Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain

Écho du RAAMM pour la période du 14 au 20 septembre

14 septembre 2020

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 14 au 20 septembre 2020.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. Automne 2020 – Une programmation virtuelle pour le RAAMM

C’est avec plaisir que l’équipe du RAAMM vous dévoile sa nouvelle programmation d’activités. Cet automne, toutes les activités seront offertes virtuellement sur la plateforme Zoom, c’est-à-dire que vous pourrez assister aux cours et aux conférences par internet ou par téléphone en toute sécurité dans le confort de votre foyer.

Bougez et explorer le mouvement avec les ateliers de gym tonique et la danse guidée.

Découvrez des auteurs et différents courants littéraires en participant au club de lecture.

Apprenez comment agir de façon sécurité lors d’un incendie grâce à la conférence du Service de sécurité incendie de Montréal.

Partez à la découverte du Louvre, de l’impressionnisme et du postimpressionnisme lors de 3 conférences sur l’histoire de l’art.

Vous pouvez vous inscrire dès maintenant aux activités en contactant Céline au 514-277-4401, poste 111 ou par courriel à [email protected].

Pour connaître les détails des activités offertes, nous vous invitons à consulter la programmation complète sur notre site Web au :
http://raamm.org/activites/programmation/

La programmation en format Word peut être téléchargée à partir du lien suivant : https://raamm.ekloweb.com/wp-content/uploads/2020/09/2020-09-09-PRG-activites-automne-2020-RAAMM-DFI.docx

Pour entendre l’enregistrement de la programmation au Publiphone, il suffit d’appeler au 514-277-4401 et d’appuyer sur le 4 lors du message d’accueil du RAAMM pour accéder au menu principal du Publiphone. Choisissez ensuite la rubrique 13.

Au plaisir de vous retrouver pour une nouvelle saison d’activités!

L’équipe du RAAMM

2. En attendant l’accessibilité du WEB parfois apparaissent des solutions de rechange pour inclure tout le monde

Cet été, plusieurs membres du RAAMM nous ont signalé avoir eu des difficultés à participer à des activités offertes par des centres sportifs ou de loisirs parce que la seule façon de s’inscrire était de remplir des formulaires en ligne qui s’avéraient non accessibles.

Une fois de plus le RAAMM a condamné cette inaccessibilité numérique dans un communiqué diffusé le 13 août dernier. https://raamm.ekloweb.com/actualites/communiques/acceleration-virage-numerique-priere-de-ne-faire-facteur-supplementaire-dexclusion/

Avec l’aide de l’organisme AlterGo dont la mission est de soutenir l’inclusion sociale des personnes ayant une limitation fonctionnelle par l’abolition des obstacles au loisir, au sport et à la culture sur l’île de Montréal, nous avons pu obtenir que le complexe aquatique du parc Jean-Drapeau et la plage Jean Doré mettent sur pied de nouvelles procédures d’accueil comme en fait foi une publication d’AlterGO du 4 septembre dernier :

« Le système de réservation en ligne n’étant pas accessible aux utilisateurs de lecteurs d’écran, il est désormais possible de faire une réservation par téléphone en contactant le service à la clientèle au numéro suivant : 514 872-7368. Par ailleurs, même si la capacité maximale du site est atteinte, des places seront réservées pour les personnes ayant une déficience visuelle si elles n’ont pas de réservation. »

Bien que plusieurs installations sportives soient maintenant fermées, nous resterons vigilants pour les prochaines saisons. Tous doivent être sensibles à l’accessibilité du Web et réfléchir à d’autres options pour ceux et celles qui n’ont pas accès à Internet, faute de moyens financiers suffisants

Pour inciter au changement, nous vous invitons à nous rapporter tous problèmes d’inaccessibilité car parfois ces mesures d’inégalité ne sont qu’ignorance. Ensemble nous pouvons sensibiliser les équipes de conception afin qu’elles révisent leur contenu numérique pour qu’il réponde non seulement aux besoins des personnes aveugles mais à tous.

En attendant un WEB exemplaire, nous sommes en droit d’exiger des solutions alternatives pour accéder à des activités ou à des services au même titre que toute personne.

L’Équipe du RAAMM

14 septembre 2020

3. Communiqué du Comité des usagers de l’Institut Nazareth et Louis-Braille : Report de l’assemblée générale annuelle des usagers de l’INLB

Date : 9 septembre 2020,

À tous les usagers et usagères de l’Institut Nazareth et Louis-Braille,

Veuillez prendre note que, par mesure de prévention dans le contexte de COVID-19, l’assemblée générale annuelle des usagers de l’Institut Nazareth et Louis-Braille est reportée au printemps 2021. Soyez assurés que vous recevrez un avis de convocation au moins 21 jours avant la tenue de l’assemblée.

En attendant, nous vous invitons à consulter le rapport d’activités 2019-2020 du Comité des usagers de l’INLB, téléchargeable sur la page suivante :

http://www.inlb.qc.ca/communique-du-comite-des-usagers-de-linstitut-nazareth-et-louis-braille-report-de-lassemblee-generale-annuelle-des-usagers-de-linlb/

Pour toute information, n’hésitez pas à communiquer avec nous, c’est avec plaisir que nous vous répondrons !

 Veuillez agréer, chers usagers, chères usagères, l’expression de nos sincères salutations.

Le Comité des usagers de l’INLB

Pour nous joindre :

Comité des usagers continué

Institut Nazareth et Louis-Braille

1111, rue Saint-Charles Ouest
Tour Ouest, 3
e étage
Longueuil (Québec) J4K 5G4

Téléphone : 450 463-1710, poste 363

Sans frais : 1 800 361-7063, poste 363

Courriels : [email protected] ou [email protected]

Rejoignez-nous sur Facebook : https://m.facebook.com/cuinlb/?

4. Le 26 août : honneur à nos compagnons canins!

Article publié le 26 août 2020 par i-Centre

Connaissez-vous Tucker, ce sympathique chien guide qui accompagne Marc St-Onge, un employé de l’INLB, depuis plusieurs années? Ou bien Rial ou Mélio qui ont longtemps fait carrière parmi nous? En cette journée du chien, ces vaillants assistants canins sont à l’honneur aujourd’hui et nous trouvons important de mettre en valeur les merveilleux chiens MIRA qui accompagnent nos collègues vivant avec une déficience visuelle.

Une relation tissée serrée

C’est en discutant avec des personnes bénéficiant d’un chien guide, avec celles qui agissent à titre de famille d’accueil ou bien avec les spécialistes en orientation et mobilité de l’INLB que l’on prend pleinement conscience de la valeur qu’un chien MIRA peut avoir et de la différence qu’il peut apporter au quotidien. Pour quelqu’un vivant avec une déficience visuelle, le chien guide devient littéralement un lien entre lui (elle) et le monde; ils doivent créer une parfaite symbiose lors des déplacements. Marc St-Onge nous mentionne aussi qu’il y a une relation privilégiée et un lien affectif très important qui s’installent entre les deux : « Je suis accompagné d’un chien guide depuis maintenant 21 ans et je peux affirmer sans hésitation qu’un chien guide est bien plus qu’une aide à la mobilité. C’est un véritable ami et un complice de tous les jours ».

Pour Julie Gauthier, une autre employée à l’INLB, son chien MIRA signifie ceci : « Pour moi, mon chien Mira, c’est synonyme de liberté. Je l’ai reçu au moment où je déménageais à Montréal pour mes études. Il a été le roc sur lequel j’ai pu toujours compter dans des environnements inconnus et pour me frayer une place dans des foules. Grâce à lui, j’ai pu m’épanouir. Je me sentais confiante et en sécurité dans mes déplacements. J’ai choisi de le garder à sa retraite parce qu’il a pris soin de moi durant toutes ces années et je souhaitais faire la même chose pour lui. »

INLB et MIRA : une collaboration pour trouver le match parfait
Fait peu connu, l’offre de services chien guide fait partie des services offerts par l’INLB depuis maintenant 35 ans. C’est en combinant l’expertise de l’INLB et celle de la Fondation MIRA que s’est développée, en étroite collaboration, une approche innovante et unique qui permet de répondre aux besoins des usagers en déficience visuelle souhaitant se déplacer avec un chien guide dans l’ensemble du Québec. Le personnel de la Fondation MIRA participe à l’évaluation et à l’entraînement du chien guide, et ce, en travaillant en étroite collaboration avec les spécialistes en orientation et mobilité de l’INLB.

L’équipe Fondation Mira – INLB assure le pairage de l’usager avec le bon chien guide, les classes usagers – chien guide et le suivi à long terme afin d’offrir la meilleure adaptation possible au chien guide à son nouvel environnement, celui du bénéficiaire.

Merci à ces valeureux compagnons canins de changer des vies!

Pour en savoir plus sur le programme de chien guide pour déficience visuelle de la Fondation MIRA, c’est ici 

Source : https://santemc.quebec/icentre/?p=189299 via Comité des usagers de l’INLB

5. Ville de Longueuil- Accessibilité universelle et déneigement: des pistes d’amélioration seront étudiées

Article d’Ali Dostie publié le 9 septembre 2020 dans Le Courrier du Sud

Le comité représentatif du Plan d’intervention à l’égard des personnes handicapées (PIPH) analysera les propositions de la conseillère Colette Éthier afin d’améliorer les pratiques de déneigement en matière d’accessibilité universelle.

En plein débat concernant le déneigement d’un ou deux trottoirs des rues locales survenu au début de l’été, la conseillère municipale Colette Éthier a proposé notamment le déploiement de mesures concrètes, « en collaboration avec le milieu communautaire », pour améliorer le déneigement pour les personnes à mobilité réduite.

Elle suggérait également d’utiliser les technologies disponibles pour bonifier le niveau de service dans certains secteurs.

Son avis de proposition comptait aussi l’idée de revoir le cahier des charges techniques « pour y insérer les normes et standards les plus élevés en matière d’accessibilité universelle ».

La conseillère souhaitait également qu’un bilan hivernal annuel comportant une section spécifique en matière d’accessibilité universelle soit élaboré.

Puisque le comité exécutif a donné son appui à son avis de proposition, ces propositions seront donc étudiées par le comité chargé du PIPH.

S’étant d’abord dite « très heureuse » de cette réponse favorable, Mme Éthier a affirmé être aussi « très étonnée que je dois sortir du comité pour qu’on prenne en considération mes propositions ».

Mme Éthier s’est vue retirer sa présidence à ce comité interne responsable du PIPH, poste qui a été accordé au conseiller municipal Tommy Théberge. Jugeant cette nomination comme une « vengeance », elle reprochait aussi le peu de « sensibilité » qui avait été accordée par le passé aux demandes formulées par le comité pour l’élaboration d’un plan d’action pour les personnes handicapées.

Source : https://www.lecourrierdusud.ca/accessibilite-universelle-et-deneigement-des-pistes-damelioration-seront-etudiees/

6. RUTA Offre d’emploi : AGENT∙E DE CONCERTATION

Le Regroupement des usagers du transport adapté et accessible de l’île de Montréal est présentement à la recherche d’un∙e agent∙e de concertation afin de compléter son équipe! Le RUTA Montréal est un organisme communautaire se consacrant à la promotion et à la défense des droits des usagers et usagères des transports collectifs montréalais en situation de handicap. Il lutte pour l’accessibilité universelle des réseaux de transport adapté et régulier dans tous les dossiers qu’il porte.

La personne embauchée aura comme mandat principal de maintenir et renforcer les liens avec nos partenaires du milieu associatif, tout en représentant les usagers et usagères ayant des limitations fonctionnelles auprès des divers acteurs du transport collectif montréalais. Sous la responsabilité de la direction générale, l’agent∙e de concertation devra :

  • Co-coordonner une table de concertation regroupant une vingtaine d’organismes communautaires concernés par l’accessibilité universelle des transports en commun;
  • Siéger sur diverses instances de concertation pour faire valoir les intérêts et les besoins des usagers et usagères en situation de handicap auprès des décideurs en matière de transport collectif (ARTM, STM, REM, Ville de Montréal, etc.);
  • Planifier, organiser et animer des rencontres liées aux dossiers et aux comités sous sa responsabilité;
  • Produire des mémoires, avis et lettres ouvertes;
  • Travailler conjointement avec les organismes partenaires sur différents enjeux connexes à la question du transport (aménagements urbains, tarification sociale, déneigement, etc.);
  • Coordonner des tests terrain avec des usagers et usagères en situation de handicap;
  • Représenter l’organisme lors de consultations publiques, tables rondes, colloques, congrès, etc.;
  • Offrir du soutien aux membres;
  • Toutes autres tâches connexes.

Profil recherché :

  • Intérêt marqué envers la défense collective des droits des personnes en situation de handicap;
  • Expérience dans le secteur de l’action communautaire autonome;
  • Grande capacité d’analyse et de synthèse;
  • Sens de l’organisation et de l’initiative;
  • Facilité pour le travail d’équipe.

Qualifications requises :

  • Formation universitaire complétée dans une discipline des sciences humaines ou autres domaines connexes;
  • Connaissance des enjeux touchant les personnes ayant des limitations fonctionnelles et du milieu associatif des personnes en situation de handicap, un atout;
  • Très bonne capacité de communication à l’oral et à l’écrit;
  • Connaissance et maîtrise des outils informatiques (suite Office, Outlook, Zoom, etc.);
  • Connaissance de l’anglais, un atout.

 

Conditions de travail :

  • Horaire flexible, 32 heures/semaine
  • Salaire : 20$/heure
  • Contrat de 2 ans avec possibilité de renouvellement

 

Entrée en fonction le plus tôt possible.

 

À compétences équivalentes, la priorité sera accordée à la candidature d’une personne en situation de handicap. Veuillez noter que seules les personnes retenues aux fins d’entrevue seront contactées.

 

Les personnes intéressées sont invitées à faire parvenir leur curriculum vitae ainsi qu’une courte lettre de présentation au plus tard le 21 septembre 2020 au [email protected], en format WORD et PDF.

L’offre d’emploi aussi disponible suivant l’adresse suivante : https://www.arrondissement.com/tout-get-emplois/t1/pc1/u80114-agente-concertation

7. COPHAN-OFFRE D’EMPLOI – Responsable de dossiers

La Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN) est à la recherche d’un ou d’une responsable de dossiers.

La COPHAN, organisme à but non lucratif, est un regroupement provincial d’action communautaire autonome de défense collective des droits. Incorporée en 1985, elle réunit maintenant une quarantaine d’organismes et regroupements régionaux et nationaux de personnes ayant des limitations fonctionnelles et leurs proches.

La COPHAN intervient auprès d’instances susceptibles d’influer sur la qualité de vie des personnes ayant des limitations fonctionnelles et de leurs proches. Ses actions visent à ce que leurs droits soient reconnus et appliqués.

La COPHAN représente tous les types de limitations fonctionnelles : motrices, organiques, neurologiques, intellectuelles, visuelles, auditives, troubles d’apprentissage, du langage, du spectre de l’autisme et de santé mentale.

La COPHAN a comme principe le « par et pour », c’est-à-dire qu’elle existe par et pour ses membres. Elle encourage ainsi ses membres à déléguer des représentants au sein de ses comités de travail, dans le but de regrouper un maximum d’expertise.

Description du poste :

Relevant de la direction générale, en collaboration avec l’équipe de la COPHAN, la ou le titulaire du poste assume les responsabilités suivantes :

  • Planifier, organiser, animer et soutenir les activités liées aux dossiers et aux comités sous sa responsabilité ;
  • Rédiger des documents d’analyse, d’information et de formation pour les membres et la population en général ;
  • Participer à la réalisation des outils de communication et d’éducation populaire de la COPHAN (procès-verbaux, mémoires, communiqués de presse, etc.) ;
  • Participer activement aux activités visant le développement associatif de la COPHAN ;
  • Assurer la représentation externe de la COPHAN aux instances en lien avec les dossiers sous sa responsabilité ;
  • Effectuer toutes autres tâches connexes.

 

Qualifications requises :

  • Formation collégiale ou universitaire en lien avec les tâches ;
  • Connaissance des enjeux en transport et déplacements et des principes de mobilité durable ;
  • Expérience minimale de deux ans dans le domaine de la défense collective des droits et de l’action communautaire autonome ;
  • Expérience minimale de travail de deux ans dans le milieu des personnes ayant des limitations fonctionnelles et de leurs proches ;
  • Capacité de communication écrite et verbale et excellent français écrit;
  • Grande capacité d’analyse et de synthèse ;
  • Sens de l’initiative et autonomie ;
  • Capacité de travailler en équipe ;
  • Avoir un bon sens de l’organisation ;
  • Bonne connaissance des outils informatiques (Office, Internet, etc.) ;
  • Intérêt marqué concernant les enjeux des personnes ayant des limitations fonctionnelles et de leurs proches ;
  • Connaissance fonctionnelle de l’anglais (un atout) ;
  • Disponibilité à travailler exceptionnellement selon un horaire varié (ex. : soir ou fin de semaine).

 

Salaire et conditions de travail :

  • Salaire en fonction de l’expérience et de l’échelle salariale de la COPHAN ;
  • Poste à temps plein, à raison de 35 heures par semaine, pour un an, avec possibilité de renouvellement ;
  • Les bureaux de la COPHAN sont à Montréal, mais possibilité de télétravail pour les personnes de l’extérieur ;
  • Entrée en fonction : 5 octobre 2020.

Veuillez soumettre votre candidature par courriel, avant le 21 septembre 2020, à [email protected] .

Pour des raisons d’accessibilité, merci de nous transmettre vos documents EN FORMAT WORD ou équivalent.

A compétences égales, une discrimination positive sera faite à l’égard des personnes ayant des limitations fonctionnelles ou d’un proche.

Notez que seules les personnes sélectionnées pour passer une entrevue seront contactées.

8. Le catcheur d’Impact Wrestling Crazzy Steve révèle être aveugle

Article de Darren Fog publié le mercredi 9 septembre 2020 par voxcatch.fr

Le catcheur, originaire de Montréal au Canada a démarré sa carrière en 2003 et surtout connu pour son travail à Impact Wrestling et n’avait jamais fait état de sa cécité. Aujourd’hui âgé de 36 ans, Crazzy Steve a décidé de dévoiler publiquement qu’il catche depuis tout ce temps aveugle.

Dans le podcast House of Hardcore de Tommy Dreamer avec qui il a déjà travaillé au sein de la promotion du même nom, Crazzy Steve parle des raisons qui ont fait qu’il a jusque-là caché sa cécité à tout le monde.

Je suis aveugle. C’est une révélation pour certaines personnes car, récemment, j’ai décidé d’en parler ouvertement. J’en fais une partie des caractéristiques de Crazzy Steve. Il est la version réelle de Daredevil parce que je ne peux pas voir et que je suis toujours capable de faire ce que je fais. Avant cela, je n’avais jamais dit à personne que j’étais aveugle parce que je ne voulais pas que cela fasse partie de la chose. Je voulais être connu comme un bon catcheur. Je voulais être connu comme quelqu’un avec qui on peut travailler, qui a un personnage cool, qui connaît son personnage et qui répond aux critères d’un catcheur. (…) Je voulais ça d’abord et je ne voulais pas qu’on dise que je suis aveugle. Je pense que cela vient de ma fierté.

Crazzy Steve raconte aussi être né prématuré et que sa vue s’est dégradée durant sa croissance, souffrant de cataracte et de glaucome l’empêchant de pouvoir avoir des activités habituelles comme conduire, cuisiner ou trouver sa brosse à dent.

Le catcheur se rappelle de ses débuts dans le monde du catch indépendant où il a dû prendre ses marques malgré sa cécité, racontant devoir se rendre plus tôt dans les salles où il se produisait pour prendre ses repères sur le ring. Crazzy Steve n’est en effet pas à 100% aveugle, plutôt malvoyant. Il peut en effet voir « des formes et des couleurs » comme il le raconte dans le podcast, ce qui lui permet de poursuivre son activité de catcheur. L’habitude a fait le reste.

En ce qui concerne les cordes du ring, j’ai beaucoup de mal à les voir. À Impact, leurs cordes changent si souvent, parfois lorsqu’elles sont vraiment bleu foncé, elles sont difficiles à voir. En ce moment, elles sont rouges et c’est plutôt bien. Si elles sont brillantes alors c’est bien.

Source : https://www.voxcatch.fr/2020/09/09/crazzy-steve-aveugle/

9. St-Victor- Beauce-Des fabricants de sucre à la crème au grand cœur

Article de Pierre-Marc Durivage publié le 7 septembre 2020 dans La Presse

Du sucre à la crème, on ne peut s’en passer. Et quand on apprend en plus qu’il est fabriqué avec l’aide de personnes handicapées, on l’apprécie encore plus. Un projet beauceron qui prend du galon.

(Saint-Victor) Le directeur de l’Association pour l’intégration sociale (AIS) Beauce-Sartigan n’y croyait pas quand Patrick Savaria et Sylvie Lewis lui ont proposé d’embaucher d’un coup plus d’une dizaine de jeunes en situation de handicap pour lancer avec eux une fabrique de sucre à la crème. Quelques mois plus tard, Les Aliments PSL ont pignon sur rue à Saint-Victor, exploitent en prime un sympathique café et sont en voie de vendre leur sucre à la crème aux quatre coins du Québec.

« C’était trop beau pour être vrai, s’est rappelé Emmanuel Rodrigue, qui a créé L’Inclusion, une entreprise d’économie sociale associée à l’AIS Beauce-Sartigan. Que deux personnes de Montréal veuillent adopter la Beauce, ce n’est pas impossible, mais qu’ils veuillent embaucher que des employés handicapés, c’était beau, gros, trop beau et trop gros, en fait ! »

Pourtant, tout était bien en place quand nous avons passé la porte du café Temps souviens-tu? accueilli en ce beau dimanche matin d’août par la joviale Laurence Germain, l’une des employées parrainées par l’AIS Beauce-Sartigan qui travaillent dans le café-bistro de la rue des Écoliers. Avec un grand sourire, l’adolescente de 14 ans, atteinte du syndrome de Williams, s’empresse de nous rappeler de porter le masque et de désinfecter nos mains, après quoi elle nous oriente à travers le menu proposant cafés, thés, viennoiseries et, bien sûr, quatre variétés de délicieux sucre à la crème — une cinquième au parfum de bacon (!) a été dévoilée à la fin du mois d’août. « Je suis super fière de moi, nous assure Laurence. Beaucoup de clients me demandent ce qu’il y a au menu, je les aide à choisir. Il y a aussi beaucoup de gens que je connais qui passent au café, des fois, je leur parle. Dans le fond, ce que j’aime le plus, c’est de jaser avec les clients, je suis comme ça, j’aime ça ! Mais j’aime aussi faire la vaisselle, même si je trouve ça un peu difficile. C’est aussi difficile de transporter les verres sur le cabaret. À date, je n’ai pas eu d’accidents ! »

Son père Benoit écoute notre discussion avec fierté. Il mesure encore l’étendue des bénéfices que sa fille tire de cette expérience professionnelle inespérée. « On est super satisfaits pour des raisons qui nous ont surpris nous-mêmes », soutient celui qui s’est installé à Beauceville avec sa famille il y a quelques années. « Laurence a été débrouillarde, elle a fait preuve d’initiative dès la première semaine au travail ; elle s’est mise à aller au-devant des coups, à spontanément nettoyer les tables lorsque les clients quittaient le café. On ne savait pas qu’elle avait ça en elle, ça nous a surpris et elle-même a été étonnée, mais c’était naturel chez elle. »

« Se réaliser eux-mêmes »

Le même sentiment d’accomplissement se fait sentir dans les cuisines de la fabrique des Aliments PSL, située juste derrière le comptoir du café, en aire ouverte. Une dizaine de personnes autistes et de personnes trisomiques encadrées par des éducateurs spécialisés de l’AIS Beauce-Sartigan s’affairent pendant la semaine à confectionner le sucre à la crème selon la recette mise au point par Sylvie Lewis et décortiquée par son conjoint Patrick Savaria, analyste-programmeur de formation.

« On ne se le cachera pas, fabriquer du sucre à la crème à longueur de journée, ce n’est pas sexy, affirme l’entrepreneur originaire de la rive-sud de Montréal. On s’est alors demandé qui seraient les employés idéaux pour faire ça, et on a conclu que les jeunes de l’AIS seraient parfaits pour la fabrique. Notre plan d’affaires s’est donc développé autour de nos employés spéciaux — on les appelle nos p’tits amours. Nos employés réguliers sont donc là pour être en soutien, ce qui est généralement l’inverse des autres projets d’intégration professionnelle du genre. »

« Les gens vont prendre un employé spécial de temps en temps pour lui faire faire de la petite besogne. Nous, notre force de production au complet est constituée de personnes autistes et de personnes trisomiques. » -Patrick Savaria

« Ça les valorise énormément, mais tu ne peux pas savoir à quel point c’est aussi le cas pour nous de pouvoir les aider, renchérit de son côté Sylvie Lewis. Pour nous, ce n’est pas une charge de travail : c’est une joie d’être avec eux. »

Un constat qui est partagé par Emmanuel Rodrigue, qui a justement cherché à mettre en place des plateaux d’emploi pour les jeunes en situation de handicap en créant en mars 2018 L’Inclusion. La fabrique de sucre à la crème est devenue en quelques mois le principal plateau d’emploi chapeauté par L’Inclusion. « Le premier élément clé est l’ouverture et l’envie de Sylvie et Patrick de travailler avec ces gens-là, explique M. Rodrigue. Ensuite, ils ont réfléchi pour que les étapes puissent être réalisées par des personnes qui ont des limitations. Ils ont su comment diviser le travail et créer les outils et repères visuels adéquats. Ce sont des tâches routinières et sécuritaires, mais elles sont aussi extrêmement valorisantes. Ça fait deux semaines qu’ils travaillent à la fabrique et, le soir, quand ils reviennent, ils sont contents, heureux d’y retourner le lendemain. Nous, on travaille souvent pour réaliser des projets, pour se payer des vacances. Eux, ils travaillent pour se réaliser eux-mêmes. »

Le projet développé par les Aliments PSL est devenu à ce point central pour L’Inclusion que l’entreprise établie à Saint-Georges est sur le point de déménager ses locaux dans l’espace voisin du café Temps souviens-tu ? « On était déjà à la recherche d’un local pour développer les différentes facettes de notre entreprise, affirme Emmanuel Rodrigue. Aussi, au lieu d’avoir une intervenante à un endroit et une autre à Saint-Victor, c’est facilitant de les avoir toutes au même endroit. On pourra aussi avoir une aire de repas commune, en plus de pouvoir faire des rotations de personnel quand c’est nécessaire. Ça nous permettra de former des gens à différentes étapes dans leur développement. »

Avec à la clé des impacts à long terme qu’on a peine à mesurer jusqu’à maintenant, mais qui sont déjà considérables dans le quotidien des principaux intéressés. « Manu m’a dit : “J’ai une question pour toi : veux-tu travailler ?” J’ai dit : “Mon Dieu, oui !” J’étais comme trop contente, affirme Laurence Germain, encore fébrile. Tout le monde m’apprécie, je suis comme dans une famille qui est vraiment trop le fun ! »

C’est le genre d’appréciation qui ne se comptabilise pas dans la colonne des résultats financiers, mais qui permet déjà à Sylvie Lewis et à Patrick Savaria de dire mission accomplie.

Des sucreries qui voyagent

D’ici Noël, on devrait retrouver les jolies boîtes noir et rouge des Aliments PSL un peu partout au Québec. Le sucre à la crème l’Artisan, au café, et le Beauceron, au sirop d’érable, seront en effet sur les tablettes de près de 450 épiceries à grande surface — les variétés au chocolat, à la fleur de sel et au bacon sont vendues pour l’instant uniquement au café Temps souviens-tu ?

« Le Québec, c’est un premier pas, assure le copropriétaire Patrick Savaria. On n’a pas peur des quelques compétiteurs, une érablière locale nous fournit un sirop d’érable qui nous permet d’utiliser uniquement des produits naturels tout en nous permettant de congeler notre sucre à la crème pendant six mois. Notre courtier alimentaire nous a proposé un plan de mise en marché et de marketing ambitieux, il croyait en notre produit avant même d’y avoir goûté. Il est maintenant conquis. »

Sa conjointe Sylvie Lewis fabrique du sucre à la crème depuis plus de 10 ans, elle dit pouvoir reconnaître à l’œil sa texture idéale. C’est elle qui transmet son savoir-faire aux jeunes personnes autistes et personnes trisomiques qui travaillent dans les cuisines de l’atelier de Saint-Victor. Elle avait d’abord vendu ses premiers tests au marché public de La Prairie, sur la rive-sud de Montréal, et « ça s’est vendu comme des petits pains chauds », soutient-elle. Cet automne, ce sont quelque 15 000 pièces de sucre à la crème qui seront confectionnées chaque semaine dans la fabrique. D’ici la fin de 2021, on envisage d’automatiser la production, « en fonction des postes adaptés pour garder les mêmes employés et les mêmes standards de qualité, assure Patrick Savaria. On a accès à 20 000 pieds carrés de plus dans l’immeuble, on pourrait avoir une production 10 fois supérieure ».

Il s’agira d’avoir la main-d’œuvre nécessaire pour assurer un tel niveau de production. Emmanuel Rodrigue, qui dirige L’Inclusion, entreprise d’économie sociale qui conçoit des plateaux d’intégration en emploi pour des personnes en situation de handicap pour la région Beauce-Sartigan, se dit prêt à se retrousser les manches, notamment en ajoutant à la formule des gens souffrant de handicaps physiques. « L’Inclusion n’a pas d’étiquette, on peut être plus large dans nos démarches, assure-t-il. Mon rêve est de réaliser le plein emploi des personnes handicapées de la région. C’est très ambitieux, mais je suis conscient qu’il y a une réalité de pénurie de main-d’œuvre dans la région, il faut que nous soyons une solution. »

Source : https://www.lapresse.ca/societe/2020-09-07/des-fabricants-de-sucre-a-la-creme-au-grand-coeur.php

10. Ontario-Le travail constant pour obtenir des adaptations pour les non-voyants

Article de Miguel Lachance publié le 4 septembre 2020 sur ICI Nord de l’Ontario

Depuis des rencontres l’an dernier entre Jacob Way-White, un résident aveugle de Kirkland Lake, dans le Témiscamingue ontarien et la Municipalité, quatre des six feux de circulation de la ville sont maintenant munis de signaux sonores. Il y a toutefois encore du travail à faire pour rendre accessibles certains services.

À pareille date l’an dernier, aucun des feux de circulation de Kirkland Lake n’était adapté.

Quelques-uns ont été modernisés en mars 2020, mais ça ne répondait initialement pas aux attentes de M. Way-White, parce que le volume des signaux était trop faible selon lui et il n’y avait pas eu l’ajout de textures dans le trottoir aux intersections.

Ces textures, qui peuvent être des bosses ou encore des lignes creusées dans le trottoir, aident les personnes qui utilisent une canne blanche à s’orienter.

La Municipalité a depuis apporté ces modifications, et M. Way-White affirme qu’il se sent maintenant plus en sécurité et autonome.

« J’avais des fois besoin d’attendre 30 ou même 45 minutes pour traverser les rues. Maintenant, je n’ai plus besoin d’attendre. »

-Jacob Way-White, résident de Kirkland Lake

M. Way-White admet avoir été agréablement surpris par les changements qui ont été faits depuis septembre 2019.

À l’époque, le conseiller municipal Casey Owens avait indiqué que cela aurait pu prendre jusqu’à 5 ans avant que certains feux de circulation soient remplacés.

M. Owens a expliqué cette semaine que des fonds étaient disponibles lors des discussions budgétaires à la fin de 2019, ce qui a permis à la ville de procéder à des travaux.

Il précise que des ajustements ont été faits dans les dernières semaines pour mieux programmer les signaux sonores.

David Demers, directeur général d’INCA Québec (Institut national canadien pour les aveugles), souligne que certaines villes canadiennes ont du rattrapage à faire pour rendre les traverses piétonnes accessibles et sécuritaires pour les personnes avec un problème de vision.

« À Montréal, il y a moins de 3 % des traverses de rue qui sont accessibles, et il y a beaucoup de villes qui sont dans cette situation-là. Il y a plusieurs villes aussi que je peux applaudir pour leurs efforts. » -David Demers, directeur général d’INCA Québec

M. Demers, qui vit lui-même avec une perte de vision, souligne que de tels aménagements permettent aux non-voyants de participer davantage à la vie en société. C’est un droit, pas un privilège.

Sensibilisation des commerçants et des gouvernements

Malgré les progrès en ce qui concerne les traverses pour piétons, Jacob Way-White affirme qu’il y a encore beaucoup de choses qui peuvent être faites pour améliorer l’accessibilité pour les non-voyants dans sa communauté.

Il espère encore que plus de restaurants rendent disponible leur menu en braille. Lorsque ce n’est pas le cas, il est prêt à les informer au sujet des ressources disponibles.

Je leur dis “Ok, je vais d’indiquer qui tu peux contacter pour t’aider à avoir les menus en braille” et ils sont tellement contents de recevoir les informations.

Selon David Demers de l’INCA, les restaurateurs peuvent prendre des mesures peu coûteuses pour mieux servir les personnes avec une perte de vision complète ou partielle.

« On va voir des établissements qui vont investir des milliers de dollars pour mettre des rampes, par exemple pour les fauteuils roulants, et des fois je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas un menu en braille alors que ça coûte beaucoup moins. On parle de quelques dollars. » -David Demers, directeur général d’INCA Québec

Il note qu’il suffit d’avoir un ou deux exemplaires du menu en braille, pour répondre aux besoins des occasionnels clients aveugles.

Cela peut être aussi simple, ajoute-t-il, que de mettre le menu en ligne, car certaines personnes avec un problème de vision utilisent un ordinateur ou un téléphone intelligent adapté, qui peuvent lire les pages web.

Il donne aussi en exemple des menus en gros caractères, qui peuvent aider notamment les aînés dont la vision se détériore.

Un autre cheval de bataille est l’accessibilité des terminaux de paiement par carte bancaire.

Jacob Way-White souligne que ces appareils ne confirment pas de façon auditive le prix total lors d’une transaction. Je ne veux pas payer plus cher.

Les billets de banques ont des éléments qui permettent aux aveugles de les distinguer. Or, notamment en raison de la pandémie, les transactions par cartes sont davantage encouragées.

Tout comme pour les feux sonores aux intersections, M. Demers affirme qu’il s’agit d’une question de droit à l’autonomie.

Il ajoute que l’adaptation de terminaux de paiement ne serait pas complexe, car elles sont déjà munies de haut-parleurs. Ce qui manque, c’est une synthèse vocale.

L’INCA sensibilise régulièrement les grandes banques, les commerces et les gouvernements à ce sujet.

Adaptation en temps de pandémie

David Demers affirme que les mesures sanitaires ont ajouté des obstacles aux personnes non voyantes.

Il note que les personnes non voyantes ne peuvent pas, par exemple facilement savoir où se trouvent les bouteilles de désinfectant à main lorsqu’ils entrent dans un commerce, et qu’ils peuvent difficilement voir la signalisation au sol qui indique le sens dans lequel circuler.

« Ce n’est pas très clair même si on voit un petit peu, mais si on ne voit pas du tout, on ne sait pas quoi faire, à quel endroit se mettre.» -David Demers, directeur général d’INCA Québec

Il demande à tous de faire preuve de courtoisie et de patience, car certaines personnes qui ne respectent pas la distanciation physique peuvent avoir une bonne raison.

Il rappelle que ce ne sont pas toutes les personnes avec un trouble de vision qui utilisent une canne blanche ou qui ont un chien-guide, et qu’il y a différents niveaux de problème de la vue.

Selon M. Demers, des personnes aveugles se sont vu refuser l’accès à des commerces en compagnie d’un proche ou d’un bénévole, ce qui complique d’autant plus la situation pour eux, et demandent aux commerçants de faire preuve de flexibilité.

Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1731455/jacob-way-white-kirkland-lake-feux-sonore-securite-braille-mesure-hygiene

11. France-Poste inadapté à sa cécité : la justice lui donne raison!

Article de / E. Dal’Secco publié le 24 août 2020 par Handicap.fr

Jean-Xavier Welkamp, a mené une longue bataille judiciaire contre son employeur, la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) du Nord, à Villeneuve-D’ascq. Victoire des années plus tard, le 2 juin 2020. Elle est condamnée par le tribunal administratif de Lille pour discrimination pour n’avoir pas fait le nécessaire dans l’adaptation de son poste de travail, fait « preuve d’inertie » et « méconnu son obligation générale de protection de la santé » à la fois morale et physique. Pour une MDPH, cette situation est pour le moins « paradoxale » !

Logiciel inutilisable

Ce contrôleur du travail, atteint de cécité, qui travaille pour la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) est mis à disposition de la MDPH du Nord en 2006. Jusque-là, il a toujours travaillé sur des logiciels informatiques compatibles avec sa malvoyance mais le logiciel Iodas, installé dans la plupart des MDPH de France, qui lui est imposé par le département du Nord, vient tout chambouler ; il ne reconnait en effet pas ni Jaws ni NVDA (lecteurs d’écrans pour aveugles), ni un clavier ou une plage braille. « Je ne pouvais pas lire le contenu ou aller dans les champs d’informations. Impossible de travailler ! », explique-t-il.

Faute de solutions, il est alors assigné à d’autres tâches, formant les écoutantes de la plateforme téléphonique aux mesures sur le handicap, jusqu’en 2010. Mais, dans le même temps, rien ne bouge du côté du logiciel et Jean-Xavier continue de se battre pour l’accessibilité de son poste de travail. « La MDPH ne pouvait ignorer ces difficultés, M. Welkamp ayant saisi plusieurs élus pour les informer de cette situation dès l’année 2006 », précise le jugement du tribunal de Lille.

3 ans pour une adaptation

A la fin de l’année 2008, une société est contactée pour permettre l’adaptation du poste. Une étude ergonomique conclut qu’il est nécessaire de prévoir l’achat de différents équipements tels qu’un logiciel d’accès, un écouteur oreillette, un bloc note braille, un GPS piéton. M. Welkamp reconnait qu’il a été doté de ce matériel financé par le Fiphfp (fonds pour l’emploi des personnes handicapées dans le public) mais qui ne rend pas le logiciel pour autant opérationnel… et seulement au bout de trois ans, ce qui présente un « caractère excessif et constitutif d’une faute », selon la justice. L’article 6 sexies de la loi du 13 juillet 1983 impose en effet de prendre les mesures appropriées au cas par cas pour permettre l’accès de chaque personne handicapée à son emploi sous réserve, d’une part, que ce handicap n’ait pas été déclaré incompatible avec l’emploi en cause et, d’autre part, que ces mesures ne constituent pas une charge disproportionnée pour le service.

Un combat éprouvant

Eprouvé par ce combat, JX Welkamp tombe en dépression. En congé maladie de 2011 à 2013, il veut ensuite reprendre du service au sein de la MDPH mais le logiciel utilisé n’est toujours pas adapté. Par ailleurs, la présence d’une auxiliaire de vie, financée par le Fiphfp, aurait pu être envisagée mais la MDPH n’a jamais mené aucune action en ce sens. Alerté, le Défenseur des droits se prononce en sa faveur dès 2014 et se déplace même à Villeneuve-D’ascq, intervention n’ayant pas d’effet auprès de la MDPH même si elle a néanmoins impacté favorablement la décision du tribunal. Face à cette impasse, le directeur de la MDPH demande, en 2016, à la Direccte la réintégration de son agent « ce qui correspond à une exclusion », déplore Jean-Xavier. Il contacte alors une avocate du cabinet Athon-Perez et décide de se pourvoir en justice… Il lui faudra patienter jusqu’à ce mois de juin 2020 pour qu’elle ne tranche, enfin !

Si la MDPH a tenté de reporter la responsabilité de l’aménagement de poste sur son financeur, le département, jugeant que la plainte était « mal dirigée », mais, étant son employeur, la justice a jugé que « rien ne faisait obstacle à ce que la MDPH prenne l’initiative d’une étude de faisabilité pour l’adaptation du logiciel ».

Décision de justice

Les avocats de M. Welkamp réclament 60 970 euros pour les préjudices subis. Si le plaignant a invoqué une perte de salaire durant son congé maladie puis son mi-temps thérapeutique, de 2012 à 2014, les attestations médicales « peu circonstanciées ou se bornant à reprendre les déclarations de l’intéressé », selon le tribunal de Lille, n’ont pas été « de nature à établir qu’ils étaient imputables à l’inadaptation de ses conditions de travail ». La justice lui a finalement accordé 15 000 euros, pour préjudice moral, auxquels s’ajoutent 2 000 euros pour les frais d’avocats. Une décision qui pourrait être invoquée dans d’autres cas similaires… Confronté à ce long parcours du combattant, Jean-Xavier a déjà accompagné de nombreuses personnes handicapées dans les méandres de l’administration… « Je n’ai pas voulu lâcher la MDPH parce qu’elle doit être exemplaire ! Je me bats pour l’avenir », conclut cet homme aujourd’hui âgé de 65 ans.

Source : https://informations.handicap.fr/a-poste-inadapte-cecite-justice-donne-raison-13133.php

12. Belgique-Les personnes aveugles et malvoyantes souffrent de mesures sanitaires inadaptées

Article de Thibault Balthazar Publié le jeudi 27 août 2020 sur rtbf.be

Comment vivre le déconfinement quand on est aveugle ? C’est la question au centre de la campagne de l’asbl “les amis des aveugles”. Selon l’association, les mesures sanitaires ne seraient pas adaptées à ceux qui souffrent de déficience visuelle.

Sous un soleil timide, Arnaud se balade au milieu de la Grand-Place de Mons. Les claquements d’une canne annoncent cet homme de 32 ans, aveugle de naissance. Malgré son autonomie, Arnaud a parfois besoin d’aide pour retrouver son chemin. Ses côtés souriant et avenant lui ont toujours permis de trouver une oreille et un bras compréhensifs.

Mais depuis le début de la crise sanitaire, ses sorties sont devenues plus angoissantes. “Comment savoir si la personne en face de moi porte un masque et respecte les distances ?”, confie le trentenaire. “Je ne vais quand même pas demander systématiquement aux gens s’ils respectent bien les mesures… J’aurais trop peur que les personnes se braquent et refusent par la suite de m’aider.”

Les grands oubliés de la crise sanitaire

Pour l’asbl “les amis des aveugles”, les mesures sanitaires sont inadaptées aux déficients visuels, autant dans les transports en commun que dans l’espace public. L’association aurait reçu de nombreux témoignages allant dans ce sens. Julie Ranson, coordinatrice de la communication de l’asbl, aimerait une prise de conscience au niveau politique. “Les aveugles et les malvoyants sont les grands oubliés de cette crise. Nous souhaitons que le monde politique se rende compte qu’il y a des aménagements à faire dans l’espace public. Si nous devons revivre ce que nous avons vécu lors de la première vague de la maladie, nous serons de nouveau confrontés à ce problème.”

Un problème élargi aux chiens guides

Autre problématique liée à ce déconfinement à laquelle on ne pense pas forcément, c’est la question des chiens guides. “Un chien, lorsqu’il a la possibilité de passer, il passe”, fait remarquer Anne Wilmet, éducatrice chiens guides. “Donc forcément, un déficient visuel qui suit son chien guide n’aura sans doute pas la possibilité de respecter la distanciation sociale.”

Les défenseurs des déficients visuels souhaitent désormais sensibiliser la population à cette situation angoissante. Si vous croisez une personne aveugle ou malvoyante, ils préconisent de l’interpeller et lui demander si elle a besoin d’aider, tout en respectant les mesures sanitaires en vigueur.

Source : https://www.rtbf.be/info/societe/detail_les-personnes-aveugles-et-malvoyantes-souffrent-de-mesures-sanitaires-inadaptees?id=10570537

13. La société israélienne OrCam fait appel à Lionel Messi pour aider les aveugles

Article de Shoshanna Solomon publié le 10 septembre 2020 par The Times of Israël

OrCam Technologies, fabricant de dispositifs portables basés sur l’intelligence artificielle pour aider les aveugles et les malvoyants à lire des textes via un retour audio, a déclaré mercredi que la légende du football Lionel Messi avait accepté d’être le visage de l’entreprise.

OrCam a déclaré que le « partenariat de collaboration » avec Messi est destiné à accroître la sensibilisation aux défis rencontrés par la communauté des aveugles et des malvoyants dans le monde.

Messi est une star du football née en Argentine qui a passé sa carrière professionnelle au sein du FC Barcelone, pour lequel il a remporté un nombre record de 33 coupes. Il a été classé par Forbes comme l’athlète le mieux payé au monde en 2019. Le joueur de 33 ans a demandé un transfert du club en août, peu après la défaite 8-2 du club contre le Bayern Munich en Ligue des champions. Cependant, il resterait jusqu’à la fin de son contrat en 2021, en raison de sa clause de libération de 825 millions de dollars.

Dans le cadre de ce projet commun, OrCam organisera des rencontres en face à face pour les malvoyants du monde entier avec la superstar du football, Messi leur offrant en cadeau l’appareil MyEye d’OrCam.

Ce dispositif est un dispositif informatique sans fil, léger et compact, de la taille d’un doigt, qui tient sur une paire de lunettes. La technologie de l’intelligence artificielle permet de lire discrètement des textes imprimés et numériques à haute voix sur n’importe quelle surface pour le porteur de l’appareil. Les journaux, les livres, les écrans d’ordinateurs et de smartphones, les menus de restaurants, les étiquettes sur les produits des supermarchés et les panneaux de signalisation deviennent accessibles, a déclaré OrCam. D’autres fonctionnalités offrent également la reconnaissance faciale et l’identification instantanée des produits de consommation, des couleurs et des billets de banque, et il existe une fonctionnalité de lecture intelligente, lancée aux États-Unis en juillet, qui permet aux utilisateurs d’utiliser des commandes vocales.

Chaque année, Messi donnera des appareils OrCam MyEye « à des personnes aveugles ou malvoyantes ayant des histoires inspirantes, dont certaines qu’il rencontrera personnellement à Barcelone », a déclaré OrCam dans un communiqué. Ces personnes deviendront chacune membre de la « Dream Team OrCam », dirigée par Messi, selon le communiqué.

La première de ces rencontres a eu lieu à Barcelone, en Espagne, début février, avant la pandémie de coronavirus, lorsque des enfants et des adultes malvoyants ont été équipés de l’appareil, qui a alors reconnu et leur a dit que la personne en face d’eux était Lionel Messi. La rencontre avec la star du football – et le don de l’appareil OrCam – a été une surprise totale pour eux lors de l’événement « Meet and Greet ».

« L’émotion était incroyable », a déclaré Messi après la réunion, selon la déclaration. « La rencontre avec ce groupe étonnant de personnes du monde entier a vraiment été un moment magique et exaltant. En voyant chacun des membres de la « Dream Team » essayer les fonctionnalités de l’OrCam MyEye, il était clair que ce serait un dispositif qui changerait la vie de chacun d’entre eux. Je suis fier d’être un ambassadeur d’OrCam et d’apporter une différence pour tant de personnes. »

Quelque 300 millions de personnes dans le monde souffrent de cécité ou de troubles visuels à des degrés divers.

Les participants au projet viendront de différents pays du monde et sont aveugles ou souffrent de divers degrés de déficience visuelle.

« C’est un moment particulièrement enthousiasmant pour moi et pour OrCam. L’histoire de la fondation d’OrCam est, avant tout, l’histoire de personnes – des personnes qui luttent contre de réels problèmes et défis dans leur vie. Notre objectif est d’utiliser une technologie sophistiquée d’assistance aux personnes handicapées en temps réel, dans le monde réel », a déclaré Amnon Shashua, co-fondateur et co-directeur général d’OrCam.

« Dans l’exécution des activités quotidiennes, l’appareil offre une indépendance, en fournissant aux utilisateurs un soutien essentiel pour mieux s’intégrer dans la société, en particulier dans le cadre de l’emploi et de l’éducation. Cette technologie aide les utilisateurs à amplifier leur potentiel inhérent », a ajouté Shashua. « Nous sommes convaincus que cette collaboration avec Messi – qui est l’incarnation de la maximisation du potentiel, et un individu qui est admiré dans le monde entier – nous permettra d’atteindre des millions de personnes dans le besoin. »

Source : https://fr.timesofisrael.com/la-societe-israelienne-orcam-fait-appel-a-lionel-messi-pour-aider-les-aveugles/