Écho du RAAMM pour la période du 4 au 10 juin
Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 4 au 10 juin 2018.
Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire
- 1- SQPH : le RAAMM tiendra un kiosque au métro Laurier
- 2. AlterGo -Un webinaire sur l’accessibilité universelle pour la Semaine québécoise des personnes handicapées 2018
- 3. Période de soumission des demandes de bourses d’études à INCA!
- 4. La technologie au service des électeurs vivant avec un handicap
- 5. Apple et Microsoft s’allient pour créer une nouvelle norme pour les afficheurs braille
- 6. Couplé à du son, HoloLens peut aider les personnes aveugles à s’orienter
- 7. L’Acui’Post : Des lentilles de contact luminescentes pourraient réduire la cécité liée au diabète
- 8. Dakar-Sénégal-Emploi : petite lueur chez les déficients visuels, ils en veulent plus
- 9. Avez-vous une stratégie monsieur le premier ministre?
- 10. Piétons et cyclistes: la méthode montréalaise et celle de Québec comparées
- 11. Il n’embauche que des personnes handicapées
- 12. Programme d’employabilité Jeunes en Devenir
- 13. La ministre Duncan inaugure une nouvelle aire de jeu inclusive et accessible à Ottawa
1- SQPH : le RAAMM tiendra un kiosque au métro Laurier
Le comité de sensibilisation du RAAMM profitera de la Semaine québécoise des personnes handicapées pour sensibiliser au handicap visuel dans le cadre d’un kiosque de sensibilisation et de visibilité à la Place du Coteau-St-Louis (terrain adjacent au métro Laurier, au coin des rues Laurier et Berri), le mercredi 6 juin, de midi à 18h.
En plus de faire connaître le RAAMM aux résidents, travailleurs et promeneurs du quartier, le kiosque proposera un petit parcours immersif sous bandeau et l’essai de lunettes de simulation de déficiences visuelles. Nous profiterons également de l’occasion pour répondre aux questions, distribuer quelques dépliants d’information sur le RAAMM et recruter de nouveaux bénévoles.
Nous vous invitons à venir nous rencontrer!
En cas de pluie le mercredi 6 juin, le kiosque sera remis au vendredi 8 juin selon le même horaire.
Le comité de sensibilisation du RAAMM, en action pour bâtir ensemble un quotidien accessible!
2. AlterGo -Un webinaire sur l’accessibilité universelle pour la Semaine québécoise des personnes handicapées 2018
Publié le 24 mai 2018 par AlterGo
La Semaine québécoise des personnes handicapées est de retour pour une vingt-deuxième édition! Du 1er au 7 juin 2018, la population québécoise est invitée à souligner cette semaine et à contribuer, activement, à bâtir une société plus inclusive!
L’accessibilité universelle, c’est l’accès partout, pour tous
En 2011, le Groupe Défi Accessibilité a défini l’accessibilité universelle comme étant : « le caractère d’un produit, procédé, service, information ou environnement qui, dans un but d’équité et dans une approche inclusive, permet à toute personne de réaliser des activités de façon autonome et d’obtenir des résultats équivalents ». Plus concrètement, cela signifie l’accès partout, pour tous.
Mais comment faire en sorte que l’accessibilité universelle soit une réalité ? Tout d’abord, il faut connaître et comprendre ce que signifie l’accessibilité universelle, quels sont ses impacts et comment y contribuer. Toute organisation œuvrant dans le domaine du sport, du loisir et de la culture, dans le milieu associatif ou municipal, peut devenir porteuse de l’accessibilité universelle, et contribuer à favoriser la participation sociale des personnes ayant une limitation fonctionnelle.
Des outils pour contribuer à l’accessibilité universelle
Pour vous aider à embarquer dans le mouvement, le projet Choisir de Gagner, une initiative du Défi sportif AlterGo soutenue par Québec en Forme, permet à Formation AlterGo de proposer un webinaire d’introduction à l’accessibilité universelle. Il sera présenté par Sarah Limoges, formatrice pour Formation AlterGo et Elsa Lavigne, directrice de l’accessibilité universelle en loisir chez AlterGo.
Ce webinaire qui aura lieu le 5 juin de 12 h à 13 h présentera les principes de l’accessibilité universelle, ses 4 axes ainsi que différentes stratégies et outils permettant aux organisations d’améliorer leurs interventions en faveur de l’accessibilité universelle.
Inscrivez-vous ici!
Ensemble, bâtissons une société plus inclusive!
Au Québec, d’importantes avancées ont eu lieu en ce qui concerne la participation sociale des personnes ayant une limitation fonctionnelle. Toutefois, il reste encore du chemin à parcourir vers l’atteinte d’une société plus inclusive. Sous-représentation en emploi, pauvreté, isolement social et inaccessibilité des lieux sont quelques-unes des réalités auxquelles sont confrontées, encore aujourd’hui, un grand nombre de personnes handicapées.
Nous pouvons tous contribuer à réduire ces obstacles, car c’est collectivement que nous pourrons faire bouger les choses, un geste à la fois. Que ce soit dans le cadre de nos études, de nos activités de loisirs ou au travail, nous pouvons agir, dans les différentes sphères de notre vie, pour accroître la participation sociale des personnes ayant une limitation fonctionnelle que nous côtoyons.
Pour en savoir plus sur la semaine québécoise des personnes handicapées, cliquez ici!
3. Période de soumission des demandes de bourses d’études à INCA!
Chaque année, INCA remet plusieurs bourses d’études à des étudiants aveugles ou ayant une vision partielle qui désirent poursuivre des études postsecondaires ou des études universitaires de deuxième cycle. En 2017, près de 50 bourses d’études ont été attribuées aux quatre coins du pays. Cette année, nous espérons récidiver et nous encourageons les étudiants à présenter une demande de bourse!
4 bourses tombent sous l’appellation Bourses d’études postsecondaires :
- Bourses INCA;
- Bourses FJL Woodcock ASAP;
- Bourse d’études Barney Danson;
- Le Fonds Bernice et Robert Gilbert.
Les boursiers sont sélectionnés par le Comité de sélection des Bourses d’études postsecondaires. Les élèves qui soumettent une demande sont automatiquement inscrits à toutes les bourses dont la valeur oscille entre 1 000 $ à 5 000 $. Cliquer ici pour le formulaire de demande de bourse d’études postsecondaires en français.
INCA décerne aussi deux Bourses de maîtrise, la première d’une valeur de 12 500 $ et la seconde d’une valeur de 5 000 $. Cliquez ici pour le formulaire de demande de bourse de maîtrise en français.
Veuillez prendre note que la date limite pour le dépôt d’une demande de bourse est le 15 juin 2018.
Pour connaître les autres prix offerts par INCA, nous vous invitons à visiter inca.ca.
Source : Québec INCA Flash le 25 mai 2018
4. La technologie au service des électeurs vivant avec un handicap
Un texte de Miguel Lachance publié le 25 mai 2018 sur Ici.Radio-Canada
Le comité consultatif de l’accessibilité (CCA) de Thunder Bay tenait sa rencontre annuelle ouverte au public jeudi soir sur le thème des élections municipales. Le vote accessible était au coeur des discussions.
La coordonnatrice des élections municipales à Thunder Bay, Linda Douglas, a présenté les options permettant d’améliorer l’accessibilité du vote.
La grande nouveauté cette année : le vote en ligne, qui sera possible du 9 au 22 octobre.
Les électeurs recevront un numéro d’identification personnel (NIP) en septembre qui leur permettra de se connecter au système au moment du vote.
La présidente du CCA, Tessa Soderberg, a soulevé son inquiétude face au vote sur Internet, notamment sur l’accessibilité des mesures de sécurité pour les personnes atteintes d’une déficience visuelle.
Selon Mme Soderberg, la qualité des clips audios permettant de vérifier que l’utilisateur est un humain laisse souvent à désirer.
Mme Douglas a quant à elle répondu que les membres du comité auront l’occasion de tester les systèmes avant les élections pour s’assurer qu’ils répondent à leurs attentes.
Le vote sur Internet n’est pas envisagé pour l’instant au niveau provincial, précise l’agente de communications d’Élections Ontario, Jessica Pellerin.
«Élections Ontario n’a encore trouvé aucune technologie de vote en ligne à même de protéger l’intégrité et l’anonymat du vote.»-Jessica Pellerin, agente de communications d’Élections Ontario
Accessibilité le jour du vote
Les personnes vivant avec un handicap auront aussi accès à des technologies d’aide dans certains bureaux de scrutin.
L’appareil mis à leur disposition offre plusieurs façons d’interagir : écran tactile, gros boutons aux couleurs vives, inscriptions en braille, casque d’écoute et tube permettant de voter en aspirant et soufflant dedans.
Des appareils similaires seront également disponibles dans tous les bureaux de vote lors des élections ontariennes du 7 juin.
En cas de défaillance du système, les électeurs peuvent demander l’aide d’un proche ou d’un préposé au bureau de vote pour remplir un bulletin de vote traditionnel.
Ces personnes auront d’abord prêté un serment de confidentialité.
Donner une voix à tous
Le spécialiste en accessibilité pour la Ville de Thunder Bay, Scott Garner, explique l’importance de cette rencontre par le fait que les personnes handicapées ont souvent de la difficulté à faire valoir leur opinion, selon lui.
« Ils ont le droit, au même titre que tous les autres citoyens, de participer au processus électoral en votant et même en se présentant comme candidat. »
«Ne laissez pas votre voix passer inaperçue.»-Tessa Soderberg, présidente du Comité consultatif de l’accessibilité de Thunder Bay
M. Garner ajoute que les obstacles peuvent être différents pour chaque personne, d’où la nécessite de proposer différentes manières de voter.
Source : http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1103197/vote-internet-thunder-bay-handicaps-election-municipale
5. Apple et Microsoft s’allient pour créer une nouvelle norme pour les afficheurs braille
Publié le 31 mai 2018 sur iphonote.com
Apple a toujours été attentif aux besoins des utilisateurs handicapés et travaille maintenant avec Microsoft pour développer une nouvelle norme pour les afficheurs braille.
Apple, Microsoft et d’autres entreprises technologiques ont créé l’USB Implementers Forum à but non lucratif afin de développer une norme unique pour la fabrication d’afficheurs braille. L’objectif est donc de simplifier l’utilisation des ordinateurs, des smartphones et des tablettes pour les aveugles.
La nouvelle norme USB Human Interface Device (HID) élimine également le besoin de pilotes spécialisés ou personnalisés. De plus, cela devrait faciliter la création de logiciels multiplateformes par les développeurs.
« La nouvelle norme d’affichage braille réduira considérablement le fossé de communication entre les personnes aveugles, sourdes et aveugles et leurs homologues voyants et entendants », a déclaré Joseph Bruno, président et chef de la direction de Helen Keller Services. « Permettre à ces personnes de communiquer plus facilement avec leurs appareils favoris est une étape importante pour les aider à se connecter au monde qui les entoure. »
Dans le cas de la nouvelle norme Braille, le rôle d’Apple dans le processus de développement n’est pas encore très clair. Peut-être que nous en apprendrons plus à l’avenir…
6. Couplé à du son, HoloLens peut aider les personnes aveugles à s’orienter
Article de Nelly Lesage publié le 30 mai 2018
En Californie, des universitaires proposent d’utiliser le casque HoloLens de Microsoft afin d’aider les personnes aveugles. Renforcé par un dispositif sonore, la technologie adresse des signaux audio pour décrire l’environnement proche.
Après avoir développé une application destinée aux personnes malvoyantes, Microsoft cherche également à faire de sa technologie HoloLens un outil pour l’accessibilité des personnes en situation de handicap visuel.
Le casque de réalité augmentée ne sert en effet pas uniquement à jouer à des jeux divers et variés, ou à afficher des emails. Un nouveau travail de recherche publié ce 22 mai 2018 sur Biorxiv.org — un site où des chercheurs déposent des versions préliminaires de leurs publications, avant de les soumettre à des revues — évoque la possibilité d’utiliser les lunettes comme une sorte de « prothèse cognitive » destinée aux personnes aveugles.
Une « prothèse cognitive »
Menée par le California Institute of Technology (abrégé en Caltech) et l’Université de Californie du Sud, cette recherche propose d’utiliser le casque HoloLens afin de donner en temps réel des informations, transmises via des signaux et des instructions audio supplémentaires.
Les lunettes peuvent ainsi servir à établir une carte précise de l’environnement, incluant les murs, les obstacles ou les portes qui se trouvent à proximité.
Pas besoin d’entraînement
« Aucun entraînement ni modification de l’environnement physique ne sont nécessaires : les sujets aveugles peuvent se déplacer dans un bâtiment à plusieurs étages qui ne leur est pas familier, dès leur premier essai », écrivent Yang Liu, Noelle R. B. Stiles et Markus Meister.
Sans modifier le casque lui-même, les chercheurs ont conçu le système sonore qui l’accompagne. Un son ou une voix informe le porteur du dispositif de la présence d’un obstacle : par exemple, les murs sont signalés par un sifflement. L’utilisateur peut balayer l’espace de gauche à droite, et sélectionner un même objet dont le son est répété pour qu’il puisse être trouvé.
Des sons pour identifier les obstacles
Les chercheurs ont testé leur dispositif auprès de sept personnes aveugles, sans leur donner de formation spécifique au préalable. Elles ont réussi à trouver une chaise dans une pièce, et à éviter des obstacles. « La combinaison entre une puissance de calcul sans précédent dans les appareils portables, avec la technologie de réalité augmentée, annonce une nouvelle ère de prothèses non invasives, qui ne sont limitées que par les logiciels », avancent les chercheurs dans le résumé de leur recherche.
7. L’Acui’Post : Des lentilles de contact luminescentes pourraient réduire la cécité liée au diabète
Publié le 16 mai 2018 par acuite.fr
Des chercheurs de l’Institut de technologie de Californie (Caltech) ont conçu des lentilles de contact dotées de tritium gazeux. Elles pourraient guérir la cécité induite par le diabète et retarder le besoin de traitements invasifs comme les injections oculaires mensuelles de médicaments ou les brûlures au laser.
Ces lentilles de contact sont portées pendant la nuit et contiennent une source de lumière intégrée qui projette une lumière imperceptible sur la rétine, ce qui peut aider à réduire ses besoins métaboliques », expliquent les scientifiques, selon le site technologie Media. Et de poursuivre : « nous avons développé des lentilles ‘photothérapeutiques’ qui peuvent être utile dans le traitement des maladies rétiniennes, comme la rétinopathie diabétique».
Pour évaluer l’efficacité de ce projet, l’équipe de chercheurs s’est associée au laboratoire du Dr. Mark Humayun, à l’Université de Californie du Sud. Au cours de leurs recherches, ils ont démontré que les lentilles pouvaient réduire l’activité des photorécepteurs jusqu’à 90% et qu’elles n’affectent pas le sommeil.
De nouveaux tests seront effectués prochainement afin d’obtenir l’aval de la Food and Drug Administration (FDA) et commencer des essais cliniques.
Par ailleurs, on sait que depuis des années, des chercheurs développent des lentilles de contact capable de détecter le taux de glycémie. Babak Parviz avait été le pionnier de la lentille de contact à réalité augmentée, dispositif qu’il nous avait présenté sur notre plateau TV en 2009. De son côté, Google a mis au point une puce sans fil associée à un capteur de glucose miniaturisé qui, intégré à une lentille de contact souple, permettait de mesurer la glycémie.
8. Dakar-Sénégal-Emploi : petite lueur chez les déficients visuels, ils en veulent plus
Article de publié le 25 mai 2018 par Ouestafnews
Beaucoup de malvoyants communément appelés déficients visuels se sont battus pour étudier et acquérir des diplômes. Mais, ils peinent à trouver un emploi. Ceux qui ont pu obtenir une occupation se plaignent d’un manque d’adaptation tandis que d’autres sont parvenus à s’épanouir dans leur travail.
Une voix féminine robotisée émerge à chaque fois que Djibril Pam tape sur le clavier de son ordinateur, doté d’un logiciel pour malvoyant.
Agé d’une trentaine d’années, Djibril Pam est un handicapé visuel et agent à la direction de l’action sociale, un organe du ministère sénégalais de la Santé.
Une prouesse dans un pays où pendant longtemps, les malvoyants ont été assimilés à des cas sociaux. D’ailleurs beaucoup de déficients visuels se retrouvent encore dans les rues des grandes villes à faire la manche.
Drapé dans un boubou traditionnel, M. Pam nous explique les débuts difficiles de son entrée dans le monde du travail.
«Ce n’est pas un système assez huilé pour un déficient visuel. Certains de mes camarades aveugles qui travaillent dans la fonction publique n’ont pas tous les outils requis pour qu’un aveugle puisse bien faire son travail», explique-t-il.
Pour bien mener son travail au quotidien, un ordinateur a été mis à sa disposition par son service. Mais c’est grâce à ses propres moyens qu’il s’est procuré un lecteur d’écran (Jaws) et d’un scanner en braille. Sans ces outils additionnels, il lui serait impossible de travailler.
Mais tout le monde n’a pas la chance de Djibril. Nombre d’handicapés qui ne disposent pas d’un tel équipement travaillent dans des conditions difficiles.
Pape Gaye est kinésithérapeute depuis 2000. Il travaille au Centre Talibou Dabo, une structure publique spécialisée dans la réadaptation des enfants handicapés, sise dans le quartier populaire de Grand Yoff à Dakar.
«La kinésithérapie ne requiert pas beaucoup d’exigences, mais malgré cela les moyens ne sont pas réunis. Il n’y a aucun matériel, aucune prédisposition pour un aveugle, c’est à moi de m’adapter», déplore-t-il calmement.
Ne disposant d’aucun outil pour lire ses documents, M. Gaye est obligé de faire appel aux collègues pour la lecture de ses fiches.
Le privé traîne le pas
Malgré leur handicap et les préjugés sociaux, les déficients visuels refusent de baisser les bras. Certains d’entre eux ont décidé de se battre pour gagner une place dans la société.
Grace à l’éducation spécialisée qu’offre l’Institut national de l’éducation et de formation des jeunes aveugles (INEFJA, basé à Thiès), beaucoup d’entre eux, ont eu la chance de faire des études jusqu’au Bac, puis à l’université.
Selon Djibril Pam, qui est aussi le président de l’association des anciens pensionnaires de l’INEFJA, il y a aujourd’hui 15 membres de son organisation qui travaillent dans la fonction publique. L’association compte 132 membres dont 75 titulaires du baccalauréat, précise M. Pam.
Au niveau du privé, l’intégration des déficients visuels et des handicapés en général est à un niveau encore primaire.
«Les entreprises n’ont pas une politique d’inclusion, il y a une incompréhension du plan de travail de la personne déficiente visuelle», déplore Ali Dia, un instructeur pour personne déficiente visuelle.
Egalité des chances
Au Sénégal, la politique de l’Etat en matière d’insertion socio-professionnelle des handicapés se fait par le biais de la «carte d’égalité des chances».
Cette carte permet à son titulaire de «bénéficier des droits et avantages en matière d’accès aux soins de santé, de réadaptation, d’aide technique, financière, d’éducation, de formation, d’emploi, de transport, ainsi qu’à tout autre avantage susceptible de contribuer à la promotion et à la protection des droits des personnes handicapées», indique-t-on dans la loi d’orientation sociale qui remonte à juillet 2010.
Dans cette lois d’orientation sociale, il est aussi indiqué que «l’Etat, les organismes publics et privés réservent, autant que possible, aux personnes handicapées, les emplois qui leur sont accessibles dans la proportion de 15 % au moins.»
Toutefois, regrette Djibril Pam, cette disposition n’est pas encore entérinée par un décret présidentiel et donc, les déficients visuels diplômés attendent leur insertion.
«L’Etat doit mettre en œuvre les dispositions de la loi d’orientation sociale notamment l’article 29 deuxième alinéa qui met en exergue les 15%. Il faudra que l’Etat puisse d’abord donner l’exemple et prendre des mesures incitatives pour le secteur privé», plaide M. Pam
La loi d’orientation parle non seulement, de la carte d’égalité mais aussi fixe des facilités pour la création d’emplois chez tous les handicapés dotés de prérequis comme la formation professionnelle.
Awa Gueye, fait partie de ceux qui attendent encore que les promesses de l’Etat se réalisent pleinement.
«J’ai suivi une formation professionnelle en tissage en deux ans, mais je peine à trouver un travail. A chaque fois qu’il y a des financements pour des projets, je dépose un dossier, mais en vain», nous confie-t-elle.
«Tout ce que nous pouvons faire, c’est d’alerter l’autorité », ajoute M. Pam.
A la Direction de l’emploi et de l’insertion sociale, aucun interlocuteur n’a voulu répondre à nos questions malgré plusieurs tentatives.
Selon les résultats du dernier recensement général de la population publiés en 2013, le taux de prévalence du handicap au Sénégal s’établit comme suit : sur chaque 1.000 habitants, les 59 souffrent d’un handicap.
En 2013, la population du Sénégal s’élevait à 14,12 millions selon l’ANSD, ce qui donne après calcul effectué 826.000 handicapés. Dont les 1,5% soit 12.390 sont des handicapés visuels.
Source : http://www.ouestaf.com/emploi-petite-lueur-chez-les-deficients-visuels-ils-en-veulent-plus/
9. Avez-vous une stratégie monsieur le premier ministre?
Québec, le 30 mai 2018 – L’Alliance québécoise des regroupements régionaux pour l’intégration des personnes handicapées (AQRIPH), l’Association du Québec pour l’intégration sociale (AQIS), la Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN), le Conseil québécois des entreprises adaptées (CQEA) et le Regroupement des organismes spécialisés pour l’emploi des personnes handicapées (ROSEPH) tiennent à rappeler au Premier ministre que des dizaines de milliers de travailleurs potentiels et les employeurs de tout le Québec attendent toujours que la Stratégie nationale pour l’intégration et le maintien en emploi des personnes handicapées 2018-2022 soit rendue publique et que les budgets nécessaires pour sa réaliser soient disponibles.
Cette importante Stratégie doit avoir un impact significatif sur l’intégration sociale des personnes handicapées et sur la rareté de la main-d’œuvre. Pour que cela se concrétise, un ajout massif d’argent est nécessaire, contrairement à ce que le récent Discours du budget et la Stratégie nationale sur la main-d’œuvre récemment déposés, nous indiquent pour l’instant.
Dans la foulée récente de la « saga WalMart », le Premier ministre a publiquement affirmé que « dans le contexte particulier de la rareté de la main-d’œuvre que vit actuellement le Québec, on avait tout intérêt à ramener tout le monde dans le marché du travail, particulièrement ceux qui en sont plus éloignés, comme ceux qui ont un handicap ». Il a aussi ajouté qu’il y aurait très bientôt une Stratégie avec une section spécifique pour l’intégration au marché du travail des personnes ayant un handicap.
Le Québec fait face à une rareté de main-d’œuvre sans précédent et il doit compter non seulement sur l’immigration mais aussi sur tous les travailleurs disponibles sur son territoire pour palier à ce fléau.
Il est grand temps de permettre à un maximum de personnes handicapées de s’intégrer socialement, de développer leur confiance et leur autonomie, de contribuer au développement de leur collectivité, d’être des citoyens et des travailleurs à part entière. Ces personnes souhaitent passer d’un statut passif à un statut actif, il faut les soutenir dans leur démarche.
Ça fait maintenant cinq longues années que ça dure et que les personnes concernées attendent. Il est grand temps de passer de la parole aux actes. Nous demandons que la Stratégie nationale pour l’intégration et le maintien en emploi des personnes handicapées 2018-2022 soit annoncée dans les plus brefs délais avec les montants pour que sa réalisation et son impact soient significatifs.
Sources :
• Alliance québécoise des regroupements régionaux pour l’intégration des personnes handicapées (AQRIPH) : Isabelle Tremblay,
418-694-0736
• Association du Québec pour l’intégration sociale (AQIS) : Amélie Duranleau, 514-725-7245 p.31
• Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN) : Véronique Vézina, 418- 576-9750
• Conseil québécois des entreprises adaptées (CQEA) : Raymond Gouin, 418-872-7899 p.221
• Regroupement des organismes spécialisés pour l’emploi des personnes handicapées (ROSEPH) : Isabelle Senneville, 418-529-6841
10. Piétons et cyclistes: la méthode montréalaise et celle de Québec comparées
Publié par Ian Bussières le 28 mai 2018 dans Le Soleil
La méthode montréalaise pour gérer les passages des piétons et des cyclistes aux intersections sera comparée à celle de Québec dans une étude menée par l’Université Laval et l’Institut national de recherche scientifique commandée par l’organisme Accès Transport Viable.
La ministre déléguée aux Transports, Véronyque Tremblay, a annoncé lundi une aide de 132 370 $ du Fonds de la sécurité routière pour réaliser cette étude. Celle-ci fait partie de 10 projets de la Capitale-Nationale auxquels le Fonds a contribué pour 1,2 million $.
«Nous voulons toujours travailler en amont et il y a longtemps qu’on veut s’attaquer à cette question car les intersections sont les endroits où il y a le plus d’accidents», a expliqué en point de presse Étienne Grandmont, directeur général d’Accès Transports Viable.
Celui-ci rappelle que la métropole et la capitale proposent deux façons bien différentes de gérer le passage des piétons et cyclistes. «À Québec, il y a les feux avec bouton d’appel alors qu’à Montréal, le système est différent. Il y a aussi le virage à droite sur feu rouge qui est interdit à Montréal mais est permis à Québec.»
En plus d’analyser l’impact de ces mesures, l’étude sondera aussi les automobilistes, les piétons et les cyclistes afin de mesurer à quel point ceux-ci se sentent en sécurité dans l’environnement de Québec et celui de Montréal.
«On veut vider la question du virage à droite sur feu rouge et celle du bouton d’appel et après, on poussera pour le meilleur modèle», explique M. Grandmont, avouant que son organisme penche plutôt pour la méthode montréalaise avec une phase concurrente où le feu pour piéton s’allume en même temps que la lumière verte.
«A priori, nous ne sommes pas favorables au virage à droite sur feu rouge car ça crée des accidents. Il y a eu une dizaine de morts depuis 2003. Pour le bouton, c’est nécessaire à certains endroits, mais la méthode montréalaise permet aux piétons de moins attendre», explique-t-il.
Malgré tout, M. Grandmont indique qu’il a préféré y aller de façon objective avec une étude réalisée par deux institutions reconnues.
Autres projets
Par ailleurs, le Fonds de sécurité routière a aussi annoncé une aide de 167 424 $ à l’Association des traumatisés crâniocérébraux des deux rives pour mettre sur pied un programme de soutien à domicile.
Benoît Durand, directeur général de l’organisme dont les accidentés de la route représentent 50 % de la clientèle, a expliqué qu’il souhaitait démarrer un tel programme depuis plusieurs années.
« À Québec, il y a les feux avec bouton d’appel alors qu’à Montréal, le système est différent. Il y a aussi le virage à droite sur feu rouge qui est interdit à Montréal mais est permis à Québec »
— Étienne Grandmont, directeur général d’Accès Transports Viable
«Auparavant, on n’offrait pas de soutien à domicile à nos 700 membres mais maintenant, ce nouveau programme leur permettra de rester plus longtemps en appartement et d’éviter le centre d’hébergement et de soins de longue durée», indique-t-il.
Le Fonds, financé à partir des amendes perçues grâce aux radars photos et aux caméras feu rouge, versera aussi des sommes d’argent pour l’aménagement d’intersections, de passages piétonniers et de trottoirs sécuritaires, des campagnes de sensibilisation, l’achat d’afficheurs de vitesse ainsi qu’un projet de recherche sur la mise en œuvre de rues étroites et de rues partagées à Québec.
11. Il n’embauche que des personnes handicapées
Article de Carl Vaillancourt, Agence QMI, publié le 28 mai 2018
Un entrepreneur de la Montérégie embauche seulement des personnes ayant un handicap physique ou mental pour favoriser leur inclusion sociale.
Bertin Savard a ouvert son café Au Croissant 21 à Rigaud mardi dernier. L’homme de 54 ans, qui approche de sa retraite, voulait depuis longtemps ouvrir un restaurant qui servirait café, viennoiseries et sandwichs.
Son modèle d’affaires est différent des cafés habituels. Son commerce était avant tout l’occasion d’offrir une perspective d’emploi pour son fils de 24 ans, qui est atteint de trisomie 21, dit-il.
«Ici, on favorise la diversité. Nous n’embauchons que des personnes avec un handicap. On veut envoyer un message clair qu’ils sont des membres importants de notre société», pointe M. Savard.
Le propriétaire de l’entreprise mise actuellement sur plusieurs bénévoles, mais seulement deux employés. Il dit opérer son commerce sans aide gouvernementale.Outre son fils Jasmin Savard, une adolescente de 14 ans atteinte de paralysie cérébrale, Anaïs Sabourin, travaille les fins de semaine.
Compréhensifs
Les deux employés n’ont aucun problème à remplir leurs fonctions, estime le propriétaire. « Les clients sont vraiment compréhensifs. Ils savent que parfois ça va prendre un peu plus de temps, mais ils sont vraiment gentils avec moi », raconte Anaïs Sabourin, qui vient travailler avec son chien Mira pour l’assister.
Micheline Primeau est venue à trois reprises depuis l’ouverture. Elle trouve l’initiative de M. Savard rafraîchissante.
«J’ai enseigné durant 35 ans. J’ai eu des élèves avec des troubles. Tout le monde a le droit à une chance dans la vie», dit la cliente.
Le propriétaire se dit impressionné de voir à quel point le mot s’est passé rapidement.
«J’avais prévu des revenus entre 6000 et 9000 $ le premier mois. Ça marche tellement bien que je vais faire plus du double. Ça va me permettre d’embaucher d’autres employés plus tard», a-t-il expliqué.
M. Savard dit qu’il ne fera pas appel à des programmes gouvernementaux pour payer une partie du salaire de ses employés même s’il est admissible.
«C’est ma contribution comme entreprise pour une société meilleure», a-t-il ajouté.
Source : http://www.tvanouvelles.ca/2018/05/28/il-nembauche-que-des-personnes-handicapees
12. Programme d’employabilité Jeunes en Devenir
Jeunes en Devenir est un partenariat entre le Conseil Canadien de la Réadaptation et du travail (CCRT) et le Réseau des femmes handicapées du Canada (RAFH) lancé en mars 2017.
Le groupe est présentement en recrutement pour sa 4è cohorte.
La nouvelle session commencera lundi 18 juin 2018.
Le programme s’adresse à des jeunes femmes entre 15 et 30 ans ayant un handicap, quel qu’il soit (avec ou sans diagnostic).
C’est une formation rémunérée de 6 semaines en pré-employabilité suivie d’un placement rémunéré de 14 semaines
Critères d’admissibilité au programme :
- Être une femme de 15 et 30 ans
- S’investir à 100% dans leur démarche jusqu’à obtention de l’emploi
- Ne pas recevoir des prestations d’assurance emploi (chômage)
- Savoir lire et écrire à un niveau de base
- Être disponible du lundi au vendredi pendant la formation de 6 semaines
- Être disponible pour travailler un minimum de 25 heures par semaine pendant le placement de 14 semaines
Nadia Hammouda
Coordonnatrice de programme (514) 669-2349
Source : ROPPHL 28 mai 2018
13. La ministre Duncan inaugure une nouvelle aire de jeu inclusive et accessible à Ottawa
Lancement de l’appel de propositions du Fonds pour l’accessibilité
OTTAWA, le 31 mai 2018 /CNW/ – À l’occasion de la deuxième Semaine nationale de l’accessibilité, nous célébrons la promotion de l’inclusion et l’élimination des obstacles pour les Canadiens handicapés.
Aujourd’hui, afin d’aider à bâtir un Canada plus accessible, la ministre des Sciences et ministre des Sports et des Personnes handicapées, l’honorable Kirsty Duncan, a visité une école à Ottawa pour constater comment le financement du gouvernement du Canada change des vies en réduisant les obstacles à l’accessibilité.
L’école Thomas-D’Arcy-McGee a reçu 50 000 $ du Fonds pour l’accessibilité afin de construire une structure de jeu inclusive. La nouvelle structure offre un espace sûr et amusant en plus d’accroître l’accessibilité et l’inclusion pour les élèves de toutes les capacités.
Au cours de sa visite, la ministre Duncan a profité de l’occasion pour inviter les entreprises, les organisations communautaires et les autres organismes admissibles à faire une demande de financement dans le cadre de l’appel de propositions de 2018 pour la composante Projets de petite envergure du Fonds pour l’accessibilité.
Le Fonds pour l’accessibilité finance des projets d’investissement admissibles qui visent à améliorer l’accessibilité pour les personnes handicapées dans les collectivités et les milieux de travail du Canada, facilitant ainsi pour les personnes handicapées l’accès aux activités, aux programmes et aux services offerts dans leur collectivité et l’accès à des possibilités d’emploi.
Le nouvel appel de propositions du Fonds pour l’accessibilité comprend deux volets de financement.
Le volet Accessibilité en milieu de travail du Fonds pour l’accessibilité donne aux entreprises et aux autres employeurs admissibles partout au pays la possibilité de présenter une proposition de projet visant à améliorer l’accessibilité et la sécurité des personnes handicapées, notamment par la construction, la rénovation et le réaménagement d’un milieu de travail ou la mise en place de technologies de l’information et de communication accessibles permettant aux personnes handicapées d’avoir accès aux possibilités d’emploi.
Le volet Accessibilité dans les collectivités finance des projets visant à améliorer l’accessibilité et la sécurité des personnes handicapées, notamment au moyen de la construction, de la rénovation et du réaménagement d’immeubles ou d’emplacements communautaires ou de la mise en place de technologies de l’information et de communication accessibles, afin de permettre aux personnes handicapées d’accéder aux programmes et aux services communautaires.
Les organisations à but lucratif ou non lucratif comptant au plus 99 employés équivalents temps plein, les petites municipalités (comptant moins de 125 000 personnes), les organisations autochtones (y compris les conseils de bande, les conseils tribaux et les entités autonomes) et les gouvernements territoriaux peuvent demander un financement pouvant atteindre 100 000 $ par projet dans le cadre du volet de financement sur l’accessibilité en milieu de travail ou dans les collectivités.
Les organisations admissibles de toutes les provinces et de tous les territoires ont jusqu’au 26 juillet 2018 pour soumettre leur demande.
« Quand tout le monde est inclus, toute la société en tire avantage. Nous encourageons fortement les entreprises, les organismes communautaires et les autres demandeurs admissibles à demander du financement au Fonds pour l’accessibilité pour que nous puissions continuer à travailler ensemble à bâtir un Canada plus inclusif et plus accessible. »– Stéphane Lauzon, secrétaire parlementaire pour les Sports et les Personnes handicapées
Les faits en bref
- La Semaine nationale de l’accessibilité, qui se déroule du 27 mai au 2 juin 2018, fait la promotion de l’accessibilité et de l’inclusion dans les collectivités et les milieux de travail au Canada.
- Depuis la création du Fonds pour l’accessibilité en 2007, le gouvernement du Canada a financé plus de 3 500 projets, aidant ainsi plusieurs milliers de Canadiens à avoir accès aux programmes, services et possibilités d’emploi offerts dans leur collectivité.
- À partir de 2018-2019, le montant total des subventions allouées dans le cadre du Fonds pour l’accessibilité passera de 13,65 millions de dollars à 20,65 millions de dollars. En effet, le budget de 2017 prévoyait 77 millions de dollars sur dix ans (soit 70 millions en subventions et contributions annuelles, et 7 millions pour le financement opérationnel) afin d’élargir les activités du Fonds pour l’accessibilité et de financer plus de projets de petite et moyenne envergure, y compris des projets proposés par des jeunes qui visent à améliorer l’accessibilité dans les collectivités et les milieux de travail au Canada.
- En 2017, dans le cadre de la composante Projets de petite envergure du Fonds pour l’accessibilité, 600 projets ont été approuvés à des fins de financement.
Lien Connexe http://www.hrdc-drhc.gc.ca
SOURCE Emploi et Développement social Canada