Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain

Écho du RAAMM pour la période du 28 septembre au 4 octobre 2020

28 septembre 2020

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 28 septembre au 4 octobre 2020.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. C’est le moment de vous inscrire au Congrès Points de connexion de la Fondation INCA!

Pendant plus de 40 ans, la Fondation d’INCA a organisé pour les personnes aveugles ou ayant une vision partielle divers salons sur la technologie qui ont eu beaucoup de succès partout au pays, dont le Salon TechnoVision+ au Québec. L’an dernier, nous avons regroupé ces événements régionaux pour vous offrir un congrès de plus grande envergure et plus inclusif qui rassemble nos ambitions stratégiques afin de stimuler la participation au monde du travail, explorer la puissance de la technologie et soutenir la réussite et l’égalité de tous.

Joignez-vous à la Fondation INCA dans le cadre de notre nouveau Congrès national Points de connexion, axé sur la technologie, l’emploi et la littératie à l’intention des personnes ayant une perte de vision et de tous ceux qui souhaitent leur ouvrir leurs portes.  

Grâce à la générosité de nos partenaires et en raison de la COVID-19, nous sommes heureux d’offrir notre événement virtuel gratuitement aux personnes ayant une perte de vision, cette année.

Pour assurer la sécurité des visiteurs, des exposants, des bénévoles et employés, la Fondation INCA offrira son célèbre Congrès Points de connexion de façon entièrement virtuelle, le vendredi 16 et samedi 17 octobre 2020 !

Nous avons transformé notre congrès annuel, habituellement offert en personne, en un événement numérique mondial pour vous offrir une expérience plus accessible et plus inclusive, sans barrières géographiques.

Vous pourrez bénéficier des mêmes avantages que les années précédentes grâce à notre plateforme en ligne totalement accessible. Le congrès Points de connexion francophone se déroulera sur 2 jours, présentant une vingtaine de conférences, de nombreux exposants et de nouvelles opportunités de réseautage.

Il s’agit de la plus grande vitrine de technologies et de services dédiés aux personnes en perte de vision, ainsi qu’une importante expérience de perfectionnement et de formation professionnelle.

Réserver votre place pour le Congrès en allant sur le lien suivant :

https://secure3.convio.net/cannib/site/Ticketing;jsessionid=00000000.app30124b?view=Tickets&id=101624&NONCE_TOKEN=AEA8FB418A870F030E153760F217BDFF&s_locale=fr_CA

*Bonne nouvelle, c’est gratuit pour toutes personnes ayant une perte de vision ainsi que les clients de la Fondation INCA!

PLUS DE DÉTAILS :

Le vendredi 16 octobre: Ouvrir les portes (emploi et accessibilité)

Ce sera un point de connexion pour les employeurs et les candidats vivant avec une perte de vision, ainsi qu’un point de connexion pour tout ceux qui désirent ouvrir leurs portes aux personnes aveugles et ceux offrant des solutions d’accessibilité.

Il y aura :

des ateliers et conférences pour les personnes vivant avec une perte de vision désirant développer leurs habiletés et connaissances à propos du marché du travail et des perspectives d’avenir (Banque de talents, étudiants, entrepreneurs, etc.)

des formations, panels et conférences pour ceux désirant devenir plus accessibles et inclusifs (employeurs, entreprises, services publics, etc.)

un dîner réseautage

remise de bourses d’études

Le samedi 17 octobre : (salon TechnoVision)

Ce sera un point de connexion pour tous ceux qui souhaitent connaître et essayer les produits et services dédiés aux personnes vivant avec une perte de vision, discuter des enjeux, apprendre des trucs pour être plus autonomes et surtout, découvrir les plus récentes innovations et technologies adaptées disponibles sur le marché.

Il y aura :

une vingtaine d’exposants de technologies et de services adaptés pour les personnes aveugles.

des conférences, panels et ateliers toute la journée dans 2 salles

remise des prix du Concours de création littéraire braille

des prix à gagner

 

Un merci spécial à : AMI télé, commanditaire média national

Réservez-votre place !

Grâce à la programmation exceptionnelle, vous pourrez explorer, apprendre et vous sentir plus connectés que jamais.

Soyez au rendez-vous de n’importe où vous êtes!

Notez que l’événement anglophone aura lieu le 7 et 8 octobre.

1-800-465-4622

2085 Parthenais, Montréal, Québec H2K 3T1

2. Une expérience hors de l’ordinaire pour Kelly-Anne grâce au camp virtuel de la Fondation INCA

Article d’ Érick Deschenes publié le 11 septembre 2020 dans Le Journal de Lévis

Participante depuis quelques années au camp Lake Joseph, la Lévisienne Kelly-Anne Gingras a pu revivre cette expérience marquante cet été. Malgré la pandémie, la Fondation INCA (Institut national canadien pour les aveugles) a offert ce camp d’immersion anglaise, cette année par l’entremise de la technologie, à des jeunes vivant avec une perte de vision.

Normalement, la Fondation INCA tient ce camp fort apprécié en banlieue de Toronto. Ayant une grande passion pour la langue de Shakespeare, Kelly-Anne Gingras, une résidente de Saint-Nicolas âgée de 11 ans, prend part à l’activité depuis qu’elle a 8 ans, à l’exception du camp tenu l’an dernier. À cette occasion, elle peut rencontrer d’autres jeunes qui vivent sa réalité, Kelly-Anne ayant une vision faible en raison d’une tumeur infiltrée à travers le nerf optique, qui brise des connexions que cette partie du corps réalise normalement.

Toutefois, l’édition 2020 du camp Lake Joseph est passée près de ne jamais avoir lieu, l’Ontario interdisant toujours les camps de vacances avec hébergement comme le Québec. Estimant qu’une annulation était inconcevable, la Fondation INCA a décidé de tenir l’événement sur le Web, comme d’autres de ses activités depuis le début de la pandémie.

À la suite d’une formation consacrée à la plateforme Zoom, les jeunes participants ont pu se réunir virtuellement, chacun dans le confort de leur foyer, du 20 au 24 juillet. Chaque journée débutait avec des étirements ou du yoga. Les activités étaient animées en anglais et en français afin que les jeunes développent leur vocabulaire. Les jeunes avaient ensuite droit à une séance de discussion thématique avec des sujets comme l’autonomie, les cultures et les langues, la technologie et bien plus. 

Après l’heure du dîner, les participants du camp avaient droit à une activité créative, après laquelle s’enchaînait une conférence bilingue animée par différents membres de la Fondation INCA. La conférence du mercredi était notamment sur l’importance d’avoir une passion. Des conférences ont aussi été données par une avocate non voyante et un travailleur social non voyant.

Enfin, chaque soirée s’est terminée par un feu de camp virtuel ou une discussion libre en pyjama, accompagné de guimauves ou de maïs soufflé, fourni aux jeunes dans leur trousse «Camp emballé».

«L’une des activités que j’ai adorées, c’était la peinture sur taie d’oreiller. J’ai adoré cela parce qu’en plus d’être actif, on pouvait parler entre nous», a partagé Kelly-Anne, heureuse finalement d’avoir pu prendre part une nouvelle fois à l’activité.

La mère de la jeune Lévisienne, Nathalie Rhéaume, était également contente que sa fille ait vécu une nouvelle fois cette expérience.

«Cette année, c’était très intéressant, puisque les participants ont pu en apprendre davantage sur des outils informatiques, des éléments qui peuvent les aider dans la vie de tous les jours. Aussi, le camp leur permet de discuter de choses entre ados qu’ils n’ont pas nécessairement le goût de partager avec leurs parents. Lors d’une journée, j’ai pris une pause du travail et je suis allée me chercher un verre d’eau et Kelly-Anne m’a fait comprendre que ce n’était pas un bon moment pour que je passe», a illustré, avec humour, Mme Rhéaume.

Source : https://www.journaldelevis.com/1073/Communaut%C3%A9_.html?id=78530

3. RUTA Montréal : Port du masque

Nous soutenons que le port du masque est nécessaire pour se protéger et protéger les autres du virus, mais nous réaffirmons que son obligation ne doit pas mener à l’exclusion des personnes en situation de handicap hors des transports collectifs!

  • Vous êtes dans l’incapacité de porter un masque durant vos déplacements en transport adapté en raison de votre handicap?
  • Vous avez le droit de demander une exemption au service à la clientèle du transport adapté de la STM qui vous informera de la procédure à suivre au 514 280-8211, option 4.

D’ailleurs, l’OPHQ rappelle, dans son bulletin de septembre 2020, que les commerçants et autres exploitants de lieux publics ne peuvent refuser l’accès à une personne « sur le motif du handicap de la personne ou du moyen utilisé pour pallier ce handicap » et donc qu’ils doivent « démontrer une ouverture aux personnes déclarant ne pas pouvoir porter de couvre-visage ». SOURCE OPHQ : https://cutt.ly/OfZ3V7M

Lien vers le site de la STM : http://www.stm.info/fr/transport-adapte/propos/prevention-du-coronavirus

Lien vers la publication Facebook : https://www.facebook.com/RUTAmtl/posts/647651879491823

 

Merci et bonne journée!

Valérie Rioux

Agente de liaison

RUTA Le Regroupement des Usagers du Transport Adapté et accessible de l’île de Montréal

6363, chemin Hudson, Bureau 152

Montréal, H3S 1M9

Tél. : 514-255-0765, poste 24

4. Personnalité de la semaine: Caroline Donat – La créativité et des mots justes au service de la vidéodescription elokutio™

Article publié le 8 septembre 2020 par Le Grenier nouvelles

Au cours des derniers mois, j’ai contribué avec l’équipe d’elokutio à rendre accessibles aux jeunes vivant avec une déficience visuelle les nouveaux contenus pédagogiques offerts par Télé-Québec dans des délais record : Moment doux avec Passe-PartoutL’école à la maison et Les suppléants. Nous avons relevé le beau défi de livrer pas moins de 150 épisodes en 10 semaines, en trouvant le ton et les mots justes pour que les enfants et adolescents profitent pleinement de leurs émissions. Comme pour beaucoup en ces temps de pandémie, cela s’est fait pour moi en télétravail, en la présence de mes deux jeunes enfants pleins d’énergie et à un rythme effréné. Autant dire, souvent la nuit. 

Pour moi qui suis aussi rédactrice professionnelle, produire des vidéodescriptions elokutio™ est très enrichissant. En plus de contribuer de manière tangible à l’accessibilité des contenus audiovisuels, c’est un exercice de concision extrêmement stimulant. Chaque mandat recèle ses spécificités et nous réserve ses surprises. Et ce qui est très satisfaisant, c’est qu’avec elokutio, nous pouvons nous concentrer sur l’aspect créatif et la qualité de la narration, puisque nous disposons d’outils de pointe qui allègent la partie technique du travail.

Être attentive aux détails et mettre l’accent sur le choix d’un vocabulaire riche et évocateur, ça me ressemble beaucoup. Ce type d’écriture me permet d’exploiter à loisir mon côté perfectionniste tout en faisant ce qui me tient réellement à cœur : écrire dans des contextes variés. Si mon parcours plutôt atypique m’a menée de la profession d’avocate à Paris à des mandats dans le milieu communautaire à Montréal, la vidéodescription me permet maintenant de contribuer à rendre le monde qui nous entoure plus intelligible, plus accessible.Caroline Donat, auteure en postproduction chez elokutio.

Source : https://www.grenier.qc.ca/nouvelles/21392/personnalite-de-la-semaine-caroline-donat-elokutio

5. Une chaire sur la représentation des handicaps

Article de Lyndie Levesque publié le 9 septembre 2020 par montrealcampus.ca

La Chaire de recherche du Canada sur les médias, les handicaps et les (auto)représentations a vu le jour à la Faculté de communication de l’UQAM le 29 juillet dernier. L’objectif est de mettre sur pied ce que le titulaire de la chaire de recherche, Mouloud Boukala, nomme «politiques médiatiques ».

« Ces politiques seraient non discriminatoires et respectueuses de la dignité humaine des personnes vivant avec un handicap et de leurs droits », indique celui qui est également professeur à l’École des médias de l’UQAM. Le rôle de ces politiques sera celui de levier pour la reconnaissance sociale de ce groupe, en permettant la création de mesures pouvant améliorer leurs représentations et leur inclusion dans les contenus médiatiques canadiens.

Pour se faire, M. Boukala explique que la chaire se penchera sur la construction identitaire des personnes vivant avec un handicap au cinéma, à la télévision et en bande dessinée, et ce, en collaboration avec des acteurs et des actrices s’auto-identifiant comme ayant un handicap. « Elle mettra en lumière les personnes vivant avec un handicap qui sont (auto)représentées et comment elles le sont », souligne celui qui travaille sur la question des handicaps depuis plus d’une dizaine d’années.

« Ce n’est pas tout d’avoir une personne vivant avec un handicap dans une série. Elle peut bien être représentée quantitativement, et ce, à tous les épisodes, mais on lui attribue un rôle caricatural, sans épaisseur, voire stéréotypant », illustre-t-il.

Aux yeux du doyen de la Faculté de communication de l’UQAM, Gaby Hsab, la société canadienne bénéficiera ainsi « d’une meilleure compréhension des enjeux médiatiques de représentation des handicaps et une meilleure reconnaissance de la place que souhaitent occuper les personnes handicapées au sein de la société, en tant que membres égaux et à part entière. »

Pistes de réflexion

Bien que la chaire est encore en recrutement de collaborateurs et de collaboratrices, son titulaire émet déjà des hypothèses qui nourriront le travail des futurs membres. 

L’une d’elles est la multiplication des autoreprésentations des handicaps dans les différents médias canadiens à partir des années 2000. Selon M. Boukala, celles-ci sont plus riches en liberté de création puisqu’elles se fondent sur la perspective d’une expérience vécue. « On arrive à des représentations moins oppressantes qui vont permettre une sorte “d’empowerment », soulève-t-il. 

Les autoreprésentations, à l’inverse des représentations, apparaissent lorsqu’une personne vivant avec un handicap incarne elle-même son rôle dans les médias. M. Boukala et son équipe analyseront ces deux formes tant quantitativement que qualitativement. 

Au cours des cinq prochaines années, la chaire de recherche s’intéressera à la période allant de 1980 à 2020, ce qui en fait, selon M. Boukala, la première recherche de cette envergure sur le sujet. 

Pour le doyen de la Faculté de communication, Gaby Hsab, cette chaire s’inscrit dans la ligne directe des préoccupations de l’université. « Depuis sa création, l’UQAM porte une attention particulière aux populations et groupes marginalisés dans un souci d’inclusion et de partage », conclut-il.

Source : https://montrealcampus.ca/2020/09/09/une-chaire-sur-la-representation-des-handicaps/#:~:text=UQAMUne%20chaire%20sur%20la%20repr%C3%A9sentation%20des%20handicaps&text=Boukala%20explique%20que%20la%20chaire,identifiant%20comme%20ayant%20un%20handicap.

6. La divulgation du handicap, 4 éléments à prendre en considération

Conseils publiés par Jobboom , septembre 2020

S’il y a une question qui revient encore et encore dans nos bureaux, c’est celle de la divulgation du handicap lors d’une recherche d’emploi. Doit-on mentionner à un futur employeur que l’on vit avec un handicap? Si oui, à quel moment est-il préférable d’en parler et à quel point devrait-on entrer dans les détails?

Malheureusement, comme vous vous en doutez peut-être, il n’y a pas de réponse unique à cette question. Aucune formule magique n’existe permettant de s’assurer que le fait de vivre avec un handicap n’entraînera pas une stigmatisation auprès du futur employeur. Or, une chose est claire : il est légalement interdit de discriminer quelqu’un sur la base de son handicap. La Charte des droits et libertés de la personne exige que l’entreprise qui vous embauche fasse des accommodements raisonnables afin de vous offrir un environnement de travail adapté à vos besoins.

Cela dit, il est difficile de prouver une telle discrimination dans un contexte d’embauche et l’employeur risque de mettre le tout sur le compte d’un manque d’expérience ou d’une candidature plus impressionnante. Si vous voulez éviter un tel revers et mettre toutes les chances de votre côté, voici quelques éléments à prendre en considération.

1. L’entreprise propose-t-elle un programme d’accès aux personnes handicapées?

Si la réponse à cette question est « non », vous ne devriez pas parler de votre handicap dans votre curriculum vitae ou dans votre lettre de motivation. Néanmoins, de plus en plus d’entreprises offrent des programmes d’accès aux personnes qui vivent avec un handicap afin de prioriser leur candidature et de faciliter leur intégration en emploi. Si c’est le cas de l’entreprise pour laquelle vous postulez, n’allez pas plus loin et répondez au questionnaire d’auto-identification aux groupes ciblés par la Loi sur l’accès à l’égalité en emploi ou la Loi sur l’équité en matière d’emploi.  Sachez que l’auto-identification est volontaire.

2. Votre handicap est-il perceptible ou non?

Il est évident que si vous arrivez en entrevue en fauteuil roulant, votre handicap sera automatiquement divulgué, que vous le vouliez ou non. Vous n’avez néanmoins pas à donner de détails au sujet de celui-ci lors de l’entrevue à moins que vous considériez que ceux-ci pourraient rassurer l’employeur quant à vos capacités à accomplir les tâches du poste à pourvoir. Par contre, si votre handicap n’est pas perceptible, nul besoin d’en parler au premier abord à moins que vous ayez besoin d’adaptations lors de l’entrevue.

3. Avez-vous besoin d’une forme d’adaptation pour l’entrevue ou pour effectuer votre emploi?

S’il est nécessaire pour vous que l’immeuble soit pourvu d’un ascenseur ou que vous aurez besoin d’un clavier en braille pour faire l’entrevue, il sera plus judicieux de vous assurer que les locaux soient accessibles ou que vous aurez tous les moyens nécessaires à votre disposition. Si vous n’avez besoin d’aucune adaptation pour l’entrevue, mais que vous aurez besoin d’adaptation avant d’entrer en emploi, nous vous invitons à attendre d’avoir une confirmation d’embauche avant d’aborder la question du handicap. Vous pourrez demander les accommodements nécessaires lors de la rencontre d’embauche, évitant ainsi une discrimination lors de la sélection.

4. Êtes-vous à l’aise de parler de votre handicap avec votre employeur et vos collègues?

Une fois en emploi, le choix de parler ou non de votre handicap avec vos collègues et votre employeur vous revient entièrement. Certaines personnes seront plus à l’aise d’en parler ouvertement et préféreront que leurs collègues comprennent leur réalité alors que d’autres aimeront mieux garder secrète toute l’information liée à leur handicap. Les deux solutions sont toutes aussi valables et le choix dépend de votre personnalité et parfois de votre niveau de confort dans ce type de situation. Cela dit, si vous avez besoin d’accommodements dont vous n’avez pas parlé en entrevue, n’hésitez pas à en faire part à votre employeur. Vous avez droit à un milieu de travail adapté à vos besoins.

En bref, il n’est pas nécessaire (voire non recommandé) de mentionner votre handicap dans votre curriculum vitae ou lors d’une candidature en ligne à moins qu’il y ait un programme d’accès à l’égalité. Par la suite, la divulgation ou non de votre handicap dépend à la fois de votre situation, mais aussi de votre confort à le faire ou non. Néanmoins, rappelez-vous que la loi vous protège et que l’employeur n’a aucun droit de vous discriminer d’une façon ou d’une autre sur la base de votre handicap.

Si vous croyez avoir vécu de la discrimination lors d’un processus d’embauche ou une fois à l’emploi, n’hésitez pas à communiquer avec l’Étape pour en parler. L’équipe de L’Étape est également disponible si vous désirez obtenir un soutien dans votre recherche d’emploi. Vous avez le droit d’obtenir un emploi à la hauteur de vos compétences et de vos aspirations!

L’Étape

L’Étape est un organisme à but non lucratif présent à Montréal et à Laval qui offre des services gratuits d’accompagnement en employabilité pour les personnes en situation de handicap. Les services sont offerts en français et en anglais, en langue des signes du Québec ou en American sign language. L’intégration des personnes ayant une limitation fonctionnelle se fait dans différents secteurs : manufacturier, public, parapublic, métiers non traditionnels, nouvelles technologies, etc. Chaque année, L’ÉTAPE accompagne plus de 750 personnes dans leur cheminement professionnelle. Parmi celles-ci, plus de 75 % développent leur employabilité et intègrent le marché du travail.

L’Étape Montréal :514 526-0887 [email protected]

À Laval :450 667-9999 [email protected]

 

Source : https://www.jobboom.com/carriere/la-divulgation-du-handicap-4-elements-prendre-en-consideration/

7. Un espace de choix pour les enfants ayant un handicap à Saint-Hyacinthe

Article de Jean-François Desaulniers publié le 19 septembre 2020 sur boom 104.1

C’est une première en Montérégie: le parc Sacré-Coeur nouvellement inauguré à Saint-Hyacinthe permettra à des jeunes de la communauté et de l’école René-Saint-Pierre vivant avec un handicap d’avoir accès à un environnement entièrement adapté à leurs besoins.

La directrice du Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe, Caroline Dupré, de même que le directeur de l’école René-Saint-Pierre, Eric Ouellet, ont présenté le fruit des travaux des derniers mois. Les infrastructures serviront tant aux élèves handicapés de l’école René-Saint-Pierre qu’aux jeunes de la communauté.

Le parc comporte des sentiers asphaltés pour les jeunes en fauteuil roulant, ainsi que des modules qui amènent une stimulation tactile, motrice, cognitive et sensorielle.

Pour l’initiateur du projet, Pierre Gosselin, « côtoyer la différence, c’est s’enrichir », un avis partagé par l’actuel directeur de l’école Éric Ouellet. Ils ont tenu à souligner la mobilisation de plusieurs acteurs pour la concrétisation du projet.

« Ça fait au moins cinq ans que nous travaillons sur le projet. Il y a des modules où on répond à tous les besoins des jeunes ayant des besoins particuliers. Avant nous bloquions la rue et les jeunes jouaient, mais l’ajout de modules, d’un emplacement gazonné de très grande qualité viennent en faire un espace de choix. Et c’est une démarche possible grâce à plusieurs partenaires comme la Ville, c’est ce qui est beau avec ce nouveau parc. » – Eric Ouellet, directeur École René-Saint-Pierre 

Il s’agit d’un investissement d’environ 1,7 millions de dollars auquel la Ville et le Centre de services ont grandement participé. Il est aussi ouvert à la population en général.

Un travail d’équipe

Comme quoi l’éducation n’est pas que l’affaire des centres de services scolaires ou du ministère de l’Éducation, c’est un partenariat scolaire, municipal, gouvernemental et privé qui a permis à ce parc de voir le jour. Plus d’une trentaine d’organismes, entreprises et personnes y contribuaient financièrement au cours des années.

Il faut savoir que le Club Rotary de Saint-Hyacinthe a aussi été un partenaire de la première heure de ce projet dans la mise sur pied de plusieurs collectes de fonds. Et tout a été pensé dans le moindre détail pour en favoriser l’accessibilité universelle.

« Le parc a été réalisé avec l’apport d’experts et tout est choisi en fonction des besoins spécifiques. Le choix des couleurs est important, il y a des endroits où c’est sonore, d’autres modules où on stimule la motricité, il y a des balançoires où il y a des sangles pour les enfants qui auraient moins de tonus. De plus, les sentiers pour promener les jeunes handicapés en fauteuil roulant sont un ajout majeur: les gens peuvent prendre des marches dans des sentiers sécuritaires et bien définis. C’est une excellente nouvelle pour les élèves de l’École René-Saint-Pierre et pour la communauté. » – Caroline Dupré, directrice générale Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe

Le parc est installé directement au coin du boulevard Laframboise et de la rue Papineau, au coeur du quartier Sacré-Coeur. Il a été nommé ainsi en mémoire du tragique incendie du Collège Sacré-Coeur de 1938, qui a fait 46 morts. C’était une promesse faite par le maire Claude Corbeil pour commémorer l’incendie le plus meurtrier de l’histoire maskoutaine. Il confirme aussi que la Ville créera un espace commémoratif derrìère le parc.

Source : https://www.iheartradio.ca/boom/boom-1041/nouvelles/un-espace-de-choix-pour-les-enfants-ayant-un-handicap-a-saint-hyacinthe-1.13551407

8. Bordeaux-France-Le chocolat se savoure aussi par le toucher

Article publié par unadev.com le 8 septembre 2020

Mener un projet sur l’inclusion par le chocolat, c’est le défi que se sont lancés Romain Viaud et Pierre Angot, de la Maison Tofino. Designers de chocolats d’exception, ils ont réalisé des prototypes de produits marqués avec du braille, dans le but de sensibiliser au handicap visuel. Cet été, des bénéficiaires de l’UNADEV ont pu participer à ce projet par une dégustation de ces produits innovants. Retrouvez en fin d’article une interview vidéo des 2 ingénieurs.

Réunis dans le salon de thé Mademoiselle Simone à Bordeaux, des bénéficiaires de l’UNADEV ont participé en juillet dernier à une dégustation de chocolats, créés pour l’occasion par Pierre et Romain, deux ingénieurs passionnés de chocolat, qui ont fondé en 2019 Tofino Créations. Persuadés que le chocolat, qui est apprécié par 98% de la population, ne devrait pas se limiter à la forme classique d’une tablette, ils cherchent à travailler la forme et la texture grâce à des moules innovants réalisés avec de l’impression 3D.

Au-delà d’une approche éthique et responsable, ils se sont naturellement tournés vers une démarche inclusive, Romain Viaud ayant vécu à Saint-Mandé (94), où les structures pour les personnes déficientes visuelles sont très présentes. Ils suivent la devise de Tofino : « Beau, bon, juste ».

Pierre et Romain ont contacté l’UNADEV pour solliciter son expertise et ses conseils dans la traduction braille, afin d’apposer des messages sur leurs chocolats, avant de passer à la phase de test avec des bénéficiaires. En effet, afin que le braille soit lu aisément par une personne déficiente visuelle, il faut que chaque lettre ait une taille de 0,5cm (taille d’une cellule braille) avec un espace de 2mm par lettre.

Une attention fortement appréciée par Marion et Véronique, venues participer à la dégustation. Elles ont découvert avec amusement les inscriptions en braille proposées pour ce premier test : “Je t’aime” et “Grand cru Vietnam”.

Des retours positifs et une bonne ambiance ont ponctué cette expérience. Elle a permis aux deux chocolatiers d’avancer dans leur projet, en considérant qu’une démarche plus globale d’accessibilité de leurs produits (packaging, communication, site web et commandes accessibles…) viendrait enrichir leur proposition et sensibiliser plus encore les vendeurs et consommateurs au handicap visuel.

On pense ainsi au chocolat pour son goût et son odeur particuliers. En mettant en exergue également le sens du toucher, Pierre Angot et Romain Viaud portent un regard engageant et racontent, à travers leurs créations, une belle histoire.

Ci-dessous en vidéo Pierre et Romain nous parlent de leur projet

https://www.youtube.com/watch?time_continue=93&v=oN6k-W5Te9c&feature=emb_logo

Source : https://www.unadev.com/actualites/le-chocolat-se-savoure-aussi-par-le-toucher/

9. Belgique-Sites web du secteur public : pas suffisamment accessibles aux personnes handicapées

Article de S.R. publié le 23 septembre 2020 sur bx1.be

Tous les sites internet du secteur public doivent être accessibles aux personnes porteuses de handicap, en vertu d’une directive européenne transposée en droit belge. Pourtant c’est loin d’être le cas, selon plusieurs associations actives dans le secteur du handicap.

La question de l’accessibilité ne concerne pas que la mobilité, rappelle l’association Eqla de soutien aux personnes aveugles et malvoyantes, mais aussi l’accessibilité numérique. Or en la matière, dénonce-t-elle, les sites publics belges sont à la traîne. Alors qu’ils avaient jusqu’au 23 septembre pour se confirmer à la législation, 8% seulement des sites belges se seraient mis en ordre.

La période de confinement a été particulièrement révélatrice à cet égard.  Effectuer des démarches administratives, chercher une information, peut s’avérer difficile, voire impossible pour les 15 % de la population qui souffrent d’un handicap visuel, auditif, cognitif ou moteur, explique Eqla. Une vidéo réalisée avec l’asbl Passe-muraille illustre la problématique.

Les deux associations y exposent les pièges les plus courants auxquels sont confrontés les internautes porteurs de handicap.

Et en Région bruxelloise ?

La députée MR Aurélie Czekalski interpelle ce mercredi la ministre-président de la Cocof, chargée de la fonction publique, Barbara Trachte (Ecolo), sur la situation bruxelloise. Selon Rafal Naczyk, d’Eqla, les défaillances concernent l’ensemble du pays. Plusieurs sites web de communes bruxelloises se sont ainsi révélés très peu accessibles, mais il est difficile de produire des chiffres précis de la situation. Le cabinet de Brabara Trachte assure de son côté que le travail est en bonne voie au niveau de l’administration centrale, qui a été actualisée ces derniers mois et correspond désormais aux critères d’accessibilité.

Par ailleurs, plusieurs personnes signalent aussi les lenteurs de procédures et les difficultés d’accès à la DG Personnes handicapées, qui dépend du SPF Sécurité sociale. Cet organe est notamment compétent pour le versement des allocations mensuelles liées au handicap. Le dernier versement a connu des retards, ce qui a plongé les bénéficiaires dans l’incertitude pendant un peu plus d’une journée.

Vidéo :Un site internet accessible pour tous : les 5 pièges à éviter !

https://www.youtube.com/watch?time_continue=202&v=0tTNeV_WAn8&feature=emb_logo

Source : https://bx1.be/news/sites-web-du-secteur-public-pas-suffisamment-accessibles-aux-personnes-handicapees/

10. Belgique- Un nouveau robot oculaire exécute des opérations avec une précision surhumaine

Article publié le 17 septembre par Belgia

Le chercheur-doctorant Jonas Smits de la KU Leuven a remporté le prix James Dyson pour son ‘Eye-Robot’. Grâce à ce dernier, une cécité inguérissable due à des problèmes de rétine pourrait être traitée à terme.

Les affections de la rétine constituent une cause importante de cécité. Actuellement, on estime à 244 millions le nombre de personnes qui souffrent d’un handicap visuel pour lequel il n’existe pas de guérison et qui se situe souvent au niveau de la rétine.

En raison du caractère vulnérable de la rétine, l’exécution d’une microchirurgie sur cette dernière s’avère particulièrement risquée. Les vibrations de la main du chirurgien et les mouvements oculaires involontaires limitent en effet la précision de n’importe quelle technique chirurgicale.

L’étudiant-doctorant Jonas Smits de la KU Leuven a par conséquent développé une technologie à assistance robotique qui permet pour la première fois d’effectuer de manière sécurisée des opérations à la rétine. Il vient du reste de recevoir pour son Eye-Robot le prix James Dyson, du nom de l’inventeur éponyme de l’aspirateur sans sac bien connu.

Le robot oculaire réduit les vibrations indésirables de la main en appliquant une contre-pression permettant de stabiliser la main du chirurgien durant son travail. L’appareil empêche aussi le roulement de l’oeil, ce qui permet des opérations plus précises.

Source :

https://datanews.levif.be/ict/actualite/un-nouveau-robot-oculaire-execute-des-operations-avec-une-precision-surhumaine/article-news-1333667.html?cookie_check=1600368437

11. France- Pour une ville inclusive, “repartons de l’humain et de ses besoins”

Article de Pauline Vallée publié le 23 Septembre 2020 par wedemain.fr

Comment rendre la ville plus inclusive et agréable à vivre ? Nadia Sahmi, architecte spécialiste de l’accessibilité, invite à décloisonner l’architecture et l’urbanisme en prenant en compte les fragilités de chacun, qu’elles soient liées à l’âge ou au handicap.

À l’échelle de la ville ou du logement, l’expérience du confinement a révélé les nombreuses failles de nos lieux de vie et nous amène à repenser notre manière d’habiter.

Pour l’architecte spécialisée Nadia Sahmi, co-autrice de Construire pour tous : Accessibilité en architecture (ed. Eyrolles) et consultante en accessibilité et qualité de vie sur de nombreux chantiers dont celui du Grand Palais, l’heure est venue de prendre à bras le corps la question de l’inclusivité. 


We Demain : Trottoirs trop haut, trop étroits, signalétique visuelle et sonore insuffisante… Les villes sont régulièrement épinglées pour leur manque d’accessibilité.


Nadia Sahmi : Rien d’étonnant à cela. La ville telle que nous la connaissons est le résultat d’années passées à réfléchir uniquement en termes de rentabilité. La voirie et les transports ont été pensés pour être efficaces, c’est-à-dire amener la personne qui nous intéresse, en l’occurrence le stéréotype du travailleur trentenaire valide et hyperactif, de son domicile à son lieu de travail le plus vite possible.

Aujourd’hui encore, cela reste difficile de ramener dans la réflexion le lent, le fragile, le fatigable, le douloureux, le cassé… Ce sont des gros mots. On commence tout juste à accepter de les entendre.

La prochaine étape est de les prendre en compte, afin de mieux inclure des profils qui n’existent qu’à la marge, que l’on se contente de prendre en charge, comme les seniors ou les personnes handicapées. Pour créer une société vraiment inclusive, il faudrait reconsidérer complètement notre manière de bâtir et d’aménager.

C’est-à-dire ?

Nous ne sommes pas les mêmes que nos parents ou nos grands-parents. La priorité dans les années 70, c’était de loger tout le monde et mettre fin aux bidonvilles. Aujourd’hui, c’est la modularité. Nous devons intégrer la réalité du travail à domicile, du couple recomposé, du parent isolé.
Je pense que nous ne réalisons pas à quel point le geste architectural peut faire ou défaire la qualité de vie.

On voit bien les espaces qui marchent, ceux que les gens s’approprient, et ceux où il n’y a jamais personne. Nous ne sommes pas faits pour vivre toute la journée sous terre, dans des lieux avec de toutes petites fenêtres, dans du blanc, du gris ou du noir. On continue pourtant de bâtir des produits architecturaux que les gens fuient ou subissent quand ils n’ont pas les moyens de se payer mieux. À l’inverse, nous avons naturellement besoin de lumière, d’arbres, d’espace et de vivre-ensemble.

L’analyse sociologique et psychologique est donc nécessaire pour ne pas répéter ces erreurs. Repartons de l’humain et de ses besoins.


Pourquoi avons-nous autant de mal à prendre cette dimension en compte ?


En France, nous avons tendance à cloisonner les sujets plutôt que de travailler à l’horizontal. Il y a la loi de 2005 pour l’accessibilité des personnes handicapées, la loi de 2015 pour le vieillissement, une loi pour les étudiants, une pour les pauvres… C’est dommage, car on se prive de la possibilité de répondre à plusieurs besoins en même temps, en faisant des économies d’échelle, et sans générer de rejet.

S’occuper d’un seul profil sans prendre en compte tous les autres, ce n’est pas créer de l’inclusion mais du rejet.


Prenez la rampe d’accès : elle est nécessaire pour les personnes en fauteuil roulant mais c’est une catastrophe pour une personne âgée qui a du mal à marcher. Il faut donc intégrer des escaliers et une rampe, les deux, pas l’un ou l’autre.

Autre exemple, si vous vous focalisez sur les utilisateurs en fauteuil roulant pendant des travaux et que vous cassez toutes les cloisons, l’acoustique sera abominable, ce qui va poser un problème pour une personne malentendante ou un aveugle qui utilise le son pour se repérer.

Quand je proposais, il y a de cela vingt ans, de construire des immeubles avec des crèches en rez-de-chaussée et des appartements pour personnes âgées au premier étage, on me répondait que c’était impossible. Ce n’était pas les mêmes lignes budgétaires, pas les mêmes décisionnaires… Finalement aujourd’hui cela se fait, et ça fonctionne très bien.

Faudrait-il mieux former les architectes à prendre en compte ces problématiques ?

Je considère que nous sommes avant tout au service de l’Homme avant d’être au service de l’architecture. Notre travail est d’allier le beau et les usages. Il faudrait effectivement que les maîtres d’ouvrage réintroduisent des sociologues, anthropologues, philosophes et psychologues dans leurs équipes de réflexion. Ces professions seraient ravies d’apporter leur pierre mais elles ne sont jamais invitées à le faire.

Il faut ramener leurs compétences et connaissances, et puis effectivement réintroduire la psychologie dans la formation des architectes, dans les programmes et tous les grands textes comme l’ANRU qui se focalisent sur le fonctionnel. Le politique a aussi sa part de responsabilité. Il peut décider que ces données soient prises en compte dans tous les futurs grands projets d’aménagement, comme celui du Grand Paris.

Source : https://www.wedemain.fr/Pour-une-ville-inclusive-repartons-de-l-humain-et-de-ses-besoins_a4862.html