Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain

Écho du RAAMM pour la période du 28 octobre au 3 novembre

28 octobre 2019

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 28 octobre au 3 novembre 2019.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. Le RAAMM accueille une nouvelle collègue

Bonjour,

C’est avec plaisir que j’ai rejoint le RAAMM 23 octobre dernier. Je compte plus de 18 ans d’expérience en administration, en gestion de projets et plus de 3 ans en relation d’aide. J’ai travaillé au Centre de Relation d’Aide de Montréal ainsi qu’à la Fondation Maison Gilles-Carle. Je vais pouvoir ainsi allier mon expérience dans le domaine administratif à ma passion du contact humain. Je suis présente pour vous accueillir et soutenir l’équipe dans l’amélioration des conditions de vie des personnes aveugles et malvoyantes. Mais aussi, relever de nouveaux défis.

Au plaisir de vous rencontrer.

Céline Lemaire
Agente administrative
Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain
5225, rue Berri, bureau 101 Montréal (QC) H2J 2S4
Tél. : 514-277-4401 poste 111

2. Atelier de parfum « sentez votre chemin » reporté au 28 novembre

L’équipe du RAAMM vous informe que l’atelier de parfum « Sentez votre chemin », initialement prévu le 14 novembre, est reporté au jeudi 28 novembre.

Dans cet atelier, animé par Jarome, aroma jockey, nous discuterons de la manière dont vous pouvez utiliser les odeurs pour vous guider dans votre vie quotidienne. Vous en apprendrez également sur les parfums et vous ferez votre propre parfum d’ambiance et de corps. Une grande variété d’huiles essentielles et de parfums différents seront à votre disposition pour que vous les exploriez et que vous choisissiez.

Ne manquez pas cette belle activité de découvertes olfactives!

Date : Jeudi 28 novembre, de 18 h à 20 h 30

Coût : 20$, incluant une bouteille en verre avec votre parfum à emporter chez vous

Date limite d’inscription : Jeudi 14 novembre.

La participation de 10 personnes minimum est requise pour la tenue de cette activité.

Pour vous inscrire, contactez Céline Lemaire au 514-277-4401, poste 111, ou par courriel [email protected]

3. Pour un corridor piétonnier libre d’obstacles

Texte du RAAMM diffusé, le 23 octobre 2019 dans le Courrier du Sud

Très prisées des personnes candidates pour se faire connaître des électeurs, les pancartes électorales présentes dans le couloir piétonnier s’ajoutent aux nombreux défis auxquels les personnes aveugles et malvoyantes font face au quotidien lors de leurs déplacements. C’est pourquoi le Regroupement des aveugles et amblyopes a interpelé les partis politiques avant le déclenchement de la campagne électorale pour leur faire part des bonnes pratiques d’affichage à respecter.

Puisque la canne blanche permet de détecter les obstacles au sol, les personnes aveugles et malvoyantes risquent d’entrer en collision avec les pancartes électorales installées en bordure de trottoir, à la hauteur du corps ou du visage.

L’Institut Nazareth et Louis-Braille (INLB) et Société logique indiquent que l’affichage, qu’il soit temporaire ou permanent, doit être installé de façon à ne pas faire saillie dans le corridor piétonnier et que ce dernier doit être libre d’obstacles sur une hauteur d’au moins 2030 mm  (6’8’’).

La campagne électorale étant maintenant terminée, les pancartes disparaîtront peu à peu du paysage, hormis quelques-unes oubliées ici et là. Ce n’est malheureusement pas pour autant que les personnes aveugles et malvoyantes pourront se déplacer sans obstacle.

En effet, que ce soit en hauteur ou au sol, le corridor piétonnier est trop souvent parsemé d’objets de toutes sortes. Pancartes de travaux publics, panneaux promotionnels pliants, poubelles, vélos accrochés aux poteaux, trottinettes; voilà autant de dangers de collisions qui présentent des risques de chutes et de blessures.

Le RAAMM vous invite à prendre conscience de toutes les entraves que vous semez, involontairement, sur le chemin des personnes aveugles et malvoyantes. Que ce soit devant votre résidence ou votre commerce, svp, gardez le trottoir libre d’obstacles.

Si des corridors piétonniers libres d’obstacles facilitent les déplacements des personnes aveugles et malvoyantes, ils assurent également à l’ensemble de la population des déplacements plus fluides et sécuritaires. Que ce soient les personnes à mobilité réduite, les parents avec poussette, les personnes chargées de paquets, tout le monde profitent d’un trottoir bien dégagé. Pourquoi s’en priver?

Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM)

Texte diffusé, le 23 octobre 2019 dans le Courrier du Sud : https://www.lecourrierdusud.ca/pour-un-corridor-pietonnier-libre-dobstacles/ 

4. Élections fédérales 2019 : nous voulons connaître vos expériences

La Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN) participe au comité consultatif sur les questions touchant les personnes handicapées d’Élections Canada. C’est monsieur René Binet, Vice-président du RAAQ, qui est représentant de la COPHAN. Pour être en mesure d’évaluer l’expérience de vote des citoyens ayant des limitations fonctionnelles, le RAAQ vous propose de remplir ce court questionnaire pour nous donner une idée de l’accessibilité du processus de vote.

Vous pouvez copier le questionnaire et l’envoyer à [email protected] avant le 7 novembre 2019, 17h.

Ou communiquer avec le RAAQ pour le recevoir en format Word [email protected]

Début du Questionnaire sur l’expérience de vote Élection fédérale 2019

Question 1

En visitant le site Web d’Élections Canada, avez-vous éprouvé des problèmes liés à l’accessibilité du Web ? Par exemple un manque de contraste dans les couleurs, un formulaire mal identifié, etc.

Réponse 1

Oui

Non

Je n’ai pas visité le site Web d’Élections Canada

 

Question 2

En visitant le site Web d’Élections Canada, avez-vous réussi à trouver les informations que vous recherchiez ? Par exemple le service d’inscription en ligne des électeurs, des informations sur l’accessibilité du lieu, etc.

Réponse 2

Oui

Non

Je n’ai pas visité le site Web d’Élections Canada

 

Question 3

Avant la période du vote par anticipation qui était du 11 au 14 octobre dernier, avez-vous reçu une carte d’information de l’électeur contenant les informations suivantes: le nom de votre circonscription, l’adresse de votre bureau de vote le jour de l’élection, le numéro de votre bureau de vote le jour de l’élection, les dates du vote par anticipation et l’adresse du bureau de vote, le numéro de votre bureau de vote et les jours du vote par anticipation.

Réponse 3

Oui

Non

 

Question 4

Si vous avez bien reçu votre carte d’information de l’électeur, en tant que personnes aveugles ou malvoyantes, comment avez-vous pris connaissance des informations inscrites sur la carte de l’électeur ?

Réponse 4

Réponse à développement :

 

Question 5

Avez-vous utilisé une mesure d’accommodement lors de votre vote? Si oui, laquelle? Vous pouvez cocher autant de choix que nécessaire.

Réponse 5

Je n’ai pas utilisé de mesure d’accompagnement.

Gabarit de vote

Liste des candidats en gros caractères

Liste des candidats en braille

Aide à marquer son bulletin de vote

 

Question 6

Que ce soit le jour du vote ou durant la période réservée au vote par anticipation, parlez-nous de votre expérience concernant l’accueil, l’assistance au besoin, l’utilisation d’un gabarit pour voter, l’utilisation de la liste des candidats en braille si disponible et la Signalétique pour les personnes malvoyantes.

Réponse 6

Réponse à développement :

 

Question 7

Avez-vous d’autres commentaires ou des idées d’amélioration concernant l’accessibilité de l’élection?

Réponse 7

Réponse à développement :

Fin du questionnaire

 

Nous vous demandons de nous retourner le questionnaire rempli au plus tard jeudi le 7 novembre 2019 à 17 h 00 à [email protected]

Source : L’équipe du RAAQ

Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec (RAAQ)
3958 rue Dandurand, Montréal, QC H1X 1P7
Téléphone : 514 849-2018
Téléphone sans frais : 1-800 363-0389
Courriel : [email protected]
Site Web : http://raaq.qc.ca
Page Facebook : https://www.facebook.com/raaqqc/

5. Point de Vue Solutions -Services en Basse Vision: Un nouveau service en orientation et mobilité

Mon entreprise, Point de Vue Solutions – Services en Basse Vision, offre les premiers services en orientation et mobilité, et ce, hors des centres de réadaptation au Québec. Toutes les personnes ayant un handicap visuel pourraient bénéficier de ces services, soit les personnes avec une vision très fonctionnelle ou les personnes sans vision fonctionnelle. Nous offrons les évaluations et entrainements pour :

Éligibilité au transport adapté

Déplacements au domicile et/ou travail

Déplacements nocturnes

Déplacements hivernaux

Traversée d’intersections en toute sécurité

Prendre le transport en commun avec efficacité

Adaptation du domicile

Tous les services pour les clients malvoyants sont à 79$ pour une heure et 149$ pour deux heures. Nous acceptons paiement par chèque, argent comptant ou carte de crédit.

 

Les déplacements sur l’Île de Montréal sont inclus. Les frais de 1$/km sont chargés à l’extérieur de Montréal. Pour les déplacements de +100km de Montréal, les frais de voyage s’appliquent. Toutes les annulations 24 heures avant la date planifiée seront chargées.

Les taxes ne sont pas incluses.

Pour plus d’informations, visitez le site internet www.povsolutions.ca

Envoyez un courriel à [email protected]

Ou appelez au 514-809-8421

Cordialement,

Joe Nemargut, COMS, PhD

Fondateur et PDG

Point de Vue Solutions – Services en Basse Vision

514-809-8421

www.povsolutions.ca

Source : Joe Nemargut, 23 octobre 2019

6. Recherche de collaborateurs artistiques pour la création d’un spectacle de danse et de cirque

Chers membres du Regroupement des aveugles et amblyopes de Montréal métropolitain,

Mon nom est Emile Pineault. Je suis chorégraphe et acrobate, basé à Montréal. Pour la création de mon nouveau spectacle « more than things », mon équipe artistique et moi sommes à la recherche de collaborateurs et publics tests pour différentes étapes du processus de création.

Le projet interroge la hiérarchie entre les différentes perceptions sensorielles dans le contexte des arts vivants. Le champ visuel est, de manière générale, dominant dans les spectacles de danse et de cirque. Nous souhaitons défaire cette dominance en créant une œuvre qui soit accessible par d’autres canaux sensoriels comme le son, le toucher, les odeurs, etc. Ainsi, nous voulons donner au public une expérience multi sensorielle. Le but serait entre autre de développer un spectacle qui soit accessible à des publics avec des capacités sensorielles diverses, par exemple, des personnes en situation de handicap visuel.

Pour travailler ces aspects de manière sensible, nous sommes à la recherche de collaborateurs et collaboratrices en situation de handicap visuel pour faire partie de notre recherche artistique et entrer en conversation avec nous autour de nos enjeux artistiques et d’accessibilités. Il s’agirait de venir à quelques reprises entre février et août 2020, en salle de répétition pour assister à des présentations du travail en cours et en discuter avec l’équipe, ainsi que pour développer et tester avec nous des outils d’accessibilités.

Les collaborateurs et collaboratrices seront rémunérés pour les heures de travail avec l’équipe de « more than things » et seront créditer comme collaborateur du spectacle. Nous cherchons idéalement des personnes avec de l’expérience dans le milieu des arts, que ce soit comme artiste, chercheur, travailleur culturel, spectateur et spectatrice d’arts vivants.

Si vous êtes intéressés par le projet et que vous voudriez participer ou avoir plus d’informations, merci de me contacter par e-mail ou par téléphone :

E-mail : [email protected]

Téléphone : 514 – 267 – 9531

Merci beaucoup. Au plaisir de vous rencontrer et de discuter.

 

Emile Pineault et l’équipe de « more than things »

17 octobre 2019

7. Étudiant-hockeyeur en sport-études ayant perdu la vue à 15 ans: Thomas Raymond sélectionné dans l’Équipe nationale

Article de Diane Lapointe publié sur LaRelève le 19 octobre 2019 

Même s’il a perdu une grande partie de la vue à l’âge de 15 ans, Thomas Raymond n’a jamais cessé de jouer au hockey et de pratiquer notre sport national aux côtés de ses camarades de classe inscrits comme lui au programme sport-études à De Mortagne. Il vient même d’être sélectionné dans l’Équipe nationale de hockey sonore.
Thomas, de Sainte-Julie, a commencé à jouer au hockey à l’âge de trois ans. Ce sport est sa grande passion dans la vie. Adolescent, il s’inscrit au programme sport-études dans cette discipline à l’école secondaire De Mortagne, à Boucherville. Mais il y a deux ans, il subit une importante perte de vision dans un œil, puis dans l’autre. Au début, les médecins ne comprennent pas ce qui lui arrive pour finalement découvrir qu’il est atteint d’une maladie héréditaire rare, la neuropathie optique héréditaire de Leber. Celle-ci est liée à une anomalie de l’ADN mitochondrial. Il vit maintenant avec moins de 10 % de vision fonctionnelle.
« J’ai un scotome central, c’est-à-dire que je vois une tache grisâtre au centre de mes yeux. Je ne vois que sur les côtés », explique le jeune homme rencontré au Centre des glaces Gilles-Chabot, où il pratique presque chaque jour avec ses camarades d’école. Si vous le croisez, jamais vous ne vous douterez qu’il est mal voyant, puisqu’il réussit à se déplacer aisément grâce à son champ visuel périphérique.
Traitement expérimental
Thomas suit un traitement expérimental depuis deux ans entièrement couvert par une compagnie pharmaceutique. Il doit se rendre plusieurs fois à New York pour le suivi. Et depuis un an, son état s’est amélioré, ce qui lui donne bon espoir de recouvrer la vue.
Très positif, il n’a jamais abandonné le hockey. Il a pu poursuivre son apprentissage scolaire et sportif à l’école De Mortagne. Sa mère, Sophie Rivard, n’a d’ailleurs que de bons mots à l’endroit de l’établissement. « Ils ne l’ont pas dirigé vers une école spécialisée. Ils ont dit tant qu’il est capable de faire son sport, on le garde. Ils sont vraiment géniaux! »
« Pour m’aider en classe, je dispose d’outils pour grossir les textes. Au hockey, j’ai aussi des adaptations comme une rondelle qui fait du bruit », mentionne le hockeyeur qui réussit à faire les pratiques tous les jours avec ses coéquipiers voyants de l’école même sans cette rondelle sonore. La seule chose qu’il ne peut faire, c’est de prendre part aux matchs avec son équipe, le Noir et l’Or.


Recruté dans l’Équipe nationale
Thomas a découvert le hockey sonore. Depuis le mois de mai, il joue également tous les lundis soir avec le club de hockey sonore les Hiboux de Montréal. Habile joueur, en juillet dernier, il s’est joint à l’Équipe nationale après avoir fait le camp d’entraînement.
Aider financièrement le hockey sonore
Le hockey sonore, inventé au Canada, est en développement ici et aux États-Unis. Il existe une douzaine d’équipes. L’Équipe nationale en fait la promotion en Europe et espère faire de cette discipline un sport paralympique.
« Être sélectionné dans l’Équipe nationale m’a redonné une motivation à m’entraîner pour jouer à nouveau dans un niveau compétitif. Peu importe ce que vous vivez où les obstacles qui sont sur votre chemin, souvenez-vous de toujours continuer à garder la tête haute et rester positif! », Écrit Thomas sur sa page de financement. Cet organisme qui donne la chance à des joueurs comme Thomas de pratiquer leur sport préféré a toutefois besoin d’argent pour continuer de fonctionner.

Source : https://www.lareleve.qc.ca/2019/10/19/etudiant-hockeyeur-en-sport-etudes-ayant-perdu-la-vue-a-15-ans-thomas-raymond-selectionne-dans-lequipe-nationale/

8. 55% des personnes malvoyantes dans le monde sont des femmes

Article de Joyce publié le 15 octobre 2019 sur pourelle.info

Selon une étude publiée par le Lancet Global Health le mois de septembre dernier, la cécité affecte 36 millions de personnes à l’échelle mondiale et les pays en développement portent le plus lourd fardeau.

Cette étude indique qu’environ 55% de toutes les personnes malvoyantes dans le monde sont des femmes et que 89% des personnes ayant une déficience visuelle vivent dans des pays à faible revenu.

La cécité et la déficience visuelle augmentent avec le vieillissement de la population parce que les populations vivent plus longtemps en raison de l’amélioration des soins de santé et des progrès technologiques, explique Kovin Naidoo à SciDev.Net.

« Il existe actuellement un besoin urgent de ressources humaines dans ces domaines pour répondre aux besoins. Cependant, si la croissance de la population se poursuit comme prévu, l’impact économique potentiel sera significatif car les gens auraient du mal à être productifs et les plus jeunes auraient à s’occuper des personnes atteintes de cécité et d’altération de la vision » explique-t-il

L’étude ne souligne que les efforts réalisés entre 1990 et 2010, tels que les services communautaires de soins oculaires et la focalisation stratégique sur les maladies des yeux, en particulier sur les cataractes et les erreurs de réfraction non corrigées, ont eu un impact significatif sur l’atténuation de la cécité et de la déficience visuelle.

Andrew Bastawrous, professeur assistant en santé oculaire internationale à la London School of Hygiene and Tropical Medicine, au Royaume-Uni, affirme pour sa part que la prévalence de la cécité a diminué régulièrement au cours des 25 dernières années, en raison de l’accent stratégique sur les maladies qui font la plus grande différence auprès d’un plus grand nombre de personnes.

Il appelle à réduire les obstacles à l’accès aux services et à renforcer les systèmes de santé pour éviter que des milliers de personnes ne perdent inutilement la vue.

La lutte contre la cécité requiert l’utilisation d’une technologie de pointe pour fournir des solutions efficaces axées sur les données et centrées sur l’homme, ainsi que l’établissement d’un partenariat public-privé et la création de nouveaux modèles de financement qui incitent à l’impact et à l’amélioration continue.

Cette étude démontre que les gouvernements doivent donner priorité à une bonne acuité visuelle pour toute la population, aider à développer de nouveaux traitements et stimuler la recherche pour comprendre les obstacles et les solutions dans une grande variété de systèmes.

Source : https://pourelle.info/55-des-personnes-malvoyantes-dans-le-monde-sont-des-femmes/

9. Californie : la réalité augmentée au secours des malvoyants

Article de Yannick Sourisseau publié le 27 Septembre 2019

De plus en plus d’américains âgés de plus de 40 ans ont des défauts de vision qui ne peuvent pas être corrigés par des lunettes, des lentilles de contact, un traitement médical ou une intervention chirurgicale. Des chercheurs se tournent vers d’autres technologies et notamment la réalité augmentée pour apporter un peu plus de confort aux personnes touchées par des déficiences visuelles aigües.

Des chercheurs de la Keck School of Medicine de l’USC, institut de recherche de l’Université de Los Angeles (USA), qui enseigne dans les domaines des soins innovants aux patients, de la découverte scientifique, de l’éducation et des services de proximité, se sont penchés sur la rétinite pigmentaire, une maladie oculaire dégénérative héréditaire qui entraine une cécité progressive difficile à corriger avec l’arsenal médical habituel.  Ils ont découvert que la vue des personnes touchées ( un américain de plus de 40 ans sur trente) pouvait être améliorée à hauteur de 50%, voire 70 % pour la saisie d’objets, par des lunettes à réalité augmentée (RA).

« Les technologies actuelles de réalité virtuelle sont limitées et peuvent être difficiles à utiliser ou nécessiter une formation poussée des patients. En utilisant une approche différente, c’est à dire en utilisant des technologies d’assistance pour améliorer les sens naturels, et non pas les remplacer, notre équipe a adapté des lunettes anti-reflets produisant des couleurs vives sur la rétine des patients, correspondant aux obstacles proches », a déclaré conjointement Mark Humayun, directeur de l’USC.

Les patients atteints de rétinite pigmentaire portaient des lunettes anti-reflets améliorée lorsqu’ils franchissaient un parcours d’obstacles basé sur un test fonctionnel validé par la Food and Drug Administration des États-Unis, l’autorité de santé américaine. À l’aide d’une vidéo de chaque test, les chercheurs ont enregistré le nombre de fois où les patients se sont heurtés à des obstacles, ainsi que le temps pris pour terminer le cours. Les patients équipés de lunettes VR adaptée ont en moyenne 50% moins de collisions.

Ces patients ont également été invités à saisir une cheville en bois sur un fond noir – situé derrière quatre autres chevilles en bois – sans toucher les éléments du devant. Les patients ont démontré une augmentation de 70% des performances de préhension avec les lunettes anti-reflets améliorées.

« Les patients atteints de rétinite pigmentaire ont une vision périphérique réduite et ont des difficultés à voir lorsque la lumière est faible, ce qui rend difficile l’identification des obstacles et la saisie des objets. Ils ont souvent besoin d’aide à la mobilité, notamment dans les environnements sombres », a déclaré Anastasios N. Angelopoulos, responsable du projet d’étude dans le laboratoire de recherche de Humayun à l’école Keck. « Grâce à l’utilisation de la RA, nous visons à améliorer la qualité de vie des patients malvoyants en leur donnant davantage confiance dans l’exécution de tâches de base, leur permettant ainsi de mener une vie plus autonome ».

Comment fonctionne le système ar mis au point par les chercheurs californiens

Le système AR superpose les objets dans une structure filaire de 6 pieds avec quatre couleurs vives et distinctes. Ce faisant, les lunettes fournissent des repères de couleur visuels qui aident les personnes ayant une vision périphérique restreinte à interpréter des environnements complexes, par exemple en évitant les obstacles dans des environnements faiblement éclairés.

Pour cela, les chercheurs ont utilisé un processus appelé localisation et cartographie simultanées, permettant aux lunettes antireflets de restituer entièrement la structure 3D d’une pièce en temps réel. Les lunettes ont ensuite traduit ces informations en une couche de couleur semi-transparente, soulignant les obstacles potentiels avec des couleurs vives pour aider les patients à comprendre l’espace et à percevoir la profondeur. Cette technologie peut fonctionner sur des appareils disponibles dans le commerce.

Selon Mark Humayun, bien que d’importants problèmes techniques et de coût demeurent, ce type de technologie d’assistance pourrait éventuellement devenir plus pratique pour une utilisation quotidienne dans un proche avenir.

Fondée en 1885, la Keck School of Medicine de l’USC qui compte plus de 1 850 membres du corps professoral à temps plein et des professeurs bénévoles dont plus de 2 400 médecins, est l’une des meilleures de Californie du Sud. Les professeurs dirigent la formation d’environ 800 étudiants en médecine et de 1 000 étudiants poursuivant des études de troisième cycle. L’école forme plus de 900 médecins spécialisés exerçant dans le sud-ouest des USA. Les professeurs de l’école Keck dirigent également la recherche et l’éducation dans 26 départements de sciences fondamentales et cliniques axés sur la recherche et 17 instituts de recherche sur le campus des sciences de la santé de l’USC.L’auteur de ces lignes Yannick Sourisseau est Web journaliste et rédacteur en chef de Ville Intelligente Mag – Formateur journalisme en ligne.

Pour plus d’informations : keck.usc.edu

Source : https://www.villeintelligente-mag.fr/Californie-la-realite-augmentee-au-secours-des-malvoyants_a769.html

10. Accessibilité des infrastructures à Saguenay: lentement, mais sûrement

Chronique de Julien Renaud publiée dans Le Quotidien le 22 octobre 2018

« La Ville peut définitivement prendre un rôle de leader pour sensibiliser les commerçants et promouvoir l’accessibilité universelle. De notre côté, pour les infrastructures municipales, il y a eu des avancées, mais il reste beaucoup à faire. Lentement, mais sûrement.»

Voilà des propos tenus par la mairesse de Saguenay, Josée Néron, lors d’une entrevue de plus d’une heure, vendredi. J’avais réclamé cette rencontre dans la foulée de la publication de trois chroniques sur l’accessibilité dans les centres-villes et les édifices publics. Pour la petite histoire, les taux d’accessibilité des commerces étaient de 52 % à Chicoutimi, de 45 % à La Baie et de 35 % à Jonquière, pour un score global de 43 % à Saguenay.

Pour l’occasion, Mme Néron était accompagnée d’Audrey Lefebvre, conseillère communautaire responsable du Plan d’action favorisant l’intégration des personnes handicapées (PAIPH) 2019-2022, et de Simon Lespérance, attaché politique au cabinet de la mairesse.

Le paragraphe d’ouverture de cette chronique résume bien la position de la Ville. Dans la sphère du privé, Saguenay « ne peut pas obliger des édifices privés à se prémunir d’aménagements assurant l’accessibilité universelle ». Et du côté de l’administration municipale, « il y a une réelle sensibilité à cet enjeu, mais il faut toujours considérer les moyens et y aller par priorité ». Surtout que les citoyens sont plus clairs que jamais sur cette notion : la Ville doit justifier chacune de ses dépenses et éviter à tout prix des impacts sur le compte de taxes.

Commerces

J’ai lancé la discussion sur l’état de situation dans les centres-villes de Saguenay en demandant à Mme Néron si son administration allait davantage travailler avec les acteurs du développement économique afin de leur soumettre des pistes de solution. Par exemple, je prévois, avec quelques personnes vivant une situation de handicap de mon entourage, refaire une tournée pour tester les équipements mobiles que proposent certaines entreprises spécialisées en accessibilité. Pourquoi la vingtaine de commerçants du Carré Davis ne s’achèterait-elle pas deux ou trois petites rampes portatives à partager ? Ils pourraient promouvoir cette démarche et inviter la clientèle à téléphoner avant une visite à leur boutique ou à leur restaurant. Une belle façon de réduire les coûts de l’accessibilité !

« En effet, la Ville pourrait travailler davantage avec les Chambres de commerce et les parcs industriels, jouer un rôle de leader et sensibiliser. L’accessibilité universelle est un atout au niveau de la clientèle pour les commerçants, surtout avec une population qui vieillit et dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. L’inclusion est plus essentielle que jamais », reconnaît Josée Néron.

Bureaux et hôtel de ville

La discussion s’est poursuivie sur l’accès aux bureaux d’arrondissement. À Jonquière, le bâtiment n’est aucunement accessible ; à Chicoutimi, il y a au moins trois portes non automatiques à ouvrir ; et à La Baie, il y a un bouton pour la porte extérieure, qui donne accès à un vestibule, mais pas pour la seconde. Mmes Néron et Lefebvre ont pris des notes. Après tout, ajouter des boutons, ce ne sont pas des dépenses pharaoniques.

Dans le cas de l’hôtel de ville, je vais l’accorder à l’administration municipale : la structure architecturale du bâtiment fait en sorte que l’accessibilité coûterait les yeux de la tête. Et lorsque je supplie la mairesse de déplacer les séances du conseil, elle répond : « Il a été étudié de déménager les séances, mais il aurait fallu aller à Jonquière pour avoir une salle satisfaisante et il est impensable de ne pas tenir des séances dans chacun des arrondissements. On évalue toutefois la possibilité, maintenant que les séances sont diffusées sur le Web, de permettre aux gens de poser des questions en ligne.

« En effet, la Ville pourrait travailler davantage avec les Chambres de commerce et les parcs industriels, jouer un rôle de leader et sensibiliser. L’accessibilité universelle est un atout au niveau de la clientèle pour les commerçants, surtout avec une population qui vieillit et dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. L’inclusion est plus essentielle que jamais.» — Josée Néron

Peut-être que lorsque le Centre des arts et de la culture sera rénové – si une subvention en ce sens est accordée – ou lorsqu’un centre multiservice sera construit sur la zone ferroviaire, la Ville pourra alors me permettre d’aller physiquement aux séances chicoutimiennes.

« C’est aussi une question d’époque. Maintenant, chaque construction ou rénovation d’une infrastructure publique est effectuée en fonction du concept de l’accessibilité universelle », souligne Mme Néron.

La bibliothèque Hélène-Pedneault de Jonquière prouve cette affirmation.

Pour revenir sur l’impératif d’avancer une priorité à la fois, la mairesse m’a convaincu lorsqu’elle a détaillé cette idée. « Est-ce mieux de payer une somme énorme pour rénover l’hôtel de ville ou la mettre pour améliorer les montées et les descentes des trottoirs, pour ajouter des traverses piétonnières et pour rendre accessibles les lieux de loisir utilisés par les organisations concernées ? , soulève-t-elle. C’est certain que j’aimerais tout faire, mais mes moyens sont limités. »

Plan d’action novateur

Concernant le fameux PAIPH, cette rencontre a permis d’en concrétiser le contenu, car sur papier, ce n’est pas toujours très palpable. Le plan dévoilé en juin comporte 140 actions divisées en sept axes.

Le volet communication a été ajouté par rapport au dernier plan d’action.

L’auteur de ces lignes étant journaliste, j’étais heureux qu’enfin, la Ville essaie de mieux communiquer les avancées, pour que les gens concernés puissent en bénéficier et constater que les choses avancent (lentement, mais sûrement).

Depuis 2016, ce sont 366 actions qui ont été posées. Si les premières années ont servi à faire des constats, l’heure est aux actions concrètes.

La Ville procède à une reddition de comptes fréquente, de sorte que le PAIPH continue de se construire au fil des gains et des nouveaux obstacles. D’ailleurs, la Ville invite les personnes handicapées à adopter le réflexe de rapporter les incohérences constatées.

Ce que j’ignorais, c’est que le plan d’action saguenéen est cité en exemple par l’Office des personnes handicapées du Québec. « Notre plan a reçu une très grande cote de qualité, fait valoir Audrey Lefebvre. Saguenay se démarque. On nous a dit que notre plan avait un côté novateur et inspirant. Nous sommes reconnus pour la présence citoyenne sur nos comités, le réflexe rapide pour les interventions mineures, le maintien des acquis et la diffusion des offres d’emploi, notamment. »

« Nous nous nourrissons aussi beaucoup de ce qui se fait ailleurs ; les villes s’entraident », ajoute Mme Néron.

Transport adapté

Enfin, notre discussion a bifurqué sur l’enjeu de l’heure pour les organismes dédiés aux personnes vivant avec un handicap, le transport adapté.

« Les deux problèmes de base sont qu’on a le même ratio de financement qu’à Montréal, mais pas la même superficie et la même réalité, et qu’il est difficile de recruter des chauffeurs d’autobus prêts à travailler les soirs et la fin de semaine, moment où se tiennent les activités touchées. Ceci étant dit, c’est un dossier prioritaire. Nous travaillons très fort pour trouver une solution satisfaisante », commente Mme Néron.

Je suis sorti de cette rencontre rassurée quant à la sensibilité et à la volonté de l’administration Néron, et conscient des limites imposées par les moyens financiers de la capitale régionale.

Mme Néron m’a invité à joindre le comité consultatif, ce que j’ai accepté sans hésitation, afin de représenter les personnes handicapées physiquement, lesquelles fréquentent moins les organismes que les gens atteints d’une déficience intellectuelle, et de pouvoir transmettre de façon plus directe les récriminations que m’adressent plusieurs lecteurs.

Saguenay, ville accessible ? Pourquoi pas !

Lentement, mais sûrement !

Source : https://www.lequotidien.com/chroniques/julien-renaud/accessibilite-des-infrastructures-a-saguenay-lentement-mais-surement-df343606a702aaa241957ca91d0f59c7

11. Le Portugal est le premier pays à recevoir le prix « Destination touristique accessible 2019 » de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT).

Article publié le 21 octobre 2019 par lechotoursitique.com

Le Portugal est le premier pays à recevoir le prix « Destination touristique accessible 2019 » de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT). Le Portugal est le seul pays à recevoir cette distinction, décernée pour la première fois cette année par l’OMT en partenariat avec la Fondation ONCE, et qui reconnaît les efforts déployés par le Portugal pour promouvoir l’accessibilité du tourisme. En Europe seulement, il existe un marché de 90 millions de touristes ayant des besoins de mobilité spécifiques. Cette distinction est donc très importante pour positionner le Portugal en tant que chef de file en matière d’accessibilité.

L’affirmation du Portugal en tant que pays accessible a été l’une des grandes priorités de son gouvernement. En 2016, le programme « All for All » a été lancé dans le but de renforcer l’offre touristique nationale, de créer des itinéraires accessibles dans tout le pays, de divulguer l’offre accessible du nord au sud et de promouvoir le Portugal en tant que destination inclusive pour tous.

Dans ce contexte, ont été créés des itinéraires accessibles qui sont disponibles sur le site www.visitportugal.com;  des guides de bonnes pratiques ont été élaborés et une ligne de financement spécifique a été lancée pour soutenir des projets d’accessibilité dans le tourisme, dans le cadre du programme « Valorizar ».

À ce jour, 116 projets ont été soutenus, ce qui représente un investissement de 20 millions d’euros et un soutien de 14 millions d’euros. Parmi les projets soutenus figurent, par exemple, la création d’accessibilité au Convento de Cristo, au Château São Jorge, au Palais national de Mafra ou aux Caves de Calém (Vila Nova de Gaia).

Il a également été lancé le portail et l’application « Tur4All », qui permet de connaître l’offre hôtelière, de restauration et de culture destinée aux personnes à mobilité réduite au Portugal et en Espagne.

Dans les écoles de tourisme, un module consacré au tourisme accessible a été intégré au programme des étudiants, avec un total de 1 059 étudiants formés sur ce thème.

Outre le programme « Plage Accessible », le programme « Festivals + Accessibles » a été lancé cette année ; il vise à distinguer les événements qui présentent des conditions d’accessibilité pour les personnes ayant des besoins spécifiques,  telles que les femmes enceintes, les personnes âgées, les personnes en fauteuil roulant, les non-voyants entre autres.

Pour Ana Mendes Godinho, Secrétaire d’État au Tourisme du Portugal, « cette distinction est reçue avec une grande satisfaction et constitue un formidable élan pour que le Portugal devienne la destination la plus inclusive au monde. C’est une question de citoyenneté et c’est également un segment très important du tourisme mondial. Il reste beaucoup à faire. Ne ratons pas le coche. » 

« C’est la reconnaissance d’un travail solide et structuré que le Portugal accomplit pour promouvoir une accessibilité accrue et meilleure pour tous », a déclaré Ana Sofia Antunes, Secrétaire d’État à l’Insertion des personnes handicapées. Elle ajoute « en plus de la ligne de financement pour le tourisme accessible déjà évoquée, le programme Plus d’accès, qui soutiendra des projets de promotion de l’accessibilité dans environ 50 municipalités pour un montant total de 15 millions d’euros » ainsi que l’inventaire global des conditions d’accessibilité des édifices publics, qui permettra à l’État d’élaborer des plans pluriannuels d’amélioration d’accessibilité de son Patrimoine. « Ce gouvernement a pris le bon cap pour faire du Portugal un pays véritablement inclusif. C’est une démarche sans retour, car tous ceux pour qui nous travaillons, qu’il s’agisse de personnes handicapées ou de personnes à mobilité réduite, nous y obligent », a ajouté Ana Sofia Antunes.

Source : https://www.lechotouristique.com/article/le-portugal-remporte-le-prix-inedit-de-destination-touristique-accessible-par-lorganisation-mondiale-du-tourisme