Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain

Écho du RAAMM pour la période du 28 mars au 3 avril

26 mars 2022

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 28 mars au 3 avril 2022.
Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
(photo: Émission “Qu’en penses-tu? à CIBL)

 

 

 

 

 

 

 

Sommaire

1. Soumettez dès maintenant vos suggestions pour la prochaine édition du Coup de cœur et coup de gueule du RAAMM

Après le succès de la première édition de la campagne Coup de cœur et coup de gueule annuels du RAAMM, nous réactivons le formulaire de dépôt de suggestions pour la prochaine édition.

Comme l’objectif est de partir du vécu de nos membres, nous comptons sur vous pour nous indiquer les bons et les moins bons coups auxquels vous faites face dans votre quotidien. Le formulaire sera disponible sur notre site tout au long de l’année. Un comité se penchera sur les suggestions reçues pour composer une liste de finalistes à soumettre au vote des membres. Le dévoilement des récipiendaires se fait pendant la Semaine de la canne blanche, la première semaine complète de février.

Soumettez dès maintenant vos suggestions

Pour nous envoyer vos suggestions, utilisez le formulaire disponible sur notre site Web au lien suivant : https://raamm.ekloweb.com/actualites/non-classifiee/soumettez-suggestion-prochaine-edition-coup-de-coeur-coup-de-gueule/ . Veuillez envoyer une suggestion à la fois. Vous pouvez remplir le formulaire aussi souvent que vous le souhaitez.

Vous pouvez également soumettre vos suggestions par téléphone au 514-277-4401, poste 111.

Nous vous remercions d’avance pour votre participation et nous sommes impatients de prendre connaissance de vos suggestions!

Plus d’information sur la campagne Coup de cœur et coup de gueule :

https://raamm.ekloweb.com/laction-du-raamm/coups-coeur-coups-gueule/

2. Des représentants du RAAMM invités à discuter sur les ondes de CIBL : Qu’en penses-tu de l’accessibilité numérique aux non-voyants?

Josée Boyer, agente de mobilisation et de défense des droits et Yvon Provencher, agent de mobilisation et de défenses des droits au RAAMM ainsi que Gaston Loubier, membre du RAAMM, ont participé, le 11 mars dernier, à l’émission Qu’en penses-tu sur les ondes de CIBL :101.5 FM.

Animée par MISSRAIN & JOHN D, l’émission de réflexion et de discussion abordait un sujet qui nous tient à cœur, l’accessibilité numérique aux non-voyants .

Pour entendre cette émission d’une durée d’une heure :

https://open.spotify.com/show/4R5sUGTsrZOfdrpKzssQwl

Bonne écoute !

3. Des pancartes électorales dérangent dans Marie-Victorin

Un article de Félix Poncelet-Marchand publié le 16 mars 2022 par FM103.3

Longueuil- Les pancartes électorales installées dans la circonscription de Marie-Victorin depuis près d’une semaine nuisent aux déplacements des citoyens avec un handicap visuel.

C’est ce qu’a déclaré le spécialiste en accessibilité universelle, Tommy Théberge, sur les ondes du FM 103,3 ce mardi.

En effet, plusieurs affiches sur les poteaux de la circonscription sont trop basses, ce qui entraîne des risques de collision.

L’ex-conseiller municipal se sent particulièrement concerné par ce problème, entre autres parce qu’il est lui-même une personne semi-voyante.

Il incite donc les partis politiques à respecter les recommandations en matière d’affichage du Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM).

Cet organisme recommande donc que les partis accrochent leurs pancartes électorales à au moins 2,03 m (6 pi, 8 po) de hauteur.

Elles ne doivent pas non plus bloquer le « couloir piétonnier ».

Tommy Théberge invite enfin tous les citoyens à faire leur part afin de corriger cette situation.

Source : https://www.fm1033.ca/des-pancartes-electorales-derangent-dans-marie-victorin/

 

RAAMM complément d’information

Affichage sécuritaire des pancartes électorales : https://raamm.ekloweb.com/wp-content/uploads/2019/08/affichage-securitaire-pancartes-electorales-RAAMM.pdf

4. Réseau de transport de Longueuil : Nombre de personnes à bord du transport adapté

Bonjour,

Dans le but de faire face à la hausse d’achalandage, le RTL apportera certains ajustements à partir du mercredi 23 mars.

Voici le message qui est diffusé aux clients :

« Les dernières directives émises par la Santé publique permettent au RTL de revenir aux capacités d’avant la pandémie. Un maximum de deux clients pourront être jumelé sur la banquette arrière et le siège avant des véhicules pourrait être de nouveau utilisé. Veuillez noter que le port du couvre-visage demeure obligatoire en tout temps. »

Cordialement,

Direction du service du transport adapté du Réseau de transport de Longueuil

 

Source :

l’équipe de l’AUTAL

Association des usagers du transport adapté de Longueuil

150, rue Grant, bureau 118

Longueuil (Québec) J4H 3H6

Téléphone : 450 646-2224

Courriel : [email protected]

Page Facebook : https://www.facebook.com/autal646/?ref=bookmarks

22 mars 2022

5. Réaction au budget provincial 2022- Le RTL exprime sa reconnaissance au gouvernement du Québec pour l’octroi des 13,4 G $ pour les transports collectifs

Longueuil, le 24 mars 2022 – Le Réseau de transport de Longueuil (RTL) salue le gouvernement du Québec pour les montants supplémentaires alloués au soutien d’urgence des sociétés de transport, à l’amélioration de la mobilité et au service de transport adapté, entre autres. En effet, le ministre des Finances du Québec, Éric Girard, a présenté mardi dernier le nouveau Plan québécois des infrastructures (PQI) 2022-2032 qui annonce l’octroi de 13,4 G$ pour les transports collectifs. Pour le RTL, cette enveloppe servira notamment à stabiliser la situation financière engendrée par la baisse d’achalandage dans les transports collectifs due aux contrecoups de la pandémie.

«Le RTL a subi dimportantes baisses de revenus tarifaires. Actuellement, tout est mis en œuvre pour accueillir nos usagers et élargir notre clientèle. L’affluence dans les transports collectifs reprend progressivement. Ces sommes aideront concrètement le RTL à maintenir un niveau de service optimal pour mieux répondre aux besoins exprimés, notamment celui du transport adapté. Ceci contribuera directement à soutenir le leadership de premier plan que nous souhaitons exercer dans la lutte aux changements climatiques. Le transport collectif, c’est l’alternative économique et environnementale à l’auto solo.»

Cet ajout au Programme d’aide d’urgence au transport en commun (PAUTC) financé par Québec et Ottawa permettra de continuer à faire face aux conséquences de la crise sanitaire et de préparer l’avenir qui sera d’ailleurs marqué en 2022 par le lancement des premiers départs du REM sur notre territoire.» – Geneviève Héon, présidente du conseil d’administration du RTL

À propos du RTL

Le Réseau de transport de Longueuil est le principal acteur de la mobilité des personnes sur le territoire des cinq villes de l’agglomération de Longueuil. Troisième société de transport en importance au Québec, le RTL comprend un réseau de 793 kilomètres. Avec 1112 employés, le RTL est un employeur important et participe ainsi à la vitalité économique de la région. Le RTL apparaît pour une deuxième année consécutive en 2020 au palmarès des meilleurs employeurs du magazine Forbes.

Ouvert sur son milieu, il fait partie intégrante de la vie des personnes et de la communauté en apportant des solutions efficaces, novatrices et adaptées aux besoins évolutifs de la clientèle. Le RTL place ainsi l’amélioration de la qualité de vie des citoyens au cœur de son engagement.

Source :

Pour renseignements :

Marie-Claude Rivet

Chargée de relations de presse et des affaires gouvernementales

Réseau de transport de Longueuil

[email protected]

450 442-8600, poste 8145

6. Réaction de la Table transport au budget 2022-2023 du gouvernement du Québec

La Table de concertation sur l’accessibilité universelle des transports collectifs de l’île de Montréal (Table transport) est insatisfaite du budget 2022-2023 présenté hier par le ministre des Finances, M. Éric Girard. Malgré l’importance de certaines des sommes annoncées touchant les transports collectifs, la mobilité des personnes en situation de handicap et des personnes aînées doit être priorisée et faire l’objet d’investissements conséquents.

Transport adapté et adaptation de véhicules

Depuis le début des années 2000, les services de transport adapté de la province souffrent du manque de financement du Programme de subvention au transport adapté. L’aide spécifique de 129M$ prévue pour 2022-2023 demeure nettement insuffisante face à la croissance des besoins de la population et l’augmentation des coûts d’exploitation des services de transport adapté. Présentement, le trop lourd fardeau financier porté par les sociétés de transport et les municipalités se traduit par une baisse de la qualité de service et ce sont les personnes en situation de handicap qui en subissent les conséquences. Nous demandions un financement à la hauteur de 75% des coûts par déplacement en transport adapté; le gouvernement du Québec n’a pas répondu à cette attente dans son plus récent budget.

De plus, nous ne sommes pas surpris de constater que les sommes dédiées au Programme d’adaptation de véhicule pour les personnes handicapées n’aient fait l’objet d’aucun rehaussement par rapport à l’année précédente. Ce sous-financement participe au manque criant de ressources véhiculaires dédiées au transport adapté à travers la province.

Aide financière d’urgence

Bien que le gouvernement du Québec annonce une bonification de l’aide d’urgence octroyée aux sociétés de transport en commun de la province, les nouvelles sommes prévues, qui s’élèvent à 96,5M$ pour 2022-2023, ne tiennent pas compte des impacts des coupures budgétaires sur l’accessibilité universelle. Nous connaissons trop bien la chanson; lorsqu’il faut trouver de l’argent, la baisse du niveau de service se fait rapidement sentir chez les usagers et usagères ayant des limitations fonctionnelles. Pour prendre en exemple ce qui se passe présentement à Montréal, soulignons les conséquences de l’abolition, pour des raisons budgétaires, du paiement en argent comptant dans le métro alors que les distributrices automatiques de titres sont inaccessibles pour bon nombre de personnes en situation de handicap. Pensons à la suspension des Navettes Or qui perdure depuis près de 2 ans et qui ne fait que renforcer l’isolement des personnes aînées de la métropole. Ou alors, mentionnons l’entretien des rampes d’accès des autobus qui devrait faire l’objet d’investissement plutôt que de sous-financement afin que les personnes se déplaçant en fauteuil roulant cessent d’être laissées aux arrêts d’autobus en raison de dysfonctionnements mécaniques.

Plan québécois des infrastructures

Si le Plan québécois des infrastructures prévoit 14,7G$ pour les transports collectifs, ce montant correspond à moins de la moitié du budget dédié au réseau routier, en plus de s’articuler autour de l’électrification des transports; nous n’y voyons pas un engagement clair à soutenir les prochaines phases du programme de mise en accessibilité des stations de métro de Montréal. Ces montants ne constituent pas une aide pérenne qui valoriserait la mise en œuvre des grands projets de mise en accessibilité des réseaux bus et métro.

À l’heure où les conséquences des confinements prolongés sont de plus en plus tangibles, nous ne pouvons que réitérer la nécessité vitale pour le gouvernement du Québec d’investir massivement dans la mobilité des personnes en situation de handicap et des personnes aînées. Les sociétés de transport ont besoin d’une aide provinciale stable et suffisante afin de répondre adéquatement aux besoins de mobilité de l’ensemble des citoyens et citoyennes qu’elles desservent. Il est plus que temps que le gouvernement du Québec se donne les moyens d’assurer aux personnes en situation de handicap une participation sociale juste et entière.

À propos de la Table de concertation sur l’accessibilité universelle des transports collectifs de l’île de Montréal

La Table transport regroupe une quinzaine d’organismes communautaires concernés par les enjeux touchant l’accessibilité des transports en commun montréalais. Cette table de concertation est coordonnée par le Regroupement des usagers du transport adapté et accessible de l’île de Montréal (RUTA Montréal), un organisme de défense des droits des usagers et usagères des transports collectifs ayant des limitations fonctionnelles.

N’hésitez pas à partager ce communiqué dans votre réseau ! Voici les liens vers les publications à partager :

Bonne journée,

Laurence Labelle

RUTA Montréal

6363, Chemin Hudson, Bureau 152

Montréal, H3S 1M9

Tél. : 514-255-0765 poste 2

7. Le plan d’accessibilité 2022-2025 de VIA RAIL trace la voie vers une expérience de voyage plus accessible et inclusive

Avec le lancement de ce plan, VIA Rail se positionne comme un leader dans le soutien de la vision du gouvernement fédéral visant à créer un Canada sans obstacle d’ici 2040.

MONTRÉAL, le 17 mars 2022  /CNW Telbec/ – VIA Rail Canada (VIA Rail) est fière d’être la première société de la Couronne à déposer son plan d’accessibilité 2022-2025 auprès du gouvernement du Canada. La Société est déterminée à être le mode de transport national et interurbain le plus accessible au Canada et est animée par l’idée que le moment est venu de créer une expérience de voyage sans obstacle de la réservation à la destination. Le plan pluriannuel de VIA Rail trace la voie vers une expérience plus accessible et inclusive pour les employés au travail et pour les passagers tout au long de leur voyage.

Au Canada, 6,2 millions de personnes, soit 22 % de la population, s’identifient comme ayant un handicap, et ce nombre devrait augmenter avec le vieillissement de la population. “VIA Rail s’est engagée à adapter ses services à ces changements démographiques” a déclaré Cynthia Garneau, présidente et chef de la direction. “Nous comprenons l’importance d’être à l’écoute de nos passagers alors que nous nous efforçons d’offrir un mode de transport sans obstacle, et c’est pourquoi nous avons consulté un large éventail de groupes lors de l’élaboration de ce plan afin de nous assurer que nous saisissions les besoins et les attentes de la population canadienne diversifiée.”

Notre engagement

S’appuyant sur la politique d’accessibilité universelle de VIA Rail, ce plan pluriannuel est le tout premier plan d’accessibilité de la Société qui vise à faire de l’accessibilité un élément clé de chaque processus décisionnel. Les points saillants du plan d’accessibilité 2022-2025 comprennent :

  • La création de vidéos en American Sign Language (ASL) et en Langue des Signes Québécoise (LSQ) sur le site internet de VIA Rail.
  • Une formation continue de sensibilisation à l’accessibilité pour tous nos employés, du service à bord des trains jusqu’au service à la clientèle, en passant par les employés de bureau et les cadres.
  • Une meilleure équité dans le recrutement en éliminant les préjugés dans le processus d’embauche et en rendant notre politique d’embauche accessible plus visible pour les chercheurs d’emploi.
  • Un processus d’approvisionnement accessible pour intégrer l’accessibilité dès le début du processus décisionnel, avant le lancement des projets.

“Avant le lancement de ce plan, les équipes de VIA Rail travaillaient déjà à améliorer l’accessibilité depuis plusieurs années”, a déclaré Ben Marc Diendéré, chef des affaires publiques et des communications. “Qu’il s’agisse de la nouvelle flotte de trains qui offrira une expérience de voyage inégalée, sans obstacle et entièrement accessible, des annonces à bord ou des améliorations de l’accessibilité à la gare d’Ottawa, nous avons déjà pris des mesures importantes et nous continuerons de nous assurer que nous travaillons à créer un environnement dans lequel toutes les personnes peuvent voyager de façon autonome et en toute confiance.”

Consultation en cours
En plus de solliciter des commentaires sur notre plan et ses projets, VIA Rail a également créé un comité consultatif sur l’accessibilité universelle. Ce comité est composé de divers groupes qui défendent les droits des personnes handicapées et il jouera un rôle déterminant dans la planification des futurs projets d’accessibilité de VIA Rail.

VIA Rail est déterminée à apprendre continuellement de ses passagers, de ses employés et de son Comité consultatif sur l’accessibilité universelle afin d’éliminer les obstacles existants, de prioriser les solutions et de devenir des agents de transformation pour favoriser une culture de respect, de dignité et d’inclusion. Comme nous voulions mettre en place un processus de rétroaction simple et fluide, tous les renseignements sur la façon de soumettre votre rétroaction et nos coordonnées se trouvent dans une section spéciale au début du plan pluriannuel.

Vous pouvez consulter le plan d’accessibilité 2022-2025 complet en format électronique, en gros caractères ou en format audio sur notre site web.

Vous pouvez également demander une copie du plan dans l’un des formats ci-dessus ou en braille en nous contactant par l’un des canaux suivants :

  • Téléphone : 1 888 VIA-RAIL (1 888 842-7245) ou au 1 800 268-9503 (ATS) pour les personnes sourdes, devenues sourdes ou malentendantes
  • Courriel : [email protected]
  • Adresse postale : Agent de relations avec la clientèle
    VIA Rail Canada Inc.
    C.P./PO BOX 8116, succursale Centre-ville
    Montréal (Québec) H3C 3N3

Source : https://www.newswire.ca/fr/news-releases/le-plan-d-accessibilite-2022-2025-de-via-rail-trace-la-voie-vers-une-experience-de-voyage-plus-accessible-et-inclusive-883984629.html

8. Deux nouveaux portraits des personnes avec incapacité au Québec : besoin d’aide pour les activités de la vie quotidienne et utilisation d’Internet

Tiré du Cyberbulletin de l’Office des personnes handicapées du Québec, Express-O, Volume15, numéro 11, mars 2022

Nous venons de publier deux nouveaux volumes de notre collection : Les personnes avec incapacité au Québec : un portrait à partir de l’Enquête canadienne sur l’incapacité de 2017.

Les sujets traités dans ces volumes sont le besoin d’aide pour les activités de la vie quotidienne et l’utilisation d’Internet. Vous y découvrirez les données les plus récentes sur les personnes avec incapacité de 15 ans et plus vivant en ménage privé au Québec. Express-O vous présente les faits saillants de ces deux analyses.

Des besoins d’aide qui ne sont pas toujours comblés

Les personnes avec incapacité peuvent avoir besoin d’aide humaine pour réaliser leurs activités de la vie quotidienne. C’est sur ce besoin d’aide que porte le volume 6 de notre collection statistique.

Au Québec, c’est 52 % des personnes avec incapacité de 15 ans et plus qui ont besoin d’aide pour réaliser au moins une activité de la vie quotidienne. Cela représente 531 280 personnes. Plus précisément, plus de 160 000 personnes ont besoin d’aide pour les activités de la vie quotidienne de base et plus de 525 000 personnes pour les activités de la vie domestique.

Les besoins d’aide sont plus fréquents chez les femmes. De plus, ils augmentent avec l’âge et la gravité de l’incapacité.

Près de 4 personnes avec incapacité sur 10 recevant de l’aide en reçoivent chaque jour. De plus, pour un peu plus de la moitié de ces personnes, cette aide provient, entre autres, d’un membre de la famille avec qui elles résident.

56 % des personnes ayant besoin d’aide ont des besoins d’aide non comblés. Cela signifie qu’elles ne reçoivent aucune aide ou qu’elles ont besoin d’aide additionnelle. Cette proportion représente une population estimée à 293 050 personnes. De toutes les catégories d’âge, les personnes de 15 à 34 ans sont plus nombreuses, en proportion, à avoir des besoins d’aide non comblés pour les activités de la vie quotidienne de base.

Pour plus de détails et d’autres statistiques, consultez notre volume Les personnes avec incapacité au Québec : un portrait à partir des données de l’Enquête canadienne sur l’incapacité de 2017 : Besoin d’aide pour les activités de la vie quotidienne – Volume 6.

Des personnes handicapées branchées

Dans le volume 9 de notre collection statistique, nous nous penchons sur l’utilisation d’Internet chez les personnes handicapées.

Comme le reste de la population, celles-ci sont majoritairement branchées. Environ 4 personnes avec incapacité sur 5 utilisent Internet. Parmi celles-ci, 8 personnes sur 10 utilisent Internet tous les jours.

L’utilisation d’Internet est cependant plus faible chez les personnes plus âgées, celles qui ont un niveau de scolarité moins élevé, un revenu plus faible ou une incapacité très grave.

Les incapacités liées à l’apprentissage et à la santé mentale sont associées à une plus grande proportion d’utilisatrices et d’utilisateurs d’Internet.

Les personnes ayant des incapacités liées au développement et à la vision sont quant à elles proportionnellement plus nombreuses à avoir besoin de logiciels spécialisés ou d’autres mesures d’adaptation pour utiliser Internet. Moins de 3 personnes avec incapacité sur 10 disposent de toutes les mesures d’adaptation dont elles ont besoin pour utiliser Internet.

Pour plus de détails et d’autres statistiques, consultez notre volume Les personnes avec incapacité au Québec : un portrait à partir des données de l’Enquête canadienne sur l’incapacité de 2017 : Utilisation d’Internet – Volume 9.

Ou

Version accessible (RTF)

Version imprimable (PDF)  

Source : https://www.ophq.gouv.qc.ca/publications/cyberbulletins-de-loffice/express-o/volume-15-numero-11-mars-2022.html#utm_source=infolettre&utm_medium=courriel_13_ev15n11&utm_campaign=express-o&amp

9. Combien coûteraient des primes aux médaillés paralympiques?

Un article de Kevin Breton publié le 14 mars 2022 sur ici.radio-canada.ca

Contrairement à leurs homologues olympiques, les médaillés paralympiques ne reçoivent aucune prime, mais la situation pourrait être sur le point de changer.

Tout au plus 670 000 $ : c’est la somme qu’il faudrait débourser pour récompenser à juste titre les Canadiens qui ont remporté des médailles aux derniers Jeux paralympiques. Mais ces para-athlètes ne toucheront pas un dollar, peu importe leur réussite.

Pourtant, depuis 2008, les athlètes non handicapés touchent une prime lorsqu’ils terminent parmi les trois premiers aux Jeux olympiques.

Pour l’or, 20 000 $; pour l’argent, 15 000 $; et pour le bronze, 10 000 $.

Ces primes à la performance sont versées par l’entremise du Fonds d’excellence des athlètes du Comité olympique canadien (COC). Ce sont majoritairement des donateurs privés qui en renflouent les coffres. Pour sa part, le Comité paralympique canadien (CPC) ne dispose pas d’un appui financier suffisant pour se permettre de faire la même chose.

La sénatrice Chantal Petitclerc, 14 fois championne paralympique, a récemment interpellé le représentant du gouvernement au Sénat à ce sujet.

« C’est une injustice que moi-même j’ai vécue en 2008, et tristement, ce n’est pas encore réglé. C’est trop simple de dire que le Comité olympique a plus de moyens et de ressources que le Comité paralympique. Ça ne justifie pas ce traitement inégal. Il existe des solutions que plusieurs pays ont trouvées », martelait-elle.

D’autres pays, comme l’Australie et les États-Unis, ont très récemment débloqué des fonds supplémentaires, pour permettre une équité entre athlètes et para-athlètes.

En entrevue avec Radio-Canada, la ministre fédérale des Sports, Pascale St-Onge, a confirmé qu’elle est au courant depuis un moment de cette iniquité, et elle souhaite y remédier.« On va regarder de quelle façon on peut mieux soutenir ces athlètes, et comment on peut encourager l’intérêt des commanditaires privés », a-t-elle dit.

La cheffe de direction du CPC, Karen O’Neill, assure aussi qu’il s’agit là d’un dossier prioritaire pour son équipe. Le CPC souhaite même mettre en place une solution avant les prochains Jeux, ceux de Paris, en 2024.

Avec une récolte de 25 médailles (8 en or, 6 en argent, 11 en bronze), le montant total aurait été de 710 000 $, en utilisant les bourses olympiques. La somme pour la 2e place en parahockey serait multipliée par 17, pour récompenser chaque joueur. Même principe pour les cinq membres de l’équipe de curling en fauteuil roulant, et pour les quatre médaillés de bronze au relais en ski de fond.

Le total pourrait augmenter de 65 000 $ si on décidait de récompenser également les guides qui accompagnent sur les pistes certains athlètes avec une déficience visuelle.

Les solutions possibles

Marc-André Fabien, président du CPC, a confirmé son souhait de rétablir cette injustice en entrevue à Radio-Canada Sports, lors de la cérémonie de clôture des Jeux de Pékin.« Mon plan est le suivant : que cette disparité n’existe plus lorsque je vais quitter mes fonctions. Nous travaillons fort pour faire en sorte de rassembler les fonds nécessaires, pour que les athlètes paralympiques aient des bonis aux médailles équivalents à ceux des olympiens.»

Si le mouvement paralympique canadien adopte un modèle comme celui de son pendant olympique, il devra convaincre un investisseur de dépenser des sommes considérables. Un défi de taille, puisque la couverture médiatique réservée aux Jeux paralympiques est moindre, et donc sa visibilité aussi.

François Carrillat, professeur titulaire à HEC Montréal, a néanmoins été surpris de prendre connaissance de ce fossé entre athlètes olympiques et paralympiques.

« Je me serais attendu à une différence, mais pas de cet ordre-là. Les Jeux paralympiques bénéficient d’une plus grande couverture qu’il y a 10 ou 15 ans, et j’aurais cru que cela se serait reflété sur d’autres terrains, comme celui des commandites. »

« Mais ça prendra du temps encore, semble-t-il, ajoute le professeur spécialisé dans les commandites.»

« Tout part de l’exposition médiatique. L’intérêt d’un athlète, pour un investisseur privé, réside dans son capital médiatique. »— Une citation de François Carrillat, professeur titulaire à HEC Montréal

Dans d’autres pays ailleurs dans le monde, les primes proviennent directement des fonds publics. Les contribuables canadiens accepteraient-ils, selon lui, de voir leurs impôts utilisés de la sorte? « Je pense que le grand public reconnaît le mérite, l’effort et le niveau des performances des athlètes. Je ne pense pas que la population verrait ça négativement. »

Mais en prenant connaissance des propos de la ministre fédérale canadienne, laquelle dit vouloir réfléchir à une solution qui impliquerait le privé, François Carrillat imagine très bien un partenariat dans lequel le gouvernement canadien doublerait chaque dollar provenant de l’extérieur.

C’est une formule intéressante, car ça légitime la contribution, analyse le professeur. On voit que les autres sont prêts à s’engager, donc ça explique notre engagement. C’est plus facile à faire passer; ce serait une bonne stratégie.

L’exemple français

Si ce n’est que depuis quelques mois que l’Australie et les États-Unis offrent une récompense égale aux athlètes olympiques et paralympiques, la France peut se targuer de le faire depuis plus de 10 ans.

C’est de l’argent provenant entièrement des fonds publics qui est remis aux médaillés français : entre 15 000 et 65 000 euros (entre 20 000 et 90 000 dollars canadiens), selon la place occupée sur le podium. C’est le cas depuis les années 1990, mais il aura fallu attendre 2008 avant de voir une prime à la performance identique être octroyée aux para-athlètes français.

André Auberger a été aux premières loges de cette percée, et il y a même contribué directement.

Il s’est retrouvé en fauteuil roulant après avoir échappé à la mort comme militaire déployé en Algérie.

Issu du milieu bancaire, André Auberger a mis son expertise à profit du parasport en fondant le Comité paralympique et sportif français (CPSF) en 1992. Il a présidé celui-ci jusqu’à son départ, en 2009. En parallèle, il a aussi été président de la Fédération française handisport, et trésorier général du Comité international paralympique (CIP). Il a aussi occupé un poste de trésorier auprès du Comité international olympique (CIO).

La question des indemnités financières n’était qu’un vague souhait lointain, presque utopique dans les années 1980. Il était pour lui surtout important d’aider les athlètes à se trouver un emploi, pour qu’ils puissent se concentrer à temps plein sur leur travail.

« Ma première tâche, les premières années comme président, c’était de faire en sorte que les athlètes qui aspirent aux Jeux paralympiques avaient un boulot. On leur a trouvé un travail, à mi-temps, à tiers-temps, pour leur permettre de s’entraîner. Déjà, ça, c’était un gain énorme, parce qu’il y avait très peu d’endroits accessibles en France », raconte-t-il.

« Petit à petit, on a obtenu le statut d’athlète de haut niveau, à partir de à 1993, qui donnait une petite allocation à chacun, comme les athlètes valides [non handicapés]. On était quand même loin de ce qu’eux recevaient, par contre. »

Il s’est rapidement attelé à trouver des partenaires financiers, qui pourraient permettre à ses athlètes de toucher des sommes supplémentaires lorsqu’ils atteignent les plus hauts niveaux. Mais de petites sommes, de 1000 à 5000 francs, et qui augmentaient à chaque cycle.

Cependant, la plus grande aide n’est pas venue du milieu privé, mais du gouvernement. Et précisément de Jacques Chirac, président de la République française de 1995 à 2007.

Un moment crucial, qui a mené à une équité salariale chez les médaillés, s’est produit sous sa gouverne quand il a décidé, en 1996, de remettre les mêmes hautes distinctions aux athlètes olympiques et paralympiques. Ainsi, les médaillés d’or, que ce soit aux Olympiques ou aux Paralympiques, obtiennent la Légion d’honneur; ceux d’argent de bronze, l’Ordre national du Mérite. De tels honneurs étaient réservés aux athlètes olympiques avant son arrivée au pouvoir.

Un geste symbolique, mais porteur de sens pour André Auberger. D’autant plus qu’à partir de ce moment-là, les athlètes paralympiques ont aussi commencé à recevoir une petite prime à la médaille. Elle était moindre, mais c’était significatif.

Le ministère des Sports, responsable de l’enveloppe, a de fil en aiguille augmenté le montant jusqu’à atteindre l’équité. Cette dernière a été atteinte en 2008, et André Auberger a quitté le CPSF en 2009.

« C’était une grande victoire. C’était énorme de permettre aux athlètes handicapés d’avoir la même reconnaissance que les valides », concède-t-il. « Mais tout n’était pas gagné pour autant.»

Le revers de la médaille

Les fonctions d’André Auberger l’ont amené à voyager beaucoup. Et s’il se réjouit de voir une reconnaissance financière égale entre athlètes olympiques et paralympiques, il refuse de voir cela comme un aboutissement. Loin de là. 

« L’appui financier, c’est une chose, mais l’accessibilité des infrastructures, c’est difficile ici », admet-il, avouant qu’il admire ce qui se fait aux États-Unis et même au Canada. «On fait peut-être mieux que certains pays pour les primes, mais côté accessibilité, d’autres pays font mieux que nous.»

Dominique Tremblay, qui a participé aux Jeux de Sydney en 2000 lors des épreuves de course en fauteuil roulant, ne voit pas non plus la reconnaissance financière comme une panacée. Selon lui, si l’on veut améliorer les performances canadiennes aux Jeux paralympiques, qui sont en déclin depuis 20 ans, la priorité ne devrait pas être de remettre des sommes aux médaillés.

Le CPC reçoit déjà 5 millions de dollars par année du gouvernement fédéral. Ce dernier préfère injecter cet argent dans le système et les infrastructures.

« On ne peut pas être contre la vertu. On ne va pas cracher sur de l’argent s’il y en a. Cependant, si la tarte ne grossit pas, les pointes pour le développement, les infrastructures vont diminuer », illustre-t-il. «Et elles sont déjà au strict minimum. Nos arénas sont en ruine. Il y a très peu de gymnases adaptés. Est-ce que donner de l’argent aux médaillés d’or, ceux qui ont déjà accès aux commanditaires, c’est la priorité en termes d’investissement? »

Et si le budget accordé augmente, il serait plus pressant d’investir dans la visibilité des para-athlètes, selon Dominique Tremblay, qui est impliqué dans différentes fédérations sportives à l’échelle internationale, nationale et provinciale depuis sa retraite.

« Il faut les mettre de l’avant, dans les publicités du gouvernement. Que ça attire l’attention des commanditaires et des jeunes, pour qu’ils servent de modèles, et qu’à leur tour, ils se mettent à faire du sport. » — Une citation de  Dominique Tremblay, ex-athlète paralympique

Sa crainte est donc qu’une somme versée aux athlètes qui ont déjà atteint les plus hauts niveaux soit prise dans les poches des moins nantis, ceux et celles en bas de l’échelle sportive, qui n’ont déjà pas accès à des infrastructures et programmes de qualité.

Ce débat est inhérent depuis longtemps à la commandite sportive, explique François Carrillat. « C’est une question qui est loin d’être spécifique au parasport. C’est la grande question du sport d’élite versus la masse, et elle est d’ordre politique. Dans certains pays, on focalise ses investissements chez les meilleurs en espérant que leurs succès inspirent la masse et l’encouragent à persévérer. Dans d’autres, on privilégie un peu plus les services directs à la population. Il y a du bon dans les deux stratégies .»

« Un athlète olympique ou paralympique, pour moi, c’est la même chose. Si l’un reçoit 20 000 $, l’autre devrait aussi. Mais c’est pas moi qui donne le 20 000 piastres; c’est facile à dire », conclut pour sa part Dominique Tremblay.

« Il faut trouver le montant, mais pas au détriment de quelque chose d’autre, car le système est déjà financé au strict minimum. »— Une citation de  Dominique Tremblay, ex-athlète paralympique

Les autres solutions pour offrir une prime aux médaillés paralympiques

  1. Une loterie : en Espagne, les comités olympiques et paralympiques reçoivent des fonds amassés grâce à une loterie nationale, mais les sommes allouées ont chuté de façon draconienne pendant la COVID-19. Il existe un système semblable en Angleterre, mais qui ne fait pas l’unanimité, pour des raisons de dépendance au jeu, notamment.
  2. Le sociofinancement : en Australie, une athlète ayant pris part aux Olympiques a mis en place une campagne de sociofinancement quand elle a appris que ses homologues paralympiques ne recevaient pas de prime à la médaille. La campagne a connu un immense succès et a immédiatement attiré l’attention du gouvernement, qui a rapidement annoncé que les para-athlètes allaient eux aussi recevoir une somme équivalente.

Source :

https://ici.radio-canada.ca/jeux-paralympiques/nouvelle/1868635/injustice-prime-medaille-olympique-paralympique-canada?fbclid=IwAR0ZyMInE8B2Q925u3bzqZIjR66YebIcDmIyVia9sRtVfxyEdyUq0YUD5p4

10. France- 100 classiques du cinéma bientôt en audiodescription

Un article de L’AFP pour Handicap.fr publié le 23 mars 2022 

Rendre les chefs-d’œuvre du cinéma accessibles aux personnes aveugles et malvoyantes: c’est la mission que s’est donnée une association, “Les yeux dits”, qui va mettre en ligne cent classiques du patrimoine “audiodécrits”.

De « Baisers Volés » de Truffaut aux « Noces Rouges » de Claude Chabrol, de « Cléo de 5 à 7 » d’Agnès Varda à « Sobibor » de Claude Lanzmann, « c’est une collection de patrimoine pour huit millions de personnes malvoyantes, aveugles, sourdes et malentendantes que nous allons essayer de mettre en place », explique Marie Gaumy, « audiodescriptrice » et cinéphile. Son nom ? Les yeux dits.

À voir sur Cinetek

Le tout premier de ces films, « Chronique d’un été » (1961), de Jean Rouch et Edgar Morin, vient d’être mis en ligne sur la plateforme la Cinetek, un site de streaming pour cinéphiles et une vingtaine d’autres devraient suivre rapidement. Au total, il faudra probablement cinq années de travail pour venir à bout de la liste des cent films. Ils seront également consultables sur la Médiathèque numérique, un service en ligne accessible aux abonnés de la plupart des médiathèques publiques. « Une minute de film en audiodescription, c’est une heure de travail », souligne Marie Gaumy, car « l’audiodescription, c’est une traduction, et pas uniquement la narration de ce qu’il se passe à l’image ». « Il faut s’adapter au style du film, et donner par exemple à l’auditeur la perception de la différence dans la manière de filmer entre Godard ou Truffaut, le tout sans passer par des termes techniques comme les “gros plans” ou les ”plans larges”. La contribution de relecteurs mal ou non-voyants est essentielle : Dire ”le téléphone sonne”, c’est la base, mais il faut que la description renseigne aussi bien sur ce qu’il se passe, que sur la manière dont c’est figuré par la caméra », précise Hamou Bouakkaz, aveugle de naissance. Cet ancien élu, cheville ouvrière du projet, entend « créer une égalité entre les malvoyants et les autres sur le patrimoine d’un art qui a plus d’un siècle ».

Les films de patrimoine : un angle mort

Eric Rohmer est un cas d’école : « Vous pouvez très bien écouter ses films sans audiodescription mais un vrai audiodescripteur vous fait voir autrement, que ce n’est pas que de la parlote », poursuit-il. Bref, « on ne peut pas décrire un ”film radiophonique” comme Dallas, de la même façon qu’on décrit Orson Welles ». Marie Gaumy, elle, s’est arraché les cheveux sur des plans du « Mépris » (« Godard, c’est l’enfer », assure-t-elle) ou sur la question des « hors-champs », un casse-tête car « tout ce qui est dit apparaît dans l’esprit » de l’auditeur. Sans compter que la description doit être suffisamment brève pour ne pas « assommer » le spectateur. L’audiodescription a été rendue obligatoire depuis 2020 pour tous les films qui sortent. Mais la question des films de patrimoine, au-delà des grands classiques multidiffusés à la télé, reste un angle mort. D’où l’idée de choisir une centaine de classiques, tâche confiée à l’auteur et critique Alain Bergala.

7 000 euros pour audiodécrire un film

« Il est important de s’occuper de la création contemporaine mais n’oublions pas qu’il y a des références culturelles essentielles dans le cinéma de patrimoine », souligne Pascale Humbert, qui suit le projet pour la fondation Visio, l’un des financeurs avec la Fondation de France et l’Unadev, la principale association de déficients visuels. Un apport financier crucial car audiodécrire un film coûte quelque 7 000 à 8 000 euros, un budget que les productions tendent à comprimer en confiant la tâche au moins-disant, sans souci de qualité. Or, pour bien audiodécrire, « vous devez avoir un chant narratif lexical extrêmement étendu, mais aussi savoir comment fonctionne quelqu’un qui est déficient visuel par rapport aux images », souligne Mme Humbert. Au final, « ces audiodescriptions sont des œuvres d’art », résume Hamou Bouakkaz. « Mon rêve, c’est qu’il y ait des voyants qui écoutent le film audiodécrit et l’aiment ainsi parce qu’ils verront des choses qu’ils n’avaient pas vues dans la version originale ».

Source : https://informations.handicap.fr/a-100-classiques-cinema-bientot-en-audiodescription-32583.php