Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain

Écho du RAAMM pour la période du 26 mars au 8 avril

26 mars 2018

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 26 mars au 8 avril 2018.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. RAAMM : Programmation d’activités printemps 2018

L’équipe du RAAMM est heureuse de vous annoncer que la programmation d’activités du printemps 2018 est maintenant disponible!

Nous attirons votre attention sur les vendredis « On jase technologie », une nouveauté dans la programmation. Animée par Pascale Dussault, cette rencontre mensuelle vous permettra de poser vos questions, d’échanger vos impressions et de partager vos trucs au sujet des différentes technologies qui meublent nos vies au quotidien, le tout dans une ambiance décontractée propice à la discussion. Ceux et celles qui désirent poursuivre la discussion en 5 à 7, il vous sera possible d’apporter votre lunch ou de vous commander un repas. Des boissons gazeuses, de la bière et du vin seront vendus sur place après 17h. C’est un rendez-vous le premier vendredi du mois dès le 6 avril.

Une activité de dégustation « Initiation au vin » est également au calendrier le jeudi 10 mai en soirée. C’est avec un sommelier professionnel que vous aurez la chance de partir à la découverte de différents styles de vins et d’en apprendre davantage sur les différentes régions et les cépages. 5 produits seront présentés en dégustation. Les places sont limitées, réservez vite la vôtre.

Pour prendre connaissance de toutes les activités offertes au printemps, consultez la section Programmation du site Web du RAAMM. Vous pouvez également télécharger la programmation en format Word au lien suivant : Programmation printemps 2018.

Pour entendre l’enregistrement de la programmation d’activités au Publiphone, il suffit d’appeler au 514-277-4401 et d’appuyer sur le 4 lors du message d’accueil du RAAMM pour accéder au menu principal du Publiphone. Choisissez ensuite la rubrique 13.
Pour toute question ou pour vous inscrire aux activités, contactez Anna Gluhenicaia au 514-277-4401, poste 111 ou par courriel à
[email protected].
Au plaisir de vous retrouver pour un printemps riche en activités.

L’équipe du RAAMM, en action pour vous!

2. RAAMM : Rappel important sur le fonctionnement du service d’aide bénévole (SAB)

Bonjour,

Depuis maintenant 23 ans, le RAAMM assure une gestion diligente et attentive des demandes formulées au Service d’aide bénévole afin de répondre aux besoins de ses membres et d’assurer aux bénévoles une expérience humaine à la hauteur de leurs attentes. Nous sommes cependant conscients que des prestations de service bénévole ont parfois lieu suite à des arrangements de gré à gré entre bénévoles et membres. Nous tenons à vous rappeler que le RAAMM n’encourage pas cette pratique. Le but de cette restriction ne s’inscrit pas dans une mesure de contrôle excessif des relations bénévole-membre. Elle est plutôt motivée pour deux principales raisons.

D’une part, dans le cadre d’une prestation de service bénévole offerte en marge du Service d’aide bénévole, la personne bénévole n’est pas couverte par l’assurance du RAAMM en cas d’incident.

D’autre part, le RAAMM doit faire une reddition de compte annuelle à ses bailleurs de fonds qui veulent des informations sur les services rendus par l’organisme. Les prestations de service bénévole qui s’effectuent en marge du Service d’aide bénévole ne sont pas compilées dans les statistiques du RAAMM. Ainsi, les données dont nous disposons ne traduisent pas fidèlement l’étendue des services offerts aux membres de l’organisme par nos bénévoles. À la lumière des informations que nous sommes en mesure de leur fournir, les bailleurs de fonds pourraient revoir leur financement à la hausse si les statistiques démontrent un important besoin ou à la baisse si les données ne semblent pas significatives. En pensant simplifier les choses en demandant un service directement à un-e bénévole ou en offrant spontanément votre aide à un-e membre, c’est le Service d’aide bénévole lui-même que vous mettez en péril.

Ainsi, dans l’objectif d’assurer la pérennité du service et pour votre protection, nous vous rappelons de toujours adresser vos demandes d’accompagnement au Service d’aide bénévole, par téléphone au 514-277-4401, poste 115 ou par courriel à [email protected].

Nous profitons de l’occasion pour vous informer que nous avons procédé à la mise à jour des documents officiels du Service d’aide bénévole (règlements, offre de services, guides d’information) afin de clarifier les différents paramètres du service. Ces documents seront envoyés prochainement à tous les bénévoles actifs et aux membres utilisateurs du Service d’aide bénévole, en plus d’être mis en ligne sur le site Web du RAAMM.

Nous vous remercions de votre collaboration.

L’équipe du RAAMM, en action pour vous

3. STM : Poursuite du déploiement – remplacement des claviers bancaires

AVIS
À compter du mardi 20 mars.

Sur l’ensemble des DAT qui possèdent ou posséderont le nouveau clavier bancaire, un message audio indiquera aux clients que la fonction sonore sera disponible seulement avec le paiement comptant.

Message diffusé à la clientèle : « Attention, la fonction sonore permet uniquement le paiement en argent comptant pour le moment. Le paiement par carte bancaire n’est pas possible avec la fonction sonore. Si vous avez besoin d’assistance, veuillez-vous diriger vers un point de service. »

À noter que le déploiement débute par les stations qui présentent la plus faible utilisation de la fonction sonore afin de maintenir le plus longtemps possible ce service pour la clientèle avec limitation visuelle.

Poursuite du déploiement – remplacement claviers bancaires 

Distributrices automatiques de titres (DAT) : Les stations ciblées pour la semaine du 19 mars : Aéroport/ Rosemont/ Namur/ Du Collège/ De la Savane/ Côte-Vertu/ Préfontaine/ Frontenac.

Bornes de recharge de titres (BR) : Les bornes de rechargement (BR) ciblées pour la semaine du 19 mars : Vendôme/ Square-Victoria/ Radisson/ Langelier/ Honoré-Beaugrand/ Cadillac/ Joliette/ PieIX.

À noter : Les BR n’offrant pas le paiement comptant, un message audio y indique aux clients que la fonction sonore n’est  pas disponible.

Message diffusé à la clientèle : «La fonction sonore n’est pas disponible sur cet équipement pour le moment. Si vous avez besoin d’assistance, veuillez-vous diriger vers un point de service. »

Source : STM, 20 mars 2018

4. Transport adapté, comment puis-je vous aider ?

Article tiré du bulletin Transport Contact STM #6 -Mars 2018

Nous répondons à vos questions sur la perception

Les employés du service à la clientèle se font régulièrement poser des questions sur la perception. Nameer, agent au Transport adapté, vous rappelle quelques consignes pour un déplacement sans souci.

Titres acceptés au Transport adapté

Votre carte OPUS a deux fonctions. Elle sert d’abord à vous identifier lors de chacun de vos déplacements en Transport adapté. Vous pouvez aussi l’utiliser pour payer votre passage, mais vous devez l’avoir préalablement chargée d’un titre hebdomadaire, mensuel ou 4 mois. Vous avez également la possibilité de payer en argent comptant, mais votre chauffeur ne rend pas la monnaie.

À bord des taxis et minibus, votre accompagnateur doit, lui aussi, acquitter son passage à moins qu’il soit précisé à votre dossier que l’accompagnement est obligatoire.

Sur le réseau régulier, un accompagnateur peut voyager gratuitement à vos côtés en tout temps, sur présentation de votre carte du Transport adapté.

Vous avez des questions sur la tarification et la perception ?

Nameer et ses collègues vous répondront avec plaisir. 514 280-8211, option 4

Source : http://www.stm.info/fr/transportcontact/archives-des-bulletins-transport-contact/pourquoi-faut-il-reserver-la-veille?category=services

5. La Monnaie royale lance un médaillon en braille pour les 100 ans de l’INCA

Article de La Presse canadienne publié le 21 mars 2018 dans La Presse

TORONTO — La Monnaie royale canadienne lance un nouvel ensemble composé d’une pièce en argent et d’un médaillon en bronze qui présente, pour la première fois, une inscription en braille.

Ces nouvelles pièces soulignent le 100e anniversaire de l’Institut national canadien pour les aveugles (INCA). Elles ont été conçues par l’artiste canadienne Meghan Sims, originaire de Kitchener, en Ontario. Née avec une maladie oculaire rare, l’achromatopsie, Mme Sims est daltonienne et ne voit que partiellement.

Les pièces de collection de la Monnaie royale canadienne sont habituellement encapsulées pour qu’elles demeurent en parfait état, mais le médaillon de cet ensemble est volontairement présenté sans capsule, pour que l’inscription «CNIB-100-INCA», gravée en braille, et tout le relief du motif puissent être perçus par le toucher seulement.

L’ensemble, la pièce de 30 $ en argent fin et le médaillon en bronze, a été frappé à 3000 exemplaires et se vend au prix de détail de 219,95$.

L’Institut national canadien pour les aveugles est un organisme sans but lucratif fondé notamment par des vétérans de la Première Guerre mondiale, qui savaient que de nombreux anciens combattants devenus aveugles au combat auraient besoin de soutien.

Depuis 100 ans, l’INCA offre un soutien communautaire, des renseignements et une représentation nationale aux personnes aveugles ou ayant une vision partielle, «pour s’assurer qu’elles ont la confiance, les compétences et les possibilités qui leur permettent de se réaliser pleinement».

Source : http://www.lapresse.ca/actualites/national/201803/21/01-5158223-une-piece-et-un-medaillon-en-braille-pour-les-100-ans-de-linca.php

6. Fondation Cypihot-Ouellette : Appel de candidatures Prix Jeanne-Cypihot 2018

La Fondation Cypihot-Ouellette œuvre depuis plus de trente-cinq ans dans le but de contribuer au développement intégral des jeunes québécois présentant une déficience visuelle. Fidèle à sa tradition, la Fondation Cypihot-Ouellette est heureuse d’annoncer l’appel de candidatures 2018 dans le cadre de son programme de support financier destiné aux étudiants présentant une déficience visuelle.

La Fondation Cypihot-Ouellette attribue annuellement des Prix Jeanne-Cypihot, (500 $ à 1 000 $) pour reconnaître le mérite et souligner l’intérêt, l’effort et la persévérance des personnes ayant une déficience visuelle qui poursuivent des études dans différents domaines. Elle encourage ces personnes à parfaire leurs connaissances et leur culture. La fondation reconnaît également leur implication sociale et leur contribution à propager une image positive de la personne ayant une déficience visuelle.

Plus de $6 250.00 ont été attribués à 9 récipiendaires d’un Prix Jeanne-Cypihot en 2017.

Pour être éligible aux Prix Jeanne-Cypihot, le candidat ou la candidate doit présenter un dossier complet contenant:

  • Une preuve de citoyenneté canadienne (date de l’assermentation future acceptée) et ses coordonnées de résidence au Québec,

  • Une confirmation d’une déficience visuelle reconnue au sens de la loi de la Régie de l’assurance-maladie du Québec,

  • Une preuve d’inscription à un programme d’études reconnu et un relevé de notes récent,

  • Une lettre de présentation rédigée par le candidat ou la candidate qui démontre clairement qu’il en est méritoire et que ce prix lui sera utile à la poursuite de ses études,

  • Une lettre de référence de l’établissement scolaire fréquenté.

Le candidat ou la candidate doit faire parvenir sa candidature accompagnée d’un dossier complet avant le vendredi 25 mai 2018 (23 heures 59) à l’adresse courriel suivante: [email protected]

Source : FONDATION CYPIHOT-OUELLETTE, Longueuil, 15 mars 201

7. L’ASAQ annonce une nouvelle période d’inscription au programme «Du Sport pour Moi !» à Montréal.

Montréal le 19 mars 2018 – L’Association sportive des aveugles du Québec (ASAQ) est fière d’organiser le programme « Du Sport pour Moi! » pour une 9e année consécutive. Ce programme vise à initier des enfants aveugles ou malvoyants, âgés de 6 à 14 ans, à différents sports, afin de contribuer au développement de leurs habiletés physiques et sociales.

Une équipe d’entraîneurs spécialisés et de kinésiologues, formés en techniques d’intervention en déficience visuelle, permet d’adapter la méthode d’enseignement à la clientèle et d’offrir des conditions sécuritaires et propices à l’apprentissage pour tous.

DATES IMPORTANTES et FRAIS D’INSCRIPTION:

La période d’inscription est du 20 mars au 3 avril 2018.

Début de la session printemps : Samedi 7 avril 2018.

Congé : Samedi 19 mai, Samedi 9 juin 2018.

Dernière séance : Samedi 16 juin 2018.

Les frais d’inscription sont de 125$.

Carte de membre de l’ASAQ est de 15 $.

Lors de cette session de 9 périodes, cumulant 10 heures d’activité sportive, tous les jeunes inscrits au programme sont invités à faire partie du même groupe. C’est donc avec une ambiance sportive et printanière qu’ils seront initiés à 4 différents sports.

NATATION

Les jeunes du programme pourront s’exercer à la natation durant 4 périodes. Cet exercice efficace est excellent pour maintenir la forme cardiovasculaire, mais surtout, il est tellement apprécié des enfants.

YOGA

Ensuite, ce sera le tour du yoga. Les enfants pourront redécouvrir leur corps, leurs muscles et leur équilibre avec 2 périodes. Bien sûr, les cours seront dynamiques et adaptés à l’énergie du groupe.

MAYAK ET AVIRON

Finalement, cette saison du printemps se termine avec 2 périodes de mayak et une période d’aviron. Le plein air, l’équilibre, la coordination des bras pour le ramage et le plaisir d’être sur l’eau seront donc au rendez-vous pour bien compléter cette programmation sportive.

Le calendrier complet des activités ainsi que le formulaire d’inscription sont  disponibles sur le site Internet de l’ASAQ.

Pour toute question, communiquez avec Mathieu Robillard par téléphone au 514 252-3178 poste 3775 ou par courriel à [email protected].

La promotion du programme de Montréal est réalisée en partenariat avec la Fondation des aveugles du Québec et le CISSS de la Montérégie-Centre.

 

Surainy Jiménez | Chargée des communications

Association sportive des aveugles du Québec

8. De faux chiens-guides nuisent aux propriétaires légitimes en Ontario

Publié le 9 mars 2018 par CBC sur Ici-Radio-Canada, Ottawa Gatineau

Des gens se tournent vers Internet pour acheter des harnais ou des vestes afin de faire passer leur chien pour un chien d’assistance.

Des personnes comptant sur l’aide de leur chien-guide au quotidien font maintenant face à de la compétition indésirable. Des gens mal intentionnés déguisent leur animal pour profiter de services spéciaux.

Des restaurateurs et des hôteliers de l’Ontario disent être aux prises avec une épidémie de faux animaux de services, qui aident les gens souffrant d’une perte de vision, d’autisme, d’épilepsie, de problèmes de santé mentale ou qui ont un handicap physique.

La fraude touche principalement des chiens. Des gens se tournent vers Internet pour acheter des harnais ou des vestes afin de les faire passer pour des chiens d’assistance.

Contrairement aux chiens-guides spécialement formés, les faux chiens-guides jappent, sautent sur les gens ou causent d’autres désagréments.

« C’est vraiment malheureux, parce que ça rend les choses plus difficiles pour les gens qui ont légitimement besoin d’un animal de service », a affirmé un représentant des Professionnels de l’accessibilité de l’Ontario (Accessibility Professionnals of Ontario), Kyle Rawn, lui-même aveugle et soutenu par un chien-guide.

«Je comprends que les gens aiment leur animal et veulent être avec lui, mais la loi c’est la loi. Vous ne devez pas faire passer votre animal pour un animal de service. C’est une fraude. » -Kyle Rawn, représentant des Accessibility Professionnals of Ontario

Détecter les fraudeurs

L’Association des restaurants, hôtels et motels de l’Ontario (Ontario Restaurant Hotel & Motel Association) a commencé à enseigner à ses membres comment détecter ces fraudes et comment gérer la situation d’une manière non discriminatoire.

M. Rawn, qui a été engagé par cette association pour aider à former les employés, explique que la manière dont les gens interagissent avec leur animal peut être un indice.

Par exemple, il dit avoir reçu un appel d’un hôtelier de Cambridge, alors qu’un jeune homme aurait dit aux employés avoir besoin d’un chien-guide pour calmer son anxiété. Il aurait toutefois laissé l’animal seul dans sa chambre. Le chien jappait sans cesse, forçant les autres clients de l’hôtel à se plaindre.

Or, un chien qui jappe n’est pas un chien-guide.

« Si l’animal se comporte mal et fait du bruit, ce sont des signes révélateurs », a-t-il précisé.

Selon la Loi sur l’accessibilité pour les personnes handicapées de l’Ontario, il est interdit de poser des questions aux clients par rapport à leur condition médicale.

Or, M. Rawn dit qu’il n’est pas illégal pour les commerçants de demander une lettre du médecin prouvant le besoin pour le client d’avoir un chien-guide. Le commerçant peut aussi demander une lettre certifiant qu’il s’agit véritablement d’un chien-guide. Cependant, selon M. Rawn, il est facile de falsifier de la documentation.

L’association canadienne des chiens-guides (Canadian Guide Dogs for the Blind) souhaite l’adoption d’un projet de loi privée présenté à Queen’s Park.

Le projet de loi 80, connu sous le nom de Loi concernant les droits des personnes handicapées qui ont recours à des chiens d’assistance, stipule que « nul ne doit faussement faire passer un chien pour un chien d’assistance dans le but de réclamer les avantages qu’accorde la présente loi ». Le projet de loi a passé la première lecture en décembre 2016, mais depuis il n’a pas été sanctionné comme loi.

Au bureau du ministre des Sports et des Personnes handicapées, on se dit sensible à la problématique. Par ailleurs, on a fait savoir que des lignes directrices nationales pour les chiens d’assistances sont en cours de création.

Source : http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1088296/fraude-faux-chiens-guides-menacent-proprietaires-legitimes-ontario

9. Habiter le monde sans la vue

Chronique de Danielle Moyse publiée le 22 mars 2018 sur lacroix.com

« J’ai perdu la vue, je n’ai pas perdu mon regard », m’avait dit un jour Maudy Piot, qui avait créé l’association Femme pour le Dire, Femme pour Agir, pour lutter contre les violences à l’égard des femmes handicapées.

Nous n’avons pas eu le temps, chère Maudy, d’élucider le sens de ton propos : tu avais réussi à vivre avec la cécité complète dont tu étais atteinte depuis plus de 20 ans, mais tu as été emportée par le cancer contre lequel tu t’es battue jusqu’à la dernière minute. Je te dédie ces quelques lignes… pour te parler d’un autre lumineux « aveugle » : Jacques Lusseyran !

Jeune héros de la résistance, victorieux contre la nuit, malgré la cécité, sorti vivant du camp de Buchenwald, et mort brutalement dans un accident de voiture. Vos histoires diffèrent notamment sur ce point : ce sont des accidents qui ont eu raison de sa vue et de sa vie, ce sont des maladies qui ont eu raison des tiennes. Votre point commun : L’affirmation d’une possibilité de voir le monde, sans capacité optique. « La cécité a changé mon regard. Elle ne l’a pas éteint », affirmait Lusseyran. Ou encore : « les aveugles voient à leur manière, mais ils voient. »
De fait, c’est une formidable phénoménologie de la perception qu’il nous propose! En voici quelques éléments : Diderot y insistait déjà, la perte de la vue conduit à développer les autres sens. Mais Lusseyran ne nous décrit pas un simple phénomène de compensation : Il en met au jour la condition.
« Un aveugle entend mieux, sent mieux, goûte mieux, touche mieux. Il faut lui dire tout ce que ces sens contiennent en réserve. Mais il faut lui indiquer la condition de cet élargissement des sens. La condition, ce n’est pas de ne plus voir, c’est d’être attentif. » Lusseyran évoque alors cette « attention totale » qui, si nous n’en étions constamment détournés, nous révèlerait l’unité profonde de tous les sens : « l’ouïe, l’odorat, le toucher ! En vérité, j’hésite à faire ces différences. Je crains qu’elles soient arbitraires. » Lusseyran décrit en effet comment un aveugle peut parfois s’arrêter face à un obstacle sans l’avoir frôlé, et sans qu’il puisse dire si c’est la perception auditive d’une infime résonance qui l’a averti de sa présence, ou plutôt une forme de contact avec lui : « Il n’a pas entendu : il a touché. Et c’est peut-être la même sensation ! »

Lusseyran fit ainsi l’expérience que chaque sens est porteur de tous les autres et dérive d’une perception unique, originale : le toucher ! Hypothèse déjà formulée par Aristote, que Lusseyran met à l’épreuve.
À partir de là, il décrit comment, si nous y sommes attentifs, nous expérimentons les choses à partir de la 
pression qu’elles exercent sur nous. Debout devant un mur qu’il ne touche pas de ses mains, un aveugle « ressent une présence physique ». Le mur, comme un souffle, appuie sur lui. La perception se produit quand ce souffle rencontre celui qui vient de nous. S’ensuit une définition vertigineuse de la perception : « percevoir ce serait entrer en équilibre de pressions, en composition de forces. » La perception, non plus phénomène sensoriel, mais acte de rencontre !
Passionnante invitation à réexaminer notre façon de voir le monde, et donc, de l’habiter.

L’auteure, Danielle Moyse, est professeure agrégée de philosophie, enseignante, chercheuse associée à l’Iris (Institut de recherche sur les enjeux sociaux, CNRS, EHESS), déjà chroniqueuse dans le cahier Sciences & éthique, membre du Comité de réflexion éthique de l’Association des paralysés de France (APF).

Voir la chronique http://philosophies.tv/chroniques.php?id=977

Source : http://handicap.blogs.la-croix.com/habiter-le-monde-sans-la-vue/2018/03/22/

10. DMLA : 2 patients retrouvent la vue grâce à des cellules souches

Publié le 21 mars 2018 par Sciences et Avenir avec AFP

Deux patients atteints de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ont retrouvé la vue grâce à une procédure chirurgicale à base de cellules souches.

Une équipe de chercheurs britanniques et américains a annoncé lundi 19 mars 2018 avoir restauré, grâce à des cellules souches, la vision de deux personnes âgées atteintes de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), une maladie dégénérative assez courante, selon une étude publiée dans la revue Nature Biotechnology. Chez ces volontaires, un octogénaire et une sexagénaire britannique malvoyants, le rétablissement a été spectaculaire, a expliqué dans un communiqué l’hôpital de Moorfields à Londres.

DMLA.

L’une des couches composant la rétine, nommée épithélium pigmentaire rétinien (EPR), a pour fonction de la nourrir. C’est cette couche qui est endommagée chez les patients atteints de DMLA. La forme la plus fréquente (80 % des cas) et la moins sévère, est dite “atrophique” ou “sèche” Dans ce cas, une perturbation du métabolisme cellulaire entraîne progressivement une dégénérescence des cellules rétiniennes. L’autre forme, la DMLA dite “humide”, dont étaient atteints ces patients, trouble la vision ou provoque un angle mort dans le champ visuel. La DMLA est l’une des causes les plus fréquentes de perte de la vision, touchant de nombreuses personnes après 50 ans. Cette maladie est due à l’apparition anormale de vaisseaux sanguins qui font couler dans l’œil des fluides, lesquels endommagent une couche de cellules appelée épithélium pigmentaire rétinien. Les dégâts sur la rétine tuent les cellules photosensibles.

De l’incapacité à lire à la lecture de 60 à 80 mots par minute

Les chercheurs du London Project to Cure Blindness (Projet londonien pour guérir la cécité) ont utilisé des cellules souches embryonnaires pour les transformer, sur un petit échafaudage plastique, en des cellules de l’EPR. Le tout est ensuite placé sur un patch et inséré sous la rétine pour remplacer les cellules endommagées. Ils ont ensuite transplanté ces tissus, lors d’une opération d'”une à deux heures“, chez deux volontaires d’environ 60 et 80 ans, à un stade avancé de la maladie. “Les patients ont été suivi pendant 12 mois et ont fait état d’une amélioration de leur vision. Ils sont passés de l’incapacité à lire même avec des lunettes, à une capacité à lire 60 à 80 mots par minute avec des lunettes de lecture ordinaires“, a précisé l’hôpital. “Les patients seront suivis pendant cinq ans après la chirurgie“, précisent les auteurs de la publication, concluant que ces deux premiers cas (…) montrent un résultat encourageant malgré une maladie très avancée“.

Mais “même si on en est toujours à la phase expérimentale“, ce sontdes résultats encourageants“, a commenté un chercheur en cellules souches, Dusko Ilic, du King’s College de Londres, cité par Science Media Centre. Ces cellules souches, avec leur capacité à proliférer et à se renouveler, et pour certaines à donner naissance à n’importe quelle cellule du corps, promettent des avancées spectaculaires à la “médecine régénérative“. Cependant, les cellules souches comportent également des risques de cancer, disent les auteurs dans l’article. L’œil est intéressant pour étudier la thérapie cellulaire basée sur les cellules souches, car elle est “accessible et confinée” et peut facilement être surveillée pour enlever ou détruire les cellules en cas de souci.

Source : http://www.sciencesetavenir.fr/sante/ophtalmo/dmla-2-patients-retrouvent-la-vue-grace-a-des-cellules-souches_122195

11. Fontenay-France-voyants et malvoyants ont appris à lire… une BD en braille

Article d’Anthony Lieures publié le 4 mars 2018

Désormais, des BD en braille seront proposées à la médiathèque. Ce week-end, voyants et aveugles se sont mélangés pour les décrypter…

Aline, les yeux bandés, tente de décrypter des dessins en s’aidant… de ses doigts. Son voisin de gauche, non-voyant, lui traduit les textes en braille, intégrés dans des bulles. Ce samedi après-midi, un public voyant et aveugle a découvert des bandes dessinées « tactiles », à la médiathèque de Fontenay-aux-Roses. Une invention assez récente, puisque la toute première BD du genre n’ est sorti qu’en 2013.

Sur place, les participants étaient notamment guidés par Alexandre Ilic, l’auteur de la bande dessinée «Le Jardin du Ninja» sortie en 2016*. Aux côtés de textes écrits à la fois en noir et en braille, les décors mais aussi les personnages sont représentés grâce à de petits reliefs. « Pour bien les reconnaître, chacun a ses petites caractéristiques, comme le bandeau derrière la tête pour le ninja, et la petite barbichette pour son maître », explique Alexandre Ilic.

« Il faut travailler son imagination »

« Ça ne saute pas au doigt tout de suite ! s’amuse Yvon, malvoyant âgé de 84 ans. L’initiative est excellente, mais je vais être un peu exigeant : j’aimerais que le relief des personnages soit plus affiné », explique-t-il.

En face de lui, Christine est également déficiente visuelle. Elle prend son temps pour se représenter chacun des protagonistes de la BD. « C’est imprécis, mais c’est normal. Il faut travailler son imagination, explique-t-elle. Mais j’ai perdu la vue à l’âge de 25 ans, alors mon cas est différent. Car un ninja, par exemple, j’arrive à me le représenter. »

Les non-voyants, « des habitants comme les autres »

L’initiative marquait la fin d’un programme de sensibilisation à divers types de handicap, mis en place à Fontenay-aux-Roses depuis le 3 décembre, journée internationale des personnes handicapées. « L’idée, c’est de se battre pour l’inclusion de ces personnes », explique-t-on au centre communal d’action sociale (CCAS) de la ville.

La ville explique notamment avoir mis en place de nombreux aménagements pour les déficients visuels. « Nous avons réalisé un plan de la ville en braille, mais aussi mis en place des feux sonores, explique Anne Bullet, adjointe au maire (UDI) chargée notamment du Handicap. Pour nous, il n’y a pas de différence à faire, ce sont des habitants de la ville comme les autres. »

Des bandes dessinées en braille seront désormais disponibles à la médiathèque de la ville, mais aussi au club pré-ados ou dans des centres de loisirs.

Source : http://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/a-fontenay-voyants-et-malvoyants-ont-appris-a-lire-une-bd-en-braille-04-03-2018-7589838.php

12. La première tablette pour malvoyants prometteuse

Article publié le 15 mars 2018 sur commentcamarche.net

C’est une tablette tactile à l’apparence traditionnelle, mais Inside One n’est vraiment pas comme les autres. Développée par Insidevision, elle permet de lire n’importe quel type de texte en braille. Elle possède une réglette en verre intelligente dont la surface permet d’afficher le texte en braille. Les non-voyants vont enfin pouvoir profiter pleinement de la mythique tablette tactile !

On doit cette invention aux ingénieurs Damien Mauduit et Denis Le Rouzo. Leur start-up Insidevision est installée à Station F au sein du programme Arts & Métiers Accélération. Elle vient de concevoir une tablette tactile en braille pour les aveugles, soit un marché potentiel de 253 millions de personnes dans le monde selon l’OMS.
Inside One va sans doute changer la vie de ces millions personnes malvoyantes en leur permettant naviguer sur internet, lire des contenus, envoyer des mails, utiliser les différentes applications, et même taper un document texte. En effet, tout ce qui est tapé avec ce clavier en braille est converti automatiquement en caractères noirs « classiques ». Et inversement, tous les textes affichés sur l’écran sont
retranscrits en braille sur la réglette.

La technologie d’Inside One permet aux aveugles d’avoir une traduction des textes en temps réel tout en restant autonomes. La tablette embarque un processeur Intel Quad Core Z8350 et une mémoire RAM de 4 Go. Une nouvelle révolution devrait faciliter la navigation tactile pour les personnes atteintes de cécité. Pour en savoir plus, la page dédiée sur le site d’Insidevision donne tous les détails de cette tablette tactile révolutionnaire.

Source : http://www.commentcamarche.net/news/5871186-la-premiere-tablette-pour-mal-voyants

13. Les ressources manquent pour les femmes handicapées victimes d’agressions sexuelles

À la difficulté de dénoncer s’ajoute pour elles le manque de structures destinées à les accueillir.

Article de Fanny Nonvignon oublié le 12 mars 2018 HuffPost Québec

La question du harcèlement et des agressions sexuelles a fait les gros titres ces derniers mois. Si les mouvements #metoo ou #moiaussi et #balancetonporc ont permis de libérer la parole de millions de femmes à travers le monde, ce mouvement pourrait en avoir oublié bien d’autres.

Marie-Louise* n’est ni une actrice de talent comme Rose McGowan ou Angelina Jolie. Elle n’est pas non plus une chanteuse à succès comme Lady Gaga ou une athlète maintes fois médaillée comme Aly Raisman. Marie-Louise est simple employée de banque à Montréal. Elle partage toutefois avec ces personnalités une douloureuse histoire, celle d’avoir été victime d’agression sexuelle il y a deux ans.

Mais Marie-Louise souffre d’une paralysie des membres inférieurs, un handicap qui l’oblige à se déplacer en fauteuil roulant. «Je souffre d’une malformation de la moelle épinière depuis ma naissance», explique-t-elle.

Un soir, la route de Marie-Louise croise celle d’un homme pour qui elle aura beaucoup de sympathie. «Je n’aurais jamais pensé qu’il m’agresserait, il était si gentil avec moi les quelques fois où on avait discuté», se souvient-elle.

La veille de l’agression, Marie-Louise, qui croisait souvent cet homme près de chez elle, s’était entretenue avec lui. «Il m’a confié avoir le projet d’aider des jeunes en difficultés en leur enseignant l’anglais et le français, souligne-t-elle. J’ai trouvé ça noble.»

«Si une femme handicapée subit des agressions sexuelles par un préposé ou un proche aidant, elle a peur que ça se retourne contre elle. » Selma Kouiri, intervenante

Le soir de l’agression, Marie-Louise s’était rendue à l’endroit où il envisageait de monter son projet. Il n’aura fallu que quelques minutes pour que la vie de la jeune femme tourne au cauchemar. «Après mon agression, j’étais devenue une autre personne, je n’osais plus sortir de chez moi. J’avais peur d’aller à la police. L’idée même d’en parler autour de moi m’effrayais, car j’avais peur que personne ne croit à mon histoire», raconte Marie-Louise.

Cette peur, beaucoup de spécialistes l’expliquent par la crainte de représailles de la part de l’agresseur, mais surtout par un manque de soutien de la famille. «Si une femme handicapée subit des agressions sexuelles par un préposé ou un proche aidant, elle a peur que ça se retourne contre elle. Si au départ la famille ne croit pas, c’est pas évident d’aller en parler», explique Selma Kouidri intervenante et coordinatrice d’inclusion pour le Québec au Réseau d’Action des Femmes Handicapées du Canada et Dawn Canada Disabled Women’s Network.

Les femmes handicapées plus vulnérables

À cette peur de dénoncer s’ajoute un handicap avec lequel ces femmes doivent composer et qui les rendent plus vulnérables face aux agresseurs. L’aide dont les femmes handicapées disposent parfois quotidiennement de la part d’aidants les expose au danger. «Vous savez, quand on a un handicap, on a parfois besoin d’une aide extérieure, rappelle Selma Kouiri. Ne serait-ce que pour notre toilette, pour notre vie de tous les jours. C’est le rôle du préposé ou de l’aidant. Donc souvent elles vont se retrouver à vivre ces situations sans savoir comment s’en sortir, d’où la vulnérabilité.»

Selon Mme Kouiri, ces agressions sont minimisées, voire passées sous silence, reconnaissent certains professionnels. «On a constaté que c’est le préposé qui peut-être l’agresseur, ça peut être aussi l’intervenant. Mais c’est traité de façon interne, ça ne sort jamais des institutions, d’où le fait que l’on parle de violences institutionnelles que vivent les femmes handicapées», relève Mme Kouiri.

Beaucoup de préjugés circulent autour du handicap. Le manque de sexualité dans leur vie en fait partie. L’observation de la société sur ce type de sujet fait des femmes handicapées, des personnes exclues du système et de la norme sociétale. «Dans les années 70, les femmes handicapées n’étaient même pas considérées comme pouvant vivre des situations de violences sexuelles, s’indigne Selma Kouiri. On partait d’un préjugé que ce sont des femmes asexuées comme on le dit pour les personnes handicapées en générale».

« On aimerait bien qu’il y ait un service dédié aux femmes en situation de handicap parce que ce sont des besoins beaucoup plus spécifiques et importants. » Selma Kouiri, intervenante

Manque d’adaptation et absence de services dédiés

À Montréal, et en région, il existe très peu de services offerts aux femmes en situation de handicap qui vivent ou ont vécu des agressions sexuelles.

«On a remarqué que les services étaient manquants», révèle Mme Kouiri, qui travaille conjointement avec d’autres services pour faire changer les choses. «Il n’existe pas ou peu de services dédiés aux femmes en situation de handicap, déplore-t-elle. Il y a le regroupement des CALACS (Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel), les maisons d’hébergement et certains autres, mais ils ne sont pas accessibles aux femmes handicapées et aux femmes sourdes. On aimerait bien qu’il y ait un service dédié aux femmes en situation de handicap parce que ce sont des besoins beaucoup plus spécifiques et importants.»

Pour Marlihan Lopez, agente de liaison au RQCALACS du volet intersectionnalité travaillant sur l’accessibilité de ces centres d’aides, il y a très peu de financement disponible pour rendre physiquement accessible les services dédiés aux femmes handicapées victimes de violence. Néanmoins, elle affirme que certains CALACS développent des programmes sur l’accessibilité aux victimes en situation de handicap.

Il y a des centres d’aide qui ont développé des programmes adressés à certains groupes de femmes en situation de handicap», souligne Mme Lopez.

Le CALACS de Lévis a par exemple développé un programme pour les femmes avec des déficiences intellectuelles. «Certains CALACS sont accessibles physiquement, d’autres travaillent pour adapter leurs services et outiller leurs intervenantes sur l’accessibilité universelle, mais effectivement il y a beaucoup de travail à faire», note Mme Lopez. Elle ajoute que cela risque d’être «un travail de longue haleine, car l’accessibilité universelle doit d’abord être vu comme un droit».

Souvent, ça demande pour ces femmes de changer de région, d’être hébergée à Montréal et non pas dans leur région d’origine parce que les maisons ne sont pas équipées.

Manon Monastesse est directrice générale de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes. Selon elle, il existe un petit nombre de maisons d’hébergements capable d’héberger des femmes dans cette situation. L’accessibilité n’est pas complète et les ressources manquent. «La situation est telle que oui on peut les héberger, mais malheureusement on manque de ressources. Il y a toujours quelques maisons qui sont aménagées, certaines ont des rampes d’accès, mais elles n’ont pas nécessairement une toilette aménagée», explique-t-elle.

Les financements sont parfois difficiles à obtenir et les délais sont longs, remarque Mme Monastesse. «Souvent, ça demande pour ces femmes de changer de région, d’être hébergée à Montréal et non pas dans leur région d’origine parce que les maisons ne sont pas équipées», se désole la directrice générale. D’après elle, parler de ce sujet est nécessaire. «C’est un enjeu qui est très préoccupant, car ça concerne les droits de ces femmes. Toute femme qui est victime de violences ou d’agressions sexuelles devrait avoir accès aux mêmes services que n’importe qui», fait-elle valoir. Elle espère un avenir positif grâce au programme d’amélioration des maisons d’hébergement mis en œuvre récemment.

Les femmes handicapées absentes de l’actualité

Si le mouvement #metoo a largement permis d’ouvrir les débats sur les agressions sexuelles et donné la parole aux femmes à travers le monde, certaines intervenantes constatent que les femmes handicapées en sont exclues. Pourtant, ils espèrent un changement.

«On ne parle pas de ces femmes qui vivent ces douleurs-là en silence. Nous aussi on veut rentrer dans la vague et dire moi aussi je suis victime d’agression sexuelle et d’autres violences. Le mouvement #metoo n’a pas inclus toutes les femmes et c’est désolant. Mais maintenant, parlons et agissons pour toutes les femmes, pas juste pour un groupe de femmes», ponctue Mme Kouiri.

Selma Kouiri relève aussi un manque de soutien de la part des politiciens. «On a remarqué que des programmes de stratégies mis de l’avant par les politiques aux niveaux fédéral et provincial parlent des femmes et des filles handicapées comme étant un groupe à risque. Mais quand il s’agit de parler de mesures, elles sont absentes ou noyées dans un groupe de personnes. Les femmes handicapées sont des femmes avant tout, donc les mesures concrètes doivent être aussi orientées vers elles pour répondre à cette réalité, ce qui n’est pas le cas», souligne Selma Kouidri.

Une remarque que soutient également Marie-Louise, qui veut désormais aider les femmes dans sa situation à dénoncer leur agresseur sans peur ni regret.

*Nom fictif

Source : http://quebec.huffingtonpost.ca/2018/03/09/les-ressources-manquent-pour-les-femmes-handicapees-victimes-dagressions-sexuelles_a_23378623/

14. Pétition dans le cadre de la campagne de sensibilisation ON SORT ENSEMBLE ! Pour un accompagnement à part entière

PIMO fait circuler une pétition en vue de la mise en oeuvre d’un des 8 objectifs de la Politique À part entière adoptée en 2008. En effet, pour le bénéfice des personnes qui ont des limitations, PIMO, en collaboration avec la Table accompagnement de Montréal, demande votre appui afin que le gouvernement du Québec développe :

Un programme de financement provincial permettant à toutes les régions du Québec de se doter de services structurés d’accompagnement ET de soutenir le modèle montréalais prêt à être mis en œuvre.

La pétition peut être signée sur le site de l’Assemblée nationale du Québec jusqu’au 22 mai 2018.

Le gouvernement a voté une politique, nous avons un modèle, et nous sommes prêts à le mettre en œuvre. On veut ramasser plus de 20 000 signatures. Aidez-nous à atteindre notre cible et à ce que la Politique ne meurt pas sur les tablettes !

Pour ce faire, signer dès aujourd’hui notre pétition et faites circuler notre message dans vos réseaux.

Je signe la pétition !

Source : PIMO 514-288-9775 http://www.pimo.qc.ca/