Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain

Écho du RAAMM pour la période du 26 avril au 2 mai

26 avril 2021

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 26 avril au 2 mai 2021.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. Lettre aux membres du RAAMM – Objet: Renouvellement de votre adhésion et report de l’assemblée générale annuelle

Montréal, le 20 avril 2021

Mesdames, Messieurs

Compte tenu de la situation actuelle de la COVID, nous tenons à vous informer que cette année encore, les membres du conseil d’administration du RAAMM ont décidé de procéder au renouvellement automatique et gratuit de l’adhésion de tous les membres réguliers qui étaient en règle au 31 mars 2021. Ainsi, vous conservez automatiquement votre statut de membre du RAAMM jusqu’au 31 mars 2022, et ce, sans avoir à payer de nouveau votre cotisation annuelle.

Nous profitons également de l’occasion pour vous informer que l’assemblée générale annuelle prévue en juin 2021 sera reportée à l’automne. Vous recevrez l’avis de convocation dans les délais prévus avant la rencontre.

Soulignons que les membres du conseil d’administration ont décidé de reprendre les services d’accompagnement et la lecture de courrier à domicile, le tout dans le respect des mesures prescrites par la Direction de la santé publique. Nous vous rappelons que ces services reposent sur la participation des bénévoles et que nous ne pouvons pas garantir la prestation de service. Vous pouvez adresser vos demandes à Martine Grenier au 514-277-4401, poste 115, ou par courriel à [email protected].

Toujours dans l’optique de respecter les consignes de la Santé publique qui interdit les rassemblements, le comité de programmation du RAAMM vous a préparé un programme d’activités varié qui vous est offert sur la plateforme Zoom. Pour plus d’information sur les activités, consultez notre site Web au raamm.org/activites/programmation/ ou la rubrique 13 du Publiphone. Vous pouvez également contacter Céline Lemaire au 514-277-4401, poste 111, ou par courriel à [email protected] pour obtenir la programmation par la poste.

Enfin, notez que l’équipe du RAAMM est toujours en télétravail et ne ménage pas ses efforts pour promouvoir les intérêts, encourager l’inclusion sociale et défendre les droits collectifs et individuels des personnes ayant une limitation visuelle du Montréal métropolitain.

N’hésitez pas à communiquer avec nous par téléphone ou par courriel.

Continuons à bâtir ensemble un quotidien accessible!

L’équipe du RAAMM, en action pour vous, avec vous!

Pascale, Christine, Céline, Josée, Lyne, Martine, Yvon

RAAMM-Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain

5225, rue Berri, bureau 101 Montréal (QC) H2J 2S4

Tél. : 514-277-4401 poste 111 | Téléc. : 514-277-8961

www.raamm.org

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2. Le virage numérique, la pandémie et la pseudo-égalité des citoyens-consommateurs

Un texte de Mme Carole Giguère, Présidente du Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec, publié le 22 avril 2021 sur la page Facebook du RAAQ

D’entrée de jeu, il faut saluer l’annonce des ministres Fitzgibbon et Boulet quant à la mise en place d’un accompagnement au virage numérique pour les entreprises d’ici, d’autant plus qu’une enveloppe intéressante y est adjointe. Cependant, il s’en dégage une forte impression de déjà-vu. Non pas dû au fait que le gouvernement québécois se soucie du virage numérique au pays depuis déjà plusieurs années.

C’est plutôt le constat qu’aucune initiative n’a jamais concrètement inclus l’idée d’un virage numérique qui soit inclusif, notamment pour les personnes malvoyantes ou aveugles. Nous sommes d’accord, le virage est obligatoire et nécessaire. Mais est-il vraiment possible de le réaliser pleinement sans le penser collectivement ? Un virage numérique réussi doit répondre à la question de l’accessibilité du Web pour tous.

La différence entre « faire la lumière » et « faire ouvrir les yeux »

Le ministre de l’Économie l’a dit lui-même lors de l’annonce, la pandémie a fait la lumière sur « l’importance de prendre le virage numérique pour les entreprises québécoises ». Elle l’aura aussi faite sur la difficulté de l’État à se servir d’outils numériques simples : mais je ne veux pas m’attarder aux problèmes informatiques qui auront empêché une partie de la population de prendre un rendez-vous de vaccination contre la COVID-19 via la plateforme Clic Santé.

Je préférerais qu’on s’ouvre les yeux sur le manque d’accessibilité de ladite plateforme, qui, de ce fait, exclut plusieurs pans de la société. J’aurais bien profité de ces lumières pandémiques pour éclairer cette situation qui perdure depuis tellement d’années, à chaque saison grippale.

J’aurais cru que l’importance d’une vaccination de masse en temps de pandémie aurait amené l’État à prendre enfin ses responsabilités vis-à-vis de tous ses citoyens en rendant accessible au plus grand nombre une plateforme Web de prise de rendez-vous.

On me répondra qu’un tiers gère la plateforme, pensant ainsi rendre acceptable le manque de cohérence du gouvernement. On me répondra qu’une ligne téléphonique a été mise en place à cette fin et je vous suggérerai d’aller relire le récit paru récemment de madame Linda Boutet, présentant un exemple juste de la difficulté d’obtenir un rendez-vous pour une personne aveugle ou malvoyante.

Services spécifiques ou stratégies pour le virage numérique, le problème est toujours le même : l’accessibilité du Web et les gens que cela affecte sont systématiquement oubliés. Pourtant, des solutions concrètes et faciles à mettre en place existent.

On aime se comparer à l’Ontario

Toujours lors de l’annonce, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale a évoqué son souhait de nous voir rattraper notre « retard par rapport à d’autres provinces comme l’Ontario […] ». S’il l’évoque en termes de productivité, permettez-moi aussi de mettre l’accent sur un autre retard comparatif, celui de la législation sur l’accessibilité.

En 2005, l’Ontario a adopté une loi sur l’accessibilité pour les personnes handicapées incluant une section sur l’accessibilité des sites Web visant le secteur public et privé. Le Québec a attendu 2011 pour adopter un simple standard sur l’accessibilité des sites Web visant les organismes publics. Encore à ce jour, il est incapable de le faire appliquer.

Certes, l’annonce concerne la mise à niveau commerciale des entreprises du Québec. On y constate la même absence de considération à l’égard de l’accessibilité du Web. Il s’agit pourtant de s’assurer que tous aient accès « à la réalité de demain ».

Money talks ?

L’entreprise privée réussira-t-elle à solutionner les enjeux de l’accessibilité avant le gouvernement ? On pourrait le croire étant donné qu’il s’agira ni plus ni moins de faire croître sa clientèle.

En ce sens, même si elles doivent payer la moitié des frais, les entreprises bénéficieront rapidement de leur investissement en développant de nouveaux marchés, d’autant plus en portant attention à l’inclusion d’un plus grand nombre de clients, de citoyens.

Réfléchir une meilleure accessibilité du Web ne sert pas que les personnes ayant des limitations fonctionnelles. Les personnes vieillissantes dont l’acuité visuelle, l’acuité auditive ou la motricité fine peuvent avoir tendance à diminuer sont aussi gagnantes.

Il faudra dorénavant penser l’aide au virage numérique afin d’amener plus d’égalité entre les consommateurs. Les entreprises, avec un coup de pouce, feront le nécessaire. Peut-être qu’ensuite, l’État suivra en rendant ses propres services et sites d’informations numériques accessibles à tous les citoyens ?

Source : https://www.facebook.com/raaqqc/

3. Invitation à participer à un sondage : Port du masque et handicap visuel

Message transféré par le RAAQ, 21 avril 2021

Bonjour,

Comme vous le savez sûrement, au début de la pandémie, le RAAQ a interpellé le MSSS et l’INLB concernant l’impact du port du masque sur l’écholocalisation que certaines personnes ayant des limitations visuelles utilisent pour se déplacer. Nous sommes très contents de vous informer que nos actions ont porté fruit! Voici donc le message d’invitation pour participer à un sondage que vous pouvez largement partager : 

La COVID-19 a introduit de nouveaux obstacles. Nous voulons connaître votre avis, que vous ayez rencontré ces obstacles ou non. Vous aurez l’occasion de partager les stratégies qui ont fonctionné pour vous et les résultats contribueront à des recommandations essentielles. Merci de partager largement !

À l’attention de toutes les personnes #aveugles, #sourdes-aveugles ou #malvoyantes! Nous recherchons des personnes de 18 ans ou plus pour répondre à un sondage en ligne sur votre expérience de vos déplacements indépendants et le port du masque ou couvre visage pendant la COVID-19. Cette étude a été approuvée par le comité de révision institutionnel à l’Université de Montréal. Les résultats de ce questionnaire fourniront des recommandations importantes pour éliminer les obstacles identifiés concernant l’orientation et la mobilité pendant la COVID-19. L’objectif de cette étude est de recueillir les stratégies efficaces que les personnes ont utilisées pour se déplacer de manière autonome tout en portant un couvre visage pendant le COVID-19.

Accédez au http://ls.sondages.umontreal.ca/835673?lang=fr pour plus de détails ou pour participer! Si vous rencontrez des difficultés, vous pouvez également appeler le (514) 343-7962 pour demander de l’aide par téléphone.

Source :

Antoine Perreault, Directeur général du RAAQ

3958 rue Dandurand
Montréal, Qc, H1X 1P7
Cellulaire : 438-393-7859
Courriel : 
[email protected]
Site Web : 
www.raaq.qc.ca

4. Jour de la Terre : le RTL recycle maintenant les masques au terminus Longueuil

Longueuil, le 22 avril 2021 – À la suite de l’annonce du recyclage des masques à usage unique de ses employés, le Réseau de transport de Longueuil (RTL) installera dès aujourd’hui des boîtes de récupération de masques à l’intention de sa clientèle au terminus Longueuil.

Cette mesure permettra de recycler environ 6500 masques par semaine auprès de la clientèle. Rappelons que ce projet a été initié par les employés du RTL et permet le recyclage de 10 000 masques par semaine dans les installations du RTL, auprès de ses employés. L’ensemble des masques usés recueillis sera expédié et traité par une entreprise québécoise spécialisée, ce qui permettra la récupération de la languette de métal et la transformation du tissu en particules de plastique pour la fabrication de nouveaux objets.

« Le conseil d’administration tient, en cette Journée de la Terre, à remercier les employés du RTL pour cette initiative. C’est un geste important et il ne s’agit pas du premier ni du dernier que posera le RTL en faveur de l’environnement. Nos employés ont concrétisé de nombreux projets en ce sens et nous voulons les féliciter », a indiqué M. Jonathan Tabarah au nom du conseil d’administration du RTL.

Récupérateur de solvants

De plus, le RTL a dernièrement fait l’acquisition d’un récupérateur de solvants utilisé pour le nettoyage de ses équipements de peinture du secteur de la carrosserie. Ce dernier permettra non seulement de recycler 95 % du solvant utilisé dans ses garages, mais aussi d’économiser plus de deux mille dollars par année en achat de solvant et en frais de disposition du solvant par une compagnie externe.

« Nous diminuerons ainsi l’impact sur l’environnement par la diminution de consommation de matières dangereuses et par le rejet de matières résiduelles. C’est un autre projet qui mérite mention » a ajouté Jonathan Tabarah, président du Réseau de transport de Longueuil.

À propos du RTL

Le Réseau de transport de Longueuil (RTL) est le principal acteur de la mobilité des personnes sur le territoire des cinq villes de l’agglomération de Longueuil. Troisième société de transport en importance au Québec, le RTL comprend un réseau de 793 kilomètres. Avec 1 112 employés, le RTL est un employeur important et participe ainsi à la vitalité économique de la région. Le RTL apparaît pour une deuxième année consécutive en 2020 au palmarès des meilleurs employeurs du magazine Forbes.

Ouvert sur son milieu, il fait partie intégrante de la vie des personnes et de la communauté en apportant des solutions efficaces, novatrices et adaptées aux besoins évolutifs de la clientèle. Le RTL place ainsi l’amélioration de la qualité de vie des citoyens au coeur de son engagement.

Source : Réseau de transport de Longueuil

Renseignements : Alicia Lymburner

Réseau de transport de Longueuil

450 442-8600, poste 8145

514 242-6868 [email protected]

Complément d’information de Mme Josée Boyer, Agente de développement et de communication au RAAMM : Vous retrouvez notamment des boîtes à l’entrée du métro, du côté du terminus d’autobus, soit l’espace entre la billetterie et le McCafé.

5. Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse : Le projet de loi 49 est une occasion d’écarter les obstacles discriminatoires rencontrés par les personnes en situation de handicap dans l’exercice du droit de vote

Montréal, le 19 avril 2021 – Bien que le projet de loi 49 permette d’écarter des obstacles rencontrés par les personnes en situation de handicap dans l’exercice du droit de vote, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse est d’avis que le projet de loi pourrait aller plus loin. Elle estime que le législateur a l’opportunité d’adopter des mesures plus complètes en vue de garantir que l’exercice ce droit s’effectue dans des conditions d’égalité, comme le précise la Charte des droits et libertés de la personne.

À ce sujet, le président de la Commission, Philippe-André Tessier, mentionne : « Nous traitons occasionnellement des plaintes de la part de personnes en situation de handicap concernant l’inaccessibilité des lieux publics, dont les bureaux de vote. Forte de cette expertise, la Commission recommande que, dans le cas où le président d’élection ne peut pas établir un bureau de vote dans un endroit accessible aux personnes en situation de handicap, le conseil municipal informé de la situation ait une responsabilité accrue. Il devrait évaluer toute mesure permettant d’éliminer les obstacles à cette accessibilité ».

Sur un autre sujet, la Commission accueille favorablement l’ajout, dans le code d’éthique et de déontologie des municipalités québécoises, de nouvelles règles interdisant les comportements irrespectueux. Elle est cependant d’avis qu’il serait essentiel de nommer expressément le harcèlement comme constituant un tel comportement. Historiquement, la Commission a défendu l’idée qu’en vue de lutter efficacement contre le harcèlement, il faut explicitement faire mention de ce phénomène.

Dans son mémoire sur le projet de loi, la Commission explique en quoi le droit à l’égalité, le droit de vote ainsi que le droit au respect du secret professionnel peuvent être compromis. Le mémoire de la Commission peut être consulté au : cdpdj.qc.ca/storage/app/media/publications/memoire_PL49_elections-ethique-municipalites.pdf

La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse assure le respect et la promotion des principes énoncés dans la Charte des droits et libertés de la personne du Québec. Elle assure aussi la protection de l’intérêt de l’enfant, ainsi que le respect et la promotion des droits qui lui sont reconnus par la Loi sur la protection de la jeunesse. Elle veille également à l’application de la Loi sur l’accès à l’égalité en emploi dans des organismes publics.

Renseignements :
Sébastien Otis
514 617-0463

[email protected]

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Source : https://www.cdpdj.qc.ca/fr/actualites/elections-municipales-handicap

6. Le rêve paralympique 21 ans après Sydney, José Rebelo vise les Jeux de Tokyo

Un article de Dave Lévesque publié le 21 avril 2021 dans Le Journal de Montréal

À 49 ans, José Rebelo caresse un rêve olympique qu’il espère bien matérialiser si l’équipe canadienne de volley-ball assis parvient à se qualifier pour les Jeux paralympiques de Tokyo.

Pour ce faire, il faudra que le Canada obtienne son billet pour le dernier tournoi de qualification, qui aura lieu en Allemagne en juin. Il faudra aussi qu’il y ait bel et bien des Jeux olympiques à Tokyo.

Ce dernier point ne l’embête pas trop, car il est en bonne position pour savoir que les Jeux devraient avoir lieu.

« Pour l’instant, à moins d’un gros revirement de situation, les Jeux vont avoir lieu. Ça va être différent, sans spectateurs, un minimum de personnel et il y aura des quarantaines à l’arrivée et à notre retour, assure Rebelo, aussi président de la World ParaVolley.

Retour

S’il espère participer aux Jeux de Tokyo, c’est parce qu’il a notamment envie de revivre l’ivresse olympique, lui qui a déjà remporté une médaille d’argent.

« Mes seuls Jeux ont été à Sydney et j’ai toujours voulu le refaire », admet celui qui avait pourtant pris sa retraite sportive.

« En janvier 2020, le coach m’a appelé alors qu’ils étaient en préparation pour le dernier tournoi de qualification pour les Jeux paralympiques et m’a demandé si je voulais revenir.

« Au départ je n’étais pas très chaud à l’idée parce que ça faisait quatre ans que j’étais un peu libre. Il y a quand même une discipline d’entraînement. »

José Rebelo a cependant accepté de s’entraîner avec l’équipe et la passion est vite revenue. « La compétition plus intensive m’a redonné le goût. À l’époque, les Jeux étaient dans six mois et la pandémie est arrivée et je me retrouve un an plus tard encore en entraînement. »

Alors que la formation féminine est déjà qualifiée, les hommes vont devoir en découdre lors d’une ultime chance de se qualifier en juin dans un tournoi où une seule nation entre le Canada, l’Allemagne, l’Ukraine, les États-Unis et le Kazakhstan obtiendra son billet pour Tokyo.

« Selon moi, n’importe quelle équipe pourrait l’emporter. Nous avons tous des chances égales. »

Rebelo ne s’en cache pas, il est le vétéran d’une équipe qui comporte certains joueurs dont il aurait l’âge d’être le père. « Si je n’avais pas vu que cette équipe avait un potentiel de se qualifier, je n’aurais pas embarqué là-dedans. J’ai vu une équipe avec des jeunes extrêmement bons. »

Son expérience lui permet de mieux gérer ses efforts et il dit, un peu à la blague mais avec un fond de vérité, que la pandémie lui a permis de retrouver sa forme de compétition.

« Le fait que j’aie 49 ans, je suis plus sérieux dans mon entraînement que quand j’avais 25 ou 30 ans. »

Sport rapide

Amputé sous le genou droit à l’âge de 19 mois, José Rebelo a longtemps joué au volley-ball debout avant de faire la transition vers la version assise en 2007.

Celle-ci se joue sur un terrain de dimensions qui approchent de celles d’un terrain de badminton, où il y a quand même six joueurs et un filet fixé à 1,25 mètre de hauteur.

« Le jeu est extrêmement rapide parce que le ballon voyage moins haut, le terrain est plus petit, mais les attaques ont la même force », précise-t-il tout en ajoutant qu’il a continué à jouer debout pour le plaisir.

« Le contraste est tellement grand que quand je jouais debout, je trouvais que le ballon ne voyageait pas. » 

DÉFI SPORTIF ALTERGO: ON S’ADAPTE EN VIRTUEL

José Rebelo a longtemps participé au volet élite du Défi sportif AlterGo, ce qui lui a fait vivre des émotions bien particulières.

« Jouer chez nous, c’est toujours spécial, ça n’arrive pas souvent de jouer à la maison.

« C’est rare de pouvoir avoir des parents, des amis et mes enfants venir me voir, ça relève de la magie plus qu’ailleurs. »

Si on en parle, c’est parce que la 38e édition de l’événement s’amorce vendredi et se poursuivra jusqu’au 2 mai.

Normalement, 8000 athlètes y participeraient, mais comme bien d’autres choses, il a fallu se réinventer cette année.

Virtuel

« Au volley-ball, on fait un défi virtuel avec un nombre de touches en une minute », explique José Rebelo.

Sept autres disciplines tiendront des défis virtuels, soit le hockey, le basket-ball, le soccer, le CrossFit, le slalom, la boccia et la gymnastique rythmique.

Le seul événement qui aura une saveur un peu plus traditionnelle sera le mini marathon.

« Des bénévoles vont aller dans les écoles pour valider le tout et ça se fera en direct dans toutes les écoles et virtuellement. »

Déception

Même si on fait pour le mieux dans les circonstances, c’est un coup pour la communauté du parasport qui est privé de la version entière de son événement phare pour une seconde année consécutive.

« C’est encore plus frustrant au niveau des jeunes d’âge scolaire parce que c’est vraiment leur événement annuel. C’est plus décevant que frustrant », résume José Rebelo.

« Ils commençaient en septembre et en parlaient déjà. Et l’énergie au Centre Claude-Robillard est vraiment incroyable, ça prend aux tripes. Il y a un mélange de l’élite et de la relève, c’est vraiment plaisant pour les jeunes et pour les plus vieux comme moi. »

Maintenir le lien

Il se montre néanmoins philosophe en se disant que l’important est de maintenir le lien.

« De réussir à organiser quelque chose quand même, c’est un baume sur la plaie. Ça permet de ne pas oublier que ça existe encore. »

Source : https://www.journaldemontreal.com/2021/04/21/le-reve-paralympique

Informations supplémentaires : Ne manquez rien de la 38 édition du Défi sportif AlterGo! Du 23 avril au 2 mai : https://www.defisportif.com/levenement/programmation2021/

7. L’Université Laval bloque un chien d’assistance à une étudiante souffrant de problèmes de santé mentale – Elle ne peut amener l’animal en classe pour ses cours et examens en présence

Un article de Daphnée Dion Viens publié le 29 mars dans Le Journal de Québec

Une étudiante de l’Université Laval qui souffre de problèmes de santé mentale déplore que son chien d’assistance ne soit pas admis en classe, ce qui nuit à son bon fonctionnement dans ses études, affirme-t-elle.

Sara (Nom fictif. L’étudiante a requis l’anonymat pour éviter d’être stigmatisée en raison de ses problèmes de santé mentale) souffre d’un trouble anxieux qui la pousse à faire des crises de panique pouvant la mener jusqu’à l’automutilation.

À la suite d’une recommandation de son médecin, la jeune femme de 23 ans a commencé l’été dernier l’entraînement d’un chien d’assistance, une femelle nommée Hazel qui l’accompagne désormais dans son quotidien. «Elle a changé ma vie», lance-t-elle.

Hazel est entraînée pour lui rappeler de prendre sa médication et même pour intervenir en cas de crises. «C’est vraiment rassurant de savoir qu’elle est là pour moi si j’ai une attaque de panique», dit Sara.

L’étudiante a demandé récemment au Centre d’aide aux étudiants de l’Université Laval un accommodement afin de pouvoir amener son chien en classe, lors des cours en présence et des examens théoriques, mais elle a essuyé un refus.

«Ils n’ont pas le droit de faire ça, c’est de la discrimination», laisse-t-elle tomber.

Le porte-parole de l’Université Laval, Simon La Terreur, explique que les chiens d’assistance (aussi appelé chiens de service) et chiens-guides sont acceptés comme mesure d’accommodement lorsqu’ils «aident les personnes aveugles, en fauteuil roulant ou ayant un trouble du spectre de l’autisme».

Handicap et santé mentale

Or selon la Commission des droits de la personne et de la jeunesse, «le chien d’assistance et le chien guide sont reconnus comme un moyen de pallier un handicap», peu importe la nature de ce handicap. 

La définition de ce qui constitue un handicap est par ailleurs beaucoup plus large que l’interprétation qu’en fait l’Université Laval, puisqu’il s’agit d’«un désavantage qui vous limite physiquement, mentalement ou psychologiquement», indique la Commission.

Il est donc tout à fait possible qu’un trouble de santé mentale soit considéré comme un handicap, selon l’Office des personnes handicapées du Québec. Même s’il est méconnu, le recours à un chien d’assistance pour des problèmes de santé mentale est de plus en plus répandu, affirme Frédérique Marchand, propriétaire de L’Allié/e Chien d’assistance, où Hazel a été entraînée.

Un fauteuil roulant

Sara n’est d’ailleurs pas la seule à avoir de la difficulté à faire accepter son chien d’assistance pour des raisons de santé mentale, ajoute l’entraîneuse.

«Pourtant, un chien, c’est comme une chaise roulante pour quelqu’un qui a une maladie invisible, dit-elle. Il y a des gens qui ne sortaient plus de chez eux avant et qui ont recommencé à vivre le jour où ils ont eu un chien.»

Des règles absentes au Québec

La nature du handicap n’est pas le seul motif invoqué par l’Université Laval pour refuser à Sara la présence de son chien d’assistance en classe. L’établissement exige aussi que l’animal ait été entraîné par une «école reconnue, comme Mira» et ait fait «l’objet d’une sélection génétique stricte».

De son côté, la Commission des droits de la personne et de la jeunesse (CDPJ) indique que seuls les chiens d’assistance ou les chiens-guides «ayant été officiellement entraînés par un organisme et qui détient une preuve d’entraînement sont reconnus par les tribunaux».

La Commission précise toutefois qu’elle n’est pas spécialisée en la matière et qu’elle ne peut déterminer quels organismes sont accrédités ou non.

Conforme

Frédérique Marchand, propriétaire de L’allié/e Chien d’assistance où Hazel a été entraînée, assure de son côté que tout a été fait dans les règles de l’art.

Or le problème réside plutôt dans l’absence d’encadrement à ce chapitre, selon Sandra-Marie Hrycko, propriétaire de Solutions Canines SM, qui entraîne des chiens d’assistance qui interviendront auprès de gens souffrant d’un syndrome de stress post-traumatique.

«Là où le bât blesse, c’est que c’est un secteur qui n’est pas réglementé au Québec. Il n’y a aucun organisme accrédité parce qu’il n’y en a pas, d’accréditation», affirme-t-elle.

Quant à la «sélection génétique stricte» dont un chien d’assistance doit faire l’objet selon l’Université Laval, la CDPJ n’en fait aucunement mention. «Ça n’a aucun rapport», affirme de son côté Mme Hrycko.

Source :https://www.journaldequebec.com/2021/03/29/lul-bloque-un-chien-dassistance

8. Gouvernement du Canada-Rendre le Canada accessible – Joignez-vous à nous!

Normes d’accessibilité Canada tiendra sa première assemblée publique annuelle virtuelle ! Joignez-vous à nous pour rencontrer et échanger avec notre conseil d’administration et notre Président-directeur général. 

Date : Le lundi, 31 mai 2021 de 13 h à 16 h 15 HNE

Pourquoi participer?

  1. Découvrez notre mandat, nos accomplissements à ce jour et nos projets pour l’avenir.
  2. Écoutez nos experts en accessibilité.
  3. Partagez vos idées liées à l’accessibilité des secteurs sous notre mandat. (Voir les séances thématiques ci-dessous)

Nous avons hâte de rencontrer des Canadiens de partout au pays et d’échanger sur les manières de rendre le Canada accessible pour tous!

Séances de discussion thématiques

La deuxième partie de l’événement comprendra 3 séances de discussion thématiques. Des présentateurs invités présenteront chacun des thèmes. Consultez les thèmes et les présentateurs ci-dessous. Ce segment sera l’occasion de vous exprimer!

Thème 1 : La prestation de services accessibles

À quels obstacles êtes-vous confrontés quand vous tentez d’accéder aux services et aux programmes fournis par les organisations fédérales? Sur quels aspects devrait porter une norme sur la prestation de services accessibles?

Thème 2 : Obstacles dans les situations d’urgence

Quel sont les principaux obstacles à l’accessibilité créés ou aggravés par les situations d’urgence tel que le contexte de la COVID-19? Sur quels aspects devrait porter une norme sur les mesures d’urgence?

Thème 3 : Obstacles émergents en matière d’accessibilité

Quels sont les nouveaux obstacles auxquels vous êtes confrontés dans les organisations et les espaces fédéraux?

Inscription

Cet événement est gratuit et ouvert à tous. L’inscription est obligatoire. Le nombre de places est limité.

Cet événement a été conçu en tenant compte de l’accessibilité. Mentionnez dans votre formulaire d’inscription les outils additionnels en matière d’accessibilité dont vous aurez besoin. Nous ferons de notre mieux pour répondre à toutes les demandes reçues d’ici le 14 mai 2021.

S’inscrire à l’assemblée publique annuelle

Comment participer

  • Vous recevrez un lien après votre inscription.
  • Utilisez ce lien le jour de l’évènement pour vous joindre à nous virtuellement.
  • Il sera également possible de participer à l’événement par téléphone.

Si vous avez besoin d’aide pour vous inscrire ou si vous avez des questions, n’hésitez pas à communiquer avec nous par courriel ou par téléphone (1-833-854-7628).

Déroulement lundi 31 mai 2021 de 13 h à 16 h 15 (heure normale de l’Est)

  • 13 h 00 : Connexion des participants
  • 13 h 05 : Reconnaissance du territoire et enseignement par Aîné autochtone ou gardien du savoir autochtone
  • 13 h 20 : Présentation du conseil d’administration
  • 14 h 05 : Pause 
  • 14 h 15 : La prestation de services accessibles – Invité(e) à confirmer
  • 14 h 50 : Obstacles durant les situations d’urgence avec – Invité(e) à confirmer
  • 15 h 25 : Pause
  • 15 h 35 : Obstacles émergents avec – Invité(e) à confirmer
  • 16 h 10 : Mot de la fin / Comment rester impliqué
  • 16 h 15 : Fin de l’assemblée publique annuelle

Avis importants

Cet évènement se déroulera virtuellement.

Si vous avez des commentaires ou suggestions, veuillez nous contacter par courriel. Nous voulons travailler avec vous pour que cet événement, ainsi que les suivants, soient accessibles à tous.

Vidéo d’invitation : https://twitter.com/NormesAccesCA/status/1384210229563297800?s=20

Source : https://accessibilite.canada.ca/rendre-le-canada-accessible-joignez-vous-nous

9. Hollywood fait enfin des progrès pour mettre en valeur les artistes handicapés

Un article de l’AFP publié dans Le Journal de Québec le 19 avril 2021

Sound of Metal, candidat aux Oscars avec comme héros un batteur de rock qui devient sourd. Un documentaire sur un camp hippie destiné aux jeunes handicapés. Une nomination pour le premier film à avoir pour vedette un acteur sourd et aveugle.

La sélection des Oscars marque cette année un pas décisif vers la mise en valeur du handicap à Hollywood, mais l’industrie du cinéma doit persévérer pour maintenir sa représentation à ce niveau, estiment des professionnels interrogés par l’AFP.

Jusqu’alors, les studios d’Hollywood «n’ont pas fait du très bon travail, mais ils le savent, nous sommes là pour le leur dire», déclare Paul Raci, du film Sound of Metal, en lice dans la catégorie du meilleur second rôle masculin.

L’acteur, dont les parents sont sourds et qui a lui-même souffert de troubles de l’audition, estime être «l’un de ceux qui doivent se trouver à l’avant-garde et ne pas laisser retomber l’élan». «Leur rappeler tous les artistes sourds que nous avons, tous les artistes handicapés, tous les génies qui sont là», dit-il à l’AFP.

La méfiance est d’autant plus compréhensible que ce n’est pas la première fois que l’industrie tente d’avancer sur le sujet avant de retomber dans ses vieilles habitudes.

En 1948, Jane Wyman, une actrice entendante, avait remporté un Oscar pour son rôle de sourde-muette dans Johnny Belinda, un mauvais choix de casting, selon M. Raci, qui le compare à «des ongles crissant sur une ardoise».

Un grand pas en avant avait été fait en 1987 avec l’attribution du Prix de la meilleure actrice à Marlee Matlin, qui est sourde, pour Les Enfants du silence.

Mais les prix récompensant des artistes handicapés sont restés de rares exceptions en comparaison du progrès accompli en matière de représentation des minorités ethniques ou LGBTQ sur le grand écran.

«Très souvent, les handicapés ferment la marche parmi toutes ces communautés sous-représentées», déplore Doug Roland, réalisateur du court métrage Feeling Through, sélectionné cette année aux Oscars. Il est lui-même valide, mais son film est inspiré de sa rencontre avec un homme sourd et aveugle qui avait besoin qu’on l’aide à traverser une rue de New York.

«Sous-humains»

Pour Feeling Through, Doug Roland a engagé l’acteur Robert Tarango, devenu la première personne à la fois sourde et aveugle à tenir le rôle principal dans un film.

Grâce à ce court métrage, qui a reçu le soutien de Marlee Matlin comme productrice exécutive, le réalisateur souhaite faire entendre la voix des personnes handicapées.

Un combat particulièrement ardu dans l’industrie du divertissement, où les préjugés sont «très profonds», alors que les gens n’ont la plupart du temps même pas conscience de les avoir, analyse Doug Roland.

Les handicapés sont «souvent vus comme étant “inférieurs”» et même «presque sous-humains», dit-il.

«Les gens ont peur de ce qu’ils ne connaissent pas, ou ils se sentent menacés», confirme M. Raci. «La surdité est un handicap invisible, rien chez quelqu’un ne dit “je suis sourd”», explique l’acteur.

Faute d’équipements adaptés, l’accès aux tournages est parfois tout simplement impossible pour certains artistes handicapés, malvoyants, ou se déplaçant en fauteuil roulant.

Des vedettes d’Hollywood, parmi lesquelles Amy Poehler et Naomie Harris, viennent d’adresser aux studios une lettre ouverte les exhortant à engager d’urgence des spécialistes du handicap pour faire tomber ces obstacles.

«La plus grande minorité»

Pour tenter de changer les choses, l’acteur Nic Novicki a créé en 2013 un prix cinématographique qui exige qu’au moins un membre de l’équipe technique ou de la distribution soit porteur d’un handicap.

«Lorsque j’ai commencé, nous étions vraiment sous-représentés, bien plus que maintenant», relève M. Novicki. Il souffre d’une forme de nanisme et n’en pouvait plus de se voir proposer des rôles dont la teneur se résumait à sa petite taille.

Sélectionné également aux Oscars cette année, on trouve le documentaire Crip Camp, produit par la société créée par Barack et Michelle Obama. Il porte sur la création d’un camp de vacances pour jeunes handicapés dans les années 1970 et sur le rôle déterminant que cette structure a joué dans la défense des droits des handicapés aux États-Unis.

«C’est l’un des films les plus beaux et les plus inclusifs que je connaisse», assure M. Novicki, louant le travail de son coréalisateur James LeBrecht, qui est en fauteuil roulant.

Les personnes souffrant d’un handicap sont des centaines de millions à travers le monde, ce qui en fait «la plus grande minorité», dit M. Novicki, lequel croit qu’elle doit avoir sa juste place dans les films.

Source : https://www.journaldequebec.com/2021/04/19/hollywood-fait-enfin-des-progres-pour-mettre-en-valeur-les-artistes-handicapes?fbclid=IwAR2rKgKn0NvGWe1ddAVKt9gytyC-dPf5RkROQCkHoOoe-GxHvVcwpYUPmNQ

10. Alpes-de-Haute-Provence-France- Témoignage. Le combat de Thomas, 20 ans, qui est en train de perdre la vue à cause d’une maladie

Un article de Laurent Meney publié le 10 avril 2021 par france3

Il se destinait à devenir ingénieur. Mais il y a trois mois sa vie a basculé. Les médecins lui disent qu’il va perdre la vue. Passé le choc Thomas, un jeune homme de 20 ans vivant à Menton dans les Alpes-Maritimes, a décidé de se battre en s’appuyant sur les réseaux sociaux.

“Je savais bien qu’il y avait quelque chose d’anormal” résume Thomas le jour où il passait l’examen du permis de conduire. A cet instant, il se rend compte que sa vue est altérée sans trop comprendre de quoi il s’agit.

Depuis plusieurs semaines lui et sa famille avaient déjà rencontré une kyrielle de médecins mais sans succès. Jusqu’au 28 novembre dernier. Le couperet tombe : rétinite pigmentaire, un mal dont souffre un Français sur 3,500 qui aboutit à une cécité certaine.

Le mal qui affecte comme son nom l’indique la rétine, consiste en une perte progressive et graduelle de la vision.

“J’en veux aux médecins de ne pas m’avoir diagnostiqué plus tôt, on m’a volé des années de vie” dénonce le jeune homme, casquette vissée sur la tête.

Quand on voit Thomas, impossible de se rendre compte du mal dont il souffre. Pourtant, il y a d’abord ses lunettes de soleil. “Ce sont des lunettes adaptées qui me permettent de circuler à peu près normalement y compris en skate.” Lors de notre rencontre la vue de Thomas est déjà largement altérée. Avec cette maladie, la dégradation est hélas irréversible.

Avant novembre 2020, Thomas avait bien des projets. Il voulait devenir ingénieur et avait, comme tous les jeunes de son âge plein d’envies. Il se voyait partir en Chine. 

“Être ingénieur alors qu’on va devenir aveugle, on est moins désiré sur le marché de l’emploi” résume l’intéressé et d’ajouter “j’ai très mal pris la nouvelle, ça a affecté toute ma famille. On est obligé de faire malgré le handicap, ça a chamboulé tous mes plans.”

En skate électrique

Pourquoi ingénieur ? Le jeune homme a ça dans le sang : c’est lui qui a construit et imaginé son skate électrique avec lequel il se déplace malgré son handicap. “J’ai d’ailleurs eu un accident il y a quelques jours avec un scooter. Cela aurait pu être grave.

Quand on accompagne Thomas dans les rues de la ville, on se rend compte qu’il n’appréhende pas beaucoup d’éléments du mobilier urbain et qu’il doit faire attention à ne pas rentrer dans des obstacles.

Désormais déscolarisé, le Mentonnais a senti comment les choses avaient évolué dans sa vie sociale : “il y a des gens qu’on croyait des amis et qui ne vous parlent plus et puis d’autres qu’on croyait distants qui se rapprochent de vous.

C’est l’indépendance qui va me manquer, j’ai mon permis mais je ne pourrais pas me déplacer seul. Je suis comme un poids.

Thomas n’a pourtant pas baissé les bras ces six derniers mois. Pour preuve, ses vidéos qui circulent sur internet. Une série de petits clips très bien faits où il explique comment une personne voit et comme lui, avec son handicap, voit la réalité.

Dans ses vidéos il explique comment il vit avec son problème oculaire : https://www.youtube.com/watch?v=gKhf983w05A

Très pédagogiques aussi. Le but, résume le Mentonnais, est de faire comprendre au grand public ce qu’est la maladie qui, rappelons-le, touche moins de 0,03 % de la population française.

Une maladie encore peu médiatisée et largement expliquée sur le site de l’institut de la vision. Il y a aussi une cagnotte Leetchi qu’il a imaginée. Au 9 avril elle a déjà recueilli 38.000 €, un beau succès.

Et actuellement Thomas et ses amis sont sur un autre projet, un peu fou : “on a imaginé le jeune homme lambda qui ne va pas décoller de son canapé, y compris pour aller faire les courses.” Et voilà donc le canapé sur roulettes : “on va le tester bientôt, aller dans les grandes surfaces pour voir un peu la réaction des uns et des autres.”

Du haut de ses 20 ans il y a encore un peu d’enfance chez Thomas mais aussi beaucoup de lucidité. 

On ne peut que saluer son initiative.

Source : https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-maritimes/menton/menton-a-20-ans-a-cause-d-une-terrible-maladie-thomas-va-perdre-la-vue-2037847.html

11. L’audio, voix royale pour personnes aveugles… et valides!

Un article d’ Eric Randolph et Carole Guirado , AFP , publié le 30 mars 2021 pour Handicap.fr

L’âge d’or de l’audio !” Depuis plusieurs années, les podcasts, livres audio et autres contenus vocaux sont en pleine explosion. Ces derniers, conçus à l’origine pour les personnes déficientes visuelles,

Envoutante, troublée, glaçante, informative… les supers pouvoirs de la voix s’imposent en format numérique et dans nos esprits prêts à se nourrir et à se divertir avec de nouveaux contenus audio, podcasts en tête. “C’est vraiment l’âge d’or de l’audio“, s’enthousiasme auprès de l’AFP Steve Ackerman, directeur du contenu de Somethin’ Else, plus grande société de production de podcasts du Royaume-Uni.

Explosion du podcast à travers le monde

Le changement auquel on assiste autour du podcast est étonnant. L’explosion des audiences est époustouflante“, poursuit le professionnel, pour qui la période s’apparente aux débuts de la télé à la demande avec l’apparition de Netflix. L’atout du podcast, c’est qu'”il y en a pour tout le monde, que cela plaise à des millions de personnes ou à seulement vingt“, ajoute-t-il. Chiffres à l’appui, le podcast déferle sur le monde entier : parmi les plus mordus, 58 % des Sud-Coréens en ont écouté le mois dernier, suivis par les Espagnols (40 %) puis les Suédois (38 %), selon le portail en ligne de statistiques Statista. Quelque 80 millions d’Américains écoutent des podcasts chaque semaine, indique la dernière étude Edison Research.

Les Français friands de cette nouvelle habitude médiatique

En France, le phénomène prend aussi rapidement. D’après une étude Havas Paris/Institut CSA, 14 % des Français, soit 5,3 millions de personnes, écoutent de manière hebdomadaire des podcasts natifs, c’est-à-dire qui ne sont pas des rediffusions d’émissions radio. Si le confinement “a été un accélérateur d’écoute et de découverte“, le podcast est “un phénomène massif qui s’accélère quoi qu’il arrive“, analysait en octobre Yves del Frate, directeur de l’Institut CSA lors du Paris podcast festival. Il s’immisce “là où les écrans ne sont pas possibles, quand vous travaillez, vous conduisez, vous courez“, constate Steve Ackerman, qui voit se développer “une nouvelle habitude médiatique“.

Livre audio : popularisé par les non-voyants ?

Même engouement pour le livre audio, initialement conçu pour les personnes malvoyantes. Signe révélateur : la plateforme de musique en ligne Spotify a lancé début janvier 2021 ses propres livres audio narrés par des célébrités comme l’actrice Hillary Swank ou le comédien Forest Whitaker. Ecouter des récits uniquement par le biais de l’audio “peut avoir un côté plus palpitant et être très captivant“, explique à l’AFP la phoniatre Elizabeth Fresnel, fondatrice du Laboratoire de la voix.

Cerveau plus sollicité

Ce que confirme une étude menée par le psychologue expérimental Daniel Richardson à l’University College de Londres qui a voulu comparer l’impact de l’audio et de la vidéo sur le cerveau. Pour cela, des étudiants ont visionné puis écouté la version audio de scènes marquantes du film “Le silence des agneaux” et de la série “Game of Thrones“, notamment la décapitation de Ned Stark. A l’arrivée, le chercheur s’est trouvé face à une contradiction : les étudiants ont fait état d’une réaction émotionnelle plus forte aux vidéos mais leurs corps ont montré le contraire. “Avec la version audio, la température corporelle était plus élevée, le rythme cardiaque montait et descendait davantage, l’activité électrodermale, qui montre l’excitation corporelle, était plus importante. En fait, leur cerveau était plus sollicité et cela se reflétait dans leur physiologie“.

L’émotion sans le spectaculaire

La voix est très porteuse d’émotions“, affirme la journaliste Charlotte Pudlowski, qui a cofondé en 2018 Louie Media, l’un des premiers studios de podcasts en France. Dans sa dernière production “Ou peut-être une nuit“, la journaliste décortique en six épisodes les mécanismes du silence autour des violences sexuelles au travers de différents témoignages. “Les voix de ces femmes sont porteuses de ces violences“, relate-t-elle, évoquant une voix qui vacille subitement ou une autre qui bute sur le mot viol. “Quand on raconte ces histoires, c’est facile de tomber dans le sordide, (l’audio) permet d’éviter de tomber dans le spectaculaire, le vulgaire” et “de trouver un point d’équilibre” entre l’émotion et la mise à distance, estime-t-elle. “Vous pouvez truquer éventuellement vos émotions sur les images avec votre corps“, par la posture, l’expression, “mais votre voix va en dire plus que l’image sur ce que vous êtes et sur ce que vous ressentez“, renchérit Elizabeth Fresnel.

Source : https://informations.handicap.fr/a-audio-voix-royale-pour-personnes-aveugles-et-valides-30529.php

12. France- À Marseille, des personnes handicapées participent à la conception du futur métro

Article publié le 8 avril 2021 par francetvinfo.fr

Le futur métro de Marseille est en cours de conception. En attendant l’arrivée des premières rames en 2023, des personnes handicapées ont été invitées à tester leur accessibilité grâce à la réalité virtuelle, pour donner leur avis.

Le métro comme si on y était. À Marseille, des personnes à mobilité réduite ont embarqué à bord des futures rames grâce à des casques de réalité virtuelle. Ils ont ainsi pu tester les aménagements imaginés pour les usagers handicapés. 

“L’accessibilité pour les fauteuils roulants a été étudiée pour limiter au maximum la lacune entre le quai et l’espace voyageur. Vous avez aussi l’espace pour les personnes malvoyantes avec les chiens d’aveugles qui logent en-dessous du siège. Ce sont toutes ces contraintes que nous avons intégrées au futur métro“, explique Patrice Attalia, directeur adjoint collectivités locales chez Alstom.

Après leur voyage dans le futur, les usagers ont pu donner leur avis sur ces aménagements et surtout constater que leurs suggestions, faites il y a plusieurs mois, avaient bien été prises en compte. 

Un métro entièrement automatisé

Avec ces rames nouvelle génération, sans conducteur, Marseille sera la première ville à avoir un métro entièrement automatisé. Les premières sont attendues en 2023, les suivantes en 2026. Toutes, 38 au total, remplaceront les anciennes, vieilles de près de 40 ans.

Outre les aménagements pour les personnes handicapées, la climatisation et le wifi sont prévus. Le freinage électrique et l’éclairage LED devraient aussi permettre de faire 25 % d’économie d’énergie. À l’heure actuelle, de nombreuses stations de la cité phocéenne restent inaccessibles aux usagers en fauteuils roulants, même si des travaux ont déjà été réalisés.

Source : https://www.francetvinfo.fr/france/ilsontlasolution/a-marseille-des-personnes-handicapees-participent-a-la-conception-du-futur-metro_4364241.html

13. Belgique- Comment Evan, malvoyant, vit-il la crise du Covid?

Un article de Nathalie Lemaire publié le 17 avril 2021 sur lavenir.net

Pour certaines personnes, les mesures anticovid rendent plus compliquée une vie qui n’était déjà pas simple. C’est notamment le cas des personnes aveugles et malvoyantes. Evan, 13 ans, nous raconte…

Depuis sa naissance, Evan ne voit que d’un œil… et cet œil voit très peu. Il apprend à se débrouiller dans la vie de tous les jours, mais les règles pour lutter contre le coronavirus lui posent parfois problème.

À l’école, par exemple, Evan doit mettre ses lunettes… et a le même souci que tous les porteurs de lunettes: «Quand je mets le masque, j’ai de la buée sur mes lunettes. J’ai trouvé un truc: je tourne les fils du masque pour le mettre autrement et j’ai moins de buée. Enfin, parfois, ça marche. Mais pas toujours.»

Evan trouve qu’il faut respecter les règles. Mais comment fait-il pour savoir s’il y a 1,5 m entre ses copains et lui, sans voir correctement? «On tend les bras. Bon, je galère un peu pour respecter les distances

Les distances et l’interdiction de toucher

En rue, Evan a parfois besoin d’aide pour éviter les arbres et les poteaux, ou franchir les bordures de trottoir. S’il faut respecter les distances, qui peut lui prendre le bras pour le guider? «Mes parents, puisqu’ils sont de ma famille.» Mais c’est difficile, à l’école ou au patro, par exemple, de ne toucher personne.

Le toucher, parlons-en. Souvent, les personnes qui ne voient pas ont besoin de toucher, de sentir. C’est le cas d’Evan. Or, en ce moment, on nous conseille de ne plus rien toucher, pour éviter les risques de contamination. Pour certaines personnes aveugles, c’est compliqué.

Les repères sont brouillés

Depuis un an, les repères habituels sont parfois brouillés. À certains endroits, il y a moins de circulation et ceux qui se repéraient au son des voitures sont un peu perdus. «Le son, c’est important, pour moi», confirme Evan.

Dans certains magasins, l’entrée, la sortie et le sens de circulation ont parfois été modifiés. Pour ceux qui ne voient pas et qui avaient mémorisé les lieux pour pouvoir circuler, c’est devenu compliqué. Evan, lui, se souvient des rayonnages fermés, à un moment: « Des rayons du magasin étaient fermés avec des rubans bleus et des grands plastiques sur les jouets. Je ne savais plus où j’étais, j’étais perdu

Mais la vie continue!

Par contre, heureusement, Evan communique avec ses copains en jouant à Fortnite (les sons l’aident à comprendre ce qui se passe à l’écran), ou via les réseaux sociaux. Il va au patro, promène son chien avec son beau-père et sa sœur, joue à des jeux de société… et fait de la trottinette! «Je galère un peu pour l’équilibre à vélo, mais à trottinette, ça va. Parfois, j’arrive à faire des petits sauts. C’est trop bien.» Mesures covid ou pas, la vie continue!

Source : https://www.lavenir.net/cnt/dmf20210413_01571852/comment-evan-malvoyant-vit-il-la-crise-du-covid