Écho du RAAMM pour la période du 24 février au 1 mars
Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 24 février au 1 mars 2020.
Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire
- 1. Transformer l’art visuel en art tactile, un projet 3D!
- 2. L’InfoRuta au Publiphone du RAAMM
- 3. Visites au Musée des Beaux-Arts de Montréal pour les non-voyants et les malvoyants en mars 2020
- 4. Jacques Côté : Musicien, enseignant, homme d’affaires… et aveugle!
- 5. L’O.E.I.L.: Souper dans le noir à guichets fermés
- 6. Je craque pour toi mon coco de cane
- 7. Recherche participant pour documentaire
- 8. Simon Boulerice présente sa première comédie dramatique, Six degrés : Une histoire de différence
- 9. Architecte et non-voyant, il raconte comment sa vie a changé après avoir perdu la vue
- 10. Fini les trottinettes électriques à Montréal
- 11. Handicap: Montréal double son budget pour l’adaptation des logements
- 12. Belœil de plus en plus accessible pour les personnes handicapées
- 13. Mode et handicap: parlez de vêtements « inclusifs » plutôt qu’ »adaptatifs »
- 14. Mattel toujours plus inclusif et durable
1. Transformer l’art visuel en art tactile, un projet 3D!
Vous êtes non-voyants ou malvoyants? Vous avez envie d’explorer votre créativité et contribuer à une expérience culturelle unique?
Si oui, je vous invite à participer à mon projet!
Grâce au collage et à l’impression 3D, nous explorerons ensemble une nouvelle façon de faire et de voir l’art. C’est gratuit, ouvert à tous et 100% créatif.
Diplômée en arts, j’ai participé à quelques projets en coopération internationale et j’ai aussi travaillé en cinéma. Déjà polyvalente, je complète maintenant une formation en médiation culturelle pour élargir mes compétences.
Un ami proche a perdu la vue à cause de la maladie de Leber, et c’est ce qui m’a motivée à entreprendre ce projet de fin d’études.
Je souhaite ainsi améliorer l’accessibilité des arts aux non-voyant.e.s. et sensibiliser le public à leur réalité quotidienne et aux enjeux qu’ils rencontrent.
Première rencontre d’information prévue le samedi 14 mars en après-midi au RAAMM, 5225 rue Berri local 100. Café, thé et petite collation seront servis!
Intéressé.e.s? Prêt.e.s à embarquer dans cette aventure?
Ne soyez pas gêné.e.s, contactez-moi au : [email protected]
Ou par téléphone : 514-506-4913
La date limite pour s’inscrire est le 1er mars.
Au plaisir de vous rencontrer !
2. L’InfoRuta au Publiphone du RAAMM
Le RUTA Montréal est heureux de vous annoncer son nouveau partenariat avec le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain!
En effet, depuis le mois de décembre 2019, le RUTA Montréal possède sa propre rubrique au Publiphone. En composant le numéro 218, vous pourrez entendre notre infolettre, renouvelée mensuellement, dans laquelle nous vous faisons part de nos activités, de l’avancement des dossiers de défense des droits et de notre opinion sur l’actualité concernant les transports collectifs montréalais!
Composez le 514 277-4401, option 4, puis entrez le 218 afin de consulter l’InfoRUTA du mois de février!
Suite à votre écoute de l’infolettre, n’hésitez pas à nous faire parvenir vos commentaires en contactant Valérie Rioux au 514 255-0765, poste 4, ou par courriel au [email protected]. »
Source :
Valérie Rioux, Agente de liaison, Regroupement des Usagers du Transport Adapté et accessible de l’île de Montréal (RUTA)
3. Visites au Musée des Beaux-Arts de Montréal pour les non-voyants et les malvoyants en mars 2020
Message de Madame Nicole Trudeau, membre du RAAMM
À cause de la semaine de relâche au début mars, Le calendrier des visites pour les non-voyants et les malvoyants au Musée des Beaux-Arts de Montréal est de nouveau affecté.
Il n’y aura donc pas de visites dans la collection permanente en mars.
Il y aura une visite, la dernière, de l’exposition temporaire : Les momies égyptiennes, passé retrouvé, mystères dévoilés mardi, le 10 mars. Même si le groupe est dit complet, je vous suggère de vous inscrire sur la liste d’attente si vous désirez découvrir cet univers. Si des inscrits se retirent, on vous rappellera.
Pour en savoir plus sur le thème de cette exposition, voir le site :
https://www.mbam.qc.ca/expoitions/a-laffiche/momies-egyptiennespas tenter l’expérience ?
https://www.mbam.qc.ca/actualites/premiere-ruche-dart-musee-mbam/
Par ses offres (visites guidées d‘expositions et ateliers d’art), le Musée des Beaux-Arts de Montréal invite et accueille les non-voyants et les malvoyants. Soyons au rendez-vous. Le monde de l’art est à notre portée, n’hésitons pas, faisons un pas vers lui pour notre plus grand plaisir.
Si vous êtes des habitués, répandez la bonne nouvelle et votre enthousiasme. Si vous êtes curieux, venez tenter ces expériences. On ne peut toucher à tout mais les commentaires et descriptions des guides nourrissent l’imaginaire et suscitent des images mentales qui nous sont propres et qui nous enrichissent. Pourquoi ne pas ajouter cette expérience à vos découvertes ? Plus nous serons présents, plus on s’intéressera à nous.
Nicole Trudeau Ph.D. www.nicoletrudeau-toutvoir.quebec
Rappels :
Pour vous inscrire à la visite du 10 mars 2020 au Musée des Beaux-Arts de Montréal, ainsi qu’aux ateliers de La Ruche d’art tous les dimanches et mercredis, téléphoner au 514-285-2000 option 3 au moins une semaine avant la date de l’activité.
Le Musée est situé au 1380 rue Sherbrooke Ouest, Montréal et le point de rencontre est le hall principal où les guides accueillent les participants.
Toutes les activités sont gratuites pour le non-voyant et pour son
accompagnateur.
Chaque visite commence à 10 :30 h et dure de 90 à 120 minutes.
Les ateliers de La ruche d’art se déroulent de 13 h à 16 h le dimanche et de 15 h à 20 h le mercredi.
NOTE : Il est suggéré d’avoir avec soi le numéro de téléphone et l’adresse précise du Musée.
Le Musée demande que chaque visiteur non-voyant ou malvoyant soit accompagné d’une personne de son choix. Une demande d’accompagnateur peut aussi être faite auprès du service d’aide bénévole du RAAMM les mercredis, jeudis et vendredis.
Tél. 514 277-4401 poste 115.
Chaque visiteur doit s’inscrire auprès du Musée en utilisant les coordonnées ci-haut notées. S’il ne peut se présenter le jour de la visite, il est invité à en informer le Musée. Si les groupes sont complets, il est suggéré de laisser vos coordonnées et de demander que l’on vous contacte s’il y a des annulations.
Il est recommandé d’être au Musée au moins 15 minutes avant le début de la visite ou de l’atelier afin de respecter l’horaire.
La revue M, publiée par le Musée des Beaux-Arts de Montréal, est désormais accessible puisqu’elle fait partie du catalogue de l’Audiothèque. Je vous invite donc à prendre connaissance de cette publication, cette lecture constituant une excellente préparation aux visites.
Pour vous inscrire à l’Audiothèque, communiquez avec Mme Huguette Roussel tél. 514-393-0103 poste 3002
Courriel : [email protected]
Internet : www.audiothequeloreillequilit.com
4. Jacques Côté : Musicien, enseignant, homme d’affaires… et aveugle!
Article de Catherine Bouchard publié le 17 février 2020 dans le Journal de Québec
Privé de la vue depuis l’âge de 16 ans, un homme de 77 ans vient de prendre sa retraite, après avoir mené de front une carrière de musicien, d’enseignant et d’homme d’affaires. Tout ça, sans que son handicap le freine.
Jacques Côté se souvient encore vivement des premiers jours où sa vie a basculé.
«En 1958, je suis allé à Boston pour me faire opérer pour des décollements de rétine et [pour une] dégénérescence du nerf optique, et l’opération a raté. C’est-à-dire qu’à 16 ans, c’est devenu le black-out total», se souvient l’homme de Québec.
Alors adolescent, il doit apprendre à gérer cette nouvelle réalité qui a eu des impacts importants, notamment sur son cercle d’amis.
«À 16 ans, on a surtout des amis sportifs. Je jouais au hockey et au baseball. Du jour au lendemain, je n’avais plus de vision. Mes amis continuaient de venir me voir, mais ils savaient bien que je n’irais pas jouer avec eux, ils ont donc disparu», raconte-t-il.
Malgré cela, il a refusé de se laisser abattre. Même s’il n’acceptait pas entièrement son handicap, particulièrement quand venait le temps d’approcher une fille, il n’a jamais montré de signes de découragement.
Il raconte que son père – qu’il qualifie de héros de sa vie – y était pour beaucoup. «Il savait, d’instinct, comment faire avec un enfant aveugle», fait valoir M. Côté.
Une première révélation
M. Côté a fréquenté une école pour aveugles où il fait la connaissance de Paul-André Bernier, un élève qui venait de perdre la vue quelques mois avant.
Ce nouvel ami était musicien et lui a communiqué sa passion. M. Côté a choisi le piano et est tombé amoureux.
«J’ai capoté au point que je jouais dès que j’avais l’occasion», lance-t-il, ajoutant qu’il ne serait sans doute jamais devenu pianiste s’il n’avait pas fait la rencontre de cet ami.
Pendant des années, M. Côté a joué du piano six soirs par semaine, notamment au Concorde et au Château Frontenac.
Pendant cette période, M. Côté s’est marié et a eu deux enfants.
Une seconde rencontre
Le père de famille cherche à se trouver un emploi avec plus de stabilité. En tant que pianiste, il fait la rencontre d’un directeur de commission scolaire qui lui dit que sa candidature serait traitée comme celle d’un voyant, s’il avait les qualifications requises pour enseigner.
«C’est tombé dans l’oreille d’un aveugle, mais pas dans celle d’un sourd», lance-t-il.
Il a donc entrepris des études pour devenir enseignant, tout en continuant sa carrière de musicien. Après ses études, en 1972, il a commencé à enseigner le français et la technologie à des enfants aveugles.
Une retraite méritée
L’aventure professionnelle de M. Côté a pris encore un nouveau tournant, en 1987, lorsqu’il a rencontré un fonctionnaire du ministère de l’Éducation responsable du matériel spécialisé pour les groupes avec des handicaps.
L’homme lui confie que la traduction en braille des livres était très limitée.
C’est ainsi qu’a germé l’idée de créer Braille Jymico, une entreprise spécialisée en production de documents en braille et en gros caractères.
«Si je ne l’avais pas rencontré, probablement que cette entreprise n’aurait jamais existé», indique M. Côté, qui a pris sa retraite officiellement après la vente de l’entreprise, l’été dernier.
Source :
https://www.journaldequebec.com/2020/02/17/un-handicap-qui-ne-la-jamais-empeche-de-vivre
5. L’O.E.I.L.: Souper dans le noir à guichets fermés
Article de Nicolas Bourcier publié sur La Voix de l’Est le 12 février 2020
Pour la première fois en douze ans, le traditionnel Souper dans le noir de l’organisme régional pour les personnes vivant avec un handicap visuel, l’OEIL, s’est fait à guichets fermés samedi. Le directeur général a profité de cette vitrine pour souligner aux 400 participants le travail accompli par le bureau du ministre François Bonnardel dans le dossier du programme d’entretien des chiens-guides, bonifié de 118 % en 2020.
Ce n’est pas un hasard si le souper se tient annuellement lors de la première semaine de février : il s’agit de la Semaine québécoise de la canne blanche, et ce, depuis 1947.
« C’est la semaine où on peut démontrer que les personnes avec des limitations visuelles vivent dans la société comme tous les autres citoyens. C’est la période de l’année pour sensibiliser les gens à la cause de la déficience visuelle et souligner les actions qui sont faites pour les personnes non voyantes et malvoyantes », a déclaré le directeur général de l’Organisme d’Éducation, d’Intégration et de Loisirs pour personnes handicapées visuelles, Pierre Champagne.
Le Souper dans le noir se veut simultanément une activité de sensibilisation et de financement, ajoute-t-il. L’événement qui s’est tenu au Collège Mont-Sacré-Coeur a permis de récolter 14 000 $. « Ça nous permet de pouvoir poursuivre notre mission », indique le directeur général.
L’apport du député de Granby
L’OEIL a profité de l’occasion pour rendre hommage à l’équipe du député de Granby et ministre des Transports, François Bonnardel, pour son soutien dans le dossier d’indexation du programme d’entretien des chiens-guides, un partenariat qui dure depuis plus de deux ans.
Le programme permet aux personnes qui ont recours à un chien-guide, pour pallier un handicap physique ou visuel, d’obtenir un soutien financier.
Depuis 2004, ils avaient droit à 1028 $, ce qui permettait à peine de couvrir les frais pour nourrir l’animal. Le 1er janvier 2020, ce montant est passé à 2240 $, une augmentation de 118 %.
L’OEIL, qui a aussi une mission de défense des droits, a travaillé ce dossier avec une personne non voyante de Victoriaville. Ils ont démontré au ministère de la Santé et des Services sociaux que ce montant devait être indexé, puisque les coûts associés à l’entretien d’un chien-guide étaient bien supérieurs à l’ancienne évaluation.
L’équipe de L’OEIL a profité de plusieurs rencontres avec l’équipe de M. Bonnardel sur le sujet.
« Étant donné que nous sommes basés à Granby, on en a profité pour avoir l’appui de M. Bonnardel, un appui qui n’était pas négligeable », explique le DG de l’OEIL.
« Ils ont fait le lien entre nous et le ministère de la Santé et des Services sociaux et ont fait les négociations. Un petit organisme régional comme l’OEIL n’a pas beaucoup de poids lorsqu’il en appelle au ministère de la Santé, mais le fait d’avoir un député local, qui est en plus le ministre responsable de l’Estrie et ministre des Transports derrière nous, ça a fait avancer les choses », assure Pierre Champagne. Le dossier a été porté par le député d’Arthabaska et whip du gouvernement, Éric Lefebvre, qui y travaillait déjà alors qu’il était dans l’opposition.
6. Je craque pour toi mon coco de cane
Chronique de Karine Tremblay publiée le 20 février 2020 sur latribune.ca
Puisque c’est la fin de semaine où à peu près tout le monde célèbre la Saint-Valentin, je vous amène à la rencontre d’un couple d’exception qui, avec cœur, passion et détermination, a fait éclore une entreprise avicole vraiment pas banale.
C’est la jolie boîte hexagonale qui a d’abord attiré mon attention, au hasard d’un reportage au CVA Estrie. Son contenu était intrigant. Des œufs de cane, ça ne court habituellement pas les comptoirs d’épicerie, non? Normal, ai-je appris. À la canne blanche est la toute première entreprise au Québec à en faire la commercialisation. C’est une particularité de la petite ferme agricole de Stukely Sud. Mais ce n’est vraiment pas la moindre, ai-je encore appris.
C’est que Daniel Bonin et Maryse Sauvé, les inspirants propriétaires qui ont mis le projet sur pied en 2018, sont tous deux non-voyants.
« Tu peux écrire aveugles. C’est le bon mot, celui qu’on utilise », me disent Daniel et Maryse d’entrée de jeu, lorsque je les rencontre au cœur des installations qu’ils ont eux-mêmes bâties. En maniant le marteau et l’égoïne, oui.
« Je fais de la plomberie, je suis capable de passer les fils électriques, j’ai moi-même posé le bardeau sur toute la maison, avec des échafauds », souligne Daniel.
Autour de nous, ça cancane fort. Au sens littéral : 350 graciles volailles nous entourent.
Le pas assuré, main dans la main, le couple se promène d’un enclos à l’autre en me racontant à quoi ressemble son quotidien agricole.
« Je ramasse les œufs à quatre pattes. Maryse, elle, promène son pied à plat sur le sol », explique Daniel.
Au fil de la balade et de la conversation, j’apprends 1001 choses. Que les canes sont aussi nerveuses qu’elles sont adorables, qu’elles ne mangent ici que du grain, que leur plumage est doux comme de la soie et que la couleur de celui-ci influence la teinte des cocos.
Mais ce qui me marque surtout, c’est la grande délicatesse avec laquelle Daniel et Maryse prennent soin de leurs petites bêtes.
« Quand on a imaginé notre entreprise, c’était clair qu’on voulait bâtir un ranch avicole écoresponsable où le bien-être animal était non négociable. »
L’idée de faire l’élevage des canes est venue lorsque l’une des deux filles de Maryse lui a offert une première cane.
« Peut-être parce que mes enfants venaient de quitter le nid, je ressentais un vide à combler. J’ai eu un vrai coup de cœur pour cet oiseau-là. Et j’ai réalisé que je pouvais faire ça, élever des canes, même si je n’avais aucune expérience dans ce domaine », dit celle qui était auparavant massothérapeute.
« Je travaillais dans un spa, mais lorsque j’ai eu mon chien-guide, j’ai perdu mon emploi. Apparemment, les clients pouvaient avoir un chien Mira, mais pas les employés. »
Daniel n’avait pas davantage de connaissances agricoles, lui qui détient un baccalauréat en droit.
Les deux ont pourtant plongé dans le projet tête baissée.
« On était ignorant, peut-être même un peu innocent, résume Daniel avec humour. Mais on était ensemble et c’est tout ce qui comptait. »
Ensemble. Le mot revient souvent pendant l’entretien. Il est pesé, ressenti. Maryse et Daniel sont complices dans les petites choses comme dans les grands projets depuis 10 ans maintenant.
« On s’est rencontré chez Mira, une journée où ni l’un ni l’autre on ne devait être là », se souviennent les amoureux.
Ils ont jasé, se sont rappelés, se sont recroisés… et ne se sont plus quittés.
En 2012, après s’être dit oui pour la vie, ils se sont bricolés un costaud voyage de noces d’un mois en Europe. Seuls tous les deux. Et sans chien guide.
« Même ma famille se demandait ce qu’on allait aller faire là-bas puisqu’on ne voit pas, se souvient Maryse. Mais c’est simple : on voulait aller vivre des ambiances, goûter des choses nouvelles, se plonger dans l’atmosphère de lieux historiques. On a visité le château de Léonard de Vinci, là où il est décédé. On est aussi allé en Suisse, on a vécu les changements d’altitude en montagne, on s’est rendu auprès du lac Léman. Tout ça était hallucinant! »
À Touraine, où les nouveaux mariés avaient réservé un tour guidé des châteaux, l’Office du tourisme était à ce point impressionné par leur visite qu’il les attendait avec des cadeaux et une brochette de journalistes intéressés à raconter leur histoire.
« Ils ne croyaient pas à ça, deux aveugles qui voyagent si loin de chez eux », note Maryse.
« Mais à deux, on a cette force », renchérit Daniel.
Une force tranquille et complice qui leur permet d’accomplir ce que d’autres jugeraient impossible.
« La vie, on ne l’a pas eu facile. Quand je suis devenu aveugle à 20 ans, à cause d’un glaucome, je ne voulais plus sortir de chez moi. J’avais honte. J’ai appris à composer avec mon handicap. Maintenant, 35 ans plus tard, je n’ai plus ces freins-là, évidemment. »
Mais c’est la société qui impose ses limites.
« Avant de lancer notre entreprise, on a essayé de travailler. Je suis avocat de formation et malgré toutes les démarches que j’ai faites, je n’ai jamais pu entrer dans un cabinet. J’ai œuvré dans mon domaine en aidant des gens qui n’avaient pas les moyens de se payer un avocat, mais comme ils n’avaient pas d’argent, justement, c’était difficile d’en vivre. À un moment donné, Maryse et moi on a épluché les pages jaunes et on a contacté tous les organismes où on pensait pouvoir donner un coup de main, en se disant qu’en plus, ils pouvaient avoir droit à des subventions. Partout, on s’est fait dire non. »
Aucun n’a ouvert la porte ne serait-ce qu’à une période d’essai.
« Les gens ne voient pas au-delà du handicap, c’est difficile de se tailler une place quand personne ne te laisse ta chance. J’avais proposé à une école de travailler à la cuisine de leur cafétéria. On m’a répondu que c’était impossible parce qu’il y avait des couteaux. J’ai quand même élevé mes deux filles toute seule en cuisinant trois repas par jour, je sais utiliser des couteaux comme tout le monde. Mais il n’y avait aucune ouverture. Nulle part. Tout ça pour dire que l’entreprise qu’on a démarrée, c’était un peu l’aventure de la dernière chance. »
Le couple n’a reçu aucune subvention pour lancer son projet.
« On a demandé un prêt agricole. Comme n’importe qui d’autre. »
Il y a eu des pépins en cours de chemin. De petits soucis insignifiants comme de gros imprévus qui auraient pu tout faire échouer.
Maryse et Daniel n’ont jamais baissé les bras.
« À deux, on forme une solide équipe. Et on a eu un soutien incroyable. Pour vrai, tout ça, c’est avant tout une histoire d’amour, de cœur et de passion, qui a généré de grands gestes de générosité autour de nous. »
Des voisins, tout autant que des inconnus, sont venus leur prêter main-forte. Les élans de solidarité combinés à la persévérance du couple Sauvé-Bonin ont permis à la canardière de prendre forme. Aujourd’hui, entre 200 et 225 œufs sont ramassés chaque jour et suscitent l’intérêt de plusieurs grandes toques. Le Manoir Hovey, le Ripplecove et le Paladin sont quelques-unes des bonnes adresses estriennes où on peut déguster des œufs de cane. Ailleurs dans la province, l’appétit est là aussi. Stéphane Modat du Château Frontenac, Jérôme Ferrer du Européa et Normand Laprise du Toqué! et du Beau Mont ont déjà passé des commandes. D’autres pourraient emboîter le pas, notamment Martin Picard, du Pied de cochon.
Bref, ils sont nombreux à craquer pour le coco de cane. L’avenir s’annonce beau. Maryse et Daniel ne voient pas, soit. Mais on peut dire qu’ils ont de la vision pour dix.
L’œuf de cane, en quelques mots
« On le connaît peu, parce qu’il ne fait pas partie de notre garde-manger habituel, mais c’est un vieux nouveau produit : j’ai découvert au fil de mes recherches qu’anciennement, il était très prisé par les rois de France! Au goût, il n’est pas si différent de l’œuf de poule, mais il se tient mieux. Le jaune tire sur l’orangé, le blanc est plus consistant, il se tient mieux. C’est un œuf qui fait des merveilles en pâtisserie. Au surplus, il est plus riche en protéines et en vitamines A, E et B12 », révèle Maryse.
On peut se procurer les œufs directement à la ferme, au CVA de l’Estrie et dans certains marchés fermiers. Le petit plus écoresponsable qu’on aime : lorsqu’on ramène l’emballage, on économise 50 sous sur la prochaine demi-douzaine qu’on achète.
C’est une erreur d’orthographe qui a donné le si joli nom À la canne blanche. « Au départ, je pensais à la première cane que j’ai eue, qui était blanche. J’ai fait une erreur en écrivant le mot avec deux n. J’ai réalisé après coup que notre nom d’entreprise avait ainsi une double signification. On a gardé À la canne blanche », précise Maryse.
Vidéo : https://www.youtube.com/watch?time_continue=14&v=EyrAmVIOL28&feature=emb_logo
7. Recherche participant pour documentaire
Bonjour,
Pour une série documentaire sur les chiens Mira et leurs bénéficiaires, je recherche une personne qui voyagera en avion (Europe, Canada ou autres) avec son chien guide ou d’assistance en mars, avril ou mai 2020.
C’est pour un reportage sur les préparatifs et l’adaptation quand on voyage à l’étranger avec un chien Mira.
Pour informations et contact:
Annette Gonthier
Recherchiste
514-678-2376
[email protected]
8. Simon Boulerice présente sa première comédie dramatique, Six degrés : Une histoire de différence
Un texte de Carmen Bourque publié le 19 février 2020 sur Ici Radio-Canada
Une série de l’auteur, comédien et chroniqueur Simon Boulerice qui parle de différence avec humour et tendresse, et dont la chanson-thème est signée Safia Nolin, c’est ce qu’on appelle une belle surprise au creux de l’hiver.
Une histoire de différence
Léon, un adolescent malvoyant, doit s’adapter à de nombreux bouleversements dans sa vie à la suite de la mort accidentelle de sa mère. Habitué à la tranquillité de la campagne, il se retrouve à Montréal, chez son père, qu’il ne connaît pas, au sein d’une famille multiculturelle.
Les défis sont grands pour ce jeune homme dont la vision périphérique est de six degrés. C’est comme s’il voyait le monde par le trou d’une paille. Il doit composer avec une nouvelle famille, une nouvelle ville, une nouvelle école et de nouvelles amitiés. C’est aussi pour lui l’occasion de faire connaissance avec son père, d’enquêter sur le passé de sa mère et de vivre ses premières expériences amoureuses.
L’idée de départ
L’étincelle à l’origine de cette histoire est tirée de la vie de l’auteur lui-même. Un ex-amoureux de Simon avait cette vision périphérique très réduite.
Pour être au plus près de la réalité de son personnage principal, l’auteur a rencontré de nombreuses personnes aveugles ou malvoyantes. Un consultant a également accompagné l’équipe créatrice, notamment afin de s’assurer que les déplacements du personnage de Léon et ses regards soient crédibles.
La distribution
La série s’adresse à toute la famille, et les fans des romans de Simon Boulerice y reconnaîtront le ton de l’auteur.
Le comédien Noah Parker tiendra le rôle de Léon. Catherine Trudeau et Alexandre Goyette seront ses parents. Simon Boulerice jouera quant à lui le rôle d’un professeur de français; un hommage qu’il rend à l’auteur Serge Boucher, qui a été son professeur.
Six degrés, qui comptera 13 épisodes de 30 minutes, sera diffusée le jeudi à 19 h 30 à compter du 28 mai sur ICI Télé, puis en intégralité sur ICI Tou.tv Extra au cours du mois de juin.
Source :
9. Architecte et non-voyant, il raconte comment sa vie a changé après avoir perdu la vue
Article de France Télévisions publié le 20 février 2020
Eric Brun-Sanglard a 32 ans lorsqu’il apprend qu’il va perdre la vue. Résident à Los Angeles pour exercer son métier dans la publicité, Eric Brun-Sanglard s’est retrouvé aveugle à la suite d’une maladie rare. “Une journée de novembre, le 5 novembre, je me réveille et je ne voyais plus rien“, raconte Eric.
Une histoire de résilience
Continuer à vivre malgré la maladie devient alors une nouvelle priorité. “J’ai décidé que je n’avais pas fini ma vie, que j’avais quelque chose encore à faire“, assure-t-il. Aujourd’hui, Eric Brun-Sanglard est architecte d’intérieur. Il arrive à exercer son métier en utilisant ses autres capacités sensorielles. “Je vais essayer d’écouter, de comprendre, sentir, mon environnement. Et petit à petit, je vais m’approprier ma maison en touchant, en allant vers les murs, en touchant naturellement les matériaux“, explique-t-il.
Lorsqu’il est devenu aveugle, Eric a été contraint d’arrêter de travailler mais il avait commencé des travaux dans sa résidence à Los Angeles qu’il a malgré tout décidé de finir. Voyant que cela n’était pas impossible, Eric a continué à exercer cette profession.
Une histoire qui résonne aux États-Unis
“La presse aux États-Unis s’est aussi emparée de cette histoire, de ma vie, de ce succès et m’a énormément médiatisé“, confie l’architecte. Une notoriété qui lui a ouvert les portes des stars hollywoodiennes de travailler avec des célébrités. Cette nouvelle passion dont Eric s’est affranchi, lui a permis de comprendre une chose : “Je pense qu’aujourd’hui rien n’est impossible pour moi. C’est une question de perspective, c’est une question de volonté.”
10. Fini les trottinettes électriques à Montréal
Article de Kathleen Lévesque publié le 19 février dans La Presse
Aucune trottinette électrique en libre-service ne circulera dans les rues de Montréal en 2020. Le comité exécutif ne renouvellera pas l’expérience de l’été dernier compte tenu du « désordre » que les trottinettes ont provoqué à travers la ville.
À peine 20 % des trottinettes utilisées en 2019 étaient stationnées dans les aires dédiées, constate la Ville dans le bilan concernant les véhicules non immatriculés en libre-service sans ancrage déposé au comité exécutif mercredi matin. Le taux de délinquance est trop élevé, selon le conseiller municipal Eric Alan Caldwell, responsable politique du dossier.
« On doit tirer un constat d’échec », a affirmé M. Caldwell. « Montréal ne veut pas se transformer en police des trottinettes. Si on veut un règlement qui fonctionne, c’est la responsabilité des opérateurs de faire en sorte que le déploiement se fasse de façon claire et ordonnée », a-t-il indiqué.
M. Caldwell estime que ce moyen de transport a sa place dans une ville comme Montréal, mais « pour que ça fonctionne, ça ne doit pas nuire aux autres modes de mobilité durable ». Outre le stationnement des trottinettes qui a provoqué le « désordre », le bilan du projet-pilote mentionne que la cohabitation avec les piétons et les cyclistes a été difficile. De plus, les utilisateurs des trottinettes ne respectaient pas le Code de la sécurité routière en ne portant pas de casque ; 324 constats d’infraction ont d’ailleurs été émis par la police montréalaise.
Le bilan indique qu’il y a eu plus de 220 000 déplacements en trottinettes électriques l’été dernier. Aucun accident grave n’a toutefois impliqué une trottinette.
Le comité exécutif a adopté une modification réglementaire. Les trottinettes électriques en libre-service ne seront plus permises, mais les vélos à assistance électrique continueront à sillonner les rues montréalaises. La Ville augmentera toutefois les tarifs d’utilisation des vélos à assistance électrique. Une partie des nouvelles sommes amassées serviront à l’installation de supports à vélos l’été prochain, a indiqué M. Caldwell.
L’opposition se réjouit
L’opposition officielle à l’hôtel de ville se réjouit que les trottinettes électriques soient mises de côté. Pour le chef d’opposition, Lionel Perez, ce fut «un fiasco». Déjà le mois dernier, il réclamait que Montréal ne renouvelle pas le projet pilote. Un avis de motion dans ce sens avait d’ailleurs été présenté au conseil municipal.
Pour ce qui est des vélos à assistance électrique JUMP (appartenant à l’entreprise UBER), M. Perez s’inquiète que l’administration Plante permette la poursuivre des opérations. Selon lui, il s’agit d’une concurrence indue à BIXI.
Par ailleurs, la Ville de Westmount vient d’annoncer qu’elle emboîte le pas à Montréal et met fin au projet-pilote de trottinettes électriques sur son territoire. La municipalité a retenu les nombreux désagréments causés par les trottinettes et ce, malgré «la forte popularité qu’a connu ce nouveau service».
« Ce projet a toutefois révélé qu’il existe une demande réelle pour ces modes de transport. Nous souhaitons continuer le développement de la microbilité dans notre ville. Nous allons donc continuer de travailler avec la Ville de Montréal et nos partenaires pour trouver d’autres alternatives de transport viables et plus écologiques », a déclaré la mairesse Christina M. Smith.
Rappelons que la responsabilité d’autoriser la circulation de systèmes en libre-service sans ancrage sur les routes relève uniquement du ministère des Transports. Montréal n’a qu’un pouvoir réglementaire.
11. Handicap: Montréal double son budget pour l’adaptation des logements
Article de Henri Ouellette Vézina publié le 20 février 2020 sur le Journal Métro
L’administration Plante doublera en avril son budget pour adapter les logements des personnes en situation de handicap à Montréal, augmentant le financement de 16 000$ à 35 000$ par unité. Avec un budget annuel de 5 M$, la Ville espère ainsi «inciter les propriétaires» à entamer des travaux d’accessibilité universelle lorsque nécessaire, alors que plusieurs organismes déplorent leur réticence dans la métropole.
«On ne demande plus une contribution de la poche des propriétaires. À partir d’aujourd’hui, la subvention de la Ville peut complètement couvrir l’ensemble des travaux», a indiqué jeudi le responsable de l’habitation au comité exécutif, Robert Beaudry. D’après l’élu, le Programme d’adaptation de domicile (PAD) devient ainsi «plus flexible».
Les montants accordés pourront aller jusqu’à 45 000$ par logement si celui-ci est occupé par «un plus grand nombre» de personnes en situation d’handicap. Une résidence pour aînés ou des foyers familiaux pourraient être concernés par cette exception.
Si jusqu’ici, les bénéficiaires du programme ne pouvaient que présenter une demande pour une cuisine, un salon ou une salle de bain, Montréal leur permettra désormais de le faire pour un bureau et un atelier. «C’est primordial d’agir sur tous les fronts, surtout dans un contexte de pénurie de logement. Et ça inclut l’inclusion par l’emploi également», illustre M. Beaudry.
Dorénavant, les personnes immigrantes et «sans-papier» auront aussi accès à du financement pour effectuer des travaux d’accessibilité dans leur logement.
La Ville fixera par ailleurs des «montants maximums» de subvention en fonction de la division des unités du logement. Ainsi, un maximum de 12 000$ pourra être octroyé pour des travaux sur le logement et ses accès, alors qu’un total de 30 000$ sera disponible afin d’optimiser les équipements de l’habitation. Cela inclut des plateformes élévatrices, des fauteuils d’escalier ou encore des intercoms, notamment.
Un accueil mitigé chez le RAPLIQ
Appelé à réagir, le secrétaire général au Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ), Martin Dion, affirme qu’il veut «voir des preuves sur le terrain» avant de crier victoire.
«Rien ne nous dit dans combien de temps les délais d’attente du programme vont être réduits. Il n’y a pas vraiment de dates, ni d’échéanciers mis de l’avant. On aimerait avoir ces détails-là.» -Martin Dion, secrétaire général au RAPLIQ
Il soutient que le temps d’attente pour effectuer des travaux d’accessibilité universelle est parfois très dur à vivre.
«C’est parfois si long pour certains de nos membres qu’ils ont le temps de se ramasser en CHSLD ou en institution. C’est inacceptable. On ne peut pas se permettre d’attendre aussi longtemps», insiste M. Dion.
Sur place, jeudi, la Montréalaise Marie Turcotte, qui vit avec une situation d’handicap, a livré un vibrant plaidoyer pour l’amélioration de sa mobilité.
«L’autonomie, ça se décline par la liberté et le pouvoir de choisir ce que je veux manger ce soir, comment je veux le cuisiner, et quand je veux manger. C’est de prendre sa douche au moment où je le désire. C’est la fierté d’accomplir quelque chose», a-t-elle dit.
Bonne nouvelle à court terme, dit Ex æquo
Appelée à réagir, l’agente de défense des droits en habitation chez Ex æquo, Mélanie Beauregard, parle d’une «bonne nouvelle» à court terme. «On a été consultés et on sent que nos revendications ont été écoutées, du moins en partie», fait-elle valoir.
La question de «l’impact sur les propriétaires» de logements doit effectivement être adressée d’urgence, soutient la porte-parole. «La réalité, c’est que les gens qui ont besoin du PAD sont souvent locataires. Et généralement, les propriétaires ne sont pas tenus d’accepter d’adapter leur logement», ajoute-t-elle.
«Il faut que le programme de la Ville démontre davantage aux propriétaires la nécessité d’investir pour le logement adapté. C’est un exercice difficile, mais réalisable.» -Mélanie Beauregard, agente de défense des droits en habitation chez Ex æquo
«Dans toutes les nouvelles constructions, il doit y avoir ce souci d’accessibilité universelle. Ce ne sont pas seulement les personnes en situation de handicap qui sont concernées. Il y a aussi les familles, et les personnes âgées», conclut la responsable.
12. Belœil de plus en plus accessible pour les personnes handicapées
Article de Sarah-Eve Charland publié le 20 février 2020 sur L’Œil régional
La Ville de Belœil a adopté son plan d’action à l’égard des personnes handicapées 2020 et a déposé son bilan de la dernière année. En plus de mettre en place plusieurs actions en sensibilisation, la Ville continue d’améliorer l’accès de ses infrastructures.
À Belœil, ce ne sont pas les personnes, mais bien les bâtiments qui ont des handicaps, lance la mairesse Diane Lavoie dans l’introduction du document adopté en séance du conseil du 27 janvier.
Depuis 15 ans, la Ville adopte sur une base annuelle un plan d’action piloté par le comité d’intégration des personnes handicapées.
En 2019, la Ville a effectué plusieurs changements au centre des loisirs, dont le marquage des escaliers, l’installation d’une deuxième rampe et la correction des portes des toilettes pour personnes handicapées.
La Ville a aussi mis en ligne un formulaire permettant aux citoyens de signaler des obstacles. Belœil a acquis deux fontaines d’eau à deux niveaux et a installé une toilette adaptée au parc des Patriotes. Dans la même veine, la Ville a mis à la disposition des festivaliers des toilettes sèches adaptées à Showfrette, aux fêtes nationales et au festival Kaput!
Le programme d’accompagnement Coccibel en camp de jour a été bonifié afin d’embaucher 13 ressources comparativement à 9 en 2018. Le club de lecture pour les personnes vivant avec une déficience intellectuelle a été maintenu, permettant à un total de 71 personnes d’y participer.
Plan d’action pour 2020
Plusieurs changements seront apportés dans quelques parcs, dont l’agrandissement des dalles de béton des fontaines d’eau au parc des Patriotes et au plateau Michel-Brault et l’installation d’une fontaine d’eau au Domaine Aurèle-Dubois. Belœil prévoit aussi l’installation de deux balançoires pour les personnes handicapées dans les parcs. On remplacera le module de jeu 0 à 5 ans au parc de la Baronne.
Bien que l’ouverture du centre aquatique ait aussi été soulignée dans les bons coups 2019, quelques améliorations seront aussi apportées. Entre autres, la Ville compte ajouter une couleur contrastante autour des crochets de métal installé sur les murs de couleur gris foncé et installer des crochets plus bas. Une bande de vision au sol a été appliquée sur le plancher de béton et de céramique près de l’accès aux poussettes. La moitié du mur vitré des vestiaires sera givrée.
La Ville souhaite élaborer une planification de réaménagement de la bibliothèque et du Centre culturel dans une optique d’accessibilité universelle en plus d’avoir la même vision dans l’aménagement de la rue Duvernay et de la Halte des Vapeurs.
La Ville a déposé son plan d’action pour améliorer ses infrastructures pour faciliter la vie des gens à mobilité réduite.
Source : https://www.oeilregional.com/beloeil-de-plus-en-plus-accessible-pour-les-personnes-handicapees/
13. Mode et handicap: parlez de vêtements « inclusifs » plutôt qu’ »adaptatifs »
Article publié par MIT le 6 février 2020
Des détaillants et des marques telles que Nike, Target, ou encore Tommy Hilfiger ont récemment lancé des lignes de vêtements adaptés, et les économistes ont prédit que le marché américain des vêtements adaptés pourrait atteindre 54,8 milliards de dollars d’ici 2023. Cependant, les marques devraient étudier l’impact du langage qu’elles utilisent lors de la commercialisation de produits à ce groupe de consommateurs, selon une nouvelle étude de l’Université du Missouri.
«Des termes tels que« vêtements adaptés »sont populaires auprès des entreprises», a déclaré Kerri McBee Black, professeur de gestion des textiles et des vêtements. «Cependant, appeler un vêtement adaptatif peut aliéner et exclure les personnes handicapées. Comme tous les consommateurs, cette population veut se sentir embrassée par une marque, pas exclue comme quelqu’un de différent. »
McBee Black et le co-auteur Jung Ha Brookshire ont étudié comment quatre termes – vêtements adaptatifs, vêtements fonctionnels, design universel et design inclusif – étaient utilisés dans la recherche sur les vêtements et sur le marché. Ils ont constaté que, pour les consommateurs handicapés, le terme adaptatif pouvait être interprété comme un vêtement axé sur leur handicap et non sur leurs besoins et leurs désirs.
Ils ont également constaté que si les vêtements adaptatifs étaient le terme le plus couramment utilisé sur le marché, la conception universelle et la conception inclusive étaient rarement utilisées, bien que ces termes soient considérés comme moins stigmatisant pour les personnes handicapées.
McBee Black espère que ses recherches sur les vêtements et les personnes handicapées entraîneront des changements pour les consommateurs, les marques, les éducateurs et même les décideurs.
14. Mattel toujours plus inclusif et durable
Article de Véronique Yvernault publié le 5 février 2020
À l’occasion du dernier salon du jouet de Nuremberg, le fabricant américain a dévoilé ses nouveautés, dont l’arrivée de nouvelles poupées Barbie “inclusives” et des briques Mega Bloks en plastique biosourcé.© Mattel
On s’en souvient. Déjà en 2016, Mattel avait profité du salon du jouet Spielwarenmesse de Nuremberg pour annoncer une petite révolution dans les canons de beauté de sa célèbre poupée-mannequin avec l’arrivée de nouvelles silhouettes (ronde, grande, petite) pour Barbie. Cette année, le fabricant américain continue à décliner de nouvelles variantes plus diverses et inclusives de sa poupée avec l’arrivée de nouvelles Barbie Fashionistas chauve, souffrant de vitiligo, portant une prothèse.
Ces poupées, ainsi qu’un Ken à cheveux longs et le tout premier Ken roux, rejoignent les quelque 170 poupées de cette gamme, “ligne de poupées la plus diversifiée sur le marché, qui ne cesse d’évoluer pour refléter davantage le monde qui entoure les petites filles. Notre engagement en faveur d’une représentation plus juste de la réalité anime le dialogue et nous savons que nos efforts trouvent écho avec huit trimestres consécutifs à la hausse et une croissance à deux chiffres pour la catégorie Fashionistas en 2019“, a commenté Lisa McKnight, senior vice-présidente Barbie et directrice de la catégorie poupée chez Mattel.
Diversite et respect de l’environnement
En effet, selon Mattel, plus de la moitié des Barbie vendues l’an dernier dans le monde était des modèles prônant la différence, comme la poupée en chaise roulante, numéro un des ventes au Royaume-Uni. “C’est une poupée ronde à la coupe afro qui a dominé le podium de Barbie Fashionistas à l’échelle mondiale“, précise le groupe.
Source : https://www.lsa-conso.fr/mattel-toujours-plus-inclusif-et-durable,339161