Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain

Écho du RAAMM pour la période du 24 au 30 janvier

22 janvier 2022

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 24 au 30 janvier 2022.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. Initiative du RAAQ appuyée par 55 organismes du milieu communautaire
« Les personnes handicapées réclament l’accès aux tests PCR »

Un article d’Anne-Marie Provost publié dans Le Devoir le 17 janvier 2022

Des personnes en situation de handicap, qui sont incapables d’utiliser les tests rapides par elles-mêmes à la maison lorsqu’elles ont des symptômes de COVID-19, aimeraient être ajoutées par le gouvernement du Québec à la liste des personnes prioritaires pour avoir accès aux tests PCR.

Alors même que Québec restreignait début janvier l’accès aux centres de dépistage, qui étaient sous pression à cause du variant Omicron, Lucie Giroux, qui a perdu la vue il y a quelques années, a commencé à se sentir malade. Elle avait quelques tests rapides, grâce à une voisine, mais elle n’était pas en mesure de les utiliser par elle-même et de voir le résultat.

« Je ne vois absolument rien, explique la Montréalaise au Devoir. J’ai dû demander à mon voisin, qui voit mieux que moi, de s’habiller en astronaute pour venir chez moi et me faire passer un test rapide. » Le résultat étant positif, elle est restée isolée avec sa mère âgée de 76 ans, qui a, elle aussi, de grandes difficultés à utiliser un test par elle-même.

« Je mets les gens en danger, renchérit Lucie Giroux. Pour passer un test PCR, j’ai besoin de quelqu’un pour m’amener, mais, là-bas au moins, nous avons de l’aide professionnelle. J’ai besoin des yeux d’autrui, j’ai besoin d’aide professionnelle », souligne-t-elle.

Patrick Desjardins fait face au même problème. L’homme de 45 ans, qui réside à Montréal, est paralysé. « Je ne peux pas utiliser de test rapide, affirme le président d’Ex æquo, un organisme qui défend les droits des personnes ayant une déficience motrice. C’est vraiment un problème pour nous. »

Une préposée vient régulièrement lui donner un coup de main, mais il s’inquiète des risques de la contaminer. « Ce n’est pas l’idéal », dit-il. Un risque amplifié par le fait que le fils de l’homme, qui s’est récemment séparé de sa conjointe, recommencera à fréquenter l’école en personne et pourrait attraper la COVID-19.

55 organismes signent une lettre

« C’est un problème majeur », lance Antoine Perreault, directeur général du Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec (RAAQ). Au Québec, plus de 200 000 personnes ont un problème de vision, selon des chiffres de l’Office des personnes handicapées du Québec datant de 2017. Plus d’un million de personnes âgées de 15 ans et plus dans la province ont au moins une incapacité, est-il également précisé.

À l’initiative du regroupement, 55 organismes du milieu communautaire ont signé une lettre, que Le Devoir a obtenue et publiée sur son site Web, pour réclamer que les personnes handicapées soient ajoutées à la liste des groupes ayant droit aux tests PCR. « C’est une question de sécurité et d’égalité, écrivent les signataires. Nous ne remettons pas en question l’importance de prioriser les dépistages. Mais il est inconcevable que les personnes handicapées n’aient pas droit aux tests PCR. »

Plusieurs groupes sont touchés, explique Antoine Perreault. « Ce n’est pas accessible [les tests rapides] pour une personne ayant des difficultés de motricité fine, souligne-t-il. Je discutais avec des gens qui représentent des personnes avec une déficience intellectuelle, et comprendre comment ça fonctionne et le faire, c’est vraiment compliqué. »

À cela s’ajoute le fait que plusieurs personnes reçoivent de l’aide à la maison d’employés du réseau de la santé et des services sociaux, mais aussi de proches aidants, de voisins ou de bénévoles. « Ce ne sont pas des gens qui sont nécessairement formés pour la COVID-19, ou qui ont le droit de faire passer un test PCR, dit-il. Si la personne a des symptômes, il faut qu’elle sache rapidement si elle a la COVID-19 et si la personne est à l’aise de venir l’aider chez elle. »

La liste des personnes prioritaires a été élargie vendredi, rapporte Antoine Perreault, mais elle n’inclut toujours pas les personnes avec un handicap. « C’est bien que certaines personnes en lien avec les gens handicapés puissent maintenant se faire dépister », souligne-t-il toutefois.

Le RAAQ discute régulièrement avec des représentants du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) depuis le début de la pandémie pour qu’il y ait des aménagements pour les personnes handicapées. « C’est problème sur problème sur problème. La plateforme en ligne pour prendre rendez-vous pour un vaccin n’est pas accessible [pour les personnes en situation d’handicap », déplore-t-il.

Le directeur général compte continuer d’interpeller le ministère pour élargir l’accès aux tests. « Nous espérons que le MSSS prendra conscience de l’importance de tenir compte des problèmes qui touchent les personnes handicapées », dit-il.

Source : 

https://www.ledevoir.com/societe/sante/660975/coronavirus-les-personnes-handicapees-reclament-l-acces-aux-tests-pcr

2. STM-INFO : Paiement par cartes de débit et de crédit aux loges des agents de station du métro

À partir du 7 février, seul le paiement par carte de crédit ou de débit sera accepté aux loges des agents de stations du métro.

Vous pourrez par contre acheter titres de transport avec de l’argent comptant dans les distributrices automatiques de titres que l’on retrouve dans toutes les stations. Notez que ce changement n’a aucune conséquence sur le paiement à bord des bus ou au transport adapté.

Mesures de soutien et d’accompagnement

Des employés présents pour vous aider

Si vous êtes moins familier avec le fonctionnement de la distributrice automatique de titres, soyez rassuré. Des employés de la STM seront sur place pour vous accompagner et pour vous aider à acheter des titres.

Achetez vos titres chez les détaillants autorisés

Vous pouvez aussi acheter des titres de transport de la STM dans plus de 350 commerces (comme des pharmacies ou des dépanneurs). Consultez la liste des commerces par arrondissement.

Dans le cours du mois de janvier 2022, une version géolocalisée de cette liste sera accessibles à partir de la page d’accueil du site stm.info afin de faciliter le repérage.

Rappel pour les clients en fauteuil roulant

Le terminal de paiement aux loges des agents de station est accessible aux clients en fauteuil roulant. Par contre, les DAT ne sont pas accessibles physiquement pour la majorité des clients en fauteuil roulant.

Si vous souhaitez payer avec de l’argent comptant, vous pouvez faire vos achats de titres avant votre déplacement chez un détaillant autorisé. Les commerces accessibles y sont indiqués. Vous pouvez aussi demander l’aide de l’agent de station pour faire un achat à la distributrice automatique de titres.

Rappel pour les clients ayant une limitation visuelle

Saviez-vous que vous pouvez brancher des écouteurs aux distributrices automatiques de titres et aux bornes de rechargement ? Vous pourrez ainsi obtenir des instructions pour faire vos achats de façon autonome. Vous pouvez aussi faire vos achats à la loge de l’agent de station en payant avec une carte de débit ou de crédit.

Pour obtenir d’autres infos, consultez stm.info/paiement

Source : STM, 18 janvier 2022

3. STM Communiqué d’orientation : Longueuil-Université-de-Sherbrooke / Fermeture de l’accès vers l’Université de Sherbrooke

À partir du 20 janvier, Devimco effectuera des travaux à proximité de la station Longueuil-Université-de-Sherbrooke. Ces travaux vont durer jusqu’en 2024 et nécessiteront la fermeture du passage intérieur qui relie l’Atrium de l’Université de Sherbrooke à la station.

Si vous avez l’habitude de prendre ce passage intérieur, nous vous recommandons le parcours suivant :

– À partir de l’Université de Sherbrooke, une fois rendue dans l’Atrium, dirigez-vous vers la gauche, longer le corridor et puis tourner à droite. Vous vous retrouvez dans l’Aile A de l’ARTM. Continuer quelques mètres, les portes pour accéder à la station se trouveront à votre droite.

– À partir de l’édicule : prendre la sortie sud pour vous rendre dans l’Aile A de l’ARTM. Une fois sortie, dirigez-vous vers la gauche, longer le corridor et tourner à gauche. Longez le corridor et au bout, tournez à droite pour accéder à l’entrée de l’Université de Sherbrooke.

Également, des pieux seront installés à l’intérieur de l’édicule, au niveau rue. Une boite jaune fabriquée en bois sera installée autour des pieux pour en faciliter la détection.

Source : STM, 19 janvier 2022

4. Transformation du centre-ville de Longueuil- POURSUITE DES TRAVAUX D’EXCAVATION DANS LE SECTEUR DU MÉTRO

Longueuil, le 13 janvier 2022

Madame, Monsieur,

La Ville de Longueuil souhaite vous informer de la poursuite des travaux d’excavation et de démolition dans le secteur de la station de métro Longueuil–Université-de-Sherbrooke. Ces travaux, qui se tiendront jusqu’au mois d’avril 2022, sont nécessaires pour construire les premières tours résidentielles de Devimco Immobilier ainsi que les stationnements souterrains dans le stationnement P2 et au 100, place Charles-Le Moyne. Les travaux de réfection et de réaménagement sur la rue Saint-Charles Ouest, qui avaient lieu entre le chemin Tiffin et le boulevard La Fayette depuis le mois d’août, sont terminés.

Travaux dans le secteur du métro

Ces travaux causeront du bruit, de la poussière et de potentielles vibrations. Ils se dérouleront du lundi au vendredi, principalement de 7 h à 17 h. Ils devraient se terminer en avril 2022.

Description des travaux

Dans le stationnement P2, les travaux comprennent :

de l’excavation de masse et du pieutage pour installer des murs de soutènement;

du dynamitage pour briser le roc présent dans le sol et construire les fondations et le stationnement souterrain;

le transport de matières par camions vers et en dehors du site.

Dans le secteur du 100, place Charles-Le Moyne, les travaux comprennent :

l’installation de clôtures et de murs temporaires pour sécuriser le chantier;

l’excavation et le pieutage pour installer des murs de soutènement;

la démolition du bâtiment;

le transport de matières par camions vers et en dehors du site.

Dynamitage sécuritaire et encadré

Les opérations de dynamitage qui se tiendront dans le stationnement P2 seront supervisées par des équipes spécialisées en dynamitage urbain. Des équipements de surveillance ont été installés pour surveiller en tout temps l’activité sismique et l’émission de monoxyde de carbone, de même que l’installation d’équipements pour éviter les éclats, le tout assurant le respect des normes et la sécurité des usagers et résidents.

Un code sonore de 12 coups se fera entendre pour avertir qu’un sautage aura lieu 30 secondes après le dernier coup de sifflet. L’ensemble de ces travaux est régi par le code de sécurité pour les travaux de construction de la Loi sur la santé et la sécurité du travail.

Travaux de construction du projet Novia

LSR GesDev poursuit la construction de son édifice résidentiel et corporatif Novia à l’intersection de la place Charles-Le Moyne et de la rue Saint-Laurent Ouest. Des travaux d’excavation sont en cours sur le site.

Accès modifié à la station de métro et au terminus

Ces travaux entrainent une modification de l’accès à la station de métro Longueuil–Université-de-Sherbrooke et à la place Charles-Le Moyne, ainsi qu’au débarcadère de transport adapté.

 

Nous vous remercions pour votre collaboration.

Vous avez une question ou souhaitez nous faire part d’une situation en lien avec ce projet?

Communiquez avec l’un de nos agents au Centre de services aux citoyens en composant le 311.

Pour plus d’information, visitez longueuil.quebec/centre-ville.

Source :

LAURENCE DAGENAIS-LAROUCHE, urbaniste

Conseillère en développement urbain

Bureau de développement économique

Direction du Développement

T. 450 463-7100, poste 2031

C. 438 686-7574

longueuil.quebec

5. Mot de la présidente du Comité des usagers de l’INLB

À vous toutes et tous, usagères/usagers,

Le Comité des usagers de l’INLB vous remercie pour votre confiance et votre collaboration qui lui permettent de maintenir ses activités. Il a pu réaliser certains projets malgré les circonstances difficiles en 2021. Il espère que l’année 2022 se déroule avec une plus grande liberté afin de nous redonner une meilleure qualité de vie. Il souhaite réaliser davantage de projets et regagner son autonomie afin de poursuivre sa mission de toujours vous informer, vous accompagner, défendre vos droits et vos intérêts et vous soutenir continuellement.

À cet effet, vous recevrez par courrier postal une invitation pour participer à l’Assemblée générale annuelle qui aura lieu le 7 juin prochain, à 18h30. Souhaitons que nous pourrons enfin tenir l’assemblée dans les locaux de l’INLB afin de pouvoir se rencontrer en personne sans avoir de mesures sanitaires contraignantes.

Le Comité des usagers de l’INLB tient à vous souhaiter une bonne et heureuse année 2022 remplie d’amour, de bonheur, de joie, de paix, d’espoir, de bienveillance, de prospérité, de santé, de douceur, de sérénité et de succès pour vous et ceux qui vous sont proches. Espérons de tout cœur que 2022 saura nous proposer un horizon plus prometteur et que cette nouvelle année sera à la hauteur de nos attentes.

Prenez bien soin de vous et de ceux qui vous sont chers. Restons encore bien courageux et optimistes !

Le Comité est là pour vous ! N’hésitez pas à nous contacter pour toute question ou précision relativement aux services offerts par l’INLB.

Cordiales salutations,
Francine Boulet, présidente
Comité des usagers de l’INLB

Source :
Ce courriel provient du Comité des usagers de l’Institut Nazareth et Louis-Braille

1111 St-Charles Ouest, Tour Ouest, 3E étage, Longueuil, Québec J4K5G4, Canada

Téléphone : (450) 463-1710×363

Site Web : https://usagersinlb.org

Facebook : https://facebook.com/cuinlb/

1 4 janvier 2022

6. Longueuil dresse un bilan positif de ses actions et s’engage à poursuivre ses efforts en matière d’accessibilité universelle

Longueuil, le 18 janvier 2022 — En ce début d’année, la Ville de Longueuil dresse un bilan positif des nombreuses actions posées afin d’améliorer l’inclusivité et l’expérience citoyenne de toute sa population, quelles que soient les capacités de chacun.

 

Le 18 janvier 2022, le conseil de ville de Longueuil adoptait le bilan de la première année de son plan d’action 2020-2021 à l’égard des personnes handicapées et des mesures en matière d’accessibilité universelle. Ce bilan fait état de l’ensemble des réalisations de l’année 2020, lesquelles visent notamment l’intégration des principes d’accessibilité universelle dans ses bâtiments, ses parcs et ses installations, ainsi que dans ses pratiques municipales. Celui-ci peut être consulté sur le site Web de la Ville.

 

Aperçu des actions réalisées en 2020 :

  • Rénovation de la piscine Marquette afin de la rendre plus accessible. La piscine est maintenant munie d’une entrée plage avec main courante ainsi que d’un fauteuil hippocampe; 
  • Rénovation du Centre Bienville en prévoyant les mesures nécessaires pour rendre le bâtiment accessible à tous. La Ville a procédé à l’aménagement d’un stationnement avec quatre places dédiées aux personnes handicapées et de deux rampes d’accès à l’entrée principale;
  • Réalisation, en collaboration avec des spécialistes en accessibilité universelle et des représentants d’organismes du milieu, du plan d’aménagement du parc Raymond afin qu’il devienne une place de choix pour les parents et les enfants en situation de handicap;
  • Poursuite de la mise à niveau des installations récréatives dans huit parcs dans le but d’y ajouter, notamment, des modules spécialisés (des Hirondelles, Rolland, Jean-de-Lalande, Berthelet, Portneuf, Moreau, Lucien-Tapin et Roch-Sénéchal);
  • Adoption d’une nouvelle stratégie de déneigement permettant d’améliorer la sécurité de tous les usagers par la sécurisation des voies publiques;
  • Implantation d’un nouveau système de gestion des candidatures permettant d’avoir un portrait des postulants et de leur possible handicap.

 

Déjà très active dans ce dossier, la Ville travaille présentement à la mise en place d’un processus d’élaboration d’une première politique d’accessibilité universelle. Cette politique établira les principes et les grandes orientations qui guideront l’ensemble des interventions municipales vers l’amélioration de l’accès à ses services et à ses infrastructures. La politique sera suivie d’un plan d’action permettant de poser des gestes concrets qui feront une différence dans le quotidien de toute la population longueuilloise, puisque l’amélioration de l’accessibilité universelle bénéficie à tous. Également, rappelons qu’en juin 2021, la Ville a adopté une déclaration soulignant l’importance de l’accessibilité universelle et le rôle de la Ville dans la réduction des obstacles à l’intégration des personnes handicapées.

 

« L’accessibilité universelle est un principe qui doit s’appliquer dans tous les secteurs et à toutes les interventions de la Ville, a déclaré Jonathan Tabarah, conseiller municipal et vice-président du comité exécutif. En tant que gouvernement de proximité, nous avons le devoir de garantir l’accès à nos services et nos infrastructures pour toutes les citoyennes et tous les citoyens. Mon équipe et moi nous engageons à poursuivre le travail amorcé et à concrétiser la politique d’accessibilité universelle au bénéfice de l’ensemble de la population. L’équité et l’inclusivité sont des valeurs qui nous sont chères et nous entendons bien le démontrer au cours des prochains mois ».

 

Rappelons que l’accessibilité universelle a pour objectif l’équité et est fondée sur une approche inclusive. Elle vise à permettre la participation autonome de tous et à ce que chaque personne, peu importe ses capacités, vive une expérience de qualité. Concrètement, il s’agit d’éliminer les obstacles afin que tous puissent, par exemple, se déplacer, profiter d’aménagements récréatifs ou consulter un site Web.

 

À propos de Longueuil

Moderne et tournée vers l’avenir, Longueuil est la ville-centre de l’agglomération de Longueuil qui regroupe plus de 434 000 personnes. Longueuil se distingue par la qualité des services essentiels qu’elle offre à sa population, par sa programmation culturelle riche et variée, de même que par son fort potentiel de développement économique. Forte de ses 360 ans d’histoire, Longueuil propose aussi un milieu de vie stimulant et accueillant propice à l’épanouissement des familles, dans lequel se côtoient de grands espaces verts, des quartiers résidentiels et urbains paisibles ainsi qu’un milieu d’affaires prospère.

 

Source : Direction des communications et des affaires publiques

Ville de Longueuil

Téléphone : 450 463-7270

[email protected]

longueuil.quebec

7. Où se cachent les 16% de la société?

Une chronique de Marie-Sol St-Onge publiée le 16 janvier 2022 sur lenouvelliste.ca

Alors que des efforts ont clairement été déployés pour que le petit écran soit plus inclusif, on semble avoir un peu oublié que la diversité ne se traduit pas uniquement par la couleur de la peau ou la forme des corps, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre… ça concerne aussi les personnes en situation de handicap. Visiblement, la représentation de ce groupe qui totalise environ 16% de la population québécoise ne se reflète pas vraiment dans les choix des diffuseurs… autres que AMI-télé.

Connaissez-vous cette chaîne de télévision spécialisée qui s’est donné comme mission de faire connaître la réalité des personnes handicapées? Non? Pourtant, depuis plus de cinq ans, AMI-télé est offerte gratuitement avec tous les forfaits du câble, et ce, à travers le pays. Néanmoins, il est probable que si vous n’avez jamais été confronté à un handicap, le vôtre ou celui d’un proche, vous apprenez l’existence de cette chaîne en lisant ma chronique.

D’abord fondée pour offrir du contenu en vidéodescription, cette chaîne de télévision francophone qui s’adressait particulièrement aux personnes ayant une limitation visuelle a depuis élargi ses horizons en incluant des émissions traitant de tous les handicaps. L’initiative est excellente, la programmation variée contribue à démystifier et dédramatiser le handicap sous toutes ses formes. En plus des séries populaires et des films auxquels on a ajouté la description des éléments non verbaux, le contenu repose essentiellement sur des productions originales, sous forme de magazines d’information, de documentaires et même d’émissions de cuisine.

Tout est super, mais un effet pervers peut toutefois se dessiner dans le tableau complet de la télévision québécoise. Devrait-on craindre une certaine ghettoïsation d’une minorité qui peine à être vue et entendue dans le monde des valides?

Car lorsqu’un projet télé incluant des personnes handicapées est présenté aux maisons de production, il ne faudrait pas qu’il soit relégué systématiquement au diffuseur AMI-télé. Dans un sens, c’est très bien qu’un «lieu» existe pour rassembler ceux et celles qui vivent avec une même difficulté. Mais comment arriver à intéresser et sensibiliser les 84% de la population? Pour atteindre les gens en général et changer les mentalités, ne faudrait-il pas qu’on voie plus de personnes handicapées à TVA, Radio-Canada, Télé-Québec et Noovo?

De ce côté, je ne peux pas reprocher à ces médias bien connus de ne jamais traiter du handicap, autant physique qu’intellectuel. Au contraire. Je suis d’ailleurs l’une des privilégiées qui sont occasionnellement invitées dans les émissions de tables rondes et de talk-shows au Québec. Chaque fois, c’est pour parler du drame, de la maladie qui m’a foudroyée, des épreuves que j’ai traversées. Le début de l’histoire. De plus en plus souvent, l’animateur se rend aux questions sur le «après» et sur comment je vis avec mes quatre amputations. J’aime particulièrement parler de mes prothèses et de leur fantastique technologie. Mon bonheur est complet lorsque l’on discute de mon humour sur les réseaux sociaux et bien sûr, de mon art.

Même si j’ai toujours souhaité être d’abord présentée en tant qu’artiste peintre avant qu’on me colle l’inévitable étiquette de personne handicapée, je suis sincèrement reconnaissante pour toute cette belle attention qui, je le souhaite, aide les téléspectateurs à apprécier la vie qu’ils ont, telle qu’elle est.

Mis à part les entrevues et les reportages (et les quelques publicités que l’on voit particulièrement lors des Jeux olympiques et où les athlètes amputés et en fauteuil roulant ont la cote), c’est tout le reste qui omet les 16%. Et quand enfin une fiction comporte un personnage qui vit avec un handicap, c’est la plupart du temps pour appuyer une histoire dramatique. Les pleurs et les difficultés sont généralement au rendez-vous. Le handicap est alors utilisé pour amplifier la trame bouleversante d’un récit.

À quand un personnage handicapé qui va et vient dans un téléroman québécois sans qu’on ait besoin de s’attarder à son drame? Juste un rôle ordinaire à qui il arrive des aventures comme pour n’importe quel autre protagoniste de l’émission. Quelqu’un qui vit avec un handicap sans qu’il soit constamment dans la tourmente de ses incapacités.

Bon, je ne prétends pas avoir tout vu ce qu’il se tourne au Québec, il y a sûrement des exceptions qui m’échappent. J’ai tout de même déniché quelques exemples chez nos voisins européens et américains.

«Comment vendre de la drogue en ligne (rapidement)» est une série allemande plutôt comique qui relate l’histoire vraie d’un jeune adolescent nommé Moritz. Ce dernier fait rapidement fortune en vendant des drogues illicites sur internet. C’est grâce à son ami Lenny, un personnage en situation de handicap, que le duo arrive à programmer un site web et un système de distribution indétectable par la police. Il se passe plusieurs épisodes, voire une saison ou deux, avant qu’on aborde la maladie qui cloue le jeune ado dans un fauteuil roulant.

«Superstore», une comédie de situation américaine, est encore plus formidable à ce niveau. Garrett, un employé du magasin de grande surface où se déroule la série, se déplace en fauteuil roulant. Non seulement le téléspectateur n’a aucune idée «du comment du pourquoi» de son handicap, mais lorsque le personnage est interrogé à ce sujet par un collègue de travail, il répond simplement qu’il ne répondra pas. Il explique qu’il veut éviter qu’on le regarde différemment et que le drame qui lui a paralysé les jambes obnubile toute autre opinion sur lui. Puis, on passe à autre chose. C’est d’ailleurs la seule fois sur les six saisons qu’on en parle.

Il y a aussi l’excellente minisérie britannique «Année après année» avec Rosie, une mère monoparentale qui fait face à ses défis comme tout le monde. Le fait qu’elle soit en fauteuil roulant n’est qu’une caractéristique secondaire pour fixer le personnage. Sa situation ne l’empêche aucunement de défoncer héroïquement une clôture au volant de sa camionnette, un geste de protestation qui n’a rien à voir avec son handicap. L’histoire se déroule en effet sans qu’on ait besoin de surligner sa différence.

Je crois qu’il serait intéressant d’importer cette vision moins dramatique et plus positive du handicap dans nos séries et films d’ici. Une plus grande visibilité des 16% refléterait encore mieux la réalité et favoriserait une société plus inclusive. De plus, les non-voyants pourraient entendre plus souvent la vidéodescription décrire des histoires qui incluent des personnes en situation de handicap!

Bien sûr, je «prêche pour ma paroisse». Mais il ne faudrait pas oublier que la différence à laquelle j’appartiens n’épargne personne, aucune couleur de peau, aucune religion, aucun genre. Ni Superman ni Schumacher. Personne.

Selon les données les plus récentes datant de 2017, 16,1% de la population québécoise de 15 ans et plus a une incapacité, dont 6,4% vivent avec une mobilité limitée (Source : Karine Lesage, Office des personnes handicapées du Québec).

Fait intéressant: l’actrice, Ruth Madeley qui joue Rosie Lyons dans «Année après année» est réellement née avec le spina-bifida et cumule les rôles au petit écran.

Source : https://www.lenouvelliste.ca/2022/01/16/ou-se-cachent-les-16-de-la-societe-ea8109dfd4ce15faf402558bc16327e4

8. Une dignité sans pitié pour 2022

Point de vue de Dominique Salgado, Directeur général du CAPVISH (Comité d’action des personnes vivant des situations de handicap), publié le 13 janvier 2022, Opinions, Le nouvelliste

L’année 2021 a été marquée encore une fois par la pandémie. Elle nous a dévoilé les failles dans nos choix de société à la suite du carnage qui s’est déroulé dans les CHSLD et les RPA. Pour l’année 2022, nous souhaitons une société sans obstacles à ce que chaque personne puisse vivre en toute dignité.

La dignité, c’est le respect que mérite une personne. La dignité n’a pas de prix et n’est pas quantifiable. Sans l’opportunité de choisir, vivre en dignité devient difficile, voire impossible. Pour ce faire, il est impératif de soutenir les proches aidants et améliorer les conditions de travail des préposé.e.s du soutien à domicile. Il faut soutenir les personnes en enlevant tout obstacle, tel que les difficultés à retenir les préposé.e.s dû aux mauvaises conditions de travail ou encore la crise du logement.

La dernière année a aussi été marquée au fer rouge par les évictions forcées sous couvert de rénovation et par bien d’autres méthodes légalement douteuses pour mettre des locataires à la rue, et cela alors même que l’on traverse une des pires crises sanitaires de notre histoire contemporaine. C’est pourquoi nous croyons que le Québec doit se pourvoir d’une vraie politique du logement visant l’augmentation substantielle du parc de logements sociaux inclusifs, adaptables et accessibles, visant à sanctionner les entrepreneurs/propriétaires peu scrupuleux et à arrêter de cautionner la spéculation immobilière sous le couvert de ne pas voir la crise de l’immobilier sévissant au Québec.

Nous souhaitons pour la prochaine année de travailler en étroite collaboration avec les différents acteurs du milieu pour s’assurer du respect des droits fondamentaux des personnes en situation de handicap et que la notion d’accessibilité universelle soit plus qu’un vœu pieux. La défense de droits n’a jamais de repos, mais nous souhaitons que ces combats pour nos droits soient toujours moins nombreux que la précédente année.

S’il nous est impossible d’éradiquer la vulnérabilité dans sa totalité, dans la mesure où elle est une composante de la condition humaine, nous pouvons et devons donner à chaque être humain les meilleurs moyens de ne pas se retrouver dans une position de vulnérabilité particulière, et ce, quels que soient son âge, son sexe, son niveau d’éducation, sa situation financière, son état de santé, ses expériences de vie ou son handicap.

C’est seulement lorsque les personnes concernées auront la liberté de choisir le cours de leur vie que nous pourrons réellement parler de dignité.

Source : https://www.lenouvelliste.ca/2022/01/08/une-dignite-sans-pitie-pour-2022-5ec57ea66070c604ad113960aff8291d?fbclid=IwAR1mLnlf3b5ZENCSEnyRz6vVHCq6ZWtNFNtiHwXe8pOTYdBgSSIliWwUZYI

9. La Société canadienne d’ophtalmologie met l’accent sur le Mois de la sensibilisation au glaucome grâce aux images d’un photographe torontois

NOUVELLES FOURNIES PAR Société canadienne d’ophtalmologie 

TORONTO, le 11 janv. 2022  /CNW/ – Connu sous le nom de « voleur silencieux de la vue », le glaucome est la deuxième cause de cécité chez les Nord-Américains âgés, et plus de  400 000 Canadiens vivent avec le glaucome aujourd’hui. Pourtant, selon un sondage de la Société canadienne d’ophtalmologie, près de la moitié des Canadiens (49 %) ne connaissent pas cette maladie oculaire. Alors que le mois de janvier marque le Mois de la sensibilisation au glaucome, la Société canadienne d’ophtalmologie contribue à faire connaître le travail du photographe et mannequin de mode torontois, Jordan Naomi Tidd, qui saisit la perspective unique du monde à travers une personne vivant avec cette maladie oculaire.

« En tant que photographe, il y a certains défis liés à cette maladie oculaire, mais j’ai rapidement appris à remarquer la beauté de mes photographies et la façon dont je vois le monde », dit M. Tidd. « Pendant le processus d’édition, je ne suis pas toujours en mesure de remarquer toutes les corrections nécessaires, alors je dois demander de l’aide aux autres. Cependant, j’ai transformé ce défi en une occasion de répandre la sensibilisation au glaucome. À travers ma lentille, je veux éduquer les autres sur ce qu’est cette maladie oculaire et comment elle peut affecter votre vue.

Bien que le glaucome soit plus fréquent chez les adultes plus âgés, les jeunes sont également à risque. À l’âge de 17 ans, Tidd a reçu un diagnostic de glaucome après avoir remarqué un film granuleux subtil dans sa vue au cours d’un de ses examens réguliers de la vue, où elle a ensuite été dirigée vers un ophtalmologiste pour un traitement approfondi. Depuis, Tidd s’est donné pour mission de sensibiliser la population à cette maladie oculaire à travers son métier en capturant des moments à travers sa lentille de ses voyages internationaux et de sa vie dans la nature.

« Comme le glaucome ne présente aucun symptôme perceptible, la plupart des personnes touchées par cette maladie oculaire ne sont même pas au courant », affirme le Dr Colin Mann, président de la Société canadienne d’ophtalmologie. « Cela peut être particulièrement vrai pour les jeunes qui peuvent penser qu’ils ne sont pas à risque. Bien qu’il n’y ait actuellement aucun remède, la bonne nouvelle est qu’il est possible de le contrôler avec une gestion appropriée. En effet, la perte de vision peut être prévenue par un diagnostic précoce au cours des examens complets de la vue. »

Le glaucome est une maladie du nerf optique, qui transmet les images que vous voyez de l’œil au cerveau et est constitué de nombreuses fibres nerveuses. Ces fibres nerveuses sont endommagées par la pression qui s’accumule à l’intérieur de l’œil, connue sous le nom de pression intraoculaire (PIO), ce qui peut causer des taches aveugles et une perte de vision.

Comme le glaucome ne présente aucun symptôme perceptible, une surveillance continue est nécessaire pour détecter tout changement. Au cours d’une évaluation du glaucome, votre équipe de soins oculovisuels peut vous soumettre aux tests suivants :

  • Tonométrie pour tester la pression oculaire
  • Gonioscopie pour déterminer les angles de drainage oculaire
  • Ophtalmoscopie pour évaluer l’apparence du nerf optique
  • Test du champ visuel pour évaluer la vision périphérique
  • Tomographie par cohérence optique pour évaluer l’épaisseur de la rétine et du nerf optique

« Mon conseil est de ne rien tenir pour acquis, et de s’assurer de suivre vos examens de la vue, peu importe l’âge », ajoute M. Tidd. « Si je n’avais pas assisté à mon examen régulier, l’optométriste ne m’aurait pas envoyé chez l’ophtalmologiste, où j’ai reçu un diagnostic et un traitement précoce. Si on vous a diagnostiqué un glaucome récemment, il est naturel d’avoir un peu peur, mais la première chose à retenir, c’est qu’on peut le gérer avec le soutien et les conseils de votre équipe de soins oculovisuels, afin que vous puissiez tout de même vivre une belle vie. »

Pour en savoir plus sur le glaucome et votre risque de développer cette maladie oculaire, consultez le site Web seethepossibilities.ca pour passer un test rapide. Pour voir le travail de Jordan Tidd et faire un don à la Glaucoma Research Society of Canada, visitez eyesopenexhibition.com.

À propos de la Société canadienne d’ophtalmologie

La Société canadienne d’ophtalmologie (SCO) est l’autorité nationale reconnue en matière de soins oculovisuels et de la vue au Canada. En tant que ophtalmologistes et chirurgiens, nous sommes déterminés à assurer la prestation de soins oculovisuels médicaux et chirurgicaux optimaux à tous les Canadiens en faisant la promotion de l’excellence en ophtalmologie et en offrant des services pour soutenir nos membres dans la pratique. Nous comptons parmi nos membres plus de 900 ophtalmologistes et 200 résidents en ophtalmologie. Nous travaillons en collaboration avec le gouvernement, d’autres sociétés nationales et internationales de spécialistes, nos milieux universitaires (ACUPO), nos partenaires provinciaux et affiliés et d’autres professionnels des soins oculovisuels et groupes de patients pour promouvoir les politiques en matière de santé au Canada dans le domaine de la santé oculovisuelle et visuelle. COS est un fournisseur accrédité et primé en développement professionnel continu (DPC) par l’entremise du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada (CRMCC) et est affilié à l’Association médicale canadienne (AMC). Pour en savoir plus, visitez cos-sco.ça.

Source : https://www.newswire.ca/fr/news-releases/la-societe-canadienne-d-ophtalmologie-met-l-accent-sur-le-mois-de-la-sensibilisation-au-glaucome-grace-aux-images-d-un-photographe-torontois-809550549.html

10. Bas-Saint-Laurent- À la découverte d’un moniteur de ski adapté dans Les Basques

Un article de Shanelle Guérin publié le 9 janvier 2022 sur ici.radio-canada.ca

Au Parc du Mont Saint-Mathieu, Jean-François Rioux prend sous son aile des personnes à mobilité réduite et des personnes vivant avec une déficience intellectuelle pour les initier au ski. Saut dans cet univers du ski adapté.

Toutes les fins de semaine de la saison d’hiver, on aperçoit un moniteur habillé d’un manteau bleu à l’arrière d’un fauteuil de ski sur les pentes du Mont Saint-Mathieu.

Il s’agit de Jean-François Rioux. Dimanche, il a permis à Jacob Bossé, un jeune unijambiste, de skier avec sa famille.

Le directeur du groupe Ski Adapté des Basques se décrit comme un fervent skieur. Il est aussi père d’un jeune homme aux prises avec une paralysie cérébrale. Il y a quelques années, il découvre sur YouTube que la pratique du ski peut s’adapter à tous.

Je dirais que j’ai commencé à le faire pour mes besoins à moi, en premier lieu. Mais comme je suis un gars qui a la communauté à cœur, je me suis dit : pourquoi ne pas le faire pour les autres, pourquoi ne pas partager ces moments de bonheur aux gens qui en ont besoin ? raconte M. Rioux.

Cette saison, le moniteur de ski offre des cours à une dizaine d’élèves toutes les fins de semaine. Il multiplie par ailleurs les partenariats avec des classes d’élèves ayant des besoins particuliers.

Jean-François Rioux travaille d’ailleurs avec une panoplie de handicaps : de la perte d’équilibre au handicap visuel. La clé est de s’adapter à ses élèves pour ainsi les sortir de leur zone de confort en s’amusant. Le défi ultime, c’est d’y aller à leur rythme, commente-t-il.

Philippe Bossé assiste au premier cours de ski de son garçon Jacob. Il suit dans la pente-école tous les progrès de son fils avec fierté. On voyait ça comme une mission impossible, mais pour Jacob, il n’y a rien d’impossible, alors on en profite au maximum, raconte M. Bossé. L’objectif, c’est qu’il puisse skier avec ses sœurs normalement. C’est mission accomplie pour la famille qui est enfin réunie sur la montagne.

Jean-François Rioux passe deux heures à enseigner à Jacob. La plus belle paie qu’on ne peut pas avoir comme bénévole, comme moniteur qui travaille avec ces gens-là, c’est le sourire qu’on leur met dans le visage à la fin de la journée. Pour moi, ça vaut tout l’or du monde, confie-t-il.

Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1852929/ski-handicap-deficience-parc-mont-saint-mathieu-rioux

11. Biped : Un harnais intelligent pour aider les personnes malvoyantes à se repérer

Un article de Louis de Briant publié le 19 janvier 2022 par usinenouvelle.com

La start-up Biped a présenté au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas un harnais intelligent, capable de repérer les objets dangereux à l’aide de caméras 3D et d’en avertir son porteur. 

Les caméras du harnais détectent les objets avec une précision de 2 centimètres.

Le projet de Biped repose sur un constat. Maël Fabien se souvient de l’époque où il travaillait à l’hôpital ophtalmologique de Lausanne. « Tous les jours, je rencontrais des personnes aveugles ou déficientes visuelles qui se demandaient si on pouvait aller au-delà des cannes et des chiens-guides », relate le cofondateur de cette start-up suisse, et expert en traitement audio, avec son compatriote helvète Bruno Vollmer, spécialiste de vision numérique. Pour répondre à cet enjeu, les entrepreneurs se sont inspirés… Des voitures autonomes !

« Nous devrions être en mesure d’apporter les logiciels d’intelligence artificielle, qui peuvent déjà contrôler des voitures à 120 km/h, au niveau des piétons. Ils doivent pouvoir compléter les informations fournies par la canne blanche », insiste Maël Fabien. De ce constat est né Biped.ai, un harnais doté de caméras 3D fonctionnant sur le modèle des voitures autonomes, présenté à l’occasion du CES de Las Vegas. Dans un champ de vision de 170 degrés, les caméras détectent et surveillent les objets aux alentours.

Le logiciel peut prédire la trajectoire d’un obstacle quelques secondes à l’avance. Biped.ai est capable d’identifier une vingtaine d’objets différents, mais n’alerte le porteur que si celui-ci présente un danger, comme un vélo arrivant dans sa direction. L’appareil retransmet ensuite le risque à l’aide de sons spatialisés, qui retracent le mouvement de l’objet ou de la personne qui approche.

Un harnais complémentaire du chien-guide

Grâce à ses caméras infrarouge, le harnais fonctionne même la nuit. Il dispose d’une autonomie de six heures relativement confortable, d’un poids léger (moins de 950 grammes) et peut donner des instructions de localisation en se connectant au GPS d’un smartphone. Il a été développé en collaboration avec cinq hôpitaux et 65 testeurs.

Si certains des testeurs de l’application ont souligné – d’après l’entreprise – la possibilité que Biped.ai devienne un « tout-en-un » dans leur vie quotidienne, les deux cofondateurs jurent ne pas vouloir remplacer la canne ou le chien d’aveugle, mais voient le harnais comme un outil « complémentaire ».

La production et la certification de l’appareil interviendront en juin 2022. Des premiers testeurs découvriront le harnais en juillet, puis Biped devrait arriver sur le marché européen en septembre 2022, avant les États-Unis en 2023. Une petite et une grande version du harnais seront disponibles pour toute personne mesurant plus de 1,50 mètre. De quoi améliorer le quotidien des personnes malvoyantes, notamment dans les environnements urbains, très inadaptés à leurs déplacements.

Source : https://www.usinenouvelle.com/editorial/l-industrie-c-est-fou-un-harnais-intelligent-pour-aider-les-personnes-malvoyantes-a-se-reperer.N1774512

12. Marne- France- Une céramiste de Reims fabrique des bols prénoms avec l’alphabet en braille

Un article de Marie Blanchardon publié le 11 janvier 2022 par leparisien.fr

Installée à Reims, Stéphanie Verger a créé des bols prénoms inclusifs. Au lieu de peindre un prénom, elle a choisi de déposer des points en relief qui correspondent à l’alphabet braille. Les personnes aveugles ou malvoyantes peuvent ainsi reconnaître leur prénom au toucher.

Stéphanie Verger a créé une technique pour modeler l’alphabet en braille sur le grès blanc qu’elle façonne. Elle fabrique ainsi des bols prénom pour les personnes atteintes d’un handicap visuel. LP/Marie Blanchardon

Stéphanie Verger a créé une technique pour modeler l’alphabet en braille sur le grès blanc qu’elle façonne. Elle fabrique ainsi des bols prénom pour les personnes atteintes d’un handicap visuel.

Traditionnel souvenir de vacances, le bol prénom est un objet usuel que certains empilent dans leurs placards de cuisine. Mais pour les personnes malvoyantes, cet objet personnalisé ne présente aucun intérêt. Partant de ce constat, Stéphanie Verger, une céramiste installée à Reims (Marne) a décidé de rendre cet élément de vaisselle inclusif : « J’ai été sensibilisée par une jeune fille non-voyante de mon entourage qui est épatante. Elle m’avait donné un petit alphabet en braille et je suis partie de ce petit bout de papier. »

« Il faut que ça reste doux et agréable au toucher » -Stéphanie Verger, céramiste à Reims

Stéphanie Verger s’était alors mis en tête de créer une technique pour modeler du braille sur le grès blanc qu’elle façonne. Sa pratique d’une vingtaine d’années et ses stages successifs lui ont permis d’acquérir une solide expérience. Dans son atelier rémois, elle a l’habitude de passer du temps à travailler sur de nouvelles créations et aime partager son savoir-faire. Penchée sur son tour de potier, la céramiste vient de finir d’ébaucher un futur bol prénom. Sa technique, elle l’a perfectionnée au fil du temps. « Maintenant je vais légèrement tracer au crayon les points en alphabet braille. Et je vais poser de la barbotine en petite touche grâce à une poire à engobe pour former les points en relief. » Ensuite un léger polissage des points sera nécessaire pour éviter que ce ne soit trop rugueux ou piquant après cuisson au four. « Il faut que ça reste doux et agréable au toucher pour que la personne puisse décrypter son prénom facilement », explique Stéphanie Verger.

Pour l’instant, pas question de proposer cette version en braille en grande quantité. « J’en ferai seulement à la demande, j’ai conscience que tout le monde ne voudra pas ce produit, mais ça peut intéresser des familles », espère-t-elle. Et Stéphanie a envie d’aller plus loin en ouvrant la porte de son atelier de poterie aux personnes malvoyantes. « Il n’y a pas de raison que ce loisir ne soit pas accessible aux personnes déficientes visuelles. J’ai déjà réfléchi à la façon dont je peux les accueillir dans mes cours. Il va falloir reprendre les gestes un par un, revoir ma façon de faire. Mais j’en ai envie et j’y pensais déjà depuis longtemps. »

Source : https://www.leparisien.fr/marne-51/une-ceramiste-de-reims-fabrique-des-bols-prenoms-avec-lalphabet-en-braille-11-01-2022-C6HXNOIEYZDWHJWRX7GQXJ5TZM.php

13. Belgique-L’UMons lance un certificat universitaire sur la déficience visuelle, une première

Un article de Belga publié le 11 janvier 2022 sur www.lesoir.be

Un certificat universitaire en basse vision sera lancé le 8 mars prochain à l’Université de Mons. Cette « formation unique en Belgique » veut améliorer les connaissances des professionnels sur la déficience visuelle afin de mieux intégrer les personnes aveugles ou malvoyantes dans la société.

Le lancement de ce certificat entre dans le cadre du partenariat conclu entre l’UMons et l’association « Les amis des aveugles et malvoyants ».

Intégrer les personnes malvoyantes et aveugles dans la société

La formation s’adresse aux professionnels de la santé, qu’ils soient ergothérapeutes, kinésithérapeutes, aides-soignants, assistants sociaux… mais aussi aux professionnels de l’éducation (enseignants, éducateurs…) et à tout membre de la société civile comme les policiers, agents d’accueil… Elle s’adresse aussi aux personnes déjà actives auprès des personnes malvoyantes ou aveugles comme des éducatrices de chien guide, des accompagnateurs scolaires, des thérapeutes en basse vision…

Source : https://www.lesoir.be/417306/article/2022-01-11/lumons-lance-un-certificat-universitaire-sur-la-deficience-visuelle-une-premiere

14. Suisse-Voter reste laborieux pour les personnes malvoyantes

Un article de Jonas Glatthard publié le 2 janvier 2022 par swissinfo.ch

La démocratie suisse peine à intégrer certaines catégories de citoyennes et de citoyens. Les personnes malvoyantes ont certes le droit de participer aux scrutins populaires, mais elles ont besoin d’aide. Le secret du vote n’est donc pas garanti. Des solutions prometteuses ont été mises en place dans certains pays.

Regula Schütz est assise devant son ordinateur et elle lit le journal. Ou plutôt: elle écoute le journal, à un rythme extrêmement rapide. «Pour moi, c’est assez lent», glisse-t-elle en souriant. Elle a ralenti sa cadence habituelle exprès pour le journaliste.

Regula Schütz est aveugle. Elle écoute maintenant les informations sur les prochaines votations prévues en Suisse, car elle peut facilement se renseigner sur le contenu des scrutins populaires qui se déroulent quatre fois par année. Y participer est une autre paire de manches.

Les formulaires sont conçus de telle manière qu’ils ne peuvent pas être remplis de façon autonome par les personnes malvoyantes. Le secret du vote lors d’élections ou de votations ne peut donc pas être garanti pour cette population, alors même qu’il est exigé par la Convention de l’Organisation des Nations unies (ONU) relative aux droits des personnes handicapées. Un texte que la Suisse a signé.

Environ 250,000 citoyennes et citoyens helvétiques sont potentiellement concernés, estime l’Union centrale suisse pour le bien des aveugles (UCBA). Interrogée à ce sujet, la Chancellerie fédérale rappelle que la loi permet explicitement de se faire aider par des tiers s’il l’on ne parvient pas à voter soi-même.

Les personnes en situation de handicap psychique ou mental sont particulièrement discriminées en Suisse: elles n’ont le droit de participer ni aux votations ni aux élections. La Confédération est régulièrement réprimandée par l’ONU à ce sujet. Le canton de Genève a été le premier à changer la donne en 2020.

Regula Schütz considère comme discriminatoire le fait de ne pas pouvoir voter seule, bien qu’elle n’éprouve aucune difficulté à trouver dans son entourage des personnes de confiance motivées à lui porter assistance.

Mais tout le monde n’est pas aussi bien loti. Gianfranco Giudice, également aveugle, confie: «C’est un gros problème pour moi de trouver quelqu’un en qui j’ai confiance pour cocher les croix aux bons endroits. Il m’est arrivé de ne pas pouvoir participer à une votation, car je n’avais personne pour m’aider». Gianfranco Giudice met aussi en avant une autre difficulté: «Il est possible que l’individu qui m’assiste commette une faute de procédure qui peut conduire à l’invalidation de mon vote. Je ne peux rien vérifier.»

De telles craintes sont partagées par Regula Schütz: «Une erreur peut toujours se produire. Je m’énerve déjà lorsque quelqu’un achète pour moi une autre brique de lait ou un autre beurre que ce que je souhaitais. Une faute pareille lors d’une votation est encore bien plus grave».

Des solutions prometteuses

Tous les États qui organisent des votations et des élections se posent la même question: comment éliminer les obstacles qui entravent la participation des personnes en situation de handicap? Certains ont déjà expérimenté des solutions.

«En Suède, les citoyennes et les citoyens malvoyants peuvent élire des partis en respectant le secret du vote, explique Henrik Götesson, de la Fédération suédoise des personnes malvoyantes. Il est possible de commander les bulletins dans des enveloppes spéciales avec des informations écrites en braille.» Cet électorat ne peut toutefois pas adapter les listes ou choisir des candidats spécifiques sans avoir recours à une assistance extérieure.

Pour y remédier, Henrik Götesson milite en faveur de l’utilisation de pochoirs à placer sur les bulletins électoraux pour signaler les endroits à cocher. Cette option existe depuis longtemps dans certains pays, notamment en Allemagne, en Autriche, en Afrique du Sud et au Canada.

L’UCBA aimerait adapter ce système en Suisse, en tout cas pour les scrutins fédéraux. L’union a développé son propre pochoir, elle est en discussion avec les autorités et le monde politique afin de pouvoir l’utiliser au niveau national. Mais le processus est compliqué: «L’organisation des élections et votations relève de la responsabilité des cantons, précise la Chancellerie fédérale par courriel. Ceux-ci élaborent une partie des bulletins pour les scrutins nationaux, afin qu’ils soient adaptés à leurs procédures de dépouillement». Conclusion: la Suisse doit d’abord harmoniser les bulletins de vote sur l’ensemble de son territoire, ce qui nécessite la coopération de tous les cantons.

Les personnes malvoyantes font bon accueil à la mise à disposition de pochoirs, avec tout de même quelques réserves. «Cet outil m’aide surtout pour les votations, indique Regula Schütz, mais les élections sont trop compliquées.» Le peuple suisse bénéficie d’une grande liberté pour désigner ses parlementaires, que ce soit au niveau fédéral ou local. Il peut choisir une des listes à disposition, mais également modifier l’ordre dans lequel apparaissent les candidates et candidats, biffer certaines personnes, inscrire le même nom deux fois ou encore réunir des membres de différents partis sur une même liste.

«Comme solution de secours, c’est mieux que rien, affirme Gianfranco Giudice. Mais je ne peux toujours pas vérifier si je mets le pochoir sur le bon bulletin et si je coche correctement les cases.»

Vote électronique privilégié

La meilleure option serait l’instauration du vote électronique, soutient Gianfranco Giudice: «Cette possibilité pourrait être proposée à tout le monde, aussi aux gens sans handicap. Ainsi, il ne s’agirait pas d’une solution particulière pour les aveugles». Regula Schütz, de son côté, ne voit pas pourquoi il ne serait pas possible d’effectuer la procédure en ligne. «L’e-voting offrirait une solution globale pour les votations et les élections, déclare Martin Abele de l’UCBA. Si l’accessibilité est garantie, le vote électronique est idéal.»

En 2019, le gouvernement suisse a décidé de repousser l’introduction de l’e-voting comme canal de vote ordinaire pour des raisons sécuritaires. Un argument que n’approuve pas Gianfranco Giudice: «On évoque toujours la sécurité et la protection des données, mais c’est absurde et contradictoire. Le vote par correspondance ne permet d’assurer ni la sécurité ni le secret pour les personnes malvoyantes.»

La plupart des pays hésitent à franchir le pas du vote électronique. «Pour les personnes malvoyantes, l’e-voting serait une bonne solution, mais ce n’est pas réaliste sur le plan politique en raison des failles de sécurité, souligne le Suédois Henrik Götesson. Malheureusement, je n’ai jusqu’à présent jamais observé de système parfait pour l’électorat malvoyant.»

En Suisse, la Chancellerie fédérale reconnaît le potentiel du scrutin en ligne: «L’e-voting augmente l’autonomie des personnes malvoyantes lors de la procédure de vote». Des projets pilotes devraient bientôt pouvoir être relancés dans les cantons.

Nécessité d’une prise de conscience sociale

Mais le problème des citoyens et citoyennes en situation de handicap est plus profond. «Je ne me sens pas représenté en politique», se désole Gianfranco Giudice. «L’inclusion ne fait pas uniquement défaut lors des votations, ces individus sont sous-représentés à tous les échelons politiques, dénonce Chris Heer d’Agile.ch, la faîtière des organisations de personnes avec handicap. Il devrait être normal que cette population ait aussi un rôle à jouer.»

Pour ce faire, il estime que tout un catalogue de mesures doit encore être mis en œuvre en Suisse: il faudrait notamment que les partis veillent à une meilleure accessibilité, en adaptant leurs sites internet aux personnes malvoyantes, en ayant recours à des interprètes en langage des signes lors de leurs événements et en installant des rampes d’accès pour les fauteuils roulants.

Chris Heer constate que l’effort visant l’inclusion des personnes en situation de handicap est souvent considéré comme une sorte d’aide sociale, alors qu’il s’agit en réalité de droits humains fondamentaux.

Source : https://www.swissinfo.ch/fre/politique/voter-reste-laborieux-pour-les-personnes-malvoyantes/47208656