Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain

Écho du RAAMM pour la période du 18 au 25 juin

18 juin 2018

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 18 au 25 juin 2018.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. RAAMM – Retour sur l’Assemblée générale annuelle 2018

Montréal, le 18 juin 2018

Bonjour à tous,

Mercredi dernier, 13 juin, se tenait la trente-huitième assemblée générale annuelle de notre organisme.

En plus d’adopter le rapport d’activités annuel, le plan d’action et les états financiers, les 27 membres présents ont procédé à l’élection de deux administrateurs et de la présidence du RAAMM.

Par la suite, tel que le permet nos statuts et règlements, les administrateurs ont coopté 2 nouvelles personnes pour se joindre à l’équipe du conseil.

Ainsi, pour l’année 2018-2019 le conseil d’administration du RAAMM est composé des personnes suivantes :

  • Jean-Marie D’Amour, président;
  • Serge Boudreau, premier vice-président;
  • Tania Roy, deuxième vice-présidente;
  • Suzanne Lalumière, trésorière;
  • Anne Jarry, secrétaire;
  • Séverine Lemaire, administratrice;
  • Steven Roth, administrateur;

En fin, le conseil d’administration et moi-même tenons à remercier chaleureusement Monsieur Gaston Loubier pour ses deux années d’implication au sein du conseil d’administration et de ses comités.

En terminant, l’équipe du RAAMM tient à vous souhaiter un bel été et vous invite à réfléchir sur votre éventuelle implication au sein des divers comités qui composent la vie démocratique de notre association.

Pour plus d’information sur notre rapport d’activités, notre plan d’action et nos activités consultez notre site internet à l’adresse suivante www.raamm.org

À tous, bon été !

Pascale Dussault, directrice générale

2. Informations en provenance du Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec

De l’Infolettre de juin 2018 du RAAQ

Modification de la norme sur les signaux sonores

Lors de notre dernière Infolettre, nous vous informions que le Ministère des Transports du Québec (MTQ) a contacté le RAAQ parce qu’une demande de modification de la norme des signaux sonores a été déposée et qu’il demandait notre avis sur la question. Nous vous avons présenté la réponse que nous leur avions faite, mais nous constatons que cette réponse était incomplète. Voici une version beaucoup plus claire de l’opinion du RAAQ :

Nous sommes en accord avec le fondement de la proposition, soit qu’un émetteur doit être installé à chaque extrémité du passage pour piétons et que plusieurs passages peuvent être munis d’un signal sonore à une même intersection. Nous sommes aussi d’accord avec le fait qu’un seul passage muni d’émetteurs doit fonctionner à la fois.

Cependant, nous souhaitons qu’il soit clairement indiqué dans la norme que lorsqu’un passage pour piéton est aménagé avec un îlot de refuge au centre de la chaussée et que la traversée peut s’effectuer en un seul temps, il est primordial d’installer un bouton-poussoir dans le refuge pour pouvoir activer le feu sonore à partir de cette zone. De plus, il est important de spécifier que lorsqu’un passage pour piétons est aménagé avec un îlot de refuge au centre de la chaussée et que la traversée s’effectue en deux temps, deux systèmes de feux sonores doivent être installés.

Code de sécurité routière

Comme vous le savez peut-être, il y a de nouvelles mesures au code de la sécurité routière par suite de la modification de celui-ci par le gouvernement. Nous sommes déçus de constater que malgré un mémoire de notre part, nos considérations n’ont pas été retenues. Nous tenons aussi à vous souligner que le code de la sécurité routière stipule maintenant qu’« Une municipalité peut, au moyen d’une signalisation, permettre au cycliste de circuler sur le trottoir. Dans ce cas, il doit alors y circuler à une vitesse raisonnable et prudente, et accorder la priorité au piéton. » Bien que la situation ne soit pas nécessairement inquiétante, nous croyons qu’il faudra que les associations en défense de droit des personnes en situation de handicap visuel restent attentives pour s’assurer que les municipalités du Québec ne prennent pas de décision pouvant mettre en danger la sécurité des piétons en permettant trop largement aux vélos de circuler sur les trottoirs.

Source : Infolettre du RAAQ de juin 2018

3. Composition du conseil d’administration du comité des usagers de l’INLB 2018-2019

Mesdames,

Messieurs,

Dans le cadre de l’Assemblée générale annuelle du comité des usagers, où 45 usagers étaient présents, qui s’est tenue le mardi 29 mai 2018, les trois membres sortant ont été élus par acclamation.

Lors de la réunion statutaire qui a suivi l’assemblée générale, les membres ont approuvé la nomination de M. Jean-Marie DAmour au poste de membre bénévole.

La liste des membres se lit comme suit :

  • Monsieur Jérôme Plante, président;
  • Monsieur Simon Dufour-Boisvert, Vice-président;
  • Madame Francine Boulet, secrétaire;
  • Monsieur Marcel Chagnon, trésorier;
  • Monsieur Mario Boulet, conseiller;
  • Madame Catheryne Houde, conseillère;
  • Monsieur Jean Talbot, conseiller;
  • Monsieur Jean-Marie D’Amour, membre bénévole.

Si vous avez des questions ou des commentaires, n’hésitez pas à joindre Madame Mireille Manavella, personne-ressource, par téléphone au 450. 463-1710, poste 363, ou par courriel à l’adresse suivante :

[email protected]

Je vous prie d’agréer, Mesdames, Messieurs, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Jérôme Plante, président

Source : Usager-express 12 juin 2018

4. Entrevue avec Walter Wittich, chercheur responsable du site CRIR-INLB

De l’infolettre Nouvelles-Vision Édition du 6 juin 2018

Le Dr Walter Wittich a de nombreuses cordes à son arc. Professeur adjoint à l’École d’optométrie de l’Université de Montréal, il est également chercheur au Centre de recherche interdisciplinaire en réadaptation du Montréal métropolitain (CRIR). Dans ce contexte, il est responsable du site de recherche CRIR-Institut Nazareth et Louis-Braille du CISSS de la Montérégie-Centre ainsi que du site de recherche CRIR-Centre de réadaptation MAB-Mackay du CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’ Île-de-Montréal. De plus, il est professeur associé à l’École de physiothérapie et d’ergothérapie de l’Université McGill, professeur associé au Département de psychologie de l’Université Concordia, président du Réseau de la recherche de Deafblind International et directeur adjoint de l’axe déficience visuelle et réadaptation du Réseau de recherche en santé de la vision.

Qu’est-ce qui vous a conduit à la recherche en déficience visuelle?

Au départ, il s’agit d’une curiosité générale concernant tous les aspects de la vie, et d’un désir de comprendre comment les choses fonctionnent. C’est lors d’une rencontre, en 2001, avec Olga Overbury (chercheuse et responsable des programmes de cycles supérieurs à l’École d’optométrie de l’Université de Montréal), que je suis « tombé en amour » avec l’idée d’étudier et de mieux comprendre la déficience visuelle.

Quelles sont les tendances actuelles et futures en matière de recherche en déficience visuelle?

Aujourd’hui, on fait de plus en plus face à des cas de multimorbidité, c’est-à-dire de présence de plusieurs conditions médicales chroniques chez un même individu. Cela s’applique à toutes les tranches d’âge, mais c’est encore plus vrai chez les personnes âgées. Dans ce contexte, la déficience visuelle s’avère une composante importante de cette multimorbidité. Faire de la recherche en déficience visuelle signifie donc devenir membre d’une équipe autour d’une problématique complexe. Si la réadaptation en déficience visuelle reste la base de l’intervention, la recherche dans ce domaine implique la collaboration avec de nombreux autres domaines : sensoriel, moteur, physique, mental, soit tous les volets de la santé. Cela représente un défi, car, en recherche, l’avancement d’un projet reste lié à un chercheur. Donc, quand on travaille au sein d’une équipe multidisciplinaire, il faut exercer un leadership mobilisateur et consensuel qui prenne en compte la déficience visuelle.

Quel est le rôle du CRIR dans cette recherche?

Au sein du CRIR, la recherche en réadaptation est centrale, ce qui permet de bénéficier d’une plateforme de communication avec des collègues, chercheurs et cliniciens. Mais il faut également regarder plus loin afin de projeter ce travail dans la collectivité mondiale. Autrement dit, nous devons penser et agir à la fois localement et globalement. C’est un mouvement encouragé au sein du CRIR, ce qui me permet notamment de jouer un rôle de directeur de recherche auprès de DeafBlind International. Il reste cependant un défi de communication avec les interlocuteurs œuvrant dans des endroits où l’on se s’exprime pas en anglais : il faut alors faire preuve de créativité pour bâtir des ponts d’information.

Selon vous, quels sont les liens entre les volets recherche et clinique?

La création et l’intégration d’une culture de recherche en milieu clinique constitue un défi. En effet, le système rend parfois difficile la conciliation des activités de recherche avec les impératifs de performance considérés comme essentiels. Une véritable culture de recherche peine à devenir réalité dans ce contexte.

Comment expliquer l’importance de participer à des projets de recherche, autant en tant que clinicien, gestionnaire ou qu’usager participant?

Au sein d’un projet de recherche, chaque joueur détient un rôle essentiel : le chercheur est le conducteur du véhicule. À bord de ce véhicule, les cliniciens et leurs besoins forment l’équipage, les gestionnaires apportent des balises d’encadrement et les participants sont au centre du projet puisqu’ils en sont la raison d’être. Ainsi, chaque partie a quelque chose à gagner, ce tout au long du projet.

Pour en savoir plus sur les activités, les projets et les publications de Dr Walter Wittich et de son équipe au sein du Laboratoire de recherche en déficience visuelle, cliquez ici.

Source : infolettre de la recherche et de l’innovation de l’INLB, Nouvelles-Vision Vol.1, no6, juin 2018 http://mailchi.mp/506fa202206c/infolettre-1856059

5. Encore du chemin à faire, selon l’Association des personnes handicapées de la Rive-Sud-Ouest

Article d’Audrey Leduc-Brodeur publié le 6 juin 2018

Même si des avancées importantes ont été réalisées au cours des dernières années, l’intégration des personnes handicapées en milieu de travail demeure toujours un enjeu dans la région, selon Nancy Côté, présidente de l’Association des personnes handicapées de la Rive-Sud Ouest (APHRSO).

Le gouvernement du Québec a adopté en 2008 une Stratégie nationale pour l’intégration et le maintien en emploi des personnes handicapées. Dix ans plus tard, il reste encore beaucoup de chemin à faire, soutient Mme Côté.

«Il est vrai qu’il y a 10 ans, on n’en voyait à peu près pas dans les entreprises. Aujourd’hui, il y a de plus en plus d’employeurs qui engagent des personnes handicapées, mais ce n’est pas encore suffisant», affirme-t-elle.

D’après la présidente de l’organisme basé à La Prairie, le manque de connaissance des ressources disponibles, plutôt que l’absence d’ouverture, freinerait les employeurs dans leur volonté d’engager des personnes handicapées.

«Personne n’est contre l’inclusion, mais il arrive souvent que les employeurs pensent que c’est compliqué de le faire», dit Mme Côté.

Cette dernière soutient qu’il peut être plus facile qu’on le pense d’adapter des tâches aux capacités des personnes handicapées, particulièrement celles qui ont des limites physiques.

«Du moment qu’elles auront un environnement adéquat pour travailler, elles seront parfaitement capables d’exercer leur métier», affirme-t-elle.

Des ressources pour les employeurs

Une Stratégie provinciale 2018-2022 doit normalement être présentée cette année. La présidente de l’APHRSO, ainsi que les autres organismes qui soutiennent les personnes handicapées, ont de grandes attentes pour cette nouvelle version.

«Il faut des mesures concrètes pour démontrer aux employeurs tout le potentiel et la contribution que les personnes handicapées peuvent apporter. On doit leur donner les moyens nécessaires. Plusieurs ressources existent déjà et ils ne sont pas au courant.»

Elle cite notamment en exemple le Contrat d’intégration au travail. Cette mesure d’Emploi Québec permet de rembourser à l’employeur certains frais nécessaires pour l’intégration de personnes handicapées dans des emplois salariés temps plein ou temps partiel.

Pénurie de main-d’œuvre

Mme Côté souligne que les employeurs auraient tout intérêt à favoriser l’embauche de personnes handicapées et qu’il s’agit d’une solution intéressante pour résorber la pénurie de main-d’œuvre qui afflige présentement les entreprises au Québec.

Elle précise que les municipalités font quant à elles un effort appréciable pour intégrer des personnes handicapées dans leur personnel d’employés.

Source : http://www.lereflet.qc.ca/chemin-a-faire-selon-lassociation-personnes-handicapees-de-rive-sud-ouest/

6. Un Québec plus inclusif et prospère

Texte d’opinion tiré du Carrefour des lecteurs, Le Quotidien, 14 juin 2018

La société québécoise est aux prises avec une importante pénurie de main-d’œuvre qui freine l’élan de plusieurs entreprises. La recherche de main-d’œuvre est devenue un enjeu majeur pour tous les employeurs, et ce, dans toutes les régions et tous les secteurs économiques.

Quand on pense à la pénurie de main-d’œuvre, on oublie trop souvent qu’il y a environ 300 000 personnes en situation de handicap et aptes au travail, vivant au Québec. Ce bassin de la population représente un réel potentiel, mais dont la route vers le marché du travail est semée d’embûches. Les chiffres sont troublants : le taux d’emploi des personnes avec incapacité est près de la moitié de celui des personnes sans incapacité. Ainsi, malgré de beaux principes, les initiatives ne sont pas légion, en ce qui concerne l’aide aux employeurs, afin de permettre au marché du travail de conjuguer avec la réalité des personnes handicapées, et ce, malgré la pénurie de main-d’œuvre importante.

Un sondage effectué par le CPQ a révélé qu’une majorité importante d’employeurs se sent plus ou moins à l’aise et outillée lors du recrutement, de l’intégration et du maintien en emploi des personnes handicapées malgré une ouverture de plus en plus manifeste. Pourtant, tout le monde, à un moment ou un autre de la vie, peut se retrouver dans une situation de handicap, de façon temporaire ou permanente. Il est donc dans l’intérêt des employeurs et des gestionnaires d’être mieux préparés à faire face à cette situation.

Pour répondre à ce besoin, par exemple, le Conseil du patronat du Québec (CPQ), le Regroupement des organismes spécialisés pour l’emploi des personnes handicapées (ROSEPH) ainsi que le Centre de recherche pour l’inclusion scolaire et professionnelle des personnes en situation de handicap (CRISPESH) se sont unis pour développer et offrir une formation s’adressant aux gestionnaires. À la fin de la formation, initiative soutenue par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, le participant sera en mesure de reconnaître les caractéristiques d’un processus d’embauche inclusif pour les personnes en situation de handicap. Par l’acquisition d’un cadre de référence et de concepts essentiels, les gestionnaires seront plus confiants pour considérer l’embauche des personnes en situation de handicap.

Il s’agit là d’un exemple d’initiative structurante que la Semaine québécoise des personnes handicapées 2018 doit nous permettre d’inspirer, car l’inclusion de ces personnes est une tâche qui non seulement revient à tous, mais qui profite à tous.

Les employeurs qui embauchent déjà des personnes handicapées ont pu constater plusieurs éléments positifs caractéristiques à ce bassin de population. De manière générale, ils affirment bénéficier de l’apport de personnes compétentes et engagées, qui changent moins d’emploi et qui s’absentent moins du travail. Le tout a un impact positif sur le climat et la culture organisationnelle, de même que la productivité. Non seulement l’objectif économique est mieux servi, mais, en outre, les personnes en situation de handicap pourront avoir une chance de plus de se réaliser avec fierté.

Yves-Thomas Dorval Président-directeur général Conseil du patronat du Québec (CPQ)

Joseph Giulione Président, ROSEPH

Catherine Loiselle Directrice, CRISPESH

Source :
http://www.lequotidien.com/opinions/carrefour-des-lecteurs/un-quebec-plus-inclusif-et-prospere-8b033243ef52de94b9f8a94c27831f97

7. France- Ronan. Non-voyant et… régisseur lumière

Article publié le 31 mai 2018 par Anthony Berthou

Déficient visuel de naissance, Ronan Héliès officie en tant que régisseur lumière !

À le croiser dans la rue, avec ses lunettes noires et sa canne blanche, on ne s’imagine pas qu’en réalité il nous en met plein la vue. Âgé de 47 ans et originaire de Lampaul-Plouarzel (Finistère), Ronan Héliès officie depuis quelques années sur les scènes nord-finistériennes en tant que… régisseur lumière. Et notamment lors du festival Les Petites Folies, qu’il retrouve avec plaisir chaque année début juin. « Un aveugle qui s’occupe de l’éclairage, c’est vrai que ce n’est pas banal comme histoire… », plaisante l’intéressé, un peu surpris de se retrouver ainsi en pleine lumière, lui qui a pris l’habitude de rester dans l’ombre.

La musique pour passion

Né malvoyant, il est atteint de cécité depuis ses 11 ans. « J’ai quand même la notion des couleurs primaires, ce qui me permet d’avoir quelques repères quand je suis aux platines », précise celui que son entourage professionnel surnomme Daredevil, en référence au super-héros de l’univers Marvel qui souffre du même handicap. Lui aussi en a souffert, et lui aussi a voulu montrer aux sceptiques qu’il pouvait accomplir de grandes choses. Intégré pendant une dizaine d’années à un institut spécialisé de Vertou (Loire-Atlantique), il a ensuite préféré voler de ses propres ailes. « Je me suis simplement rendu compte que j’avais besoin de m’extérioriser, sans me fixer de limite. Et puis aussi de montrer à tous ceux qui se sont moqué de moi qu’ils avaient tort de me sous-estimer. Si ça peut servir à d’autres… ».

Je m’imprègne de l’ambiance, puis j’y vais à l’aveuglette

Privé de ses yeux, Ronan peut en revanche compter sur ses autres sens, et tout particulièrement l’ouïe. Depuis l’adolescence, la musique est sa grande passion. À tel point qu’il s’est rapproché du milieu culturel brestois, collaborant notamment avec le Centre de création musicale de Brest, qui a laissé place en 2007 à la salle des musiques actuelles de La Carène. Par ce biais, il a rencontré bon nombre d’artistes locaux, qu’il continue à suivre de près. « En ce moment, je programme des dates de concerts pour Matthieu Le Donge, chanteur de variété tendance pop-rock qui se produira au Vauban le 7 juin pour la sortie de son album ».

Un défi comme étincelle

De fil en aiguille, Ronan s’est familiarisé avec l’aspect technique du métier. Le son d’abord, puis la lumière. « En 2011, lors d’un concert à Plougastel, on m’a mis au défi d’éclairer la scène », raconte-t-il. « Alors comme j’ai le sens de l’humour, j’ai dit chiche ! ». L’année suivante, avec le concours de son ami Laurent Coat, il débarque à la régie du festival lampaulais pour un essai concluant. « Sur une console analogique, je suis capable de me débrouiller », argumente l’enfant du pays. « Je m’imprègne de l’ambiance sur scène et dans le public, puis j’y vais à l’aveuglette ». Si c’est lui qui le dit…

Source : http://www.letelegramme.fr/soir/malvoyant-ronan-sous-le-feu-des-projecteurs-31-05-2018-11977703.php

8. Suisse-Des livres pour enfants aveugles

Texte de Vévonique Kipfer publié le 14 juin 2018

Dannyelle Valente, collaboratrice scientifique à l’Université de Genève, travaille à la création d’ouvrages en 3D, adaptés à la fois aux enfants aveugles et aux enfants voyants. 

Tout a commencé il y a une dizaine d’années, après la rencontre avec une chercheuse. Celle-ci désirait qu’une jeune fille aveugle dont elle s’occupait puisse communiquer avec des enfants voyants, par le biais de dessins communs. La jeune fille avait dessiné une rivière: un cercle, qui représentait l’eau qu’elle sentait autour de sa taille, avec de petits ronds à l’intérieur du cercle, qui étaient les cailloux sous ses pieds. C’est en admirant ce dessin représentatif de tout ce que la jeune femme ressentait sans jamais l’avoir vu que Dannyelle Valente, collaboratrice scientifique au Laboratoire du développement sensori-moteur, affectif et social (SMAS) à l’Université de Genève, a décidé de centrer ses recherches sur les livres destinés aux enfants aveugles.

«Le toucher a un mode de fonctionnement différent de la vision. Ces enfants ont leur propre vision du monde, basée sur ce qu’ils ressentent, écoutent et touchent autour d’eux. La société a tendance à leur proposer des supports qui ne correspondent pas à leurs besoins, et qui leur imposent la vision des choses des voyants: ainsi, les illustrations des livres sont généralement des dessins visuels simplement mis en relief. Mais les enfants aveugles n’ont pas des petits yeux au bout des doigts! Je voulais donc travailler sur deux pistes: d’une part, la manière de mettre en scène d’autres perceptions, et d’autre part, une méthode qui permette ensuite de créer des livres adaptés.» 

Toucher au multisensoriel

Partant de l’idée qu’il était largement temps «de commencer à créer avec eux, et non plus pour eux», la jeune femme, qui a suivi des études en arts plastiques, a donc lancé en partenariat avec la maison d’édition française Les Doigts Qui Rêvent des ateliers de création participative avec les enfants aveugles. «Le but était de sortir du cadre, de leur donner la parole, de laisser leur créativité s’exprimer et de parvenir à toucher au multisensoriel.»

En collaboration avec le professeur Édouard Gentaz, directeur du SMAS, la chercheuse a ainsi planché sur un projet de livres novateurs: des «Hapto albums», comme on les appelle, qui favorisent l’expérience kinesthésique, et l’utilisation du corps. «C’est un projet d’une durée de trois ans, financé par le Fonds national suisse. Je travaille ainsi sur l’idée d’un livre-parcours, explique-t-elle. Les enfants utilisent l’index et le majeur comme si c’étaient de petites jambes, et peuvent jouer à monter un escalier, sauter sur un trampoline, faire de la balançoire, ou encore descendre un toboggan sur des éléments «pop-up» en 3D. Dans ces livres, on va encore plus loin qu’avec des objets à manipuler, puisqu’on propose des éléments qui amènent une sensation au corps, et une perception commune aux enfants aveugles et aux enfants voyants.»

De nombreux éléments communs  

Ces livres novateurs – encore à l’état de prototypes pour l’instant – se basent sur l’étude approfondie que Dannyelle Valente a menée tout d’abord avec la collaboration d’adultes aveugles et voyants. «Je leur ai demandé d’effectuer dix-huit actions avec leurs deux doigts. En comparant les résultats, j’ai remarqué que les deux groupes faisaient les mêmes gestes pour les actions que j’ai finalement incluses dans le livre: monter des escaliers, faire du toboggan, etc. La seule différence, c’est que les adultes aveugles ne sont pas préoccupés par l’apparence que prennent leurs gestes pour les autres. Mais ces derniers ont quand même été reconnus à 60% par les juges voyants.» À la suite de cette étude, des «pop-up» en 3D ont été testés avec les enfants aveugles et voyants.  Ses premiers résultats montrent que certains jeux en 3D sont reconnus à 90% par tous. 

«On va ainsi analyser prochainement si l’enfant aveugle qui n’a jamais fait une activité est quand même capable de la reconnaître» Dannyelle Valente

Une nouvelle dimension pour tous

«Beaucoup de questions se posent encore, souligne-t-elle néanmoins. On va ainsi analyser prochainement si l’enfant aveugle qui n’a jamais fait une activité est quand même capable de la reconnaître. Et si la reconnaissance est plus grande lorsque la réalisation de l’activité est plus fréquente, ou pas.»

Passionnée par son étude, elle aimerait également développer son concept sur une base de mini-terrain de jeu portatif. Et participe également à des projets de BD pour enfants aveugles, mettant l’accent sur les sons et onomatopées. «Tous ces livres apportent aussi un plus aux enfants voyants, car ils les font entrer dans une autre dimension et enrichissent les apprentissages, souligne-t-elle. On part ainsi d’une particularité des enfants aveugles pour créer quelque chose de nouveau, où tout le monde trouve son compte. La seule limite, c’est l’application technique: on ne peut pas toujours créer tous les dispositifs qu’on désirerait, et ces livres doivent être conçus manuellement, ce qui les rend vite coûteux.»

Source : http://www.migrosmagazine.ch/des-livres-a-vivre-du-bout-des-doigts

9. Mozilla Scout : le projet de navigateur Web contrôlé par la voix

Article de Yohann Poiron publié le 14 juin 2018

Oubliez les souris et les claviers, ou même les swipes et taps par le doigt. En effet, l’avenir de la navigation Web est le contrôle vocal. Ou, du moins, c’est ce que Mozilla semble penser, alors qu’elle commence à travailler sur son nouveau projet nommé Scout. Avec Amazon Alexa, Google Assistant ou encore Siri d’Apple devenant de plus en plus populaire, Mozilla semble ne pas vouloir être laissé pour compte. Scout semble être une tentative de «commencer à explorer la navigation et consommer du contenu avec la voix».

À la différence de son navigateur actuel, Scout sera créé en tenant compte de l’accessibilité, permettant aux utilisateurs d’accéder au contenu à l’aide de commandes vocales. L’entreprise décrit Scout comme un travail exploratoire à ce jour, l’ayant révélé lors d’un événement hier.

L’actuel navigateur Firefox fonctionne en utilisant les «taps» et les «clics», mais Scout peut fonctionner en utilisant des commandes vocales, selon Mozilla. Selon CNET, la société a organisé une «réunion avec tous les participants» cette semaine, qui a pour but dexplorer lidée du projet. Scout semble donc être à ses balbutiements à ce jour.

Bien que Google domine le marché des navigateurs Web, un navigateur basé sur les commandes vocales peut donner à Mozilla une position dominante sur le marché, du moins dans ce domaine. Il semble que le navigateur ne se limitera pas à ouvrir des pages et des actions analogues, mais pourra également lire des pages à l’utilisateur.

Un travail en cours

Un tel navigateur peut être une aubaine pour les personnes ayant une déficience visuelle ou qui ont du mal à utiliser leurs mains. Les solutions actuelles sont assez maladroites et peuvent ne pas fonctionner correctement. Scout, s’il parvient à résoudre ce problème d’une manière nouvelle, peut s’avérer très populaire.

Mozilla, bien qu’elle ait confirmé le projet, a seulement dit qu’il en était à un stade précoce, et aucun détail n’a été révélé. On ne sait pas si le projet arrivera sur le marché ni si Mozilla a un calendrier précis pour un lancement en tête.

Source : http://www.blog-nouvelles-technologies.fr/136783/mozilla-scout-projet-navigateur-web-controle-par-voix/

10. Un nouveau système de dialyse à distance « qui sauve des vies »

Publié le 4 juin 2018 avec des informations de Donna Carreiro, CBC News sur ici-Radio-Canada

Un Manitobain souffrant de déficience visuelle est l’un des premiers au pays à recevoir ses traitements de dialyse dans sa propre maison. Malgré les 100 kilomètres qui le séparent du lieu où il pourrait recevoir des soins infirmiers, il demeure bien encadré.

Tout cela est possible grâce à un nouveau programme de dialyse adopté par l’Hôpital Seven Oaks de Winnipeg. L’hôpital est le premier au Manitoba et l’un des rares au Canada à utiliser le nouvel outil.

Ce programme change la donne pour Jeremy Starr.

« C’est un grand soulagement, affirme le résident de la Première Nation de Sagkeeng. Cela signifie que je n’ai pas à aller à l’hôpital et que je peux rester à la maison. »

Les médecins ont diagnostiqué le diabète chez l’homme de 45 ans lorsqu’il était adolescent. Il y a deux ans, il a perdu la vue à la suite de complications de sa maladie et, quelques jours plus tard, il a commencé à avoir des problèmes aux reins.

Au début, il a essayé la dialyse traditionnelle à domicile, mais plus sa vision se détériorait, plus le processus devenait difficile.

Cinq fois par jour, il devait assembler des cathéters et écrire des informations tout en utilisant un petit clavier.

Les déplacements à Winnipeg pour recevoir des soins devenaient de plus en plus courants.

« C’était une grande perte de temps, explique-t-il. Je ne savais pas si quelque chose allait mal tourner. »

Une solution conviviale

Puis, est arrivé le programme de dialyse appelé Amia, tiré du mot ami. « C’est mon ami qui me sauve la vie », souligne en boutade Jeremy Starr.

Approuvé par Santé Canada en 2016, ce système est convivial et facile d’utilisation avec des instructions audio, des animations visuelles et un large écran plat. Les patients le préparent le soir et la dialyse se fait pendant leur sommeil.

Sa principale caractéristique est sa connectivité. Chaque matin, les fournisseurs de soins de santé se connectent au système et examinent le rapport de dialyse de leurs patients.

Cela signifie que, lorsque Jeremy Starr se réveille le matin, chez lui, à Sagkeeng, l’infirmière péritonéale Karen Eyolfson est déjà en train de regarder les résultats.

« Quand j’ai vu ce programme, j’ai immédiatement pensé à Jeremy », explique-t-elle.

À l’heure actuelle, il y a 1600 Manitobains en dialyse, selon Mme Eyolfson, et seulement 13 ont accès au programme Amia.

L’infirmière aimerait que plus de personnes en entendent parler.

Jeremy Starr est du même avis. Il y a deux ans, il était entouré par l’obscurité du désespoir. Aujourd’hui, il est heureux de vivre.

Avec des informations de Donna Carreiro, CBC News

Source : http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1104904/nouveau-systeme-dialyse-distance-sauve-vies-amia-peritoneale-automatise