Écho du RAAMM pour la période du 17 au 24 mai
Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 17 au 24 mai 2021.
Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire
- 1. Projet en partenariat « Conférences de sensibilisation sur l’accessibilité du Web»
- 2. Recrutement de participants toujours en cours pour un projet de recherche
- 3. Invitation Webinaire : Quelle ville voulons-nous pour demain?
- 4. Des nouvelles de la Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN )
- 5. Longueuil- Un jeune et son chien Mira intimidés par des marcheurs
- 6. Mauricie-La crise du logement frappe durement les personnes handicapées
- 7. Consultation citoyenne sur l’accessibilité aux services de la RAMQ pour les personnes handicapées
- 8. Semaine québécoise des personnes handicapées : Une société inclusive, un geste à la fois
- 9. Alberta- Un septuagénaire se rend dans une école de coiffure pour apprendre à sublimer son épouse atteinte de troubles de la vision
- 10. France- Mobilité et accessibilité : Un manifeste pour mieux intégrer le handicap
- 11. France- Deux lyonnaises créent Vocaléo : des balises vocales, relayées par le portable, pour aider les déficients visuels
1. Projet en partenariat « Conférences de sensibilisation sur l’accessibilité du Web»
Un article tiré de Nouvelles-Vision – Infolettre recherche et innovation Institut Nazareth et Louis-Braille (CRIR-INLB)
Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Centre Vol.4, no 5, mai 2021
En novembre 2019, le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM) proposait à l’INLB le projet en partenariat suivant : préparer et offrir une conférence sur l’accessibilité du Web pour sensibiliser les futurs professionnels du Web aux besoins des personnes ayant une déficience visuelle ainsi qu’aux règles, normes et pratiques dans ce domaine.
En effet, une étude menée en 2018-2019 et portant sur l’accessibilité de près de 1000 sites Web francophones québécois avait révélé que moins de 20 % des sites évalués atteignaient une cote passable.
Dans ce contexte, présenter la conférence dans des établissements d’enseignement offrant des programmes de formation en conception et en programmation Web constituait une piste de solution à long terme.
La pandémie a bouleversé l’échéancier et les modalités de ce projet, mais les travaux, subventionnés par la Fondation de l’INLB, se poursuivent. Pour savoir où il en est aujourd’hui, Nouvelles-Vision a rencontré madame Pascale Dussault, directrice générale du RAAMM :
« En fait, le projet comprend maintenant deux volets :
Le premier a consisté à offrir une formation longue à huit personnes, les deux organisateurs communautaires de l’INLB et six membres du RAAMM, afin qu’ils deviennent des agents multiplicateurs. De ces huit personnes, qui auront suivi un total de 30 heures de formation, sept ont une déficience visuelle, ce qui en fait d’excellents témoins des effets de la non-accessibilité du Web sur les activités de la vie quotidienne. Pour citer un exemple d’actualité, le portail Clic Santé, auprès duquel chacun doit prendre rendez-vous pour se faire vacciner contre la COVID-19, n’est pas accessible pour les personnes ayant une déficience visuelle! Les huit personnes formées deviendront ambassadrices de l’accessibilité dans les milieux qu’elles côtoient professionnellement, afin d’y exercer une sensibilisation continue.
Le deuxième volet, ce sont les conférences de sensibilisation elles-mêmes. Même si la pandémie a ralenti la planification, deux cégeps et deux universités seront visés dès l’automne par ces conférences dont la modalité (en personne, virtuelle ou hybride) reste à définir.
À ce projet en partenariat s’ajoute un projet subventionné par l’OPHQ (Office des personnes handicapées du Québec), qui consiste à produire une vidéo de sensibilisation, cette fois à l’intention des responsables des communications et du grand public. »
Ces initiatives en synergie démontrent la détermination des représentants des personnes ayant une déficience visuelle à agir proactivement et en continu pour contribuer à faire du Web un outil utilisable par tous, sans discrimination.
Pour en savoir plus, consultez le site du Laboratoire de promotion de l’accessibilité du Web,
Source : https://mailchi.mp/ssss.gouv.qc.ca/infolettre_nouvelles_vision_vol4_no5_mai_2021?e=25e35060e7
2. Recrutement de participants toujours en cours pour un projet de recherche
Article de Nouvelles-Vision Vol. 4, no 5, mai 2021
Vous avez 60 ans et plus
Vous avez une déficience visuelle, et l’acuité visuelle de votre meilleur œil après correction est < 6/18 et > 6/600
Vous êtes un usager de l’Institut Nazareth et Louis-Braille
Vous êtes intéressé(e) par les technologies d’assistance à la lecture
Vous êtes invité(e) à participer au projet de recherche CRIR-1468-0220 – La réadaptation en lecture des personnes âgées ayant une double déficience sensorielle : une investigation de l’usage et de l’utilité de l’OrCam MyEye 2.0 en tant que technologie d’assistance pour la lecture. Plus précisément, vous êtes invité(e) à faire partie du groupe 2 relatif à ce projet, soit le groupe des personnes ayant une déficience visuelle seulement.
Ce projet du CRIR (Centre de recherche interdisciplinaire en réadaptation du Montréal métropolitain) a reçu toutes les autorisations nécessaires. Il vise à évaluer l’usage et l’utilité de l’OrCam MyEye 2.0, l’un des appareils d’assistance visuelle les plus avancés sur le marché, qui utilise l’intelligence artificielle pour convertir un texte en parole. Il est mené par Mme Fatima Tangkhpanya, du laboratoire de recherche de Walter Wittich.
Qu’implique votre participation? Une seule séance, d’une durée d’une heure et demie, qui peut avoir lieu, selon votre préférence, à l’INLB à Longueuil, à l’École d’optométrie de l’Université de Montréal ou encore à votre domicile.
Manifestez dès aujourd’hui votre intérêt à participer à ce projet en écrivant à l’adresse [email protected] ou en appelant au numéro 514 343-7962.
Source : https://mailchi.mp/ssss.gouv.qc.ca/infolettre_nouvelles_vision_vol4_no5_mai_2021?e=25e35060e7
3. Invitation Webinaire : Quelle ville voulons-nous pour demain?
Organisé par Table des groupes de femmes de Montréal – TGFM
Actions féministes pour la mobilité et l’appropriation des espaces publics montréalais
Comment renforcer le sentiment de sécurité et appliquer l’accessibilité universelle pour librement circuler et utiliser les parcs, places publiques, rues, transports collectifs et pistes cyclables ?
Webinaire #5 de la série Féministes pour le droit à la ville
Quand : Mercredi 9 juin 13h-15h
Inscription gratuite https://forms.gle/oCcPAto27M3TeYFK8
Cet événement aura lieu sur Zoom (mode réunion)
Le webinaire s’amorce par un panel où des représentantes de groupes partageront leurs réflexions et analyse sur les enjeux qui briment la mobilité des femmes ainsi que leur utilisation des espaces publics à Montréal. Elles présenteront ensuite des actions concrètes pour que l’ensemble des femmes et particulièrement celles à la croisée des facteurs d’oppressions puissent librement circuler et utiliser les parcs, places publiques, rues, transports collectifs et pistes cyclables. Le panel sera suivi d’une discussion afin d’ensemble identifier les principaux obstacles, les perspectives d’actions et revendications à porter en tant que féministes pour une ville plus inclusive.
Panélistes:
- Selma Kouidri de l’Institut National pour l’Équité, l’Égalité et l’Inclusion des personnes en situation de handicap
- Lise Dugas et Mélusine Dumerchat du Centre d’éducation et d’action des femmes de Montréal
- Kathryn Travers de Concertation Montréal
- Jessica Quijano du Foyer des femmes autochtones de Montréal
L’événement sera sous-titré en français et l’interprétation simultanée anglais-français-LSQ sera disponible lors de l’inscription
Cet événement s’inscrit dans une série de webinaires organisée par la Table des groupes de femmes de Montréal pour réfléchir à des perspectives féministes intersectionnelles pour l’avenir de Tio’tià:ke/l’île de Montréal
Table des groupes de femmes de Montréal
469 rue Jean-Talon O, bur. 404
Montréal QC H3N 1R4
Téléphone : 514-381-3288
4. Des nouvelles de la Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN )
La COPHAN va de l’avant! Après la restructuration de son équipe de travail, l’organisme se dote d’un tout nouveau système informatique, comprenant un nouveau système téléphonique. Voici les coordonnées pour rejoindre les membres de notre équipe de travail.
Numéro de Montréal: 514-284-0155
Numéro de Québec: 581-741-8155
Un menu d’accueil se fera alors entendre.
Pour rejoindre Jérôme Plante, directeur dossiers transports et déplacements sécuritaires, technologies de l’information et des communications, environnement bâti et aménagement public et comité consultatif de Postes Canada: faites le 1 dans le menu d’accueil ou poste 101.
Pour rejoindre Sébastien Moisan, directeur vie associative, projet 2020, curatelle publique, faites le 2 dans le menu d’accueil ou poste 102.
Pour rejoindre Nathalie Boëls, directrice dossiers santé et services sociaux, éducation, emploi et soutien du revenu, faites le 3 dans le menu d’accueil ou poste 103.
Pour rejoindre la comptabilité, faites le 4 dans le menu d’accueil ou poste 104.
Pour rejoindre le conseil d’administration, faites le 5 dans le menu d’accueil ou poste 105.
Nos heures d’ouverture sont du lundi au jeudi, de 9 h 00 à 12 h 00 et de 13 h 00 à 17 h 00 et le vendredi de 9 h 00 à 12 h 00.
Nous sommes également rejoignables par courriel:
Jérôme Plante:[email protected]
Sébastien Moisan: [email protected]
Nathalie Boëls: [email protected]
Merci de faire les changements nécessaires dans vos carnets d’adresses et de nous contacter seulement via les coordonnées présentes dans cette publication. Bonne journée!
Source : https://www.facebook.com/cophanqc/
5. Longueuil- Un jeune et son chien Mira intimidés par des marcheurs
Un article de Katina Diep publié le 10 mai 2021 sur fm1033.ca
Un adolescent accompagné d’un chien d’assistance ne fréquente plus le parc Michel-Chartrand à Longueuil, après avoir été victime de commentaires désobligeants de la part de marcheurs.
Florent un garçon de 17 ans, présente un trouble du spectre de l’autisme et avait l’habitude de se promener dans les sentiers du parc avec un chien de l’organisme Mira.
Son père Francis Côté, constate que trop de gens ignorent que ces chiens sont acceptés dans les parcs municipaux.
Il raconte qu’une dame l’a interpellé en lui demandant de s’éloigner du chemin avec le chien.
Selon la règlementation en vigueur, les chiens sont permis dans tous les parcs de Longueuil, sauf pour le parc Michel-Chartrand et le parc de l’Île-Charron, exception faite des chiens d’assistance.
Une suggestion serait d’ajouter une étiquette de Mira sur les panneaux pour que les citoyens reconnaissent ces chiens.
D’ailleurs le conseiller du secteur Jonathan Tabarah, a fait des démarches auprès de la Ville de Longueuil en ce sens.
Mira dresse des chiens pour aider les enfants présentant un trouble du spectre de l’autisme depuis 2010.
Mentionnons également les chiens d’assistance de Mira n’ont plus à porter le typique foulard rouge de la Fondation, mais seulement un harnais.
Source :
6. Mauricie-La crise du logement frappe durement les personnes handicapées
Article de Marie-Eve B. Alarie publié le 11 mai 2021 sur www.lhebdojournal.com
On se doute que la crise du logement qui sévit dans la région affecte de nombreuses personnes. Le taux d’inoccupation des logements s’établit présentement à 1,3%, alors que le seuil de balance devrait normalement s’élever à 3% d’inoccupation. Au bout du fil, Julie Hubert n’a qu’un mot à dire quand on lui demande comment se passent les choses de son côté: «Désespérée».
Julie Hubert est coordonnatrice adjointe et responsable du service Info-Habitation à BAIL-Mauricie. L’organisme a pour mission de favoriser l’autonomie et l’intégration des personnes ayant des limitations fonctionnelles par la promotion et le développement d’accessibilité universelle, autant pour les logements que les lieux publics.
Le service Info-Habitation soutient les personnes ayant des limitations fonctionnelles à trouver un logement qui leur convient ou qui pourrait leur convenir après quelques travaux qui peuvent faire l’objet d’une subvention.
La tâche de trouver un logement pour la clientèle de BAIL-Mauricie est déjà difficile en soi, mais cette année, c’est pire que pire, affirme Julie Hubert.
«Il n’y a pas de logement, encore moins au rez-de-chaussée avec une possibilité d’accessibilité. À Trois-Rivières, c’est très difficile, mais c’est encore pire à Shawinigan où il est presque impossible de trouver quelque chose qui convient pour notre clientèle. Les logements sont pris de toutes parts. C’est épouvantable! C’est définitivement ma pire année jusqu’à présent», confie-t-elle.
Plusieurs personnes ont aussi retardé un déménagement en raison de la pandémie qui rendait les visites d’appartements plus complexes. «La concurrence est plus forte cette année. On voit beaucoup de gens des grandes régions qui décident de déménager dans la région», rappelle Mme Hubert.
Pendant ce temps, la liste d’attente s’allonge.
«Vu la situation, on regarde peu de critères. On veut essentiellement que la personne soit capable de rentrer seule chez elle, d’aller aux toilettes sans difficulté et qu’elle n’ait pas de difficulté à circuler dans l’appartement ou à tourner les coins si la personne est en fauteuil roulant. Quand on rentre avec un ergothérapeute, on peut faire entrer le programme d’adaptation de domicile pour les personnes en situation de handicap. Ça donne un budget entre 15 000$ et 17 000$ pour faire de petites rénovations comme baisser les interrupteurs des lumières, modifier un peu la plomberie, ajuster la poignée de porte, ajouter une rampe… Ça se dépense vite.»
Il doit vivre séparé de sa famille
Depuis janvier, elle est parvenue à régler 24 dossiers, mais elle en compte toujours 18 en cours. Cela fait en sorte que les gens commencent à choisir des endroits qui ne conviennent pas à leur budget ou encore à leur situation.
Julie Hubert parle de cet homme à Shawinigan dont la sclérose en plaques a empiré durant la pandémie. Il n’y avait pas de rez-de-chaussée disponible suffisamment grand pour sa famille et lui. Il a été obligé de choisir de vivre dans un logement 3 et demi au rez-de-chaussée sans sa famille qui s’est trouvé un appartement ailleurs dans la ville.
«Je m’occupais aussi du dossier d’une dame qui se retrouvait à la rue si on ne lui trouvait pas un logement avant le 30 avril. Finalement, on a pu lui trouver quelque chose, mais ça ne convient pas à sa condition de santé. En ce moment, notre clientèle doit faire beaucoup de sacrifices pour se loger», raconte-t-elle.
Il y a aussi cet homme qui cherchait un appartement qui lui aurait coûté environ 600$ par mois pour que cela convienne à son revenu. Il en a trouvé un, mais à 850$ par mois. «Se loger représenter 75% de son revenu», poursuit Julie Hubert.
Il n’y a pas ou peu d’offre du côté des nouvelles constructions également, déplore-t-elle. «Quand le 3 et demi est affiché à 995$ par mois, on est rarement capable d’y placer quelqu’un en raison de leurs revenus. Maintenant, tout ce qui se construit au rez-de-chaussée doit être accessible quand c’est un bâtiment de huit logements ou plus. Par contre, les appartements varient entre 1200$ et 1600$ par mois», fait-elle remarquer.
Julie Hubert indique que la solution pourrait passer par la construction d’immeubles locatifs qui comporteraient déjà des logements accessibles à prix plus abordable. «J’aimerais aussi que les gestionnaires d’immeubles locatifs nous appellent quand ils ont des logements au rez-de-chaussée qui se libèrent. On a plusieurs personnes qui attendent de trouver un appartement qui convient à leur condition physique», lance-t-elle.
Source :
https://www.lhebdojournal.com/la-crise-du-logement-frappe-durement-les-personnes-handicapees/
7. Consultation citoyenne sur l’accessibilité aux services de la RAMQ pour les personnes handicapées
PARTICIPEZ AUX TRAVAUX D’AMÉLIORATION DE LA RAMQ
De : RAMQ Vice-présidence aux services aux personnes assurées
3 mai 2021
Bonjour,
La Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) revoit présentement son plan d’action auprès des personnes handicapées.
Nous désirons échanger avec des personnes handicapées qui ont utilisé nos services ou nos programmes entre le 1er avril 2019 et aujourd’hui. Nous recherchons des personnes vivant avec l’une des limitations fonctionnelles suivantes ou des personnes qui les accompagnent :
- limitation motrice;
- limitation visuelle;
- limitation auditive;
- trouble de la parole ou du langage.
Les personnes intéressées pourront échanger sur leurs impressions, leur appréciation et leurs difficultés en lien avec leurs démarches en vue d’obtenir des services auprès de la RAMQ.
Cette entrevue se déroulera entre le 11 mai et le 17 juin 2021 et durera environ 45 minutes. L’entrevue se fera par téléphone, par vidéoconférence ou par tout autre mode de communication choisi lors de l’inscription. Notez que les entrevues demeureront anonymes et qu’aucune information personnelle ne sera recueillie.
Pour participer, vous devez vous inscrire avant le 4 juin 2021 en remplissant le formulaire d’inscription en ligne. Sur les heures de bureau, le personnel de la RAMQ pourra également le remplir avec vous par téléphone : 1 833 755-1804
Voici le lien du formulaire de participation : https://fr.surveymonkey.com/r/BKH2VV6
8. Semaine québécoise des personnes handicapées : Une société inclusive, un geste à la fois
La Semaine québécoise des personnes handicapées se déroule chaque année du 1er au 7 juin.
Pour l’édition 2021, nous pouvons compter sur l’implication de Rosalie Taillefer-Simard à titre de porte-parole. Elle vous invite à vous joindre à nous pour souligner cette nouvelle édition.
La Semaine, c’est l’occasion de partager les bons coups que vous avez réalisés. Qu’ils soient individuels ou collectifs, ils comptent plus que vous ne l’imaginez. Ils pourraient même devenir une source d’inspiration autour de vous.
Un geste à la fois
Réfléchissez : de simples gestes sont assurément à votre portée. Parfois, il s’agit simplement d’agir avec respect, ouverture et compréhension. Non seulement du 1er au 7 juin, mais tous les jours pour faire en sorte que ce soit la Semaine à l’année. Chacun peut faire sa part pour vivre dans un Québec plus inclusif.
Parce qu’encore aujourd’hui, il faut continuer d’agir. C’est pourquoi la Semaine met également en lumière les obstacles et les défis présents.
D’ailleurs, la pandémie a engendré un lot de difficultés. En plus de l’isolement vécu, certaines situations se sont compliquées pour les personnes handicapées, notamment l’accès :
- aux services essentiels;
- à l’information en lien avec leur situation particulière;
- aux activités socioprofessionnelles.
De tels bouleversements peuvent avoir un grand impact pour plusieurs de ces personnes.
Qui sont ces personnes handicapées?
Lorsqu’on pense à une personne handicapée, on peut imaginer :
- Agathe, qui a une déficience intellectuelle;
- Jean, 33 ans, qui a un trouble grave de santé mentale;
- Mélissa, ayant une incapacité auditive;
- Charlie, qui a un trouble du spectre de l’autisme et qui se déplace avec son chien d’assistance;
- Caroline, une jeune adulte de 24 ans ayant une paralysie cérébrale depuis la naissance;
- Benoît, qui a une incapacité visuelle;
- Lise, 45 ans, ayant un trouble de langage.
On pense à plus d’un million de personnes qui ont une incapacité. Cela représente 16 % de la population québécoise de 15 ans et plus, selon l’Enquête canadienne sur l’incapacité de 2017.
Une personne handicapée, c’est une personne qui a une incapacité significative et persistante. Cette incapacité la rend susceptible de rencontrer des obstacles dans la réalisation de ses activités quotidiennes.
Reconnaissez la place qui lui revient pour qu’elle développe ses capacités, qu’elle soit autonome et qu’elle participe pleinement à la vie en société.
Améliorer la participation sociale des personnes handicapées
La participation sociale des personnes handicapées peut prendre différentes formes, par exemple :
- Une dame a une incapacité visuelle. Elle va travailler en toute sécurité parce que le feu de circulation qu’elle utilise pour traverser la rue émet un signal sonore;
- Un jeune homme a une déficience intellectuelle. Il prend l’autobus seul pour aller à l’école parce que le chauffeur lui indique quand descendre;
- Une personne aînée qui se déplace en fauteuil roulant fait ses courses au commerce du coin parce qu’il y a une entrée accessible.
Dans bien des situations, les personnes handicapées pourraient accomplir la même activité qu’une personne sans incapacité. Il faut alors que les obstacles aient été éliminés.
C’est ici que votre implication est essentielle.
Vous pouvez contribuer à faire tomber ces obstacles. Saisissez toutes les occasions qui se présentent. Ne sous-estimez pas votre rôle. Vos actions et vos gestes peuvent aider une personne :
- à s’impliquer dans la société;
- à être autonome;
- à prendre sa place;
- à se sentir bien.
Une société plus inclusive, un geste à la fois, c’est ce que nous souhaitons.
Déjà 25 ans que la Semaine québécoise des personnes handicapées est soulignée.
Mot de la porte-parole Rosalie Taillefer-Simard
Je suis touchée d’être la porte-parole de la Semaine québécoise des personnes handicapées du 1er au 7 juin 2021.
En tant personne malentendante, ça représente beaucoup pour moi. J’aimerais sensibiliser la population à la réalité des personnes qui vivent avec une différence.
J’aimerais contribuer à ce que les personnes handicapées soient mieux intégrées autant dans le monde professionnel, scolaire que dans la société en général. Il y a beaucoup d’améliorations à apporter concernant l’accessibilité partout dans les entreprises, les restaurants et les activités culturelles et sportives.
Je vois aussi la difficulté pour plusieurs d’entre nous de trouver un emploi, et ce, malgré notre grand potentiel.
Je souhaiterais également dire aux personnes handicapées tout comme moi qu’il est important d’avoir confiance en soi, de s’accepter tel que l’on est et de réaliser que nous avons toutes et tous de grandes forces.
Ma philosophie est de ne pas écouter les voix négatives qui nous empêchent d’avancer et d’écouter plutôt celles qui nous encouragent à aller plus loin, à grandir.
Nous sommes tous différents et c’est ça la beauté de ce monde. On peut tout réussir si on le veut vraiment… Si l’on nous en donne la chance!
9. Alberta- Un septuagénaire se rend dans une école de coiffure pour apprendre à sublimer son épouse atteinte de troubles de la vision
Un article de A.R. publié le 4 mai 2021 sur voltage.fr
Quelle belle preuve d’amour ! Un septuagénaire, fou amoureux de son épouse atteinte de troubles de la vue, s’est rendu au Delmar College of Hair and Esthetics (une école de beauté, ndlr) afin d’apprendre à la maquiller et à la coiffer. L’homme de 79 ans résidant au Canada, a ainsi pris des cours de coiffure et de maquillage afin d’être aux petits soins pour sa femme 50 ans, qui est dans l’incapacité de le faire elle-même.
Du fer à boucler au mascara
“Sa femme a toujours été fière de son apparence et c’est important pour elle mais en raison d’une mauvaise vue, cela est devenu de plus en plus difficile”, a expliqué Carrie Hannah, directrice du Delmar College. En effet, son épouse se brûlait régulièrement avec le fer à boucler à cause de sa déficience visuelle. Le Canadien a donc suivi avec assiduité les explications d’une apprentie pour apprendre à utiliser l’appareil de coiffure en toute sécurité. Il s’est entraîné sur une tête de mannequin.
“Il a également demandé des conseils sur l’application du mascara parce que cette tâche était aussi difficile pour elle, alors nous lui avons donné une leçon de maquillage”, a ajouté la directrice de l’institut. Désormais, le septuagénaire – qui a décidé de garder l’anonymat – est donc opérationnel pour sublimer sa femme avec amour.
10. France- Mobilité et accessibilité : Un manifeste pour mieux intégrer le handicap
Un article de Caroline Madeuf publié le 27 avril 2021 par handirect.fr
À l’occasion de la Journée mondiale de la mobilité et de l’accessibilité, une personne déficiente visuelle et la fondatrice de la société HDF Accessibilité, ont écrit un manifeste pour attirer l’attention des entreprises et responsables politiques sur le besoin d’intégrer le handicap dans leurs dispositifs de mobilité et d’accessibilité.
Marie–Hélène Vieira, fondatrice de la société HDF Accessibilité, et Nicolas Karasiewicz, déficient visuel, ont décidé d’agir en faveur du handicap. Ils souhaitent que les entreprises et pouvoirs publics prennent davantage en compte ce sujet dans leurs dispositifs pour l’accessibilité et la mobilité. Pour cette raison, Marie-Hélène Vieira et Nicolas Karasiewic ont rédigé un manifeste qui leur est destiné, dans la cadre de la Journée mondiale de la mobilité et de l’accessibilité du 30 avril 2021. Découvrez ici leur manifeste :
Le handicap, un sujet encore sous-estimé
« Encore aujourd’hui, le handicap reste un sujet qui est pris à la légère, utilisé de manière opportuniste. Trop d’entreprises surfent sur la thématique du handicap pour se faire valoir une image solidaire, parce que « ça fait bien d’en parler ». Le handicap ne doit pas servir une marque à des fins uniquement commerciales. Le sujet est bien trop sérieux.
L’insuffisance de la loi pour l’égalité des chances
La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, a fait bouger quelques lignes. Elle a permis de poser un cadre. Mais ça n’est pas encore suffisant. Neuf collectivités sur dix que nous avons rencontrées, ne sont toujours pas équipées de boucle magnétique permettant d’amplifier le son pour les personnes malentendantes. Alors que l’installation de ce dispositif est devenue obligatoire, dans le cadre de cette loi. Est–ce une situation normale du point de vue d’organismes considérés comme d’utilité publique ?
Avoir une vision plus globale de la mobilité et de l’accessibilité
Par ailleurs, une des réponses au handicap se limite souvent à installer une rampe d’accès devant l’entrée de son établissement ou à abaisser les trottoirs au niveau des passages piétons. Mais ça ne répond pas à la problématique dans son ensemble. Qui pense au parcours en amont de la personne handicapée ? Comment a–t–elle la possibilité d’arriver jusqu’à cette rampe depuis son domicile ? Et une fois arrivé devant le trottoir abaissé, comment un déficient visuel sait–il s’il peut traverser ou non ? Il est nécessaire de penser à l’usage avant de réfléchir à l’outil, et surtout, d’avoir une démarche globale car le handicap est pluriel.
Éveiller les consciences auprès des responsables politiques et entreprises
Alors, à l’occasion de la journée mondiale de la mobilité et de l’accessibilité, et à l’approche des élections régionales et départementales, nous souhaitons éveiller les consciences des grands décideurs, les politiques et les collectivités plus particulièrement, d’intégrer une fois pour toute, le handicap dans leur stratégie de mobilité et d’accessibilité. Et aussi les dirigeants de TPE, PME, ETI, grands groupes à investir. Une boucle magnétique ou une balise sonore coûtent environ 200 euros. À sa petite échelle, tout le monde peut s’y mettre pour que l’effort ne soit plus à sens unique. »
Marie-Hélène Vieira a créé la HDF Accessibilité en octobre 2020, afin de continuer le travail de sa sœur, qui a créé la société BreizhAccess Solution en 2017, en Bretagne. Depuis 5 ans, HDF Accessiblité et Nicolas Karasiewicz, sont intervenus auprès d’une centaine d’entreprises et de collectivités, pour les aider à mettre en place des actions pour améliorer la vie quotidienne des personnes en situation de handicap.
Source : https://www.handirect.fr/mobilite-et-accessibilite-un-manifeste-pour-mieux-integrer-le-handicap/
11. France- Deux lyonnaises créent Vocaléo : des balises vocales, relayées par le portable, pour aider les déficients visuels
Un article de Yannick Kusy publié le 6 mai 2021 par francetvinfo.fr
Lancée en janvier 2021, Vocaléo est une application mobile qui permet d’associer un enregistrement vocal personnalisé à un lieu ou un objet grâce à des balises. Pour écouter son enregistrement, il suffit d’approcher son téléphone d’une balise, la détection est instantanée.
Une idée en phase avec son temps, simple et qui surfe sur la miniaturisation des composants : associer un objet à un son, en lui collant une puce électronique. “Par exemple, les utilisateurs de Vocaléo étiquettent vocalement les médicaments avec leur prescription médicale, les aliments avec leur date de péremption ou encore les appareils électroménagers avec leur mode d’emploi.” expliquent Marion Dufrenne et Marion Thièrion, les deux fondatrices lyonnaises de cette jeune entreprise, à la suite de leurs études à l’INSEEC en 2018. “On a fait cinq années ensemble dans le marketing digital” confirment-elles.
Cette histoire, c’est d’abord celle de Léo, le père de Marion Dufrenne, atteint de la maladie de Stargardt, maladie génétique qui provoque une altération progressive de la rétine. “De fait, j’ai été sensibilisée très jeune au handicap visuel et à toutes les choses auxquelles il faut faire attention au quotidien pour s’assurer du confort de vie des gens concernés par ce handicap” explique Marion.
Le jour où est venue l’opportunité de créer un projet, lors de leur dernière année d’étude, elles ont été naturellement inspirées par ce vécu. Elles se sont donc mis en tête d’améliorer les dispositifs déjà existants.
Une manipulation facile en 3 étapes
Dans la vie de tous les jours, un aveugle utilise un lecteur d’écran qui lit vocalement tout ce qui se trouve sur son écran. Il s’agit d’une fonctionnalité native sur les téléphones. L’application Vocaléo est donc conçue pour une navigation optimale avec ces lecteurs d’écran.
L’usager déficient visuel (ou un aidant) crée sur l’application Vocaléo des enregistrements vocaux qu’il associe aux balises Vocaléo. “Ces balises sont en fait des petites gommettes autocollantes” précise Marion Thièrion. Il positionne ensuite les balises sur un objet ou un dispositif physique grâce à un adhésif. Pour écouter l’enregistrement vocal, l’usager approche son téléphone à proximité de la balise. Il est automatiquement diffusé sur son téléphone.
Une petite entreprise qui progresse
Les deux fondatrices assument de travailler en équipe à égalité. Elles ont prospecté ensemble pour choisir le meilleur système “sans contact” à utiliser pour leurs fameuses balises. “Il existe de nombreuses technologies, comme le bluetooth, les puces RFID, les QR codes ou les code-barres. On a retenu la technique la plus simple pour l’utilisateur, soit les puces NFC (Near Field Communication, soit communication à champs rapproché) dont l’épaisseur était plus appropriée à la manipulation” commente Marion Thièrion.
Ces balises sont réutilisables, il suffit de créer un nouvel enregistrement vocal sur une puce et il remplace automatiquement l’ancien. La capacité maximum d’un enregistrement est de 10 min.
Si l’idée est née en 2018, le projet a dû attendre deux ans pour voir vraiment le jour. L’application, disponible sous Android et Apple, a été créée en janvier 2021. Les puces électroniques sont fabriquées en Europe. La vente a déjà convaincu près de 350 utilisateurs de l’application. “Notre objectif serait d’atteindre 1000 utilisateurs la première année” commentent-elles.
Particuliers, entreprise: des utilisations déclinables propres à chacun
Dans la sphère privée, les utilisateurs peuvent utiliser Vocaléo pour étiqueter vocalement les médicaments avec des informations essentielles comme le nom, la posologie, ou les contre-indications. Mais aussi les modes d’emploi d’appareils électroménagers avec des conseils d’utilisation, ou encore les aliments avec le nom, la date de péremption et des indications de préparation.
Dans la sphère publique, les entreprises peuvent potentiellement améliorer leur dispositif de communication et rendre accessibles leurs produits et services en étiquetant vocalement les produits et services qu’elles proposent avec le nom du produit et les conseils d’utilisation.
Autre exemple : les bâtiments recevant du public peuvent ainsi indiquer la fonction, les horaires d’ouvertures et les informations d’accessibilité du bâtiment. “Imaginez un vigneron, qui pourrait apposer une puce sur ses bouteilles, et y associer les informations concernant le vin, son prix, les conseils du vigneron, ou de dégustation“, imagine Marion Dufrenne.
A leur grande surprise, une entreprise de botanique “les compagnons du Bonsaï”, basée dans le nord de la France, a déjà eu l’idée d’utiliser ces balises de manière originale. “Ils récupèrent des arbres malades pour les remettre en forme. Ensuite ils les revendent en pépinière. Désormais, ils ajoutent à chaque petit arbre une balise qui permet d’écouter l’histoire de la plante, les conseils d’entretien, etc.…“
L’imagination peut faire le reste.