Écho du RAAMM pour la période du 1 au 7 novembre
Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 1 au 7 novembre 2021.
Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire
- 1. RAAMM : Voyager en transport régulier avec un chien-guide
- 2. Lettre que le RAAMM a envoyée à Projet Montréal concernant leurs engagements en accessibilité universelle
- 3. DéPhy Montréal : Enquête sur l’expérience de vote
- 4. Demandes de l’AUTAL aux candidats à la mairie de la Ville de Longueuil
- 5. Association sportive des aveugles du Québec : initiation au goalball récréatif
- 6. Discriminés à cause de la présence de leur chien Mira : Un couple espère que leur mauvaise expérience fera réfléchir des commerçants
- 7. Offre d’emploi Centre communautaire Radisson : DIRECTEUR (TRICE) GÉNÉRAL(E)
- 8. Espagne- Un implant cérébral redonne partiellement la vue à une femme aveugle
- 9. France- Anne-Sarah Kertudo, juriste aveugle et sourde, milite pour le droit des personnes handicapées
- 10. Belgique- Huit personnes aveugles ou malvoyantes se forment aux métiers numériques
- 11. Suisse- Comment l’IA peut aider la scolarité des aveugles et malvoyants
1. RAAMM : Voyager en transport régulier avec un chien-guide
Nous avons reçu des demandes d’information de plusieurs personnes qui se déplacent avec un chien-guide et qui voyagent dans les autobus des réseaux réguliers des principales sociétés de transport dans le Montréal métropolitain, soit la Société de transport de Montréal (STM), le Réseau de transport de Longueuil (RTL) et la Société de transport de Laval (STL). Comment faire pour mettre son chien en sécurité alors que le siège situé immédiatement derrière le chauffeur demeure inutilisable? Nous avons communiqué avec les trois sociétés de transport et vous faisons part des informations que nous avons obtenues, en espérant qu’elles vous soient utiles.
Rappelons tout d’abord que les personnes en situation de handicap peuvent monter et descendre des autobus en empruntant la porte avant. Des témoignages de quelques membres nous indiquent que certains chauffeurs ne respectent pas toujours cette consigne, qui est pourtant en vigueur depuis l’été 2020. N’hésitez donc pas à insister auprès de chauffeurs qui ne voudraient pas obtempérer à votre demande.
D’autre part, les trois sociétés de transport ont désigné des sièges prioritaires pour les personnes en situation de handicap. À la STM, ils sont situés immédiatement derrière les roues avant des véhicules. Si vous avez un chien-guide, il est préférable d’utiliser ceux situés côté rue. Dans la plupart des véhicules, vous disposez d’un espace qui devrait être suffisamment large pour mettre votre chien hors de la voie de circulation des passagers. Dans le cas des véhicules plus vieux, vous disposez d’un siège qui est orienté dans le sens habituel. L’espace pour votre chien est plus restreint et nous vous suggérons de vérifier que ses pattes sont le mieux protégées possible.
Dans le cas des autobus de la STL, les sièges prioritaires sont situés côté trottoir. Là encore, il vous faudra protéger les pattes de votre chien du mieux que vous le pourrez.
En ce qui a trait aux autocars du RTL, nous ne sommes pas en mesure de vous indiquer l’emplacement des sièges prioritaires, et ce, malgré nos tentatives d’obtenir ces précisions. De même, une directive émise aux chauffeurs les enjoint à prêter assistance, sur demande, aux voyageurs qui souhaitent utiliser ces sièges. Certaines indications nous laissent penser qu’il est peut-être possible de vous asseoir immédiatement derrière le chauffeur. Cependant, en dépit de plusieurs tentatives de notre part auprès du RTL, nous n’avons pu obtenir confirmation de cette possibilité.
Par ailleurs, si vous éprouvez des difficultés dans vos relations avec les chauffeurs, soit parce qu’ils refusent de vous prêter assistance ou face à un refus de leur part de vous laisser descendre par la porte avant, nous vous invitons à nous en informer. Pour ce faire, vous pouvez communiquer avec Yvon Provencher à l’adresse [email protected], ou par téléphone, au 514 277-4401, poste 113.
Nous vous invitons également à déposer des plaintes, en demandant des suivis, auprès de la société de transport où vous n’avez pas obtenu un service satisfaisant. Voici les coordonnées :
- Société de transport de Montréal : 514 786-4636, option 4.
- Réseau de transport de Longueuil : 450 463-0131, option 4.
- Société de transport de Laval : 450 688-6520, option 1.
Le RAAMM demeure à l’affût de tout changement qui pourrait survenir au sujet de l’accès au siège derrière le chauffeur dans les autobus. Nous savons que le fait de ne plus pouvoir utiliser ce siège constitue un obstacle majeur dans les déplacements des personnes aveugles et malvoyantes, mais toute modification dans les pratiques actuelles est tributaire des décisions de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST).
L’équipe du RAAMM, en action pour vous
26 octobre 2021
2. Lettre que le RAAMM a envoyée à Projet Montréal concernant leurs engagements en accessibilité universelle
Valérie Plante
Cheffe de Projet Montréal
Objet : Engagements de Projet Montréal en accessibilité universelle
Madame,
Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM) est un organisme de défense des droits et de promotion des intérêts des personnes ayant une déficience visuelle. Notre vision, pour maintenant et l’avenir, est de bâtir ensemble un quotidien accessible.
Nous avons pris connaissance des engagements que Projet Montréal a récemment annoncés en matière d’accessibilité universelle dans le cas où votre équipe serait élue pour le prochain mandat à la tête de la ville de Montréal. Même si les mesures annoncées prennent en compte certains aspects de la vie des personnes aveugles et malvoyantes, force est de constater qu’encore une fois, l’accessibilité du Web est la grande oubliée.
L’accessibilité universelle ne se restreint pas aux aménagements physiques et aux déneigements, pas plus qu’à l’accès à des logements (bien que ces questions soient primordiales pour plusieurs citoyens et citoyennes). L’accessibilité universelle doit aussi inclure l’accessibilité des communications, dont l’accessibilité du Web. Or, il y a encore fort à faire en cette matière, à Montréal.
Ce manque d’accessibilité a des impacts directs dans la vie des personnes que nous représentons. Par exemple, plusieurs de nos membres n’ont pu réserver des plages horaires à la piscine de la Société du parc Jean-Drapeau. C’était le cas en 2020 et encore en 2021. Il en a été de même pour certaines piscines situées dans les arrondissements.
Une solution a finalement été mise en place (qui, par ailleurs, aurait déjà dû être offerte dès le point de départ). Une ligne téléphonique a été mise à la disposition des citoyennes et citoyens qui ne pouvaient utiliser le site Web. L’esprit qui aurait dû guider cette initiative est celui qui vise à répondre aux besoins de tous ceux et celles qui résident à Montréal. Or, dans ce cas-ci, la ligne téléphonique a été mise en place pour pallier aux lacunes d’accessibilité d’un site Web qui ne prend pas en compte les règles internationales en la matière.
Par ailleurs, le RAAMM a procédé à une évaluation sommaire de la page d’accueil du site de la ville. Nous avons fait l’exercice au printemps dernier et les lacunes qui avaient été identifiées sont toujours présentes au moment où nous écrivons ces lignes. À titre d’exemple, les options du menu qui peut s’ouvrir ou se fermer sont très difficiles à trouver par une personne qui utilise un lecteur d’écran. Et même si elle y parvient, l’information fournie par le lecteur d’écran est pratiquement incompréhensible. Pourtant, ces options comprennent des éléments aussi importants que « Pour nous joindre ».
Ne croyez-vous pas, madame Plante, qu’un site Web inaccessible aux personnes aveugles et malvoyantes constitue de la discrimination, voire un exemple de capacitisme, une notion que votre parti se targue d’avoir intégrée à la Charte montréalaise des droits et libertés? Il est temps que les partis politiques qui sollicitent l’appui des citoyens et citoyennes prennent des engagements clairs et fermes pour éliminer les manquements en accessibilité des sites Web des villes. Alors qu’ont débuté récemment les travaux du Chantier en accessibilité universelle à Montréal, le RAAMM vous demande d’annoncer publiquement vos engagements en matière d’accessibilité du Web, et ce, dans les dix jours qui suivent la réception de cette lettre par votre parti. Ces engagements devraient toucher, à la fois, le site de la ville de Montréal, y incluant les arrondissements, mais également les sites des sociétés paramunicipales.
Dans l’attente de ces annonces, acceptez, madame, nos salutations distinguées.
Pascale Dussault
Directrice générale du RAAMM
27 octobre 2021
3. DéPhy Montréal : Enquête sur l’expérience de vote
Pour évaluer l’accessibilité du processus électoral lors des élections municipales 2021, DéPhy Montréal, le regroupement des organismes en déficience physique de l’île-de-Montréal, réalise une enquête sur l’expérience de vote des personnes aînées ou ayant des limitations fonctionnelles sur l’île de Montréal.
- Vous êtes une personne aînée ou vous avez des limitations fonctionnelles ?
- Vous habitez sur l’île de Montréal ?
- Vous avez voté lors des élections municipales 2021 ?
Si oui, faites-nous part de votre expérience !
Grâce à vos réponses, DéPhy Montréal sera en mesure d’émettre des recommandations, afin que les modifications requises soient apportées avant les prochaines élections.
Nous vous remercions de prendre le temps de contribuer à cette enquête, votre participation est importante.
Notez que le questionnaire est anonyme.
Pour compléter notre questionnaire en ligne, rendez-vous sur la page :
https://dephy-mtl.org/survey/sondages-et-enquetes/accessibilite-elections-municipales-2021/
L’équipe de DéPhy Montréal
4. Demandes de l’AUTAL aux candidats à la mairie de la Ville de Longueuil
Longueuil, le 28 octobre 2021. – Durant le mois d’octobre 2021, l’Association des usagers du transport adapté de Longueuil (AUTAL) a eu le plaisir de rencontrer, par vidéoconférence Zoom, les quatre candidats à la mairie de la Ville de Longueuil, à l’occasion des élections municipales du 7 novembre 2021.
Nous sommes d’avis que les personnes handicapées doivent pouvoir s’exprimer sur leurs besoins et leurs réalités afin que la Ville de Longueuil soit accessible à tous et de plus en plus inclusive, à tous les niveaux.
C’est pour cette raison que l’AUTAL a convoqué ses membres à participer à quatre rencontres individuelles avec madame Catherine Fournier de Coalition Longueuil, avec madame Josée Latendresse de Longueuil ensemble, avec monsieur Jacques Létourneau de Action Longueuil et avec monsieur Jean-Marc Léveillé de Longueuil citoyen.
Ce fut l’occasion pour les membres de l’AUTAL de connaître les grandes lignes des programmes électoraux de chacun des candidats qui se présentent à la mairie de Longueuil, ainsi que de poser leurs questions.
Les candidats à la mairie de la Ville de Longueuil ont donc pu échanger avec les membres de l’AUTAL et en apprendre davantage sur leurs besoins en lien avec le transport adapté, le transport collectif et l’accessibilité universelle.
À chacune des rencontres, l’AUTAL a fait connaître à chaque candidat, ses différentes demandes en lien avec le transport adapté, le transport collectif et l’accessibilité universelle concernant des dossiers qui préoccupent grandement l’organisme.
Les demandes de l’AUTAL aux différents candidats à la mairie de la Ville de Longueuil sont :
• Augmenter le financement en transport adapté et collectif du Réseau de transport de Longueuil (RTL);
• Créer un poste permanent consacré uniquement à la réalisation du plan d’action à l’égard des personnes handicapées de la Ville de Longueuil;
• Élaborer et mettre en œuvre une politique en accessibilité universelle;
• Profiter de la revitalisation de la rue Saint-Charles Ouest pour la rendre accessible et sécuritaire à tous;
• Rendre accessibles et sécuritaires à tous, les autobus du réseau régulier du Réseau de transport de Longueuil (RTL);
• Rendre accessibles à tous, toutes les communications de la Ville de Longueuil;
• Rendre accessible et sécuritaire à tous, le Lien électrique est-ouest (LÉEO);
• Rendre accessible et sécuritaire à tous, la station de métro Longueuil-Université-de-Sherbrooke;
• Rendre accessibles et sécuritaires à tous, le Réseau express métropolitain (REM) et ses stations.
Nous espérons que nos demandes seront retenues et mises de l’avant puisqu’il s’agit d’enjeux majeurs qui entraînent des répercussions sur la vie professionnelle, personnelle et sociale de chaque citoyen de la Ville de Longueuil.
N’hésitez pas à communiquer avec nous pour tout renseignement complémentaire concernant nos demandes aux candidats à la mairie de la Ville de Longueuil.
À propos de l’AUTAL
Fondée en 1981, l’Association des usagers du transport adapté de Longueuil (AUTAL) est un organisme à but non lucratif qui a pour mission de promouvoir les intérêts et de défendre les droits des usagers ayant des limitations fonctionnelles, utilisant le service du transport adapté et collectif offert par le Réseau de transport de Longueuil (RTL).
Source :
l’équipe de l’AUTAL
Association des usagers du transport adapté de Longueuil
150, rue Grant, bureau 118
Longueuil (Québec) J4H 3H6
Téléphone : 450 646-2224
Courriel : [email protected]
Page Facebook : https://www.facebook.com/autal646/?ref=bookmarks
5. Association sportive des aveugles du Québec : initiation au goalball récréatif
Notre sport d’équipe favori Le goalball récréatif recommence!
Les vendredis de 18 h 00 à 19 h 30 Et ce jusqu’au 17 décembre 2021
Lieu : Association récréative Milton-Parc, 3555, Saint-Urbain, Montréal, QC, H2X 2N6
Métro Place-des-Arts
Nous attendons tout le monde pour 17 h 30, au métro Place-des-arts et nous ferons le trajet d’une dizaine de minutes à pied, tous ensemble!
Participants aveugle, malvoyant et voyant sont les bienvenus, femme ou homme, âgé de plus de 16 ans !
Mesures sanitaires exigées par le gymnase :
Votre preuve vaccinale ainsi qu’une carte d’identité exigé par le Centre Milton Park à chaque fois que vous venez
Port du masque de l’entrée du bâtiment jusque dans le gymnase.
Une fois dans le gymnase on peut l’enlever
Apporter une bouteille d’eau pour éviter de sortir du gymnase avec votre masque.
Vos 3 premiers essais sont gratuits et nous pouvons vous fournir un minimum d’équipement :Bandeau de goalball, genouillère, coudières.
Venez habiller avec un pantalon de sport, un t-shirt à manche longue et vos souliers de course.
Pour réserver votre place et votre équipement communiquez avec Nathalie Chartrand au
Courriel : [email protected]
Tél. 514-252-3178 poste 3768
Venez avoir du plaisir en bougeant avec nous à tous les vendredis soirs!
Nathalie Chartrand
Directrice générale
Écoutez ma conférence TEDX PôleMaisonneuve 2016
Mes jours de travail sont : mardi, jeudi et vendredi
Association sportive des aveugles du Québec (ASAQ)
4545, Ave Pierre-De Coubertin
Montréal (Québec) H1V 0B2
Tél. : 514-252-3178 poste 3768
Courriel : [email protected]
Web : www.sportsaveugles.qc.ca
D’autres sens en jeu!
6. Discriminés à cause de la présence de leur chien Mira : Un couple espère que leur mauvaise expérience fera réfléchir des commerçants
Un article de Roxane Trudel publié dans Le Journal de Montréal le 23 octobre 2021
Chassé hostilement d’une boutique à cause de la présence de son chien Mira, un couple sera dédommagé de plus de 5000$ par le commerçant, a tranché le tribunal des droits de la personne qui veut s’assurer qu’un tel comportement ne se reproduise pas.
« Se faire accueillir comme ça… Si notre fils avait été avec nous, ça aurait pu avoir des impacts démesurés sur lui », déplore Suzie Baril, maman d’un enfant atteint d’un trouble du spectre de l’autisme (TSA).
Elle et son conjoint, Philippe Jolin, ont adopté Baksa, un chien Mira, notamment pour atténuer l’anxiété de leur garçon alors âgé de sept ans.
« Mira, ça a changé notre vie. Quand notre fils commence à se désorganiser, on lui dit que son chien ne va pas bien et il s’en occupe. Il la flatte et ça le calme. Il fait beaucoup moins de crises et d’anxiété qu’avant », note la maman de 42 ans.
Mais en mai 2016, le couple a eu la mauvaise surprise de se voir refuser l’accès à la boutique Click à Saint-Sauveur, spécialisée dans la vente d’objets de Noël, à cause de la présence du « super-chien », comme le couple le surnomme.
À peine entrée, Mme Baril a constaté que l’endroit était trop exiguë pour le chien et l’a sitôt couchée entre ses jambes, à droite de la porte, pour ne pas bloquer la circulation pendant qu’elle regardait l’intérieur de la boutique.
Un ton impératif
Or, craignant que le chien ne brise un objet fragile, les deux propriétaires les ont rapidement sommés de partir « d’icitte » au plus vite en leur criant après d’un ton « impératif » devant les autres clients, indique la décision. Le couple tente alors de trouver un compromis, mais rien n’y fait.
Le couple tente alors de trouver un compromis, en promettant de les indemniser en cas de bris matériel, mais rien n’y fait. Devant la position rigide des propriétaires, ils quittent.
Si l’altercation n’a duré que quelques minutes, cela a été suffisant pour qu’il remette en question l’idée d’avoir un chien d’assistance, même si Baksa apporte beaucoup de bien à leur fils.
Devant le tribunal, les propriétaires de la boutique Lisette Barbeau et Pierre Carle n’ont montré aucun remord, si bien que le juge leur a ordonné de débourser ensemble un montant total de 5200$ en dommages moraux et punitifs, pour s’assurer qu’un tel comportement ne se reproduise pas.
Un parmi tant d’autres
Pour la fondation Mira, l’événement n’en est malheureusement qu’un parmi tant d’autres. « Ce genre d’histoire, c’est quand même assez régulier même si ça fait plus de 40 ans que Mira est dans le paysage, déplore Mélanie Valiquette, vice-présidente au conseil d’administration de la Fondation Mira. Et ils ne portent pas tous plainte. »
Pour un jeune atteint d’un TSA, une action aussi simple que de se voir refuser l’accès à un dépanneur peut faire en sorte qu’il ne voudra plus sortir durant les deux prochaines années, illustre-t-elle.
« Un refus, ça a l’air banal pour nous, mais ce ne l’est pas pour ceux qui vivent déjà de la discrimination à cause de leur différence. Ils n’ont pas les mêmes armes que nous », soupire-t-elle.
Le couple espère que son histoire sensibilise les commerçants, lui qui s’inquiète de la façon qu’un tel manque d’ouverture pourrait impacter un jeune qui vit avec un TSA.
Joints par le Journal, les propriétaires se disent en désaccord avec la décision du tribunal.
« Il y a eu un différend. On a été condamné, on est très malheureux de ça. On n’est pas des gens de mauvaise volonté. On est très sensibilisé à tout ça », a soutenu Pierre Carle au téléphone.
Source : https://www.journaldemontreal.com/2021/10/23/discrimines-a-cause-de-la-presence-de-leur-chien-mira
7. Offre d’emploi Centre communautaire Radisson : DIRECTEUR (TRICE) GÉNÉRAL(E)
Situé au centre-ville de Montréal, le Centre Communautaire Radisson est un organisme à but non lucratif qui a pour mission de développer la participation citoyenne des personnes ayant une ou de multiples déficiences physiques dans un contexte de vie communautaire. Nos valeurs reposent principalement sur la valorisation de la différence, le pouvoir d’agir, la solidarité, l’entraide, l’appartenance, la réalisation, l’engagement citoyen et l’innovation.
Travailler pour le Centre communautaire Radisson, c’est intégrer une petite équipe d’intervenant(e)s qui mettent tout en oeuvre pour favoriser et développer la participation citoyenne des membres, en soutenant leur autonomie, en stimulant leur potentiel et en favorisant leur inclusion sociale.
Vos responsabilités :
Sous la responsabilité du conseil d’administration, le titulaire du poste s’assure du bon fonctionnement et de la gestion de l’ensemble des activités du Centre communautaire Radisson. Ses responsabilités incluent :
• Veiller à l’administration et au fonctionnement de l’organisme, à sa gestion efficace et à la réalisation de sa mission;
• Gérer les ressources humaines, matérielles et financières de l’organisme;
• Coordonner les parcours et les services offerts aux membres tout en participant à leur renouvellement, en gardant à l’esprit le développement des membres et de l’organisme, l’innovation et la créativité;
• Rechercher de nouveaux financements (programmes de subventions récurrents et ponctuels) et développer de nouveaux partenariats;
• Représenter et être le porte-parole de l’organisme auprès de la population, des collaborateurs, des partenaires, des bailleurs de fonds, des médias ou lors des événements.
• Effectuer toute autre tâche connexe en lien avec le rôle de direction générale.
Vos compétences :
• Universitaire 1er cycle (Bac); avec 5 à 7 années d’expérience;
• Expérience dans le milieu communautaire et avec des personnes ayant une ou de multiples déficiences physiques (fort atout);
• Excellentes compétences en communication (oral et écrit) et capacité à s’exprimer en public;
• Gestion des priorités et des situations imprévues avec efficacité et exactitude;
• Expérience en recherche de financement public et privé, en philanthropie;
• Maîtrise de la suite Office (Word, Excel, Outlook, etc.).
Profil recherché :
• Leadership dynamique, axé sur la résolution de problèmes;
• Vision stratégique et créativité dans un environnement en constante évolution;
• Habiletés développées en gestion des personnes et en mobilisation d’une équipe;
• Grande capacité d’adaptation, flexibilité, ouverture d’esprit et approche empathique;
• Habiletés à développer, négocier et maintenir des partenariats durables.
Horaire et rémunération :
• 35 h / semaine, de jour;
• Être disponible le soir, les week-ends, à l’occasion;
• Rémunération basée sur les compétences et l’expérience.
• Régime de retraite à prestations déterminées
Veuillez faire parvenir votre curriculum vitae + lettre de motivation à : [email protected]
Prendre note que nous communiquerons uniquement avec les personnes retenues en entrevue.
8. Espagne- Un implant cérébral redonne partiellement la vue à une femme aveugle
Un article d’Élodie Descamps publié le 25 octobre 2021 sur maxisciences.com
Une équipe de chercheurs espagnols travaillant sur un implant cérébral destiné à rendre partiellement la vue aux aveugles est parvenue à des résultats prometteurs.
La cécité, bientôt surmontable ? Alors que plusieurs équipes de recherche travaillent sur le développement d’yeux bioniques, des chercheurs espagnols de l’Université Miguel Hernández d’Elche (UMH) ont testé une toute nouvelle approche, qui s’est avérée probante. Leur étude dirigée par le professeur Eduardo Fernández Jover, a été publiée dans la revue The Journal of Clinical Investigation.
Des électrodes dans le cortex visuel
Contourner l’oeil pour se connecter directement au cortex visuel du cerveau. C’est ce qu’a testé une équipe de chercheurs sur une femme âgée de 57 ans. Aveugle depuis 16 années, elle s’est vu implanter un réseau de micro-électrodes composé de 100 micro-aiguilles dans le cortex visuel. L’objectif ? Stimuler les neurones situés près des électrodes et les enregistrer.
L’équipe a également équipé la femme de lunettes disposant d’une caméra vidéo miniature. Un logiciel d’encodage se chargeait de coder les données visuelles issues de la caméra et les envoyer vers les électrodes dans le cerveau. En stimulant les neurones, elles ont produit des “phosphènes”, c’est-à-dire des points de lumière blancs. Résultat ? Après une phase d’adaptation à l’appareil, la quinquagénaire a pu voir des lignes, des formes et des lettres.
Vers une autonomie renforcée des aveugles ?
“Ces résultats sont très excitants car ils démontrent la sécurité et l’efficacité de l’implant, et ils pourraient aider à réaliser un rêve de longue date : le transfert d’informations du monde extérieur directement au cortex visuel des personnes aveugles, rétablissant ainsi une forme rudimentaire de vue”, conclut le professeur Eduardo Fernández, co-auteur de cette recherche.
De fait, si les personnes aveugles parviennent à distinguer les voitures ou les personnes à l’aide du procédé, cela pourrait réellement contribuer à améliorer la vie quotidienne et renforcer leur sécurité. L’équipe va désormais tenter de développer une prothèse cérébrale pour “améliorer l’indépendance des personnes aveugles”.
9. France- Anne-Sarah Kertudo, juriste aveugle et sourde, milite pour le droit des personnes handicapées
Un article Ségolène Ginter D’Agrain en partenariat avec le Centre de formation et de perfectionnement des journalistes (CFPJ), publié le 10 octobre 2021 sur actu.fr
« On perçoit le handicap comme une perte de chance de réussir », regrette Anne-Sarah Kertudo. Aveugle et sourde, elle s’engage contre la stigmatisation des personnes handicapées.
Tête haute et yeux bleus clairs grand ouverts, Anne-Sarah Kertudo prend un café en terrasse, place de la Nation à Paris, pas découragée par la pluie torrentielle qui s’abat sur la capitale en cette journée de septembre 2021.
Large sourire, sa voix puissante et pleine d’entrain témoigne de son énergie et de sa force de caractère. Juriste, la femme âgée de 49 ans est aussi aveugle et malentendante et franchit les obstacles au nom du droit.
Permettre aux personnes handicapées de connaître leurs droits
Discrètement appareillée aux oreilles, ses différences sont quasi insoupçonnables. Munie d’une canne blanche, Anne-Sarah Kertudo fait régulièrement seule le trajet, entre Nation et Montreuil (Seine-Saint-Denis), où elle vit.
Pourtant, cette juriste âgée de 49 ans se lève tous les jours sans entendre ni voir. Malentendante depuis l’adolescence, elle est devenue complètement aveugle à l’âge adulte. Mais Anne-Sarah Kertudo est déterminée à faire changer le regard que la société porte sur le handicap.
En 2002, elle a créé la première permanence juridique pour la communauté sourde, à la mairie du 9e arrondissement de Paris, afin d’informer ces personnes sur leurs droits, en langues des signes.
Un engagement né d’une discrimination
Son combat pour les autres ne s’arrête pas là. Fille « d’intellectuels de gauche » et mère de deux adolescents, Anne-Sarah Kertudo crée également son association Droit Pluriel, en 2009, afin d’améliorer l’accessibilité de la justice. « Les personnes en situation de handicap n’ont pas la possibilité de connaître leurs droits », déplore-t-elle.
L’association s’adresse aux justiciables et aux professionnels du droit. Elle estime que le handicap ne doit pas être considéré comme une infériorité. « On perçoit le handicap comme une perte de chance de réussir ou s’épanouir », regrette-t-elle. Elle souhaite démontrer le contraire.
Inscrite en droit à l’Université d’Assas après le baccalauréat, Anne-Sarah Kertudo a obtenu une maîtrise sans difficulté. Sa différence dérange toutefois lorsqu’elle tente à trois reprises le concours du barreau. « Le concours est difficile pour les gens normaux, mais pour vous, même pas la peine d’y penser », lui assène la directrice de l’Institut d’études judiciaires, école obligatoire pour devenir avocat.
Un procès gagné après quatre ans de procédure
Un épisode douloureux que relate la juriste dans son livre Est-ce qu’on entend la mer à Paris ? publié aux éditions L’Harmattan en 2010. Son ami avocat Mathieu Simonet est intimement convaincu qu’elle a été « saquée ».
Il porte alors l’affaire devant les tribunaux. Il plaide la discrimination. Les copies d’examens d’Anne-Sarah, censées être anonymisées, sont estampillées de la lettre « H » pour handicap et ont été mises de côté. Quatre années de procédure plus tard, le procès est gagné contre la faculté d’Assas.
Entre-temps, Anne-Sarah Kertudo a perdu l’envie d’être avocate. Mais plus révoltée que jamais, elle s’oriente vers la défense des plus démunis et intègre l’association Droit au logement, où elle va exercer ses compétences acquises à l’école des avocats.
« Souffre-douleur » durant l’enfance
Enfant, le mot handicap n’est jamais prononcé dans sa famille. Malgré des années d’errance médicale, cette professionnelle du droit considère son handicap ni comme un problème, ni comme un obstacle. « J’ai une chance inouïe d’être très entourée, ça m’a beaucoup aidée à m’accepter. »
Hors du cocon familial, cependant, sa scolarité est un chemin de croix, celui vécu par les enfants qui sont les « souffre-douleur » des autres. Au collège, son audition se dégrade mais honteuse, elle le cache. De 10 à 20 ans, elle n’a pas l’impression d’exister. En raison de sa différence, elle est moquée et rejetée par ses camarades.
Découverte de la langue des signes
Le problème de vue fut déjà difficilement accueilli, mais quand s’y ajouta la surdité, c’en fut trop pour eux et on me le fit nettement comprendre.
Longtemps enfermée dans le silence, elle en est sortie, mais pas sans efforts : elle a appris la lecture labiale et a accepté un appareillage discret, caché au fond de l’oreille. Sa découverte du monde des sourds grâce au langue des signes a fait naître sa vocation de défenseuse des droits des sourds. Selon elle, « c’est une population marginalisée, isolée, totalement oubliée du système et pour qui rien n’a été prévu. »
En couple pendant 20 ans avec le père de ses deux enfants, sa vie à Montreuil, assure-t-elle, n’est pas différente de celles des autres. Lorsqu’elle devient mère pour la première fois en 2004, la question de sa surdité n’est jamais abordée. C’est un non-sujet, pour elle et son entourage. Même quand, en 2014, elle perd totalement la vue. Certains de ses proches s’inquiètent et se demandent comment elle va faire pour continuer à travailler, éduquer ses enfants. Son ami Mathieu Simonet la pousse à continuer l’écriture et devient le prolongement de ses yeux.
Réalisatrice de documentaires
Anne-Sarah Kertudo est aussi réalisatrice de films-documentaires. Une monteuse l’accompagne et transcrit l’audio en texte. Son dernier film, Parents à part entière, porte sur des parents non-voyants confrontés à la justice. Il est destiné aux professionnels du droit pour sensibiliser les magistrats à la question de la parentalité et du handicap.
La maternité et le handicap ne sont pas antinomiques. Pourtant, en France, cette question reste encore taboue. Les femmes en situation de handicap ont des droits et doivent les faire valoir.
Certains parents non-voyants se sont vus demander des certificats attestant pouvoir laver, nourrir ou soigner leur enfant, d’après les témoignages recueillis dans le documentaire. La juriste dénonce « une présomption d’incapacité ».
« Elle tire une force de son handicap et bouscule les a priori »
Son amie Faustine, juriste et membre de l’association Droit pluriel depuis six ans, apprécie son franc-parler. « Elle a la capacité de rassembler et de mobiliser sur des sujets qui intéressent peu de monde. Elle tire une force de son handicap et bouscule les a priori. »
Toujours à la recherche de nouveaux projets, Anne-Sarah Kertudo a rejoint en septembre La Constellation, une compagnie de théâtre installée en Essonne qui accueille une fois par semaine des jeunes adultes, autistes ou souffrant de troubles mentaux. Un nouvel engagement pour continuer à faire bouger les lignes.
10. Belgique- Huit personnes aveugles ou malvoyantes se forment aux métiers numériques
Un article de l’Actu de Bruxelles publié le 10 octobre 2021 sur lacapitale.sudinfo.be
Actuellement, plusieurs centaines de profils de développeur et de codeur informatique sont recherchés par les entreprises en Région bruxelloise. L’association Eqla propose une formation sur-mesure à ces métiers aux personnes porteuses d’un handicap visuel. Et apporte une nouvelle compétence sur le marché : les étudiants « BlindCode » deviennent, aussi, des experts en accessibilité numérique.
On estime qu’un Belge sur 100 est malvoyant et qu’un Belge sur 1000 est aveugle. Loin des stéréotypes, les personnes qui souffrent de déficience visuelle peuvent exercer un métier du secteur informatique. Repris dans la liste des métiers en pénurie, les profils de développeur web et de codeur informatique sont hautement recherchés par les entreprises. Avec la digitalisation des services, ce phénomène va s’accroître dans les années à venir.
Pour favoriser l’insertion des Bruxellois qui portent un handicap visuel et pour répondre au besoin des entreprises pour ces profils IT, l’ASBL Eqla organise une formation réservée aux personnes malvoyantes ou aveugles. Appelée « BlindCode », cette formation unique en Belgique se déroule jusqu’au mois de décembre 2021 dans le hub technologique bruxellois BeCentral. L’objectif de ces formations est double : favoriser l’intégration de personnes malvoyantes dans la vie active, et sensibiliser les autorités publiques et la société aux problématiques liées à l’accessibilité numérique.
Pendant 36 semaines, 8 stagiaires déficients visuels vont se former aux métiers en pénurie de développeur web. Cinq modules sont au programme : culture numérique, création de projet, accessibilité numérique, programmation web et insertion professionnelle. La formation se termine par un stage en entreprise.
Des talents à part entière, et non à part
« La formation dans des secteurs porteurs est la clé pour répondre aux besoins du marché du travail et permettre une insertion durable vers l’emploi. Les métiers du numérique en font partie. Et ces opportunités nouvelles doivent aussi profiter aux Bruxellois porteurs d’un handicap. Or, les travailleurs en situation de handicap sont trop encore souvent discriminés dans leur trajet vers l’emploi. Je soutiens donc pleinement cette formation qui valorise tous les talents bruxellois, peu importe leurs caractéristiques personnelles. Dans un monde de plus en plus numérique, ils seront les acteurs de demain pour veiller à ce que les sites et outils digitaux soient accessibles à tous. Mobilisons l’innovation pour promouvoir la diversité de tous sans distinction », déclare Bernard Clerfayt, ministre bruxellois de l’Emploi, de la Formation professionnelle et de la Transition numérique.
« Nous collaborons depuis 4 mois avec Ibrahim, bachelier en marketing digital. Il nous aide à rendre notre application mobile plus accessible aux personnes porteuses d’un handicap visuel. La collaboration avec Ibrahim n’a pas été un choix par défaut pour la STIB, bien au contraire. Non seulement ses compétences numériques sont pointues, mais il nous apporte en plus son expérience vécue au quotidien en tant que non-voyant. Or, l’empathie est essentielle dans le développement d’un produit efficace répondant aux besoins de ses utilisateurs », explique Christian de Strycker, manager accessibilité à la STIB. « Nous comptons d’ailleurs ouvrir un poste avec un contrat à la clé à l’issue de ce stage ».
Futurs référents en accessibilité numérique
Pour Harielle Deheuy, « cette formation est unique en Belgique. Elle illustre à la fois la volonté d’Eqla de répondre de manière innovante aux enjeux du marché du travail, et la nécessité d’accompagner les entreprises vers une transformation digitale accessible à tous les publics ».
Une des forces de la formation BlindCode est, justement, de former des experts en accessibilité numérique. Une notion souvent absente des cursus traditionnels, alors qu’une directive européenne oblige les sites web et les applications des services publics belges à être accessibles à tous, y compris aux personnes porteuses de handicap. « En mettant de futurs référents en accessibilité numérique à l’emploi, nous donnons la possibilité aux entreprises bruxelloises d’améliorer leurs objectifs d’accessibilité. Et de prendre les devants, car dès 2025, une nouvelle directive européenne entrera en vigueur. Elle concernera davantage les produits et les services, et s’étendra aux acteurs du secteur privé. »
Eqla fait partie des 30 lauréats sélectionnés pour l’appel à projet Digital Brussels, visant à réduire la fracture numérique en Région bruxelloise. La formation BlindCode est soutenue par le Digital Belgium Skills Fund, qui favorise l’inclusion numérique, et est proposée en partenariat avec Bruxelles Formation et BeCentral.
Source :
11. Suisse- Comment l’IA peut aider la scolarité des aveugles et malvoyants
Un article de Yannick Chavanne publié le 15 octobre 2021 sur ictjournal.ch
Et si l’intelligence artificielle pouvait aider les personnes aveugles et malvoyantes à se former? En Suisse romande, une équipe de chercheurs de la Haute école de gestion Arc (HEG Arc) à Neuchâtel a su répondre par l’affirmative. Mené en collaboration avec le Centre pédagogique pour élèves handicapés de la vue (CPHV), le projet «Conversion accessible automatique de manuels scolaires» a récemment été distingué par le 1er prix de l’innovation de la Fondation Asile des aveugles.
Soutenir la tâche des transcripteurs-adaptateurs
Contacté par la rédaction, Cédric Baudet, professeur et chercheur à la HEG Arc, explique que la phase pilote a déjà permis de créer un logiciel capable de soutenir la tâche des transcripteurs-adaptateurs en Suisse. Ces derniers travaillent à rendre accessible le matériel pédagogique numérique (manuels scolaires au format PDF, supports de cours, slides, etc.) aux apprenants en situation de handicap visuel.
Les algorithmes d’IA ont été formés par les chercheurs à partir des technologies de reconnaissance d’image (les textes étant ici analysés comme s’il s’agissait d’images). Il a été nécessaire d’entraîner des modèles de deep learning à comprendre la mise en page très spécifique de ce matériel. «Quand on alimente l’intelligence artificielle, on lui fournit des supports de cours et des exercices qui doivent être labellisés pour désigner tous les éléments spécifiques, par exemple une consigne, une image, une zone de réponse, etc.», détaille Cédric Baudet. Une fois l’étiquetage suffisant, l’IA peut reproduire dans des contextes différents ce qu’elle a appris.
Transcription en toute autonomie
Après cette phase pilote, le projet de recherche se poursuit. L’objectif est double: améliorer l’IA créée, mais aussi permettre l’utilisation du logiciel directement par les personnes aveugles et malvoyantes. Il ne s’agit pas de pouvoir se passer du travail complexe et précis des transcripteurs-adaptateurs, mais de donner la possibilité de produire en toute autonomie, par exemple directement en classe, une conversion simple de support pédagogique qui n’aurait pas été transcrit et adapté. Notamment pour des documents originaux créés par les enseignants.
Pour améliorer cette IA, le défi consiste à trouver assez de contenus pour l’alimenter. Or pour des questions de droits, les départements de l’instruction publique ou les éditeurs ne donnent pas directement accès à leurs supports, souligne Cédric Baudet. Le professeur espère que de nouvelles discussions changeront la donne. Formé à partir de matériel en français, le logiciel pourrait à l’avenir être adapté aux autres langues nationales.
Source : https://www.ictjournal.ch/articles/2021-10-15/comment-lia-peut-aider-la-scolarite-des-aveugles-et-malvoyants .