Écho du RAAMM du 8 au 14 mai 2017
Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 8 au 14 mai 2017.
Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire
- 1. Inscriptions 37e Rencontre familiale annuelle de l’AQPEHV
- 2. Le boxeur aveugle d’Hochelaga-Maisonneuve
- 3. En combat contre un trouble qui affecte sa vision et son audition
- 4. Les aînés et les personnes aveugles retrouvent le vent dans leurs cheveux
- 5. “Comment mettre le bon bulletin ?” Je suis aveugle. Pour voter, je me débrouille seule
- 6. Chatou, France : son porte-monnaie numérique en lice pour le concours Lépine
- 7. Bénin : Les personnes handicapées vers le bout du tunnel juridique
- 8. L’origine ethnique serait-elle la cause de l’apparition de la DMLA ?
- 9. AVC : une stimulation lumineuse réduit les séquelles sur la vision
- 10. Changement concernant la carte québécoise à l’accompagnement des personnes handicapées en transport interurbain par autocar
- 11. Édition record pour le Défi sportif AlterGo
- 12. L’esplanade Clark attendue pour 2019
1. Inscriptions 37e Rencontre familiale annuelle de l’AQPEHV
37e RENCONTRE FAMILIALE ANNUELLE — Samedi 3 juin 2017
Date limite d’inscription : Vendredi 19 mai 2017
SVP, pour nous aider à faire les réservations nous confirmer votre participation aussi tôt que possible avant la date limite, nous mentionner vos besoins pour l’hébergement à l’hôtel, soit 1 ou 2 nuits vendredi et/ou samedi, nombre d’adultes et d’enfants participants aux activités.
Bonjour à toutes et à tous,
L’Association québécoise des parents d’enfants handicapés visuels (AQPEHV) vous invite à participer à sa 37e Rencontre familiale annuelle et assemblée générale (ouvert à tous) le samedi 3 juin 2017 à l’Hôtel Mont Gabriel, à Sainte-Adèle! Au programme, dîner, AGA des membres*, cocktail, souper banquet suivi d’une soirée meurtre et mastère pour les parents suivi d’une soirée dansante parents/enfants et plus inscrits et autres participants. L’activité des jeunes de 6 ans et plus sera au camp Edphy International (avec transport et accompagnement des moniteurs de la Fondation des Aveugles du Québec), le service de halte-garderie pour les enfants de 0 à 5 ans de l’AQPEHV sera offert sur place sous la supervision d’éducatrices spécialisées. On s’occupe de tout! Vous aurez aussi l’occasion de rencontrer Alain Deschênes, le nouveau directeur général de l’AQPEHV, et de dire au revoir à Roland Savard, directeur général sortant, après 16 ans de bons et loyaux services. *Les parents membres actifs en règle pour l’année 2016-2017 (10 $ par parent du 1er avril au 31 mars) pourront exercer leur droit de vote lors de l’assemblée générale annuelle. Devenir membre ou renouveler son adhésion – Adhésion en ligne
37e Rencontre familiale annuelle – AGA
Informations : Document d’information – PDF
Document d’information – Word
Inscription et paiement en ligne ou Inscription et paiement par la poste ou par courriel
Document d’information supplémentaire – PDF (choix souper adultes et autorisation piscine 0-5 ans)
Fiche de renseignements ENFANTS 0-5 ANS
Fiche de renseignements ENFANTS 6 ANS ET PLUS
Forfaits avec ou sans hébergement à prix réduit pour les parents membres actifs et forfaits avantageux pour les membres soutiens et organismes, prix non-membres pour le souper et la soirée. Formulaire d’inscription
L’AQPEHV a une politique de désignation des régions éloignées pour ses membres provenant des différentes régions du Québec : « Les membres actifs dont le lieu de résidence est situé à 300 km et plus (pour un aller) du lieu de l’événement pourront bénéficier d’un hébergement gratuit pour une nuit. Les coûts sont défrayés par l’AQPEHV » (veuillez vous référer à la politique et désignation des régions éloignées à la dernière page du Document d’information).
Nous vous attendons en grand nombre, parents, enfants, grands-parents, partenaires et toutes personnes intéressées par la mission de l’AQPEHV! Nous avons hâte de vous rencontrer! Bienvenue à tous!
Pour toutes questions, n’hésitez pas à me contacter.
Merci beaucoup,
Bonne journée!
Geneviève Genest,
Intervenante accueil et soutien
AQPEHV — Association québécoise des parents d’enfants handicapés visuels
10, boulevard Churchill, bureau 203
Greenfield Park (Québec) J4V 2L7
Sans frais : 1-888-849-8729
Téléphone : (450) 465-7225
Télécopieur : (450) 465-5129
Courriel : [email protected]
Site web : www.aqpehv.qc.ca
2. Le boxeur aveugle d’Hochelaga-Maisonneuve
Montréal fête ses 375 ans. On pense tout connaître d’elle, et pourtant… Tous les mercredis, découvrez les récits de nos chroniqueurs partis sillonner les rues de l’île à la recherche d’histoires surprenantes et inédites.
Yves Tougas habite au pied du Stade olympique, dans Hochelaga-Maisonneuve. Un quartier qu’il connaît par coeur, même s’il ne le voit pas. Il a perdu la vue à 18 ans. Il en a 37 aujourd’hui.
Du quartier, il n’a comme seul souvenir un lointain match des Expos. Une sortie scolaire alors qu’il avait 14 ans. C’était quatre ans avant que son univers s’écroule.
« Je me souviens du Stade. Mais c’est vague… » Avec le temps, toutes les images de sa vie « d’avant » sont de plus en plus floues. Même ses rêves sont flous. Ce qui ne l’empêche pas de rêver.
Quand le diagnostic est tombé, Yves habitait à Bedford, village de 3000 habitants dans les Cantons-de-l’Est. Il suivait une formation de deux ans pour devenir machiniste. Il travaillait dans une ferme et à l’épicerie du village. Il avait une voiture. Il aimait jouer au hockey et au baseball.
À la fin de sa première année de formation, il a commencé à avoir de sérieux problèmes de vision. Il a consulté. Après une multitude de tests, un diagnostic sans appel : neuropathie optique de Leber, une maladie rare qui s’attaque au nerf optique. « Tranquillement pas vite, tu vas perdre la vue. C’est irréversible », lui a-t-on dit.
Atterré, Yves a étiré sa vie de « voyant » le plus possible. Six mois plus tard, il ne voyait plus. « J’ai donné les clés de ma voiture à mon père. C’était fini. »
Du jour au lendemain, il a perdu tous ses repères. Il a perdu son autonomie. Il devait mettre une croix sur le métier de machiniste. Il ne pouvait plus travailler à l’épicerie ni à la ferme. Il ne pouvait plus conduire. Fini le hockey. Fini le baseball. « Je ne pouvais même plus marcher tout seul. Je ne tripais pas ben, ben… »
Pour pouvoir continuer à marcher malgré tout, il a choisi de quitter son village pour la ville. Comme un réfugié, il a dû faire le deuil de sa vie d’avant et recommencer à zéro. Trouver les clés de sa nouvelle vie. S’y accrocher. Apprendre un nouvel alphabet à l’Institut Nazareth et Louis-Braille. S’entraîner comme un fou pour se sentir vivant. Apprendre à se déplacer avec une canne blanche. Réorienter sa vie professionnelle. Réapprendre à aimer la vie.
S’il aime tant Montréal, c’est que la ville lui a rendu son autonomie.
«Ici, je peux tout faire tout seul. À la campagne, il n’y a pas autant de possibilités.» -Yves Tougas
J’ai demandé à Yves de me montrer « son » Hochelaga-Maisonneuve. Celui qu’il voit sans voir. Celui qu’il sent, entend, goûte, aime. Celui où il travaille- il est massothérapeute sportif au centre d’entraînement physique Pro Gym, rue Hochelaga.
« Tiens-moi par le bras », a-t-il dit, en descendant l’avenue Letourneux, sa canne blanche à la main. « Tu dois marcher un pas devant moi. »
Je devais le guider. Mais en vérité, c’était lui, le guide. J’ai vite réalisé que cet homme a une carte de la ville dans sa tête, plus sophistiquée que le plus précis des GPS. Il connaît chaque fissure de trottoir, chaque arbre trop penché…
Il y a des trucs qui sont instinctifs. D’autres qu’il a dû apprendre. Quand il a emménagé avenue Letourneux, il a fait appel à une intervenante en orientation et mobilité de l’Institut Nazareth et Louis-Braille pour s’assurer de pouvoir retrouver son appartement. « De chez moi au gym, ça allait. Mais du gym à chez moi, pour trouver la bonne porte, c’était plus difficile. Je me trompais parfois au début ! »
Il reconnaît les voisins au son de leur voix et les salue quand il les croise. Il y a cette dame qui promène son chien tous les matins. Il ne connaît pas son nom. Mais il la salue et se penche pour flatter son chien.
Il sait au son quand le feu est vert, à l’angle de l’avenue Hochelaga. Il sait qu’il y a deux marches un peu inégales devant le dépanneur. Il entend bien des choses que le commun des passants n’entend pas. « Là, on est devant la ruelle…
– Comment tu le sais ?
– Le son est différent. »
À l’angle de l’avenue Letourneux et de la rue de Rouen, il m’avertit. « Tu vas voir, ici, je ne sais pas ce qu’il y a, mais ça sent bon. » Et pour cause. Devant nous, le siège social d’Épices de Cru d’Ethné et Philippe de Vienne, les marchands d’épices bien connus du marché Jean-Talon.
«Le quartier change beaucoup, et c’est pour le mieux. Il y a 15 ans, Hochelaga-Maisonneuve n’avait pas la réputation la plus belle au monde.» -Yves Tougas
Yves est un amateur de gastronomie. Avec son ami Maksim Morin, chef au restaurant Le chien fumant, il est l’un des protagonistes d’Yves et Maks sur la route, une série documentaire du réseau pour non-voyants AMI-Télé qui raconte leur périple gastronomique dans différentes villes d’Amérique du Nord.
Pour le fin gourmet en lui, Hochelaga-Maisonneuve a de plus en plus de bonnes adresses. Nous avons fait un arrêt au Hoche Café, à l’angle d’Ontario, où Yves a ses habitudes. Un peu plus loin, en longeant toujours la rue Ontario vers l’ouest, il adore la Boucherie Beau-Bien et son propriétaire, Daniel Malo, alias « le gros Dan ». Il aime aussi se poser sur la terrasse du restaurant Valois ou à la rôtisserie portugaise Piri Piri. Il aime goûter à tout et discuter avec les gens.
« Il y a toutes sortes de monde à Montréal. Ça ouvre l’esprit. »
« Yves, c’est un exemple. Il montre que quand tu veux, tu peux. »
Dans le ring où Yves vient de monter après avoir enfilé ses gants de boxe, Hasni Khalfi, entraîneur en arts martiaux mixtes chez Pro Gym, ne tarit pas d’éloges pour le boxeur atypique qu’il a devant lui.
« Pourquoi je n’essaierais pas la boxe ? » C’est Yves qui a lancé l’idée l’an dernier dans le gymnase où il s’entraîne cinq jours par semaine.
Et pourquoi pas ? Dans son Algérie natale, Hasni avait déjà été l’entraîneur d’un judoka non voyant de l’équipe olympique. « Yves, c’est un cas spécial. Il est plus fort que bien des gars ! »
Josianne, la blonde d’Yves, qui a aussi attrapé le virus de la boxe après avoir vu son amoureux tenter l’expérience, renchérit, le regard fier. « Je l’admire. »
Yves avait 22 ans quand ils se sont rencontrés. Josianne travaillait avec une de ses soeurs. Le soir de leur première rencontre, il lui a demandé son numéro. « J’étais sûre qu’il ne s’en rappellerait pas le lendemain ! » C’était sous-estimer sa mémoire phénoménale. En plus d’une carte de Montréal, Yves a dans sa tête un annuaire téléphonique auquel s’ajoutent jour après jour les numéros de ses nouveaux clients.
« Rien ne l’arrête. Il est vraiment inspirant », dit Josianne.
De temps en temps, Yves est invité à rencontrer des jeunes dans des écoles secondaires. Il l’a fait à l’école secondaire Eulalie-Durocher, rue Hochelaga, juste à côté de son travail. Il l’a fait encore dans une école de Montréal-Nord, la semaine dernière, à la demande d’un professeur d’éducation physique avec qui il s’est lié d’amitié chez Pro Gym.
« Je ne suis pas ici pour faire la morale, leur dit-il. Je ne suis pas ici pour vous donner des conseils. Je veux juste vous raconter ce qui m’est arrivé quand j’avais votre âge. »
«Je veux juste vous dire que lorsqu’une porte se ferme, il y a d’autres portes que vous pouvez défoncer.» -Yves Tougas
Pendant une heure, les jeunes sont suspendus à ses lèvres. Ils ont chacun leurs problèmes, leurs espoirs et leurs défis. Aucun n’a vécu ce que cet homme a vécu. Mais plusieurs peuvent s’identifier à ce grand gars qui raconte comment il a vu son monde s’écrouler à 18 ans. Comment il a travaillé fort pour le rebâtir. Comment il s’est relevé d’une dépression. Comment il a trouvé son salut par le sport. Comment, un jour, au pied d’un stade qu’il ne voyait plus, il a repris goût à la vie.
Quand ils l’appellent « Monsieur » et lui parlent avec admiration de tout ce qu’il a accompli, Yves en est gêné. « Je ne fais que vivre ma vie ! »
Il ne veut pas qu’on le prenne en pitié. Il ne veut pas qu’on le prenne pour un héros non plus. Il vit sa vie, c’est vrai. Et sans le savoir, il nous rappelle que dans cette ville de tous les possibles qu’est Montréal, on peut devenir un boxeur même après que la vie nous a mis K.-O.
Chronique de Rima Elkouri publiée dans La Presse le 3 mai 2017
3. En combat contre un trouble qui affecte sa vision et son audition
(Magog) Souffrant d’une maladie rare qui a atteint son audition puis sa vision, la Sherbrookoise Marie-Ève Nadeau n’est pas du genre à baisser les bras aisément. Elle considère même que les épreuves qu’elle a vécues depuis sa tendre enfance ont forgé son caractère.
« La perte d’audition que j’ai subie à l’âge de deux ans, je ne la perçois pas comme quelque chose de négatif, non vraiment pas, assure Marie-Ève Nadeau, une jeune adulte âgée de 19 ans. Rien n’arrive sans raison dans la vie. Et, moi, cette épreuve m’a permis de réaliser que je suis capable de surmonter des obstacles. »
Depuis bientôt 18 ans, la jeune Sherbrookoise doit composer avec une capacité auditive de seulement 30 pour cent. Elle a cependant des prothèses auditives qui lui permettent d’entendre relativement bien.
Quant à sa vue, elle a commencé à diminuer sérieusement l’été dernier. « En six mois, ma vision a baissé d’environ 50 pour cent. Je ne vois pas très bien dans l’obscurité et sur les côtés. On me dit que je risque la cécité, au plus tard dans 10 ans », révèle-t-elle.
Marie-Ève Nadeau est aux prises avec le syndrome d’Usher, type II.
Il s’agit d’un « trouble génétique » qui touche à la fois la vision et l’audition. Une large proportion des sourds-aveugles en Amérique du Nord en sont atteints.
« La diminution de ma vue est la pire des deux épreuves que j’ai affrontées, je dirais. J’avoue que c’est un peu inquiétant. Mais je demeure positive malgré tout », affirme-t-elle.
Selon Marie-Ève Nadeau, la médecine offre peu ou pas de chances de guérison aux personnes qui souffrent du syndrome d’Usher, type II. Une intervention chirurgicale prometteuse et une thérapie génique existeraient néanmoins. Elles constituent toutes les deux une source d’espoir pour la Sherbrookoise.
« L’opération se pratique à Cuba et coûte 30 000 $. Pour l’instant, il n’y a pas de résultat qui démontre concrètement ses effets à long terme. Je suis donc plus encouragée par les essais cliniques qui ont lieu à Boston et qui sont axés sur les gènes. Je suis en attente pour ce traitement, qui pourrait me redonner complètement la vue, s’il fonctionnait sur moi. »
À Montréal, on retrouve au moins deux spécialistes susceptibles de lui apporter une aide concrète. Les traitements que ces derniers seraient en mesure de lui proposer auraient toutefois une portée davantage limitée.
Une vie normale
Pour le moment, Marie-Ève Nadeau a une vie semblable à celle des autres jeunes de son âge. Elle travaille au Liquor Store, à Magog, en saison estivale et termine présentement un diplôme en sciences humaines au Collège Champlain.
« J’ai pensé à faire plus de voyages, mais j’ai décidé d’entrer à l’université en criminologie l’an prochain. J’ai senti que c’était ma place. D’ailleurs, j’ai toujours voulu travailler avec les délinquants », souligne Marie-Ève Nadeau.
Article de Jean-François Gagnon Publié le 25 avril 2017 sur La Tribune
4. Les aînés et les personnes aveugles retrouvent le vent dans leurs cheveux
Un nouveau programme à Winnipeg offre aux personnes du troisième âge ainsi qu’aux personnes malvoyantes et aveugles des tournées à vélo gratuites.
L’initiative À vélo sans âge utilise des triporteurs, soit un mélange entre un tricycle et un rickshaw, pour permettre aux gens à mobilité réduite de rester des membres actifs de la communauté, de leur redonner le droit de vivre la ville et la nature, ainsi que de créer un pont entre les générations à l’aide des bénévoles-conducteurs qui pilotent les appareils
Le centre de soins Riverview Health Centre Foundation et l’Institut national canadien pour les aveugles (INCA) à Winnipeg ont acheté chacun l’un des véhicules de 10 000 $ qui peuvent passer en mode électrique en cas de besoin.
« Je me sentais libre et complètement épatée d’être dehors », raconte la Franco-Manitobaine Denise Allard après un tour à vélo lors du lancement du programme au centre Riverview, mardi. La femme de 54 ans a perdu la vue il y a environ 30 ans.
À vélo sans âge a vu le jour au Danemark en 2012 comme initiative pour sortir les résidents des foyers de soins dans leurs communautés.
« Bien des familles qui rendent visite à un être cher nous disent qu’elles aimeraient pouvoir faire autre chose que de prendre un café ou de faire un petit tour en fauteuil roulant dans les jardins du centre», avoue le directeur général de la Riverview Health Centre Foundation, Sheldon Mindell.
Un membre du conseil d’administration de Riverview, Michael Erlanger, qui avait vu le concept lors d’un voyage à Copenhague, a donc proposé d’instaurer le programme À vélo sans âge dans la capitale manitobaine.
« Même si les sorties sont courtes, un simple tour de vélo d’une dizaine de minutes peut changer une vie », affirme Michael Erlanger.
Le directeur général Sheldon Mindell note qu’il faut encore régler certains détails quant à un système de location des deux vélos avant que ceux-ci ne soient disponibles au public.
Pédaler sous l’inspiration de son père
Le fondateur d’À vélo sans âge, Ole Kassow, s’est déplacé de Copenhague jusqu’à Winnipeg pour le lancement de la nouvelle antenne en sol canadien. Il affirme que l’inspiration de créer le programme lui est venue de son père, qui était atteint de la sclérose en plaques.
« Mon père a été confiné à un fauteuil roulant quand j’avais cinq ans. Alors, le sortir de différentes façons pour l’aider à retrouver sa mobilité a toujours été un élément naturel de ma vie », explique M. Kassow.
- Kassow souligne que les triporteurs sont un excellent moyen de réintégrer les gens à mobilité réduite dans leur communauté et de leur permettre de raconter les histoires de leur vie.
« Si on se trouve dans une maison de retraite, ou si on a perdu son partenaire et ses amis et qu’on se retrouve tout seul, ce qu’il faut vraiment, c’est de sortir et de tisser de nouvelles amitiés, rapporte le Danois. Et les personnes âgées ont tellement d’histoires qui seront oubliées si nous ne nous avançons pas pour les écouter. »
À vélo sans âge compte 225 antennes dans 28 pays. L’antenne à Winnipeg est la première au monde à offrir des randonnées non seulement aux personnes âgées, mais aussi aux personnes aveugles ou malvoyantes.
Publié par Ici-Radio-Canada Winnipeg avec des informations de Rémi Authier et Holly Caruk (CBC News)
Source : http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1031542/velo-sans-age-aines-aveugles-programe-ole-kassow
5. “Comment mettre le bon bulletin ?” Je suis aveugle. Pour voter, je me débrouille seule
En France, près de 1,7 million de personnes sont atteintes d’un trouble de la vision. Béatrix Alessandrini fait partie des 207.000 aveugles et malvoyants profonds. En plein cœur de l’élection présidentielle, comment toutes ces personnes font-elles pour voter librement ? Pour Le Plus, elle raconte ce qu’il en est aujourd’hui.
J’habite Bordeaux, et cela fait maintenant vingt ans que je suis aveugle. J’ai perdu la vue à la suite d’un accident. Jusqu’à présent, je n’ai eu aucune difficulté pour aller voter. Je ne me suis même jamais plainte, car il y a bien pire dans la vie.
Certaines personnes que je connais bien se demandent fréquemment comment je me débrouille toute seule. Pourtant, ce n’est pas si compliqué.
Dans l’isoloir, je me débrouille très bien toute seule
En cette période électorale, les questions fusent, et une plus particulièrement : “Comment faire pour mettre le bon bulletin dans l’urne ?”. Vous ne vous en doutez peut-être pas, mais plusieurs possibilités s’offrent à moi, ainsi qu’à toutes les personnes non-voyantes.
Tout d’abord, si vous ne faites confiance à personne et que vous êtes un brin paranoïaque, vous pouvez demander à différents proches de vous aider. À partir du moment où vous allez recevoir les bulletins de vote par courrier, vous leur demanderez de vous aiguiller avant le jour de l’échéance.
Ensuite, si vous lisez le braille, vous avez la possibilité de confectionner des pochettes avec le nom des candidats dans lesquelles vous glisserez le bulletin de chacun d’entre eux.
Mais ce n’est pas tout, si vous n’avez rien préparé le jour J, il reste des solutions. Il suffit de se munir des différents bulletins et d’appeler les assesseurs présents dans la salle. Demandez-leur simplement quel est le candidat que vous avez en main, puis vous le glissez dans la poche droite de votre veste, puis l’autre dans la poche gauche et ainsi de suite.
Et si vous avez un smartphone comme moi, n’hésitez pas à utiliser une application de reconnaissance d’écriture. C’est ce que je fais maintenant. Une fois dans l’isoloir, je photographie les bulletins et la petite voix de mon téléphone m’énonce le nom du candidat.
Rajouter du braille sur les bulletins n’est pas une solution
Selon moi, rajouter de l’écriture braille sur les bulletins de vote serait complètement ridicule. Cela serait greffé un surplus sur le papier et ce ne serait pas dans la logique des choses. Les bulletins ne doivent pas avoir de signes distinctifs. Le braille en serait un. Il serait alors très compliqué de vérifier si un bulletin n’a pas été modifié avec du braille dans l’isoloir durant le vote. Tout est possible.
Et puis, je suis en mesure de me débrouiller toute seule. Je n’ai aucune envie qu’on me pointe du doigt à cause de mon handicap.
Il y a aussi la question du vote électronique, mais cette option me parait complètement surréaliste. Pourquoi mettre en place un tel dispositif si les moyens existants fonctionnent ? Nous savons très bien nous adapter.
Étant donné que je ne suis pas aveugle de naissance, j’ai déjà une vision de la procédure du vote. Je sais comment sont placés les bulletins. Sur la feuille d’émargement, je signe dans le rectangle sans aucun souci. Ce sont des automatismes. Je suis peut-être chanceuse par rapport à d’autres.
Je me documente plus qu’une personne lambda
Je n’ai rien à reprocher au système électoral. Ceci reste mon opinion bien évidemment et elle n’est pas forcément partagée par tout le monde.
Je fais partie de ces personnes qui aiment s’informer et aller chercher des informations toujours plus loin. Je passe un temps fou sur internet pour me documenter et me tenir à jour sur la présidentielle, ou tout autre sujet d’actualité. Il y a une quantité impressionnante de vidéos, de textes et de contenus disponibles sur n’importe quel ordinateur, c’est génial !
Et puis, incroyable mais vrai, c’est même moi qui informe les autres souvent. J’ai beau être aveugle, il y a des sujets sur lesquels je suis bien plus au courant que les autres. En fouillant un peu partout, je peux ainsi renseigner les bénévoles dans les bureaux de vote sur tel ou tel fait.
Le handicap n’est pas un sujet majeur dans la politique
Je trouve que le handicap n’est pas assez mis en avant dans les discours électoraux. Je parle ici de handicap global, car nous sommes tous dans le même moule. Cette année encore, nous aurons beaucoup parlé de divers sujets, mais pas de handicap et d’accessibilité.
L’accès à la culture est quelque chose de primordial pour moi. J’ai la chance d’avoir un logiciel sur mon ordinateur. Il est très cher et tout le monde ne peut pas se le payer. Son prix est environ 1600 euros. Pour l’acheter, j’ai été financé par l’État. C’est grâce à lui que j’ai accès à un large panel de contenus culturels. Mais tout le monde ne peut pas y accéder… Cela dépend de sa situation.
Il y a donc encore beaucoup de problèmes à régler encore, mais le système de vote est loin d’être médiocre pour moi, personne non-voyante.
Propos recueillis par Adrien Bonfante le 30 avril 2017 pour Leplus
6. Chatou, France : son porte-monnaie numérique en lice pour le concours Lépine
L’idée lui a été soufflée par sa confrontation quotidienne avec de jeunes adultes handicapés. Sophie Guitteaud, 44 ans, est enseignante spécialisée dans les troubles des fonctions cognitives. Domiciliée à Chatou, elle participe depuis ce jeudi au concours Lépine international, Porte de Versailles, à Paris, avec une invention numérique baptisée OTO.
Cette application, accessible sur Apple, Androïd et Windows, est destinée aux personnes en situation de handicap intellectuel qui ont des difficultés à effectuer un paiement en espèces. Il s’agit d’un porte-monnaie virtuel, reflet du porte-monnaie réel. L’outil permet de vérifier si l’on possède suffisamment d’argent pour régler un achat, de savoir quels billets ou quelles pièces présenter et de vérifier le rendu de monnaie.
« C’est un outil qui rassure »
L’application est disponible sur Apple, Androïd et Windows. DR.
« Ce processus, qui nous paraît simple, peut se révéler complexe et angoissant pour une personne handicapée. Les autistes, par exemple, sont très anxieux au moment de faire les courses. Attendre son tour dans la file, s’adresser à quelqu’un qu’on ne connaît pas, recompter la monnaie… Mon application permet de ne pas se tromper. Elle rassure », résume Sophie Guitteaud, installée dans l’îlot dédié à l’univers connecté, où elle affronte quatorze concurrents.
Mise au point avec l’aide d’une équipe de développeurs informatiques, OTO a nécessité deux ans de travail. Sophie Guitteaud a dirigé la partie pédagogique, forte de quinze années d’expérience auprès de personnes en situation de handicap. Professeure des écoles titulaire du certificat CAPA-SH, qui permet d’enseigner dans les classes spécialisées, elle a quitté l’Education nationale en 2010 pour proposer du soutien scolaire à domicile. Elle intervient aujourd’hui auprès seize familles en Ile-de-France.
Pour développer son application, Sophie Guitteaud a créé l’entreprise Otonomy en juin dernier. Elle propose des ateliers d’accompagnement pour apprendre à gérer l’outil. Le développement du produit a été encadré par la fédération des Très petites entreprises (FTPE) de Martinique, d’où l’inventeuse est originaire.
OTO doit bientôt s’étoffer, avec une version pour les malvoyants. Et une version pour enfant, dans laquelle le logo, « La Tête à totaux », clin d’œil au Toto des blagues d’écoliers, va devenir un personnage à part entière. « Médaille ou pas médaille à l’issue du concours, peu m’importe, insiste Sophie Guitteaud. J’aurais au moins offert une visibilité au monde du handicap, qui a besoin de concret et d’action. »
Publié par Elisabeth Gardet le 27 avril 2017
7. Bénin : Les personnes handicapées vers le bout du tunnel juridique
Le jeudi 13 avril dernier, l’Assemblée nationale du Bénin a examiné et adopté à l’unanimité des députés présents ou représentés, la loi portant protection et promotion des personnes handicapées en République du Bénin. Dans les rangs des bénéficiaires et des associations de défense des droits des personnes handicapées, c’est la fin d’une longue période de marginalisation, de discrimination et d’impunité.
Les personnes handicapées, selon le rapport de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, «sont des citoyens comme tout autre mais qui présentent des incapacités physique, mentale, intellectuelle ou sensorielle durable dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et effective participation à la société sur la base de l’égalité des chances». Du fait de leur incapacité à assumer par elle-même, tout ou une partie des besoins d’une vie individuelle ou sociale, les personnes handicapées restent sujette au non-respect de leur droit et à toute forme de stigmatisation, à en croire le même rapport.
Il faut alors reconsidérer la personne handicapée en lui accordant des possibilités de refaire sa personnalité. Ceci passe, entre autres, par l’accès aux services sociaux de base et de qualité, aux prises de décisions dans la vie de sa communauté sur une base d’égalité avec les autres. C’est fort de cela que le gouvernement béninois a transmis à l’Assemblée nationale, le 22 octobre 2008 pour autorisation de ratification, la convention relative aux droits des personnes handicapées et de son protocole facultatif, adoptés par l’Assemblée générale des Nations Unies le 06 décembre 2006. Le 23 août 2011, les parlementaires béninois ont autorisé le gouvernement à ratifier cette convention. Ainsi, le 08 novembre 2011, le Bénin a signé ladite convention. Ainsi, il s’est engagé à améliorer l’environnement légal et social protégeant la personne handicapée puisque le but visé par cette convention est de promouvoir, de protéger et d’assurer la pleine jouissance de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales aux personnes handicapées et de promouvoir le respect de leur dignité intrinsèque. Pour parachever la concrétisation de sa volonté et son engagement à internationale, le gouvernement béninois a initié puis introduit au parlement, la loi portant protection et promotion des droits de personnes handicapées. Cet arsenal juridique a été adopté le jeudi 13 avril 2017 par l’Assemblée nationale.
«Nous étions en atelier, le jeudi, avec les personnes handicapées quand j’ai appris depuis le palais des gouverneurs, que la loi a été votée. Lorsque j’ai annoncé la nouvelle, c’était la joie totale. Les gens ont dansé et crié pendant plus de 30 min», nous a confié la présidente du Réseau pour l’intégration des femmes, des organisations non gouvernementales et associations africaines du Bénin (RIFONGA-Bénin), une ONG qui milite fortement pour la cause des personnes handicapées.
«De mon côté», indique Léontine Konou Idohou, la présidente de cette Ong, «c’est aussi une joie parce que le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngnédji, a honoré les engagements qu’il a pris lors de l’audience qu’il nous a accordée», s’est réjoui la patronne de RIFONGA-Bénin. Pour cette dernière, il était temps que le Bénin puisse se doter d’une loi en faveur des personnes handicapées afin de mettre fin à l’exclusion dont sont victimes ces personnes. «Ce sont des compatriotes, des êtres humains comme vous et moi, qui ont d’autres facultés très développées et il faut en tenir compte. La Constitution de notre pays dit en son article 26 que nous sommes tous égaux devant la loi. Alors pourquoi doit-on les marginaliser ? », s’interroge-t-elle.
Dans les rangs des bénéficiaires, c’est effectivement la joie comme l’a indiqué la présidente de RIFONGA-Bénin. Pour eux, c’est un grand retard que le Bénin vient de rattraper et il faut s’en féliciter. A leurs yeux, cela sonne la fin d’une longue période de marginalisation et de discrimination dont ils ont été victimes.
Cette loi qui a été votée en faveur des personnes handicapées par le législateur béninois est constituée de 05 chapitres et de 79 articles. Entre autres, le chapitre II évoque la question de la prévention du handicap, le chapitre III traite des droits personnes handicapées et le chapitre IV évoque les dispositions pénales et amendes en cas de violation de cette loi.
Selon Léontine Konou Idohou, qui a participé aux travaux en commission avec les parlementaires, «cette loi comprend des articles forts. Des articles qui parlent de l’état des personnes handicapées, qui disent que l’Etat a le droit de s’occuper d’eux, de leurs réadaptions et autres». Cette même loi, à en croire la présidente de RIFONGA-Bénin, parle de la confidentialité des informations personnelles des personnes handicapées. Il est interdit de faire immixtion dans leur vie privée ou de violer leur domicile. Avec cette loi, les personnes handicapées ont le droit de mener des activités sportives de leur choix. Elles ont le droit de participer à l’animation de la vie politique et publique du pays. «La loi dit qu’ils ont désormais droit à une carte d’égalité qui leur permettra d’obtenir des réductions sur certains achats en pharmacie, des réductions sur les frais des soins de santé. Ils pourront obtenir également des réductions ou de petites facilités liées à leur problème d’accessibilité : les chaines roulantes, les cannes anglaises et mieux, il est question qu’elles aient le droit aux édifices, aux routes, aux espaces publics et bien d’autres. Elles ont droit à l’éducation, à la formation et à l’insertion (professionnelles)», a expliqué Léontine Konou Idohou.
Également, avec cette loi, les personnes handicapées ont la liberté de choix notamment lors des élections : elles sont libres de choisir qui elles veulent soutenir. « Ceci dit, l’Etat doit s’arranger pour qu’elles y aient accès aux matériels électoraux qui leur sont adaptés. Cela veut dire que le COS-LEPI doit se procurer le logiciel pour leur enrôlement. Ce logiciel les enrôle par type de handicap et dans le même temps il doit dire ce qu’il faut faire pour qu’elles aient un accès facile aux bureaux de vote et aux matériels électoraux adaptés à leur type de handicap. Si un bureau de vote se trouve dans un lieu ensablé, les handicapés moteurs ne pourront pas y accéder avec leur fauteuil roulant. Si c’est en hauteur, ils ne pourront pas y accéder avec leur béquille. Avec cette loi la CENA est obligé d’agir. Les malvoyants auront droit à des bulletins en braille. Certains pays de l’Afrique de l’Ouest l’ont fait ! Pourquoi pas le Bénin ? », a déclaré la première responsable de l’Ong RIFONGA-Bénin.
Aussi, la loi prévoit-elle des sanctions à l’égard de tout citoyen qui violera les droits des personnes handicapées. « Les sanctions en termes de privation de liberté vont de 3 mois à la prison à perpétuité. Et en termes d’argent tout contrevenant court une amende de 50 000 à 20 millions de Francs CFA », explique la présidente de RIFONGA-Bénin. Ainsi, «plus de maltraitances ni de violences à l’égard des personnes handicapées et plus personne n’a le droit de les cacher. Elles doivent être déclarées dès leur naissance. Si un parent cache son enfant handicapé, il subira la rigueur de la loi », complète Léontine Konou Idohou. Pour elle, c’est une partie de la bataille que viennent de remporter les personnes handicapées et les associations qui se battent pour leur cause. L’autre partie à laquelle son Ong entend s’attaquer, c’est la promulgation de cette loi ainsi que la prise de son décret d’application. D’ailleurs, elle indique avoir entamé les démarche dans ce sens. C’est donc une nouvelle ère qui s’ouvre pour les personnes handicapées à qui Léontine Konou Idohou lance un appel. « Je leur demande d’avoir confiance en eux-mêmes et de continuer le combat », a-t-elle déclaré avant de se tourner vers le peuple béninois. « Je lance également un appel à l’endroit de tous les Béninois pour un changement de mentalité à l’égard des personnes handicapées», plaide-t-elle.
A présent, les regards des personnes handicapées et des associations de défense de leurs droits, sont tournés vers le président de la République, Patrice Talon, pour la promulgation de cette loi. Mais avant, ce nouvel arsenal juridique doit subir un test de constitutionnalité auprès de la Cour constitutionnelle dont le président, Théodore Holo, « œuvre beaucoup » pour la cause des personnes handicapées, nous a confié Léontine Konou Idohou.
Par Ariel Gbaguidi, 24 avril 2017
8. L’origine ethnique serait-elle la cause de l’apparition de la DMLA ?
Une nouvelle étude révèle des différences dans l’acuité visuelle entre les diverses populations ethniques vivant avec la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) à Singapour, explique Jama Ophthalmology, le journal médical, spécialisé dans l’ophtalmologie.
Dans le cadre de cette enquête, le Singapore Eye Research Institute a eu recours au sondage d’indice de fonction visuelle, un questionnaire qui mesure l’habileté du patient à exécuter des tâches visuelles quotidiennes. Autre technique utilisée : des images du fond de l’œil réalisées auprès de 9 962 adultes vivant à Singapour et divisés en trois groupes ethniques : Chinois, Malais et Indiens. Sur l’échantillon étudié, 5,9 % des personnes présentaient une DMLA précoce contre 0,6 % pour une DMLA tardive.
Les chercheurs ont observés que la DMLA précoce avait une incidence négative importante sur les fonctions visuelles des patients chinois, mais pas sur celles des indiens ou malais. De même, les patients chinois atteints de DMLA tardive souffraient d’une diminution de 19,1 % des fonctions visuelles spécifiques, comparativement à une diminution de 13,5 % pour les patients malais et à aucune chez les indiens.
D’après les auteurs de l’étude, il est nécessaire d’approfondir cette enquête au regard des populations ethniques concernées et de les informer des possibles conséquences de la maladie. « De plus amples recherches sont requises pour démêler les facteurs de risque, et préparer des stratégies de communication favorisant la compréhension des répercussions de la maladie sur les différentes populations », expliquent-ils.
Pour les scientifiques, un dépistage pour une prise en charge et un traitement précoce de la DMLA est nécessaire pour freiner la progression de la maladie et minimiser ses effets sur les fonctions visuelles spécifiques.
Publié le 14 avril 2017
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9. AVC : une stimulation lumineuse réduit les séquelles sur la vision
Des patients partiellement aveugles à cause d’un AVC ont connu une amélioration rapide de leur vision grâce à un programme informatique de stimulation lumineuse.
En France, toutes les quatre minutes, une personne est victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC), causé par l’obstruction ou la rupture d’un vaisseau transportant le sang dans le cerveau. Parmi les 750.000 personnes qui ont survécu à un AVC, “environ 60% gardent des séquelles neurologiques plus ou moins importantes sous forme de déficit moteur, comme les troubles visuels”, selon les données recueillies par la Fondation pour la recherche sur les AVC.
Des troubles de la vue très difficiles à récupérer, et que l’on pensait figés six mois après l’accident. Une erreur, affirment des scientifiques du Flaum Eye Institute de l’Université de Rochester (États-Unis). Ces derniers ont créé une nouvelle forme de rééducation cérébrale post-AVC, sous la forme d’un programme informatique de stimulation visuelle. Leurs premiers tests, publiés dans la revue Neurology, sont prometteurs, même chez les patients ayant eu un AVC il y a plus de six mois.
Partis de rien, les patients récupèrent des sensations visuelles
Ce programme est destiné aux personnes souffrant d’une cécité dite corticale (c’est-à-dire une atteinte de la perception visuelle due à une lésion dans le cortex visuel primaire), pour stimuler et régénérer cette partie du cerveau. Chaque patient est individuellement soumis à des projections alternant points et stries lumineux dans la “zone aveugle”, celle où il ne peut plus voir. Au total, 17 patients ont pris part à l’expérience, en réalisant deux séances quotidiennes de trente minutes pendant au moins trois mois. Au début, les patients devinaient juste la moitié du temps, mais au fil des séances, ils sont parvenus à voir suffisamment de motifs et de points pour répondre correctement à 80% du temps, le même score que des volontaires ayant une vision normale ! En moyenne, les patients ont récupéré en moyenne 108 degrés de vision.
L’une des participantes a notamment confié aux médecins qu’elle pouvait désormais lire les premières lettres du mot “femme” sur les toilettes d’un restaurant. Les visages et les objets devenus déformés après son AVC ont repris leur forme normale. “Les patients partent de rien et réussissent à récupérer des sensations de mouvement et visuelles – quoique insuffisantes, explique Matthew Cavanaugh, co-auteur de l’étude. Nous espérons maintenant affiner notre méthode pour que la réadaptation soit plus efficace.”
Quel que soit leur âge, degré d’atteinte ou durée de leurs troubles, les 17 patients ont connu une amélioration de leur acuité visuelle, alors que celle des 5 participants du groupe témoin (n’effectuant pas de séances) a continué de se dégrader. Les chercheurs espèrent donc que des exercices visuels, comme ceux qu’ils ont développé, pourront être prescrits aux patients le plus tôt possible après leur AVC. “Notre programme pourrait inverser une perte de vision lente mais persistante après un AVC”, affirme Krystel Huxlin, co-auteur de l’étude. Pour ce dernier, tout patient après un AVC pourrait améliorer sa vue dans les trois mois s’ils s’entraînent au même rythme que les participants de l’étude.
Publié le 24 avril 2017 par Lise Loumé
10. Changement concernant la carte québécoise à l’accompagnement des personnes handicapées en transport interurbain par autocar
La carte québécoise à l’accompagnement des personnes handicapées en transport interurbain par autocar permet d’obtenir, sans frais supplémentaires, un titre de transport gratuit pour une personne accompagnatrice. Avant mai 2014, cette carte était gérée par l’Association des propriétaires d’autobus du Québec (APAQ). Cependant l’APAQ a fusionné avec l’Association du transport écolier du Québec (ATEQ) pour former une nouvelle association. Cette nouvelle association, appelée la Fédération des transporteurs par autobus, est la nouvelle responsable de la carte québécoise à l’accompagnement. Si vous déménagez, il est important de communiquer avec cette association pour donner sa nouvelle adresse, à défaut de quoi vous ne pourrez pas recevoir l’avis de renouvellement et votre carte serait annulée. Cela vous forcerait à faire une nouvelle demande.
Vous pouvez contacter Madame Nathalie Fournier, responsable de la carte d’accompagnement au 1-844-476-8181 poste 208.Pour plus d’informations sur cette carte, vous pouvez cliquer sur le lien suivant : http://www.federationautobus.com/fr/carte-a-laccompagnement
Source : RAAQ, Infolettre- Avril 2017
11. Édition record pour le Défi sportif AlterGo
Le Défi sportif AlterGo a connu un record de participants et de bénévoles pour sa 34e édition. Quelques 6700 athlètes handicapés de la relève et de l’élite issu de 10 pays différents, et les enfants de 120 écoles et centres de réadaptation étaient réunis à Montréal du 24 au 30 avril.
Pour Maxime Gagnon, organisateur du Défi sportif AlterGo, le bilan de cette édition est positif en tout point. De plus en plus d’écoles acceptent de participer à cette aventure sportive «ce que l’on veut c’est promouvoir les saines habitudes de vie, la vie sportive chez les jeunes handicapés » explique M. Gagnon.
Ce sont plus de 1300 bénévoles qui ont aussi contribué au succès de l’événement, à l’accueil des athlètes, du public, mais aussi grâce à leur présence lors des nombreuses démonstrations sportives.
Grâce à l’augmentation de la présence médiatique, mais aussi à celle du public, le message véhiculé par AlterGo est de plus en plus intégré par la communauté montréalaise. Si certaines installations sportives ne sont pas encore accessibles aux personnes handicapées, le processus de transformation semble s’enclencher. Pour l’organisateur du Défi Sportif AlterGo, il ne faut pas oublier que «l’accessibilité universelle ce n’est pas seulement pour les handicapés, mais pour l’ensemble de la population».
Article de Manon Lefèvre-Mons publié le 1er mai 2017
Source : http://www.journaldemontreal.com/2017/05/01/edition-record-pour-le-defi-sportif-altergo
12. L’esplanade Clark attendue pour 2019
Prévu initialement pour 2012, puis pour 2017 — à temps pour les célébrations du 375e anniversaire de Montréal —, l’aménagement de l’esplanade Clark, dans le Quartier des spectacles, devrait finalement être achevé en 2019, a annoncé la Ville dimanche.
Une place publique quatre-saisons comprenant une patinoire en hiver et une terrasse en été sera installée sur ce terrain vague situé entre la rue Sainte-Catherine Ouest et le boulevard De Maisonneuve, en face de la Maison du développement durable.
En été, une grande terrasse urbaine, de la végétation et des kiosques alimentaires occuperont la majeure partie du terrain, d’une superficie de 5000 mètres carrés. De novembre à mars, cet espace se transformera en patinoire réfrigérée, plus grande que celle du Rockefeller Center, à New York, a souligné le maire Denis Coderre.
Un pavillon sera également construit sur le terrain laissé à l’abandon depuis des années afin d’héberger des restaurants, des vestiaires et des salles de bains.
L’aménagement de l’ensemble du terrain, qui comprend également la reconstruction de la rue Clark et des travaux pour améliorer l’accessibilité universelle du secteur, se fera au coût de 67,1 millions de dollars.
Ces travaux débuteront à l’automne prochain et s’échelonneront jusqu’à la fin de 2019.
Enjeu de stationnement
Ce projet, qui achèvera la première phase de la réalisation du Quartier des spectacles, était attendu depuis des années. Son concept avait été dévoilé il y a déjà près de trois ans par la Ville. Les premières images ont cependant été rendues publiques dimanche.
La possibilité d’y aménager un stationnement souterrain a retardé sa concrétisation. Cette idée a finalement été complètement mise de côté par la Ville pour des raisons financières, notamment.
« Il y a eu beaucoup de tergiversations là-dessus, mais ça revenait à 75 000 $ la place. Ça coûtait vraiment trop cher », a déclaré le maire Coderre, précisant que la priorité était d’aménager « une place publique conviviale », et non de créer de nouveaux espaces de stationnement.
Selon le président du conseil d’administration du Quartier des spectacles, Jacques Primeau, c’est une « bonne chose » que la présentation du projet ait été reportée à plusieurs reprises : cela aura permis de le peaufiner.
Le concept a d’ailleurs été qualifié de « prometteur et réjouissant » par le professeur titulaire de la Faculté de l’aménagement de l’Université de Montréal, Gérard Beaudet. « De prime abord, ça me semble plus intéressant que la place des Festivals, qui est un espace de spectacles qu’on essaie de faire passer pour un espace public », a-t-il affirmé en entrevue au Devoir.
À son avis, l’esplanade Clark a le potentiel d’être un lieu que les citoyens pourront s’approprier, et ce, été comme hiver. « C’est une bonne chose, a-t-il dit. On oublie trop souvent que c’est l’hiver cinq mois par année. » L’urbaniste se dit également satisfait que le projet de stationnement ait été abandonné.
Le défi, selon lui, sera d’habituer la population à fréquenter ce secteur de la Ville. « Ce n’est pas une destination où les Montréalais se rendent spontanément », avance-t-il, comparant le lieu à la place Émilie-Gamelin, située un peu plus à l’est du centre-ville, qui a été revitalisée en 2015 avec l’aménagement des jardins Gamelin.
Pour sa part, la chef de Projet Montréal, Valérie Plante, a déclaré être heureuse « de constater que ce projet, datant de 2012 et qui fait consensus au conseil municipal, ira finalement de l’avant ».
Article de Marie-Lise Rousseau publié le 1er mai 2017
Source : http://www.ledevoir.com/politique/montreal/497668/l-esplanade-clark-attendue-pour-2019