Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain

Écho du RAAMM pour la période du 15 au 22 mai 2017

15 mai 2017

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 15 au 22 mai 2017.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. En reprise : Votre opinion- «L’accessibilité aux médicaments, enjeu public majeur et inaccessible au Québec !»

Avis aux lecteurs

Votre opinion est une tribune, mise à la disposition des membres de l’organisme, diffusée une fois par mois dans l’Écho du RAAMM.

Le RAAMM n’endosse pas nécessairement les propos qui y sont émis et n’est pas responsable de leur exactitude.

Pour tout commentaire ou pour soumettre un texte d’opinion, veuillez faire parvenir un courriel à [email protected]

Le RAAMM se réserve le droit de ne pas publier un texte, s’il juge qu’il est inapproprié.

Ce mois-ci nous publions un texte de madame Anne Jarry

L’accessibilité aux médicaments, enjeu public majeur et inaccessible au Québec !

Sachant que plus de 3% de la population vit avec une déficience visuelle au Québec et que ce nombre croît à plus de 22% chez les plus de 85 ans (1), une réflexion cruciale s’impose entourant les risques de santé publique, lors de la prise de médicaments, pour une personne aveugle ou malvoyante vivant au Québec.

En effet, contrairement à nos cousins en France et à nos voisins américains, le Québec n’offre aucune alternative à l’imprimerie standard pour donner accès à la lecture des informations sur les contenants de médicaments. En France, tous les produits en pharmacie sont étiquetés en braille. Aux États-Unis, plusieurs initiatives en pharmacie sont disponibles pour donner un accès au contenu des médicaments par codes-barres : ajouts d’étiquettes en gros caractères, en mode sonore ou en braille (4). Au Québec, aucune loi ni initiative du ministère de la Santé et des Services sociaux semblent s’être attardées à cette problématique de santé. Ne serait-ce pas indispensable et urgent de corriger ce problème dans les pharmacies à Montréal, au Québec et au Canada?

En plus d’avoir une petite étiquette en braille sur tous les produits, la France a pris en charge ce problème grave de santé publique de façon encore plus complète. En effet, depuis 1985, le service Pharmabraille permet aux patients aveugles, aux malvoyants, aux familles et aux professionnels de la santé, de consulter et de commander gratuitement en ligne les notices de plus de 2500 médicaments les plus diffusés ; celles-ci sont envoyées par courrier en moins de 24 heures au format choisi : braille, caractère agrandi ou audio.

De plus, toujours en France, depuis 2005, le gouvernement s’est engagé à l’application de la loi 21 dans une démarche visant à améliorer l’accessibilité des messages de santé publique diffusés auprès des personnes déficientes visuelles et auditives.

Aux États-Unis, les pharmacies font leur part. La chaîne de pharmacie CVS offre depuis mars 2014 un produit appelé ScriptView et un second appelé ScripTalk qui permettent la lecture en mode gros caractères ou sonore des prescriptions.

Au Québec, selon l’enquête sur les limitations d’activités, les maladies chroniques et le vieillissement (2010-2011), on observe une hausse pour la prévalence de l’incapacité liée à la vision avec l’âge, soit environ 3 % chez les personnes de 15 à 49 ans ; elle augmente à 6 % dans les groupes âgés entre 50 et 74 ans puis à 9 % chez les 75-84 ans, pour finalement atteindre 22 % une fois le cap des 85 ans franchi (1).

Au Canada, peu de personnes se sont penchées sur la lisibilité et l’accessibilité des renseignements figurant sur les étiquettes d’ordonnances, encore moins pour ceux vivant avec une déficience visuelle. En 2014, une équipe de chercheurs canadiens s’est intéressée au problème de lisibilité des prescriptions pour la population en général. Suite à cette étude, des normes ont été établies, mais l’Ordre des pharmaciens du Québec et ceux des autres provinces canadiennes devront être plus assidus afin d’assurer l’application de ces nouvelles normes (6). Ces nouvelles normes sont enfin un début pour le grand public, mais force est de constater que nous sommes très loin derrière, en ce qui concerne l’accès sécuritaire et inclusif à la lisibilité des médicaments, pour les personnes aveugles et malvoyantes.

Par Anne Jarry Février 2017

Références

(1) L’enquête québécoise sur les limitations d’activités, les maladies chroniques et le vieillissement 2010-2011 (EQLAV)

(2) http://www.e-sante.fr/medicament-notice-en-braille-ou-en-caracteres-agrandis/actualite/1600

(3) http://inpes.santepubliquefrance.fr/pdv/docsHTML/guideMalvoyants/index.html .

(4) www.envisionamerica.com

http://www.envisionamerica.com/news-and-media/press-releases/

(5) http://www.CVS.com

http://www.visionaware.org/community/announcements/humana-offers-talking-prescription-labels-for-members-with-visual-impairments/12

(6) The legibility of prescription medication labelling in Canada: Moving from pharmacy-centred to patient-centred labels

Références : Sources en ligne, le 23 janvier 2017

 

2. AUTAL -Avis de convocation et Ordre du jour AGA

Madame, Monsieur,

C’est avec plaisir que nous vous invitons à l’Assemblée générale annuelle de l’Association des usagers du transport adapté de Longueuil (AUTAL).

31 mai 2017

À la Maison Gisèle Auprix-St-Germain

150, rue Grant, Longueuil – Salle 102

Déroulement de l’assemblée :

  • Accueil et inscription de 18 h à 18 h 30
  • Assemblée générale annuelle de 18 h 30 à 20 h 30

Vous trouverez sous pli:

  • L’avis de convocation AGA 2017
  • L’ordre du jour

Le rapport d’activité de l’AUTAL 2016-2017 vous sera remis sur place.

Café et desserts vous seront offerts.

S.V.P., veuillez confirmer votre présence le plus tôt possible au 450 646-2224 ou par courriel au : [email protected]

Dominique Palardy,

Directrice générale

 

ASSOCIATION DES USAGERS DU TRANSPORT ADAPTÉ DE LONGUEUIL

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE 31 mai 2017

ORDRE DU JOUR

  1. Ouverture de l’assemblée
  2. Mot de la Directrice
  3. Nomination d’un président (e) et d’un secrétaire d’assemblée (D)
  4. Vérification du quorum
  5. Lecture de l’avis de convocation
  6. Lecture et adoption de l’ordre du jour (D)
  7. Lecture et adoption du procès-verbal de l’AGA du 23 juin 2016 (D)
  8. Présentation et adoption du Rapport d’activités 2016/2017 (D)
  9. Présentation du Plan d’action 2017/2018
  10. Présentation et adoption des États financiers 2016/2017 (D)
  11. Nomination d’un vérificateur comptable (D)
  12. Nomination d’un président (e) et d’un secrétaire d’élection (D)
  13. Élection des administrateurs (D)
  14. Varia
  15. Levée de l’assemblée

Source : Dominique Palardy, Directrice générale, AUTAL, 9 mai 2017

 

3. «Depuis ma maladie, je dis toujours oui»-Yves Tougas

Yves Tougas a perdu la vue à 18 ans. Aujourd’hui âgé de 37 ans, il anime sa première émission de télévision, une série documentaire intitulée Yves et Maks sur la route, qui relate son périple gastronomique avec son ami Maksim Morin, le chef propriétaire du restaurant montréalais Le chien fumant.

Diffusé sur AMI-télé, une chaîne francophone au service des personnes à mobilité réduite, non-voyantes ou malentendantes, ­cette production de Pimiento (Le vote ­latino, Amérikologie) nous fait découvrir des routes gastronomiques du Canada, du Mexique et des États-Unis. En entrevue au Journal, Yves souhaite qu’Yves et Maks inspire les personnes, atteintes – ou non – d’un handicap, à oser davantage, ne serait-ce qu’en s’ouvrant à d’autres aliments.

«Depuis ma maladie, je dis ­toujours oui, confie le grand gaillard. Parce qu’il faut aller plus loin. Il faut arrêter de ­s’imposer des limites. Étant donné ma condition, je pourrais facilement avoir 1001 barrières, mais je fonce pareil.»

Un grand coup

Frappé d’un trouble du nerf optique (neuropathie héréditaire de Leber) à 18 ans, Yves Tougas a mis quelques mois à encaisser le choc. «J’étais perdu, admet-il. J’étais on top of the world. J’avais mon char, pis toute. Je jouais au hockey. Je faisais ce que je voulais quand je voulais. Je travaillais. J’allais à la chasse. J’allais à la pêche… Et tout d’un coup, plus rien. Ç’a donné un grand coup, mais j’me suis reviré de bord.»

Après avoir quitté la maison familiale, suivi des cours de réhabilitation et appris à lire le braille, Yves Tougas a travaillé dans une banque avant de bifurquer vers la massothérapie. «Le travail assis de 9 à 5, ce n’était pas pour moi», raconte celui qui s’entraîne six jours par semaine.

Une télé «intelligente»

L’idée d’un périple culinaire télévisé avec Yves Tougas est venue à Maksim Morin lors d’un voyage à Tokyo, une ­métropole apparemment fort bien ­adaptée aux non-voyants. Avec l’aide du producteur Orlando Arriagada ­(Pimiento), le projet s’est rapidement mis en marche.

«Je m’étais toujours dit: si jamais un jour, j’ai une émission de ­télévision, je veux faire quelque chose d’intelligent, explique Maksim Morin. Des recettes grand public, des trucs de ­madame, des compétitions, des téléréalités… c’est ce que tout le monde fait. Je voulais faire quelque chose avec plus de profondeur.»

Bien qu’il n’avait jamais fait de ­télévision, Yves Tougas a vite accepté l’offre de Maksim. «Il y a plein de non-voyants qui restent chez eux, mais il y en a d’autres, comme moi, qui font plein de choses. L’autre jour sur AMI-télé, ­j’écoutais une émission à propos d’un non-voyant qui fait du skateboard. C’est le fun de voir qu’il y en a qui osent.»

AMI-télé présente Yves et Maks sur la route les mardis à 20 h 30.

http://www.amitele.ca/category/yves-et-maks-sur-la-route

Article de Marc-André Lemieux publié le 16 avril 2017

Source : http://www.journaldemontreal.com/2017/04/16/depuis-ma-maladie-je-dis-toujours-oui

 

4. France-Aveugle, il se bat pour rendre l’emploi public accessible aux handicapés

En 2014, Jean-Xavier Welkamp, aveugle, avait dû quitter son poste à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) parce qu’il n’était pas adapté à son handicap. Depuis, il se bat pour l’accessibilité des services numériques. Défenseur des droits, député, avocat, son combat avance.

En février 2016, nous avions rencontré cet homme de 61 ans qui se bat pour que les personnes porteuses de handicap, et notamment du sien, la cécité, puissent avoir un emploi. Un emploi qui soit accessible grâce à l’adaptabilité des outils de travail. Contrôleur du travail à la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIREECTE), cet habitant de Libercourt avait été mis à disposition de la MDPH. Mais un changement de logiciel a tout chamboulé. Plusieurs MDPH en France se sont équipées de ce logiciel, appelé Iodas, mais il est inaccessible aux aveugles. Après avoir cherché des solutions, Jean-Xavier Welkamp a dû quitter son poste. Il est tombé en dépression, mais s’est lancé dans une croisade pour l’accessibilité des services numériques aux personnes souffrant de troubles visuels.

En 2014, il s’est adressé au défenseur des droits, Jacques Toubon. Ce dernier a envoyé la société AccesSolutions à la MDPH pour vérifier l’accessibilité de Iodas. « La juriste du défenseur des droits a fait venir la société à Paris pour montrer au défenseur comment on peut rendre un logiciel accessible, indique Jean-Xavier Welkamp. La France qui a signé la convention relative aux droits des personnes handicapées est à la traîne. Parce que l’administration n’oblige pas les entreprises à accessibiliser leurs logiciels. »

Un document a été rédigé par la juriste et signé par Jacques Toubon en février. Ce document de 16 pages a attiré l’attention des politiques. Et notamment d’un député LR de Haute-Savoie, Martial Saddier, qui a posé une question au gouvernement le 28 mars. Il demandait à connaître les mesures que le gouvernement envisage pour améliorer l’accessibilité numérique notamment dans le domaine de l’emploi public. Il n’a pas obtenu de réponse pour l’instant. Il en recevra peut-être une du prochain gouvernement…

Jean-Xavier Welkamp est également soutenu par une inspectrice du travail et la CGT. Le syndicat lui a permis de faire appel à une avocate parisienne pour engager une procédure contre le conseil départemental du Nord (voir ci-dessous).

Depuis trois mois, le Libercourtois travaille au Cap Emploi de Marcq-en-Barœul comme intervenant permanent sur le handicap. Il travaille toujours pour la DIREECTE où il s’occupe des ruptures conventionnelles. Mais il compte aller jusqu’au bout de ses démarches. « Je veux qu’on puisse avancer, grâce à la jurisprudence, dans l’accessibilité des outils de travail. Que les concepteurs de logiciels aient une formation obligatoire sur l’accessibilité. Deux non-voyants sur trois en âge de travailler sont sans emploi. »

Un mémoire signé du défenseur des droits

Le mémoire écrit par la juriste du défenseur des droits a été publié en février 2017. Ce document veut rappeler le cadre juridique en matière de droit à l’accessibilité numérique et l’interdiction de toute discrimination fondée, notamment, sur le handicap. Et il émet des recommandations à l’attention du Premier Ministre et des ministères mis en cause. Il rappelle qu’en France, 1,7 million de personnes sont atteintes d’une déficience visuelle.

Voici un extrait de la conclusion du document de 16 pages signé par Jacques Toubon : « Le Défenseur des droits recommande au Premier Ministre d’adresser, dans un délai de six mois, une circulaire à l’attention des administrations soulignant leurs obligations en matière d’accessibilité numérique en appelant en particulier leur attention sur la nécessité de former les personnels, notamment les agents des directions des systèmes d’information. »

Une procédure contre le Département

En février 2016, le directeur de la MDPH, interrogé par nos soins, reconnaissait qu’il y avait eu un problème technique, mais que sa structure avait cherché une solution pour Jean-Xavier Welkamp. Il nous indiquait que le défenseur des droits avait classé l’affaire, ce qui n’est pas la réalité puisqu’un mémoire a bien été rédigé et signé par Jacques Toubon .

En demandant l’aide d’une avocate, M. Welkamp a engagé une procédure contre le conseil départemental auprès du tribunal administratif. « C’est bien le Département qui a choisi Iodas, le logiciel utilisé par la MDPH, indique-t-il. Pour moi, il est responsable. Mais il essaye de se désengager. »

En effet, le Département a fait valoir auprès du tribunal qu’il ne serait pas responsable dans cette affaire puisqu’il considère que la MDPH est une personnalité juridique autonome et que Jean-Xavier Welkamp était détaché de la DIREECTE. Or, selon Me Athon-Perez, la MDPH est bien sous la tutelle administrative et financière du Département et sous la responsabilité du président. M. Welkamp veut obtenir la réparation de l’ensemble des préjudices résultant des fautes commises par la collectivité à son égard.

Et souhaite que l’accessibilité soit effective. Car le problème persiste puisque la MDPH utilise toujours Iodas. « La version web a été mise en place après mon départ, indique-t-il, mais elle n’a pas été testée en accessibilité. La MDPH envoie des non-voyants en centre de rééducation professionnelle qui sert à reclasser des personnes inaptes à leur métier. Mais elle ne pourra pas les embaucher parce que le logiciel n’est pas adapté ! »

Article publié le 1er mai 2017 par Cédric Gout

Source : http://www.lavoixdunord.fr/156176/article/2017-05-01/aveugle-il-se-bat-pour-rendre-l-emploi-public-accessible-aux-handicapes

 

5. Dot In Corp invente la première smartwatch pour les personnes malvoyantes (compatible IOS/Android)

Si aujourd’hui, les marques ont mis en place plusieurs fonctionnalités dans leurs smartphones et smartwatches dédiées aux aveugles, la société Dot In Corp vient de dévoiler la toute première montre connectée, la « Dot Watch », conçue expressément pour ces personnes avec une déficience visuelle.

La Dot Watch est dépourvu d’écran mais dispose d’un système capable de retranscrire en braille les informations provenant de notifications, de messages textes, de l’heure et plus encore. En effet, Dot confirme que sa montre supporte les appareils iOS et Android avec lesquels elle peut être appairée.

L’entreprise derrière cette invention a réalisé plusieurs tests auprès de personnes concernées, et leurs réactions sont unanimes. La Dot Watch leur permet d’accéder à une smartwatch, de lire les informations en braille, et ce depuis leur poignet.

« Grâce à notre technologie innovante et brevetée, le Dot Rotor, c’est la première fois que le braille est mis en mouvement et intégré dans un appareil électronique. »

Voilà une bien belle initiative, et une technologie avec laquelle l’avenir des personnes malvoyantes peut être considérablement améliorer, d’autant plus que le système de Dot peut être adapté à d’autres objets du quotidien.

Dot a déjà ouvert les précommandes, sans donner de prix ni même une date de sortie, ces informations seront envoyées aux personnes qui les contacteront par mail à cette adresse.

Vous trouverez également d’autres informations sur la Dot Watch sur

http://dotincorp.com/shop/product/dot-watch/

Publié le 4 mai 2017

Source : http://www.iphonote.com/actu/113150/dot-in-corp-invente-premiere-smartwatch-personnes-malvoyantes

 

6. L’EPFL invente la tablette destinée aux malvoyants

La tablette tactile génère plans et formes en relief. Idéal pour faciliter la mobilité des personnes malvoyantes

Se déplacer dans un endroit inconnu constitue souvent un sacré défi pour les personnes malvoyantes. Pour faciliter leur mobilité, des chercheurs de l’EPFL ont développé une tablette tactile conçue spécialement pour eux, à mi-chemin entre l’iPad, la canne blanche et le livre en braille.

Les malvoyants parviennent à «lire»

Mesurant 12 centimètres sur 15, la tablette embarque surtout 192 petits boutons composés d’un aimant, qui peuvent être mis en relief en quelques millisecondes grâce à un champ magnétique. De quoi générer de motifs tels que des plans de bâtiments, la configuration d’une rue ou encore d’une salle. En effleurant la surface avec leurs doigts, les malvoyants parviennent à «lire» les informations reproduites sur la tablette. Mieux: le dispositif permet même de zoomer sur la région d’un plan et pourrait également aider les écoliers malvoyants. Des expériences pédagogiques en ce sens sont d’ailleurs actuellement en cours en Pologne et en Italie.

Canne blanche et GPS

«Lors d’un cours de géométrie, on pourrait imaginer connecter le tableau à la tablette, qui reproduirait instantanément toutes les formes et graphiques dessinées par le professeur», illustre Herbert Shea, directeur du Laboratoire des microsystèmes pour les technologies spatiales de l’EPFL, à Microcity.

Denis Maret, lui-même malvoyant, a testé le dispositif sur le campus d’Ecublens. «Pour l’instant, nous utilisons la canne blanche couplée à un GPS audio dans les lieux inconnus. Tout comme dans un véhicule, le GPS nous indique quand tourner. Mais nous n’avons pas de moyen de vérifier cette information, ni de nous représenter mentalement l’endroit où nous nous trouvons. Ces informations amélioreraient notre autonomie», se réjouit Denis Maret, cité par l’EPFL.

Publié le 6 mai 2017 par 24 heures Lausanne

Source : http://www.24heures.ch/vaud-regions/L-EPFL-invente-la-tablette-destinee-aux-malvoyants/story/15275594

 

7. Les interfaces cerveau-machine, fascinante technologie du futur !

Le cerveau est sans aucun doute la dernière frontière à conquérir pour les géants du numérique. Dernièrement, Facebook a dévoilé son grand intérêt pour les interfaces cerveau-machine (ICM), mais le géant américain n’est pas le seul à explorer cette piste.

« Une interface cerveau-machine (ICM) désigne un système de liaison directe entre un cerveau et un ordinateur, permettant à un individu d’effectuer des tâches sans passer par l’action des nerfs périphériques et des muscles.

L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) définit ce type de dispositif permet de contrôler un ordinateur par la pensée, une prothèse ou tout autre système automatisé sans solliciter ses bras, mains ou jambes.

Bien que le concept remonte à 1973 et les premiers essais chez l’homme au milieu des années 90, il s’avère qu’il s’agit sûrement ici du futur de la réalité virtuelle et de la réalité mixte. Récemment, le cabinet de recherches et de développement de Facebook baptisé Building8 a affirmé travailler depuis des mois sur ce genre de techniques.

Il y a également Elon Musk, PDG de Tesla et Space X, qui a créé Neuralink, une entreprise ayant pour mission de connecter le cerveau aux machines d’ici quatre années. La DARPA, agence gouvernementale américaine chargée de la recherche et du développement des nouvelles technologies destinées à un usage militaire, travaille aussi sur les ICM depuis 2016.

Les ICM trouveront d’abord un usage médical, par exemple pour redonner la vue aux personnes aveugles et l’audition aux individus sourds, tout simplement puisque ce ne sont pas leurs connexions neuronales qui les handicapent. Les ICM pourront alors apporter l’assistance nécessaire à nos organes défectueux, une possibilité également source d’espoir pour la maladie de Parkinson.

Cependant, les projets de Facebook et consorts misent sur l’imagination humaine afin de modéliser nos pensées dans le cadre d’une association avec un système de réalité virtuelle. Pouvons-nous nous persuader que nous sommes en train de voler ou de faire sortir des boules de feu de nos mains ? Il ne s’agit que d’un exemple parmi tant d’autres de ce que nous pourrions vivre par le biais des connexions cerveau-machine, ça promet !

Nous n’en sommes pas encore là, mais nous tentons déjà de repousser la frontière des sens humains, comme en témoignent les recherches menées par le MIT intégrant la réalité virtuelle et la réalité augmentée

Article de Yohan Demeure publié le 4 mai 2017

Source : http://sciencepost.fr/2017/05/icm-fascinante-technologie-futur/

 

8. L’accessibilité, un art difficile dans lequel le Louvre-Lens veut s’appliquer

Lens-France-Comment permettre à un non-voyant de se figurer une œuvre ? Comment en faire saisir le sens à quelqu’un qui n’a pas celui de l’ouïe, qui parle un autre langage que le vôtre, celui des signes ? Ce dimanche, le Louvre-Lens a participé à la Journée mondiale de l’accessibilité. Un défi, un art dans lequel il souhaite se perfectionner.

Front baissé, concentré, mains posées sur une canne blanche, Rudy laisse son imaginaire naviguer sur le flot de paroles de Pierre. À 15 ans, il est non-voyant, voyez-vous. « Voyez-vous », un tic de langage auquel l’adolescent ne prête pas attention. « Les gens sont plus gênés que moi ! », confie-t-il. « Il l’emploie lui-même », assurent sa maman et sa sœur. Ce jour-là, elles ont découvert l’Urne cinéraire à tête féminine et aux bras articulés comme Rudy peut se la figurer. Pierre, médiateur, l’avait cachée sous un drap et s’est employé à la faire découvrir aux visiteurs – une majorité de voyants – à travers ses mots. « Ce n’est pas trop comme ça que je la voyais. C’est pas évident », admet la grande sœur. Pour Rudy, « ça allait. J’ai l’habitude de me représenter les choses comme ça. J’ai appris comme ça. »

Un exercice complexe auquel on n’est pas habitué dans un musée. « Souvent, on dit : « Regardez, il y a ça… » ou « Vous voyez que… » C’est une démarche du visuel. Là, on va faire de l’histoire de l’art de façon différente, employer une technique d’audiodescription, comme vous pouvez en avoir pour certains programmes chez vous, à la télévision. » Une petite lucarne de compréhension pour les « valides » aussi. « On apprend d’un handicap et d’une œuvre d’art. »

Trac de première

« Il va falloir attendre que la traductrice ait fini, vérifier que je suis dans le bon rythme, avoir un débit de parole lent – ce qui n’est pas gagné pour moi !… » Peu avant d’entrer dans la Galerie du temps, Stéphanie, médiatrice, a le trac. Elle est pourtant rodée à l’exercice des visites guidées. Mais la réaliser avec une interprète en langue des signes, c’est une grande première, pour elle comme pour le Louvre-Lens.

Une première qui permettra au musée de se faire une idée de la demande et des « réglages » nécessaires au bon déroulement de ce type de visite. « On verra si on généralise avec au moins une visite des expositions temporaires et des visites régulières dans la Galerie du Temps », soumet Arnaud Debève, chargé du développement des partenariats au musée.

Des questions, mais déjà une réponse : « On voulait voir s’il y avait une attente. Visiblement, oui ! », confie Stéphanie qui a vu sa visite s’élargir à 25 visiteurs au lieu des 20 prévus initialement, tant il y a eu d’inscriptions. « Le musée est bien situé, assure Pénélope Houwenaghel, interprète français-langue des signes. Il y a une importante communauté sourde à Arras, Béthune et même Lille. Là, des personnes viennent de Belgique. »

« Il y a encore des choses à faire sur le chemin de l’accessibilité, avance Arnaud Debève. Mais petit à petit… »

Publié par Camille Raad le 30 avril 2017

Source : http://www.lavoixdunord.fr/155826/article/2017-04-30/l-accessibilite-un-art-difficile-dans-lequel-le-louvre-lens-veut-s-appliquer

 

9. Une procédure de passeports plus accessible?

Toronto— Le gouvernement fédéral soutient qu’il reverra les directives qui interdisent aux fonctionnaires des bureaux de passeports d’assister les personnes handicapées lorsque vient le moment de remplir le formulaire.

Le ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté plaidait jusqu’ici que ces directives visent à éviter la fraude et la fabrication de faux documents. Les personnes qui ne peuvent remplir elles-mêmes le formulaire de demande de passeport doivent donc actuellement être accompagnées d’un proche.

Depuis quelques semaines, deux personnes handicapées en Ontario ont porté plainte à ce sujet, estimant que le système actuel ne leur permettait pas de remplir un formulaire en toute confiance et avec une certaine autonomie dans leur vie quotidienne.

Ainsi, Andrew Gurza, atteint de paralysie cérébrale, avait fait le voyage jusqu’à un bureau des passeports de Toronto tout seul, en transport adapté, le mois dernier, mais il a été informé sur place de la directive. Il a dû rentrer chez lui bredouille, trouver quelqu’un pour l’aider à remplir le formulaire, puis aller au bureau de poste, en fauteuil roulant.

Il espère maintenant que le gouvernement fédéral demandera l’avis de toutes les personnes touchées — celles qui ne peuvent pas écrire ou qui sont aveugles, mais aussi toutes les autres qui vivent avec un handicap.

Le ministère n’a pas donné de détails sur les modifications qu’il pourrait apporter à ces directives, ni précisé s’il y aurait d’abord des consultations publiques.

Article publié le 8 mai 2017 par La presse Canadienne

Source : http://journalmetro.com/actualites/national/1134583/une-procedure-de-passeports-plus-accessible/

 

10. Régime de rentes du Québec : un article de loi discriminatoire envers les personnes en situation de handicap

Certaines personnes en situation de handicap sont soumises à une pénalité discriminatoire lorsqu’elles atteignent 65 ans, selon la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, si elles ont reçu une rente d’invalidité entre 60 et 65 ans en vertu du Régime de rentes du Québec.

En effet, dans un avis publié aujourd’hui, la Commission démontre que le fait d’imposer la même pénalité aux personnes qui ont reçu une rente d’invalidité – et qui sont donc en situation de handicap – qu’aux personnes qui anticipent leur retraite contrevient à la Charte des droits et libertés de la personne. La Commission recommande donc d’abolir l’article 120.2 de la Loi sur le régime de rentes du Québec. L’avis de la Commission a été envoyé hier à Retraite Québec et au ministre des Finances.

La Commission s’est penchée sur la question à la demande de Moelle épinière et motricité Québec (Mémo-Qc), qui contestait la conformité de cette mesure aux dispositions de la Charte.

La Loi sur le régime de rentes du Québec prévoit que des rentes d’invalidité sont versées aux personnes âgées de moins de 65 ans qui ont une invalidité physique ou mentale grave et prolongée, et qui sont donc incapables de travailler. À partir de 65 ans, cette rente d’invalidité est remplacée par une rente de retraite.

Toute personne ayant cotisé au Régime peut prendre sa retraite de façon anticipée à partir de 60 ans. Cependant, une personne qui anticipe sa retraite avant 65 ans devra payer une pénalité. En vertu de la Loi sur le régime de rentes du Québec, une personne qui reçoit une rente d’invalidité entre 60 et 65 ans sera soumise à la même pénalité à partir de 65 ans.

Les personnes qui touchent une rente d’invalidité n’ont pas la capacité de générer un revenu suffisant à cause de leur handicap, un motif de discrimination interdit par la Charte. La Commission fait ressortir dans son avis que le fait d’appliquer sans compensation la même pénalité à ces personnes qu’à celles qui ont anticipé leur retraite constitue une atteinte au droit à la reconnaissance et à l’exercice, sans discrimination, du droit à la sauvegarde de la dignité et du droit à des mesures d’assistance financière des personnes concernées.

L’avis concernant la pénalité à la rente de retraite du Régime de rentes du Québec que subissent les personnes qui reçoivent une rente d’invalidité en vertu du même régime est accessible à www.cdpdj.qc.ca/Publications/avis_RRQ.pdf

Publié à Montréal, le 5 mai 2017 –

Source : Meisoon Azzaria
514 873-5146 ou 1 800 361-6477, poste 210
[email protected]

Source : http://www.cdpdj.qc.ca/fr/medias/Pages/Communique.aspx?showItem=763

 

11. La santé urbaine à l’honneur à la journée d’étude de l’AUAMQ

L’Association des urbanistes et aménagistes municipaux du Québec (AUAMQ) a dernièrement dévoilé la programmation de sa prochaine journée d’étude qui aura lieu le vendredi 26 mai prochain dans une ville reconnue pour sa santé urbaine, Victoriaville.

Les participantes et participants pourront, le temps d’une journée, en apprendre davantage sur ce thème de la santé urbaine par le biais de conférences, mais également en se prêtant à un exercice de sensibilisation aux situations d’handicap au centre-ville.

«Je suis fier de pouvoir accueillir les participants à la journée d’étude de l’AUAMQ et entends profiter de l’occasion pour rendre compte de ce que Victoriaville fait de mieux en matière de santé urbaine. Cette journée d’échanges et d’apprentissage pour les professionnels de l’aménagement sera l’occasion également de partager avec eux nos réalisations en matière d’accessibilité universelle, ainsi que l’expérience des Incroyables comestibles de Victoriaville, alors que monsieur Alexandre Guilmette de l’organisme y est attendu à l’occasion d’un dîner-conférence santé», évoque le maire de Victoriaville, André Bellavance.

Les thèmes de la mobilité active et de la participation citoyenne, des impacts de l’aménagement sur la santé, de l’accessibilité universelle, des villes nourricières, de l’activité physique et de l’alimentation seront abordés par des conférenciers de renom lors de cette journée qui s’annonce des plus intéressantes et interactives.

L’AUAMQ est un organisme à but non lucratif qui regroupe plus de 600 professionnels qui œuvrent dans le domaine de l’urbanisme et de l’aménagement pour des organismes municipaux et paramunicipaux. L’association, dont la mission vise à favoriser le partage des meilleures pratiques en urbanisme municipal, conduit deux journées d’étude par année dans différentes villes du Québec et organise des voyages d’études tous les deux ans.

«L’association ne pouvait trouver meilleur endroit que Victoriaville pour tenir une journée d’étude sur la santé urbaine. Les personnes présentes auront la chance de constater concrètement à quel point les aménagements de notre ville hôtesse ont été pensés en fonction de l’accessibilité universelle. La force de ces journées d’étude est justement de pouvoir convier les participantes et participants à plonger au cœur des meilleures pratiques et de s’en inspirer », mentionne le président de l’AUAMQ, Sylvain Thériault.

Il est possible de s’inscrire dès maintenant à cet événement écoresponsable qui aura lieu au Carré 150 de Victoriaville. Tout le monde est invité à y participer, tant les membres que les non-membres et les étudiants qui désirent en apprendre davantage sur ce thème. Il est aussi possible d’assister uniquement au dîner-conférence, plutôt qu’à la journée complète.

Toute personne intéressée peut obtenir plus d’information ou s’inscrire en ligne en consultant le http://www.auamq.qc.ca/

Il est également possible de contacter Liane Morin, adjointe administrative de l’AUAMQ, au 1 877 934-5999, poste 239, ou par courriel à [email protected] .

Publié le 4 mai 2017

Source : http://www.lanouvelle.net/actualites/2017/5/8/la-sante-urbaine-a-lhonneur-a-la-journee-detude-de-lauamq.html