Écho du RAAMM du 19 décembre 2016 au 15 janvier 2017
Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 19 décembre 2016 au 15 janvier 2017.
Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Note : tous les liens vers des sites externes s’ouvrent dans une nouvelle fenêtre.
Sommaire
- 1- Période des fêtes au RAAMM
- 2- Interdiction du virage à droite au feu rouge : Une question de sécurité pour les personnes aveugles et malvoyantes
- 3- Virage à droite au feu rouge : permis à Montréal ou interdit partout?
- 4- Front commun de 15 maires montréalais /Coderre ferme la porte au virage à droite au feu rouge
- 5- RAPPEL-Programmation hiver 2017 au Centre communautaire Berthe-Rhéaume
- 6- Un massage à prix réduit.
- 7- Une nouvelle édition du Guide Accessibilité universelle des outils de communication en cadeau pour le temps des Fêtes!
- 8- Partenariats en faveur de l’accessibilité du cadre bâti : approches réglementaires pour concrétiser la ville inclusive
- 9- Déclaration de la ministre Qualtrough pour la Journée des droits de l’homme
- 10- Handicap : surfer sur internet sans les yeux, sans les mains, sans les oreilles
- 11- France-Ministry of Ecology Sustainable Development and E : L’Etat et la SNCF signent le schéma directeur national d’accessibilité des services ferroviaires nationaux
- 12- Belgique-Cinq cents dossiers en 2016 pour discriminations liées au handicap soit une hausse de 40 %, selon le Centre interfédéral pour l’égalité des chances.
- 13- Guinée-La situation des personnes vivant avec handicap, telle que vue par Bakary Mansaré
- 14- Une nouvelle technique chirurgicale est parvenue à rendre à des non-voyants une vision de 20/20 !
- 15- Comment les aveugles savent-ils qu’il est l’heure de dormir ?
- 16- Découverte de la cause de la déficience visuelle chez les astronautes
- 17- Israël lance des systèmes d’auto-navigation pour personnes aveugles.
1- Période des fêtes au RAAMM
Montréal, le 19 décembre 2016
Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM) informe ses membres et ses partenaires que ses bureaux seront fermés à l’occasion du congé des fêtes, soit du 23 décembre 2016 à midi jusqu’au 8 janvier 2017.
Nous serons de retour lundi 9 janvier 2017, dès 8 h 30.
L’équipe du RAAMM et le conseil d’administration joignent leurs voix pour vous souhaiter un merveilleux temps des Fêtes !
2- Interdiction du virage à droite au feu rouge : Une question de sécurité pour les personnes aveugles et malvoyantes
Montréal, le 13 décembre 2016 – Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM) réitère son appui à l’interdiction du virage à droite au feu rouge sur l’île de Montréal afin d’assurer la sécurité des personnes aveugles et malvoyantes.
Pour une personne handicapée visuelle, pouvoir identifier le déroulement des phases à une intersection contrôlée par des feux de circulation est primordial. Le virage à droite au feu rouge élimine la prévisibilité du cycle normal d’un feu de circulation. Il devient donc beaucoup plus difficile pour la personne d’analyser le cycle des feux de circulation et ainsi de déterminer le bon moment pour effectuer sa traversée.
Autoriser le virage à droite au feu rouge sur l’île de Montréal, c’est porter atteinte à la sécurité des personnes handicapées visuelles.
Pour information :
Yvon Provencher, agent de développement et de communication
Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM)
514-277-4401, poste 113
[email protected]
www.raamm.org
3- Virage à droite au feu rouge : permis à Montréal ou interdit partout?
Article de Jeanne Corriveau publié le 13 décembre 2016 dans Le Devoir
Alors que des maires de villes liées de Montréal demandent à Québec d’autoriser le virage à droite sur feu rouge sur l’ensemble de l’île afin de réduire les problèmes de circulation, des groupes de défense des piétons réclament au contraire que l’interdiction soit étendue à l’ensemble du Québec.
S’appuyant sur un sondage CROP réalisé auprès de 1000 répondants et indiquant que trois Montréalais sur quatre souhaitent que l’implantation du virage à droite au feu rouge, les maires des villes de banlieue de l’île plaident en faveur de cette mesure pour améliorer la circulation dans la métropole.
Cette manoeuvre est autorisée partout au Québec depuis 2003 sauf sur l’île de Montréal. Elle est également permise ailleurs au Canada ainsi qu’aux États-Unis, à l’exception New York, ont souligné les maires Philippe Roy, de Mont-Royal, Robert Coutu, de Montréal-Est, et Georges Bourelle, de Beaconsfield, en conférence de presse mardi matin.
Selon les maires, il serait temps de revoir cette règle sur l’île de Montréal. Le comportement routier des Québécois s’est amélioré au cours des 40 dernières années. Ainsi, bien que le nombre de véhicules ait presque triplé au Québec, le nombre de décès sur les routes a diminué de 83 % de 1973 à 2015, passant de 2209 à 361 par année, ont-ils souligné.
Autoriser le virage à droite au feu rouge pourrait diminuer les problèmes de congestion routière sur l’île, croient-ils. « À 10 h le soir, dans n’importe quelle de nos villes, il y a cette aberration », a souligné Philippe Roy. « C’est sûr que si on parle du centre-ville, du boulevard René-Lévesque ou de la rue Sainte-Catherine, c’est autre chose, mais la très grande majorité des intersections qui sont à l’extérieur des quartiers centraux de Montréal deviennent des aberrations dès l’instant où il n’y a plus de trafic et d’achalandage piétonnier. » Les maires ont ainsi identifié 1550 carrefours où la manoeuvre pourrait être permise.
Le maire de Montréal, Denis Coderre, sur son compte Twitter, a déclaré: « Je ne vois pas la pertinence de le permettre présentement. »
Consultation
« C’est la première fois qu’on est interpellés sur cette question », a indiqué l’attaché de presse du ministre Laurent Lessard, Mathieu Gaudreault. « On est dans une dynamique où on souhaite améliorer la sécurité des piétons et des cyclistes. On va écouter toutes les suggestions », a-t-il dit tout en se demandant si le virage à droite pouvait être bénéfique.
M. Gaudreault a invité les maires à exprimer leurs revendications lors des consultations que la Société d’assurance-automobile du Québec (SAAQ) tiendra à travers le Québec en vue de la refonte du Code de la sécurité routière. Des séances de consultation sont prévues à Montréal les 27 et 28 février, a-t-il précisé.
Laurent Lessard devrait déposer un projet de loi avant la fin de la prochaine session parlementaire, a indiqué M. Gaudreault.
Mesure « rétrograde »
Piétons Québec s’insurge contre la sortie publique des maires. « C’est vraiment irresponsable de la part des maires de vouloir mettre les piétons en danger. C’est sur l’île de Montréal que l’on retrouve le plus de piétons », a rappelé Félix Gravel, porte-parole de l’organisation. « C’est une démarche électoraliste qu’ils font au détriment des gens les plus vulnérables pour permettre à des automobilistes pressés de sauver quelques secondes. »
Selon lui, il est faux de dire que cette mesure est susceptible de diminuer la congestion à Montréal. Piétons Québec va même plus loin en réclamant que l’interdiction du virage à droite sur feu rouge soit étendue à tout le territoire québécois.
4- Front commun de 15 maires montréalais /Coderre ferme la porte au virage à droite au feu rouge
TVA Nouvelles
Publié le 13 décembre 2016
Le maire Denis Coderre maintient son opposition au virage à droite au feu rouge à Montréal.
À la suite du front commun de 15 maires liés à la métropole sur l’île, qui ont réclamé ce matin au gouvernement du Québec la mise en œuvre de cette pratique, Denis Coderre a déclaré cet après-midi que son administration entend garder le cap avec le statu quo dans ce dossier.
M. Coderre ferme ainsi la porte à la demande exprimée par les maires des villes défusionnées de Baie-D’Urfé, Beaconsfield, Côte-Saint-Luc, Dollard-des-Ormeaux, Dorval, Hampstead, Kirkland, L’Île-Dorval, Montréal-Est, Montréal-Ouest, Pointe-Claire, Sainte-Anne-de-Bellevue, Senneville et Westmount.
Lors d’une mêlée de presse à l’hôtel de ville, le maire Coderre a rappelé qu’il y avait déjà une politique en place pour améliorer la sécurité sur le réseau routier montréalais et que le virage à droite au feu rouge n’en faisait pas partie.
Ce dernier considère d’autant plus justifié que ce soit le maire de Montréal qui ait le dernier mot que le gouvernement Couillard vient d’accorder tout récemment le statut de métropole à la première ville du Québec.
« Non, il n’y aura pas de virage à droite à Montréal. Mais je n’ai aucun problème à ce qu’on actualise les études à ce sujet. Qu’on se penche sur ce dossier de façon factuelle, c’est une chose, mais il n’y aura pas de décision en ce sens. On n’est pas prêt à ça », insiste Denis Coderre.
De leur côté, les maires des municipalités défusionnées estiment notamment qu’une telle mesure, en vigueur partout ailleurs au Cana et aux États-Unis, sauf dans la ville de New York, contribuerait à améliorer la qualité de l’air de Montréal.
Source : http://www.tvanouvelles.ca/2016/12/13/coderre-dit-non-au-virage-a-droite-au-feu-rouge
5- RAPPEL-Programmation hiver 2017 au Centre communautaire Berthe-Rhéaume
Montréal, le 13 décembre 2016 – Le 6 décembre dernier lors d’un diner de Noël apprécié par plus d’une trentaine de membres, le RAAMM lançait la programmation des activités hiver 2017 du Centre communautaire Berthe-Rhéaume.
Des activités pour tous les goûts
Les membres du RAAMM apprécieront le retour des classiques tels que l’atelier de cuisines collectives qui vous propose de concocter de savoureuses soupes pour vos papilles, tandis que le cours de Pilates se consacre à votre bien-être physique. Odessa, à l’animation des arts plastiques, vous propose la confection d’instruments de musiques recyclés.
Une fois par mois, « Le thé de l’après-midi » vous propose des échanges en toute convivialité. Le premier thème de la saison, « Quels sont les défis reliés à la saison hivernale et comment les surmonter », saura sûrement vous interpeller.
Ne manquez pas le brunch-conférence de février, « Feu sonore, la sécurité avant tout », et au mois de mars la conférence « Les droits en tête ». Nous vous invitons également à une soirée cinéma avec la présentation du documentaire « Aveugles de luxe » en compagnie de quelques participants du film.
Quelques nouveautés vous sont également proposées, notamment du yoga sur chaise et une formation sur l’utilisation de Facebook.
Ce n’est pas tout! Pour en savoir davantage nous vous invitons à consulter la programmation complète sur notre site WEB.
Pour entendre l’enregistrement de la Programmation du Centre communautaire Berthe-Rhéaume au Publiphone, il suffit d’appeler au 514-277-4401 et d’appuyer sur le 4 lors du message d’accueil du RAAMM pour accéder au menu principal du Publiphone et choisir la rubrique 13.
L’équipe du RAAMM
6- Un massage à prix réduit.
Je suis un membre du RAAMM, et j’offre aux personnes ayant un lien avec le RAAMM, (membres, bénévoles, employés, etc.) un massage de 75 minutes pour $50.00 soit un rabais de $30.00 sur le prix régulier.
Dans cette période des fêtes qui occasionne souvent du stress et quelquefois de l’anxiété; un bon massage procure une détente qui peut faire un grand bien.
Si cela vous intéresse, on peut me joindre par téléphone ou texto au 438-501-6577. Courriel : [email protected]
L’adresse de la clinique où je travaille est :
Clinique Myo
760 rue St-Zotique est
Montréal, Qc
Il vous sera possible d’aller consulter le site de la clinique pour en savoir plus.
De plus je m’engage à donner $10 en don au RAAMM pour chaque personne qui viendra recevoir un massage.
Cette offre est bonne à partir de maintenant jusqu’à la fin février.
Merci au RAAMM de me permettre ce message, et vous pourrez vous remercier de vous permettre ce massage.
Cela fait toujours du bien de se faire du bien et de s’occuper de soi.
Yves Roberge,
Membre du RAAMM depuis 2012, et amblyope depuis juin 2011.
Massothérapeute membre de la FQM (fédération québécoise des massothérapeutes).
7- Une nouvelle édition du Guide Accessibilité universelle des outils de communication en cadeau pour le temps des Fêtes!
Pour des communications efficaces et accessibles pour tous
Montréal, le 12 décembre 2016 – C’est avec beaucoup d’enthousiasme qu’AlterGo, le ROPMM et la Ville de Montréal sont fiers d’annoncer la sortie de l’édition 2016 du guide Accessibilité universelle des outils de communication. Créé grâce à la collaboration d’une dizaine d’organisations de la région de Montréal, ce guide se veut un outil de référence permettant à tous de rendre leurs publications efficaces et accessibles pour une plus grande partie de la population.
Lise Roche, directrice de l’accessibilité universelle en loisir chez AlterGo et Anne Pelletier, directrice générale du ROPMM, s’entendent toutes deux sur la nécessité de mettre à la disposition des organisations un tel guide : « Il est primordial pour toute organisation de prendre en compte les différents besoins des citoyens, dans l’élaboration de leurs communications. L’accessibilité universelle et les communications étant deux sujets qui sont en constante évolution, il devenait impératif de concevoir une nouvelle édition du guide en mettant en commun les connaissances de différentes organisations. Nous tenons d’ailleurs à remercier sincèrement la Ville de Montréal qui a pris l’initiative de lancer ce projet ô combien important! »
Un guide convivial
Le guide Accessibilité universelle des outils de communication est un outil clé-en-main! Il est conçu sous forme de fiches, chacune portant sur un thème en particulier. Ces fiches contribuent à rendre accessibles plusieurs types de documents, notamment :
- les documents imprimés
- les courriels
- les sites Web
- les projections
- les images et illustrations
- les tableaux
- les documents audio en format mp3
Le guide présente les pictogrammes à utiliser pour indiquer les services accessibles aux personnes ayant une limitation fonctionnelle, ainsi qu’une foule de ressources utiles pour approfondir les connaissances dans ce domaine. Les critères mis en place dans le guide sont simples, faciles à mettre en application et concernent tous les types de limitations fonctionnelles.
Téléchargez le Guide Accessibilité universelle des outils de communication en format Word.
Téléchargez le Guide Accessibilité universelle des outils de communication en format PDF.
Une formation sur les communications accessibles!
Une formation sur les communications accessibles est également offerte par Formation AlterGo. Un bon complément au guide, cette formation a pour but de familiariser davantage le personnel concerné aux besoins des personnes ayant une limitation fonctionnelle et ainsi mieux les outiller pour qu’ils puissent rendre leurs communications accessibles et inclusives. Pour plus d’informations sur cette formation : [email protected].
Un accompagnement pour la mise en accessibilité des plateformes numériques peut être offert par le ROPMM. Pour en savoir plus, écrire à [email protected].
8- Partenariats en faveur de l’accessibilité du cadre bâti : approches réglementaires pour concrétiser la ville inclusive
Texte tiré de Express-O Volume 10, numéro 7 – décembre 2016
Cyberbulletin officiel de l’Office des personnes handicapées du Québec
Les 8 et 9 novembre dernier, le pavillon Alphonse-Desjardins de l’Université Laval était le théâtre du Colloque international « Pour une ville inclusive : Innovations et partenariats ». Organisé conjointement par le Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et en intégration sociale (CIRRIS) et le Réseau international sur le Processus de production du handicap (RIPPH), l’événement a rassemblé des représentants de municipalités, d’entreprises et d’organismes ainsi que des professionnels et des citoyens appelés à réfléchir aux avantages du travail en partenariat pour améliorer l’accessibilité des infrastructures urbaines et des services à l’ensemble de la population.
L’Office des personnes handicapées du Québec et la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) y ont présenté un atelier intitulé « Partenariats en faveur de l’accessibilité du cadre bâti : approches réglementaires pour concrétiser la ville inclusive ». Cet atelier a notamment démontré comment la participation de tous les partenaires est nécessaire à l’élaboration d’une réglementation efficace, contribuant ainsi à concrétiser les bonnes pratiques et les innovations pour construire les bases d’une ville inclusive. L’importance d’un processus de réglementation qui implique les parties prenantes a été illustrée par des exemples d’initiatives en cours. Celles-ci découlent notamment de la mise en œuvre de la politique gouvernementale À part entière : pour un véritable exercice du droit à l’égalité et des plans d’action municipaux à l’égard des personnes handicapées.
Plus particulièrement, les travaux du Comité consultatif permanent sur l’accessibilité et la sécurité des bâtiments aux personnes handicapées, créé en 2015 par la RBQ et l’Office, ont été présentés en tant que lieux privilégiés d’échanges et de partenariat entre les intervenants publics, privés et communautaires. Les premières rencontres de ce comité, tenues en 2015 et 2016, ont d’abord permis d’échanger et de recueillir les commentaires des membres sur les propositions de modifications au Code de construction du Québec afin d’améliorer l’accessibilité à l’intérieur des nouveaux logements d’habitation.
Dans les prochains mois, les travaux du comité viseront notamment à identifier les sujets les plus pertinents à examiner pour améliorer l’accessibilité et la sécurité des bâtiments aux personnes handicapées. Parmi ceux-ci, l’accès des personnes utilisant des aides à la mobilité motorisées (AMM) aux établissements fréquentés par le public et aux immeubles d’habitation sera étudié. Ce sujet fait d’ailleurs l’objet d’un engagement commun de la RBQ et de l’Office au Plan 2015-2019 des engagements gouvernementaux. La poursuite des échanges au sein du comité conduira ainsi à identifier et à proposer des solutions consensuelles pour améliorer l’accessibilité des bâtiments, en fonction des besoins et des impacts potentiels liés à leur mise en œuvre. Des participants à l’atelier ont fait part de leur intérêt à suivre les prochains sujets étudiés par le comité.
Pour plus de renseignements sur cet atelier ainsi que sur les autres conférences et activités, vous pouvez consulter le programme du colloque.
9- Déclaration de la ministre Qualtrough pour la Journée des droits de l’homme
GATINEAU, QC, le 10 déc. 2016 /CNW/ – Aujourd’hui, la ministre des Sports et des Personnes handicapées, l’honorable Carla Qualtrough, a fait la déclaration suivante :
« Défendez les droits de quelqu’un aujourd’hui. En tant que ministre des Sports et des Personnes handicapées, je reprends le thème de la Journée des droits de l’homme, qui commémore l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies de la Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948.
Je crois que l’accessibilité et l’inclusion sont essentielles à la pleine reconnaissance des droits des personnes handicapées. C’est pourquoi les efforts de notre gouvernement pour faire du Canada un pays plus accessible me tiennent tant à cœur.
Le 1er décembre, notre gouvernement a annoncé qu’il avait amorcé le processus menant à l’adhésion possible du Canada au Protocole facultatif se rapportant à la Convention relative aux droits des personnes handicapées des Nations Unies. C’est une autre étape importante vers une meilleure reconnaissance des droits des Canadiens handicapés.
Au cours des derniers mois, j’ai rencontré des Canadiens partout au pays pour discuter de la loi prévue sur l’accessibilité. Cette nouvelle loi fédérale améliorera les droits des personnes handicapées en favorisant l’égalité des chances ainsi que l’intégration et la participation de ces personnes à notre société. Les consultations se poursuivront jusqu’en février 2017. J’invite d’ailleurs tous les Canadiens à consulter le site Canada.ca/Canada-Accessible pour participer à cette importante conversation.
Avec nos partenaires internationaux et ici même au pays, nous prenons des mesures pour augmenter l’accessibilité et assurer un meilleur respect des droits de la personne. Ensemble, faisons du Canada un leader mondial en matière de protection des droits des personnes handicapées.
Joignez-vous à moi pour souligner la Journée des droits de l’homme alors que nous brisons les barrières et créons un Canada plus accessible pour tous. »
10- Handicap : surfer sur internet sans les yeux, sans les mains, sans les oreilles
Par Véronique Barral et Philippe Huguen / AFP publié le 3 décembre 2016
Selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé, plus d’un milliard de personnes vivent avec un handicap. Plus de la moitié d’entre elles sont concernées par l’accessibilité numérique, dont près de 100 millions en Europe et 12 millions en France. Aide vocale, téléphone mobile, vidéos sous-titrées, objets connectés, certaines évolutions technologiques apportent une aide précieuse aux handicapés. Mais sur le web, trop de sites sont encore développés sans tenir compte des normes d’accessibilité numérique.
Seuls 10 % des sites Internet français affichent leur niveau d’accessibilité. Un chiffre qui en dit long sur la place accordée aux aménagements indispensables pour permettre aux handicapés d’accéder aux informations disponibles sur internet.
#NoMouse, naviguer sans souris
Surfer sur le web sans les yeux, les mains ou les oreilles, c’est l’expérience proposée par #NoMouse, une opération lancée le 19 mai dernier, au cours de la Journée mondiale de sensibilisation à l’accessibilité. Relever le défi d’une navigation sur internet sans l’aide de la souris, uniquement via les touches du clavier, permet de mieux comprendre le tour de force que réalisent ceux qui sont privés d’un ou plusieurs de leurs sens. Si le mode opératoire est complexe, une fois maîtrisé, le constat est implacable : il est très souvent impossible d’accéder aux contenus.
Braille Net 3 – IAN par Braillenet
Pour que les conditions d’accessibilité soient réunies, matériel informatique, code de développement des sites et contenus proposés doivent être adaptés au handicap de la personne.
Une personne aveugle utilise une plage braille pour naviguer sur internet
Pallava Bagla/Corbis via Getty Images
Les personnes aveugles utilisent soit un logiciel d’assistance vocale qui lit tout ce qui est écrit à l’écran, soit un logiciel qui retranscrit en braille le contenu sur un objet connecté à l’ordinateur. Dans les deux cas, les images ne passent pas. Il faut donc qu’il y ait une description précise de ces éléments pour compenser l’impossibilité de les voir.
Les malvoyants ont besoin d’adapter l’apparence du texte : taille, couleurs, contraste avec le fond… Lors de l’agrandissement, ou du zoom sur une partie de la page, des parties de textes disparaissent ou des contenus sont déstructurés ou ne peuvent être agrandis si le site web ne comporte pas les éléments techniques de code permettant l’utilisation des aides ou la modification de la présentation des textes.
Un handicapé surfe sur internet en actionnant la souris de son ordinateur avec le menton.
Jack Guez / AFP
Les personnes en situation de handicap moteur, qui ne peuvent pas utiliser la souris, naviguent uniquement par leur clavier via une assistance vocale, un clavier virtuel ou un dispositif de pointage adapté (trackball, joystick, headstick…).
Les handicapés cognitifs ou les personnes atteintes de dyslexie ont besoin d’assistances auditives ou qui changent l’apparence du texte.
Les sourds ou les malentendants ne peuvent accéder aux contenus audio et ont donc besoin de transcription textuelle, de sous-titres ou de traduction en langue des signes.
Comment réduire la fracture numérique qui touche les handicapés ?
Dès 1999, le World Wild Web Consortium a lancé l’Initiative pour l’accessibilité du web (WAI) et a publié 92 recommandations pour la conception de sites utilisables par tous sans distinction de sexe, d’âge, de situation ou de handicap. Mais ces recommandations étant peu appliquées, pour tenter de réduire la fracture numérique qui touche les handicapés, une grande majorité de pays dans le monde a adopté des dispositions en faveur de l’accessibilité
La Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées a été ratifiée par 103 pays, dont la France et l’Union européenne. Elle stipule, entre autres, que tous les services doivent être accessibles aux personnes handicapées (article 9).
Les États-Unis ont adopté, en 1998, un amendement : « section 508 » qui porte sur l’accessibilité des sites fédéraux et des ressources électroniques du gouvernement. Malgré ces mesures, l’accès à internet reste un challenge pour les personnes handicapées américaines, selon le site Pew Internet & American Life Project. Le rapport souligne que seulement 54 % des handicapés utilisent internet, ce qui représente 30 % de moins que les personnes valides.
En 2012, l’Union européenne proposait des règles pour rendre les sites web du secteur public accessibles à tous. Mais les mesures prises dans les pays européens pour favoriser l’accessibilité numérique restent encore ponctuelles et manquent de cohérence globale. Certains pays européens ont pourtant légiféré depuis de nombreuses années : l’Irlande (Disability Act, 1999) ; la Grande-Bretagne (Disability Discrimination Act, 1995) ; l’Allemagne et l’Espagne (2002) ; la Grèce (2003)…
En France, la loi du 11 février 2005, « Pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » impose l’accessibilité des services de communication publique en ligne. Mais cette loi ne concerne pas tous les sites web et n’est assortie d’aucune sanction dissuasive. Le 7 octobre dernier, une nouvelle loi « pour une République numérique » élargissant la garantie de l’accès au numérique pour tous a été promulgué, mais toujours sans aucune mesure répressive.
Lors d’une manifestation sur l’accessibilité numérique, Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion, précisait : « L’accessibilité numérique, ce n’est pas un supplément d’âme à avoir, c’est permettre l’accès à un droit citoyen ». Or l’impact de l’accessibilité numérique est omniprésent tant au cours de la scolarité que dans la vie professionnelle. Un point important au regard du taux de chômage des personnes handicapées qui atteint 20 %. Il est en moyenne deux fois plus élevé que le chômage des personnes qui n’ont pas de handicap.
Source : http://www.rfi.fr/technologies/20161202-handicap-internet-accessibilite-numerique-handicapes
11- France-Ministry of Ecology Sustainable Development and E : L’Etat et la SNCF signent le schéma directeur national d’accessibilité des services ferroviaires nationaux
Alain Vidalies, Secrétaire d’Etat chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, Ségolène Neuville, Secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion, et Guillaume Pepy, Président du directoire de SNCF, ont signé aujourd’hui le schéma directeur d’accessibilité des services ferroviaires nationaux de la SNCF.
L’objectif du schéma directeur d’accessibilité est de permettre à tous les voyageurs personne en fauteuil ou malvoyante, parents avec poussette, personne âgée à mobilité réduite, touristes avec bagages, etc. de pouvoir prendre le train le plus facilement possible et ce, quelle que soit leur difficulté à se déplacer.
C’est pourquoi, dans le cadre de sa politique d’accessibilité des établissements recevant du public, le Gouvernement a confié à la SNCF la mission de préparer le nouveau Schéma Directeur d’Accessibilité Agenda d’Accessibilité Programmée relatif aux services ferroviaires nationaux (SDNA Ad’AP).
Validé par l’arrêté du 29 août 2016 et paru au Journal Officiel du 18 septembre 2016, ce SDNA Ad’AP détaille les engagements pris par le groupe public ferroviaire pour rendre accessibles 160 gares supplémentaires du réseau ferré national, c’est-à-dire desservies par TGV et Intercités.
Ce programme, cofinancé par l’État, les collectivités régionales et la SNCF, représente un investissement total de 820 millions d’euros entre 2016 et 2024.
Les trois piliers du schéma directeur national d’accessibilité
Le schéma directeur national d’accessibilité-Agenda d’accessibilité programmé de SNCF repose sur trois piliers :
1. Les travaux pour la mise en accessibilité des 160 gares concernées
Le schéma directeur national prévoit :
- Des travaux d’accessibilité des quais, des accès aux quais et des bâtiments voyageurs : cheminements, signalétiques, guichets ou espaces d’information et de vente, distributeurs de billets de trains, salons grands voyageurs, mobiliers et espaces d’attente, toilettes.
- La mise en place de services pour aider le voyageur à monter/descendre à bord du train et rejoindre sa place. Dans les 160 gares qui font l’objet du nouveau SDNA Ad’AP, les voyageurs handicapés auront ainsi une solution de transport valable tous les jours pour tous les trains.
2. La formation des agents aux besoins des voyageurs handicapés et à mobilité réduite
D’ici à 2020, tous les personnels travaillant quotidiennement au contact du public – agents d’accueil, chefs de bord, agents de la Surveillance Générale, vendeurs, etc. – auront été formés aux attentes et aux besoins liés aux 5 grands types de handicap (visuel, auditif, moteur, psychique et intellectuel).
Bâti avec les associations de personnes en situation de handicap, ce programme représente pas moins de 50 000 heures de formation pour un budget de plus d’1,8 millions d’euros.
Parmi les 9300 agents qui seront formés d’ici 2020, on compte :
- 1800 agents assurant des missions d’escale (accueil et information en gare)
- 1800 agents du service commercial train (chefs de bord)
- 2100 agents de la Surveillance Générale (SUGE)
- 3600 vendeurs
3. L’accessibilité de l’information des voyageurs
Faciliter l’accès à l’information sur les transports publics suppose le déploiement d’une signalétique adaptée, visuelle et sonore en gare et à bord des trains.
Cela implique aussi l’existence d’une information digitale accessible à tous et adaptée aux différents handicaps. Le groupe SNCF s’est engagé dans le SDNA à développer l’accessibilité des sites Internet gares-sncf.com/fr, voyages-sncf.com/, accessibilite.sncf.com/ et de l’appli « SNCF ».
A qui profitent ces aménagements ?
La France compte :
- 5 millions de personnes handicapées qui prennent chaque année le train en toute autonomie ;
- 805 000 femmes enceintes et 2 millions de parents qui se déplacent chaque année avec une poussette y compris à bord des trains ;
- 25% de personnes âgées de 60 ans et plus, qui représentent 21% des voyageurs sur les lignes TGV et 25% des voyageurs sur les lignes régionales.
L’absence de solution adaptée pour se déplacer, notamment par les transports en commun, est un facteur d’exclusion majeur des personnes à mobilité réduite. Agir pour la mobilité, c’est faciliter le quotidien de ces personnes, et leur permettre de participer pleinement à la vie sociale.
Le cadre législatif du nouveau schéma national Ad’AP
La loi du 11 février 2005 pour l’Egalite des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, dite loi Handicap, a instauré le principe d’accessibilité universelle quel que soit le type de handicap. Il a été donné aux sociétés de transports la possibilité de poursuivre la mise en accessibilité de leurs réseaux ferroviaires jusqu’en 2024, en déposant un nouveau schéma directeur baptisé Agenda d’Accessibilité Programmée (Ad’AP). Par délégation de l’Etat, la SNCF a élaboré le SDA Ad’AP National relatif aux services ferroviaires nationaux.
Entre 2005 et 2015, 638 gares ont déjà fait l’objet d’opérations de mise en accessibilité, pour un montant de 620 millions d’euros.
Le nouveau schéma national Ad’AP permettra d’aller encore plus loin en rendant accessibles 160 gares nationales TGV et Intercités supplémentaires.
Les vingt régions françaises (hors Corse et avant la fusion administrative des régions) ont pris des engagements semblables dans le cadre de leur propre schéma régional d’accessibilité (Ad’AP 2016-2024). Elles se sont engagées à rendre accessibles 370 gares qui accueillent des dessertes TER. En Ile-de-France, 209 gares Transilien sont également concernées par ces opérations de travaux.
A terme, l’objectif du gouvernement est que les personnes à mobilité réduite soient en capacité de se déplacer de façon autonome sur l’ensemble du territoire, afin de garantir à chacun un droit fondamental : celui de se déplacer librement.
29 novembre 2016
12- Belgique-Cinq cents dossiers en 2016 pour discriminations liées au handicap soit une hausse de 40 %, selon le Centre interfédéral pour l’égalité des chances.
Publié le 2 décembre 2016
Une société inclusive ? La Belgique en est encore loin… En 2016, le nombre de dossiers ouverts par Unia pour discriminations liées au handicap est en forte hausse : on devrait dépasser les 500 dossiers, soit une augmentation de 40 % en un an. Dans le top 3 des motifs : l’accessibilité aux biens et services; l’emploi et l’enseignement.
Mobilité en rade
Prenons la mobilité, qui conditionne les autres accessibilités. Si on ne peut pas se déplacer, difficile de se rendre à l’école, au travail, au cinéma… Sur un total de 546 gares et points d’arrêt non gardés, seuls 24 étaient intégralement accessibles, selon le dernier décompte effectué en 2012.
Le métro bruxellois est un peu mieux loti : 41 des 69 stations étaient équipées d’ascenseurs pour les personnes à mobilité réduite en avril 2016. “Mais au moment du ‘lockdown’ de Bruxelles, en novembre 2015 après les attentats de Paris, quand on a réduit le nombre de bouches ouvertes pour raisons de sécurité, on n’a pas pensé à réserver des entrées accessibles aux personnes à mobilité réduite”, épingle Patrick Chalier, directeur d’Unia. Penser systématiquement la mobilité pour tous, ce n’est pas encore un réflexe.
Unia demande un plan d’action
La mobilité n’est pas le seul secteur qui pose problème aux personnes avec un handicap. Selon un audit réalisé par le département des infrastructures de la Fédération Wallonie-Bruxelles, un bâtiment scolaire sur dix seulement est accessible ou facilement aménageable.
Autre exemple : Internet. Seuls 15 % des sites belges sont considérés comme “anysurfer”. C’est-à-dire qu’ils sont, par exemple, conçus pour basculer vers des explications vocales pour les personnes aveugles ou malvoyantes.
Le taux d’emploi des personnes handicapées pose un énorme problème : il était de 35 % en 2011, soit 22 % de moins que la moyenne des personnes en âge de travailler.
Rénover l’ensemble de l’infrastructure prendrait des décennies. Unia invite les autorités à mettre en place un plan d’action de mise en accessibilité de l’environnement existant (bâtiments, voiries, transports et information) pour toutes les catégories de personnes en situation de handicap avec un calendrier à court, moyen et long terme.
Patrick Charlier : “Les aménagements raisonnables sont d’abord un échec de la société” .Pour le directeur d’Unia, il faut d’abord viser l’accessibilité pour tous des trains, bâtiments, écoles… Défends tes droits avec Unia.”
Ce vendredi, veille de la Journée internationale des personnes handicapées, le Centre interfédéral pour l’égalité des chances (Unia) lance une campagne en faveur de l’inclusion des personnes en situation de handicap. “Il faut prendre des mesures concrètes et ambitieuses pour qu’elles puissent vivre dans la société de façon autonome», déclare Patrick Charlier, directeur d’Unia. Comme le prévoit d’ailleurs la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées, adoptée il y a 10 ans – le 13 décembre 2006 – et ratifiée par la Belgique en juillet 2009.
Pourquoi est-il encore nécessaire, aujourd’hui, de lancer une telle campagne ?
Parce qu’on ne considère pas encore les personnes en situation de handicap comme des sujets de droits, qui peuvent les revendiquer et les faire valoir. Le basculement n’est pas encore réussi. Quand on parle du handicap, on reste encore très fort, à la fois dans les réglementations, les pratiques et les mentalités, dans une conception médicale ou d’aide sociale, avec parfois une dose de paternalisme.
La Convention des Nations unies qui consacre les droits des personnes handicapées n’a pas encore touché sa cible ?
On a toujours trop tendance à parler du handicap comme d’une caractéristique de la personne. Le grand apport de la Convention, c’est de considérer le handicap comme une situation de la personne en relation avec son environnement. Cela conduit à penser de manière différente : c’est l’environnement qui n’est pas adapté à la personne avec une limitation ou une difficulté. Depuis 2011, Unia est l’organe de monitoring et de promotion de la Convention en Belgique. Pour nous, c’est un enjeu de la faire connaître et de faire savoir aux personnes qu’Unia est compétent pour faire valoir ces droits. On a donc décidé de faire une grosse campagne pour les dix ans.
En matière de mobilité, d’enseignement, d’emploi…, la société belge est encore loin d’être inclusive.
Absolument. Mais quand on regarde les autres critères de discrimination comme l’origine, la religion, l’orientation sexuelle… pour lesquels Unia est aussi compétent, on se rend compte que le handicap ne génère pas le même type d’hostilité ou de mépris. Les préjugés ou les stéréotypes sont différents. Il y a plus de bienveillance, même si c’est parfois teinté de paternalisme. Quand on fait un accompagnement, on se rend compte que les problèmes sont souvent dus à la méconnaissance et à un manque d’imagination pour trouver une solution adéquate. Mais il y a rarement des réactions très vives comme on les constate par exemple vis-à-vis des musulmans, des demandeurs d’asile ou des homosexuels.
C’est plus facile de lutter contre les discriminations liées au handicap ?
Cela permet plus facilement d’entrer en dialogue et de vaincre des résistances par la raison. On constate que c’est sur le thème du handicap qu’on obtient le plus facilement des solutions négociées pour avoir plus d’accessibilité et d’inclusion des personnes en situation de handicap. Le sens de notre travail, c’est d’inciter la société à cela.
Cela passe par certains aménagements raisonnables…
Il y a parfois une sorte de mythe autour de cela ! Quand je me trouve avec des associations ou des personnes concernées, je leur dis : parlons d’abord d’accessibilité avant de parler de ça. L’aménagement raisonnable, c’est un droit des personnes en situation de handicap, mais c’est d’abord un échec de la société au sens large qui n’a pas rendu l’école, les transports en commun, l’hôpital, les lieux de travail…. accessibles pour tous. Alors oui, l’aménagement raisonnable permet à la personne en situation de handicap de revenir à un niveau égal aux autres, d’avoir une participation égale. Mais certains de ces aménagements sont perçus comme des faveurs et pas comme un droit…
On en ferait alors trop aux yeux de certains ?
Quand on met une rampe dans un couloir pour une personne en chaise ou une loupe sur un ordinateur pour une personne malvoyante, cela ne suscite pas de réactions. Mais quand il s’agit d’aménagements immatériels, c’est parfois moins bien accepté.
Par exemple ?
Si les personnes en situation de handicap bénéficient de plus de possibilités de télétravail ou de plus de pauses, ça crée plus de crispations ou de difficultés. Idem quand des élèves ont droit à plus de temps pour passer un examen parce qu’ils sont dyslexiques ou dyscalculiques. Ce qui est important, quand on met ce type d’aménagements en place, c’est de les assumer et d’avoir une communication claire. Quand cela se fait de manière discrète, cela crée parfois des tensions.
Des gares et des trains accessibles aux chaises roulantes le sont aussi pour des mamans ou des papas avec des poussettes, des cyclistes, des seniors…
Mais oui ! L’accessibilité vaut pour tout le monde. Une société inclusive n’est pas centrée sur les personnes en situation de handicap mais pensée et réfléchie en termes de bâtiments, d’organisation, de travail, de rythmes scolaires, etc., pour toutes les personnes, quelles que soient leurs caractéristiques.
13- Guinée-La situation des personnes vivant avec handicap, telle que vue par Bakary Mansaré
(Opinion) Le handicap n’est véritablement pas un mal au point de faire croire à ceux qui en sont atteints, qu’ils ne peuvent jouir des droits et libertés fondamentaux. En revanche, la discrimination fondée sur le handicap est une forme d’inégalité sociale. Cette forme d’inégalité sociale fragilise le moral de celui qui en est victime. Dans un pays, lorsque le traitement ne se fait pas sur la base de l’égalité des chances, tout principe élémentaire qui caractérise les droits de l’homme devient formel.
Les autorités administratives qui ont l’obligation de respecter les droits reconnus aux porteurs de handicap sont les premières à les violer injustement. Le changement de comportement est-il donc nécessaire pour que disparaissent les préjugés et les pratiques discriminatoires? Doit-on comprendre que l’amélioration des conditions de vie des personnes handicapées est-elle fondamentale ? Serait-elle alors une équation difficile à résoudre ? Ce sont des questions essentielles à partir desquelles des réponses simples peuvent être trouvées.
En Guinée, les personnes handicapées présentent des difficultés au moindre petit effort de subvenir à leurs besoins vitaux. C’est une situation qui doit être corrigée à travers des mécanismes de recherche de solutions appropriées parmi lesquelles nous avons, l’accès au travail et à l’éducation de qualité.
Au sujet de l’éducation, il est important d’envisager un cadre de concertation autour duquel de profondes réflexions aboutiront à l’élaboration d’une politique d’éducation scolaire incitative des enfants handicapés. Il faut cependant accepter de promouvoir, de développer l’enseignement spécial et de favoriser l’éducation inclusive à l’image des autres pays de la sous-région.
Entreprendre des actions concrètes allant dans l’amélioration des conditions d’études des personnes handicapées permettrait également la création de bibliothèque sonore et de médiathèque pour les déficients visuels qui éprouvent des difficultés dans la poursuite de leurs études secondaires et supérieures. De nos jours, l’accès au livre est un luxe pour un non-voyant en république de Guinée. C’est pourquoi, il est normal d’encourager la transcription en braille et la reproduction d’ouvrages scientifiques et littéraires. En ce qui concerne l’éducation des personnes en situation de handicap, tous les besoins exprimés nécessitent un important coût budgétaire.
Offrir du travail à la personne vivant avec le handicap, reste l’une des meilleures formes d’aide et de protection sociale. L’emploi des personnes handicapées doit être la préoccupation de tous les acteurs. Ils ont le devoir de se sentir concernés par la question de handicap qui touche aussi celle du développement social. Malheureusement, la lutte contre le chômage des jeunes handicapés n’est pas une priorité inscrite au programme de développement stratégique de nos gouvernants. Cet état de fait explique en grande partie les contraintes financières dans lesquelles se retrouvent ces jeunes en situation de handicap qui sortent de l’université guinéenne. L’engagement politique pourra inverser la tendance si les responsables gouvernementaux décident de respecter la législation en vigueur qui protège leurs intérêts. Les patrons d’entreprises doivent aussi les aider en leur offrant des chances de retravailler leurs compétences afin de les faire valoir au sein de leurs consortiums.
Les personnes handicapées sont à la recherche du mieux-être. En exerçant un travail ou une activité génératrice de revenu, elles parviendront à soigner leur image. Le travail ou l’exercice d’un métier leur permet de vivre sans être obligé de tendre la main. Leur réussite dans la vie professionnelle est un soulagement. Leur participation au développement et au progrès du pays par l’accomplissement d’une activité professionnelle comme les autres, leur procure le bonheur et la satisfaction dont un citoyen a besoin. Roosevelt n’aurait jamais gouverné les États-Unis d’Amérique si le handicap constituait un obstacle au développement personnel de celui qui le porte.
Ceux qui acceptent de se former malgré leur handicap, méritent d’être assistés. Ceux qui croient en l’avenir, et qui s’affranchissent des griffes de la mendicité sur les voies publiques malgré les peines et douleurs qu’ils éprouvent, ont besoin d’être accompagnés dans leur combat contre la pauvreté et l’injustice. Aucun homme, qu’il soit citoyen valide, travailleur de l’administration publique ou privée, dirigeant ou personnalité de ce pays, ne doit se réjouir de la triste misère qui nous accable.
Les solutions au problème d’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées existent. Avec une volonté politique et une farouche détermination de nos gouvernants, leurs conditions de vie seront améliorées. Le contexte actuel doit se prêter à cette exigence, car leur implication effective dans le processus de développement harmonieux de la Guinée est plus qu’indispensable.
Il est évident que les personnes handicapées de notre pays souffrent. Cependant, quelques intellectuels d’organisation de personnes handicapées feront mieux de se débarrasser de leurs attitudes confuses. On ne peut s’inscrire dans la dynamique du militantisme engagé et protéger uniquement ses intérêts auprès des cadres véreux qui ont leur part de responsabilité dans la souffrance des pauvres handicapés. La lutte contre la discrimination fondée sur le handicap obéit à des critères reposant sur la conviction. Quand on est persuadé de défendre des valeurs sûres, on cesse d’user de son intelligence et de toute son influence pour tromper un groupe de handicapés.
L’intelligence et le bon sens servent de moyens pour aider les faibles en détresse. Quand on est certain d’œuvrer pour le bien-être social de la personne handicapée, on ne cherche pas à récupérer ce que font les autres en termes de résultats fiables. La tribune des nation-unies n’est pas l’endroit approprié pour tenir une déclaration dont le contenu est dépourvu de vérité. Les membres de l’ONG française Guinée-solidarité et les bienfaiteurs français ou résidant en France, sont à remercier pour leur assistance qu’ils ne cessent d’apporter aux jeunes élèves et étudiants non-voyant de la Guinée.
Ils ont compris le sens de la justice et de la solidarité. Pourtant, de nombreux riches guinéens auraient pu aussi soutenir ces jeunes handicapés visuels.
Il faut s’attaquer aux effets pernicieux de la pauvreté sur les personnes handicapées qui souffrent de plus en plus dans notre pays. Pour y parvenir, il convient de mettre en application toutes les mesures législatives afin qu’elles bénéficient d’une réelle protection sociale.
Source : Bakary Mansaré
http://mosaiqueguinee.com/2016/12/01/la-situation-des-personnes-vivant-avec-handicap-telle-que-vue-par-bakary-mansare/
14- Une nouvelle technique chirurgicale est parvenue à rendre à des non-voyants une vision de 20/20 !
Publié par Brice Louvet dans Science Post le 15 décembre 2016
Selon une étude récente, les patients non-voyants victimes de lésions cérébrales dévastatrices sont aujourd’hui capables de recouvrer la vue après une chirurgie oculaire « de routine ».
On estime aujourd’hui à 2,5 millions chaque année le nombre de personnes victimes de lésions cérébrales traumatiques rien qu’aux États-Unis. Ce type de lésions peut notamment causer de graves dommages, altérer considérablement la vision d’un patient et parfois même conduire à la cécité. Néanmoins, une étude récente publiée dans la revue Ophthalmology et menée conjointement par des chercheurs de la Washington University School of Medicine, à St Louis, de l’Université Wayne State de Detroit et du LV Prasad Eye Institute en Inde suggère que la vue pourrait être restaurée à 100 % chez les personnes qui ont souffert d’une lésion cérébrale traumatique.
Mieux encore, les chercheurs ont réussi à restaurer la vision chez des patients qui étaient légalement aveugles avant leur blessure. Cette étude surprenante consistait à opérer un échantillon de 20 patients traités pour le syndrome Terson, un type spécifique d’hémorragie causé principalement par des lésions traumatiques suite par exemple à des collisions entre véhicules. La procédure consistait alors à procéder à une vitrectomie : on enlève le tissu gélatineux logé entre le cristallin et la rétine de l’œil et on la remplace par une solution saline. Avant la chirurgie, certains des patients pouvaient à peine détecter une main s’agitant devant leurs yeux. En revanche, quelques mois seulement après l’opération, presque tous les patients avaient retrouvé une vision de 20/20 (une acuité visuelle normale et parfaite).
Notons également que les chercheurs ont divisé l’échantillon de patients en deux groupes de 10, le premier groupe subissant la chirurgie dans le mois qui suivait l’hémorragie et le second trois mois plus tard. Les deux groupes ont alors réagi de la même manière en recouvrant la moitié de leur acuité visuelle un mois après l’opération et recouvrant la totalité de leur acuité dans les trois mois qui suivirent.
En d’autres termes, la durée d’attente entre le traumatisme et la chirurgie n’est donc pas importante, les résultats étant in fine les mêmes.
« Ces résultats sont très encourageants », explique le Dr Rajendra S. Apte, de l’École de médecine de l’Université de Washington. « Ces patients souffrent bien souvent d’autres problèmes liés aux lésions cérébrales et nous ne pouvons travailler sur l’œil que lorsque le patient est stabilisé ». « Il était important de savoir combien de temps nous pouvions attendre pour opérer sans avoir d’effet négatif sur la vision ». Ceci pourrait avoir un impact énorme sur ces statistiques alarmantes, offrant de l’espoir à des millions de personnes chaque année.
15- Comment les aveugles savent-ils qu’il est l’heure de dormir ?
Publié par A.C. de Science et vie le 14 décembre 2016
Sans percevoir par leurs yeux la tombée de la nuit, comment font les aveugles pour décider qu’il est l’heure de se coucher ?
Une chose est sûre : les aveugles ont plus de mal à s’endormir, du moins ceux atteints de cécité totale, c’est-à-dire ceux qui ne perçoivent pas du tout la lumière. De fait, sans alternance jour/nuit, leur horloge biologique interne est livrée à elle-même.
Privée de chef d’orchestre, elle se décale peu à peu par rapport au rythme circadien jour/nuit. C’est le syndrome du “libre cours”. Ce décalage, qui peut aller d’une heure par jour à quelques heures par semaine, engendre de sévères troubles du sommeil.
La grande majorité des aveugles pâtit d’un problème de sommeil
Selon une étude réalisée par le Centre d’étude du sommeil et de la vigilance de l’Hôtel-Dieu, à Paris, 83 % des aveugles souffrent d’au moins un problème de sommeil. Difficultés d’endormissement (35 %), réveils nocturnes avec difficultés à se rendormir (54 %), durée de sommeil trop courte (49 %), réveil trop précoce (45 %)…
Pour y pallier, une étude américaine et israélienne publiée en 2015 propose de restaurer leur cycle veille/sommeil avec la mélatonine. En effet, les personnes qui ne perçoivent pas les variations de lumière n’ont pas de pic de production de cette hormone vers 23 h, elle s’étale sur toute la journée. La prise de Circadin (à libération prolongée) vers 21 h diminuerait le temps d’endormissement, augmenterait la durée du sommeil et réduirait la somnolence dans la journée.
16- Découverte de la cause de la déficience visuelle chez les astronautes
Publié par Jacqueline Charpentier le 28 novembre 2016 dans Science
Un problème visuel qui affecte les astronautes pendant leurs longues missions dans l’espace est lié à des changements de volume dans le liquide céphalo-rachidien qui se trouve autour du cerveau et de la moelle épinière.
Au cours de la dernière décennie, les chirurgiens et les scientifiques de la NASA ont commencé à voir un pattern de déficience visuelle chez les astronautes qui effectuaient des missions spatiales de longue durée. Les astronautes avaient une vision floue et d’autres tests ont révélé l’aplatissement à l’arrière de leurs globes oculaires et l’inflammation de leurs nerfs optiques. Le syndrome, connu sous le nom de déficience visuelle de la pression intracrânienne (Visual Impairment Intracranial Pressure ou VIIP), a été détecté chez deux tiers des astronautes après des missions de longue durée à bord de la Station spatiale internationale (ISS).[1]
À la base, on ne comprenait pas exactement ce problème et à partir de 2010, ce problème est devenu de plus en plus inquiétant, car il est devenu évident que certains des astronautes avaient subi des changements structurels sévères qui n’étaient pas entièrement réversibles après le retour sur terre selon Noam Alperin auteur principal de l’étude et professeur de radiologie et de génie biomédical à l’Université de Miami pendant une présentation à la réunion annuelle de la Radiological Society of North America.[2]
Auparavant, les scientifiques croyaient que la principale source du problème était un déplacement du fluide vasculaire vers le haut du corps qui se produit lorsque les astronautes passent du temps dans la microgravité de l’espace. Mais les chercheurs dirigés par le Dr Alperin ont récemment étudié une autre cause possible qui est le liquide céphalo-rachidien (LCR). Le LCR est un liquide clair qui aide à amortir le cerveau et la moelle épinière tout en faisant circuler les nutriments et à enlever les déchets. Le système LCR est conçu pour s’adapter à des changements importants dans les pressions hydrostatiques comme lorsqu’une personne passe d’une position allongée à une position assise ou debout. Mais la microgravité de l’espace pose de nouveaux défis.
Sur terre, le système LCR est conçu pour tenir compte de ces changements de pression, mais dans l’espace, le système est perdu par l’absence de changements de pression liés à la posture selon le Dr Alperin. Pour en savoir plus sur le rôle de la LCR dans les troubles visuels induits par les vols spatiaux, le Dr Alperin et ses collègues ont effectué des scans de cerveau en haute résolution avant et après les vols spatiaux de longue durée concernant 7 astronautes.
Ils ont comparé les résultats à ceux des 9 astronautes pendant des missions de courte durée. En utilisant des algorithmes d’imagerie, les chercheurs ont recherché toute corrélation entre les changements dans les volumes du LCR et les structures du système visuel.
Les résultats ont montré que, par rapport aux astronautes dans les vols de courte durée, l’aplatissement des globes oculaires et la protrusion du nerf optique avaient considérablement augmenté chez les astronautes dans les missions de longue durée. Ces astronautes avaient également une augmentation plus importante du volume du liquide céphalo-rachidien orbitaire. Ce dernier est le LCR autour des nerfs optiques dans la cavité osseuse du crâne qui maintient l’oeil ainsi que dans le volume du LCR ventriculaire. Ce dernier concerne les cavités du cerveau qui produit le LCR. Les grandes variations oculaires observées chez les membres de l’équipage de l’ISS ont été associées à une augmentation importante du volume intravasculaire et intracrânien du LCR.
Pour la première fois, la recherche fournit des preuves quantitatives qui indiquent le rôle principal et direct du liquide céphalo-rachidien dans les déformations globales observées chez les astronautes atteints du syndrome de déficience visuelle selon le Dr Alperin. Il n’y a eu aucun changement significatif sur le volume de la matière grise ou celui de la matière blanche chez les 2 groupes d’astronautes.
La découverte de cette cause du handicap visuel est cruciale alors qu’on envisage de plus en plus les voyages de longues durées que ce soit pour les astronautes ou les civils avec les vols du tourisme spatial. Si les déformations structurales oculaires ne sont pas identifiées à temps, alors les astronautes pourraient subir des dommages irréversibles selon le Dr Alperin. À mesure que le globe oculaire s’aplatit, les astronautes vont souffrir d’Hypermétropie. La NASA est en train de tester différentes mesures qui provoquent ce handicap visuel afin de le réduire avec des contre-mesures appropriées.
Sources
[1] Mader TH, Gibson CR, Pass AF, et al. Optic Disc Edema, Globe Flattening, Choroidal Folds, and Hyperopic Shifts Observed in Astronauts after Long-duration Space Flight. Ophthalmology. 2011;118(10):2058-2069. doi: 10.1016/j.ophtha.2011.06.021
[2] Study Finds Cause of Visual Impairment in Astronauts. RSNA. http://press.rsna.org/timssnet/Media/pressreleases/14_pr_target.cfm?id=1915. Published 28 novembre 2016. Consulté le novembre 28, 2016.
9 décembre 2016
Des inventions développées dans le laboratoire du professeur israélien Amir Amedi, seront bientôt commercialisées et donneront des capacités sans précédent aux personnes souffrant de handicap visuel.
Dans le laboratoire du professeur Amir Amedi, mondialement renommé pour ses recherches sur le cerveau et le multisensoriel à l’Université hébraïque de Jérusalem, les personnes souffrant de déficience visuelle peuvent « voir » leur environnement à l’aide de dispositifs de substitution sensorielle, qui fournissent des informations visuelles sur le son et le toucher.
Désormais, deux des inventions révolutionnaires du laboratoire sont prêtes à la commercialisation :
EyeCane, un dispositif d’orientation, émet des rayons infrarouges pour traduire la distance en signaux auditifs et tactiles, permettant à l’utilisateur de détecter des objets sur une distance pouvant aller jusqu’à cinq mètres.
EyeMusic, qui prend la forme d’une application et d’une mini caméra, transmet les couleurs, les formes et l’emplacement des objets en convertissant les images en « paysage sonore » (« soundscapes ») pour que le cerveau puisse les interpréter visuellement.
Les personnes aveugles peuvent être formées à reconnaître les lettres de l’alphabet, « voir » des images d’animaux et même trouver un objet ou une personne dans un paysage visuel complexe.
Selon Daphna Rosenbaum, PDG de RenewSenses, start-up en phase de démarrage basée sur les recherches du professeur Amedi au sein du département de neurobiologie médicale de l’Institut universitaire pour la recherche médicale Israël-Canada, la commercialisation et, en fin de compte, l’association d’EyeCane et EyeMusic pourrait donner des capacités d’auto-navigation sans précédent pour les personnes aveugles.