Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain

Écho du RAAMM du 13 mars 2023

13 mars 2023

L’infolettre des membres et alliés du RAAMM.

Découvrez les dernières nouvelles du RAAMM, des activités enrichissantes auxquelles vous êtes invités à participer, des occasions de vous impliquer, l’actualité sur la déficience visuelle dans les médias, et plus encore!

 

Sommaire

 

1. Comment s’impliquer au RAAMM ?

Vous êtes résolu à passer à l’action, mais vous ne savez pas quoi faire exactement? Le RAAMM a dressé pour vous une liste de 9 façons de vous impliquer.

  1. Contribuer aux comités de travail

Un comité, c’est un espace d’échange où les membres s’organisent entre eux pour poser des actions concrètes. Le mandat et la durée de vie de ces comités varient, mais ils ont tous un rôle à jouer dans le développement de l’organisme et l’avancement de ses dossiers. On compte entre autres les comités Accès à l’information, Déplacements sécuritaires, Programmation des activités, Campagne de financement, etc.

  1. Participer aux mobilisations et campagnes

Chaque année, le RAAMM organise des campagnes de sensibilisation et de financement. Vous pouvez nous appuyer dans ces initiatives de deux manières :

a) En votant pour le coup de cœur et le coup de gueule

Le coup de cœur et le coup de gueule annuels du RAAMM visent à valoriser une initiative positive et dénoncer une situation de recul ou qui pose problème pour l’inclusion et l’autonomie des personnes ayant une déficience visuelle. Proposez des suggestions lors des nominations et votez pour les deux finalistes qui selon vous mériteraient d’être les récipiendaires !

b) En partageant nos publications

Le succès d’une campagne dépend souvent de sa portée ! Vous pouvez contribuer à cela en partageant nos publications sur Facebook et nos autres réseaux sociaux.

  1. Nous informer de vos enjeux

Nous avons besoin de connaître vos enjeux, vos préoccupations, voire même vos pistes de solutions. C’est ainsi que nous pourrons collectivement défendre les droits et intérêts des personnes aveugles et amblyopes. N’hésitez donc pas à nous contacter pour nous faire part de vos expériences.

  1. Participer aux sondages et collectes d’informations

Le RAAMM effectue de temps à autre divers sondages. Votre participation est importante dans notre collecte de données et nous aide à avoir un meilleur portrait des membres et de vos besoins.

  1. Nous représenter dans les médias ou les consultations

Que ce soit pour une entrevue avec un journaliste ou une consultation municipale, votre volonté de témoigner et d’utiliser votre voix pour représenter les intérêts des personnes handicapées visuelles peut faire un grand bout de chemin !

  1. Participer à l’AGA

Pour le bien de la démocratie, votre présence lors de l’Assemblée générale annuelle est cruciale. Non seulement vous vous tiendrez au courant de ce que le RAAMM a accompli et ce qu’il planifie de faire, mais vous pourrez aussi voter sur des questions qui influenceront l’avenir de l’organisme.

  1. Participer aux activités

Consultez la programmation des activités du RAAMM et venez à celles qui vous intéressent. Prenez le temps de rencontrer d’autres membres et de vous investir dans la vie communautaire.

  1. Recruter des bénévoles ou donateurs

Le RAAMM est toujours à la recherche de bénévoles pour le Service d’aide bénévole (SAB) et de donateurs qui épouseront notre cause. Aidez-nous en parlant du RAAMM et des possibilités d’implication à votre entourage.

  1. Recruter de nouveaux membres

Il n’y a rien comme le bouche-à-oreille ! Si vous connaissez des personnes ayant une limitation visuelle, invitez-les à adhérer au RAAMM. Plus nous sommes nombreux, plus nous avons de pouvoir d’influence.

Nous vous remercions à l’avance pour chaque geste posé pour le RAAMM.

2. Aide à l’emploi : conférence sur les services offerts par le SDEM-SEMO Montérégie

L’AQDM (Association québécoise de la dégénérescence maculaire) vous invite à une conférence sur le SDEM-SEMO Montérégie, c’est-à-dire le Service de développement d’employabilité de la Montérégie (SDEM) et Comité régional d’intégration au travail (SEMO). L’événement aura lieu le 22 mars à 19 h en ligne via Teams. Christine Larrivée présentera les services offerts par l’organisme.

Le SDEM SEMO Montérégie… parce que tout le monde a sa place!

Nous sommes le chef de file en Montérégie en ce qui a trait à l’employabilité des personnes handicapées.

Notre rôle premier est de reconnaître la valeur de chaque personne, peu importe sa limitation, et de l’aider à développer son potentiel d’employabilité. Pour ce faire, et par une gamme de services variés, nos conseillers spécialisés offrent à notre clientèle un accompagnement sur mesure pour l’amener vers l’emploi ou l’aider à se maintenir en emploi tout en développant et maintenant des liens solides avec une grande diversité d’employeurs accueillants, inclusifs et ouverts à la différence.

Nous sommes fiers d’avoir contribué à l’épanouissement professionnel de plusieurs dizaines de milliers de personnes depuis 1981 et c’est avec la même passion que nous poursuivons notre mission à partir de neuf points de service, dans le but de faire rayonner tous ces succès en emploi partout en Montérégie.

Le SDEM SEMO Montérégie est membre du Regroupement des organismes spécialisés pour l’emploi des personnes handicapées (ROSEPH).

Si vous désirez participer à l’événement, veuillez communiquer avec nous pour avoir le lien Teams, au 450-635-1961 poste 3 ou à [email protected]

 

3. Webinaire sur le programme Jeunes en mouvement vers l’emploi

Le programme Jeunes en mouvement vers l’emploi du gouvernement du Québec se poursuit pour une 4e année ! Vie Autonome-Montréal a la chance de participer à ce programme avec son projet « Mon style, ma différence, mon identité professionnelle ».

Le projet a pour but de donner aux jeunes de 16 à 30 ans en situation de handicap, une occasion de participer à un parcours de préemployabilité pensée pour eux par des conseillers ayant fait face aux mêmes obstacles. De plus, pour répondre aux questions et expliquer le projet en profondeur, un webinaire aura lieu le 29 mars à 12h00.

Cette séance d’information d’une heure couvrira :

  • Le but du projet
  • Les objectifs que nous souhaitons atteindre avec les jeunes
  • Un survol du contenu de la formation

À la fin de cette séance d’information, vous serez en mesure de déterminer si ce programme peut être bénéfique pour vous.

Si vous êtes intéressé à assister au webinaire, vous pouvez contacter Heathereena Fleurilien au 514 796-8404 ou à [email protected], ou encore vous inscrire sur Eventbrite au lien suivant: https://rb.gy/pij63z

 

4. Le Défi-Vision de la Fondation MIRA est de retour le 14 juillet

C’est avec grand plaisir que nous vous confirmons le retour du traditionnel Défi-Vision au profit de la Fondation Mira qui se tiendra le vendredi 14 juillet à l’Autodrome Granby. En plus d’amasser des fonds pour la fondation, cet événement vous permettra de vivre l’expérience unique de conduire un véhicule sur une piste de course. Il s’agit de la course la plus lente, mais assurément la plus folle au monde!

Cette année, nous avons l’honneur de compter sur Jeff Boudreault à titre de porte-parole officiel de l’événement! Le comédien que nous avons pu voir dans la populaire série District 31 prendra part à la course, tout comme plusieurs personnalités, entrepreneurs, partenaires et membres du grand public, en tant que copilote de l’une des 35 voitures.

Si le défi vous intéresse ou si vous désirez plus d’informations, veuillez contacter Maxime Gauthier au [email protected] ou 450-795-3725 poste 226. Sachez qu’il est également possible de créer votre propre collecte de fonds et de solliciter vos proches afin que ceux-ci vous aident à amasser un montant de 1 500 $ pour choisir votre copilote.

Depuis plus de 40 ans, la Fondation Mira poursuit l’objectif d’accroître l’autonomie et l’inclusion sociale des personnes vivant avec un handicap visuel ou moteur ainsi que des jeunes présentant un trouble du spectre de l’autisme (TSA), en leur fournissant gratuitement un chien spécialement entraîné pour répondre à leurs besoins. Chaque chien-guide et d’assistance représente un investissement de 30 000 $ pour Mira, qui se finance uniquement grâce aux dons du grand public, du secteur privé et d’activités de financement.

Nous espérons vous compter parmi nous le 14 juillet prochain!

 

5. Les chutes de neige causent des maux de tête pour les personnes à mobilité réduite

Radio-Canada | Les lourdes chutes de neige peuvent avoir des conséquences pour les personnes vivant avec un handicap ou à mobilité réduite. Certains trottoirs ne sont pas toujours bien déblayés et à plusieurs endroits, on doit grimper des monticules de neiges pour traverser la rue, explique Catheryne Houde, juriste et coordonnatrice du programme défense des droits à l’Institut national canadien pour les aveugles.

Elle ajoute que les municipalités doivent prendre en compte la responsabilité éthique des personnes en situation de handicap dans leurs plans hivernaux.

« Par exemple, si on annonce une autre tempête, les municipalités vont attendre que l’autre tempête passe pour déneiger, évidemment avec tous les autres délais de l’on connaît, parfois on reste peut-être une semaine, deux semaines avec des trottoirs très enneigés. »

— Une citation de Catheryne Houde, juriste, Institut national canadien pour les aveugles

Catheryne Houde souligne que même si ces obstacles peuvent sembler minimes, ils ont des effets sur la qualité de vie de ces personnes au quotidien.

Pour écouter l’entrevue complète avec Catheryne Houde à l’émission Y a pas deux matins pareils de Nicolas Haddad, consultez le lien : https://t.ly/BoqKg

 

6. Ces chaussures équipées d’un GPS vibrent pour guider les personnes malvoyantes

Afin de proposer des solutions innovantes pour améliorer le quotidien des personnes aveugles et malvoyantes, la start-up Ashirase Inc. appartenant au groupe Honda a développé des chaussures équipées d’un GPS capable d’indiquer une trajectoire sans émettre de son. On vous en dit plus.

L’idée d’une telle invention est venue suite à une triste histoire personnelle de l’un des fondateurs de la petite entreprise, Wataru Chino, qui a perdu l’un des membres de sa famille malvoyant à cause d’une route laborieuse.

Il a alors planché sur un appareil connecté en Bluetooth pouvant s’accrocher à n’importe quelle paire de chaussures pour guider les personnes souffrant de déficience visuelle ne se reposant plus uniquement sur les sons. De ce fait, les capteurs de mouvements fixés aux chaussures vont envoyer des vibrations au niveau des orteils pour indiquer la direction à prendre : à l’avant du pied pour aller tout droit, sur son ensemble pour s’arrêter, sur le côté droit pour tourner à droite et inversement pour la gauche.

Dévoilé officiellement en 2021, le dispositif s’inscrit dans le programme inclusif “Ignition” mis au point par le constructeur automobile japonais. Les différentes phrases de tests ayant été plutôt concluantes, Honda avait annoncé une première commercialisation courant 2023.

Grâce à cette invention à la fois innovante et discrète, Honda espère aider les personnes atteintes de déficience visuelle à accomplir des tâches qui peuvent nous paraître anodines et garantir leur sécurité routière sans nuire à leur audition.

Crédit photo : Honda

Source : https://creapills.com/chaussures-gps-malvoyants-honda-20230301

Chaussures munies d'un dispositif bluetooth lié au téléphone intelligent.

 

7. Une étudiante mal voyante de l’UdeM effectue un stage pour élaborer une application mobile

Stages Mitacs: la force de la recherche appliquée

Ayant elle-même une déficience visuelle, Nathalie Gingras-Royer a fait un stage Mitacs chez VMware pour élaborer une application afin d’aider notamment les personnes dont la vision est altérée.

La compagnie d’infonuagique VMware, installée à Montréal depuis peu, souhaite élaborer une application au moyen de l’intelligence artificielle pour aider entre autres les personnes ayant une déficience visuelle. Mais pour y arriver, l’entreprise dont le siège social est en Californie doit faire appel à des spécialistes du domaine. C’est ainsi que Mitacs, un organisme sans but lucratif qui organise des stages de recherche rémunérés dans le privé pour des étudiantes et étudiants des cycles supérieurs, est entré dans l’aventure.

« Lorsque Mitacs a communiqué avec moi l’an dernier pour trouver une personne en vue de réaliser ce mandat avec VMware, j’ai tout de suite pensé à Nathalie Gingras-Royer », indique Joe Nemargut, professeur à l’École d’optométrie de l’Université de Montréal, qui a été son directeur de recherche à la maîtrise professionnelle en sciences de la vision.

« Ce stage s’ajoutait à celui – non rémunéré – que comprend déjà la maîtrise, donc c’était beaucoup de travail, affirme celle qui a obtenu son diplôme en janvier. Mais c’était en lien avec mon projet de maîtrise et c’est un sujet qui me tient à cœur. »

Désigner les besoins

Spécialisée en réadaptation visuelle, Nathalie Gingras-Royer est elle-même fonctionnellement aveugle depuis huit ans. Dans ce stage chez VMware, sa déficience visuelle était vue comme un atout.

« Les équipes de VMware ont ce qu’il faut pour concevoir des applications et utiliser l’intelligence artificielle, mais elles n’ont pas d’expertise en déficience visuelle, explique-t-elle. Pour désigner les bons besoins, il faut interroger les personnes concernées dès le début. »

C’est un peu le mandat qu’on a donné à la chercheuse. « Je devais cibler les besoins qui persistent, malgré toutes les applications sur le marché, dans l’environnement quotidien des personnes qui ont une déficience visuelle », dit-elle.

Il était question autant d’applications utilisées par le grand public, comme FaceTime, que de celles spécialisées pour les personnes vivant avec une déficience visuelle, notamment celles qui effectuent des descriptions sonores d’images ou qui reconnaissent les billets de banque. « J’ai aussi dû aller consulter des sites non scientifiques, comme des blogues et des forums, pour prendre de l’information et sonder les gens, mentionne Nathalie Gingras-Royer. C’est ainsi que j’ai pu brosser un tableau de la situation. »

Elle a ensuite fait plusieurs propositions à VMware et celle qui a retenu l’attention consiste en une application qui aiderait les gens dans des magasins à grande surface. « Il y a plusieurs obstacles rencontrés par une personne qui a une déficience visuelle, comme trouver l’entrée du bâtiment et les différentes allées, conduire le chariot, repérer les produits, se rendre à la caisse, etc. », énumère-t-elle.

Avant de passer à l’aspect proprement technique de l’application, il faudra organiser des groupes de discussion avec des personnes ayant différents degrés de déficience visuelle et différents profils. « Il faudra aussi amener des participants dans de vrais magasins à grande surface pour déterminer précisément ce qui va bien et ce qui va moins bien », observe la jeune femme.

Une application inclusive

L’idée de VMware n’est pas d’élaborer une application uniquement pour les personnes atteintes d’une déficience visuelle. « L’application pourrait aussi aider le grand public, affirme Nathalie Gingras-Royer, par exemple quelqu’un qui se rend dans un magasin à grande surface pour la première fois ou qui voyage dans un pays dont il ne parle pas la langue. Une application du genre pourrait permettre de se retrouver plus facilement dans le commerce et de chercher moins longtemps les produits désirés. »

Le projet consiste donc à créer une application inclusive en tenant compte dès le départ des besoins des personnes qui vivent avec une déficience visuelle. « Déjà, plusieurs applications sont utilisées par le grand public et par les gens atteints de déficience visuelle, fait-elle remarquer. D’ailleurs, l’application la plus employée par les personnes qui ont une déficience visuelle est Google Maps. »

Les partenaires se multiplient

L’application de VMware pourrait aussi se décliner en différentes formes pour répondre à d’autres besoins semblables. « Ainsi, on peut penser qu’il serait facile de l’adapter pour aider les gens à se retrouver dans un hôpital », indique Nathalie Gingras-Royer.

D’ailleurs, les partenaires de ce projet voient grand et ils se multiplient. « Le projet a commencé petit, puis il a grossi avec l’arrivée d’IVADO, l’Institut de valorisation des données (UdeM, Polytechnique et HECMontréal), d’Humanitas Solutions, de la Fondation INCA [Institut national canadien pour les aveugles] et du laboratoire de Jeremy Cooperstock, à l’Université McGill », liste Joe Nemargut.

Le projet entre maintenant dans une nouvelle phase de recherche appliquée avec Mitacs Alliance, ce qui permettra d’embaucher des chercheurs et des chercheuses pour trois ans. Quant à savoir si Nathalie Gingras-Royer poursuivra l’aventure, ce sera à voir. Après sa maîtrise, elle a été embauchée là où elle a fait son stage non rémunéré, l’Institut Nazareth et Louis-Braille, le seul centre de réadaptation spécialisé en déficience visuelle au Québec.

« J’y suis trois jours par semaine et je travaille aussi deux jours comme assistante de recherche dans un laboratoire, dit-elle. Entreprendre un doctorat est une grosse décision. Je suis en réflexion. »

Près de 65 M$ ont été alloués à Mitacs au début de février par le gouvernement du Québec afin de créer plus de stages de recherche appliquée. L’organisme recrute des étudiantes et des étudiants de maîtrise ou de doctorat pour effectuer des mandats dans des entreprises et ces dernières ne paient que la moitié du salaire des stagiaires. Le reste est financé par les gouvernements provincial et fédéral.

Source : https://nouvelles.umontreal.ca/article/2023/03/03/stages-mitacs-la-force-de-la-recherche-appliquee/

 

8. Des Toulousains inventent une tablette tactile pour permettre aux malvoyants de suivre un match

Touch2See, une jeune startup toulousaine, a mis au point une tablette qui permet à des aveugles de suivre un match de football en direct sans manquer une action.

Une accélération de Guendouzi, une passe pour Ünder et un centre pour Alexis Sanchez qui marque de la tête. Le Stade Vélodrome est en ébullition et même les supporters malvoyants ont pu apprécier le but sans rater une miette de l’action. Ça, ils le doivent à une invention toute simple de jeunes ingénieurs toulousains qui ont permis même aux fans malvoyants de suivre l’action en temps réel sans rien manquer.

Et ces derniers ont pu l’apprécier grâce à une tablette sur leurs genoux qui a reproduit exactement toute l’action, leurs doigts posés sur une sorte de pièce mobile représentant le ballon en mouvement sur le support.

“Il y a 217 millions de personnes dans le monde, quelque 200 000 en France, qui ne peuvent pas suivre un événement en raison de leur cécité”, explique à Tech&Co Théo Debled, l’un des deux hommes derrière la startup Touch2See.

Au Mobile World Congress de Barcelone (Espagne), il est au côté de son acolyte Arthur Chazelle pour présenter leur invention.

Les deux comparses ont mis au point une tablette tactile qui va reproduire les mouvements du ballon grâce à la réception et l’analyse de données sportives fournies en direct et en 5G. Sous ses doigts, le supporter aveugle va ainsi pouvoir comprendre le déroulé du match de football. S’il veut avoir plus d’information, il peut brancher son casque et profiter de l’audiodescription de l’action pour mieux suivre et même, à terme, avoir les données comme la minute de jeu, le score, les joueurs impliqués, etc.

Une vidéo YouTube à l’origine du projet

La tablette symbolise un terrain. À l’aide de vibrations et de retours haptiques, l’utilisateur va comprendre sous ses doigts ce qu’il se passe sur la pelouse, le déplacement du ballon ou des joueurs en temps réel. Le premier modèle de Touch2See fonctionnait à l’aide de picots s’animant selon le tracé du jeu. Mais les premiers retours des utilisateurs malvoyants ont fait modifier le prototype vers quelque chose de plus épuré.

C’est une vidéo sur YouTube d’un homme reproduisant les actions du match à un ami aveugle à l’aide d’un simple carton qui a donné l’idée de la tablette à Arthur (vidéo ci-dessous). Avec son acolyte, ils ont repris l’idée et l’ont matérialisé sous forme d’un produit qui serait mis gratuitement à disposition des fans dans une arène sportive.

Dans un premier temps, les supporters aveugles du Orange Vélodrome de Marseille (Orange est partenaire du projet) ou encore du Stade de Toulouse peuvent en profiter. La startup Touch2See espère étendre son partenariat avec la Fédération française de football pour équiper le Stade de France à l’approche des matches des Bleus, mais aussi appliquer son système aux épreuves de basket, handball ou athlétisme lors des Jeux olympiques de Paris 2024.

“Seulement 3% des stades français proposent de l’audiodescription aux visiteurs malvoyants”, déplore Arthur Chazelle. “On a voulu réfléchir à une solution par le toucher qui permette aux personnes en ayant besoin de ne rien rater du match”. Ils ont alors pensé à cette solution ne nécessitant pas d’intervention humaine et permettant le suivi du ballon, de capter l’intensité des mouvements et du jeu, le tout sans latence grâce à la 5G. C’est pour cela que le Vélodrome, sponsorisé par Orange et terreau fertile aux tests d’innovation, leur a ouvert ses portes.

Et pour montrer toute la validité du projet, le Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) peaufine actuellement le prototype pour déployer un modèle final d’ici l’été. Une solution qui fonctionnera sur batterie et que les équipes de Touch2See espèrent pouvoir proposer gratuitement dans les stades et, pourquoi pas, une fois que le modèle sera opérationnel et stable, le proposer au grand public à domicile pour vivre encore plus pleinement les événements sportifs, quelle que soit leur situation.

Source : https://www.bfmtv.com/tech/produits/des-toulousains-inventent-une-tablette-tactile-pour-permettre-aux-malvoyants-de-suivre-un-match_AN-202303010551.html#xtor=CS9-144-[facebook]-[BFMTV]

 

9. Optogénétique : quand la lumière restaure la vue

Associant thérapie génique et ondes lumineuses, l’optogénétique a permis à un patient atteint de cécité de retrouver partiellement la vue. Une première médicale française très prometteuse.

Domaine de recherche et d’application, développé depuis 2006, l’optogénétique a un grand avenir devant lui. « Il s’agit d’une stratégie permettant de rendre des cellules sensibles à la lumière pour en prendre le contrôle fonctionnel par la stimulation lumineuse. Cette sensibilisation lumineuse de la cellule est réalisée grâce à une opsine (une protéine qui réagit à l’énergie lumineuse) qui peut provenir d’algue ou d’autres organismes. C’est une forme de thérapie génique qui permet d’introduire le code génétique de l’opsine dans les cellules ciblées », explique Serge Picaud, directeur de l’Institut de la vision et directeur de recherche à l’INSERM. « Actuellement, la seule application clinique de l’optogénétique est la restauration de la vue pour des patients devenus aveugles. Suite à la perte des photorécepteurs, d’autres cellules de la rétine sont rendues sensibles à la lumière pour remplacer les photorécepteurs naturels », souligne Serge Picaud.

En mai 2021, un homme aveugle a ainsi recouvré la vue grâce à l’entreprise Gensight et l’IHU FOReSIGHT qui regroupe l’Institut de la vision et le Centre national hospitalier d’ophtalmologie (CHNO) des XV-XX. Il souffrait depuis 14 ans d’une cécité liée à la dégénérescence des photorécepteurs, les cellules naturellement sensibles à la lumière dans sa rétine (rétinopathie pigmentaire à un stade avancé).

Un premier essai réussi

Dans la pratique, le gène d’une protéine sensible à la lumière « ambrée » a été introduit dans des cellules présentes au fond de son œil et les a transformés en pseudo-photorécepteurs. Une fois ses cellules rétiniennes modifiées, cet homme a été équipé de lunettes qui projettent sur sa rétine ce qui est devant lui sous forme d’images rouge orangé d’intensité lumineuse élevée. Sa rétine ainsi activée par les signaux lumineux lui a permis, au bout plusieurs mois, de discerner les contours des objets situés non loin de lui puis de les toucher et de les manipuler !

C’est la première fois que l’optogénétique est utilisée avec succès dans un cadre clinique. Un essai de phase 3 sur plusieurs patients doit être lancé pour confirmer ces très bons résultats, mais ils ouvrent déjà de nouvelles perspectives.

« L’optogénétique a actuellement été testée pour des patients atteints de rétinopathie pigmentaire, mais elle pourrait également s’appliquer à d’autres pathologies avec dégénérescence des photorécepteurs comme la dégénérescence maculaire liée à l’âge. La qualité de la vue restaurée déterminera le domaine d’application de cette thérapie pour laquelle une marge de progression est encore possible depuis cette première mondiale à Paris », conclut Serge Picaud.

Un large potentiel d’applications

L’optogénétique est utilisée dans d’autres domaines que l’ophtalmologie et pourrait permettre, dans un avenir plus ou moins lointain, de compenser des pertes auditives, de réduire des douleurs neuropathiques (douleurs liées à un mauvais fonctionnement ou une lésion du système nerveux) ou d’activer des régions du cerveau endommagées par un traumatisme. Cette technique pourrait aussi être utilisée en immunothérapie pour traiter les tumeurs de cancers hématologiques grâce à des « super cellules immunitaires » activées puis tuées par la lumière grâce à la méthode dite du « gène suicide » afin de limiter les réponses auto-immunes trop importantes.

Source : https://www.essentiel-sante-magazine.fr/sante/innovation/optogenetique-quand-la-lumiere-restaure-la-vue

 

10. Le truc de Josée : agencer ses vêtements

Cette semaine, je vous partage quelques trucs que j’ai développés avec le temps pour agencer mes vêtements. Mes hauts sont de couleurs variées, alors je m’assure qu’ils aient tous une particularité ou une texture qui me permet de les reconnaître. Par exemple, j’ai un seul coton ouaté avec un capuchon et je sais qu’il est gris. Pour les pantalons, j’essaie de choisir des modèles de couleurs neutres, noirs ou jeans bleus, pour que ça s’agence avec tout.

Il y a quelques années, je me suis procuré un détecteur de couleurs électronique avec une synthèse vocale. C’est assez dispendieux et ce n’est pas toujours fiable pour donner les teintes précises, surtout pour un tissu à motifs, mais je l’utilise surtout pour trier mes vêtements et séparer le pâle du foncé quand je fais mon lavage. Il existe maintenant des applications mobiles qui font le même travail, tels que Seeing Assistant Home ou ColorSay sur iPhone ou iPad. On peut aussi coudre des étiquettes en braille sur les vêtements afin de les identifier.

Pour me faciliter la vie, j’achète toujours des bas noirs. Si ce n’est pas votre cas, vous pouvez aussi vous acheter des trieurs qui conservent les paires de bas ensemble durant les cycles de lavage et de séchage, jusque dans le tiroir. Ça évite d’avoir à jumeler les bas après la lessive.

Lien pour vous procurer les étiquettes en braille à coudre dans les vêtements : https://t.ly/v7bN 

Lien pour vous procurer les trieurs de bas : https://t.ly/gdbjB