Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain

Écho du RAAMM pour la période du 27 juin au 11 septembre

25 juin 2022

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 27 juin au 11 septembre 2022.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.

(photo: le théâtre du Rideau Vert offrira la théâtrodescription)

Sommaire

1. Les 3 grands dossiers de défense collective des droits du RAAMM

Mise à jour au sujet des dossiers de défense des droits du RAAMM

 

Notre mission est de contribuer à bâtir une société universellement accessible et inclusive où les personnes ayant une limitation visuelle pourront s’accomplir et s’engager activement. Pour ce faire, nous agissons en défense collective des droits à plusieurs niveaux. Notre petite équipe ne pouvant intervenir partout, nous avons choisi de nous concentrer sur trois thématiques : l’accessibilité de l’information, les déplacements sécuritaires et les conditions de vie décentes. Pour vous situer, nous vous présentons le portrait de ces 3 dossiers phares !

 

Accessibilité de l’information

L’accessibilité numérique permet d’accéder aux contenus numériques, notamment aux sites Web, applications mobiles, documents et supports multimédias, quelle que soit la façon dont on navigue. Ce volet est un des chevaux de bataille du RAAMM, considérant qu’il représente un obstacle touchant particulièrement les personnes ayant une déficience visuelle.

Dans ce dossier, nous agissons principalement sur :

  • L’utilisabilité des sites et des plateformes Web
  • L’accessibilité des terminaux de paiement en toute autonomie
  • L’enseignement et la formation des professionnels du numérique
  • L’accessibilité des documents numériques

L’employée responsable est Lyne Simard. Elle est aussi entourée d’experts en accessibilité numérique vers qui se tourner pour les questions plus techniques.

Lyne Simard : [email protected], (514) 277-4401, poste 105

 

Déplacements sécuritaires

Pour les personnes handicapées visuelles, comme pour tout le monde, la capacité de se déplacer pour vaquer à ses occupations personnelles et professionnelles dépend de l’accessibilité et de la sécurité des moyens de transport à leur disposition, de même que de l’aménagement adéquat de leur environnement.

Dans ce domaine, nous agissons notamment sur :

  • Les déplacements piétonniers
  • L’accès au transport adapté
  • L’accessibilité universelle du transport régulier
  • La disponibilité et l’entretien des feux sonores

L’employé responsable est Yvon Provencher. Considérant que ce dossier est largement en lien avec le territoire, il travaille en concertation avec de nombreuses organisations, comme des municipalités et des fournisseurs de transport.

Yvon Provencher : [email protected], (514) 277-4401, poste 113

 

Conditions de vie décentes

Le dernier grand dossier du RAAMM est celui des conditions de vie décente. Par le passé, l’organisme a agi sporadiquement sur quelques enjeux. Nous avons comme ambition de davantage nous structurer dans les prochaines années pour être plus efficaces. Parmi les sujets qui peuvent être traités, pensons à :

  • Logement et conditions d’habitation
  • Accès au réseau de la santé
  • Accès aux commerces
  • Sécurité alimentaire
  • Accès à l’emploi
  • Accès à la culture

 

L’employée responsable du dossier est Josée Boyer. En 2023, il est prévu de mettre en place un comité sur les conditions de vie décentes.

 

Josée Boyer : [email protected], (514) 277-4401, poste 116

 

Faites-nous part de vos enjeux !

C’est grâce à votre contribution que ces dossiers prennent tout leur sens ! Nous avons besoin de connaitre continuellement vos enjeux, vos préoccupations, voire même vos pistes de solutions. C’est ainsi que nous pourrons collectivement défendre les droits et intérêts des personnes ayant une déficience visuelle. N’hésitez donc pas à nous contacter pour nous partager vos expériences. Ensemble, nous bâtirons un quotidien plus accessible.

2. Soumettez vos suggestions pour la prochaine édition du Coup de cœur et coup de gueule du RAAMM

Le coup de cœur et le coup de gueule du RAAMM, ce sont des prix qui visent à mettre en lumière les initiatives qui constituent une avancée et à dénoncer les situations qui entraînent un recul en matière d’accessibilité pour les personnes handicapées visuelles et de respect de leurs droits.

Après le succès de la première édition de la campagne, nous sommes plus qu’enthousiastes à l’idée de recevoir vos idées pour 2023.

Un coup de cœur, ça peut être une série télé mettant en vedette un personnage ayant une déficience visuelle, la disponibilité d’un appareil technologique dans un lieu culturel, une visite guidée sur mesure ou une chaine de commerce offrant des terminaux de paiement accessibles.

Un coup de gueule, ça peut être un site Web ou une plateforme inaccessible, un site de travaux mal aménagé, un nouveau bâtiment à l’architecture dangereuse, un projet de règlement ayant de graves conséquences ou une prise de position publique dénigrante à l’endroit des personnes aveugles ou malvoyantes.

Partez de vos expériences et partagez celles qui peuvent concerner l’ensemble des personnes ayant une déficience visuelle !

Soumettez dès maintenant vos suggestions

Pour nous envoyer vos suggestions, utilisez le formulaire disponible sur notre site Web : https://raamm.ekloweb.com/actualites/non-classifiee/soumettez-suggestion-prochaine-edition-coup-de-coeur-coup-de-gueule/. Veuillez envoyer une suggestion à la fois. Vous pouvez remplir le formulaire aussi souvent que vous le souhaitez.

 

Vous pouvez également soumettre vos suggestions par téléphone au 514-277-4401, poste 111.

Vers la fin de l’automne, un comité se penchera sur les suggestions reçues pour composer une liste de finalistes à soumettre au vote des membres. Le dévoilement des récipiendaires se fait pendant la Semaine de la canne blanche, la première semaine complète de février.

 

Nous vous remercions d’avance pour votre participation et nous sommes impatients de prendre connaissance de vos suggestions!

Plus d’information sur la campagne Coup de cœur et coup de gueule :

https://raamm.ekloweb.com/laction-du-raamm/coups-coeur-coups-gueule/

3. Invitation – Atelier du toucher le 17 août avec Anne Jarry, membre du RAAMM : Projet Montréal en 5 sens du MEM

En 2023, le MEM – Centre des mémoires montréalaises ouvrira ses portes au centre-ville de Montréal. Le musée vous accueillera à l’angle de Sainte-Catherine et de Saint-Laurent, au cœur du quartier des spectacles. On y racontera l’histoire de la ville en mettant en lumière les voix citoyennes d’hier et d’aujourd’hui. D’ici là, le MEM se déploie à travers des activités dans différents arrondissements et cogne aujourd’hui à votre porte!

Nous avons développé récemment le projet Montréal en 5 sens, qui permet à la population de vivre de belles expériences sensorielles liées à notre ville. Anne Jarry du RAAMM vous invite à une découverte à l’aveugle de la ville. Dans les locaux du RAAMM, les participants seront amenés à explorer la ville du bout des doigts? Apprenez-en plus sur des bâtiments emblématiques de Montréal ou encore des objets qui évoquent le quotidien des montréalais, d’hier à aujourd’hui.

Pour découvrir les coulisses du MEM, voici de courtes vidéos explicatives offertes avec en audiodescription :

Présentation générale du musée (depuis la publication de la vidéo, le calendrier d’ouverture de musée a été modifié pour 2023): https://youtu.be/AK4n_lQSq3k

Importance de la collaboration citoyenne dans le musée : https://youtu.be/L31cmprrcu0

Les collections du musée : https://youtu.be/74EfsGVjljE

Date / Heure

17 août 2022

13h30-15h

Durée

L’atelier dure 90 minutes

Lieu de rendez-vous

RAAMM

5225 rue Berri, Montréal, QC H2J 2S4

Tarif et condition d’annulation

Gratuit

Inscriptions

Pour s’inscrire, écrire un courriel à [email protected] ou au téléphone au 514-809-8638

4. Projet « Accessibilité Web des services bancaires et financiers canadiens » du RAAQ : Rapport de recherche et enregistrement du webinaire disponibles en ligne

Améliorer l’accès aux services bancaires en ligne -Les personnes en situation de handicap rencontrent des difficultés plus particulièrement pour celles qui sont non-voyantes, selon le RAAQ

Le 15 juin dernier, le Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec a procédé au lancement officiel de son rapport de recherche: « Accessibilité Web des services bancaires et financiers canadiens », lequel peut être téléchargé en plusieurs formats accessibles à l’adresse suivante : https://raaq.qc.ca/projet-awsb/

Pour voir le webinaire du lancement, rassemblant des experts en accessibilité numérique et en recherche, voici le lien https://www.youtube.com/watch?v=ol5Bzv_-Ros&t=3655s

5. École Jacques-Ouellette, Longueuil : Découvrir le monde par procuration

Un article de Catherine Handfield publié le 20 juin 2022 dans La Presse

Sur le tableau blanc interactif, devant la classe, une photo est projetée. On peut y voir deux enfants africains en train d’écrire sur des cahiers avec des crayons de couleur.

En fait, seule la moitié des élèves voient l’image, partiellement ; l’autre moitié des élèves sont non-voyants. Nous sommes à l’école Jacques-Ouellette, à Longueuil, un établissement qui accueille des élèves ayant un handicap visuel. Dans cette classe spéciale, les élèves ont de 15 à 21 ans, ils ont des acquis de niveau primaire et ils suivent un programme d’insertion sur le marché du travail.

En ce vendredi matin, leur enseignante Sandra Prémont décrit en détail l’image des deux enfants tanzaniens, qui découvrent les crayons de couleur pour la première fois de leur vie. Le message qui accompagne la photo invite les élèves à chérir la chance qu’ils ont d’avoir tout ce matériel scolaire.

Dans la classe, les élèves poussent un soupir d’attendrissement. « Ça me fait chaud au cœur… », dit Laurence Dolbec, 17 ans.

Une ou deux fois par semaine, Sandra Prémont présente à ses élèves les publications de la page Instagram Plein leurs yeux, alimentée par la Québécoise Edith Lemay. Edith et son conjoint, Sébastien Pelletier, font un voyage d’un an pour montrer le monde à leurs quatre enfants, dont trois sont atteints de rétinite pigmentaire, une maladie dégénérative de l’œil qui entraîne une perte de vision graduelle.

Par procuration, les élèves de Sandra Prémont vivent aussi cette grande aventure. Et ils tiennent mordicus à cette activité, qui s’inscrit dans leur cours d’univers social. « Si l’horaire change, ils se chargent de me le rappeler ! », dit l’enseignante

Ce jour-là, Sandra leur décrit aussi des photos d’un bateau de pêcheurs sur le lac Nyassa, d’une femme qui prépare le manioc, d’une plage sablonneuse, des enfants qui mangent de la canne à sucre… Elle décrit le type d’habitations, la couleur du ciel, les textures, l’ambiance… Plusieurs élèves vivent avec leur handicap visuel depuis la naissance.

Les élèves demeurent silencieux, attentifs. On les sent réellement émerveillés.

« Je suis capable très facilement de m’imaginer les voyages. Je trouve ça vraiment beau, ce qu’ils font, dit Laurence Dolbec, non-voyante depuis l’âge de 2 ans. J’aurais aimé vivre ça, moi aussi, avant de perdre la vue. »

Quand Sandra leur en a parlé pour la première fois, les élèves ont été touchés par la destinée des trois enfants de la famille Lemay-Pelletier, qui, à moins d’une avancée scientifique, perdront la vue au courant de l’âge adulte.

« C’est de valeur qu’ils vont perdre la vue, mais quand ils ne vont plus voir, ils vont pouvoir voyager quand même », souligne Laurence, qui a elle-même plusieurs rêves de voyage en tête.

« Personne ne choisit sa différence ou son handicap, mais on choisit comment on vit avec », ajoute Florence Brodeur, 19 ans. Chloé Pelland-Lambert, 17 ans, est bien d’accord. « Si tu es non-voyant, ça ne veut pas dire que tu ne peux rien faire ; tu vas simplement vivre la vie différemment. »

Les élèves ont d’ailleurs tenu à nous montrer les locaux de leur programme, le CFER, où ils apprennent à déchiqueter des documents. « En entreprise, ils sont tellement débrouillards », conclut Sandra Prémont.

Lisez le texte « Les enfants ont vu la Namibie »

Consultez le compte Instagram Plein leurs yeux

Source : https://www.lapresse.ca/societe/2022-06-20/decouvrir-le-monde-par-procuration.php

6. Théâtrodescription au Théâtre du Rideau vert pour la saison 2022-2023

Accessibilité universelle

Fidèle à ses valeurs d’accessibilité et d’inclusion, le Théâtre du Rideau Vert s’engage à rendre ses spectacles accessibles à tous les publics. Nous vous proposons différentes mesures afin de profiter pleinement de votre sortie culturelle.

https://www.youtube.com/watch?v=pUYr04X5XAs

Public aveugle ou malvoyant THÉÂTRODESCRIPTION 

La théâtrodescription consiste à décrire oralement, et en direct, les éléments visuels et sensoriels d’un spectacle pour en faciliter la compréhension.  

Grâce à l’expertise de la compagnie Connec-T, le public aveugle ou malvoyant peut ainsi apprécier pleinement l’œuvre présentée, en étant simplement muni d’un téléphone intelligent.

Il suffit de télécharger en avance l’application gratuite Sennheiser MobileConnect pour Apple ou Android, et d’apporter des écouteurs. Des téléphones intelligents peuvent aussi être empruntés sur place. Appelez la billetterie pour en faire la demande.  

Des activités de médiation culturelle en amont des soirées de théâtrodescription permettront au public d’aborder divers aspects de la production, d’explorer différents éléments scéniques (décors, costumes, atmosphère visuelle, etc.) et de visiter le Théâtre. 

Le Théâtre du Rideau Vert propose, pour la saison 2022-2023, des soirées de théâtrodescription, le mercredi de la 3e semaine de représentations (12 octobre, 8 février, 29 mars, et 24 mai). 

 

Titre de la pièce pour le 12 octobre 2022 : Le fils

Une pièce de Florian Zeller

Adaptation et mise en scène René Richard Cyr

Avec Vincent-Guillaume Otis, Sylvie De Morais-Nogueira, Charles Aubey Houde, Émile Ouellette, Frédéric Paquet (distribution à

compléter)

C’est sur notre scène que Vincent-Guillaume Otis effectuera son

retour au théâtre, après six années à la série télé quotidienne

District 31. Face à lui dans le rôle du fils, le jeune Émile Ouellette,

finissant de l’École nationale de théâtre du Canada, débutera sa

carrière professionnelle sous la direction de René Richard Cyr.

Dernière pièce d’un cycle sur les rapports familiaux qui comprend

aussi La Mère et Le Père, Le Fils explore le délicat sujet du mal être à l’adolescence.

Titre de la pièce du 8  février 2023 : Une maison de poupée 2ième partie 

Une pièce de Lucas Hnath

Traduction Maryse Warda

Mise en scène Marie-France Lambert

Avec Macha Limonchik, Paul Ahmarani, Muriel Dutil, Rebecca Vachon

Cela fera bientôt 150 ans que Nora est partie sans se retourner

en quittant mari et enfants, à la fin d’Une maison de poupée (1879)

du Norvégien Henrik Ibsen, à laquelle l’auteur américain Lucas

Hnath a imaginé une suite. Dans cette « 2e partie », l’héroïne

prend la mesure des conséquences de son geste, qui encore

aujourd’hui est mal perçu par la société. Le Rideau Vert est

heureux d’enfin accueillir la talentueuse Macha Limonchik sur sa

scène, pour interpréter cette Nora du XXIe siècle.

 

Titre de la pièce du 29 mars 2023 : Pif-luisant

Une pièce de Gabriel Sabourin

Mise en scène Stéphane Brulotte

Avec Olivier Morin, Élodie Grenier, Roger La Rue, Jean-François

Pronovost, Gabriel Sabourin, Marie-Hélène Thibault

Une création québécoise sera présentée en première mondiale

au Rideau Vert au printemps 2023 ! Après s’être intéressé à

Feydeau dans Le Prince des jouisseurs en 2014, Gabriel Sabourin

jette son dévolu sur l’auteur Edmond Rostand dans cette

comédie dramatique inspirée de faits historiques. Retrouvez

l’auteur quelques mois seulement avant qu’il ne connaisse la

gloire avec Cyrano de Bergerac, incarné par un Olivier Morin sans

postiche ni épée, mais armé de toute sa verve pétillante !

 

Titre de la pièce  du 24 mai 2023 : Traces d’étoiles

Une pièce de Cindy Lou Johnson

Traduction Maryse Warda

Mise en scène Pierre Bernard

Avec Mylène Mackay, Émile Schneider

De belles retrouvailles auront lieu à la fin de la saison, alors que

le metteur en scène Pierre Bernard renouera avec l’une de ses

toutes premières mises en scène, qui avait marqué les esprits

lors de sa création québécoise en 1992, au Théâtre de Quat’Sous.

Ce huis clos à la fois âpre et passionnel imaginé par Cindy Lou

Johnson permettra à un nouveau duo de jeunes comédiens,

Mylène Mackay et Émile Schneider, de briller sur scène dans

d’éclatantes performances.

Le Théâtre du Rideau Vert est situé au 4664 rue Saint-Denis à Montréal à moins de 5 minutes de marche des stations métro Laurier ou Mont-Royal.

Adresse : 4664 rue Saint-Denis, Montréal, QC H2J 2L3

Téléphone : 514-844 1793

https://www.rideauvert.qc.ca/le-theatre/accessibilite/

Horaire et billetterie

https://www.rideauvert.qc.ca/le-theatre/accessibilite/

Source : Collage d’informations réalisé par Anne Jarry, membre du Comité accès à l’ informations du RAAMM.

7. Le financement tarde pour les enfants handicapés dans les camps de jour

Un article de Frédéric Lacroix- Couture publié le 11 juin2022, page Société Le Devoir

Des enfants handicapés de plusieurs régions pourraient voir leur inscription dans un camp de jour compromise, car Québec tarde à annoncer le financement permettant l’embauche d’accompagnateurs, à moins de deux semaines des vacances scolaires.

L’Association québécoise pour le loisir des personnes handicapées (AQLPH) et ses 17 instances régionales pressent le ministère de l’Éducation à dévoiler les montants alloués au Programme d’aide financière au loisir des personnes handicapées (PAFLPH).

Ce programme soutient l’accessibilité à des activités pour les personnes handicapées, dont une bonne partie couvre le salaire des accompagnateurs dans les camps de jours. La distribution des sommes est assumée par L’AQLPH et les instances régionales, en fonction des besoins.

L’enjeu pour les organisateurs de camps de jour n’est pas tant d’avoir l’argent immédiatement entre les mains, mais plutôt de connaître la hauteur de la subvention qu’ils recevront éventuellement afin de procéder aux embauches, indique la directrice générale de l’AQLPH.

«Tout le processus est retardé. Tant qu’on ne sait pas combien de sous on a à donner, on ne peut pas lancer la machine; analyser nos demandes, prévenir les organismes qui vont avoir un montant x, puis il manque juste à signer le chèque», explique Geneviève Bergeron.

Déjà des camps de jour ont dû annuler des places pour les enfants handicapés, faute d’accompagnateurs. Et dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, il est difficile de trouver le personnel rapidement, mentionne Mme Bergeron.

L’AQLPH et les instances régionales ont dans les derniers jours envoyé une série de lettres interpellant des députés afin de faire bouger les choses.

«Plusieurs organisations n’ont pas les moyens d’embaucher des accompagnateurs sans ces subventions. Et le plus désolant, c’est que ce sont des personnes handicapées, jeunes et adultes, que nous privons d’une expérience enrichissante et des parents que nous privons d’option dans la conciliation travail-famille», peut-on lire dans la missive expédiée à la ministre Chantal Rouleau.

Questionné sur la raison du délai, le ministère de l’Éducation répond que les sommes seront attribuées «prochainement».

Confirmé en plein été

Cette attente n’est pas nouvelle pour les instances régionales qui administrent les fonds. L’an dernier, l’argent a été confirmé en plein été.

À Montréal, Altergo avait décidé de s’avancer sur le financement, malgré l’absence de réponse de Québec.

«On avait anticipé qu’on aurait les mêmes montants que l’année précédente. On avait annoncé les montants aux organismes, mais on n’avait pas l’argent. On s’est donc retrouvé dans une situation où les organismes étaient impatients de recevoir des sommes qu’on ne pouvait pas leur distribuer. C’était assez stressant pour nous. Cette année, on a décidé de ne pas prendre ce risque parce qu’on ne sait pas ce qui peut se passer», relate la directrice générale d’Altergo, Elsa Lavigne.

L’AQLPH aimerait une meilleure prévisibilité du financement avec des ententes qui établiraient les montants sur plusieurs années, comme c’était le cas auparavant.

Une question de sécurité

La présence d’accompagnateurs n’est pas seulement essentielle pour l’enfant avec des besoins particuliers. C’est aussi une question de sécurité pour tous les autres, soutient une mère de Montréal, Stéphanie Harvey, en attente depuis des mois pour une place adaptée dans un camp de Lachine.

Son fils Dominic, 7 ans, est atteint d’un trouble développemental de la coordination, ce qui se caractérise par des déplacements plus lents, une difficulté à se changer ou à se mettre de la crème solaire, détaille Mme Harvey.

«S’il prend trois ou quatre fois plus de temps pour se changer que les autres, et que tout le monde part à la piscine, ils ne peuvent pas le laisser tout seul et ne peuvent laisser les autres aller à la piscine, s’il y a juste un moniteur sur son groupe», fait-elle valoir.

Mme Harvey déplore l’iniquité qui prévaut dans l’attribution des places avec services d’accompagnement par rapport aux inscriptions régulières.

Elle a déposé une demande auprès du Centre de loisirs de Lachine en février, mais a obtenu une confirmation il y a à peine quelques jours. Le centre pourra offrir le service pour trois des cinq semaines demandées en pigeant dans son budget de fonctionnement, affirme Mme Harvey, qui doit trouver à la dernière minute une autre solution pour les deux autres semaines.

«On fait notre demande avant tout le monde, mais on a notre réponse après tout le monde», se désole-t-elle.

La Montréalaise a lancé une pétition sur le site de l’Assemblée nationale pour réclamer du gouvernement un financement récurrent et prévisible pour l’inclusion des enfants handicapés dans les camps.

En théorie, sur le plan légal, les camps de jours ne peuvent refuser un service d’accompagnement sur la simple raison qu’ils n’ont pas le financement du programme, souligne Mme Lefebvre. Mais en réalité, la situation est toute autre en raison des ressources limitées, précise-t-elle.

L’AQLPH estime que 5% des jeunes fréquentant les camps de jour ont des besoins particuliers.

Le cabinet du ministre de l’Éducation n’a pas répondu à la demande de commentaires de La Presse Canadienne.

Cet article a été produit avec le soutien financier des Bourses Meta et La Presse Canadienne pour les nouvelles.

Source : https://www.ledevoir.com/societe/721884/le-financement-tarde-pour-les-enfants-handicapes-dans-les-camps-de-jour

8. La ministre Qualtrough dirige la délégation du Canada à la Conférence des Nations Unies pour promouvoir l’inclusion des personnes en situation de handicap partout dans le monde

GATINEAU, QC , le 14 juin 2022 /CNW/ – Emploi et Développement social Canada Pour la première fois en deux ans, des pays du monde entier se sont réunis au siège des Nations Unies, à New York, pour des réunions officielles, en personne, sur le thème « Bâtir des sociétés participatives et permettant l’inclusion du handicap dans le contexte de la COVID et au-delà ». La ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes en situation de handicap, Carla Qualtrough, a dirigé la délégation canadienne à la 15e session de la Conférence des États Parties (CEP) à la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées (CDPH).

Pendant la Conférence, la ministre Qualtrough a souligné le travail qu’effectue le Canada en vue de devenir un pays, contribuant à créer un monde, où les personnes en situation de handicap peuvent participer à tous les aspects de la société. L’engagement du Canada à respecter ses obligations sous la CDPH et les efforts continus pour soutenir les personnes en situation de handicap se situent au cœur de ce travail. La ministre a présenté les travaux en cours pour créer la prestation canadienne pour les personnes en situation de handicap, qui pourrait réduire la pauvreté, renforcer la sécurité financière et aider des centaines de milliers de personnes en situation de handicap. Elle a également souligné les mesures récentes prises pour appuyer la mise en œuvre de la Loi canadienne sur l’accessibilité, y compris la nomination du premier commissaire à l’accessibilité et de la première dirigeante principale de l’accessibilité du Canada, ainsi que la publication du premier règlement d’application de la Loi.

Cette année, la délégation canadienne à la CEP des Nations Unies comprend trois jeunes membres de la communauté des personnes en situation de handicap, Zoe Elverum, Carly Fox et Paula MacDonald. Leur participation à la Conférence contribue à l’élan visant à renforcer le leadership des jeunes au sein de la communauté des personnes en situation de handicap, afin de promouvoir l’accessibilité, l’inclusion et les droits des personnes en situation de handicap. Dans le cadre d’une activité organisée virtuellement en marge de la Conférence, le 13 juin, par la ministre Qualtrough et des pays partenaires, les jeunes de la délégation du Canada ont participé à une table ronde qui portait sur le leadership et les perspectives des jeunes en ce qui concerne la promotion de l’inclusion des personnes en situation de handicap et de leurs droits.

Cette année, le Canada a présenté sa toute première candidate aux élections au Comité des droits des personnes handicapées des Nations Unies. Dans le cadre d’un processus de sélection ouvert et transparent, le Canada a reçu plusieurs candidatures de personnes hautement qualifiées, et celle de Laverne Jacobs, Ph. D., une universitaire émérite possédant une vaste expérience dans le domaine des droits de la personne et des enjeux liés aux personnes en situation de handicap, a été retenue pour représenter le pays. Mme Jacobs a été élue au Comité et se joindra à huit nouveaux membres pour un mandat de quatre ans.

Durant la Conférence, la ministre rencontre ses homologues internationaux et plusieurs hauts fonctionnaires clés, dont ceux de l’International Disability Alliance le 15 juin et le rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées, Gerard Quinn, le 16 juin. La Conférence permet à la délégation canadienne de tirer des leçons sur les expériences d’autres pays, en particulier en ce qui a trait à la pandémie et à la relance en cours, et de réaffirmer l’engagement du gouvernement envers l’inclusion de toutes les personnes en situation de handicap.

« Le Canada s’efforce de devenir un pays, contribuant à créer un monde, où les personnes en situation de handicap sont incluses dans tous les aspects de la société. La mise en application de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées se situe au cœur de ce travail. Cet engagement unit le Canada à la communauté internationale et offre à la fois l’occasion de jouer un rôle de chef de file et de tirer des leçons d’autres pays, alors que nous partageons le même objectif, celui d’assurer une inclusion réelle et importante des personnes en situation de handicap. »- La ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes en situation de handicap, Carla Qualtrough

« Les droits de la personne sont au cœur de la politique étrangère du Canada. Nous sommes heureux de soutenir les droits des personnes handicapées, ainsi que l’architecture internationale des droits de la personne, en nommant la toute première candidate du Canada au Comité des droits des personnes handicapées des Nations Unies. »- La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly

Les faits en bref

  • C’est cette année qu’a lieu la 15e session de la Conférence des États Parties à la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH). La Conférence se déroule du 14 au 16 juin 2022.
  • Pendant sa participation à la Conférence, la ministre a également présenté l’intervention du Canada lors d’une table ronde sur l’autonomisation économique et l’entrepreneuriat des personnes en situation de handicap.
  • Le Comité des droits des personnes handicapées est composé de 18 experts indépendants chargés de surveiller l’application de la CDPH. Les membres sont élus pour un mandat de quatre ans et ils peuvent être réélus une fois. Les élections se font par scrutin secret tous les deux ans pour remplacer les membres dont le mandat expire.

Source : https://www.newswire.ca/fr/news-releases/la-ministre-qualtrough-dirige-la-delegation-du-canada-a-la-conference-des-nations-unies-pour-promouvoir-l-inclusion-des-personnes-en-situation-de-handicap-partout-dans-le-monde-874536040.html

9. France- N’ imposez pas votre aide à une personne handicapée

Un article de Laure Dasinieres publié le 16 juin 2022 sur slate.fr

Même si la démarche se veut bienveillante, elle n’est pas pour autant forcément utile. Et parfois, ces gestes peuvent même s’avérer dangereux.

Lorsqu’il poste, fin mai, un tutoriel pour créer des manchons à clous pour son fauteuil, Noah, alias FreakyUlvy, provoque un certain remous sur Twitter. Son but? Se protéger, mais aussi dénoncer ce qu’il est d’usage d’appeler le « validisme bienveillant . Le jeune homme explique : « Il y a quelque temps, alors que je prenais le bus en fauteuil, une personne m’a attrapé et poussé au prétexte de m’aider. Ce type d’actes est aussi fréquent qu’intrusif, infantilisant et dangereux.» Une fois, il s’est même luxé l’épaule après qu’une personne valide bien intentionnée a essayé de l’aider.

Doit-on reprocher aux personnes valides de pécher par volonté de bien faire? Après tout, ne nous a-t-on pas enseigné qu’il fallait aider notre prochain? Ne nous a-t-on pas appris à percevoir les personnes en situation de handicap comme des individus qu’il faudrait protéger sans réserve? C’est là qu’il faut prendre à bras-le-corps nos a priori pour les déconstruire et écouter les personnes concernées pour comprendre qu’une aide non désirée et une surprotection peuvent être autant, sinon davantage dévastatrices que pas d’aide du tout.

Un validisme souvent inconscient

Pour mieux comprendre, commençons par nous arrêter un instant sur la notion de «validisme» qui à l’instar du racisme ou du sexisme relève d’une discrimination systémique. Le collectif féministe et antivalidiste Les Dévalideuses en donne la définition suivante: « Système d’oppression subi par les personnes handicapées du fait de leur non-correspondance aux normes médicales établissant la validité. Un ensemble de capacités seraient attendues d’un corps pour qu’il soit considéré comme humain. L’idéologie validiste postule que les corps non correspondants, jugés handicapés, ont alors moins de valeur. Ils sont naturellement considérés comme inférieurs et donc discriminables. » Par sa dimension systémique, il « imprègne l’ensemble de la société sur le plan juridique, médical, culturel, éthique, économique…».

Cela implique que de nombreuses personnes non concernées par le handicap — et même d’ailleurs certaines personnes concernées — n’ont simplement pas conscience de ce validisme et tendent à répéter des comportements stigmatisants et discriminants sans volonté de nuire… voire même avec une volonté de se montrer serviables ou amicales.

C’est dans cet espace que se niche le validisme bienveillant, qui repose sur l’idée selon laquelle les personnes handicapées ne seraient pas vraiment des adultes capables de décider ce qui est bon pour eux, et qu’elles seraient perpétuellement en quête d’aide et de pitié. De là à les considérer comme des objets de bonne action charitable, la frontière est ténue.

Dans le quotidien des personnes handicapées, cela se traduit par des attitudes, des comportements ou des paroles qui, au lieu d’être bienvenues, sont en fait de véritables agressions. Ces dernières peuvent prendre différentes formes. « Je reçois souvent des témoignages de sympathie qui sont en réalité des marques de pitié », confie ainsi Céline Extenso, cofondatrice des Dévalideuses. « Des gens que je ne connais pas me tapotent l’épaule ou me caressent la joue, l’œil humide, en me disant que j’ai bien du courage. C’est hyper violent! Cela sous-entend que ma vie, c’est de la merde! D’autres me mettent leur pull sur les épaules alors que je n’ai rien demandé. C’est très invasif et très infantilisant. »

Les propos relatifs au thème « leçons de courage » sont aussi un grand classique des agressions subies par les personnes handicapées. Céline Boeuf, spécialiste de l’accessibilité et déficiente visuelle, renchérit: « Cela peut même aller jusqu’à un: « Si j’étais vous, je me suiciderais. » Mais je n’ai pas d’autre choix que d’être courageuse! C’est la société qui me force à être courageuse et si je suis courageuse, c’est aussi parce que j’ai une famille qui m’a soutenue et qui m’a toujours considérée comme capable. »

Noah ajoute que régulièrement, « des gens lui souhaitent bon courage ou pire bon rétablissement, alors que la maladie qui fait qu’il est en fauteuil ne se guérit pas». « D’autres me recommandent des traitements ou des régimes qui ont bien marché sur leur tante alors qu’elle souffre d’une pathologie qui n’a rien à voir avec la mienne! », s’agace-t-il.

«Vous pouvez vraiment me faire mal»

En outre, très marqués par les représentations médiatiques et téléthonisées, les valides s’attendent souvent à ce que les handis leur donnent des «leçons de vie». Noah décrit le poids de ces attentes: « Les gens s’attendent à ce que nous dépassions nos limites, à ce que nous surpassions notre handicap. Ils nous donnent des exemples de personnes handicapées qui ont réalisé des exploits en croyant nous motiver… C’est tout le contraire, puisque ces propos invisibilisent nos difficultés et finissent par nous faire culpabiliser. »

Les agressions liées au validisme bienveillant, c’est aussi toutes les aides non sollicitées. Céline Boeuf raconte: « Je ne compte pas les fois où les gens m’attrapent le bras (voire la canne) et le tire pour m’aider et me guider, souvent même sans me dire bonjour. Cela peut être particulièrement violent et angoissant ! Et puis, mon bras n’est pas élastique! Souvent les personnes l’attrapent et le tirent n’importe comment, quitte à me faire mal…»

Source : http://www.slate.fr/story/229266/aider-personnes-handicapees-pas-imposer-aide-validisme-bienveillant

10. France- Les associations de non-voyants se mobilisent pour le développement du braille

Un article de Mélodie Taberlet publié le 22 juin 2022 par la-croix.com

À l’occasion des 70 ans de l’entrée de Louis Braille au Panthéon, plusieurs associations ont tenu à organiser une journée de célébration et de sensibilisation. Elles souhaitent également médiatiser leurs propositions pour l’insertion de personnes atteintes de déficience visuelle dans la société.

Il y a bientôt deux siècles, à seulement 16 ans, le jeune Louis Braille inventait une nouvelle écriture à destination des personnes atteintes, comme lui, de déficience visuelle. Jusqu’alors, seule la sonographie était enseignée dans les instituts spécialisés pour aveugles. Mais, comme l’explique Anne Renoud, présidente de la Fédération des aveugles et amblyopes de France (FAF), l’oral ne suffit pas. « Les gens doivent comprendre qu’il y a beaucoup de symboles qu’on ne peut pas transcrire à l’oral, comme le code informatique ou les symboles mathématiques. »

Pour une valorisation du braille à l’école

Le braille « est simplement une autre police de caractères, tout aussi grammaticale et orthographique que d’autres », rappelle Anne Renoud. Composée de points en relief, disposés en colonnes, cette écriture permet de créer jusqu’à 64 combinaisons, retranscrivant ainsi les lettres de l’alphabet, mais aussi les accents, la ponctuation, les signes mathématiques et même les notes de musique.

Cette invention a permis à de nombreuses personnes atteintes de déficience visuelle de s’intégrer socialement et professionnellement. Mais pas suffisamment pour les associations dédiées. Anne Renoud rappelle par exemple que près de 50 % d’entre elles ne travaillent pas.

En organisant une journée de commémoration intitulée « Le retour de Monsieur Braille au Panthéon », à l’occasion des 70 ans de sa panthéonisation, elles espèrent continuer à sensibiliser et proposer des améliorations.

L’une des priorités mises en avant concerne l’éducation. La FAF demande « une valorisation du braille à l’école ». Or, regrette Anne Renoud, il n’y a pas suffisamment d’enseignants spécialisés dans cette discipline. « Certains départements n’en comptent aucun, dans d’autres il y en a, mais qui n’offrent qu’une ou deux heures de cours par semaine : ça ne suffit pas pour apprendre à lire ! »

Ces manques contribuent selon les associations à « ajouter du handicap au handicap », puisqu’ils freinent l’insertion scolaire et professionnelle de ces jeunes. Sur 1,7 million de déficients visuels, dont 300 000 non-voyants, seulement 15 % maîtrisent le braille, selon l’Institut national des jeunes aveugles (INJA).

Les pouvoirs publics interpellés

Anne Renoud insiste sur l’importance de la formation d’enseignants spécialisés, surtout dans le cadre d’une école qui se veut inclusive. Dans le même objectif, un autre public doit être pris en compte, rappelle-t-elle : « Il faut aussi sensibiliser leurs camarades, si l’on ne veut pas les voir exclus… À l’école on apprend à lire, mais aussi à vivre ! »

Les différentes associations engagées sur le sujet ont interpellé le ministère de l’éducation à plusieurs reprises. Elles ont récemment adressé un courrier au nouveau ministre, Pap Ndiaye, avant d’être reçues par son cabinet. D’après Anne Renoud, celui-ci s’est montré « à l’écoute » et « intéressé par les propositions ».

Les différentes organisations portent également des revendications dans le domaine de la culture. Elles déplorent que seulement 6 % de la littérature soit accessible aux personnes non-voyantes. Un contact a également été pris du côté du ministère de la culture, qui s’est engagé à créer un « portail du livre adapté » en 2025.

Cette journée d’anniversaire était ainsi l’occasion de remettre ces propositions sur le devant de la scène, via l’organisation de colloques, d’ateliers de sensibilisation et de cérémonies d’hommage. Une dernière action était prévue mercredi en fin de journée, à la station de métro parisienne « Duroc ». Les différentes associations réclament qu’elle soit rebaptisée « Louis Braille – Duroc ». Un dossier sur lequel Rachida Dati, la maire du 7e arrondissement, a promis aux associations de travailler.

Source : https://www.la-croix.com/France/associations-non-voyants-mobilisent-developpement-braille-2022-06-22-1201221374