Écho du RAAMM pour la période du 6 au 12 juin
Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 6 au 12 juin 2022.
Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
(photo: Talkback est l’application d’accessibilité d’Android)
Sommaire
- 1. RAPPEL- RAAMM – Convocation à la quarante-deuxième assemblée générale annuelle et invitation à des ateliers collaboratifs en avant-midi
- 2. Le site Web du SQLA fait peau neuve!
- 3. Le transport adapté est en péril au Québec
- 4. Montérégie- 40 semaines d’attente pour une chirurgie à l’œil: des délais qui sont en train de la rendre aveugle
- 5. Un projet télé pour Marie-Josée Taillefer et Rosalie Taillefer-Simard sur AMI-télé: Une famille comme les autres
- 6. Université Laval, Québec- La mécatronique au service de la réadaptation
- 7. La Prestation canadienne pour les personnes handicapées de nouveau proposée à Ottawa
- 8. France- Rendre son site accessible aux personnes malvoyantes ? C’est obligatoire… et ça rapporte
- 9. France- CAPTCHA- Une sensibilisation décalée pour faciliter les sites web aux personnes malvoyantes
- 10. Android 13 va intégrer la prise en charge des écrans braille dans Talkback
1. RAPPEL- RAAMM – Convocation à la quarante-deuxième assemblée générale annuelle et invitation à des ateliers collaboratifs en avant-midi
Bonjour,
En tant que président du Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM), j’ai le plaisir de vous convoquer à la quarante-deuxième assemblée générale annuelle de notre association.
Maintenant que la période sombre de la pandémie est derrière nous et que les consignes sanitaires nous le permettent, nous sommes très heureux de vous inviter à participer, en personne, à cette activité importante de notre vie associative.
L’assemblée aura lieu le samedi 18 juin 2022, de 13h15 à 16 h 30, à la salle Fernand-Daoust (1205) du Centre St-Pierre, situé au 1212, rue Panet à Montréal, à proximité de la station de métro Beaudry.
Lors de cette assemblée, nous vous présenterons le rapport d’activités et les états financiers pour l’exercice 2021-2022. Vous aurez aussi l’occasion de vous exprimer sur le plan d’action de la prochaine année, et de procéder à l’élection de deux nouveaux membres du conseil d’administration du RAAMM. À noter que les administrateurs sortants sont David Courteau et Tania Roy. Tous les membres réguliers du RAAMM seront invités à proposer leur candidature sur place lors de l’élection des futurs administrateurs.
Par ailleurs, l’équipe du RAAMM souhaite profiter de cette journée pour vous entendre sur des sujets importants pour notre association. Nous vous invitons à des ateliers collaboratifs portant sur quatre grands dossiers : l’accessibilité de l’information, les déplacements sécuritaires, les conditions de vie décentes et le membrariat du RAAMM. Votre participation à ces discussions importantes contribuera à l’avancement de ces dossiers.
Ces ateliers auront lieu de 10h à midi, dans la même salle où se tiendra notre assemblée générale. Lors de votre arrivée, vous serez invité à choisir l’atelier qui vous intéresse.
Un dîner de style « boîte à lunch » sera offert gratuitement aux membres qui assisteront aux ateliers et à l’assemblée générale, pour célébrer nos retrouvailles en personne.
Les membres qui souhaitent participer qu’à l’assemblée générale pourront se présenter à compter de 12h45.
Suite à votre inscription, vous recevrez une série de documents pertinents. Sachez que vous pouvez les recevoir dans plusieurs formats : l’imprimé régulier, l’imprimé en gros caractères, le braille, le CD ou la version électronique par courriel. Seul l’ordre du jour sera disponible sur place lors de l’assemblée. Vous êtes donc responsables d’apporter les documents que vous jugerez pertinents.
Nous vous demandons de bien vouloir confirmer votre présence, indiquer le format dans lequel vous souhaitez obtenir les documents, et souligner si vous avez besoin d’aide à partir du métro. Pour ce faire, vous pouvez communiquer avec Céline Lemaire, par téléphone au 514-277-4401, poste 111, ou par courriel à [email protected], au plus tard le vendredi 10 juin 2022.
Nous vous rappelons également que vous devez être membre en règle du RAAMM pour participer à l’assemblée.
Vous trouverez ci-dessous l’ordre du jour de l’assemblée générale ainsi que l’horaire de la journée.
Espérant avoir le plaisir de vous retrouver lors de cette assemblée, je vous prie de recevoir, Madame, Monsieur, mes plus cordiales salutations.
Jean-Marie D’Amour
Président
42ème Assemblée générale annuelle
Samedi 18 juin 2022, de 13 h 15 à 17 h 00
Au Centre St-Pierre, salle Fernand Daoust
1212, rue Panet, Montréal (métro Beaudry)
Ordre du jour
13h15 : 1) Mot de bienvenue, présences, vérification du quorum et ouverture de l’assemblée
13h20 : 2) Nomination à la présidence et au secrétariat de l’Assemblée
13h25 : 3) Adoption de l’ordre du jour
13h30 : 4) Adoption du procès-verbal de l’assemblée générale annuelle du 19 octobre 2021
13h35 : 5) Adoption des états financiers vérifiés 2021-2022
13h50 : 6) Présentation des prévisions budgétaires 2022-2023
14h00 : 7) Nomination des auditeurs indépendants pour 2022-2023
14h05 : 8) Présentation et adoption du rapport d’activités 2021-2022
14h20 : 9) Plan d’action du RAAMM pour 2022-2023
14h45 : Pause
15h00 : 10) Affiliation du RAAMM au RAAQ
15h05 : 11) Élections :
11.1) Nomination d’un président, d’un secrétaire et de 2 scrutateurs
11.2) Élection de 2 administrateurs
16h00 : 12) Varia
16h25 : 13) Mot de la fin et levée de l’assemblée
Horaire de la journée
10h00 : Accueil et inscription aux ateliers collaboratifs
10h30 : Mot de bienvenue
10h45 : Début des ateliers collaboratifs sur l’accessibilité de l’information, les déplacements sécuritaires, les conditions de vie décentes et le membrariat du RAAMM
12h00 : Dîner
12h45 : Accueil et inscription pour l’assemblée générale
13h15 : Ouverture de la quarante-deuxième assemblée générale annuelle
15h00 : Pause
15h15 : Poursuite de l’assemblée générale
16h30 : Mot de la fin et levée de l’assemblée
RAAMM-Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain
5225, rue Berri, bureau 101 Montréal (QC) H2J 2S4
Tél. : 514-277-4401 | Téléc. : 514-277-8961
2. Le site Web du SQLA fait peau neuve!
Madame, Monsieur,
Nous sommes fiers et heureux de vous annoncer le lancement, le 13 juin prochain, du nouveau site Web entièrement accessible du Service québécois du livre adapté (SQLA).
Afin de mieux servir les abonnés, le nouveau site Web du SQLA offrira :
- des fonctionnalités de recherche améliorées;
- le renouvellement en ligne des emprunts;
- un meilleur suivi des documents réservés par les abonnés;
- la consultation de leur historique d’emprunts;
- la création de listes personnalisées et de favoris.
En plus, le SQLA offrira un service de téléchargement direct qui permettra d’accéder aux livres sonores en ligne à partir des appareils de lecture en seulement quelques clics!
CE QUI VA CHANGER
Le 13 juin, le panier d’emprunts des abonnés sera transféré dans une liste intitulé « Mon ancien panier ».
Pour continuer de recevoir les documents par la poste, une petite action de la part de l’abonné sera nécessaire : ils devront réserver les documents qu’ils souhaitent recevoir, jusqu’à concurrence de 40.
Nous savons que nous pouvons compter sur votre soutien pour relayer l’information auprès de vos publics qui utilisent nos services. Nous vous en remercions infiniment et nous tenons à votre disposition pour répondre à toutes vos questions.
En attendant le lancement, voici une vidéo pour vous présenter le nouveau site Web : https://youtu.be/4aa2UzkjWFQ.
Sincères salutations.
L’équipe du Service québécois du livre adapté
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
475, boulevard De Maisonneuve Est
Montréal (Québec) H2L 5C4
Téléphone : 514 873-4454
Sans frais : 1 866 410-0844
sqla.banq.qc.ca
3. Le transport adapté est en péril au Québec
Un texte de Frédéric Prégent, Yung Cuong, Ayman Al-Sayed, Jebrine Kabalan, publié le 24 mai 2022 sur le journaldequebec.com
Les fournisseurs en transport adapté de Montréal, Taxi Para-Adapté, Van Medic, Taxi Rosemont Transport Van Adapté et Taxelco, ont récemment prévenu le gouvernement du Québec qu’une pénurie dans le domaine du service en transport adapté dans la métropole était à nos portes et, avec elle, un imminent bris de service pour sa clientèle la plus vulnérable. C’est un enjeu qui touche non seulement les groupes d’usagers et les fournisseurs en transport adapté, mais également toutes les sociétés de transport au Québec.
Effectivement, le secteur du transport adapté de personnes est en péril dans la métropole et ailleurs au Québec, et ce, pour plusieurs raisons : la flambée du coût de l’essence, un programme de subvention au ministère des Transports du Québec inadapté de par les montants insuffisants et du fait que les véhicules ciblés sont trop onéreux – sans compter la concurrence indirecte des taxis réguliers liée à la hausse probable du prix du taxi qui aura pour effet de réduire encore davantage l’offre en transport adapté.
Bris de service
Les chauffeurs en transport adapté déplacent des usagers à mobilité réduite ou vivant des enjeux psychosociaux importants. Cette situation problématique de bris de service entrave l’accès à des soins aux personnes handicapées, atteintes de TSA ou de dystrophie musculaire, pour ne nommer que ceux-là. Il ne s’agit pas ici d’une coquetterie, mais bien d’un besoin de service essentiel qu’il faut pallier impérativement. Il faut préserver la dignité et le droit à la santé de tous les Québécois et Québécoises. Nous sommes persuadés que le ministre des Transports du Québec, François Bonnardel, est du même avis.
Ainsi, nous invitons le ministre à intervenir rapidement dans l’optique d’offrir à cette classe de citoyens extrêmement vulnérables de la population les moyens de subvenir à leurs besoins. Nous proposons une hausse des budgets octroyés par le ministère des Transports du Québec aux sociétés de transport afin de rendre ce secteur d’emploi plus attractif pour la main-d’œuvre potentielle. Il est également pressant d’augmenter les subventions pour la transformation des véhicules accessibles. Ces mesures contribueraient à assurer un service de transport adapté sécuritaire et professionnel sur l’île de Montréal et ailleurs au Québec et à maintenir un service essentiel.
Si le ministre continue de privilégier le statu quo, nous n’aurons d’autre choix que de croire qu’il abandonne les usagers du transport adapté, avec toutes les conséquences psychosociales que cela implique. Ce dernier se contentera -t-il d’un rôle de spectateur ? Nous osons croire que non.
Signataires
Frédéric Prégent – président-directeur général de Taxelco
Yung Cuong – président de Taxi Para-Adapté
Ayman Al-Sayed – président de Van Medic
Jebrine Kabalan – président de Taxi Rosemont – Transport Van Adapté
4. Montérégie- 40 semaines d’attente pour une chirurgie à l’œil: des délais qui sont en train de la rendre aveugle
Un article de Clara Loiseau publié le 22 mai 2022 par Le Journal de Montréal
Une femme de 66 ans qui a perdu la vue d’un œil craint qu’elle la perde complètement à cause des délais pour obtenir une opération de la cataracte.
«Je ne vois plus rien du tout de mon œil gauche et je commence à avoir de la misère à voir de l’œil droit, alors là, devoir attendre jusqu’au mois de décembre, c’est quoi? Je vais être rendue aveugle?» se questionne Lucie Deneault, une résidente de Salaberry-de-Valleyfield, en Montérégie.
Après avoir remarqué que sa vision se détériorait en février, Mme Deneault a pris rendez-vous chez son optométriste le mois suivant. Le couperet est tombé : elle a appris qu’elle ne voyait plus d’un œil et qu’elle devra subir une opération.
Deux mois plus tard, on lui a annoncé qu’elle n’aura rendez-vous que le 8 décembre, soit près de 10 mois après avoir reçu ce diagnostic.
«Je ne conduis presque plus parce que je ne vois plus rien. En fait maintenant, je suis gênée dans toutes les activités du quotidien, ça m’incommode vraiment et c’est un enfer», explique la caissière qui est présentement en arrêt de travail.
Ses grands-parents
Constatant que sa vue continue de se dégrader, elle craint d’être aveugle, comme ce fut le cas de certains de ses grands-parents.
«Mais eux n’avaient pas la chance de pouvoir se faire opérer» laisse tomber Mme Deneault.
Opération d’un jour
Considérée comme une chirurgie non urgente, l’extraction de la cataracte est une intervention d’une journée. Mais, en raison de son code postal et de la bureaucratie, la soixantenaire doit attendre près de 40 semaines pour être opérée, alors que ça ne prendrait que neuf semaines ailleurs dans sa région, comme l’avait appris Le Journal.
«C’est quand même ridicule! Je suis en arrêt de travail à cause de ça et je ne pourrai pas retravailler tant que je ne serai pas opérée, alors que je sais que je peux trouver du service rapidement ailleurs», soutient celle qui touche actuellement l’assurance-emploi.
«Si l’opération et la convalescence à l’hôpital étaient de plusieurs jours ou semaines, je comprendrais, mais là, c’est juste une journée», déplore-t-elle.
Prête à tout
Pour recouvrer son autonomie et sa qualité de vie, Mme Deneault et son conjoint sont prêts à tout.
«J’ai fait les démarches pour obtenir mon dossier et mon ordonnance pour pouvoir aller me faire opérer ailleurs», affirme-t-elle.
«Si on doit aller à Chibougamau pour qu’elle puisse voir, on ira. On est prêts à traverser le Québec», lance le conjoint de Mme Deneault, Bernard St-Onge, qui s’inquiète pour elle.
«Tout ce que je veux, c’est avoir de l’aide pour que je puisse retrouver ma vie que j’ai perdue depuis le mois de mars», ajoute la dame.
Source : https://www.journaldemontreal.com/2022/05/22/des-delais-qui-sont-en-train-de-la-rendre-aveugle
5. Un projet télé pour Marie-Josée Taillefer et Rosalie Taillefer-Simard sur AMI-télé: Une famille comme les autres
Un article de Michèle Lemieux publié le 30 mai 2022 sur 7jours.ca
Pour une deuxième année de suite, Rosalie Taillefer-Simard a accepté d’être porte-parole de la Semaine québécoise des personnes handicapées. Son ouverture à l’autre et sa douce bienveillance en inspirent plus d’un. Au sein de sa famille, l’animatrice se sent particulièrement liée à sa nièce, qui est née sourde profonde, comme son frère et elle-même.
Rosalie, vous avez, semble-t-il, un beau projet avec votre mère. De quoi s’agit-il?
Oui, nous animerons une émission sur AMI-télé: Une famille comme les autres. C’est quelque chose qui me ressemble et qui est en lien avec mon désir d’aider les personnes handicapées. Ma mère et moi comptons aller à la rencontre de familles dont un membre a une différence ou un handicap. Ils vont nous raconter leur histoire. Nous voulons que ce soit une émission lumineuse, touchante et positive.
Pourquoi votre duo mère-fille fonctionne-t-il particulièrement bien?
Parce que nous aimons être ensemble. Quand ma mère va travailler à Québec, je l’accompagne, et inversement. Nous aimons nous suivre l’une l’autre. Nous avons donné des conférences ensemble. Ma mère, c’est ma meilleure amie. Nous nous appelons tous les jours.
Cette année, vous vous impliquez à nouveau pour la Semaine québécoise des personnes handicapées, n’est-ce pas?
Oui, j’en suis porte-parole pour une deuxième année. Quand on m’a proposé cet engagement, j’ai accepté sur-le-champ. C’est tellement important d’en parler encore, car il y a place à l’amélioration. J’ai un ami en fauteuil roulant, un autre qui est non-voyant et ma gang de malentendants. J’en connais des gens différents! Le 3 juin, j’animerai une table ronde en direct sur les réseaux sociaux. Nous allons parler de différence. Quand on y pense, 16 % de la population québécoise a une différence ou un handicap. Je suis porte-parole de la Semaine québécoise des personnes handicapées. Luca Patuelli (il a participé à Révolution sous son nom d’artiste, Lazylegz) est un des ambassadeurs. Il m’a toujours inspirée! Peut-être qu’un jour, j’aurai la chance de danser avec lui!
Finalement, les limites sont souvent celles qu’on s’impose…
Oui, et il ne faut pas s’empêcher de faire ce qu’on aime. Il y a toujours des solutions. On dit souvent «quand on veut, on peut». Moi je dirais plutôt «quand on veut, on explore». Il faut quand même être réaliste: si je voulais être chanteuse professionnelle, ce serait complexe, car je n’entends pas les notes. Mais je ne m’empêche pas de chanter pour autant. Il ne faut pas s’empêcher d’essayer des choses. Ce n’est pas nécessaire de réussir. Le thème de cette année est Contribuer à 100 %. La population est invitée à faire en sorte que tout soit le plus accessible possible pour les personnes différentes. Pour ma part, j’ai des parents qui m’ont toujours traitée comme les autres. Mon handicap, ça n’a jamais été tabou d’en parler. À l’école, quand j’arrivais dans une classe et que je devais mettre un micro spécial pour entendre mon professeur, les élèves trouvaient ça bizarre. Dès le premier cours, je me présentais à la classe et j’expliquais que je suis une personne malentendante. Si les élèves avaient des questions, ils pouvaient venir me voir.
Vous vous êtes donc sentie intégrée…
Oui. Le handicap fait partie de nous, il faut l’accepter. Ce qui m’a beaucoup aidée, c’est d’avoir un grand frère qui est sourd, comme moi. Nous nous comprenons. C’est lui qui brisait la glace quand nous étions plus jeunes. Olivier est tellement impressionnant! Il a voyagé partout, il travaille dans un domaine qu’il aime, il parle anglais et se débrouille en espagnol. Il aime apprendre et il est très sociable.
Vos parents ont souvent souligné leur fierté envers vous et votre frère!
La manière dont nous avons été élevés a été déterminante. Les soupers en famille étaient l’occasion de nous parler. C’est ce qui fait que nous sommes si unis aujourd’hui. La famille est tellement importante. Même si j’ai quitté la maison, je vois mes parents au moins une fois par semaine. Je les aime. Ils ont toujours été là pour nous. Ce sont les meilleurs!
Votre départ du foyer a-t-il créé un choc?
Oui. Quand je suis partie il y a quatre ans, mon père a trouvé ça difficile. Quand ç’a été au tour de mon frère, c’est ma mère qui a trouvé ça difficile. Je pensais que ç’aurait été l’inverse. Mon père avait les larmes aux yeux quand je suis partie, mais il était tellement heureux pour moi. Mon amoureux et moi sommes ensemble depuis bientôt 10 ans. Il est attentionné. Quand je n’entends pas quelque chose, il prend le temps de répéter. C’est quelqu’un de réfléchi, de plus réservé que moi, mais nous nous complétons tellement bien! Nous nous sommes rencontrés à l’UQAM durant nos études. J’étudiais en arts visuels, il était en urbanisme. Nous avions un cours hors programme ensemble, en danse. Je l’ai remarqué le premier jour! (rires) Entre nous, ça a cliqué.
Vous êtes aussi une tante comblée…
Oui, la petite Chloé est extraordinaire! Elle est née sourde, elle aussi. Une surdité profonde, comme nous. Il fallait qu’elle ait un implant et on l’a opérée à l’âge de huit mois. C’est incroyable, quand même! Elle va recevoir un deuxième implant éventuellement. Les choses ont tellement évolué… Mon frère et moi avons eu un implant autour de quatre ans et nous n’en avons qu’un seul.
Pour quelle raison?
Parce que ça fait trop longtemps que notre deuxième oreille n’est pas stimulée, nous ne sommes pas éligibles à un deuxième implant. Aujourd’hui, on propose deux implants pour bien percevoir les sons. Ça prend moins de concentration quand on écoute quelqu’un parler. Parce qu’elle a eu son implant beaucoup plus jeune, Chloé aura beaucoup moins de retard que nous. Je la garde parfois. Elle est tellement mignonne! C’est un bon bébé. Elle a eu un an en avril dernier.
Elle a la chance d’avoir toute la famille qui comprend bien sa situation.
Oui, elle est vraiment dans la bonne famille pour elle. À chaque grossesse, mes parents avaient une chance sur quatre d’avoir un enfant sourd. Je dis toujours que les deux fois, ils ont eu de la chance! (rires)
Continuez-vous à peindre?
Oui. J’aimerais faire une autre exposition un jour, mais il faudra que je trouve du temps! J’ai plein de projets. Je suis ambassadrice pour Colorantic, une compagnie de peinture. Je partage mes trucs avec mes abonnés. Et je continue à danser pour le plaisir et pour me garder en forme. Pendant la covid, j’ai dansé dans mon salon. J’ai aussi fait des rénos. J’ai toujours quelque chose à faire. Je suis bien chez nous avec mon amoureux.
Source :
6. Université Laval, Québec- La mécatronique au service de la réadaptation
Un article de Philippe Robitaille-Grou publié le 22 mai 2022 sur lapresse.ca
Pour Sébastien Lepage, chaque activité du quotidien est un véritable défi. Atteint de paralysie cérébrale, il a recours à de l’aide physique autant pour se lever que pour se nourrir et se laver.
« Sébastien, c’est une inspiration pour moi, affirme son bon ami Alexandre Campeau-Lecours. Je voyais tous ces défis qu’il vivait et je me disais qu’il y avait quelque chose à faire pour aider. »
Professeur à la faculté des sciences et de génie de l’Université Laval, Alexandre Campeau-Lecours s’est donné pour mission d’accroître l’autonomie de personnes aux prises avec divers handicaps : déficience motrice cérébrale, lésion de la moelle épinière, dystrophie musculaire, etc. Il a établi un laboratoire d’ingénierie de la réadaptation, affilié à son université.
« Dépendamment du problème, on va avoir une approche axée surtout sur la mécanique ou surtout sur l’électronique », explique le professeur. Ce mélange de domaines est appelé la mécatronique.
Véronique Flamand, professeure au département de réadaptation de l’Université Laval et ergothérapeute de profession, travaille en étroite collaboration avec ce laboratoire. « Ce qu’on développe, ce sont des produits qui se démarquent de ce qui existe déjà, soit par leur plus faible coût d’utilisation, soit par leur facilité d’utilisation, ou soit par leurs caractéristiques qui viennent cibler des troubles précis », soutient-elle.
Aide à l’alimentation
Certains troubles du mouvement sont des fardeaux lorsque vient le temps de s’alimenter. « On a travaillé, par exemple, avec un enfant qui avait beaucoup de spasmes, indique Véronique Flamand. Il échappait sa nourriture lorsqu’il tenait un ustensile. Ça le dérangeait énormément, parce qu’il n’aimait pas faire de dégâts. »
Un appareil conçu par l’équipe de l’Université Laval vient contrer ces mouvements involontaires. Son bras mécanique est doté d’amortisseurs qui réagissent en cas de spasme. Le mécanisme assure ainsi que l’ustensile gardera une trajectoire droite, de l’assiette à la bouche.
« Quand on a fait des tests, l’enfant a mangé toute sa collation sans dégâts, raconte Véronique Flamand. Il était tout souriant. »
Pour pallier les autres troubles du mouvement, le laboratoire d’Alexandre Campeau-Lecours n’est pas à court de solutions.
« On a fait une cuillère antitremblements qui peut être utilisée par les personnes atteintes de parkinson. On a une autre cuillère mécanique qui garde toujours son contenu droit. –Alexandre Campeau-Lecours, professeur à la faculté des sciences et de génie de l’Université Laval
Faciliter l’écriture
En partant d’un principe similaire à celui du bras mécanique, les chercheurs ont conçu un mécanisme d’aide à l’écriture. L’appareil facilite le traçage de lettres et amortit tout mouvement trop brusque du crayon.
L’écriture manuscrite joue un rôle majeur dans le développement des enfants. Elle aide notamment à la mémorisation, à la reconnaissance des lettres et à la résolution de problèmes mathématiques. « On utilise l’aide à l’écriture avec des enfants et lorsqu’ils parviennent à tracer les lettres de leur nom, ça les rend très fiers », s’enthousiasme Véronique Flamand.
Appareils adaptés
Manon Blaney avait quant à elle des besoins plus spécifiques. Elle travaille au quotidien avec son ordinateur et son numériseur. Or, elle est atteinte d’une amyotrophie de type II qui affaiblit tous les muscles de son corps. « Pour ouvrir mon numériseur, rien ne pouvait m’aider, soutient-elle. Même en accrochant une poulie, je n’aurais pas eu la force de tirer la corde. »
Un étudiant du laboratoire a donc conçu un moteur électronique qui ouvre et ferme le numériseur automatiquement. « C’est vraiment très aidant ! », s’exclame-t-elle.
L’équipe d’Alexandre Campeau-Lecours a conçu plusieurs de ces technologies personnalisées : pouce articulé pour une personne amputée, adaptation permettant à une personne paralysée d’un seul côté du corps de faire du vélo, etc.
Surmonter les obstacles
Bientôt, ce sera au tour de Sébastien Lepage de pouvoir utiliser l’aide à l’écriture et à l’alimentation. « Chaque tâche où je peux être plus autonome est un cadeau du ciel, souligne-t-il. Un ‟peux-tu ?” de moins à demander fait toute la différence sur l’estime de soi-même et les relations humaines. »
Grâce à des technologies d’assistance comme celles développées par son ami, M. Lepage repousse constamment ses limites. Il parvient à faire du ski alpin, du deltaplane et du parachute.
«J’aimerais que la société, dont les dirigeants d’entreprise, reconnaisse le grand potentiel des personnes vivant avec des limitations physiques.»-Sébastien Lepage, atteint de paralysie cérébrale
Le prochain but pour l’équipe du laboratoire sera de rendre ses technologies accessibles au plus grand nombre, en travaillant de pair avec les entreprises partenaires et les utilisateurs potentiels.
« On peut être en contact avec des personnes qui vivent des choses difficiles, admet Véronique Flamand. Mais moi, je regarde ça du bon côté en me disant que si on peut les aider le mieux possible, c’est ça, la paye à la fin de la journée. »
D’AUTRES TECHNOLOGIES CRÉATIVES D’ICI
MiWe est un simulateur virtuel de fauteuil roulant. Dans le style d’un jeu vidéo, il permet de s’entraîner de façon sécuritaire à rouler dans différents environnements : supermarché, ascenseur, salle de bains, etc. Il a été conçu par des chercheurs du Centre de recherche interdisciplinaire en réadaptation du Montréal métropolitain (CRIR).
Keeogo est un exosquelette développé par la société québécoise B-Temia. Cette orthèse motorisée contrôlée par l’intelligence artificielle se fixe aux jambes pour faciliter la démarche de personnes en perte de mobilité.
JACO est un bras robotisé qui s’installe sur les fauteuils motorisés. Il permet d’accomplir toutes sortes de tâches du quotidien, comme manger, se brosser les dents ou ramasser un objet. Il est construit par la société Kinova, où a travaillé Alexandre Campeau-Lecours et où travaille actuellement Sébastien Lepage.
7. La Prestation canadienne pour les personnes handicapées de nouveau proposée à Ottawa
Un article publié le 3juin 2022 par ici.radio.canada.ca
La ministre de l’Inclusion des personnes en situation de handicap du Canada, Carla Qualtrough, a déposé jeudi matin un projet de loi pour créer la Prestation canadienne pour les personnes handicapées.
Un tel projet de loi avait déjà été déposé en juin 2021, avant de mourir au feuilleton en raison du déclenchement des élections fédérales.
La Loi sur la Prestation canadienne pour les personnes handicapées vise à donner des prestations mensuelles aux personnes handicapées de 19 à 64 ans.
Selon la ministre Qualtrough, cela permettrait de « réduire la pauvreté significativement » et d’assurer une « sécurité financière » pour les personnes handicapées ayant l’âge de travailler.
En conférence de presse, la ministre Qualtrough a tenu à indiquer que les personnes de moins de 18 ans et de plus de 64 ans ne sont pas en reste, puisqu’elles bénéficient respectivement de l’Allocation canadienne pour enfants, et de la pension de la Sécurité de vieillesse et le Supplément de revenu garanti.
Interrogée sur l’arrimage de cette nouvelle prestation fédérale aux allocations provinciales existantes, la ministre Qualtrough semblait optimiste et a confirmé que des négociations ont lieu avec les provinces et territoires afin de s’assurer que les allocations provinciales ne seront pas diminuées par l’adoption de cette nouvelle prestation fédérale.
« Le travail difficile commence », a lancé la ministre à cet effet.
Mme Qualtrough semblait également confiante quant à l’adoption de ce projet de loi aux Communes. « J’ai l’impression que tous les partis comprennent que cet enjeu dépasse la partisanerie », a-t-elle lancé. Elle n’a toutefois pas voulu donner d’échéancier précis, indiquant que cela dépendra notamment du déroulement des négociations avec les provinces et les territoires, et du temps que prendra le développement du système d’éligibilité à la prestation.
Mercredi, un groupe de sénateurs avait appelé le gouvernement à soumettre à nouveau le projet de loi instaurant cette prestation. À cet effet, la sénatrice et ancienne athlète paralympique Chantal Petitclerc a indiqué qu’elle voulait que cette mesure soit adoptée concrètement et rapidement.
« Il reste des failles. Il reste des lacunes. Il reste des tragédies qui se vivent chaque jour.[…] Les personnes en situation de handicap ne peuvent plus attendre. » — Une citation de Chantal Petitclerc, sénatrice et ancienne athlète paralympique
Mme Petitclerc a également indiqué que le Sénat était prêt à travailler fort pour ce projet de loi.
Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1887966/prestation-handicap-qualtrough-depot
8. France- Rendre son site accessible aux personnes malvoyantes ? C’est obligatoire… et ça rapporte
Un article d’Arièle Bonte publié le 1 juin sur positivr.fr
“Nous sommes des consommateurs comme les autres avec des envies de culture, de voyage ou encore de loisirs.”
La majorité des sites internet français ne sont pas accessibles aux personnes aveugles ou malvoyantes. Pourtant, des obligations légales existent pour permettre à l’ensemble de la population d’accéder à l’information ou à des services publics par exemple. L’alerte est régulièrement lancée par l’association Valentin Haüy. Récemment, elle a pointé du doigt les faibles scores de conformité de sites internet qui devraient pourtant faire figure d’exemple dans le paysage français : ainsi, le site de l’Élysée n’est que partiellement conforme (74 %), Ameli, celui de l’assurance maladie à 72 % et, enfin, celui de SNCF-Connect à 54 % seulement. Pas de quoi aider les 1,7 million de personnes malvoyantes en France dont 207 000 aveugles, selon la fédération des aveugles de France. Face à ce constat, les entreprises ont un rôle à jouer dans l’accessibilité de leur site Internet. Comment entreprendre les démarches et pourquoi est-il important de le faire ? Réponses avec Manuel Pereira, responsable du pôle accessibilité numérique de l’association Valentin Haüy.
Quelles démarches doit mettre en place une entreprise souhaitant rendre son site accessible aux personnes déficientes visuelles ?
D’abord, il convient pour l’entreprise de connaître le niveau de conformité de son site. Pour cela, la seule solution est de solliciter un audit par des sociétés spécialisées. Il faut en amont bien vérifier que ces sociétés possèdent les compétences pour le faire et qu’elles font appel à des experts certifiés “accessiweb”. Atalan, Ideance, Koena, Tanaguru, Temesis, AccessFirst, Access42 et Empreinte digitale sont les quelques entreprises connues et reconnues sur le sujet.
- Pour le détail du niveau de conformité des sites internet, rendez-vous sur cet article : Handicap : la majorité des sites Internet ne sont pas adaptés aux personnes aveugles et malvoyantes.
Ensuite, à l’issue de l’audit, on peut lister les points bloquants et agir pour les lever en se fixant une feuille de route raisonnable. Par exemple, si votre site comporte des formulaires et qu’ils ne sont pas conçus convenablement, les personnes déficientes visuelles ne pourront pas les remplir. Vous allez donc devoir agir pour les rendre plus accessibles.
Le plus simple et le moins coûteux pour les entreprises est de profiter de la refonte d’un site pour y intégrer, dans l’appel d’offres ou le cahier des charges, la question de l’accessibilité qui, je le rappelle, est soumise à des obligations légales.
Enfin, il faut également penser à mettre sur sa page d’accueil, la mention déclarative d’accessibilité : est-ce qu’on est partiellement conforme, totalement ou pas du tout. Comme cela, quand une personne déficiente visuelle arrive sur votre site, elle sait déjà à quoi s’en tenir.
Comment expliquer que certains sites, pourtant essentiels aux citoyennes et citoyens français, ne sont pas aux normes ?
Parce qu’il n’y a personne pour les contrôler ! En France, on dispose d’une loi que beaucoup de pays nous envient, on a un référentiel bien fait, sauf qu’il n’y a personne pour faire en sorte que la loi soit appliquée. La majorité des entreprises veulent créer un site beau. On imagine souvent que si on inclut les aveugles dans cette création, l’esthétique va passer à la trappe. Or, c’est totalement faux !
On peut très bien créer des sites très jolis et sympas tout en étant accessibles. Il suffit de suivre quelques règles de bonnes pratiques, c’est du code propre, qui ne demande même pas beaucoup de technique mais plutôt de bien étudier des parcours et de penser à une bonne hiérarchisation des pages. Mais en France, cette notion d’universalité n’est pas vraiment appréhendée. C’est peut-être une question de culture… Vous pouvez dire à une entreprise que leur site n’est pas accessible, elle va vous répondre que ce n’est pas sa priorité, que c’est trop compliqué à mettre en place…
C’est pour cela qu’on demande une véritable autorité de contrôle et des sanctions plus dissuasives (jusqu’à 20 000 euros, ndlr.). Il faut également que dans les formations aux métiers du web, l’accessibilité fasse partie des matières comme n’importe quelle autre. Aujourd’hui, la quasi-totalité des personnes formées aux métiers du web n’ont aucune formation en accessibilité. Le contraire changerait énormément la donne !
Pourquoi est-ce important de rendre accessible son site lorsqu’on est une entreprise ?
Rendre son site accessible c’est aussi accroître, en tant qu’entreprise, le nombre de consommateurs et consommatrices que l’on touche. En termes de chiffre d’affaires, ce n’est pas négligeable. En ce moment par exemple, on travaille avec un grand groupe américain dans la distribution depuis qu’il a calculé combien il perdait d’argent avec ses sites web non accessibles aux personnes en situation de handicap : 1 milliard de dollars par an.
L’économie est donc un argument de taille dans l’accessibilité des sites aux personnes déficientes visuelles. Après tout, nous sommes des consommateurs comme les autres avec des envies de culture, de voyage ou encore de loisirs. Les laisser de côté sur le terrain du numérique revient à se priver d’une ressource économique non négligeable, en tout cas en France, où l’on compte 12 millions de personnes en situation de handicap.
Les entreprises ne doivent donc pas hésiter à nous solliciter. On est très réceptif à aider celles qui souhaitent s’améliorer et à leur montrer concrètement les difficultés que rencontrent les utilisateurs et utilisatrices déficientes visuelles. Pendant le premier confinement par exemple, on a interpellé Doctolib car ils étaient complètement à la ramasse. Depuis, ils ont enclenché avec nous une démarche progressive pour aller vers plus d’accessibilité.
Source :
9. France- CAPTCHA- Une sensibilisation décalée pour faciliter les sites web aux personnes malvoyantes
Un article de Justine Mellalo publié le 19 mai 2022 par creapills.com
À l’occasion de la Journée mondiale de la sensibilisation à l’accessibilité, l’association Valentin Haüy a dévoilé une campagne décalée et impactante où les personnes aveugles et les malvoyantes sont renvoyées au Moyen-Âge. L’objectif ? Démontrer explicitement les obstacles numériques auxquels elles font face au quotidien.
Alors que le numérique ne cesse de proposer des solutions toujours plus innovantes, il peut s’avérer être un véritable frein pour les 12 millions de personnes en situation de handicap en France, dont 2 millions atteintes de déficiences visuelles. Cette inaccessibilité s’est d’ailleurs renforcée avec l’apparition des CAPTCHA, qui sont des tests de vérification de robots nous demandant de cocher des cases où apparaissent certaines images.
Déplorant que moins de 10% des sites Internet soient accessibles aux personnes déficientes visuelles, l’association a décidé de réagir avec une courte vidéo intitulée “CAPTCHA : le retour au Moyen Âge” et réalisée en collaboration avec l’agence We Are Social et le studio de production Obvious.
On y observe un homme atteint de cécité à l’époque du Moyen-Âge ne pouvant payer ses courses car il est dans l’incapacité de dire où se trouvent les vaches à travers la fenêtre. Une manière franche et sarcastique de détourner les CAPTCHA pour exposer le triste reflet du quotidien des personnes aveugles et malvoyantes lorsqu’elles naviguent sur Internet.
Et parmi les initiatives choc dénonçant des inégalités, souvenez-vous l’association Innocence en Danger, qui lutte pour la protection des enfants contre toutes formes de violences, avait introduit “L’enfance” à la Bourse de Paris.
Pour regarder la vidéo « CAPTCHA le retour au Moyen Âge » avec audiodescription sur YouTube :
https://www.youtube.com/watch?v=trfLb7xlXjQ
Source :
https://creapills.com/captcha-valentin-hauy-accessibilite-internet-20220519
10. Android 13 va intégrer la prise en charge des écrans braille dans Talkback
Un article de Martin Neuville publié le 20 mai 20022 sur beninactu.com
L’outil de lecture d’écran de Android, Talkback intégrera dans les semaines à venir le support de l’affichage braille une nouvelle fonction d’accessibilité destinée aux utilisateurs de smartphones atteints de cécité ou de surdicécité.
Les afficheurs braille sont un dispositif qui génère des points sur la surface plane pour aider les personnes aveugles ou sourdes et aveugles à lire. Il y a aussi la possibilité de composer du texte avec eux.
Ces écrans peuvent être connectés à un appareil Android pour faciliter l’utilisation du téléphone portable, mais nécessitent le téléchargement d’une application distincte ou l’utilisation d’un clavier virtuel dans Talkback, qui remplace le clavier physique.
Google a annoncé dans un communiqué la prise en charge des afficheurs braille directement dans Android, ce qui permettra de permettre de les utiliser directement à partir de l’outil Talkback, sans avoir à télécharger quoi que ce soit d’autre. Il sera disponible dans la prochaine version bêta de l’application Android 13, à venir dans quelques semaines.
Pour cette nouveauté, les utilisateurs trouveront raccourcis pour naviguer avec Talkback, tant pour se déplacer dans le texte que pour le modifier, avec des options telles que sélectionner, copier et coller. Cela simplifie la manière de composer un courriel mais aussi de passer un appel ou d’envoyer un message texte.