Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain

Écho du RAAMM pour la période du 19 au 24 avril

18 avril 2022
Chantal Guyonvarch

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 19 au 24 avril 2022.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.

 

 

(photo: Chantal Guyonvarch (par Jean-Michel Fournier))

 

 

 

Sommaire

 

1. Un site Web accessible peut aussi bien être joli : une capsule vidéo du RAAMM

Un site attrayant et accessible, une utopie ? Absolument pas.

Pour l’illustrer, le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain vous présente la capsule « Web : conjuguer design et accessibilité », tirée de sa vidéo « Un site Web accessible, c’est bon pour tout le monde ».

On y souligne qu’une interface Web peut à la fois être esthétique et exempte d’obstacles à la navigation pour les personnes aveugles et malvoyantes.

Shad Gagnon de l’entreprise Ekloweb parle de sites « funky, au goût du jour, colorés, dynamiques et pourtant accessibles !

Vous en doutez ? Voici quelques conseils très simples que les concepteurs pourront inclure dès le démarrage de leurs projets!

Consultez la capsule vidéo :

https://youtu.be/ZJtnRXVdVno

Une capsule extraite d’une vidéo de sensibilisation sur l’accessibilité du Web

Pour mieux démystifier l’accessibilité du Web, le RAAMM a lancé en novembre dernier la vidéo Un site Web accessible, c’est bon pour tout le monde ! Sa conception a été rendue possible grâce au soutien financier de l’Office des personnes handicapées du Québec.

La vidéo met en vedette des personnes aveugles et malvoyantes qui partagent leurs expériences lorsqu’elles naviguent sur des sites et se heurtent à des obstacles liés à l’inaccessibilité de certaines fonctions interactives. De plus, un expert en matière d’accessibilité Web nous fait découvrir les aspects les plus importants pour rendre les sites accessibles.

Consultez la vidéo complète :

https://www.youtube.com/watch?v=wnNxrLtEMwg

Le RAAMM en bref

Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM) contribue à bâtir une société universellement accessible et inclusive où les personnes ayant une limitation visuelle peuvent s’accomplir et s’engager activement.

Le RAAMM vise à être le pôle d’influence en accessibilité universelle pour les personnes aveugles et malvoyantes du Montréal métropolitain.

2. RAPPEL – Il est toujours temps de s’inscrire à quelques activités de la programmation du printemps 2022 du RAAMM

L’équipe du RAAMM et son comité de la programmation des activités sont heureux de vous présenter la programmation du printemps 2022.

Vous pouvez vous inscrire aux activités en contactant Céline au 514-277-4401, poste 111, ou par courriel à [email protected].

Pour connaître les détails des activités, nous vous invitons à la consulter sur notre site Web : https://raamm.ekloweb.com/activites/programmation/

Ou la télécharger en format Word à partir du lien suivant : https://raamm.ekloweb.com/wp-content/uploads/2022/04/2022-03-21-PRG-activit%C3%A9s-printemps-2022-RAAMM-DFI.docx

Si vous préférez l’écouter au Publiphone, nous vous invitons à appeler au 514-277-4401. Appuyez sur la touche 4 lors du message d’accueil du RAAMM et choisissez ensuite la rubrique 13.

Au plaisir de vous retrouver ce printemps pour une nouvelle session d’activités !

L’équipe du RAAMM

3. STM : Retour accès progressif du siège derrière le chauffeur – bus

Information tirée de la nouvelle page Accessibilité universelle-Nouvelles du site Web de la STM. Elle vise à faciliter la navigation et la recherche d’informations. On y trouve des nouvelles, des informations au sujet de la mise en accessibilité d’une station et des conseils sur le parcours en bus et en métro.

En vertu de nouvelles recommandations émises par la CNESST et les autorités de santé publique, la STM sera en mesure de rendre de nouveau accessible le siège situé directement derrière le chauffeur. Le tout se fera de façon progressive à partir du 11 avril. Une période d’environ quatre semaines devrait être nécessaire pour couvrir l’ensemble des quelques 2000 bus de la STM, le temps d’effectuer le retrait de l’affichage et le nettoyage de l’espace.

Nous sommes conscients que la situation sanitaire sans précédent que nous vivons actuellement a de nombreux impacts, notamment sur votre parcours pour utiliser nos réseaux de bus, de métro et de transport adapté. Nous sommes donc heureux d’être en mesure de redonner accès à cet emplacement apprécié, grâce aux nouvelles orientations qui nous été communiquées.

Source : https://www.stm.info/fr/infos/accessibilite-universelle/accessibilite-reseau

Note du RAAMM

Nous souhaitons suivre le retour progressif du siège derrière le chauffeur dans les autobus de la STM. Pour ce faire, nous vous invitons à nous faire part du déroulement de cette opération pour vous. Avez-vous réussi à utiliser le siège? Le chauffeur vous a-t-il indiqué que l’emplacement était à nouveau disponible, etc. Pour nous informer de ce que vous avez constaté, vous pouvez communiquer avec Yvon Provencher à l’adresse [email protected].

Vous pouvez également le joindre au 514 277-4401, poste 113.

4. Transport adapté : sondage sur les heures d’ouverture du centre d’appels

Le RUTA Montréal veut connaître votre avis !

Au début de la pandémie en 2020, la STM a réduit les heures d’ouverture de son centre d’appels pour la réservation des déplacements en transport adapté. Au lieu de fermer à 21h00, le centre d’appels ferme donc à 17h00 depuis maintenant deux ans.

Cela signifie qu’après 17h00, il n’est pas possible de réserver un déplacement pour le lendemain par téléphone. Les personnes qui utilisent SIRTA peuvent encore réserver en ligne jusqu’à 21h00 pour obtenir un déplacement pour le lendemain. Toutefois, la réservation en ligne n’est pas accessible à tous.

Le RUTA Montréal veut avoir votre avis concernant cette situation ! Nous vous invitons à répondre à notre sondage en ligne au lien suivant : https://fr.surveymonkey.com/r/XZPHM67

Si vous préférez effectuer ce sondage par téléphone, vous pouvez contacter le RUTA Montréal au 514 255-0765, poste 1. Toutes les données recueillies nous serviront à défendre vos droits auprès de la STM.

N’hésitez pas à partager le lien vers le sondage dans votre réseau !

Liens à partager :

Bonne journée,

Laurence Labelle

Directrice adjointe

RUTA Montréal

6363, Chemin Hudson, Bureau 152

Montréal, H3S 1M9

Tél. : 514-255-0765 poste 2

5. RUTA Offre d’emploi : Agent∙e de liaison

Publié par: Regroupement des usagers du transport adapté et accessible de l’île de Montréal (RUTA Montréal)

13 avril 2022

Le Regroupement des usagers du transport adapté et accessible de l’île de Montréal est à la recherche d’un∙e agent∙e de liaison afin de compléter son équipe!

Le RUTA Montréal est un organisme communautaire se consacrant à la promotion et à la défense des droits des usagers et usagères des transports collectifs montréalais en situation de handicap. Il lutte pour l’accessibilité universelle des réseaux de transport adapté et régulier.

La personne embauchée aura comme mandat principal d’assurer les communications de l’organisme et de développer le volet d’éducation populaire.

Sous la responsabilité de l’équipe de direction, l’agent∙e de liaison devra :

  • Gérer     les communications du RUTA Montréal (réseaux sociaux,     publications sur notre site web, rédaction de communiqués,     rédaction de l’infolettre, etc.) ;
  • Assurer     une veille médiatique sur l’accessibilité universelle des     transports collectifs ;
  • Développer     des outils d’éducation populaire afin d’outiller nos membres     pour défendre leur droit au transport ;
  • Co-animer     des ateliers d’information pour démystifier le transport adapté     et faire connaître le RUTA et sa mission auprès d’organismes     concernés;
  • Participer     à l’organisation des événements du RUTA Montréal (comités des     membres, cafés-rencontres, assemblée générale annuelle,     manifestations)

Profil et compétences recherchées

  • Scolarité     de niveau universitaire dans une discipline des sciences humaines,     des communications ou autre domaine connexe ;
  • Intérêt     marqué envers la défense collective des droits des personnes en     situation de handicap ;
  • Connaissance     de base des outils informatiques et de communication (suite Office,     Outlook, Zoom, Facebook, etc.) ;
  • Bonnes     aptitudes rédactionnelles et attention au détail ;
  • Sens     de l’organisation et de l’initiative.

Conditions de travail

  • 32     heures/semaine sur 4 jours (horaire flexible) ;
  • Salaire :     21$/heure ;
  • Contrat     d’un an avec possibilité de renouvellement ;
  • 3     semaines de vacances, dont une pendant les Fêtes ;
  • Date     d’entrée en fonction flexible ; idéalement la semaine du 2 mai     2022 ;
  • Possibilité     de télétravail à raison de 2 jours par semaine.

Les bureaux du RUTA Montréal sont situés au 6363, chemin Hudson à Montréal.

À compétences équivalentes, la priorité sera accordée à la candidature d’une personne en situation de handicap. Veuillez noter que seules les personnes retenues aux fins d’entrevue seront contactées.

Les personnes intéressées sont invitées à faire parvenir leur curriculum vitae ainsi qu’une courte lettre de présentation au plus tard le 27 avril 2022, en format WORD et PDF, à l’adresse suivante : [email protected]. Nous nous réservons toutefois le droit de contacter les personnes dont la candidature a été retenue pour une entrevue avant le 27 avril.

Heures semaine 32

Salaire 21$/heure

Nature du poste Temps partiel

Date limite pour postuler Le mercredi 27 avril 2022

Source : https://www.arrondissement.com/tout-get-emplois/u207820-agent%E2%88%99e-liaison

6. Les problèmes de l’industrie du taxi font souffrir le transport adapté

Un article d’Isabelle Porter publié dans le Devoir le 9 avril 2022

La crise que traverse l’industrie du taxi fait souffrir les services de transport adapté, de plus en plus limités, et les personnes handicapées qui en dépendent.

À Trois-Rivières, ce service n’est plus offert pour les activités de loisirs des usagers. Faute de taxis en nombre suffisant, la Société de transport de Trois-Rivières (STTR) a annoncé en décembre dernier qu’elle devait dorénavant prioriser « les demandes de déplacements pour raisons médicales, de travail et d’études postsecondaires ».

« Nos partenaires de taxis ne sont plus capables de subvenir à la demande, donc ça fait plus de demande pour nos propres services, et nous sommes déjà confrontés à un manque de main-d’œuvre », explique le directeur des communications de la STTR, Charles-Hugo Normand. De plus, Trois-Rivières a une population vieillissante et la demande de transport adapté ne cesse de croître, souligne-t-il.

Environ 130 000 Québécois sont admissibles au transport adapté. Dans la plupart des villes, ils ont accès à des taxis qui leur conviennent ou encore à des minibus gérés par une société de transport ou un organisme local.

« C’est un service essentiel », s’indigne Rosanne Couture, de l’Alliance des regroupements des usagers de transport adapté du Québec (ARUTAQ). « Sans ça, la personne reste confinée chez elle. »

La pandémie, dit-elle, a eu pour effet de masquer la détérioration des services. « Depuis deux ans, les personnes n’ont pas repris complètement leurs activités. […] On anticipe que le transport adapté va être en péril quand ça va rouvrir. »

Le retour de la « run de lait »

Avant la récente réforme de l’industrie, les taxis adaptés assuraient 77 % du transport adapté. Mais aujourd’hui, leur exode force plusieurs villes à se replier vers le transport par minibus, voire par autobus, avec la « run de lait » qui l’accompagne, déplore Mme Couture. « Ça peut représenter des heures et des heures de déplacement », le temps d’aller reconduire les usagers les uns après les autres.

À l’inverse, le service par taxi offrait aux usagers de la « souplesse » et la possibilité de se rendre « directement » à leur destination. Pour l’ARUTAQ, c’est un recul majeur. « On revient 30 ans en arrière. »

Lors de l’étude parlementaire de la réforme de François Bonnardel, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec (CDPDJQ) avait d’ailleurs prévenu le ministre des Transports que les usagers du transport adapté risquaient d’en payer le prix. « La Commission s’interroge sérieusement à savoir si la gestion de l’offre de taxis accessibles sera suffisante afin de répondre aux besoins des personnes en situation de handicap, et ce, dans l’ensemble du Québec.»

Vers des véhicules plus polluants

À Montréal, le patron de Taxelco, Frédéric Prégent, dit avoir perdu 15 % de sa flotte de véhicules en transport adapté. Et, à l’entendre, le transport adapté est victime de circonstances hors de son contrôle.

D’abord parce que le coût des véhicules grand format a explosé ces derniers mois. « Traditionnellement, un véhicule de transport adapté Dodge Caravan coûtait environ 20 000 $, [plus] 15 000 $ pour les modifications. […] Il y avait 15 000 $ de subventions, donc le véhicule revenait à 20 000 $, explique-t-il. Mais aujourd’hui, la Dodge Caravan n’existe plus. Il y a la Chrysler Grand Caravan, mais elle coûte 15 000 $ de plus et la transformation est passée de 15 000 $ à 25 000 $. Ça fait en sorte que le véhicule ne coûte plus 20 000 $, au net, mais presque 50 000 $. »

À cela s’ajoutent l’explosion du prix du carburant et l’impossibilité pour les chauffeurs de taxi d’utiliser leur permis comme actif afin d’obtenir un prêt. D’emblée, dit-il, les chauffeurs se détournent des véhicules électriques parce qu’ils sont plus coûteux à l’achat. « On encourage l’électrification des transports, mais les chauffeurs ne se qualifient pas pour acheter les véhicules adéquats, alors ils achètent des véhicules [moins chers] à 100 % essence. »

Jeudi, à l’Assemblée nationale, le député de Bonaventure, Sylvain Roy, a demandé au ministère des Transports de rendre des comptes dans ce dossier.

« La majorité des secteurs du transport ont souffert de la pandémie », a rétorqué le ministre Bonnardel, en mentionnant également que les subventions au transport adapté ont crû de 11,7 millions de dollars cette année. Il promet en outre que la table de concertation responsable du suivi de la loi — et qui inclut des acteurs de l’industrie — veille au grain.

Les oppositions dénoncent

Les difficultés du transport adapté s’ajoutent aux fermetures de services de taxis qui se multiplient en région, comme le révélait Le Devoir plus tôt cette semaine. Le Devoir a depuis appris qu’un autre s’ajoutait à cette liste, cette fois du côté des îles de la Madeleine, où deux compagnies de taxis ont fermé leurs portes et où les deux restantes vivotent.

« On a voulu “ubériser” le transport de personnes, et on a en a aujourd’hui les conséquences », a réagi le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau. Selon celui qui est également porte-parole du Parti québécois en matière de transports, la table de concertation mise en place par le ministre Bonnardel est par ailleurs considérée « comme une perte de temps » par ceux qui y siègent : « La table n’a aucun levier par rapport au ministère, le ministre n’y assiste pas. »

Source :

https://www.ledevoir.com/societe/transports-urbanisme/697452/transports-les-problemes-de-l-industrie-du-taxi-font-souffrir-le-transport-adapte?fbclid=IwAR3PQaILbnBtUNM3J8wiEW9k1-ojj6j2JOejLxjPzJVyfuQBXoica5S7uh0

7. Sophie Lanctôt honorée par l’Ordre des architectes du Québec après 35 ans de leadership à Société Logique

Un article de Société Logique publié le 11 avril 2022

Après 35 ans de carrière à Société Logique, dont 31 ans comme directrice générale, Sophie Lanctôt prend sa retraite avec un sentiment de fierté du travail accompli. Elle est la lauréate du Prix Ambassadeur de la qualité en architecture 2022 de l’Ordre des architectes du Québec (OAQ).

« C’est pour moi un honneur et une grande fierté de recevoir le prix Ambassadeur de la qualité en architecture 2022 pour l’ensemble de ma carrière. C’est également une grande satisfaction de voir, par cette décision, la consécration du design universel comme faisant partie intégrante de la qualité en architecture, » a déclaré Sophie Lanctôt, présente au gala le 8 avril 2022.

Mais quelle meilleure qualité pourrait avoir l’architecture, si ce n’est de permettre à tout le monde, peu importe l’âge, les origines ou les habilités, d’utiliser un lieu? Cette architecture de qualité permet d’y circuler, d’y vivre et d’en profiter de façon inclusive et équitable.

« Nos besoins, nos capacités et notre façon d’habiter l’espace sont en constante transformation, depuis notre naissance jusqu’à la fin de notre vie. Le design universel apporte une dimension nouvelle aux notions de mixité, d’inclusion et de durabilité en considérant toutes les étapes d’une vie dans un même lieu, » a toujours dit Sophie Lanctôt.

C’est ce qui résume bien l’essence du design universel. Et Sophie Lanctôt, à la barre de Société Logique, en a été la championne au Québec.

Avec cet honneur, l’OAQ reconnaît son expertise, mais aussi le leadership de Société Logique en architecture et en aménagement urbain. Notre soutien à la réalisation d’environnements fonctionnels qui prennent en considération l’ensemble des membres de nos communautés est désormais indispensable pour nos villes.

Sophie Lanctôt a hissé le design universel au rang d’incontournable en matière de qualité du cadre bâti.

Diplômée en urbanisme, Sophie Lanctôt est devenue chargée de projet à Société Logique en 1986. L’organisme avait à peine cinq ans, mais de grandes ambitions pour son temps.

On voulait répondre aux aspirations des personnes ayant des limitations fonctionnelles et leur offrir des logements accessibles, à l’architecture de qualité, confortable, lumineuse, bien loin des logements adaptés des HLM.

Sophie Lanctôt a été rapidement reconnue pour son empathie, son esprit vif et son sens pratique. On lui a confié la direction générale de l’organisme dès 1990.

« Peu de défis restent insolubles pour Sophie Lanctôt. Avec détermination, mais ouverture, elle est constamment à la recherche de solutions. Sa grande capacité à saisir les enjeux propres à chaque domaine et son souci de respecter les compétences de chacun l’amènent à de nouvelles façons de faire qui repoussent les limites du cadre habituel, » a remarqué Isabelle Cardinal, directrice des Services de consultation en architecture à Société Logique.

Au fil des ans, Sophie Lanctôt a su établir des liens durables avec le secteur communautaire des personnes ayant des limitations fonctionnelles, avec les instances gouvernementales traditionnellement associées aux personnes en situation de handicap et les municipalités. Mais surtout, elle a établi de solides partenariats avec le milieu de la recherche et les milieux créatifs de l’architecture et de l’urbanisme.

« Je tiens à remercier sincèrement le président et le conseil d’administration de l’OAQ pour cette reconnaissance. Mon plus grand mérite est certainement celui de la longévité… car si c’est moi qui reçois ce prix aujourd’hui, c’est grâce à l’engagement et au travail soutenu de toute une communauté dédiée au design universel, autant mes anciens collègues que mes collègues actuels, notre conseil d’administration, nos membres et tous nos collaborateurs et partenaires. C’est au nom de vous tous que j’accepte l’honneur qui m’est fait! » s’est exclamée Sophie Lanctôt.

C’est notamment grâce à Sophie Lanctôt et sa complice Marie Turcotte, qu’en 2002, au Sommet de Montréal, l’accessibilité universelle avait été adoptée comme une des priorités d’action de la ville. En matière d’aménagement, l’accessibilité universelle était enfin transposée aux domaines de l’architecture et de l’urbanisme. Société Logique a été amenée à participer à sa mise en œuvre à travers de nombreux projets et comités de travail.

« Depuis 2002, l’accessibilité est une priorité pour la Ville de Montréal. Cet engagement ne peut se concrétiser sans la précieuse contribution de partenaires résolus à rendre la Ville accessible afin que tous et toutes puissent pleinement s’y accomplir. Sophie Lanctôt est taillée dans cette étoffe. Elle a grandement contribué au développement de l’expertise municipale. Elle est d’ailleurs derrière d’importants progrès au bénéfice de l’ensemble de la population montréalaise, » ont affirmé Josefina Blanco et Éric Alan Caldwell, membres du comité exécutif de la Ville de Montréal.

L’expérience montréalaise a rapidement fait boule de neige dans d’autres municipalités québécoises : Gatineau, Laval, Longueuil, Victoriaville, qui sont aujourd’hui fort proactives en matière de design universel. Peu à peu, le concept a gagné en popularité à travers la province.

Une immense contribution : un lien entre le milieu associatif et les différentes instances responsables de l’aménagement.

« Ayant à cœur la participation de toutes et tous sans discrimination, Sophie Lanctôt est très généreuse de son savoir et de son temps. Elle est une pédagogue hors pair. Elle assure un lien entre le milieu associatif et les différentes instances responsables de l’aménagement. Elle recueille les besoins des personnes ayant des limitations fonctionnelles et les fait valoir dans ses interventions pour bonifier la règlementation. Inversement, elle explique et vulgarise la règlementation, les différents paliers et contextes d’application au milieu associatif, » a salué Anne Pelletier, directrice générale de DéPhy Montréal.

Durant ces 35 ans, Sophie Lanctôt a développé un savoir-faire et un savoir-être extraordinaires qui lui ont permis d’établir un lien de confiance profond avec ses interlocuteurs. L’expertise de Société Logique s’est raffinée avec des mandats de plus en plus complexes, aux enjeux parfois délicats.

Pour Sophie Lanctôt, « tout comme l’architecture, le design universel n’est pas l’art de maquiller en vitesse des incohérences, une fois les décisions prises, afin qu’on problème qu’on a créé de toutes pièces puisse sembler acceptable. Le design universel est intrinsèque à l’architecture de qualité et repose sur l’intelligence globale du projet. »

Sous sa gouverne, notre organisme est devenu un moteur de changement, qui a contribué à l’amélioration de la qualité de vie de tous et toutes. Continuons d’avancer vers une société qui place l’humain, dans toute sa diversité, au cœur du cadre bâti. Un cadre bâti de qualité.

« Un carnet de route si bien rempli pourrait laisser croire que tous les terrains ont été défrichés. C’est bien mal connaître Sophie Lanctôt… Des opportunités, elle en voit encore partout! De nouveaux courants, tendances et politiques en aménagement continuent d’émerger, représentant pour elle autant d’occasions de parler de design universel, » conclut Isabelle Cardinal.

Source : https://societelogique.org/2022/04/11/sophie-lanctot-honoree-par-lordre-des-architectes-du-quebec-apres-35-ans-de-leadership-a-societe-logique/

8. Des accès pour personnes handicapées réclamés à Saguenay

Un article de Catherine Boucher publié le 5 avril 2022 par TVA Nouvelles

Le Saguenay-Lac-Saint-Jean compte un peu plus de 32 000 personnes de 15 ans et plus vivant avec une incapacité, soit 15 % de la population régionale. Pourtant, de nombreux édifices leur sont toujours inaccessibles, incluant l’hôtel de ville de Saguenay.

Samar Muslemani, une citoyenne de Saguenay, a choisi de prêter sa voix à la cause. Ergothérapeute de formation, elle s’explique mal pourquoi on prive ces gens d’accéder aux édifices publics et municipaux.

«Je travaille avec des gens tous les jours qui vivent avec une incapacité de toute sorte. […] Ces gens-là doivent déjà se battre tous les jours pour avoir accès à des services pour avoir accès à des soins, en plus de ne même pas leur permettre d’avoir les mêmes droits que les autres citoyens, par exemple d’assister au conseil d’arrondissement de leur ville. Pour moi, c’est inconcevable!», a-t-elle clamé.

Un problème de configuration 

Selon les élus, le problème réside dans la construction de l’édifice. C’est que lors de sa construction en 1902, il n’avait pas été pensé d’adapter les accès aux personnes souffrant de handicap.

«L’hôtel de ville, ici, est fait à multi paliers, c’est-à-dire qu’il y a des demi-étages à gauche et à droite et c’est extrêmement dispendieux de mettre un ascenseur», a expliqué le conseiller municipal Marc Bouchard.

Selon les conseillers présents à l’hôtel de ville de Saguenay mardi midi, adapter représenterait des coûts estimés à plus d’un million de dollars.

«Il y a eu différentes demandes, le dossier a été analysé. Vous savez, le budget de la ville est de 371 millions $. Ça peut paraître anodin 1 million et quelques, mais quand on arrive pour décider, et bien, il faut y aller par ordre de priorité. Ce projet-là a toujours passé à côté de ce qui était les priorités», a poursuivi M. Bouchard.

Une solution?

Une autre piste de solution a été envisagée et fait l’objet de nombreuses discussions depuis 2019. À l’époque, la possibilité de tenir un conseil d’arrondissement dans un autre lieu adapté, comme à Jonquière, avait été évoquée. Depuis, aucune suite n’a été donnée quant à cette proposition.

Pour Samar Muslemani, il s’agit d’une incompréhension totale à laquelle répond M. Bouchard. «Ça a une signification, je dirais, de tenir les séances du conseil ici. Mais comme ça fait quelques fois que c’est soulevé […] on va regarder à nouveau le projet pour voir quelles seraient les avenues pour répondre aux préoccupations des citoyens».

Pour les organismes d’aide aux personnes souffrant d’un handicap, bien qu’il y ait des avancées, beaucoup de travail reste à faire.

«Encore aujourd’hui, malheureusement, oui, on va parler d’accessibilité. Il y a encore des choses qui restent à faire, mais la Ville, avec son plan d’action, travaille avec son comité. Je pense qu’il y en a qui sont interpellés par ça, donc ce qui se fait, on y travaille ensemble», a dit Manon Blackburn, directrice à l’Association régionale de loisirs pour personnes handicapées du Saguenay-Lac-Saint-Jean (ARLPH).En attendant, une personne qui veut accéder à l’hôtel de ville doit aviser à l’avance et être aidée des pompiers.

«De prendre une personne en fauteuil roulant et de lui faire monter les marches de l’hôtel de ville, c’est pas quelque chose qui est à faire parce qu’on ne sait jamais au niveau du danger et tout ça. Je pense que la Ville est très ouverte à ce qu’il y ait des gens qui se déplacent pour aller rencontrer des personnes dans des lieux qui sont plus accessibles», a poursuivi Mme Blackburn.

À la fin du conseil municipal, la directrice en logistique et information de Saguenay, Sonia Simard, s’est entretenue avec Samar Muslemani. Celle-ci devrait éventuellement être rencontrée par Mme Simard et la mairesse, Julie Dufour, pour discuter davantage de l’enjeu de l’accessibilité.

Source : https://www.tvanouvelles.ca/2022/04/05/des-acces-pour-personnes-handicapees-reclames-a-saguenay?fbclid=IwAR2Ksw88IOIQfpRi1EVurxu6VDJLkPYz0HexWwGCcdU2Q_CRg-q5CuGwr0U

9. Un homme américain malvoyant conduit une voiture à 339 km/h et établit un record du monde Guinness

Un article de Merlin Charpie publié le 13 avril 2022 par news-24.fr

Il y a 10 ans, un pilote de voiture de course a eu un horrible accident qui l’a rendu aveugle. Cette année, le 31 mars, il a remporté le titre Guinness World Records de « la vitesse la plus rapide pour une voiture conduite les yeux bandés ». Incidemment, il a réalisé l’incroyable exploit le jour du 10e anniversaire du jour où il a été impliqué dans l’accident. Dan Parker est monté sur la piste de Spaceport America, situé au Nouveau-Mexique, dans sa Corvette personnalisée. Il a battu le record du monde de 322,68 km/h en conduisant sa voiture jusqu’à 339,64 km/h.

La fédération nationale des aveugles dans un tweet, accompagné d’images de Parker, a applaudi l’exploit. « Nous sommes fiers d’avoir obtenu un nouveau titre Guinness World Records. Le fédératif Dan Parker a atteint 211,043 et a brisé la vitesse la plus rapide pour une voiture conduite les yeux bandés, brisant également les faibles attentes de la société et transformant les rêves en réalité », lit-on dans le tweet.

Beaucoup se demanderaient comment, en dépit d’être aveugle, Parker a pu conduire la voiture personnalisée à une vitesse remarquable. Le pilote de course a utilisé un système de guidage audio, qui l’a aidé à contrôler le véhicule lors de la tentative de record du monde. Il faisait également partie de la Fédération nationale des aveugles – «Blind Driver Challenge». Dans le cadre de cette initiative, l’organisation vise à attirer l’attention sur les obstacles à la mobilité et à reconnaître les incroyables réalisations des personnes aveugles.

Parker, tout en s’adressant à Las Cruces Sun News, a déclaré: « Nous avons non seulement démontré qu’une personne aveugle peut conduire un véhicule en toute sécurité, mais que nous pouvons le faire à plus de deux cents miles par heure. »

Parker espère que ce succès inspirera les personnes handicapées visuelles et montrera également au monde le potentiel des technologies modernes telles que les voitures autonomes, car elles peuvent aider les aveugles à briser les barrières de la mobilité quotidienne et au-delà.

Source :

https://news-24.fr/un-homme-americain-malvoyant-conduit-une-voiture-a-339-km-h-et-etablit-un-record-du-monde-guinness/

10 . France-Chantal Guyonvarch, non voyante. “Être attentive à tous les bruits de la ville !”

Un article de Jean-Michel Fournier publié le 5 Avril 2022 sur actu.fr

Non-voyante depuis 2008 à la suite de plusieurs décollements de la rétine, Chantal Guyonvarch est âgée de 50 ans. Elle vit à Baud (Bretagne) depuis 1994. Elle vient de bénéficier d’un chien guide, Pilau, proposé par le centre des chiens guides d’aveugles de l’Ouest. « Avant de devenir non voyante, j’avais une vie active bien remplie. Je travaillais dans l’agro-alimentaire et jusqu’à la veille de perdre la vue, je conduisais. En 2008, tout a basculé : un aléa thérapeutique et je suis devenue non voyante,  » indique Chantal Guyonvarch.

« Bien sûr, passé le choc, il a fallu réagir vite, parce que la colère est un mal qui nous ronge et ne nous fait pas avancer. Au contraire, elle nous rend encore plus mal !  Alors, on se dit qu’il convient de rebondir pour avancer. »-Chantal Guyonvarch

En 2009, Chantal Guyonvarch rejoint un centre de rééducation pour aveugles et mal voyants à Marly-Le-Roi dans les Yvelines (78). Là, elle apprend à marcher avec une canne blanche, à  reconnaitre la monnaie, les billets, l’informatique avec une synthèse vocale.

« On découvre même comment utiliser un four, comment passer le balai, etc. ! « -Chantal Guyonvarch.

Pendant son séjour dans ce centre, elle apprend à faire fonctionner les appareils de cuisson avec des astuces et des repères présents sur les appareils.

« Nous disposons désormais d’un certain nombre d’ustensiles pour nous aider au quotidien : micro-ondes parlant, balance de cuisine parlante. Mais la révolution, c’est le téléphone avec une accessibilité pratique. Je dispose d’un I phone Apple : Siri et Voice over représentent de supers aides » .- Chantal Guyonvarch

Les avancées technologiques permettent par exemple de télécharger des applis pour scanner un document, pouvoir le lire, scanner un menu au restaurant, le code barre des boites de conserves etc. Elle permet aussi de reconnaitre les billets lorsqu’on a un doute, etc.

Une autre appli permet de reconnaitre les médicaments en scannant le code-barre. Le nom du médicament apparait avec sa date d’expiration et la notice en résumé. « C’est une appli récente contenant plus de 4800 notices de médicaments » -Chantal Guyonvarch,

Chantal signifie néanmoins que pour la vie quotidienne, pour faire ses courses, elle bénéficie des services d’une aide à domicile. » Elle m’aide parfois à remplir certains papiers, vérifie ma tenue, le fait que je ne me promène pas avec des taches sur mes vêtements, » ajoute-t-elle, un sourire aux lèvres.

Comme on peut le constater, d’énormes progrès technologiques rendent la vie plus facile aux non-voyants mais malgré tout, il faut perpétuellement rester attentif, vigilant…

« Il faut être attentive à tous ce qui nous entoure, les bruits, les odeurs, le sens de circulation des voitures. Certains bruits sont masqués par d’autres une tondeuse, un scooter peut masquer un vélo une voiture, bref il faut toujours être sur ses gardes quand on marche dehors. »-Chantal Guyonvarch

« Il faut analyser l’environnement et tout ce qui se trouve autour de nous, ne pas faire confiance tout le temps, notamment en ce qui concerne l’appréciation des distances. » -Chantal Guyonvarch

S’imaginer les gens vieillir 

Autrefois Chantal Guyonvarch a vu le monde, les couleurs, les gens proches ou non. Des gens qui prennent de l’âge mais qu’elle ne voit pas vieillir. « Je les reconnais à leur voix. C’est parfois difficile pour les membres de la famille. Il n’est pas facile d’imaginer leur visage, qu’on ne peut forcément, pas toucher, prendre entre ses mains ! On ne les voit pas vieillir ! »

Chantal Guyonvarch évoque par ailleurs son chien Pilau, chien guide d’aveugle qu’elle vient d’accueillir en son foyer.

Source : https://actu.fr/bretagne/baud_56010/chantal-guyonvarch-non-voyante-etre-attentive-a-tous-les-bruits-de-la-ville_49949634.html