Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain

Écho du RAAMM pour la période du 28 février au 6 mars

27 février 2022
Rencontre du pape avec des malvoyants

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 28 février au 6 mars 2022.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.

(photo: Rencontre du pape avec des personnes atteintes de cécité )

 

 

Sommaire

1. Message du service d’aide bénévole (SAB) du RAAMM

Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain tient à vous informer que le service d’aide bénévole sera fermé du 24 mars 2022 à compter de 16 heures jusqu’au 4 avril 2022 inclusivement. Le service reprendra mardi 5 avril à compter de 8 heures.

Pour ceux qui prévoient avoir des besoins d’accompagnement pendant cette période, vous pouvez adresser vos demandes au service d’aide bénévole au poste 115 avant mercredi 16 mars 2022, au plus tard à 16 heures.

Nous vous remercions à l’avance de votre collaboration.

 

2. Danse-Cité recherche 7 consultants et consultantes aveugles et semi-voyant·es : Conversations et ateliers autour de la multi-sensorialité avec 3 chorégraphes

Décloisonner la multisensorialité est une invitation lancée à 7 participants et participantes aveugles, semi-voyants et semi-voyantes et 3 chorégraphes pour encourager les échanges et les partages de savoirs autour de la multi-sensorialité. L’opportunité d’une immersion dans le monde de la danse et des processus chorégraphiques.

Du mois d’avril au mois de juin 2022, les créatrices Lucy May, Lucy Fandel et Laurie-Anne Langis ouvriront leurs studios de création pour convier 7 consultants-experts et consultantes-expertes en sensorialité non-visuelle à dialoguer autour de questionnements qui les habitent, pour ainsi faire évoluer les pratiques, intégrer l’accessibilité et ainsi élargir les horizons.

En avril et en juin, deux ateliers de mouvements guidés par l’artiste et chercheure Catherine Lavoie-Marcus, proposeront des initiations par le corps et la danse et une sensibilisation aux différentes esthétiques chorégraphiques actuelles. Ces ateliers permettront de mieux comprendre les différentes approches au mouvement et à la danse en les expérimentant de l’intérieur.

Facilitateur : Emile Pineault, artiste

Calendrier des activités

1er avril 2022 : Atelier d’ouverture
Arrivée dès 11h30
Rencontre, lunch offert et atelier entre 12 h et 16 h
Lieu : Espace des Arts

8 avril 2022 : Laboratoire #1 avec Lucy May
Arrivée dès 14 h
Laboratoire entre 14h30 et 16h30
Lieu : La Serre – Arts Vivants

 

20 avril 2022 : Laboratoire #2 avec Laurie-Anne Langis
Arrivée dès 17h30
Laboratoire entre 18 h et 20 h
Lieu : Café Bar du MAI – Montréal, arts interculturels

2 juin 2022 : Laboratoire #3 avec Laurie-Anne Langis

Arrivée dès 14 h

Laboratoire entre 14h30 et 16h30
Lieu : Maison de la Culture Janine-Sutto

10 juin 2022 : Atelier #2 guidé par Catherine Lavoie-Marcus :
Arrivée dès 14 h
Atelier entre 14h30 et 16h30
Lieu : Espace des Arts

 

21 juin 2022 : Laboratoire #4 avec Lucy Fandel :
Arrivée dès 10 h
10h30 à 12h30 : Laboratoire en extérieur
12h30 – 13h30 : Lunch offert par Danse-Cité
13h30 à 15h30 : Laboratoire dans les studios d’Art Neuf
Point de rencontre : Art Neuf, 3819, av. Calixa-Lavallée

23 juin 2022 : Événement de clôture / Post-mortem / 5@7
Arrivée dès 17h
Cocktail offert par Danse-Cité
Lieu : Conseil des arts de Montréal, Atrium

Qui peut participer ?

  • Curiosité, intérêt pour la danse ;
  • Pas de compétences en danse requises ;
  • Envie de rencontres, de partages d’expériences ;
  • Envie de se mettre en mouvement.

Informations pratiques

  • Rémunération : 30 $ / heure ;
  • Places limitées à 7 participants et participantes ;
  • Présence requise à 4 événements minimum ;
  • Transport adapté remboursé ;
  • Guide accompagnateur et accompagnatrice disponible.


Comment réserver ?

Plus d’informations et réservation avant le 14 mars 2022.

Contactez Maud à Danse-Cité : 514 525-3595 ou par courriel à [email protected]

3. OFFRE D’EMPLOI : DEVENEZ FORMATRICE / FORMATEUR CHEZ KÉROUL

Vous avez une déficience motrice ou visuelle et une solide expérience en animation de groupe ou en enseignement ? Rejoignez-nous !

Fort de plus de quarante années de rayonnement, Kéroul est un organisme sans but lucratif (OSBL) dont la mission est de rendre accessible le tourisme et la culture aux personnes à capacité physique restreinte. L’organisme offre plusieurs services aux entreprises dont un programme de formation Service Complice sur l’accueil et le service offerts aux personnes ayant une déficience. Ce programme a pour but de développer les compétences des gestionnaires et du personnel à l’accueil, en vue de mieux desservir les personnes ayant une déficience motrice, visuelle, auditive, intellectuelle, trouble du spectre de l’autisme ou trouble de santé mentale.

Nous sommes actuellement à la recherche personnes dynamiques et dévouées et ayant une déficience motrice ou visuelle pour animer nos sessions de formation. Ces formations sont données virtuellement ou en présentiel.

Exigences et compétences

  • Formation en pédagogie, éducation, animation culturelle, tourisme ou domaine similaire;
  • Une solide expérience en animation de groupe ou en enseignement;
  • Être une personne organisée, autonome, enjouée et ponctuelle;
  • Être familier avec l’application Zoom.
  • Posséder une voiture pour les déplacements vers les lieux de formation est un atout;
  • Le bilinguisme est un atout.

Conditions

  • Travail occasionnel, de quelques heures par semaine
  • Honoraires de 28 $ à 33 $ l’heure, selon si les formations sont données seules ou en équipe et selon l’expérience du formateur.  

Avantages

  • Une équipe accueillante et dynamique vous attend
  • Une grande autonomie dans la transmission du savoir

Veuillez faire parvenir votre curriculum vitae et une lettre de motivation, avant le 9 mars 2022, à l’attention de Lyne Ménard : [email protected]

N.B. : Seules les personnes retenues pour une entrevue seront contactées.

4. De l’aide au déneigement pour tous, prône une personne à mobilité réduite

Un article de Katrine Desautels publié 18 février 2022 par le Journal Métro

Une personne à mobilité réduite, Jérôme Saunier, n’a pas réussi à obtenir le service de déneigement de l’arrondissement «de la porte à la rue». Il n’est pas le seul dans cette situation à Verdun, l’arrondissement ayant refusé 22 demandes cette année. 

«Que comptez-vous faire pour élargir ce service?», a demandé M. Saunier lors de la dernière séance du conseil d’arrondissement. L’homme bénéficie de l’aide de sa conjointe pour déneiger l’entrée de son domicile. «J’ai fait une demande de service uniquement pour tester le système. Si ma demande avait été acceptée, j’aurais laissé ma place à quelqu’un d’autre», admet-il. 

La mairesse de Verdun, Marie-Andrée Mauger, lui a répondu qu’un appel à projets avait été lancé l’automne dernier et que l’arrondissement pouvait venir en aide à une quarantaine de ménages. En effet, sur les 66 demandes reçues pour le service d’aide au déneigement du programme Brigade neige, 44 d’entre elles ont été acceptées. 

Ce service est offert aux personnes âgées et aux personnes à mobilité réduite grâce à la collaboration de l’organisme Repaire jeunesse Dawson et à une contribution financière de 10 000 $ de la Ville de Montréal. M. Saunier estime que le service est sous-financé. «C’est un budget d’austérité qui n’a pas lieu d’être à une époque où les gouvernements et la Ville montrent qu’il n’y a pas vraiment de limites à leurs dépenses pour soutenir les individus et les entreprises. Ce n’est pas le moment de faire des économies de bouts de chandelle», dénonce le Verdunois. 

Selon lui, il faut offrir le service à toutes les personnes qui en ont besoin en adoptant une politique de zéro refus. 

« Nous avons besoin qu’on respecte notre droit de jouir d’une vie autonome comme toute autre personne. Le service public de déneigement permettrait d’atteindre cet objectif s’il était offert à toutes les personnes qui en ont besoin. C’est une question d’équité et de justice sociale. »-Jérôme Saunier 

Pelle solidaire 

Pour bonifier le service d’aide au déneigement, l’arrondissement de Verdun a mis sur pied, pour un deuxième hiver consécutif, le programme de La pelle solidaire. Cette année, 28 pelles ont été distribuées par l’arrondissement à des personnes qui se sont portées volontaires pour aider un voisin à déneiger son entrée jusqu’au trottoir.

«On pousse vers une formule hybride: fournir de l’aide à une quarantaine de ménages, peut-être plus éventuellement, mais aussi stimuler la solidarité entre voisins et la vie communautaire, a répondu Mme Mauger lors de la séance du conseil. Peut-être qu’éventuellement on ira vers du jumelage un peu plus organisé.»

L’arrondissement propose déjà des jumelages entre des personnes qui se portent volontaires pour le programme de La pelle solidaire et les personnes qui souhaitent bénéficier de cette aide. Pour l’instant, l’arrondissement a réalisé un jumelage de ce type. 

M. Saunier juge que le programme de La pelle solidaire est certes un beau geste d’entraide, mais qu’il présente des lacunes. Il souligne que tous ne peuvent pas compter sur leurs voisins. «Les personnes isolées qui ne connaissent pas leurs voisins, elles font quoi sans l’aide de la Ville? Les personnes vivant dans des rues où aucun voisin ne se porte volontaire pour déblayer leur devanture font quoi?», se questionne le résident. 

Il trouve aberrant qu’un service essentiel dépende du bon vouloir et de la charité d’autrui. En tant que personne qui se déplace en fauteuil roulant, M. Saunier perçoit le message suivant: les personnes handicapées ou à mobilité réduite coûtent trop cher et il est normal de les laisser à elles-mêmes après un certain seuil.  

Le souhait de Jérôme Saunier est que l’hiver prochain la Ville octroie des ressources humaines et financières plus adéquates pour le déneigement.

Source : https://journalmetro.com/local/ids-verdun/2779311/de-laide-au-deneigement-pour-tous-demande-une-personne-a-mobilite-reduite/

5. Accessibilité universelle: trois étoiles pour le centre-ville de Gatineau

Un article de Daniel Leblanc publié le 24 février 2022 sur le Droit numérique

La Ville de Gatineau fait un pas de plus en matière d’accessibilité universelle en recevant pour son centre-ville une classification du programme «Destination pour tous», piloté par l’organisme Kéroul, qui veille par ses actions à rendre le tourisme et la culture accessibles aux personnes à capacité physique restreinte. 

Sur une classification allant jusqu’à cinq étoiles, Gatineau s’en voit attribuer trois pour le degré d’accessibilité aux infrastructures, commerces et logements du centre-ville pour les gens vivant avec un handicap.

52 établissements de Vieux-Hull

L’évaluation de Kéroul, basée sur une centaine de critères, a été réalisée auprès de 52 établissements dans le Vieux-Hull, dont des restaurants, hôtels et boutiques. Chaque site évalué recevra sa certification ainsi que des pistes d’amélioration de l’accessibilité pour son établissement, précise-t-on.

Selon la Ville, cette reconnaissance est une preuve que les gestes posés avec les différents plans d’action depuis quelques années portent fruit. 

«Destination pour tous» est une classification décernée à la suite d’une analyse de différents types de services disponibles (hébergement, transport, restauration, attraits, commerces) pour les personnes ayant différents types d’incapacité (motrice, auditive, visuelle, de compréhension, du langage ou de la parole). 

Promouvoir l’égalité d’opportunité et de participation

À Gatineau, le projet a été initié par un comité interservices et de partenaires qui incluait Tourisme Outaouais, Vision centre-ville, la Société de transport de l’Outaouais et le Regroupement des associations de personnes handicapées de l’Outaouais. 

Selon Kéroul, une « destination pour tous» s’avère une destination touristique couvrant un périmètre suffisamment large pour permettre un séjour prolongé et répondre globalement aux besoins des gens vivant avec un handicap, mais aussi un endroit «qui s’efforce de prévenir et d’éliminer tous les obstacles – physiques, informationnels, architecturaux, psychologiques et technologiques – afin de promouvoir l’égalité d’opportunité et de participation» de ses résidents et des visiteurs. 

«C’est une bonne nouvelle pour notre centre-ville qui est apte à accueillir des personnes vivant avec un handicap. Cette certification offre une visibilité à l’échelle provinciale et favorise le tourisme accessible. Dans un esprit de continuité, la Ville poursuivra ses efforts et ses orientations en la matière pour aller encore plus loin dans cette démarche», affirme le président de la Commission Gatineau, Ville en santé, Louis Sabourin.

Source : https://www.ledroit.com/2022/02/24/accessibilite-universelle-trois-etoiles-pour-le-centre-ville-de-gatineau-902c1256794d8f21096049a955b18519

6. Les Jeux paralympiques, la continuation d’un grand festival sportif

Un article de Dominique Tremblay publié le 21 février 2022 sur ici.radio-canada.ca

Les athlètes olympiques canadiens ont offert des performances époustouflantes durant deux semaines et demie à Pékin. Vous avez apprécié les prestations de l’équipe féminine de hockey, avec sa capitaine Marie-Philip Poulin, les trois médailles du patineur Steven Dubois ou encore les prouesses de Maxence Parrot en surf des neiges? Eh bien, ce n’est pas terminé. Le second volet de ce grand festival sportif se poursuivra le 4 mars avec le coup d’envoi des Jeux paralympiques.

Ces deux événements multisports sont organisés par un seul et même comité. Les Jeux paralympiques font donc partie intégrante de l’entente entre le Comité international olympique (CIO) et la ville hôtesse. Cet accord formel existe depuis 2000 et est renouvelé périodiquement.

Les mêmes sites de compétitions sont utilisés. Le même service de transport est offert et la diffusion de l’ensemble des épreuves est disponible. Il est donc possible de percevoir les Jeux olympiques et paralympiques comme une grande célébration sportive.

Une pause de 12 jours sépare les deux événements afin de permettre aux nouveaux invités d’arriver sur place. Le village olympique est nettoyé de fond en comble et se transforme ainsi en village paralympique.

Lors de nombreux Jeux précédents, plusieurs améliorations en matière d’accessibilité universelle étaient apportées pendant cette période. Une rampe d’accès était ajoutée ici, une signalisation en braille là…

Maintenant, les comités organisateurs ne voient plus l’accessibilité comme une mesure temporaire, mais bien comme quelque chose de permanent, de sorte que tous les sites sont entièrement accessibles dès le départ. Un énorme point positif.

Le Comité international paralympique (CIP) vérifie tout de même l’intégralité des sites de compétitions pour s’assurer que tout est fin prêt pour le premier jour des épreuves, c’est-à-dire le 5 mars à Pékin.

Les images de marque sont remplacées. Les anneaux olympiques laissent leur place aux trois agitos paralympiques, qui signifient je bouge en latin. Pendant la transition, il y a un relais de la flamme paralympique de quatre jours et des répétitions pour la cérémonie d’ouverture.

 

Il s’agit d’une période très intense où l’on accueille des athlètes. Le village paralympique ouvrira ses portes le 25 février. Tous les athlètes des comités nationaux paralympiques, dont ceux du Canada, arriveront sur place jusqu’au 3 mars.

Les gens du CIP ont profité des derniers jours pour emmagasiner de précieuses informations.

« Il y a une raison pour laquelle nous appelons toujours, en plaisantant, les Jeux olympiques la dernière épreuve-test des Jeux paralympiques. Il y a toujours beaucoup d’apprentissages à apporter à notre événement. Les Jeux olympiques nous ont donné des renseignements clés sur les transports, les installations d’isolement et les protocoles COVID-19. » — Une citation de Craig Spence, porte-parole du Comité international paralympique

Comme pour les Jeux olympiques, la COVID-19 risque d’être un enjeu majeur. Si l’histoire se répète, la majorité des cas positifs seront détectés dans les premiers jours suivant l’arrivée de tout un chacun en Chine. Puis, comme l’ont démontré les JO, la bulle fermée effectuera son travail en minimisant la transmission du virus.

Il n’y aura pas moins de 78 finales à Pékin. Un total de 39 médailles d’or seront décernées aux hommes, 35 aux femmes et 4 dans des épreuves mixtes. Les compétitions se dérouleront en parahockey, en curling en fauteuil roulant, en paraski alpin, en ski paranordique, qui comprend le ski de fond et le biathlon, et en parasurf des neiges.

Tous les athlètes ont un handicap physique ou visuel. Un système de classification les regroupe, selon le type et le niveau de leur handicap, pour rendre les compétitions équitables.

Aux Jeux paralympiques de Pyeongchang, le Canada a récolté 28 médailles, dont 8 d’or. Je reviendrai prochainement sur les espoirs de médailles des Canadiens, mais on devrait, encore une fois, voir bon nombre de représentants de l’unifolié sur les marches du podium.

Il y a cependant un aspect intéressant qu’il faudra surveiller dès le début des épreuves : combien de médailles amassera la nation hôtesse?

La Chine organise les Jeux paralympiques pour la deuxième fois, après ceux d’été en 2008. À l’annonce de l’attribution des Jeux, ses dirigeants ont immédiatement investi dans les handisports. Le pays a participé à ses premiers Jeux paralympiques d’été en 1984.

En 2000, à Sydney, les para-athlètes chinois ont obtenu 73 médailles, soit 23 de moins que les athlètes canadiens (96). Quatre ans plus tard, à Athènes, ils ont presque doublé leur récolte pour terminer au sommet du classement des médailles. Depuis ce temps, la Chine a conservé son trône aux Jeux paralympiques d’été.

La situation est beaucoup moins rose aux Jeux d’hiver. La Chine n’a gagné qu’une seule médaille en cinq participations jusqu’à présent. L’équipe mixte de curling en fauteuil roulant a décroché l’or en 2018.

La formation chinoise de parahockey sera toutefois à surveiller. Elle pourrait causer de grandes surprises au stade national intérieur, et c’est déjà presque une certitude qu’elle aura plus de succès que l’équipe olympique de hockey.

Le programme a été fondé en 2016. Un groupe d’athlètes qui répond aux exigences de classification a été regroupé et s’entraîne sans arrêt depuis. La Chine a gravi les échelons un à la fois. Elle a remporté la médaille d’or du groupe C en 2018, avant de terminer 3e du groupe B en 2019.

L’an dernier, au Championnat du monde du groupe B, en Suède, les Chinois ont aisément été sacrés champions. Le match le plus serré, contre le pays hôte, s’est conclu avec un pointage de 6-1. La Chine a marqué 61 buts et n’en a accordé que 2.

Au lendemain de la cérémonie d’ouverture, elle se mesurera pour la première fois aux puissances mondiales de ce sport. Ce ne sera pas facile, mais il sera intrigant de voir comment les hockeyeurs chinois réagiront à la maison.

Source : https://ici.radio-canada.ca/jeux-paralympiques/nouvelle/1863584/jeux-paralympiques-hiver-pekin-continuation-grand-festival-sportif-2022

7. États-Unis- Témoignage : “J’ai imaginé une robe de mariée tactile pour que mon mari aveugle la ‘voie'”

Article de Paul Coudert publié le 17 février par closermag.fr

Il n’était pas question que son chéri aveugle soit privé de sa robe de mariée ! Alors Kelly a voulu une robe de mariée tactile, pleine de détails et de textures très sensuelles…

Lors de leur premier rendez-vous, en août 2017, Kelly Anne avait choisi une robe en velours, car elle voulait que son partenaire, Anthony Ferraro, non voyant, puisse sentir sa tenue à défaut de la voir. Ce geste attentionné, plein de finesse, avait bouleversé le jeune homme alors âgé de 22 ans. “Personne n’avait jamais fait ça pour moi”, se souvient-il. Alors, quand est venu le temps de planifier leur mariage, quatre années de romance plus tard, Kelly Anne a tout de suite décidé que sa robe de mariée serait la plus belle chose que son futur mari ait jamais touchée.

“Je voulais lui offrir une émotion rare, donc j’ai recherché un designer avec lequel construire une robe ‘tactile’, pleine de petits détails et de textures différentes. Je voulais qu’il ‘sente’ mon apparence et, en quelque sorte, ‘voie’ à quel point je m’étais faite belle pour lui ce jour-là”, raconte la jeune vidéaste de 25 ans. Après plusieurs semaines de recherche, la future mariée jette son dévolu sur Loulette Bride, une boutique de mariage de Brooklyn, à New York, fondée par deux amies militant pour la durabilité et l’inclusivité.

“Avec cette robe, j’ai créé chez lui un souvenir ‘visuel’ du jour de notre union”

Ensemble, elles imaginent de nombreuses façons, ingénieuses, de ravir Anthony, et conçoivent un modèle empli de sensualité : long, sans manches pour le toucher de la peau, couvert de motifs en dentelle sculptés sur le haut de la robe, cintré d’une ceinture en velours délicat, ornementé de fleurs de coton doux sur la poitrine et le dos, puis cerclé d’un réseau de tulle vaporeux sur tout le bas. Le 2 octobre 2021, c’est le jour du mariage et, pour Anthony, c’est l’explosion.

“Quand Kelly m’a rejoint devant l’autel, confie le musicien de 26 ans, également conférencier et judoka paralympique, elle a immédiatement mis mes mains sur sa robe. J’ai été époustouflé et j’ai commencé à pleurer. Les trucs tactiles sont vraiment importants pour moi. Cela crée dans ma tête une image de ce à quoi vous ressemblez. Et là, Kelly ressemblait à un ange.” “J’étais aux anges! confirme la jeune mariée. Il était profondément ému de me sentir comme ça, et sa réaction m’a fait me sentir encore plus belle que s’il m’avait réellement vue. Avec cette robe, j’ai créé chez lui un souvenir « visuel » du jour de notre union. Ça l’a rendu profondément heureux. Et son bonheur, c’est le mien.”

Le plus beau des cadeaux pour Anthony ? Voir sa femme !

Détail émouvant, quand il a vu sa femme avec ses doigts, le nouveau marié l’a prise dans ses bras et lui a chuchoté : “Ça me rappelle notre premier rendez-vous.” Bien qu’il n’ait pas pu voir leur grand jour, Anthony a pu profiter de la journée, de ses amis, de sa femme, mais aussi, après coup, des enregistrements audio captés autour de l’événement. Celui qu’il préfère ? Le moment où Kelly Anne a mis pour la première fois la robe qu’elle avait conçue pour lui.

“Quand elle l’a enfilée, elle s’est mise à pleurer en disant : ‘C’est la robe parfaite.’ J’ai moi aussi pleuré en écoutant la vidéo”, confie-t-il. Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour, dit-on. Pour le jour de leur mariage, Kelly Anne a réussi à en faire la démonstration, en offrant à son chéri aveugle le plus beau des cadeaux : le fait de la voir.

Source : https://www.closermag.fr/vecu/temoignages/temoignage.-j-ai-imagine-une-robe-de-mariee-tactile-pour-que-mon-mari-aveugle-la-voie-1500375

8. France- Droits des personnes en situation de handicap : Un observatoire dédié

Un article de Caroline Madeuf publié le 2 février 2022 par handirect.fr

À l’occasion du Comité Interministériel du Handicap du 3 février 2022, l’association APF France handicap publie la 1ère édition de son « Observatoire des droits des personnes en situation de handicap ». Objectif : guider les usagers, dresser un état des lieux mais aussi interpeller le Gouvernement et les candidats à l’élection présidentielle, sachant que ce 6e Comité Interministériel du Handicap sera le dernier du quinquennat.

À travers ce document à la fois informatif et pédagogique, l’APF déplore notamment de nombreux obstacles à l’effectivité des droits des personnes en situation de handicap. Pour tenter d’y remédier, elle propose dans son guide de nombreux conseils pratiques, classés par catégories, pour accompagner les personnes en situation de handicap qui souhaitent faire valoir leurs droits. Elle y présente également son dispositif de soutien Handi-Droits.

Des données recueillies via le dispositif Handi-Droits de l’APF

Handi-Droits, c’est le dispositif d’aide pour l’accès aux droits mis en place par APF France Handicap, en 2020, à destination des personnes en situation de handicap.

Géré par un réseau de 200 référents territoriaux salariés et bénévoles, celui-ci donne accès à de nombreux outils et informations juridiques grâce à une plateforme en ligne accessible à tous.
La plateforme permet notamment aux internautes de poser en ligne des questions juridiques. Celles-ci sont ensuite traitées par des acteurs formés sur la défense des droits dans de nombreux domaines : aides sociales, allocations/prestations 
MDPH, assurances, assurance maladie, assurance vieillesse, cartes, discrimination, logement, emploi/travail, indemnisation, invalidité, protection des personnes, santé, scolarité, transport.

Depuis sa création, soit du 1er septembre 2020 au 15 décembre 2021, ce dispositif a permis de répondre à plus de 3 000 demandes.

C’est à la fois sur les données recueillies via ce dispositif et l’analyse des questions posées par ses adhérents que repose l’Observatoire des Droits. Ainsi, voici le principal enseignement qui est ressorti de cette première édition : les personnes et leur famille se heurtent à de nombreux obstacles pour faire valoir leurs droits, tant en termes d’accès à l’information que d’application des textes législatifs et réglementaires.

« APF France handicap espère vivement que le prochain quinquennat sera l’occasion d’avancer vers une réelle effectivité des droits. La voix des millions de personnes en situation de handicap et de leurs proches doit enfin être clairement entendue », commente l’association.

Un outil pour mesurer et renforcer l’effectivité des droits

Concrètement, l’Observatoire des droits des personnes en situation de handicap d’APF France handicap poursuit donc plusieurs objectifs en lien direct avec la raison d’être de l’association, à savoir la défense et la représentation des personnes en situation de handicap :
– Recenser et dénoncer les difficultés rencontrées en matière d’accès aux droits.
– Lutter contre les discriminations.
– Défendre et promouvoir les droits des personnes en situation de handicap auprès des acteurs publics afin d’améliorer, dans la pratique et dans les textes, l’accès aux droits des personnes en situation de handicap.

« Les sollicitations reçues concernent des situations complexes, souvent dramatiques et inacceptables, commentent les porte-parole de l’association. En mettant en lumière l’écart existant entre les droits formels et la réalité vécue par les personnes en situation de handicap et leur famille, l’Observatoire des droits d’APF France handicap permet de mesurer leur effectivité et de fonder les actions de plaidoyer de l’association ».

Remédier au manque d’informations adaptées sur les droits des personnes en situation de handicap

Selon APF France Handicap, l’information en matière de droits des personnes en situation de handicap est aujourd’hui insuffisante et inadaptée, avec des textes mal interprétés ou inappliqués. D’où l’intérêt de mettre à leur disposition un guide pratique qui synthétise l’ensemble de leurs droits et les solutions pour les faire valoir.

« Les personnes en situation de handicap et leur famille sont amenées à gérer de nombreuses démarches administratives pour accéder à leurs droits et ce, dans tous les domaines de la vie, explique-t-elle. Malgré l’existence des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), les personnes expriment un réel besoin d’écoute et de conseil pour les orienter face au manque d’informations disponibles, à leur éparpillement et à leur complexité ».

L’APF constate d’autre part que les textes législatifs et réglementaires sont régulièrement mal interprétés et que certains dispositifs ne répondent que partiellement aux besoins. En outre, les sollicitations reçues font état de nombreux cas de refus d’appliquer certains droits et de discriminations. Il y a donc un besoin fort d’accompagnement juridique, notamment en matière de recours lorsque les droits ne sont pas respectés ou mis en œuvre.

Découvrez la 1ère édition de l’Observatoire sur :

https://www.apf-francehandicap.org/actualite/publication-de-la-1ere-edition-de-notre-observatoire-des-droits-de-nombreux-obstacles-leur

« Cette première édition fait écho aux observations sur la politique du handicap en France exprimées par le Comité des droits de l’Onu, en septembre 2021, précise APF France Handicap. Outre le retard pris dans de nombreux domaines, le pays n’a pas encore intégré l’approche du handicap fondée sur les droits humains, il se base sur un « modèle médical et les approches paternalistes du handicap ». APF France handicap souhaite que l’Observatoire des droits des personnes en situation de handicap serve d’indicateur pour faire progresser les politiques publiques afin de concrétiser la mission de l’association : la construction d’une société inclusive et solidaire, fondée sur les droits humains », conclut l’association.

Source : https://www.handirect.fr/droits-des-personnes-en-situation-de-handicap-un-observatoire-dedie/

9. France – Association Voir ensemble : Une rencontre avec le pape sur «le problème de la cécité dans l’Église »

Un article de Malagigi Boutot publié le 20 février 2022 par generationsnouvelles.net

Un grand rendez-vous attend les membres de l’association Voir ensemble, un mouvement chrétien qui œuvre pour l’inclusion des aveugles et malvoyants. Vingt-cinq d’entre eux seront reçus en audience privée par le pape François le samedi 19 février. Leur objectif sera de « sensibiliser au problème de la cécité dans l’Église »explique le président de l’association, Jacques Charlin.

« Reconnaissance pour les personnes aveugles »

A l’initiative de la rencontre, le Père Roger Lordong, ancien aumônier national de l’association et aujourd’hui aumônier du département du Rhône. Cette réunion « était prévu il y a deux ans, mais avec le Covid-19, cela n’a pas pu avoir lieu… »explique le père, également supérieur des Maristes de Sainte-Foy-lès-Lyon.

Le mouvement See Together a été fondé en 1927 à Lyon par Yves Mollat, un père jésuite aveugle. Elle compte aujourd’hui 3 000 adhérents dans toute la France. Il y a plusieurs années, certains d’entre eux ont eu l’occasion de rencontrer le pape François lors d’une audience générale. Ce « forte mémoire » poussé le père Lordong à organiser une réunion privée, qui constitue « la reconnaissance des personnes aveugles ».

Plus de messes en audiodescription

L’association attend beaucoup de cette rencontre, notamment « que les aveugles aient plus de facilités pour pratiquer leur foi, de la manière la plus vivante et la plus épanouissante possible », selon Jacques Charlin. S’il reconnaît les efforts déployés en ce sens depuis quelques années, il souhaite que ceux-ci soient intensifiés.

L’Église peut mieux accueillir les personnes handicapées

Il souligne les difficultés pour se rendre à l’église, en particulier dans les zones rurales, qui sont mal desservies. « Nous voulons aussi une plus grande accessibilité à la documentation chrétienne, aux livres de prières, aux chants en braille mais aussi aux documents audio. »

Des documents coûteux, qui existent aujourd’hui en petite quantité et bien souvent imprimés aux frais des associations. L’évocation d’une traduction en braille de la nouvelle édition du missel, datant de novembre, sera également à l’ordre du jour.

Devenu aveugle dans son enfance, Jacques Charlin aimerait assister à davantage de messes en audiodescription. « En octobre, lors d’une messe à Lourdes, il y a eu de nombreux moments de silence où des gestes ont été posés : j’aurais aimé avoir une description. »

Source : https://generationsnouvelles.net/une-rencontre-avec-le-pape-sur-le-probleme-de-la-cecite-dans-leglise/

10. Belgique- Vivre son histoire d’amour en tant que malvoyant

Une article d’ Anne Pollard publié le 14 février 2022 par RTBF

C’ est à l’école, en secondaire, qu’Arthur et Eléonor font connaissance. Derrière cette rencontre, la grande sœur d’Eleonor, alors bien décidée à accélérer le destin… “J’étais en classe et je reçois une dizaine de messages “Salut, ça va ?” et en parallèle, un message de ma sœur qui m’explique qu’elle a donné mon numéro aux garçons de sa classe”, raconte Eleonor. “J’ai bien accroché avec Arthur et le lendemain, c’est moi qui lui ai envoyé “Salut, ça va ?”, et puis tout s’est enchaîné.”

S’aimer et se regarder, autrement

Ils ont aujourd’hui 24 et 25 ans. Depuis 7 ans, le couple cohabite avec le handicap. Eléonor est malvoyante. Lorsqu’elle n’a que six semaines, on lui détecte un cancer de la rétine. Elle perd alors partiellement la vue. “C’est comme si je voyais à travers le sachet en plastique d’un paquet de céréales.” Elle distingue les ombres, les couleurs, assez pour percevoir le visage de son amoureux. “Arthur, il est beau ! Je vois qu’il a des yeux verts et des sourcils bien dessinés. Je peux discerner ces détails car j’ai tendance à être proche de son visage”, confie-t-elle en souriant.

Dans leur couple, ils oublient le handicap au quotidien grâce à une bonne dose d’autodérision et d’empathie. Comprendre la réalité de l’autre, sans crainte, comme tous les couples finalement… “Il ne faut surtout pas avoir peur d’en parler”, insiste Arthur. “Je lui ai posé beaucoup de questions par rapport à sa vision, surtout au début ! Une fois que j’ai eu les acquis, que j’avais bien compris ce qu’elle pouvait voir ou non, c’était plus simple pour moi de la guider.”

Un travail d’équipe

Leur relation se base également sur la confiance en l’autre, jusque dans les gestes du quotidien. Chacun a son rôle dans l’équipe. “Dans la voiture, Arthur est le pilote et moi je suis la copilote. Je choisis la musique et je lis la carte, même si parfois je ne la vois pas alors je donne les directions un peu trop tard !” En cuisine aussi, le couple a dû faire quelques aménagements. Ils se sont installés il y a deux ans dans une maison. Un grand pas vers plus d’autonomie pour la jeune femme malgré quelques appréhensions. “J’avais peur de ne pas savoir gérer la cuisine. Le four, par exemple, m’angoissait vraiment.” Rapidement, Arthur la rassure. “Il m’a dit : tu mets sur le troisième bouton et tu ne te poses pas la question, et depuis tout fonctionne très bien !” “Oui, regardez, on est toujours en vie ! Et le plat est toujours cuit” renchérit Arthur, complice.

Eléonor et Arthur abordent désormais leur avenir ensemble avec la simplicité qui les caractérise. L’esprit serein et comme toujours, avec beaucoup d’amour…

Source : https://www.rtbf.be/article/vivre-son-histoire-damour-en-tant-que-malvoyant-10934673