Écho du RAAMM pour la période du 20 décembre au 16 janvier
Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 20 décembre 2021 au 16 janvier 2022.
Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire
- 1. RAAMM : Programmation d’activités hiver 2022
- 2. Offre de conférence : L’ABC de l’accessibilité du Web
- 3. RAPPEL- Votez pour le coup de cœur et le coup de gueule 2022 du RAAMM !
- 4. Participants recherchés : IA au service de l’accessibilité de la nouvelle bâtisse de la BNC
- 5. Invitation à participer à une entrevue, en collaboration avec l’INEEI-PSH (Institut National pour l’Équité L’Égalité L’Inclusion) et l’Université de Montréal
- 6. RTL Avis : relocalisation débarcadère TA au terminus Longueuil
- 7. « Un ange tombé du ciel » offre le transport adapté à un élu tétraplégique
- 8. Quelle représentation pour les handicaps au petit écran?
- 9. Normes d’accessibilité Canada : période de recrutement pour comités techniques
- 10. Normes d’accessibilité Canada : Aidez-nous à trouver des jeunes pour participer à notre table ronde de consultation des jeunes en ligne
- 11. Guide pour organiser un événement accessible aux personnes aveugles et malvoyantes
- 12. Marseille-France- Institutrice en locomotion, Katheleen apprend aux personnes malvoyantes à se déplacer seules
- 13. France- Comment vivre avec une perte brutale de la vue ?
- 14. France- Un inventeur aide les malvoyants à lire, dessiner et comprendre la géométrie
- 15. France- La nature au bout des doigts selon Pénélope, un beau livre en relief
- 16. France- Avec son «Projet Phénix», la plasticienne, Prune Nourry, invite à découvrir, dans l’obscurité, la voix et les visages de déficients visuels
- 17. Royaume-Uni – Asda teste une appli pour rendre les magasins plus accessibles pour les aveugles et les malvoyants
- 18. Espagne-Barcelone, championne de l’accessibilité
1. RAAMM : Programmation d’activités hiver 2022
L’équipe du RAAMM est heureuse de vous annoncer que la programmation d’activités de l’hiver 2022 est maintenant disponible!
Nous attirons votre attention sur des procédures et règles de fonctionnement mises en place pour la session d’hiver :
- Les activités redeviennent payantes
- Vous pourrez choisir d’assister à certaines activités soit en présentiel (nombre de places limitées) ou de façon virtuelle par Zoom. Vous devrez préciser votre choix lors de l’inscription. Pour des raisons de logistique et d’organisation, ce choix ne pourra pas être modifié par la suite.
- Le passeport vaccinal est obligatoire et vous sera demandé pour toute participation en présentiel.
- En fonction des instructions de mesures préventives contre la COVID-19 émises par la santé publique du Québec, le RAAMM pourrait annuler toutes les activités prévues en présentiel et les offrir via Zoom si possible.
Cet hiver, le RAAMM vous propose de bouger avec des cours de gym tonique, vous informer en rencontrant une nutritionniste et un notaire, vous exprimer avec des ateliers de confiance en vous, vous divertir avec des jeux de société et faire des découvertes en visitant des musées.
Vous pouvez vous inscrire dès maintenant aux activités en contactant Céline au 514-277-4401, poste 111 ou par courriel à [email protected].
Pour connaître les détails des activités offertes, nous vous invitons à consulter la programmation complète sur notre site Web au : http://raamm.org/activites/programmation/
La programmation en format Word peut être téléchargée à partir du lien suivant : https://raamm.ekloweb.com/wp-content/uploads/2021/12/2021-12-07-PRG-activit%C3%A9s-hiver-2022-RAAMM-DTC-1.docx
Pour entendre l’enregistrement de la programmation au Publiphone, il suffit d’appeler au 514-277-4401 et d’appuyer sur le 4 lors du message d’accueil du RAAMM pour accéder au menu principal du Publiphone. Choisissez ensuite la rubrique 13.
Au plaisir de vous retrouver pour une nouvelle saison d’activités!
Le Comité de programmation des activités du RAAMM.
2. Offre de conférence : L’ABC de l’accessibilité du Web
Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM) est fier de présenter sa conférence L’ABC de l’accessibilité du Web, rendue possible grâce au soutien financier du CISSS de la Montérégie-Centre, Institut Nazareth et Louis-Braille.
Cette conférence a pour but de sensibiliser les futurs professionnels du Web aux besoins des personnes handicapées en matière d’accessibilité du Web, ainsi qu’aux règles, normes et bonnes pratiques qui y sont rattachées. Une activité interactive de simulateur de lecteur d’écran et l’expérience des formateurs touchés de près par les enjeux présentés permettront aux étudiantes et aux étudiants de s’ancrer dans la réalité des personnes aveugles ou malvoyantes.
L’accessibilité du Web est un enjeu d’actualité sur lequel il est nécessaire de se pencher plus concrètement. En effet, une étude de 2019 conduite par le RAAMM sur l’accessibilité de près de 1000 sites internet québécois révélait que moins de 20% de ceux-ci atteignent une cote « passable » d’accessibilité. Avec une plus grande connaissance des défis à surmonter pour les personnes handicapées visuelles, cette statistique pourrait changer.
Les personnes étudiantes et enseignantes des métiers de la conception Web jouent un rôle-clé dans l’évolution des pratiques de leur domaine et dans la création d’un Web plus accessible et inclusif.
Nous espérons que cette conférence puisse, en plus d’améliorer les connaissances de base sur l’accessibilité du Web, démontrer la pertinence d’intégrer ces notions dans les programmes de formation.
Pour plus d’informations sur le contenu et le format de l’activité, consultez la page web de la conférence.
Pour réserver une plage horaire à partir de la mi-mars, contactez Josée Courtemanche.
Par courriel : [email protected]
Par téléphone : (514) 277-4401, poste 119.
3. RAPPEL- Votez pour le coup de cœur et le coup de gueule 2022 du RAAMM !
Le coup de cœur et le coup de gueule annuels du RAAMM visent à valoriser une initiative positive et dénoncer une situation de recul en matière d’inclusion des personnes ayant une déficience visuelle.
Au cours de l’année, les membres ont eu l’occasion de nous faire parvenir des suggestions de bons coups et de situations de recul. Le comité de sensibilisation du RAAMM s’est dernièrement penché sur la sélection de finalistes parmi ces propositions.
Les membres et alliés ont maintenant l’occasion de voter pour déterminer leur coup de cœur et leur coup de gueule annuels ! La période de vote se tient du jeudi 9 décembre 2021 au mercredi 12 janvier 2022. Les récipiendaires seront dévoilés lors de la Semaine de la canne blanche, début février.
Finalistes pour le coup de cœur
- Laurie-Anne Langis, pour l’adaptation d’un atelier de danse contemporaine.
- La série Six degrés diffusée par Radio-Canada, écrite par Simon Boulerice, pour sa représentation d’un personnage principal ayant une déficience visuelle.
- Les cinémas Cinéplex pour le dispositif Fidelio, un système de vidéodescription.
- Les spectacles de danse en audiodescription signés par Danse-Cité, pour l’accueil, la qualité de l’adaptation et la démarche inclusive derrière le projet.
Finalistes pour le coup de gueule
- La Ville de Longueuil, pour son nouveau site Web non accessible.
- La Ville de Montréal, pour son nouveau site Web non accessible.
- Les plateformes Clic Santé et Vaxicode du Gouvernement du Québec, qui sont excessivement difficiles à naviguer avec un lecteur d’écran.
- La plateforme de co-voiturage Amigo Express pour son site non accessible et le refus d’accepter les paiements par carte de crédit.
Pour voter, vous pouvez remplir le formulaire disponible sur notre site Web : https://raamm.ekloweb.com/actualites/evenements/votez-pour-le-coup-de-coeur-et-le-coup-de-gueule-2022-du-raamm/
Vous pouvez aussi nous laisser votre nom et numéro de téléphone au (514) 277-4401, poste 118. Nous vous rappellerons pour vous aider à remplir le formulaire.
4. Participants recherchés : IA au service de l’accessibilité de la nouvelle bâtisse de la BNC
Université de Montréal -Bureau de la Conduite Responsable en Recherche
Comité d’Éthique de la Recherche en Sciences et Santé (CERSES)
PARTICIPANTS RECHERCHÉS
IA au service de l’accessibilité de la nouvelle bâtisse de la BNC
But du projet :
L’objectif du projet est de concevoir un outil technologique d’intelligence artificielle pour aider les personnes malvoyantes et non-voyantes à naviguer et à utiliser les espaces de travail dans le nouvel édifice de la Banque Nationale. Votre participation au projet nous permettra d’identifier les usages et les défis des personnes ayant une déficience visuelle, et ainsi élaborer un outil approprié et répondant aux besoins des usagers.
Pour participer, vous devez :
– Être en situation de handicap visuel (malvoyants et non-voyants)
– Résider au Canada et être âgé(e)s de 18 à 99 ans
– Être habileté à comprendre et s’exprimer en français
– Être en bonne santé générale
– Consentir aux conditions de participation du projet de recherche (formulaire d’information et de consentement)
Nature de votre participation :
Vous participez à une discussion avec cinq personnes ayant une déficience visuelle et deux étudiants-chercheurs.
La discussion de groupe sera axée sur une série de questions concernant les outils que vous utilisez pour faciliter votre navigation au sein d’espaces communs de travail et sur les difficultés que vous pouvez rencontrer. En guise de compensation, vous recevrez un montant de 100 dollars pour votre participation au groupe de discussion.
Durée de votre participation : Une rencontre d’une durée de deux heures.
Lieu : Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain, 5225 rue Berri à Montréal.
Le Comité d’éthique de la recherche clinique (CERC) de l’Université de Montréal a approuvé le projet de recherche.
Pour toute question sur le projet de recherche ou pour faire part de votre intérêt à y participer, contacter Shin Koseki et Lucas Pages aux coordonnées ci-dessous :
Équipe de recherche :
Chercheur responsable (et directeur de recherche)
Shin Koseki
Professeur adjoint
École d’urbanisme et d’architecture de paysage,
Université de Montréal
Courriel : [email protected]
Étudiant-chercheur
Lucas Pages
Étudiant à la maîtrise
Université de Montréal
Département d’informatique et de recherche opérationnelle
Courriel : [email protected]
5. Invitation à participer à une entrevue, en collaboration avec l’INEEI-PSH (Institut National pour l’Équité L’Égalité L’Inclusion) et l’Université de Montréal
À qui sont destinées les entrevues ?
- Aux femmes en situation de handicap (physique, trouble de santé mentale, troubles cognitifs, troubles sensoriels)
- Aux femmes ayant vécu de la violence conjugale par le passé
- Aux femmes issues de l’immigration
- Aux femmes souhaitant partager leur expérience de violence et de sortie de violence
Comment se déroulent les entrevues ?
- En présentiel ou à distance, en s’adaptant à vous
- À votre rythme
- Totalement confidentiel
- Totalement anonyme, un pseudonyme vous sera attribué
- Écoute respectueuse et absence de jugement
Pourquoi participer à cette entrevue ?
- Mieux connaître vos expériences et vos besoins
- Formuler des recommandations pour améliorer les ressources et le soutien pour les femmes dans une situation similaire
Dans quel contexte se déroule ce projet ?
- Il s’agit d’un projet de recherche porté par Martine Levesque, qui est professeure-chercheure à l’école de réadaptation de l’université de Montréal, et deux étudiantes à la maîtrise en ergothérapie de l’université de Montréal
- Il est soutenu par l’INEEI-PSH (Institut National pour l’Équité L’Égalité L’Inclusion)
Une compensation financière de 40$ vous sera offerte pour vous remercier de votre participation.
Si vous êtes intéressées, veuillez écrire aux étudiantes, Marietta Kersalé : [email protected] et Syrielle Zouakh : [email protected]
Source :
Maude Massicotte
Coordonatrice, Programme InterAidance
Coordinator, InterAid Program
INÉÉI – PSH
514-905-1039
2301, rue St-Jacques Bur. 111
Montréal, QC H3J 1H6
6. RTL Avis : relocalisation débarcadère TA au terminus Longueuil
Des travaux ont débuté dernièrement au terminus Longueuil et dureront pour plusieurs années.
Devimco immobilier va entreprendre la construction d’un complexe résidentiel et commercial de 30 étages au-dessus de la station de métro Longueuil–Université-de-Sherbrooke, ainsi qu’une première tour résidentielle dans le stationnement P2, situé rue Saint-Charles Ouest.
Pendant la durée des travaux, le débarcadère actuel du transport adapté situé au 100 place Charles-Le Moyne sera déplacé à l’intérieur du terminus Longueuil, au bout de l’aile F et sera le nouveau lieu d’embarquement et débarquement pour les clients du transport adapté, et ce, à partir du 17 décembre 2021.
L’adresse du débarcadère temporaire est le 1 rue de l’Impasse du métro qui est accessible à partir de la rue Saint-Charles pour les véhicules du transport adapté seulement.
La porte est équipée d’un système de détection comme pour les autres portes du terminus Longueuil. Ce système détecte la présence d’un véhicule dans le stationnement du transport adapté pour permettre l’ouverture de la porte lorsqu’une personne s’approche.
Un banc a été installé à l’intérieur près de la porte pour permettre l’attente des clients.
À partir du 30 décembre, les toilettes du terminus, situées à côté de la billetterie, vont fermer, et ce, pour toute la durée des travaux. La clientèle du transport adapté pourra utiliser les toilettes de l’Université de Sherbrooke, situées près du restaurant Van Houtte. Une affiche va être ajoutée au quai TA pour prévenir la clientèle.
La direction du transport adapté et taxi collectif
Source : Le Réseau de transport de Longueuil (RTL) , 13 décembre 2021
7. « Un ange tombé du ciel » offre le transport adapté à un élu tétraplégique
Un article de Marc-Antoine Lavoie publié le 3 décembre 2021 par iciradio-canada.ca
Un élu tétraplégique n’aura plus à parcourir un kilomètre dans la neige en fauteuil roulant pour remplir son rôle de conseiller municipal à l’hôtel de ville de Saint-Joseph-de-Coleraine. Si Thetford Mines refuse toujours de lui offrir un transport adapté, la MRC voisine vient pallier le manque de service grâce au don d’un « ange tombé du ciel ».
C’est le Transport Haut-Saint-François qui sortira de sa juridiction pour permettre à André Cloutier de participer deux fois par mois aux réunions du conseil municipal.
Le taxi adapté devra parcourir 120 km aller-retour pour amener M. Cloutier de l’hôtel de ville à sa résidence située un kilomètre plus loin. Un généreux donateur, qui désire garder l’anonymat, a été touché par l’histoire de l’élu et a décidé de lui offrir le service.
C’est un ange tombé du ciel. Ce n’est pas croyable. Il y a encore du bon monde. Il faudrait peut-être qu’il y en ait d’autres qui prennent l’exemple. On parle toujours de la ville mandataire quand je dis ça, a réagi M. Cloutier.
S’il relate avoir été ému par ce geste, M. Cloutier déplore que le transport adapté de sa région refuse de le transporter après 18 h. La Ville de Thetford Mines mandataire du service pour la région de la MRC Municipalité régionale de comté des Appalaches n’aurait qu’à faire 20 km pour le récupérer après ses réunions.
Ce n’est pas normal quand c’est une autre MRC Municipalité régionale de comté qui me dessert, alors que la ville mandataire a les pouvoirs de faire les deux transports. Il faudrait avoir une ouverture. Les œillères, ne pas les rester droites à l’avant et les ouvrir, ajoute-t-il.
Prioriser l’usager
En acceptant d’aider André Cloutier, Transport Haut-Saint-François veut mettre de l’avant les besoins réels des usagers. Sans vouloir s’immiscer dans la décision de Thetford Mines de réduire les heures de service, la directrice générale croit que tout est une question de priorité.
S’il considère que c’est trop dispendieux, je vous dirais que nous, on a chacun notre façon d’aborder le service. Notre approche diffère probablement. Pour nous, l’aspect humanitaire et le service, c’est une priorité, affirme Thérèse Domingue.
Contrairement à la MRCMunicipalité régionale de comté des Appalaches, Transport Haut-Saint-François offre un service de transport adapté sur son territoire en soirée. On réussit à faire en sorte que l’argent ne soit pas une priorité, ajoute Mme Domingue.
« On prend un taxi parce que je ne suis pas sur mon territoire. Mais dans la même occasion, si je transpose dans le haut Saint-François et j’ai un élu municipal qui doit aller à sa réunion, je vais prendre un de mes véhicules et je vais aller le faire son transport. »— Une citation de Thérèse Domingue, directrice générale, Transport Haut-Saint-François
Situation temporaire
André Cloutier espère que ce geste atteindra l’orgueil du maire de la Ville de Thetford Mines qui est la ville mandataire pour le service de transport adapté pour la MRCMunicipalité régionale de comté des Appalaches.
« J’espère que le message va être saisi. Je suis là pour quatre ans. C’est juste un pansement sur le bobo en attendant qu’il y ait une entente qu’on puisse régler le problème. »— Une citation de André Cloutier, conseiller municipal à la Ville de Saint-Joseph-de-Coleraine
C’est silence radio de la ville mandataire. Mais je ne lâcherai pas. Je vais aller jusqu’au bout avec ça, ajoute-t-il.
Lors de notre précédent reportage sur le dossier, la Ville de Thetford Mines justifiait qu’elle ne peut pas gérer les cas d’exception et que son plan de transport adapté est élaboré selon la capacité de payer des municipalités.
Le maire Marc-Alexandre Brousseau avait précisé que la nouvelle politique de transport adapté a été adoptée à l’unanimité par les 19 municipalités de la MRCMunicipalité régionale de comté des Appalaches.
Au moment de publier le texte, la Ville de Thetford Mines n’avait toujours pas répondu à notre demande d’entrevue.
8. Quelle représentation pour les handicaps au petit écran?
Un billet de l’équipe web de « C’est juste de la TV» offert le 24 novembre 2021 sur ici.artv.ca
Le 16 décembre prochain, AMI-télé fêtera son sixième anniversaire! Jeune chaîne dans notre galaxie télévisuelle, elle a pour objectif d’aborder les préoccupations et la réalité des gens en situation de handicap. Avec des émissions comme Pas de panique, on cuisine! adaptées pour les personnes malvoyantes, des portraits touchants tels ceux de l’émission L’amour pour tous ou encore des séries de fiction avec vidéodescription, la chaîne présente un contenu qui est toujours pertinent, et ses émissions plaisent à un large public. Ami-télé a rapidement démontré qu’elle répondait à un besoin en étant au service de plus de cinq millions de Canadiennes et de Canadiens vivant avec un handicap.
Malgré tout, en 2021, les handicaps sont-ils bien représentés au petit écran?
Selon des données statistiques de l’Office des personnes handicapées du Québec dévoilées en 2017, 1 053 350 personnes vivent avec une incapacité ou un handicap au Québec, soit 16,1 % de la population. Cependant, ces chiffres ne semblent pas se refléter dans notre télévision. Qu’on parle d’un handicap visuel, de problèmes d’audition ou de surdité, de difficultés de mobilité ou d’un handicap physique ou intellectuel, ces statistiques démontrent clairement que les gens qui sont en situation de handicap sont encore sous-représentés dans notre télévision.
Quelques exemples marquants
Il est vrai que, depuis quelques années, on voit de plus en plus de personnages avec un handicap dans nos séries, documentaires ou magazines. On n’a qu’à penser au personnage de Léon (Noah Parker) dans la superbe série Six degrés, dont l’histoire tourne autour de son handicap visuel. La série montre l’adaptation de Léon alors qu’il doit changer de maison et d’environnement à la suite du décès de sa mère. À travers les scènes de la fiction, on apprend à découvrir le quotidien et la réalité de Léon, qui ne voit qu’à six degrés d’un seul œil.
Dans la série Mon meilleur ami, le personnage d’Alex, incarné par Claude Legault, devient paraplégique après un accident d’escalade. On suit par la suite son cheminement pour apprendre à vivre avec son handicap, les deuils auxquels il doit faire face ainsi que la détresse psychologique qu’il ressent avant d’en arriver à l’acceptation de son nouvel état physique.
Dans Annie et ses hommes, diffusée sur les ondes de TVA de 2002 à 2009, Émilie Bibeau et Marc Béland ont charmé le public québécois en incarnant les inoubliables Rosalie et Renaud, un couple aux prises avec une déficience intellectuelle qui essayait de vivre une vie identique à celle d’adultes autonomes, avec tous les défis et obstacles que ça comprenait. Le tout était présenté avec une grande humanité et beaucoup d’humour; souvenons-nous de « c’est vendredi, on fait l’amour! »
Gang de malades, diffusée sur la chaîne Z en 2015, était une émission humoristique de caméras cachées dans laquelle l’humoriste Pierre Hébert et des interprètes vivant avec un handicap piégeaient des gens à leur insu. L’émission présentait des comédiennes et des comédiens non-voyants, de petite taille, avec une amputation ou encore une déficience intellectuelle. L’émission servait habilement à déboulonner certains préjugés et à présenter, au moyen de beaucoup de sensibilité et d’autodérision, le quotidien de personnes en situation de handicap.
Dans la série Léo, diffusée sur les ondes de Club illico et de TVA, le comédien Jean-Michel Girouard incarne Yannick, le frère de Cindy (Marie-Laurence Moreau). Yannick est un jeune amateur de hockey aux prises avec une déficience intellectuelle. Il vient égayer et ponctuer de situations cocasses le quotidien du nouveau couple formé par Cindy et Léo (Fabien Cloutier).
De son côté, le comédien Frédérick De Grandpré a interprété deux fois plutôt qu’une un personnage vivant avec un handicap. Dans la série policière Fortier, il incarnait le rôle de Mario Doyle, un homme troublant et troublé ayant une déficience intellectuelle. Dans la série Tribu.com, diffusée de 2001 à 2003 à TVA, il jouait le rôle d’un concierge sourd et muet.
Plusieurs autres personnages en fauteuil roulant ont aussi marqué le petit écran. Maxim Marois (Guillaume Lemay-Thivierge) était l’avocat paraplégique dans la série Lance et compte (La revanche en 2006 et Le grand duel en 2009). Vincent Graton a campé le rôle d’Harvey, un policier lourdement handicapé à la suite d’un accident dans la série 19-2, tandis que Sophie Lorain a incarné la chef de police Maryse Ferron dans la série Portrait-robot, diffusée cette année sur les ondes de Club illico. La comédienne Mylène Mackay a aussi interprété le rôle de Maude, la copine de Sarah (Magalie Lépine-Blondeau), dans la nouvelle série Sans rendez-vous.
Et la distribution?
Une autre question se pose : des personnages ayant un handicap peuvent-ils être interprétés par des comédiennes et des comédiens qui n’en ont pas? Le débat est ouvert.
Au Québec, l’un des seuls comédiens vivant réellement avec un handicap est Dave Richer, qui s’est fait connaître dans plusieurs séries et films québécois. Atteint de paralysie cérébrale, il a entre autres joué dans L’heure bleue, Bob Gratton : ma vie my life et Les Bougon, c’est aussi ça la vie!
Deux jeunes et talentueuses comédiennes atteintes de trisomie 21 ont aussi interprété des personnages dans des séries récentes. La comédienne Stéphanie Colle a interprété le rôle de Jeanne dans la série Nuit blanche (Radio-Canada), tandis que Camille Vincent a joué Danahée, la fille du personnage de Karine Vanasse dans la série Après (Radio-Canada aussi).
Le choix de la trame narrative
À travers toutes ces émissions, on observe souvent qu’un personnage avec un handicap vient « aider » la quête ou l’intrigue du personnage principal. Il faut aussi se rappeler qu’un handicap ne définit pas une personne ou un personnage; le personnage principal d’une série pourrait tout aussi bien vivre avec un handicap sans que l’histoire tourne autour de cette incapacité. Par exemple, le personnage principal d’une série pourrait être malvoyant, ou encore avoir un handicap à une jambe, sans qu’on en vienne nécessairement à modifier l’histoire.
En montrant davantage de gens avec des handicaps à la télévision, ces derniers seront mieux représentés. Bien que la télévision soit d’abord du divertissement, elle a aussi une vocation utilitaire et peut tout aussi bien servir à montrer une réalité qu’à défaire certains préjugés.
On peut observer un effort pour une plus grande représentation du côté des diffuseurs depuis quelques années, mais les handicaps au petit écran demeurent sous-représentés. Alors qu’on prétend que la télévision sert souvent de miroir de la société, il faut admettre qu’il y a encore du chemin à faire pour que ce soit vraiment le cas!
9. Normes d’accessibilité Canada : période de recrutement pour comités techniques
Joignez-vous à nos nouveaux comités techniques
Êtes-vous confronté à des obstacles à l’accessibilité? Êtes-vous proche d’une personne en situation de handicap? Êtes-vous un expert en accessibilité?
Nous avons besoin de votre expertise!
Normes d’accessibilité Canada recrute des membres pour deux nouveaux comités techniques :
Vous avez jusqu’au 14 janvier 2022 pour poser votre candidature.
Notre objectif est de créer des équipes équilibrées et inclusives qui valorisent l’expérience vécue des personnes en situation de handicap.
Nous recherchons de 12 à 18 membres par comité dans les catégories suivantes :
- Personnes en situation de handicap
- Consommateurs et intérêt public
- Organismes universitaires et de recherche
- Organisations non gouvernementales
- Organismes gouvernementaux et autorités compétentes
- Travailleurs et syndicats
- Organismes d’élaboration de normes
- Industries et lieux de travail sous réglementation fédérale
- Organismes du secteur public sous réglementation fédérale, municipalités et entreprises territoriales du secteur privé
- Commerce et industrie
C’est votre chance de :
- Travailler avec d’autres experts;
- Faire entendre sa voix; et
- Devenir un leader de l’inclusion.
N’attendez plus. Postulez aujourd’hui en visitant notre site internet.
Source:
Philip Rizcallah, P. Eng.
Président-Directeur Général
Normes d’accessibilité Canada
10. Normes d’accessibilité Canada : Aidez-nous à trouver des jeunes pour participer à notre table ronde de consultation des jeunes en ligne
Madame, Monsieur,
Comme vous le savez peut‑être, Normes d’accessibilité Canada crée et examine des normes d’accessibilité. Ces normes s’appliquent aux organisations sous réglementation fédérale. (Apprenez‑en plus sur notre mandat et nos domaines prioritaires.)
Une partie importante de notre travail consiste à consulter différents groupes de Canadiens et de Canadiennes. L’un de ces groupes est celui des jeunes de 15 à 30 ans en situation de handicap.
En février 2022, nous organiserons une table ronde de consultation des jeunes en ligne. Je vous écris aujourd’hui pour vous demander de nous aider à trouver des participants potentiels.
Ce que nous recherchons
Nous aimerions réunir un groupe d’environ 50 jeunes âgés de 15 à 30 ans qui sont en situation de handicap. Dans la mesure du possible, nous souhaitons que le groupe soit un reflet de la diversité de la société canadienne. Par exemple, nous voulons qu’il soit représentatif des sexes et des différents types de handicaps. Nous voulons également qu’il comprenne des participants provenant des régions urbaines et rurales du Canada.
Au sujet de l’activité
L’objectif de l’activité est de discuter des problèmes d’accessibilité auxquels sont confrontés les jeunes en situation de handicap. Les participants seront en mesure :
- d’exprimer leurs points de vue sur l’accessibilité;
- de discuter avec d’autres jeunes des moyens d’améliorer l’accessibilité;
- de mieux connaître notre travail;
- de nous dire les domaines de normes d’accessibilité et de la recherche qui sont les plus importants pour eux;
- de nous faire part des meilleures façons de faire participer les jeunes Canadiens et Canadiennes à l’avenir.
Où et quand
Il y aura deux séances : une en anglais et une en français.
- La séance en anglais aura lieu le 22 février 2022.
- La séance en français aura lieu le 24 février 2022.
Les deux séances se dérouleront sur Zoom, de 13 h à 15 h 15, heure normale de l’Est.
Comment vous pouvez aider
Veuillez nous contacter pour suggérer des participants qui pourraient être disposés à participer à l’événement. Nous collectons ces informations dans le but d’organiser une table ronde. Nous le ferons conformément aux lois sur la confidentialité de la vie privée.
Merci beaucoup,
Stuart McGregor, au nom de l’équipe de mobilisation des intervenants de :
Normes d’accessibilité Canada
Gouvernement du Canada
320, boul. St-Joseph, suite 246
Gatineau (Québec) K1A 0H3
11. Guide pour organiser un événement accessible aux personnes aveugles et malvoyantes
Un article de Sandy R. publié le 30 novembre 2021 sur evenement.com
Proposer un événement accessible aux personnes aveugles et malvoyantes fait partie intégrante de la politique d’accessibilité. Ce dernier représente un aspect souvent négligé au cours de la planification. Pourtant, cela permet à un public plus large et diversifié d’assister à une manifestation. Les personnes en situation de handicap devraient donc être considérées par rapport aux installations sur place et au contenu global proposé.
Il est tout à fait possible de mettre en place un événement accessible aux personnes aveugles et malvoyantes, sans interférer dans la qualité de votre concept. Au contraire, cela lui attribuera une valeur ajoutée aux yeux de votre public. De plus, vous pouvez appliquer les conseils s’y afférents avec ceux qui concernent les personnes sourdes et malentendantes.
Un lieu d’événement accessible aux personnes aveugles et malvoyantes
Un événement accessible aux personnes aveugles et malvoyantes propose avant tout un espace sécurisé pour elles. Cela signifie que vous devez éliminer tous les obstacles ainsi que les barrières à travers les allées. Même si une canne blanche ou un chien-guide aide ces personnes à circuler sans problèmes, rien n’est fiable à 100 %. Ainsi, dégagez les petits objets au sol (équipements audiovisuels, sacs…) et ceux dépassant les murs (vitrines). Assurez-vous également que toutes les structures d’accès soient stables, tout comme les pupitres, les tables, les chaises et même les pieds de micro.
Si vous organisez l’événement à l’étage, les escaliers doivent avoir une main courante. Des bandes réfléchissantes amélioreront également la visibilité. D’ailleurs cette option peut faire office de signalisation dans l’ensemble du site événementiel. Associez-la à des gros caractères et des couleurs contrastées pour plus de praticité. N’hésitez pas à placer votre personnel à chaque point stratégique de votre espace afin d’avoir une assistance à proximité en toutes circonstances.
La communication doit être claire
Afin que les personnes aveugles et malvoyantes puissent profiter de votre événement accessible, fournissez-leur des informations descriptives à l’avance. Il s’agit notamment de la disposition des installations des zones environnantes. Les points de repère en font partie : emplacement de la cafetière, du téléphone, des toilettes… N’hésitez pas à inclure des instructions spécifiques pour se rendre ou revenir d’une zone spécifique : ascenseurs, halls, escaliers, restaurants, etc.
Chaque membre du personnel qui entre en contact avec le public en situation de handicap doit se présenter. D’ailleurs, tous les participants doivent en faire autant pour que les personnes aveugles ou malvoyantes sachent qui sont dans la pièce avec elles. Chacun doit s’identifier à chaque prise de parole.
Côté supports visuels, les orateurs doivent décrire concrètement leur contenu. Si des diapositives, des graphiques, des photos ou des affiches sont présentés, soulignez les informations importantes. Pensez à des méthodes et des formats plus faciles à comprendre afin de rendre votre événement accessible aux personnes aveugles et malvoyantes. Annonces verbales, messagerie vocale, texte vidéo, tous les supports suscitant d’autres sens feront l’affaire.
Si vous utilisez des documents imprimés non convertis en formats alternatifs, lisez-les à voix haute. Cela mettra tout le monde au même niveau d’information. Cependant, le mieux serait de penser aux formats alternatifs en fournissant des documents disponibles en gros caractères ou en version audio. Sinon, engagez un personnel dédié à la lecture sur place et qui aidera les personnes aveugles ou malvoyantes dans le remplissage des formulaires. Lors de votre sélection, choisissez des professionnels ayant une bonne élocution, une voix claire, patients et connaissant le langage utilisé dans les documents.
Source :
12. Marseille-France- Institutrice en locomotion, Katheleen apprend aux personnes malvoyantes à se déplacer seules
Un article d’Anne Bouaziz publié le 8 décembre 2021 par actu.fr
Mercredi 1er décembre, Actu Marseille a pu rencontrer une instructrice en locomotion à Marseille. En France, ils sont à peine 300 à exercer ce métier.
Il y a moins de cinq minutes de trajet entre son domicile et son lieu de travail. Pourtant, Murielle est épuisée. Et pour cause. Atteinte d’une pathologie de déficience visuelle, Murielle perd la vue au fil des années.
Aujourd’hui, « tout est rétréci, je ne vois pas ce qu’il y a sur la gauche, ni sur la droite. J’arrive à percevoir votre masque c’est tout » confie-t-elle à Actu Marseille.
Et depuis plusieurs semaines, sortir de chez elle pour aller travailler l’angoisse. Murielle s’explique : « J’ai été renversée par une voiture alors que j’ai une canne et que j’étais sur un passage piéton… Alors oui, maintenant j’ai la trouille de faire le trajet toute seule ». Elle poursuit, « c’est pour ça qu’aujourd’hui je compte sur mes séances avec Katheleen, pour pouvoir être plus autonome dans le quartier, et dans mon quotidien ».
Katheleen Bonargent fait partie des presque 300 instructeurs en locomotion de France. D’abord psychomotricienne, cette professionnelle de santé a décidé de passer une formation pour devenir instructrice en locomotion à plein temps.
Depuis deux ans maintenant, Katheleen Bonargent vient en aide aux personnes déficientes visuelles à se déplacer en sécurité avec un maximum d’autonomie et d’aisance. Cela englobe donc les personnes aveugles mais aussi toutes celles dont les capacités visuelles ne sont pas suffisantes pour se déplacer en sécurité
« Je fais en fonction des besoins urgents »
Passionnée par ce métier, Katheleen Bonargent est aussi débordée. « Je couvre tous les départements de la région Paca. Il y a encore trois semaines j’étais à Embrun dans les Hautes-Alpes pour faire une séance à une personne déficiente visuelle » rapporte-t-elle.
Salariée au sein d’Arc-en-Ciel à Marseille, un institut pour enfants déficients visuels, l’instructrice en locomotion travaille un jour par semaine en tant que libérale. Étant seule à couvrir l’ensemble de la région, la liste des demandes de séances ne fait que s’allonger… Alors Katheleen Bonargent s’organise comme elle peut.
« Il y a tellement d’attente que maintenant, je fais en fonction des besoins urgents » regrette-t-elle, culpabilisée par le fait de ne pas pouvoir faire mieux.
Plusieurs séances pour devenir autonome
Aujourd’hui, Katheleen Bonargent fonctionne « par quinzaine » afin de permettre aux personnes qu’elle accompagne d’avoir des séances régulières, et donc pouvoir être autonomes. Que cela soit avec les enfants ou avec les adultes, « j’utilise les mêmes techniques mais pas au même moment et pas de la même façon », précise Katheleen Bonargent avant de souligner « plus on commence tôt, moins il y a de travail à faire plus tard ». L’occasion pour cette professionnelle de santé de donner un exemple :
“Dès la maternelle, je travaille tout ce qui est déplacement autonome à l’aide d’un petit déambulateur. Et pour les personnes un peu plus grandes, je travaille avec la canne blanche. Il faut balayer avec le poignet de manière coordonnée et en simultané à son pas, mais quand on a l’embout de la canne à droite, c’est le pied gauche qui doit avancer… alors allez expliquer ça à des enfants !”-Katheleen Bonargent Instructrice en locomotion
C’est pourquoi les enfants ont recours à un déambulateur « qui leur permette de se rendre compte de l’idée de protection » explique Katheleen Bonargent. Toujours avec les plus jeunes, elle travaille « les déclinaisons de matériaux, l’auditif, l’audition spatiale… », viennent ensuite « les trajets fonctionnels et les techniques de traversée » pour les plus grands.
« D’abord, on apprend toutes les techniques et ensuite, certains trajets fonctionnels » résume-t-elle. Pour assimiler l’ensemble des techniques, il faut « entre 12 h et 16 h de travail » ajoute Katheleen Bonargent. Si au-delà de ce temps, la personne malvoyante a encore du mal, elle a la possibilité de séjourner dans une clinique de réadaptation visuelle comme celle qui se trouve à Nîmes, l’ARAMAV.
Dans cet établissement, les personnes déficientes visuelles peuvent, sur une période plus ou moins longue, travailler l’ensemble des techniques.
Sans cesse confrontée à des obstacles
La séance à laquelle Actu Marseille a pu assister était la première pour Murielle. Cette femme faisait le chemin tous les jours avant d’être atteinte de la pathologie. Le trajet peut sembler simple, mais la réalité en est toute autre.
À peine sortie de chez elle, Murielle frôle deux motos garées sur le trottoir en sortant de chez elle. « Ça m’agace, j’avais pourtant fait un mot en expliquant que ça me gênait, mais il n’y a rien à faire » rouspète-t-elle en avançant, doucement, avec sa canne.
Quelques mètres plus loin, Murielle touche du bout de sa canne une plaque d’égout. « Ah ! Là, je sais que je dois tourner à droite et il y aura un passage piéton ».
La plaque d’égout représente « un PCF » explique Katheleen Bonargent. Il s’agit d’un point de repère « permanent, caractéristique et fiable » sur lequel peut compter Murielle.
Vient ensuite le trottoir qui s’abaisse avec la bande d’éveil de vigilance. Signe que Murielle se retrouve face à un passage piéton. En l’absence de bouton sonore « Rouge piéton, rouge piéton », Murielle doit se fier au bruit.
« Quand il y a un trou de circulation, la voie est libre normalement » souligne Katheleen Bonargent. Mais Murielle n’est pas toujours sûre d’elle. « Là je n’entends plus les voitures passer, donc je devrais pouvoir traverser. Des fois je ne suis pas sûre, alors s’il y a quelqu’un à côté de moi, je demande à la personne de m’aider ».
L’ensemble des sens sollicité tout le trajet
Et alors que cela ne fait même pas dix minutes que la séance a commencé, Murielle rencontre d’ores et déjà un autre obstacle. Une voiture garée en face, et sur les bandes du passage piéton.
Consternée, mais malheureusement habituée à ce type de situation, Katheleen Bonargent alerte le conducteur sur un ton ferme : « Monsieur, s’il vous plaît, vous ne pouvez pas aller vous garer ailleurs ? Nous avons besoin que le passage piéton soit libre ». Embêté, l’homme finit par déplacer sa voiture. Murielle rebondit aussitôt « Et quand ce ne sont pas les voitures, ce sont les vélos et ainsi de suite ».
Le trajet entre son domicile et son lieu de travail ressemble de plus en plus à un parcours du combattant. Mais Murielle continue, accompagnée de Katheleen Bonargent qui lui sert de guide.
« Là je sais que je suis à cet endroit précis car je passe à côté de la crèche et j’entends les enfants à ma droite, donc je suis sur la bonne voie ». Arrivée à un portail, Murielle nous interroge « Vous voyez la bande blanche sur ce portail ? C’est ce que j’avais mis pour m’aider à me repérer quand je commençais à ne plus voir grand-chose ».
L’ouïe, le toucher, l’espace… Murielle fait fonctionner l’ensemble de ses sens tout au long du trajet pour arriver à destination. « C’est vraiment épuisant » commente Murielle. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, les passages les plus compliqués sont « les grands espaces où il n’y a rien pour se repérer » souligne Katheleen Bonargent.
Un manque de sensibilisation
C’est le cas devant l’entrée de l’établissement où travaille Murielle. « Là j’ai peur Katheleen, je suis perdue » confie-t-elle craintive, alors que la nuit tombe. La nuit, un autre facteur qui vient compliquer le trajet. Dans ce type de situation, Katheleen sort elle aussi une canne, touche le sol, et tente de trouver une solution.
Mettre les personnes sous bandeau, c’est d’ailleurs ce qu’aimerait faire l’instructrice en locomotion avec les élus de la Ville et de la Métropole. « Ils se rendraient peut-être compte à quel point c’est difficile de se déplacer en tant que personne déficiente visuelle. Surtout dans certains quartiers de Marseille » affirme Katheleen Bonargent qui donne l’exemple de la rue Paradis.
« Elle vient d’être refaite, c’est super beau, mais pour les personnes déficientes visuelles c’est un cauchemar ». À tel point, qu’elle en vient même à la déconseiller à certaines personnes.
Plusieurs raisons à cela : « les bandes d’éveil à la vigilance ne sont pas toutes contrastées, les personnes déficientes visuelles ne peuvent donc pas les repérer. Autre facteur dangereux pour elles : il n’y a pas de vrai trottoir. Avec la canne, on ne peut pas vraiment savoir si nous sommes sur la route ou le trottoir… ».
Sans parler de certains endroits où il y a « des trous, des poubelles comme avec la grève des éboueurs… » liste la professionnelle de santé.
En attendant de bénéficier d’autres séances, Murielle va continuer d’emprunter le dispositif mis en place par la Métropole : le mobimétropole. Cependant, il est déjà arrivé que le minibus ne vienne pas à l’heure.
« L’autre jour, ils m’ont oublié j’ai dû appeler et ils ne sont venus qu’à 9 h, et parfois ils viennent trop tôt » déplore Murielle qui assène « j’ai vraiment besoin d’aide humaine aujourd’hui, mais je souhaite tout de même être un peu autonome pour aller chercher du pain ou aller au travail ».
13. France- Comment vivre avec une perte brutale de la vue ?
Un article de Benjamin Sportouch publié le 26 novembre 2021 sur rtl.fr
Julien Seychéron publie “Vous ne verrez plus – Devenir malvoyant à 30 ans et guérir” aux éditions du Cherche-Midi, un livre où il décrit son parcours avec la cécité.
Atteint d’une maladie génétique, Julien Seychéron est devenu, en trois mois, presque aveugle. S’il ne sera “jamais dans le noir complet”, il ne lui reste à présent qu’une “vision périphérique”. “On perd les lettres, les couleurs”, décrit-il au micro de RTL.
Dans son nouvel ouvrage Vous ne verrez plus – Devenir malvoyant à 30 ans, et guérir, il revient sur sa vie depuis la cécité. Atteint de la maladie de Leber, Julien Seychéron a su trois mois avant ce qui l’attendait. C’est alors entamé une “course contre la montre”, au cours de laquelle il a cherché à retenir le visage de “(sa) compagne, (son) frère, (ses) amis”, ou encore quelques-uns de ces lieux préférés.
Arrive ensuite “la claque”, le “chaos total”. “On ne peut plus aller à la banque, voir les feux rouges”, raconte Julien Seychéron, qui parle de “réapprendre” les gestes du quotidien avec cette nouvelle situation. Il continue à faire des sports qui ne mettent ni lui ni les autres en danger, comme le ski nautique, et continue à travailler. Il s’est également rendu dans un centre de rééducation, ce qui lui a permis d’apprendre à taper sur un ordinateur sans voir le clavier ou encore “compter les pièces en comptant les rainures”.
Avec la recherche, Julien Seychéron a pu recevoir une injection qui permet progressivement une amélioration de la situation. “On récupère petit à petit, on retrouve des couleurs, des lettres”, explique-t-il, décrivant des “petites victoires”.
Pour écouter l’invité de RTL Julien Seychéron : https://www.youtube.com/watch?v=dDyVqTg5m24
Source : https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/comment-vivre-avec-une-perte-brutale-de-la-vue-7900100078
14. France- Un inventeur aide les malvoyants à lire, dessiner et comprendre la géométrie
Un article de news-24h.fr diffusé par handicapzero.org le 26 novembre 2021
“Le génie, c’est 1% d’inspiration et 99% de transpiration”, a déclaré Thomas Alva Edison, mais pour l’inventeur en série Paul Dsouza, cet 1% d’inspiration est suffisant pour trouver des moyens de résoudre les problèmes. C’est pourquoi, lorsque son amie malvoyante, Tiffany Brar, lui a demandé de créer quelque chose qui l’aiderait à identifier les billets de banque, il a créé le “modèle Tiffy”. Il a été mis gratuitement à la disposition de toute personne malvoyante sur demande jusqu’à ce que la démonétisation se produise et modifie la taille des billets. Ceci, et de nombreuses autres inventions qui ont rendu le monde un peu plus facile pour les personnes malvoyantes, ont valu à Paul le “Centre national pour la promotion de l’emploi des personnes handicapées (NCPEDP) – Mphasis Universal Design Award” cette année. L’inventeur travaille au développement de technologies d’assistance pour les aveugles depuis 11 ans.
En 2015, Paul a présenté son premier affichage braille rafraîchissant appelé Touché à la première Maker Faire de Bengaluru, qui est un rassemblement d’amateurs de bricolage. En 2017, il a collaboré avec Sapient pour créer une liseuse braille abordable qui était une version avancée de Touché. La même année, il a lancé une entreprise appelée Touchétech Labs pour se concentrer sur le développement de technologies pour les malvoyants et les autres personnes handicapées.
Son entreprise fabrique des modules cellulaires braille pour des entreprises comme Thinkerbell Labs qui les utilisent dans leur produit phare “Annie”, Vembi Technologies qui les utilise dans leur lecteur braille abordable “Hexis”, le Vision Empower Trust in IIITB et d’autres institutions.
S’adressant à News18, Paul, originaire de Goa, a déclaré: “dès l’enfance, je m’intéressais à comprendre comment les choses fonctionnaient. Ma mère m’a encouragé à poursuivre ma passion et j’ai commencé par fabriquer de petits jouets et outils. Les horloges me fascinaient et l’horloger John Harrison était mon idole. En 1998, lors d’un concours organisé par l’horloger suisse Breguet, j’ai remporté le deuxième prix pour la conception d’un calendrier perpétuel mécanique pour horloges et montres. J’étais un lecteur avide de toutes les éditions de l’Encyclopédie dans notre bibliothèque scolaire et n’étais pas un grand fan de l’éducation formelle. J’ai étudié l’ingénierie électronique, mais je n’ai jamais obtenu le diplôme”.
Appareils pour malvoyants fabriqués par Touchetech Labs. Outre les écrans braille et le kit de géométrie tactile, il dispose d’un échiquier tactile.
Aujourd’hui, Paul détient à son actif cinq brevets liés à l’horlogerie. Il a remporté de nombreux prix, dont le prix “Innovation for Good” décerné par l’Université de Lund (Suède) en 2016, le prix National Geographic “Shaping the Future” (premier finaliste) en 2010 et le prix Elevate100 décerné par le gouvernement du Karnataka en 2017.
boîte à géométrie tactile pour les malvoyants
Jusqu’à présent, Paul a obtenu huit brevets liés à la technologie Braille/d’assistance. Dans sa dernière aventure, il a commencé à créer des outils qui aideront les enfants à mieux saisir les nuances de la géométrie.
“Il comprend une règle tactile, une boussole tactile, un rapporteur tactile et un dispositif jusqu’alors inconnu que j’appelle “Arcs bissectrices”. La trousse à outils de géométrie est conçue pour être compatible avec le matériel de dessin en parchemin ainsi qu’avec tout papier ordinaire. Il est également compatible avec l’utilisation de la Roulette, mon outil de dessin. La roulette permet aux malvoyants de tracer des lignes sur du papier de qualité photocopie facilement disponible, réduisant ainsi leur dépendance au parchemin en plastique plus cher”, a déclaré Paul.
Dans ce cas également, il a développé ces outils à la demande de Neha Trivedi du Xavier’s Resource Center for the Visually Challenged à Mumbai. “Tant que quelqu’un me donne l’inspiration, je peux continuer à innover”, déclare Paul.
news-24.fr
15. France- La nature au bout des doigts selon Pénélope, un beau livre en relief
Un article de Laurent Lejard publié le 3 décembre 2021
Après plusieurs ouvrages mettant en action la langue des signes, l’illustratrice Pénélope dévoile un beau livre en relief présentant des éléments naturels à explorer en duo voyant-aveugle.
La nature au bout des doigts, c’est le credo et le titre du dernier livre de Pénélope. De format carré, il présente des planches d’histoire naturelle : herbier, insectes, écosystèmes, qui restituent en relief les caractéristiques des éléments illustrés. Les pages sont entièrement blanches, les plantes, feuilles, arbres, animaux au relief parfaitement restitué et accentué par la lumière ambiante qui fournit ses ombres contrastées accentuant l’effet visuel pour les lecteurs voyants ou malvoyants. Un beau livre poétique destiné aux lecteurs aveugles ou malvoyants et voyants, les premiers guidés par les seconds. « C’est un travail réalisé pendant le confinement, raconte sa créatrice, l’illustratrice Pénélope. Il me tenait à cœur, en l’honneur de mon père qui est devenu aveugle et sourd. Il avait fait les Arts décoratifs. » Née dans une famille d’artisans artistes, entre un oncle architecte et une tante décoratrice, Pénélope a baigné dans les arts plastiques familiaux, et ses deux fils poursuivent des études artistiques.
« Pour ce nouveau livre tactile, j’ai été aidée par les élèves de l’Institut National des Jeunes Aveugles avec lequel je collabore depuis 4 ans. J’ai appris à comprendre comment ils procèdent pour lire et percevoir le tactile, en étant surprise du peu d’ouvrages existants alors qu’il y a beaucoup d’audio et de numérique. Ils ajoutent du braille sur du texte et des images, sans grandes différences entre aveugles et malvoyants. » Pénélope s’est volontairement écartée de ce côté fonctionnel pour exprimer ses sensibilité et créativité : « Je n’ai pas voulu faire un livre documentaire, c’est une promenade poétique au bord d’un étang, ou d’un univers automnal, ou d’hiver. J’aborde les arbres sous leur aspect tactile, dans une approche de diversité et de poésie, pour identifier et rapprocher les différences. » Côté réalisation technique, elle a travaillé avec un imprimeur à l’élaboration d’un procédé d’impression abordable pour tous les publics, en mélangeant plusieurs techniques pour mixer parties lisses et grenues tout en restant dans un coût de fabrication permettant de publier un livre tactile à 20€, prix qui reste accessible.
La nature au bout des doigts connaîtra prochainement un autre prolongement tactile, sous forme d’exposition itinérante : « Je prépare un petit musée blanc d’exploration tactile, avec des matières naturelles à tester en opposition à des matériaux fabriqués. Elles seront disposées sur des tables-objets reconstituant une table de pique-nique. » Y aura-t-il une suite ? « Pas forcément tout de suite. Mon prochain livre sera sur les plantes, pour les regarder autrement : on a des stéréotypes sur les plantes que cassent les découvertes récentes. J’ai besoin de travailler des sujets en tant qu’auteure engagée qui me stimulent plus que d’autres ».
La nature au bout des doigts, par Pénélope, éditions des Grandes Personnes, en librairies.
Source : https://www.yanous.com/tribus/aveugles/aveugles211203.html
16. France- Avec son «Projet Phénix», la plasticienne, Prune Nourry, invite à découvrir, dans l’obscurité, la voix et les visages de déficients visuels
Un article de Christelle Granja publié le 17 novembre 2021 sur liberation.fr
Prune Nourry, la touche-à-tout «Projet Phénix», Un parcours d’une intimité saisissante.
«Je trouve que les mains parlent beaucoup plus que les yeux. En touchant une main, on arrive à savoir la taille de la personne, si elle est menue. […] Maintenant, on n’ose plus. C’est quelque chose qui me manque énormément. Il y a des situations qu’on ne vit plus.» À la galerie Templon, à Paris, jusque fin octobre, l’émotion contenue d’Hayat s’écoutait dans le noir. Comme celle de David, Jean-Philippe, Danielle ou Roxane. Tous ont en commun d’être déficients visuels, et d’avoir accepté de poser pour la plasticienne Prune Nourry.
Dans son atelier, l’artiste s’est bandé les yeux pour façonner huit bustes d’argile, parcourant de ses mains les traits de chaque visage. «Le toucher n’est ni plus invasif ni plus impudique que le regard. Mais il crée une intimité, suscitant une conversation dans un temps qui s’étire, dans une confiance réciproque.» De ces face-à-face avec ses modèles, Prune Nourry a tiré la matière du «Projet Phénix», présenté sans être rendu visible pour autant : l’exposition est plongée dans l’obscurité. La scénographie, pensée avec des membres de l’Institut national des jeunes aveugles, s’adapte à ce choix radical. Des médiateurs informent les visiteurs du «mode d’emploi» du parcours : en tenant la corde sur sa droite, on rencontre un nœud quand on passe à proximité d’une sculpture et d’une douche sonore – les confidences de chaque modèle accompagnent les bustes cuits selon la technique du raku. Alors à défaut de lumière, ce sont les mains et les oreilles qui s’activent. «C’est important d’accepter de se mettre à la place de l’autre, dans ses yeux, pour penser différemment», explique l’artiste depuis New York, où elle travaille.
«Le toucher est tabou»
Faut-il expérimenter le handicap, même de manière très superficielle, pour mieux le comprendre, ou du moins pour y être sensible ? La proposition de Prune Nourry vaut finalement moins par l’expérience tactile qu’elle propose que par la place faite à une parole rarement écoutée, et à laquelle l’absence de stimuli visuels donne toute sa puissance. Il y a Roxane, qui refuse de «vivre avec la peur», cette peur universelle du noir dans lequel elle est plongée. Hayat, juriste de formation, qui s’est inscrite en formation de kiné, «malgré [s]on âge», pour essayer d’ouvrir de nouvelles portes : «J’ai envie de découvrir le monde, de travailler. J’ai besoin du contact […]. J’aspire à gommer les obstacles qu’il y a entre mes yeux et ce que je veux obtenir de la liberté.» Ou Danielle, mère de deux enfants, qui a commencé à perdre la vue à 18 ans : «Lorsqu’on devient aveugle, on n’ose pas toucher. Dans la vie courante, le toucher est tabou.»
Ces confidences, loin de tout pathos, interrogent l’hypertrophie visuelle de notre société, que vient encore renforcer l’injonction à respecter les «gestes barrières». «Le rapport au toucher est ce qui nous rend humain, c’est notre tissu social. Pour des personnes déficientes visuelles, en être privé durant cette période de COVID représente un handicap plus grand encore», observe la plasticienne. Les huit voix du «Projet Phénix» dessinent un portrait collectif de résilience face à un corps défaillant – une thématique chère à Prune Nourry, qui a subi, à peine trentenaire, un cancer du sein et une mastectomie. Cette maladie et son parcours de guérison chargent ses œuvres d’une dimension cathartique ; ainsi d’Amazone (2018), monumentale sculpture en béton représentant une mythique guerrière au sein blessé. Recouverte de milliers de bâtons d’encens, la pièce fut embrasée lors d’une performance hautement symbolique, évoquant la tradition des ex-voto. L’artiste en fait un mantra : «Nous sommes tous marqués, de l’intérieur ou de l’extérieur, au corps ou à l’âme, de manière parfois visible, parfois cachée. Cette complexité s’oppose à l’uniformisation de notre société de la représentation. Ce qui fait la beauté du monde, ce sont ses cicatrices.»
Source : https://www.liberation.fr/culture/prune-nourry-la-touche-a-tout-20211117_VNKMDGGMYNAHPPLJRCGA7P6HJM/
17. Royaume-Uni – Asda teste une appli pour rendre les magasins plus accessibles pour les aveugles et les malvoyants
Un article publié le 6 décembre 2021 sur retaildetail.be
À Stevenage, la chaîne de supermarchés britannique Asda teste une nouvelle technologie qui permet aux clients aveugles et malvoyants de se retrouver plus facilement dans le magasin.
GoodMaps
Depuis le 3 décembre, le supermarché Asda de Stevenage est le premier au Royaume-Uni à être intégré dans l’application GoodMaps. Celle-ci peut déterminer l’emplacement de l’utilisateur à un mètre près, puis lui fournir des indications sur une zone ou un objet par le biais de la technologie vocale, d’éléments visuels agrandis et de commandes tactiles. Les clients peuvent alors rechercher des points de repère importants dans le magasin, tels qu’un département particulier, un produit spécifique ou les caisses. Et bien que l’application ait été développée spécialement pour les aveugles et les malvoyants, elle peut également être utile pour les personnes sans handicap visuel.
« Nous avons à cœur d’être une entreprise inclusive et cela implique de rendre la vie plus facile à tous nos clients lorsqu’ils font leurs courses dans l’un de nos magasins. Nous espérons qu’en travaillant avec GoodMaps, nous pourrons comprendre comment améliorer l’expérience en magasin pour nos clients aveugles et malvoyants », déclare Kane Stephenson, responsable de l’inclusion.
18. Espagne-Barcelone, championne de l’accessibilité
Un article de Vanille Dujardin publié le 13 décembre 2021 par equinoxmagazine.fr
Barcelone remporte la 3ème place au Access City Award 2022 et se voit donc récompensé par la Commission européenne pour son accessibilité aux personnes à mobilité réduite. En effet, la capitale catalane a un réseau de bus et de métro presque entièrement accessible aux handicapés.
Cet Award récompense les villes les plus accessible d’Europe et comptait plus de 40 candidats cette année. En troisième position, juste après Luxembourg et Helsinki, Barcelone repart avec la médaille de bronze, ce qui fait de la ville une des capitales mondiales de l’accessibilité.
Objectif 2024
D’après Ramon Riera, président de l’Institut municipal pour les personnes handicapées, ce prix est un motif de réjouissance même s’il « reste du travail à faire ». La ville travaille, selon lui, depuis de nombreuses années pour devenir inclusive et accessible à tous. Les quatre ans de travaux à Plaça d’Espanya pour rendre le métro accessible le confirme.
Le réseau de bus est maintenant 100% accessible, et celui des métros suit de près avec 92%. L’entièreté du réseau souterrain est équipé d’un chemin tactile et d’une navigation visuelle vers les distributeurs à tickets pour faciliter l’accessibilité aux personnes sourdes ou aveugles.
La ville de Barcelone espère avoir rendu 100% du réseau accessible pour les 100 ans du métro, en 2024.
Source : https://www.equinoxmagazine.fr/2021/12/13/accesibilite-barcelone/