Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain

Écho du RAAMM pour la période du 29 novembre au 5 décembre

28 novembre 2021

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 29 novembre au 5 décembre 2021.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. Candidature proposée par le RAAMM : Audrey-Anne Bouchard, lauréate du Prix Accessibilité universelle Monique Lefebvre 2021!

Un article publié par AlterGO le 25 novembre 2021

C’est le retour du prestigieux Prix Accessibilité universelle Monique Lefebvre, offert à une personne ou un organisme non-membre d’AlterGo s’étant distingué par son apport exceptionnel au sport, loisir ou culture accessible.

Félicitation à la lauréate 2021 : Audrey-Anne Bouchard, artiste multidisciplinaire!

Poussée par la volonté de créer un spectacle qui soit accessible de la même manière pour des publics non-voyants et voyants, Audrey-Anne Bouchard révolutionne le monde de la création artistique et théâtrale avec « Camille : un rendez-vous au-delà du visuel », une expérience immersive pour un public aux yeux couverts d’un bandeau.

Artiste multidisciplinaire vivant elle-même en situation de handicap visuel, Audrey-Anne a rassemblé plusieurs artistes et des personnes aveugles et malvoyantes pour concevoir et valider l’accessibilité de sa création théâtrale où le sens de la vue est mis de côté.

Sensibilisation

Pour les personnes du public qui n’ont pas de handicap visuel, assister au spectacle permet une immersion inégalée et une sensibilisation extrêmement puissante à la réalité des personnes handicapées visuelles. On peut donc penser que leurs contacts ultérieurs avec des personnes handicapées visuelles en seront modifiés positivement.

24 représentations de « Camille » ont eu lieu à l’automne 2019, à guichet fermé, et une quinzaine sont prévues cet automne. D’autres représentations pourraient s’ajouter. Il est à noter que la créatrice a su adapter la nouvelle mouture de son projet aux mesures sanitaires en vigueur. À n’en pas douter, « Camille » saura faire émerger une réflexion collective sur la marginalisation de certains publics et sur l’accessibilité de l’art.

Audrey-Anne Bouchard est également membre du comité d’expertise du Chantier en Accessibilité Universelle de la Ville de Montréal et du comité consultatif en accessibilité universelle du Conseil des arts de Montréal.

Sa candidature a été proposée par le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM), à qui sera gracieusement offert son renouvellement de membre AlterGo.

Encore toutes nos félicitations pour cette implication exemplaire dans l’accessibilité du loisir!

Source : https://www.altergo.ca/fr/actualites/audrey-anne-bouchard-laureate-du-prix-accessibilite-universelle-monique-lefebvre-2021/

2. Passage du RAAQ en commission parlementaire

Bonjour,

Mardi 23 novembre, messieurs Jean-Marie D’Amour et Antoine Perreault étaient entendus par la commission des finances publiques pour présenter le mémoire du RAAQ concernant le projet de loi n° 6, Loi édictant la Loi sur le ministère de la Cybersécurité et du Numérique et modifiant d’autres dispositions.

Pour écouter le passage du RAAQ à la commission : http://www.assnat.qc.ca/fr/video-audio/archives-parlementaires/travaux-commissions/AudioVideo-92595.html

Pour lire le mémoire du RAAQ : https://raaq.qc.ca/covid-19/memoire-portant-sur-le-projet-de-loi-no6-loi-edictant-la-loi-sur-le-ministere-de-la-cybersecurite-et-du-numerique-et-modifiant-dautres-dispositions/

L’équipe du RAAQ
3958 rue Dandurand
Montréal, Qc, H1X 1P7
Téléphone : 514-849-2018
Numéro sans frais : 1-800-363-0389
Courriel : [email protected]
Site Web : www.raaq.qc.ca

3. Participez à un projet de recherche sur l’amblyopie !

Le Laboratoire de Perception Visuelle et Sociale de l’Université du Québec en Outaouais (LPVS-UQO) recrute présentement des participants amblyopes pour un projet de recherche !

Le projet vise globalement à mieux comprendre l’amblyopie et son impact comportemental sur la reconnaissance de visages et d’objets. Ainsi, nous sommes présentement à la recherche d’amblyopes désirant participer à l’avancement des connaissances dans ce domaine. Vous devez être âgé entre 18 et 76 ans et n’avoir aucun trouble neurologique ou psychiatrique diagnostiqué. Chaque participant recevra une compensation financière de 12$/h pour leur participation au projet de recherche en plus d’un examen de la vue par un/une optométriste si le besoin se présente. Sachez que vous n’avez pas besoin de résider dans la région de l’Outaouais pour participer. Nous nous déplacerons à Montréal !

Pour participer ou pour toutes questions concernant ce projet de recherche, vous pouvez contacter Gabrielle Dugas (étudiante responsable du projet) à l’adresse suivante : [email protected] ou au 819-328-4702.

Nous vous remercions grandement de votre aide pour ce projet !

Au plaisir,

Gabrielle Dugas

Candidate au doctorat en neuropsychologie, UQO

4. Offre d’un spectacle réunissant des interprètes ayant une déficience physique et des comédien·ne·s non handicapé·e·s

Bonjour,

Je tenais à vous informer d’un spectacle qui commence aujourd’hui (23 novembre) à la salle Fred-Barry du Théâtre Denise Pelletier.

Ce spectacle bilingue s’appelle Jonathan : la figure du goéland.  Il réunit sur scène des interprètes ayant une déficience physique et des comédien·ne·s non handicapé·e·s

En voici le résumé :

Jonathan en a marre de sa routine, ou plutôt de celle de son clan. Alors il s’efforce d’apprendre à voler différemment. Il faut dire que Jonathan est un goéland. Forcé à l’exil puis de retour parmi les siens, il veillera à ce que plus jamais on ne confonde ciel et horizon. Librement inspirée de l’allégorie de Richard Bach Jonathan Livingston le goéland, cette relecture unique questionne les limites imposées – ou non – par notre corporalité et par notre sens de la communauté.

Voici une vidéo sur le projet et en pièce jointe le programme du spectacle :

https://www.denise-pelletier.qc.ca/pieces/jonathan-la-figure-du-goeland/

Un code promotionnel a été conçu pour les organismes qui œuvrent sur la question du handicap.

Le prix du billet est alors à 30$ au lieu de 38$ au tarif régulier.

Deux moyens pour profiter de cette réduction:

  1. Contacter directement la billetterie par téléphone pour réserver les billets : 514 253-8974
  2. Se rendre sur notre site Internet, choisir ses billets, choisir le tarif régulier, et écrire Jonathan à l’endroit indiqué lors de la transaction

Je vous souhaite une excellente journée,

Chantal

Source :

Chantal Godmaire

Adjointe administrative

Accessibilité universelle en loisir

525, rue Dominion, bureau 301

Montréal (Québec) H3J 2B4

Tél. 514 933-2739 poste 244

altergo.ca defisportif.com

23 novembre 2021

5. Le ROPPHL en innovation sociale et numérique

Publié par : Regroupement des organismes de promotion des personnes handicapées de Laval ROPPHL

Laval – Le Regroupement des Organismes de Promotion de Personnes Handicapées de Laval (ROPPHL) profitera de la Journée internationale des personnes handicapées pour lancer la Brigade AXECIBLE, le 3 décembre prochain.

Il s’agit d’une application mobile utilisée par une équipe de brigadiers pour évaluer l’accessibilité aux services et aux lieux publics. Cette Brigade AXECIBLE est un modèle d’innovation sociale avec une transformation des pratiques conventionnelles. D’abord utilisée dans le domaine privé pour assurer les normes de qualité, l’application mobile va permettre de standardiser la procédure d’évaluation des brigadiers et d’outiller les partenaires en matière d’accessibilité universelle.

« Vous constaterez, encore une fois, la capacité du ROPPHL à innover en s’écartant des pratiques habituelles pour créer un impact significatif dans le quotidien des personnes que nous représentons. »— Josée Laperle, présidente du ROPPHL

« L’application mobile est une véritable révolution pour collecter les observations des personnes ayant des limitations dans le cadre de leurs déplacements réguliers dans la communauté. »— Josée Massicotte, chargée de projet AXECIBLE au ROPPHL

Le ROPPHL contribue aux changements sociaux en apportant une solution simple et peu coûteuse aux partenaires pour améliorer concrètement le quotidien des personnes handicapées.

Quoi : Lancement de la Brigade AXECIBLE

Où : Zoom (pour s’inscrire)

Quand : Vendredi 3 décembre 2021 à 11h

Le ROPPHL agit comme porte-parole de ses 30 organismes membres auprès des différentes instances en lien avec l’accessibilité universelle et les enjeux des personnes ayant des limitations.

Une gamme de services est développée par le ROPPHL afin de généraliser la notion d’accessibilité universelle, dont la Formation, la Brigade et le Répertoire AXECIBLE.

 

Sources :

Josée Massicotte

450.668.4836  poste 2

[email protected]

23 novembre 2021

6. Offre d’emploi : Agent d’intégration et de maintien en emploi

Publié par: Moelle épinière et motricité Québec


Description du poste

Fondée au lendemain de la 2e Guerre mondiale par des vétérans blessés à la moelle épinière, Moelle épinière et motricité Québec intervient depuis maintenant 75 ans afin de favoriser l’autonomie et améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec une lésion médullaire ou un autre type de handicap, et ce, partout au Québec. Notre mission se décline à travers différents champs d’action : intégration sociale, employabilité, défense des droits & intérêts collectifs, soutien à la recherche et communications. Notre service d’employabilité accompagne des personnes ayant des limitations physiques et/ou neurologiques dans leur démarche de recherche d’emploi, d’intégration et de maintien en emploi ou de retour aux études. 

Nous sommes une équipe enthousiaste, dévouée et en pleine croissance. Si vous êtes prêt.e.s à porter cette mission et à vivre une expérience d’emploi enrichissante, joignez-vous à nous pour faire la différence !

Le poste d’agent d’intégration et de maintien en emploi se rattache à notre service d’employabilité. En collaboration avec les conseillers en emploi, les représentants des employeurs ainsi qu’avec d’autres intervenants, vous serez appelé.e à fournir un accompagnement soutenu et personnalisé aux participants qui en éprouvent le besoin afin de faciliter leur intégration et/ou leur maintien en emploi. C’est notamment en favorisant le développement, l’acquisition et le maintien des habiletés reliées aux relations interpersonnelles et à l’exécution des tâches en emploi que cet objectif pourra être atteint.

Conditions d’emploi & avantages

  • Échelle salariale entre 38 300$ et 49 700$ en fonction de l’expérience
  • Assurance collective et régime de retraite après 3 mois
  • 3 semaines de vacances après un an et 4 semaines après 2 ans
  • 10 jours de congé personnels rémunérés (monnayables si non utilisés durant l’année)
  • Horaire flexible favorisant la conciliation travail-famille-vie personnelle
  • Travail en mode hybride (télétravail et présence au bureau / déplacements sur les lieux de travail des participants)
  • Fermeture du bureau pour deux semaines pendant le congé des fêtes (à prendre en vacances, en congés personnels ou en reprise temps accumulé pour compléter les jours fériés accordés)
  • 9 jours fériés rémunérés
  • Emploi permanent à temps complet (35 heures / semaine)

Vos principaux mandats

  • Être présent en entreprise et effectuer régulièrement des visites en milieu de travail pour fournir l’accompagnement et le soutien nécessaire au client, encourager son autonomie lors de son intégration, contribuer et implanter les stratégies nécessaires à l’atteinte des objectifs du plan d’intervention.
  • Fournir des outils personnalisés qui favorisent les apprentissages et qui souvent diminuent le stress et l’anxiété chez le travailleur.
  • Créer des routines de travail, des outils visuels, des aide-mémoires qui favorisent de bonnes balises de référence pour la personne.
  • Aider la personne à acquérir de bonnes méthodes de travail par une démonstration ou en le faisant avec elle.
  • Agir à titre de personne-ressource en lieu et place afin de supporter le personnel de l’entreprise pris avec la problématique vécue par le client et les tâches qu’il aura à accomplir.
  • Développer des outils d’intervention appropriés reliés au besoin du client, compléter la documentation nécessaire pour la reddition de comptes et être en relation directe avec les conseillers en emploi porteur du dossier du client.
  • Effectuer la promotion des services offerts par le service d’employabilité de MÉMO-Qc auprès de regroupements, d’organismes communautaires, d’entreprises, etc.
  • Participer activement aux réunions d’équipe ou à toute autre réunion pour laquelle sa présence est requise et collaborer à l’organisation ainsi qu’à la réalisation des activités et événements de l’organisme.
  • Effectuer toute autre tâche connexe à sa fonction et qui est requise pour le bon fonctionnement du service et de MÉMO-Qc.

Heures semaine 35 heures par semaine

Salaire entre 38 300$ et 49 700$ en fonction de l’expérience

Nature du poste Permanent

Comment postuler

La ou le candidat.e idéal.e pour le poste…

À Moelle épinière et motricité Québec, les employé.e.s sont au cœur de notre développement; c’est pourquoi nous avons le souci de leur offrir un milieu de travail agréable et stimulant, qui favorise la collaboration et le développement des compétences professionnelles.

Formation et connaissances

  • Formation universitaire de premier cycle pertinente. (Psychoéducation, travail social, psychologie…)

Profil (savoir-faire et savoir-être)

  • À une bonne connaissance de la clientèle ayant des limitations physiques ou neurologiques
  • Possède une bonne capacité d’adaptation et des habiletés à travailler dans le milieu communautaire et avec l’entreprise.
  • Est polyvalent, autonome, créatif, pédagogue, vulgarisateur, diplomate, dynamique et a de l’entregent.
  • Est capable de travailler en équipe
  • À un bon sens de l’organisation du travail et de la gestion des priorités
  • Est en mesure d’utiliser efficacement les logiciels de la suite Office (Word, Excel, Outlook) et Internet
  • Connait les principes et maîtrise les techniques d’intervention individuelle, de relation d’aide et d’écoute active
  • Possède de très bonnes habiletés relationnelles et communique facilement
  • Est soucieux.se de la qualité du service offert à la clientèle
  • S’exprime clairement et correctement en français, tant à l’oral qu’à l’écrit; possède une connaissance fonctionnelle de l’anglais (un atout)
  • Est en mesure de se déplacer sur le territoire à desservir. Possède un permis de conduire (un atout).

Vous souhaitez vous joindre à notre équipe pour faire une différence ?

Veuillez nous parvenir votre CV accompagné d’une lettre de motivation avant le 5 décembre 2021 à [email protected]. Nous vous invitons à préciser le titre du poste pour lequel vous soumettez votre candidature en objet à votre courriel.

Prenez note que nous ne communiquerons qu’avec les personnes dont la candidature aura été retenue.

Source : https://www.arrondissement.com/tout-get-emplois/u169327-agent-integration-maintien-emploi

7. Philippe Bédard, la voix bromontoise de l’accessibilité

Un article d’Olivier Pierson publié le 16 novembre 2021 par La Voix de l’Est

Philippe Bédard a décidé de mettre sa notoriété au service des personnes à mobilité réduite. L’homme, qui a connu le sport de haut niveau en pratiquant le tennis à l’échelle internationale (notamment aux Jeux paralympiques), prend son rôle d’ambassadeur très à cœur pour faire bouger les choses et évoluer les mentalités. Le Bromontois milite pour une meilleure accessibilité dans la ville où il réside, mais aussi dans la nature environnante, en attendant de relever d’autres défis.

L’homme de 40 ans a une voix de velours mais une volonté de fer. Il en a fallu pour s’extirper des marécages de la maladie, lorsque le handicap lui est tombé dessus comme une enclume à cause d’un lupus érythémateux qui l’a paralysé, à seulement 22 ans. La famille, les proches, mais aussi le sport, qu’il a pratiqué à fortes doses, auront été des alliés salutaires.

Aujourd’hui, le Bromontois a engagé un autre combat, dans un costume d’ambassadeur qui ne s’avère pas trop large pour ses épaules. Pas pour se péter les bretelles, mais parce qu’il est temps, selon lui, de faire avancer les choses. « Ça m’intéresse de jouer ce rôle. J’ai toujours eu la capacité d’être un leader, même avant de me retrouver sur un fauteuil », confie-t-il en pointant le manque de représentants — et donc de visibilité — qui pénalise les gens dans sa situation.

Un jour, il est allé cogner à la porte de l’hôtel de ville pour proposer un plan d’action visant à rendre Bromont plus accessible. Il ne l’a pas fait seul. Dans cette histoire, l’union a fait la force. « J’ai lancé cette initiative avec l’association de personnes handicapées physiques de Brome-Missisquoi. » La démarche a fait mouche. « Autant Pauline Quinlan que Louis Villeneuve ont été à l’écoute », tient-il à préciser, pour remercier l’ancienne mairesse et l’actuel maire de Bromont d’avoir adhéré à ce projet. Ce dernier a débouché sur la création d’un comité sur l’accessibilité universelle dont il fait partie à titre bénévole.

Accéder aussi à la nature

S’il rêve de vivre dans une ville plus accessible, entre autres sur la touristique et emblématique rue Shefford — où la question de l’installation de rampes pour les fauteuils roulants devant les commerces se posera forcément —, l’ancien athlète veut aussi permettre aux gens entravés ou limités dans leurs déplacements de pouvoir profiter des richesses naturelles du cadre bromontois, à commencer par le parc des Sommets, où il a déjà eu l’occasion de s’impliquer au sein d’une table de concertation attachée à ce site. « Je me suis assuré que le pavillon d’accueil soit 100 % accessible. Je suis aussi allé chercher une subvention provinciale pour l’achat de deux vélos de montagne et pour pouvoir rendre accessible un sentier. J’en ai demandé une autre au fédéral, assez importante, pour réaliser diverses choses, avec l’aide des Amis des Sentiers, mais je suis toujours en attente d’une réponse », fait-il savoir en rappelant que les personnes handicapées ont autant besoin de s’évader dans la nature que les personnes valides.

Pour Philippe Bédard, rien n’est plus important que l’activité pour se sortir d’une impasse, mais aussi pour se sentir utile dans une société ou tout simplement vivant. L’intéressé est bien placé pour en témoigner. Il prêche d’ailleurs par l’exemple pour insuffler de l’espoir à ceux qui en auraient besoin. « Le fait d’être en fauteuil roulant ne m’a pas empêché de vivre mes rêves. Rien n’est impossible. »

Quand on se compare…

Ses voyages à travers la planète à l’occasion de compétitions internationales lui ont aussi permis de constater que d’autres pays étaient en avance sur le Québec en matière d’accessibilité universelle. « J’ai vu quelles étaient les possibilités pour les personnes à mobilité réduite, notamment aux États-Unis, où ils vouent un grand respect aux anciens combattants blessés à la guerre. Là-bas, la question de l’accessibilité ne se pose même pas… »

Une fois sa mission terminée à Bromont, celui qui a pris sa retraite sportive en 2018 n’arrêtera pas pour autant de s’impliquer sur le terrain du handicap, qui ressemble à un vaste chantier en construction. Des possibilités existent, mais il préfère, pour l’heure, rester discret à ce sujet. Tout juste évoque-t-il une implication future au sein de l’Association du transport aérien international (IATA), dont le siège social est basé à Montréal, avec laquelle il a commencé à collaborer. « Je crois que je peux apporter beaucoup à cette industrie pour adapter le monde aérien aux personnes à mobilité réduite », conclut-il, animé de cette motivation qui lui donne des ailes.

Source : https://www.lavoixdelest.ca/2021/11/16/philippe-bedard-la-voix-bromontoise-de-laccessibilite-b0093dee3f6f48b985cb7c8f79d8651c

8. Sherbrooke- Une rétine artificielle pour résoudre un problème de vision

Un article de Sabrina Lavoie publié le 22 novembre 2021 sur La Tribune Numérique

Développer une rétine artificielle pour traiter la cécité : voilà le défi que s’est lancé William Lemaire, doctorant à l’Université de Sherbrooke (UdeS) et membre de l’équipe du Groupe de recherche en appareillage médical de Sherbrooke (GRAMS).

William Lemaire compare l’œil à une caméra lorsque vient le temps d’expliquer ce qu’est une rétinite pigmentaire, soit une maladie héréditaire qui cause la mort des cellules responsables de capter la lumière et de produire une information électrique.

«La rétine, cette membrane située au fond de l’œil, fait office de capteur qui traduit l’image lumineuse en signaux électriques. Le nerf optique envoie ces signaux au cerveau, tout comme un câble USB transmet l’image d’une caméra à un ordinateur», image celui qui contribue depuis près de quatre ans au développement dune rétine artificielle.

«Les personnes atteintes dune rétinite pigmentaire perdent progressivement la vue jusqu’à ne voir que quelques degrés de champ de vision», explique-t-il.

Toutefois, comme le nerf optique fonctionne toujours dans le cas de cette maladie, le doctorant en génie électrique estime qu’un traitement est envisageable. «Et si on remplaçait les cônes et bâtonnets défectueux par une prothèse? Que lon développait une rétine artificielle composée dune puce électronique?»

C’est ce que tentent de réaliser William Lemaire et son équipe, dirigée par le professeur Réjean Fontaine à l’Institut interdisciplinaire d’innovation technologique (3IT), en partenariat avec l’Université de Melbourne en Australie.

«Il existe très peu de traitements pour remédier à la rétinite pigmentaire qui touche environ une personne sur 4000 au Canada, mentionne le doctorant. En plaçant des électrodes directement sur la rétine, nous tentons de reproduire le signal visuel qui serait normalement créé par la rétine», indique William Lemaire.

Si l’UdeS se concentre sur l’aspect électronique de la prothèse, l’Université de Melbourne s’attarde quant à elle au développement des électrodes, soit les contacts métalliques qui vont sur la rétine.

Plusieurs étapes demeurent somme toute encore nécessaires avant de voir une telle prothèse sur le marché, mais le doctorant reste confiant. «La technologie actuelle permet aux gens de voir des contours vagues, des cadrages de portes, à la limite de voir quil y a quelquun devant nous. Nous souhaitons aller plus loin et rétablir une vision beaucoup plus détaillée. Peut-être pourrons-nous compter sur cette technologie d’ici 10 ans?»

Autres problèmes neurologiques

En parallèle, l’équipe du GRAMS développe un second appareil qui aura pour objectif de prédire les crises d’épilepsie.

S’il existe des médicaments à cet effet, William Lemaire affirme que d’autres avenues existent pour ceux et celles qui ne répondraient pas à la médication.

«En ce moment, il y a loption de la chirurgie réfractive qui consiste à enlever une petite partie du cerveau qui pose problème. Mais cest assez invasif comme procédure. Cest pourquoi nous travaillons sur un implant qui ira à la surface du cerveau et qui permettra de prédire les crises jusqu’à 24 heures à l’avance.»

«Bref, la rétine nest quune porte dentrée vers la compréhension du superordinateur que constitue notre cerveau», conclut William Lemaire.

Source : https://www.latribune.ca/2021/11/22/une-retine-artificielle-pour-resoudre-un-probleme-de-vision-8056f6ffa6d5e504862f33ef25e848b5

9. Thetford Mines- Un conseiller municipal quadriplégique privé de son transport adapté

Un article d’Ève Beauregard publié le 18 novembre 2021 par TVA Nouvelles

Un conseiller municipal quadriplégique de la région de Thetford Mines, privé de son transport adapté, doit parcourir un kilomètre en fauteuil roulant pour rentrer chez lui après la séance du conseil.

Depuis lundi, le conseil de ville a repris ses activités en présentiel à l’hôtel de ville, mais malheureusement, le transport adapté n’offre plus de service après 18 h. Résultat: le conseiller André Cloutier peine à y participer. Une injustice selon lui.

«C’est de la discrimination pure et simple. Il y a un service et je n’ai pas le droit», a-t-il déploré. Le conseiller doit donc s’organiser pour revenir par lui-même à la maison après la rencontre.

Au dernier conseil, c’est un voisin qui l’a accompagné à son retour, vers 21 h. «On s’en vient à la pluie, on s’en vient à la neige, je suis tout trempe», a expliqué le conseiller.

Par le passé, la municipalité avait modifié ses heures de conseil pour accommoder M. Cloutier, mais avec les nouvelles heures de services du transport adapté, il est devenu difficile d’en faire autant. Pour le maire, la situation actuelle est inacceptable en 2021.

«On ne parle pas de loisir, on parle d’un travail qui est important. M. Cloutier fait très bien son travail. Il est en droit de bénéficier d’un transport adapté pour assister aux assemblées en présentiel», a déploré Gaston Nadeau, maire de Saint-Joseph-de-Coleraine, en Chaudière-Appalaches.

De son côté, la ville de Thetford Mines, responsable du transport adapté, a expliqué que les nouveaux horaires ont fait l’objet de nombreuses consultations et que plusieurs services ont été bonifiés dans la région.

«Malheureusement, les règles du MTQ ne permettent pas de tenir compte de quelque motif de déplacement que ce soit, ce qui a été répété à de nombreuses reprises. Nous ne pouvons donc pas nous permettre de gérer les exceptions», a-t-elle expliqué.

Le cas d’André Cloutier n’est pas isolé. Plusieurs personnes à mobilité réduite de la région de Thetford, mais aussi partout au Québec, n’ont pas ou peu accès à un transport adapté.

«La loi veut que les personnes handicapées aient la même vie que vous et moi. Donc, qu’ils puissent se transporter, vivre une vie sociale et professionnelle comme vous et moi. Or, sur le terrain, c’est un parcours du combattant pour les personnes handicapées», a affirmé Adèle-Liliane Ngo Mben Nkoth, organisatrice communautaire chez Moelle épinière et Motricité Québec.

Source : https://www.tvanouvelles.ca/2021/11/18/un-conseiller-municipal-quadriplegique-prive-de-son-transport-adapte?fbclid=IwAR3i92m3WhxHbskNdvKUBaJ4T8vkzC0rzZjYrLpvyb_LEMYTak5SQ3ZI250

10. France- Pourquoi les voitures électriques refusent le silence ?

Un article de Benjamin Lauriol publié le 8 novembre 2021 sur autoplus.fr

Vous avez certainement déjà remarqué le bruit de “soucoupe volante” d’une ZOE au ralenti

Mais quel est l’intérêt au juste, pour les véhicules électriques, de délivrer une sonorité artificielle à faible allure ? Question de sécurité !

Il est vrai que la question interpelle. Toutes les voitures électriques, vantées pour leur silence de fonctionnement, ne peuvent s’empêcher de bruiter doucement en ville. Une drôle de pratique dont on trouve la réponse dans les textes de loi. Depuis le 1er juillet 2019, l’Union Européenne impose aux constructeurs d’implémenter un bruit artificiel sur chaque moteur. Une pollution sonore supplémentaire mais ô combien indispensable.

La sécurité avant tout

La réponse est essentiellement liée à la sécurité des usagers fragiles de la route. Piétons, cyclistes et même les autres véhicules se sont habitués à tendre l’oreille et ne pas forcément regarder ce qui se passe sur la route. Les moteurs thermiques, bien que de plus en plus silencieux ou nouvellement hybridés, avaient ce mérite de ne pas surprendre. Selon une étude réalisée par Guide Dogs (association britannique des chiens d’aveugles), vous avez 40% fois plus de chance de vous faire percuter en ville par une voiture électrifiée.

C’est pour cette raison que l’UE a rendu obligatoire l’AVAS (Acoustic Vehicle Alert Systems). Cette spécificité technique concerne tous les véhicules électriques qui roulent à moins de 20 km/h ou en marche arrière. Un bruit, quel qu’il soit, est désormais obligatoire pour informer de leur présence.

Le bruit en question

Si vous avez l’impression que cette nuisance sonore est plus importante sur une Renault Zoe que sur d’autres modèles, c’est tout à fait possible. La législation laisse une marge de manœuvre aux constructeurs pour proposer leur propre solution. Le bruit doit être compris entre 56 et 75 décibels, soit le volume maximal moyen d’une automobile thermique. Au-delà des 25 km/h, on considère que les bruits de roulement et d’air sont à peu près équivalents avec leurs homologues « polluants » et suffisants.

Le cas est identique pour les voitures hybrides rechargeables. Et impossible de modifier ou de diminuer ce bruit lorsque le véhicule est en marche.

Source :

https://www.autoplus.fr/environnement/voitures-electriques-refusent-silence-542492.html#item=1

11. France- À Caen, une ligne de tramway se pare de musc et de jasmin pour mettre les non-voyants au parfum

Un article de Lucie Caillieret et CM publié le 16 novembre 2021 par francetvinfo.fr

Depuis ce lundi 15 novembre, du parfum est diffusé dans la ligne de tramway T3, à Caen. L’expérimentation olfactive, qui va durer cinq mois, vise à rendre le réseau plus accessible.

Ce mardi matin, quelque chose a changé dans le tramway circulant sur la ligne T3. Mais il faut bien être attentif et mettre tous ses sens en éveil pour y prêter attention. “Une odeur de propre, de produits ménagers. C’est ce qui me vient à l’esprit comme ça. Mais avec le masque c’est extrêmement compliqué”, indique Mickael Aubert, déficient visuel et membre de l’association Valentin Hauy. Les autres passagers, dont bon nombre d’usagers réguliers, semblent eux, ne rien avoir remarqué. Ce n’est pas bien grave, cette “nouvelle” odeur ne leur est pas forcément destinée.

Un parfum diffusé à l’intérieur des rames d’un tramway, l’idée a de quoi surprendre. Et pourtant, ce n’est pas tout à fait une première en France. À Rennes, des expérimentations ont déjà été menées dans une station de métro : deux odeurs étaient diffusées, une pour chaque sens de circulation. C’est désormais au réseau de transport urbain caennais de tenter l’expérience olfactive.

Mandarine, jasmin, anis et musc

“On travaille avec les associations du monde du handicap sur le territoire de Caen. Avec elles, on aborde l’ensemble des sujets et notamment les informations voyageur qui sont essentielles pour ce public”, explique Maxime Fôret, référent accessibilité chez Kéolis, “Actuellement, on travaille essentiellement sur des informations sonores et visuelles. On a décidé de travailler sur un nouveau sens, l’information olfactive pour compléter les informations qu’on a déjà.”

Depuis ce lundi, un parfum baptisé “Fraîcheur clean” et conçu par la société normande Sensorys est diffusé dans les rames du tramway de la ligne T3 par le système de ventilation. “La note la plus importante c’est la mandarine”, indique Maxime Forêt, “On retrouve ensuite des notes de jasmin, d’anis et de musc.” Le parfum a d’abord été testé auprès des personnels de Kéolis avant d’être soumis aux associations.

Reconnaître tout de suite la ligne T3

En moyenne, 5 500 personnes voyagent chaque jour en semaine sur la ligne T3. Caen la mer et Keolis Caen espèrent que cette odeur améliorera leur information, et plus particulièrement des personnes déficientes visuelles. “À l’ouverture des portes, ça peut arriver qu’ils n’entendent pas l’information sonore – on peut avoir des travaux à côté, un bruit de foule – mais l’odeur sera toujours présente. C’est une façon de réassurer, avec deux informations qui sont concordantes (son et odeur)”, explique Maxime Forêt, “Sur Caen, on a un réseau de tramway qui des troncs communs importants, c’est-à-dire qu’on a plusieurs lignes en passage sur les mêmes arrêts. L’objectif c’est de reconnaitre tout de suite la ligne T3 quand on monte dedans.”

Du côté des associations, les avis sont mitigés. Pascal Esnault, référent transport pour l’association APF France handicap, a été invité à participer à une série de tests olfactifs : “Au début de la réunion, j’ai été un peu surpris par l’idée, mais quand je pense à tous les collègues non et mal voyants, je pense que cette initiative peut séduire.

Une charge mentale supplémentaire ?

Chez les intéressés, l’initiative suscite de la perplexité. “Personnellement, je vois plus ça comme un gadget. L’odorat n’est pas le premier sens qu’on utilise. C’est d’abord l’ouïe et le toucher”, indique Mickael Aubert, de l’association déficients visuels Valentin Hauy, “On est très dépendant des informations du monde extérieur. De nous surcharger d’informations, ça nous fait une charge mentale supplémentaire. Et je ne suis pas sûr que l’information olfactive soit très facile à intégrer. Là, le tram est vide mais quand il y aura plein de monde, plein d’odeurs humaines, je ne suis pas sûr que ça soit facile à détecter.” Mickael Aubert se satisfait déjà de la télécommande mise à sa disposition qui lui permet de déclencher des balises sonores aux stations de tramway.

L’expérimentation ne fait que commencer, souligne le référent accessibilité de Kéolis, en charge du réseau Twisto. “On a préféré commencer doucement pour ne pas être trop entêtant, trop agressif dès le début. On augmentera le niveau de parfum au fur et à mesure, en fonction des retours.” Durant les cinq mois que va durer cette expérimentation, plusieurs enquêtes vont être menées auprès des usagers. “Il y a deux objectifs : savoir si le parfum est bien accepté et bien ressenti par la population et savoir si l’information est bien au rendez-vous.” Si les résultats sont concluants, le dispositif sera étendu aux autres lignes du réseau. L’expérimentation menée en Bretagne en 2018 n’avait pas convaincu. L’opérateur Kéolis avait cessé de diffuser des parfums dans la station Sainte-Anne au bout de quelques mois seulement.

Source : https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/calvados/caen/tramway-de-caen-pourquoi-diffuser-un-parfum-sur-la-ligne-t3-2335459.html

12. Véronique est l’une des rares pilotes d’avion malvoyants de France

Un article de Loraine Dion publié par actu.fr le 24 novembre 2021

En 2017, Véronique Leziac a obtenu son brevet théorique de pilotage. Depuis, elle passe son temps dans les airs, à bord de son avion de tourisme :  « Je vole environ deux fois par mois, dès que la météo le permet », clame-t-elle, sourire aux lèvres.

Une passion pour l’aéronautique qui pourrait surprendre ceux qui croisent dans les rues de Bordeaux (Gironde) cette petite brune déambulant avec une canne blanche en main. En effet, Véronique est malvoyante. « Je distingue les ombres, le jour et la nuit, mais guère plus », explique-t-elle. 

« Et pourquoi ce ne serait pas possible ? »

Si sa vue est défaillante, en revanche, la sémillante sexagénaire n’est pas dénuée d’humour, feignant la surprise quand on évoque sa capacité à piloter un avion. « Et pourquoi ça ne serait pas possible ? », rétorque-t-elle sur un ton railleur.

Les choses n’ont pourtant pas toujours été aussi simples.

« À l’époque, j’avais lu dans une revue en braille qu’une personne non-voyante avait fait un saut en parapente seule, guidée par un système radio. J’ai commencé à toucher mon rêve du doigt.»

-Véronique Leziac ,femme pilote en Gironde

Voler, mais sans assurance

Ni une ni deux Véronique, qui vient d’accoucher de sa troisième fille, se met en quête d’un club prêt à l’accueillir. C’est à Eysines qu’elle trouve son bonheur : « Ils ont été surpris par ma requête ! Un peu hésitants au début, ils m’ont dit ok pour un baptême. Mais quand j’ai demandé pour un stage, j’ai senti que ça allait être plus compliqué. Après réflexion, ils ont accepté, mais sans pouvoir me proposer d’assurance ».

Une condition un peu inhabituelle pour l’exercice d’un sport extrême, mais que Véronique accepte, toutefois, tiraillée entre cette envie de voler et les risques encourus. Elle finit par s’élancer dans les airs, en tandem. 

Si elle a eu peur ? « Pas une seconde ! s’exclame-t-elle avec un enthousiasme non feint, ce premier vol a été absolument incroyable. L’éclate totale. Comme un sentiment de liberté absolue ! »

Elle ne savait pas que c’était impossible, alors elle l’a fait…

Des réactions comme celle du club de vol girondin, Véronique y a eu droit toute sa vie, se heurtant la plupart du temps aux barrières, parfois psychologiques, de son entourage.

«Quand j’ai commencé à parler d’aéronautique, j’étais toute jeune. Je devais avoir moins de 10 ans. J’entendais les oiseaux chanter et j’avais envie d’être comme eux. Mes parents m’ont encouragée à oublier mon rêve, prétextant que ce n’était pas pour les personnes comme moi.» Véronique Léziac

Et pour cause dans les années 60, les clubs de sport dédiés aux personnes en situation de handicap ne sont pas légion dans l’Hexagone, où il a fallu attendre 1977 pour voir naître  la Fédération française handisport (FFH). 

À partir de là, le champ des possibles s’élargit. Émergent alors des associations proposant différentes disciplines aux personnes en situation de handicap. Les Mirauds Volants, en est un bel exemple.

Fondée en 1999, cette association est la seule au monde qui permet à des personnes aveugles ou malvoyantes de piloter des avions de tourisme dans la France entière. Citant Henri Fabre, inventeur de l’hydravion, Roland Garros, ses trois créateurs se revendiquent d’une longue lignée de pilotes atteints de cécité. 

Lorsque Véronique croise leur route sur un salon, à Paris, c’est la révélation. « Je n’ai pas réussi à décoller de leur stand. J’ai fait du simulateur, j’ai demandé toutes les informations pour pouvoir adhérer. La semaine d’après, j’étais membre de l’association ». 

Grâce à cette association, qui compte aujourd’hui 35 adhérents, elle a pu obtenir son brevet théorique de pilotage en février 2017. 

Un outil de vol à l’oreille

Depuis, elle pilote tous les 15 jours, en binôme avec un instructeur ou un pilote-assistant, la France n’autorisant pas des personnes handicapées visuelles à piloter seules.

Comme les autres membres de l’association, elle est assistée  par « Le Soundflyer », un dispositif sonore et vocal de conduite de vol, qui permet aux pilotes aveugles et malvoyants de voler à l’oreille. 

Le principe de cet assistant est simple : à partir d’une centrale inertielle, d’un altimètre barométrique et d’un GPS, les données sont centralisées et traitées par un calculateur puis envoyées sous forme sonore et vocale dans le casque du pilote.

« Mais j’arrive à m’en passer maintenant. Je l’oublie souvent ! », confesse Véronique.

Si elle pouvait voler seule ? « Je pense en être tout à fait capable ! s’exclame-t-elle. De toute façon, si un jour mon copilote fait un malaise, il faudra bien que je m’y colle. Tout est possible, tant que je suis reliée à la tour de contrôle, et que je peux me servir de mes oreilles. »

Source : https://actu.fr/societe/portrait-veronique-est-l-une-des-rares-pilotes-d-avion-malvoyants-de-france_46619874.html