Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain

Écho du RAAMM pour la période du 21 au 27 juin

21 juin 2021

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 21 au 27 juin 2021.
Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. RAAMM- Aménagements urbains extérieurs : le virage vers l’accessibilité universelle doit s’accélérer

Montréal, le 14 juin 2021 — Après de longs mois de confinement et de mesures sanitaires strictes, les rues de Montréal retrouvent enfin leur vitalité. Or, loin d’être accessibles pour tous, les espaces publics extérieurs peuvent représenter un véritable parcours à obstacles pour les personnes ayant un handicap, et notamment celles ayant une limitation visuelle.

Alors que les espaces publics devraient pourtant être pensés et conçus pour l’ensemble de la population, le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM) déplore que les principes d’accessibilité universelle ne soient pas systématiquement respectés dans l’aménagement de ces espaces. Bien que la Ville de Montréal se soit dotée de divers plans d’action en matière d’accessibilité universelle, force est de constater que ce virage ne s’est pas encore pleinement réalisé.

Selon un récent sondage effectué par le RAAMM, plus du quart des personnes ayant un handicap visuel ne sont pas en mesure de se déplacer de manière autonome et sécuritaire dans leur quartier.

Des trottoirs encombrés, des terrasses mal délimitées ou du mobilier urbain mal disposé constituent autant d’obstacles qui entravent la circulation et l’orientation des personnes ayant un handicap visuel, en plus de compromettre grandement leur sécurité et leur capacité à se déplacer de manière autonome. «Les personnes qui vivent avec un handicap visuel n’ont pas la possibilité de repérer visuellement la présence d’éléments dangereux sur leur chemin; des aménagements mal conçus entraînent des risques de blessures. Certaines personnes évitent tout simplement de sortir seules de chez elles», indique Pascale Dussault, directrice générale du RAAMM.

Des solutions inclusives simples et efficaces existent pourtant. Aménager les terrasses hors du corridor piétonnier ou installer des systèmes de signalisation sonore par exemple permet en effet de réduire les obstacles à la mobilité et de favoriser des déplacements sécuritaires. Pascale Dussault souligne également que «l’application des principes d’accessibilité universelle ne bénéficie pas seulement aux personnes ayant un handicap, mais à l’ensemble de la population, y compris les personnes âgées, les familles et toute autre personne dont la mobilité peut être réduite».

À l’approche de l’été, le RAAMM exhorte la Ville à prendre pour de bon le virage de l’accessibilité universelle. «Si les espaces publics extérieurs ne sont pas conçus dans une approche inclusive, nombre de personnes ayant un handicap ne pourront en profiter cet été», indique Pascale Dussault.

Au Québec, 205000 personnes auraient un handicap visuel, soit 3,2 % de la population.* La majorité d’entre elles résideraient dans la grande région de Montréal.

Pour information

Pascale Dussault, directrice générale

[email protected]
514-277-4401, poste 109

https://raamm.ekloweb.com/

À propos du RAAMM

Le RAAMM vise à bâtir une société universellement accessible et inclusive où les personnes ayant une limitation visuelle pourront s’accomplir et s’engager activement.

* Office des personnes handicapées du Québec. (2021). Aperçu statistique des personnes handicapées au Québec https://www.ophq.gouv.qc.ca/publications/statistiques/personnes-handicapees-au-quebec-en-chiffres/apercu-statistique-des-personnes-handicapees-au-quebec.html#c28364

 

2. RAPPEL RAAMM- Message du SAB : vacances d’été

Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain tient à vous informer que le service d’aide bénévole (SAB) sera fermé pour les vacances estivales, soit du jeudi 8 juillet 2021 à compter de 16 h 00 jusqu’au lundi 9 août 2019 inclusivement. Le service reprendra à compter du mardi 10 août dès 8 h 00.

Pour ceux qui prévoient avoir des besoins d’accompagnement pendant cette période, veuillez adresser vos demandes au service d’aide bénévole au 514-277-4401, poste 115 ou [email protected], avant le mercredi 30 juin 2021, au plus tard à 16 heures.

Le délai minimum à respecter pour adresser une demande d’accompagnement demeure de 5 jours ouvrables. Soyez assurés que nous traiterons vos demandes avec diligence et professionnalisme comme c’est le cas depuis toujours.

Nous vous remercions de votre collaboration et nous en profitons pour vous souhaiter un bel été.

3. Plaidoyer pour un Grand Montréal plus accessible

Une lettre d’ ELSA LAVIGNE DIRECTRICE GÉNÉRALE D’ALTERGO* publiée le 11 juin dans La Presse

Dans le Grand Montréal, les bouchons de circulation et les casse-têtes liés à la signalisation routière qui suscitent l’indignation des citoyens font constamment les manchettes et déclenchent les promesses de nos dirigeants. Pourtant, plusieurs autres obstacles à la libre circulation et aux activités de la vie quotidienne sont laissés dans l’ombre et ceux qui en subissent les conséquences tombent encore et toujours dans l’oubli.

À la veille des prochaines élections municipales, 39 organismes élèvent leurs voix et proposent des solutions concrètes en matière d’accessibilité universelle, dans l’espoir que les prochains élus du Grand Montréal fassent des actions concrètes et structurantes pour ces personnes invisibles et permettent à ceux et celles ayant une limitation fonctionnelle de s’approprier leur ville.

Pour tous ?

Une portion aussi importante que le tiers des Québécois âgés de 15 ans et plus sont loin de se sentir maîtres dans leur propre ville. Et l’accessibilité universelle ne s’adresse pas qu’aux personnes ayant un handicap, elle répond aussi aux enjeux rencontrés entre autres par les aînés, les jeunes familles, les personnes immigrantes ou ayant un plus faible niveau de littératie.

Le Collectif AU représente ainsi ces centaines de milliers de citoyens pour qui accomplir les tâches les plus élémentaires du quotidien demande parfois planification, détours et soutien, en raison d’une limitation fonctionnelle temporaire ou permanente.

Ils sont ceux qu’on dépasse en vitesse en dévalant les escaliers du métro, ceux pour qui, faute d’ascenseur, la descente sera longue et périlleuse.

Ils sont ceux qui se déplacent à une épicerie située plus loin de leur résidence vu l’absence de rampe d’accès et de portes automatiques à celle du coin de la rue, ceux qui peinent à trouver un logement adapté à leurs besoins.

Évidemment, l’accessibilité universelle ne se résume pas à des enjeux d’architecture et d’urbanisme. Elle s’étend aux communications, aux programmes, aux services et aux emplois. La vérité, c’est que malheureusement, tous ne disposent pas des mêmes possibilités. Il est beaucoup plus difficile pour certains d’être retenus après une entrevue d’embauche, de se procurer un permis ou de comprendre les informations couramment transmises sur divers services desquels ils pourraient autrement bénéficier.

Pourtant, ces mêmes personnes contribuent de plusieurs façons à la vitalité du Grand Montréal. Ce sont des pères et des mères de famille, des travailleurs actifs, des contribuables, des électeurs, des universitaires ou encore des entrepreneurs. Alors qu’ils sont si nombreux, pourquoi entendons-nous si peu parler d’eux ? Comment se fait-il que leurs enjeux soient absents des débats et des plateformes électorales ? Visiblement, leurs problèmes d’accès ne s’arrêtent pas aux portes des hôtels de ville.

Accessibilité universelle : de l’abstrait au concret

Les discours concordent pour reconnaître qu’être en situation de handicap ne limite ni les droits ni l’égalité des chances. La réalité, elle, propose des constats contradictoires. Pourtant, un éventail de solutions s’offre à nos élus municipaux pour améliorer l’accessibilité et permettre à tous les citoyens de réaliser les mêmes activités de façon autonome.

Nommer un élu responsable de l’accessibilité universelle dans chaque instance décisionnelle ou développer un mécanisme pour impliquer les personnes handicapées lors des processus consultatifs figurent parmi les exemples de solutions simples, proposées par notre Collectif, qui permettraient aux municipalités du Grand Montréal de mieux comprendre, identifier et prendre en compte les besoins de l’ensemble de leurs citoyens, et ce, dans toutes les sphères d’activité qu’elles mènent.

Si l’inclusion s’annonce être un thème phare de la prochaine campagne électorale municipale, notamment en matière de relance économique, assurons-nous de ne pas galvauder cette belle prémisse grâce à laquelle nous pourrions tant accomplir. En 2021, l’accessibilité universelle, c’est essentiel. Ensemble, choisissons de lever les obstacles !

* Elsa Lavigne signe la lettre au nom du Collectif accessibilité universelle.

Source :

https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2021-06-11/plaidoyer-pour-un-grand-montreal-plus-accessible.php

4. Être à mobilité réduite dans Rosemont

Un article de Caroline Lefer-Palos publié dans Le Journal Métro le 16 juin 2021

Le collectif Rosemont pour tout le monde milite pour l’accessibilité universelle dans l’arrondissement. Il développe des relations avec la Ville afin que les personnes en situation de handicap puissent profiter des aménagements urbains comme tout le monde.

Le journal Métro a rencontré Isabelle Martineau, porte-parole du collectif, afin de se mettre dans les chaussures d’une personne à mobilité réduite se promenant dans Rosemont–La Petite-Patrie

Premier arrêt: le parc Étienne-Desmarteau. Situé en face d’habitations communautaires disposant de 46 logements adaptés, ce parc a été réaménagé en 2020 en prenant en compte, théoriquement, les directives de la Ville sur l’accessibilité universelle.

«Des lieux ou des activités universellement accessibles, ça inclut tout le monde. Pour tout le monde, ça veut dire: cessez de nous exclure.» Isabelle Matineau, porte-parole du collectif Rosemont pour tout le monde

Isabelle observe qu’aucun de ses résidents ne fréquente ce parc. «Je vois que des efforts ont étés faits, mais cela n’a pas été fait jusqu’au bout», analyse Isabelle Martineau.

Rosemont pour tout le monde a interrogé l’arrondissement pour comprendre. Mme Martineau pense que cela vient sûrement d’une bonne volonté, mais qu’il y a un manque d’expertise sur le sujet. «Les gens sont super gentils avec nous et sont de très bonne foi, mais ça fait des décennies qu’on parle d’accessibilité et ça ne se réalise pas. On comprend mal. On se doute qu’il y a une question d’argent derrière ça, mais quand on demande à la Ville combien ça coûte, ils nous répondent: absolument rien de plus madame. On le droit à des arguments bizarres.»

L’accessibilité dans les parcs

Le chalet du parc Étienne-Desmarteau dispose d’une rampe d’accès, cependant, sa largeur est trop étroite pour qu’une personne en fauteuil roulant puisse manœuvrer sans difficulté ou être accompagnée. Elle ne fait que 94 cm de large, alors que le code du bâtiment du Québec recommande 1,5 mètre. De plus, une fois au chalet, si la salle de bain indique bien qu’elle est adaptée, la poignée de porte n’est pas placée à hauteur de fauteuil et n’est pas facile à ouvrir.

Du côté des jeux pour enfants, les jeux d’eau ont une surface plane et assez lisse pour qu’un enfant en fauteuil roulant puisse se rafraichir. Cependant, s’il veut rejoindre sa famille assise à une table de piquenique, cela lui est impossible, car il lui faut rouler sur du gazon, puis s’assoir à une table non adaptée aux fauteuils. La solution serait de prolonger les chemins bitumés pour connecter tous les aménagements et d’installer des tables adaptées.

«On se retrouve devant une situation où on ne peut pas profiter des aménagements comme tout le monde. Et c’est inacceptable, parce que si on disait à quelqu’un: « Tu ne peux pas t’assoir à une table de piquenique à cause de ton orientation sexuelle ou de ton origine ethnoculturelle », on serait d’accord que ça n’a aucun bon sens. Alors que nous…», mentionne Isabelle Martineau.

Des artères commerçantes non-accessibles

En sortant du parc, nous empruntons des chemins bitumés, adaptés aux fauteuils, au milieu du gazon. Isabelle Martineau fait remarquer qu’il n’y a pas de délimitation claire entre le chemin et le gazon. Ainsi, quelqu’un avec une canne a plus de mal à se retrouver entre les deux espaces. Il faudrait par exemple indiquer les limites du chemin plus clairement de manière physique ou visuelle.

Dans l’aire de jeux pour enfants, des marquages au sol colorés et de formes géométriques sont un bon exemple de délimitations visuelles claires.

Une fois sur le trottoir, Mme Martineau salue les rainures au sol qui permettent aux personnes de se retrouver plus facilement avec une canne. En revanche les terrasses, les pancartes et autres installations présentes sur les artères commerciales perturbent les repères des personnes mal voyantes ou à mobilité réduite.

De nombreuses personnes confient au collectif que ce qui les gêne le plus est de ne pas pouvoir magasiner librement. En effet, la plupart des commerces étant non-accessibles, ces personnes se voient contraintes d’attendre dehors pendant que quelqu’un magasine à leur place.

«La vision que les autres ont de nous c’est qu’il faut nous faire la charité. Et c’est vrai que tout le monde est gentil avec nous, en particulier à Rosemont. Cette vision qu’il faut nous aider, qu’on ne peut pas améliorer les choses pour qu’on soit autonomes comme tout le monde… Il y a quelque chose qui n’est pas passé comme message.»

Source : https://journalmetro.com/local/rosemont-la-petite-patrie/2656659/etre-mobilite-reduite-dans-rosemont/

5. RTL-Horaire spécial pour la Fête Nationale du Québec et la Fête du Canada

Longueuil, le 17 juin 2021 – Le Réseau de transport de Longueuil (RTL) rappelle que des horaires spéciaux seront en vigueur pour la fête
nationale du Québec et la fête du Canada les jeudis 24 juin et 1er
juillet prochains. Ces modifications d’horaires toucheront l’ensemble
des services du RTL.

Les services du transport régulier et des taxis collectifs se feront
selon l’horaire du dimanche pour la journée du 24 juin et selon
l’horaire du samedi pour la journée du 1er juillet.

RTL à la demande

Le RTL à la demande ne sera pas en service les 24 juin et 1er juillet
prochains. Nous vous invitons à planifier vos déplacements en conséquence.

Transport adapté

À noter que les déplacements réguliers seront annulés les 24 juin et 1
er juillet. Il est donc important d’effectuer une demande de déplacement occasionnel afin de se prévaloir d’un service de transport adapté lors de cette période. Le service sera offert selon l’horaire du samedi, c’est-à-dire de 6 h 30 à 1 h.

Service à la clientèle

Le service à la clientèle sera ouvert de 8 h 30 à 16 h 30 le 24 juin et
de 7 h à 20 h le 1er juillet. Le vendredi 2 juillet, le service sera
ouvert de 8 h 30 à 16 h 30. Le comptoir des objets perdus de la
billetterie du terminus Longueuil sera fermé le 24 juin et le 2 juillet.

À propos du RTL

Le Réseau de transport de Longueuil (RTL) est le principal acteur de la
mobilité des personnes sur le territoire des cinq villes de
l’agglomération de Longueuil. Troisième société de transport en
importance au Québec, le RTL comprend un réseau de 793 kilomètres. Avec 1112 employés, le RTL est un employeur important et participe ainsi à la vitalité économique de la région. Le RTL apparaît pour une deuxième année consécutive en 2020 au palmarès des meilleurs employeurs du magazine Forbes.

Ouvert sur son milieu, il fait partie intégrante de la vie des personnes
et de la communauté en apportant des solutions efficaces, novatrices et adaptées aux besoins évolutifs de la clientèle. Le RTL place ainsi
l’amélioration de la qualité de vie des citoyens au cœur de son engagement.

Source : https://www.rtl-longueuil.qc.ca/fr-CA/actualites/communiques/2019/horaire-special-pour-la-fete-nationale-du-quebec-et-la-fete-du-canada/?w=y

6. Une réduction des services et une augmentation des tarifs envisagées par l’ARTM : une proposition inacceptable et très préoccupante pour l’AUTAL

Longueuil, le 17 juin 2021. – Au mois de décembre 2020, l’Association des usagers du transport adapté de Longueuil (AUTAL) a fait parvenir à l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) son mémoire sur le Plan stratégique de développement (PSD) du transport collectif de la région métropolitaine de Montréal annoncé par l’ARTM. L’AUTAL dénonçait le peu de financement en matière d’accessibilité universelle et les inégalités tarifaires concernant les utilisateurs du transport collectif de l’agglomération de Longueuil. De plus, l’Association demandait une augmentation des services en transport adapté ainsi que l’instauration d’une tarification sociale pour les personnes handicapées.

Le 2 juin 2021, Radio-Canada rapportait que l’ARTM anticipe un déficit opérationnel de 936 millions de dollars pour la période de 2021 à 2024 si aucune mesure n’est mise en place. Le tout en raison de la baisse de l’achalandage et des revenus liée à la pandémie de la COVID-19 ainsi qu’à l’arrivée prochaine du nouveau Réseau express métropolitain (REM).

Toujours selon Radio-Canada, la solution envisagée par l’ARTM serait d’imposer des réductions de services aux sociétés de transport qui sont sous sa gouverne, à moins que le Gouvernement du Québec n’éponge le déficit. Les compressions budgétaires envisagées ne seraient pas suffisantes pour combler la totalité du déficit prévu par l’ARTM. C’est pourquoi elle prévoit aussi une indexation annuelle de 4 % des tarifs aux usagers et aux municipalités.

 

Il est évident qu’en tant qu’organisme à but non lucratif qui a pour mission de promouvoir les intérêts et de défendre les droits des usagers ayant des limitations fonctionnelles et utilisant le service du transport adapté et collectif offert par le Réseau de transport de Longueuil (RTL), nous estimons que les propositions envisagées par l’ARTM, afin de renflouer ses coffres sont inacceptables et très préoccupantes.

Selon l’ARTM, le PSD du transport collectif de la région métropolitaine de Montréal vise à améliorer la qualité de vie des citoyens, entre autres, en augmentant l’offre de service du transport collectif. Or, c’est exactement le contraire qui est envisagé présentement.

Nous sommes conscients que la pandémie de la COVID-19 a engendré des pertes de revenus importantes pour l’ARTM. Cependant, nous nous questionnons à savoir pourquoi l’ARTM envisage des coupures de services et une augmentation des tarifs alors que nous sommes présentement dans un contexte de relance économique et de déconfinement où la demande de service en transport collectif sera augmentée puisque les gens retourneront éventuellement au travail ou à l’école.

D’autant plus que le Gouvernement du Québec a déjà octroyé une aide financière de 1,2 milliard de dollars aux organismes de transport collectif pour pallier les pertes de revenus et les dépenses occasionnées par la pandémie de la COVID-19.

Si de telles coupures de service sont réalisées dans les autobus et le métro, nous sommes persuadés qu’il y aura aussi une incidence sur l’offre de service pour le transport adapté et cette situation est très préoccupante pour nos membres.

Déjà, dans le PSD de la région métropolitaine de Montréal de l’ARTM, le financement pour l’accessibilité universelle n’était pas dans les actions priorisées par l’ARTM, maintenant que celle-ci prévoit un déficit d’une centaine de millions de dollars, est-ce que l’accessibilité universelle sera mise aux oubliettes ? Rappelons que celle-ci est importante afin de favoriser une participation pleine et entière des personnes handicapées aux activités normales d’une société moderne.

Selon nous, l’augmentation des tarifs est un frein à la relance postpandémie. Il faut stimuler le retour des utilisateurs et non les décourager avec une augmentation des tarifs. D’autant plus que la refonte tarifaire prévoit déjà des augmentations, il ne faut pas surcharger le consommateur. Et pourtant, nous savons très bien que la majorité du temps, ce sont les contribuables qui devront payer la note.

Il faut que l’ARTM envisage d’autres solutions ou d’autres moyens de financer les services de transport.

Dans ce sens, l’AUTAL exhorte l’ARTM de reconsidérer ses options et d’envisager une proposition qui n’aura pas d’impact sur les utilisateurs.

 

Source :

L’équipe de l’AUTAL

Association des usagers du transport adapté de Longueuil 150, rue Grant, bureau 118 Longueuil (Québec) J4H 3H6

Téléphone : 450 646-2224

Courriel : [email protected]

7. Noah Parker ou l’art de déployer ses ailes et de se sentir vivant- Rencontre avec le comédien qui incarne Léon dans Six degrés, la série de Simon Boulerice

Un texte de Yohane Cassabois publié 11 juin 2021 sur ici-radio-canada.ca

Nous avions envie de discuter avec des comédiennes et des comédiens au sujet de leur personnage, de l’univers de leur série, et peut-être même de potins de coulisses. 

« C’est comme si je voyais la vie à travers une paille. »

« J’aimerais ça être un ado normal. J’aimerais ça aller à l’école pour de vrai -Léon (Noah Parker) dans Six degrés

Entre déracinement et dépassement de soi : réapprendre à vivre et à s’aimer

Léon a 16 ans. Sa vie se résume en deux mots : maman et maison. Ultracouvé, voire infantilisé, entre autres en raison de son acuité visuelle très réduite, il ne peut pas évoluer dans le vrai monde. Lorsque sa maman meurt subitement, son univers s’écroule et ses repères aussi. Il doit s’installer avec son papa qu’il n’a jamais connu et qui a refait sa vie, et apprivoiser sa nouvelle famille, les Fournier-Espinoza. Son quotidien se transforme en un drôle de patchwork. Racontée à travers le regard empreint de douceur et de poésie de Simon Boulerice, l’histoire de Léon est une véritable leçon d’humanité. Le jeune ado apprend à s’affirmer et découvre que, dans le monde extérieur, il y a de bien belles choses et de bien belles rencontres. Lui qui voyait petit, à seulement six degrés, se met à aspirer à grand. Le comédien Noah Parker prête ses traits à ce personnage attachant, dont le parcours nous met un baume sur le cœur.

Rencontre.  

Comment vous êtes-vous préparé à incarner Léon? Quel a été le plus grand défi à relever? 

Le plus grand défi était l’aspect physique du jeu. Pour interpréter le personnage de Léon, j’ai passé beaucoup de temps à observer différentes personnes malvoyantes pour faire en sorte d’être crédible à l’écran.

« C’est en enregistrant des vidéos de ces personnes avec un handicap visuel et en les visionnant à maintes reprises que j’ai peaufiné la posture, les tics et la façon qu’a Léon de bouger. » -Noah Parker

Léon a 16 ans. Sa vie se résume en deux mots : maman et maison.

Le personnage de Léon doit composer avec les affres de l’adolescence tout en ayant une acuité visuelle très réduite. Avez-vous rencontré des ados qui ont une déficience (physique, intellectuelle…) pour vous inspirer? Si oui, qu’avez-vous appris de ces jeunes? 

Malheureusement, je n’ai seulement pu rencontrer des adolescents malvoyants par après. C’est à la fin du tournage de la première saison que j’ai pu discuter avec deux jeunes adultes qui vivaient avec un handicap visuel.

« Leur façon de voir la vie et de surmonter les multiples obstacles qui surviennent dans leur quotidien m’a grandement impressionné. Malgré leur vision réduite, ils voient le bon côté des choses.» -Noah Parker

Si vous invitiez Léon à un souper de famille, en quels termes le présenteriez-vous?

Je le présenterais comme je présenterais n’importe quel invité. Je ne mettrais pas l’accent sur son handicap. Je pense que ce serait à lui d’en parler au moment désiré. S’il y a une chose que Léon n’aime pas, c’est bien la pitié.

Léon fait une belle rencontre en la personne de Florence. Avez-vous déjà rencontré quelqu’un qui a bouleversé votre vie et votre façon de voir les choses?

J’ai rencontré plusieurs personnes qui ont bouleversé ma vie, toutes à leur manière. Contrairement à Léon, je n’ai pas fait l’école à la maison, donc ça m’a permis de rencontrer une multitude de professeurs et de mentors qui ont pu m’épauler durant mon parcours. Je pense que le métier d’acteur m’a aussi beaucoup apporté : le fait de travailler avec des gens qui partagent la même passion que moi m’inspire énormément.

Léon relève plein de défis qui lui paraissaient auparavant insurmontables. Avez-vous déjà vécu des situations compliquées, mais qui vous ont permis de vous transcender?

Oui, je pense que mes premières expériences de jeu devant la caméra me posaient beaucoup de difficultés. Je n’arrivais pas toujours à aller au bout de mes émotions et ça paraissait dans mon jeu. C’est avec le temps et du travail que j’ai pu surmonter ce blocage que j’avais parfois sur les plateaux de tournage.  

Avez-vous un secret de plateau à nous raconter? Ou une anecdote à propos de vos complices?

J’ai eu beaucoup de plaisir avec toute l’équipe et j’ai vu naître de vraies amitiés avec mes collègues de travail. Cela nous amenait à être très confortables entre les prises et on blaguait constamment. Cela dit, c’est avec le comédien Alexandre Goyette, qui joue le père de Léon, que j’ai eu les plus grands fous rires.

« On riait tellement que, parfois, il nous était difficile de terminer certaines scènes dans les temps alloués. -Noah Parker

Où voir Six degrés?

La saison 1 est offerte sur ICI Tou.tv.

Des contenus exclusifs sont à découvrir sur la page de l’émission.

Ou sur Ici Radio-Canada télé, jeudi à 19h30.

Source : https://ici.radio-canada.ca/tele/blogue/1800925/noah-parker-six-degres-simon-boulerice-adolescence-amitie-amour-famille

8. Sherbrooke-Tous unis pour la réussite scolaire de Brianna, non-voyante

Un article de Geneviève Proulx publié le 3 juin 2021 sur ici.radio-canada.ca

La série Histoires vraies, c’est des histoires d’adversité et de courage qui bouleversent. Le récit de gens qui souhaitent changer les choses, dont les luttes sont aussi porteuses de lumière.

Brianna Corriveau est complètement aveugle. Elle ne voit pas ce que son enseignante écrit au tableau. Elle est incapable d’écrire entre les trottoirs d’un cahier ligné comme ses camarades de classe. Et les arts plastiques, c’est pas mal compliqué pour elle. Malgré tout, pas question que la fillette de dix ans fréquente une classe pour enfants handicapés ou même une école spécialisée. Sa place est à l’École LaRocque de Sherbrooke en compagnie d’enfants qui n’ont pas de handicap. Rencontre avec une équipe exceptionnelle qui s’est mobilisée pour la réussite scolaire d’une enfant aux besoins plus que particuliers.

Kassandra Mercier-Demers, Marie-Pier Marcotte et Mélanie Beauchesne sont au cœur de la vie scolaire de Brianna, la première et la seule élève non-voyante au primaire du Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke. L’une lui enseigne, l’autre l’aide au quotidien et la dernière la soutient dans ses apprentissages. Ces trois professionnelles, qui sont loin d’avoir peur des choses compliquées, ne sont pas les seules à œuvrer auprès d’elle. Il y a aussi une préposée aux élèves en difficulté, deux conseillères pédagogiques, une intervenante pivot, des spécialistes du Centre de réadaptation, pour ne nommer que celles-là.

« S’entendre tout le monde ensemble représente quand même un défi. On n’a pas tous les mêmes visions, les mêmes valeurs », rappelle son enseignante. Malgré les difficultés, la sauce prend et la dizaine d’intervenants qui gravitent dans l’univers de Brianna rament vers le même objectif : celui qui fera d’elle une élève autonome et épanouie.

Brianna est née avec le syndrome de Morsier, une malformation du cerveau qui atteint les nerfs optiques pendant la grossesse. Dans son cas, l’atteinte est telle qu’elle a créé une cécité totale. Brianna peut seulement distinguer une certaine luminosité, et elle aperçoit des ombrages que l’on appelle des résidus. « Je vois un peu les couleurs, comme le noir, le blanc, le gris. Ma couleur préférée, c’est noir. J’aime vraiment le noir ! », dit-elle.

Un chemin inconnu

La fillette de 10 ans n’a jamais eu la chance de voir, ce qui complique vraiment les choses pour ceux qui cherchent à la sortir de sa grande noirceur. « C’est tout un défi, parce qu’elle n’a pas de référents, et nous, toutes nos références sont visuelles. En enseignement, on fait beaucoup appel au visuel. Il faut donc prendre un autre chemin qu’on ne connaît pas, qu’on n’a pas appris à l’université», explique l’orthopédagogue de Brianna, Mélanie Beauchesne.

Officiellement, Brianna est dans une classe de deuxième année, même si elle a l’âge d’être en quatrième. Bien qu’elle soit arrivée à l’École LaRocque de Sherbrooke dans une classe de retard de développement, elle a rapidement été intégrée en classe régulière. C’est là qu’elle poursuit ses apprentissages à son rythme, en utilisant le braille comme méthode de lecture et d’écriture.

Il n’y a pas que Brianna qui a dû apprendre le braille. Son orthopédagogue et sa technicienne en éducation spécialisée ont aussi remis le nez dans les livres scolaires pour intégrer ce système de points, qui permet aux non-voyants de lire et d’écrire. Il leur a fallu plus de 40 heures de formation pour maîtriser ce nouveau langage,« en plus de la pratique ».

« C’est un bon défi, mais ça m’a permis de comprendre les élèves en difficulté parce que moi-même, j’en vivais. Même si je sais lire, je n’avais plus les mêmes repères. Par exemple, nous on voit un I et un N ensemble et on lit IN. En braille, on ne le voit pas. On doit toucher toutes les lettres une après l’autre pour après revenir dans sa tête et dire : c’est IN. Quand j’apprenais le mot bateau, je lisais vraiment BA-T-E-A-U. Ah oui, bateau ! », se rappelle Mélanie Beauchesne en riant.

C’est avec une machine à écrire à braille que Brianna parvient à écrire, un outil indispensable à ses apprentissages, qui coûte dans les 1000 $. Si la chose peut paraître simple à première vue à faire fonctionner, Brianna a tout de même dû faire des exercices spéciaux pour renforcer ses mains, afin qu’elle puisse actionner les six lourdes touches qui composent le clavier pour qu’elles fassent leur effet de poinçon sur le papier.

C’est Marie-Pier Mercier, la technicienne en éducation spécialisée de Brianna, qui s’occupe de traduire en braille le matériel scolaire de sa protégée avec un logiciel spécialisé. « C’est important, dans le contexte, d’avoir une enseignante organisée. Ça facilite mon travail et ça me permet de soutenir Brianna pour qu’elle suive le même rythme que les autres élèves ». Une fois « traduits », les documents sont imprimés grâce à une embosseuse, qui fait un bruit d’enfer, et qui a coûté plus de 10 000 $ à l’école.

« C’est un beau choix de société que nous faisons en accompagnant Brianna pour lui permettre d’apprendre. Nous ne sommes pas gênés de ce qu’on lui offre. »-Jean-François Gagné, directeur de l’école LaRocque

Et pour que la magie opère et que Brianna puisse apprendre comme ses copains, il faut beaucoup plus que poinçonner des points sur une feuille blanche. Ce langage vient avec des particularités importantes. Le braille, c’est plus que le code en tant que tel. Le travail de Marie-Pier est primordial parce qu’il y a toute la mise en page, qui est super importante. Ça permet à l’élève de se repérer. Il y a une façon spécifique de faire les titres, les sous-titres, explique Mélanie Beauchesne. « Avec le braille, on est toujours en apprentissage parce que plus Brianna monte de niveau, plus il y a des particularités qu’il faut apprendre », renchérit son enseignante.

En plus des compétences professionnelles de l’équipe qui entoure Brianna, on trouve aussi beaucoup d’affection, qui n’est probablement pas étrangère au fait que la fillette se sente si bien à l’école. D’ailleurs, il y a eu un véritable coup de foudre entre Brianna et Marie-Pier Marcotte, sa technicienne en éducation spécialisée (TES). Heureusement, car elles passent 30 heures par semaine ensemble, rien de moins! « C’est la première fois que je m’occupe d’une élève non-voyante. La première journée, je suis tombée en amour avec elle. C’est une petite fille tellement souriante, tellement attachante. Elle est toujours de bonne humeur et elle veut toujours travailler. »

L’attachement est réciproque. Tellement que lorsque la journaliste de Radio-Canada demande à Brianna pourquoi elle est une personne spéciale, ce n’est pas à sa non-voyance à laquelle elle pense en premier. « Ce qui fait que je suis une personne spéciale, c’est que Marie-Pier est ma meilleure TES technicienne en éducation spécialisée! » , raconte Brianna, un sourire dans la voix.

Il n’y a pas que sa TES qui occupe une place spéciale dans le coeur de cette élève. Chaque jour, Brianna passe une heure avec son orthopédagogue Mélanie Beauchesne, sa « trouveuse de trucs ». « Mon mandat, c’est l’enseignement du code braille en français, en mathématiques et en science. Ensuite, je fais de la rééducation. Si elle a des difficultés dans une matière, je dois l’aider en orthopédagogie, comme je le fais avec les autres élèves, sauf que je dois trouver d’autres techniques. »

Justement, ces techniques, Mélanie doit les inventer. Elle rivalise d’ingéniosité pour expliquer à Brianna des concepts qui peuvent être simples pour des voyants, mais qui deviennent complètement incompréhensibles pour les non-voyants. Par exemple, aujourd’hui, l’orthopédagogue travaille avec Brianna sur le concept du plus cher et du moins cher. Pour l’élève, la chose est vraiment difficile à comprendre, et pour l’aider, Mélanie lui prend doucement les mains. « Si je choisis la camisole qui coûte 5 $, je mets quoi dans ta main? », demande l’orthopédagogue. « Cinq unités!» répond fièrement Brianna. Si je prends le manteau qui coûte 30 $, je dois mettre quoi dans ton autre main ? Trois dizaines et zéro unité ! Essaye maintenant d’imaginer dans ta tête la représentation des montants et dis-moi lequel est le plus cher. Le manteau! Je suis pas mal championne !

Se retrousser les manches

Kassandra Mercier-Demers ne s’est pas sauvée en courant lorsqu’elle a su qu’elle aurait une enfant non-voyante dans son groupe, cette année. Au contraire, elle s’est retroussé les manches et a foncé, même si ses méthodes doivent être adaptées, réfléchies et analysées plusieurs fois par jour.

« Comment j’interagis avec Brianna, comment je l’évalue, comment je mets en place l’apprentissage, tout ce que je dois faire, je dois y penser plusieurs semaines d’avance. Des fois, c’est aussi bête qu’un simple mot qui peut tout changer pour elle. La semaine passée, on avait un atelier de mathématiques où des élèves montaient et descendaient d’un autobus à différents arrêts. Brianna n’a pas la même conception que nous de ce que c’est de monter et de descendre. Pour elle, c’est ce qu’elle fait dans un ascenseur ! Ça fait en sorte que je dois toujours analyser, suranalyser, vérifier et consolider auprès de mes collègues. Je ne peux pas enseigner seule à Brianna. C’est vraiment un travail d’équipe. »

Les adaptations que doivent faire Kassandra, Mélanie et Marie-Pier vont plus loin que la modification de leurs méthodes pédagogiques. Si ses yeux sont dysfonctionnels, les oreilles de Brianna peuvent entendre les mouches voler. L’autre jour, elle m’a dit : “Oh ! Tu as changé tes chaussures !” Elle avait entendu le son de mes souliers qui était différent ! raconte, impressionnée, Mélanie Beauchesne.

Cette hypersensibilité auditive amène toutefois son lot de problèmes, que doit gérer l’équipe de la petite. À cause de tous les bruits, qui sont normaux dans une classe remplie d’enfants de sept ans, les pieds qui tapent au sol, les crayons qui frappent les bureaux, les soupirs et les reniflements font que Brianna se retrouve rapidement en surcharge cognitive et doit souvent se reposer. Au début, je devais sortir l’horloge de mon bureau, parce que le bruit des aiguilles la dérangeait ! ajoute Mélanie Beauchesne.

Oui, l’école représente un défi de tous les instants pour Brianna. Oui, son cerveau a besoin de pauses régulières. Oui, elle a besoin d’aide presque tout le temps. Mais il faudra quand même travailler fort pour la faire choquer. C’est toujours avec un immense sourire, qui paraît même au travers de son masque, et le cœur rempli de joie qu’elle met les pieds à l’école, chaque matin. J’aime faire des maths, jouer à Ferme la boîte. J’ai beaucoup d’amis : Amaya, Nouran et Mathisse. J’aime venir à l’école ! J’aime apprendre des choses et me faire plein d’amis ! 

Autour de Brianna, tout est organisé pour qu’elle puisse faire les choses par elle-même. Par exemple, il y a une bibliothèque derrière elle où sont rangées stratégiquement ses trucs. Je ne fais pas tout à sa place. C’est sûr qu’il y a des choses qu’il faut lui rappeler. Elle se réfère souvent à l’adulte pour valider des choses qu’elle sait. On essaye de développer un discours intérieur pour ne pas qu’elle attende toujours après l’adulte et qu’elle perde du temps, explique Marie-Pier.

Brianna n’a pas de déficience intellectuelle, et le fait qu’elle ait un handicap lui permettra de fréquenter l’école jusqu’à ses 21 ans. Elle a encore du temps pour acquérir les notions nécessaires pour mener une vie autonome. Elle a beaucoup progressé cette année par rapport à elle-même. Souvent, on va comparer un élève à un autre, mais avec elle, on ne peut pas le faire. Elle a fait un beau progrès, un beau bond, on est super fiers d’elle, dit son enseignante.

Brianna ne voit peut-être pas ce qui est écrit au tableau ou dans les livres, mais plusieurs voient pour elle un avenir rempli de promesses.

Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1797456/histoires-vraies-brianna-corriveau-eleve-aveugle-sherbrooke-larocque?cid=rg_as-fba_bns_rcca_PO-cpc-

9. Virage à droite au feu rouge : 21 nouvelles interdictions à Drummondville

Un article publié le 9 juin 2021 sur journalexpress.ca

DRUMMONDVILLE. La Ville poursuit les interventions en faveur de la sécurité routière sur le territoire, en amorçant la mise en place de nouvelles interdictions de virage à droite au feu rouge à 21 nouvelles intersections et l’installation de quatre feux sonores.

L’objectif de ces mesures est pour assurer la sécurité des piétons et des cyclistes.

En mobilité durable, précisons que tous les modes de transport sont considérés à parts égales dans la gestion des réseaux, mais la priorité est accordée aux usagers les plus vulnérables. Les choix pour aménager les infrastructures sont faits équitablement, donc en fonction des besoins des piétons, des utilisateurs de véhicules d’aide à la mobilité, des cyclistes, des usagers du transport en commun, des automobilistes et, finalement, des conducteurs de véhicules lourds.

Selon la Ville, les rues drummondvilloises se doivent d’être toujours plus sécuritaires, notamment pour les piétons qui seront toujours les plus exposés aux accidents. Malheureusement, 36 piétons par année sont impliqués en moyenne dans des accidents de la route à Drummondville. De ces accidents, 58 % se produisent sur les artères et les routes collectrice et 68 % se produisent aux intersections ou à proximité de celles-ci. Sur le territoire, un accident sur 10 avec piéton entraîne des blessures graves ou mortelles. L’année dernière, une dame perdait la vie en traversant une intersection achalandée du boulevard Saint-Joseph alors qu’elle avait la priorité.

De nouvelles actions importantes en 2021

C’est en application de l’action M9 du Plan d’action en mobilité durable 2020-2024, qui entend évaluer la sécurité des emplacements où le virage à droite au feu rouge est autorisé et apporter les ajustements requis, que la Ville continue son action pour la sécurité des piétons et des cyclistes. Cette initiative, et celle d’installer des feux sonores pour la traverse des rues, s’ajoute à celles annoncées plus tôt au mois de mai, à savoir notamment l’aménagement de nouveaux passages pour piétons, dont certains surélevés.

La Ville rappelle que l’interdiction d’effectuer un virage à droite au feu rouge permet de sécuriser une intersection pour les piétons, mais aussi les cyclistes là où se trouvent des pistes cyclables bidirectionnelles notamment, car ils bénéficient alors de conditions plus sécuritaires pour se déplacer puisque les véhicules à moteur doivent s’immobiliser le temps du feu rouge.

Du point de vue de l’automobiliste, cette règlementation vise à le protéger à certains emplacements où la visibilité sur la route transversale est limitée et n’a que peu d’impact sur la durée globale du trajet. En effet, selon diverses études du Centre de recherche sur les transports de l’Université de Montréal, de la Société de l’assurance automobile du Québec et du Insurance Institute for Highway Safety, le virage à droite au feu rouge permet d’économiser seulement 2,64 litres d’essence par année, s’avère utile uniquement pour 13 % des automobilistes et représente un gain de temps moyen de 3 à 13 secondes par jour. Or, seulement un conducteur sur deux respecte l’arrêt obligatoire (trois secondes) avant de tourner à droite au feu rouge et les statistiques font état de nombreuses victimes reliées aux manœuvres de virage à droite sur feu rouge dans la province.

En ce qui concerne la mise en place de feux sonores aux intersections, il s’agit d’assister les personnes ayant une limitation visuelle à traverser la rue de façon sécuritaire. Ainsi, au lieu de se fier au bruit de la circulation, ces personnes peuvent s’engager sur le passage pour piétons à l’aide d’un timbre sonore.

En 2021, quatre intersections sont visées, soit celles de René-Lévesque et des Pins, Saint-Georges et Lindsay, Saint-Georges et Hébert, et Saint-Georges et Saint-Joseph. Soulignons que les secteurs visés sont désignés en concertation avec les professionnels du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec et des Services à la vie citoyenne de la Ville de Drummondville afin de répondre à la présence d’une clientèle vulnérable à proximité. Plusieurs nouvelles zones seront également concernées au cours des prochaines années.

Intersections visées et échéancier

Quant aux nouveaux aménagements d’interdiction de virage à droite au feu rouge, ils seront réalisés au cours de la période estivale 2021 et sont répartis à divers endroits du territoire, soit :

  • Sur RoseEllis, vers RenéLévesque, en direction ouest ;
  • Sur l’accès des Promenades Drummondville vers RenéLévesque, en direction ouest, face à SaintAmant ;
  • Sur SaintJoseph, vers RenéLévesque, en direction ouest ;
  • Sur RenéLévesque, vers Cormier, en direction nord ;
  • Sur Janelle, vers Cormier, en direction nord ;
  • Sur Janelle, vers Lemire, en direction nord ;
  • Sur Haggerty, vers Lemire, en direction nord ;
  • Sur Power, vers Lemire, en direction nord ;
  • Sur Sigouin, vers Lemire, en direction nord ;
  • Sur Lemire, vers RaphaëlNolet, en direction est ;
  • Sur SaintGeorges, vers Newton, en direction nord ;
  • Sur Newton, vers SaintGeorges, en direction ouest ;
  • Sur SaintGeorges, vers Lindsay, en direction sud ;
  • Sur SaintGeorges, vers Hébert, en direction nord ;
  • Sur SaintGeorges, vers Hébert, en direction sud ;
  • Sur SaintJoseph, vers SaintGeorges, en direction ouest ;
  • Sur SaintGeorges, vers SaintJoseph, en direction sud ;
  • Sur Lindsay, vers des Forges, en direction est ;
  • Sur Lindsay, vers des Forges, en direction ouest ;
  • Sur l’accès IGA centreville, vers des Forges, en direction est ;
  • Sur SaintJoseph, vers des Forges, en direction est.

Le déploiement des nouvelles mesures ayant lieu en lien avec le Plan de mobilité durable 2020-2040, la Ville de Drummondville invite les citoyens à visiter la page Web drummondville.ca/mobilite-durable (LT)

Source : https://www.journalexpress.ca/2021/06/09/virage-a-droite-au-feu-rouge-21-nouvelles-interdictions-a-drummondville/

10. Un plan d’action musclé pour le 1er juillet qui permettra de soutenir des milliers de Québécois

Par Société d’habitation Québec

Québec, le 11 juin 2020. – À l’approche du 1er juillet, la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Mme Andrée Laforest, déploie un plan d’action musclé pour soutenir les Québécoises et les Québécois qui seraient toujours à la recherche d’un logement.

Dans le cadre de ce plan d’action, de nouvelles mesures sont mises en œuvre :

1)    Supplément au loyer (PSL)

Grâce à un investissement majeur de 60,2 M$, 2 500 ménages dans le besoin recevront de l’aide pour payer leur loyer par l’entremise de nouvelles unités de supplément au loyer. Au total, 1 500 ménages pourront être aidés par l’intermédiaire d’unités de supplément au loyer d’urgence déjà disponibles pour répondre à la demande du 1er juillet et accordées en fonction de différents assouplissements significatifs. De ce nombre, 400 sont spécialement réservées à des personnes en situation d’itinérance et 100 à des femmes victimes de violence conjugale. Cette aide leur permettra de payer un loyer équivalent à 25 % de leur revenu, tout comme dans les logements sociaux. Le gouvernement du Québec prévoit également soutenir 1 000 ménages additionnels en octroyant autant d’unités de supplément au loyer dans le cadre du Programme supplément au loyer – marché privé.

2)    Bonification de l’aide aux municipalités 

Le plan d’action prévoit également une aide bonifiée à l’intérieur d’une enveloppe de 2 M$ pour soutenir les municipalités qui viendront en aide aux ménages sur leur territoire. Ces actions mises en œuvre par les municipalités peuvent prendre la forme notamment d’un hébergement temporaire et d’entreposage de biens meubles. Autre nouveauté importante : il est maintenant permis à toutes les municipalités d’accéder à cette aide financière sans égard au taux d’inoccupation.  

3)    Prolongation des heures d’ouverture du soutien à la recherche d’un logement de la SHQ

Pour soutenir les offices d’habitation, la SHQ mobilise également son personnel en vue de répondre aux besoins accrus des ménages à la recherche d’un logement. Le Centre des relations avec la clientèle de la SHQ (1 800 463-4315) sera donc en activité selon un horaire prolongé les fins de semaine des 26 et 27 juin de même que des 3 et 4 juillet. Les citoyens et citoyennes à la recherche d’un logement sont invités à le contacter. Les offices d’habitation auront également un service d’urgence accessible le 1er juillet pour répondre aux locataires dans le besoin. De plus, le 31 mai dernier, la ministre annonçait que les offices d’habitation avaient désormais la possibilité de signer des baux afin de constituer une provision de logements disponibles pour loger des ménages dans le besoin le 1er juillet prochain.

À noter que cette annonce s’ajoute aux efforts successifs du gouvernement du Québec pour augmenter l’offre de logements et venir en aide à la population dans toutes les régions tels que les suivants :

  • des investissements cumulés de plus de 730 M$ pour construire plus de 8 000 logements abordables et sociaux;
  • l’ajout de 100 M$ pour la rénovation de plus de 500 logements dans des HLM à Montréal, dont certains sont barricadés depuis 2014;
  • la conclusion d’un partenariat unique de 151 M$ entre le gouvernement du Québec, le gouvernement du Canada, le Fonds de solidarité FTQ, Ivanhoé Cambridge et plusieurs autres partenaires pour ajouter 1 500 logements abordables au Québec;
  • l’assouplissement des règles d’admissibilité pour ainsi rendre disponibles immédiatement près de 700 logements en HLM.

Citations

« Le 1er juillet est souvent préoccupant pour plusieurs Québécoises et Québécois à la recherche d’un logement. C’est pourquoi notre gouvernement travaille à augmenter l’offre de logements disponibles tout en mettant en œuvre un plan d’action pour la période des déménagements. Dans les dernières semaines, plusieurs personnes ont réussi à se trouver un chez-soi grâce à l’appui des offices d’habitation. Je remercie d’ailleurs tout le personnel qui se mobilise pour soutenir celles et ceux qui sont à la recherche d’un logement. Aujourd’hui, c’est un plan d’action musclé que nous déployons, ce sont plus de 62 M$ que nous investissons et ce sont des mesures supplémentaires que nous mettons en œuvre pour donner un coup de pouce significatif à des milliers de ménages qui pourraient en avoir besoin. En plus d’offrir à toutes les municipalités les outils nécessaires pour appuyer les citoyens, du personnel de la SHQ sera aussi disponible chaque jour pour soutenir celles et ceux toujours à la recherche d’un logement. D’ailleurs, si c’est votre cas, n’attendez plus et contactez votre office d’habitation ou la SHQ directement. Encore une fois cette année, personne ne sera laissé de côté! »-Andrée Laforest, ministre des Affaires municipales et de l’Habitation et ministre responsable de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean

Faits saillants

Dans le cadre du Programme de supplément au loyer d’urgence et de subvention aux municipalités, les assouplissements apportés aux règles sont entre autres les suivants :

  • la priorisation des demandes faites par les victimes de violence conjugale, et ce, sans égard aux conditions de résidence et de citoyenneté;
  • l’augmentation du nombre de logements du marché privé admissibles à un supplément au loyer pour les personnes à faible revenu, et ce, par la hausse du seuil des loyers médians du marché (LMM).

Liens connexes

À propos de la Société d’habitation du Québec

En tant que chef de file en habitation, la SHQ a pour mission de répondre aux besoins en habitation des citoyens du Québec. Pour ce faire, elle offre des logements abordables ou à loyer modique et elle propose un éventail de programmes d’aide favorisant la construction et la rénovation résidentielles, l’adaptation de domicile et l’accession à la propriété. De plus, la SHQ stimule l’établissement de partenariats avec les collectivités, la concertation entre les acteurs du milieu et l’innovation.

Pour en savoir plus sur ses activités, consultez le www.habitation.gouv.qc.ca.

Source : http://www.habitation.gouv.qc.ca/medias/communiques_de_presse/communique_de_presse/article/detail/detail/un_plan_daction_muscle_pour_le_1er_juillet_qui_permettra_de_soutenir_des_milliers_de_que.html

11. La ministre Qualtrough s’adresse à la Conférence des Nations Unies et partage le plan du Canada pour une relance inclusive

NOUVELLES FOURNIES PAR Emploi et Développement social Canada 

GATINEAU, QC, le 17 juin 2021 /CNW/ – La pandémie de COVID-19 a affecté de manière disproportionnée la vie des personnes en situation de handicap au Canada et dans le monde. Elle a aussi mis en lumière les inégalités de longue date qui affectent négativement leur santé, leur sécurité financière et leur bien-être social. Cette semaine, les représentants de pays partout dans le monde se sont réunis virtuellement à la Conférence des États parties à la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) des Nations Unies. La ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes handicapées, Carla Qualtrough, a dirigé la délégation canadienne et a partagé le plan visant à bâtir en mieux et à faire progresser l’inclusion des personnes en situation de handicap dans les efforts de la relance.

La ministre Qualtrough a prononcé une allocution au cours de la session d’ouverture de la Conférence et a réitéré l’engagement continu du Canada afin de maintenir ses obligations au titre de la CDPH. La ministre a fait part des expériences et des leçons apprises au Canada en ce qui a trait au soutien aux personnes en situation de handicap pendant la pandémie, y compris l’application du principe d’inclusion du handicap dans les mesures canadiennes d’urgence et les plans de relance économique.

La ministre a aussi annoncé que pour la toute première fois, le Canada présente une candidate à l’élection de 2022 du Comité des droits des personnes handicapées. Cette étape importante souligne l’engagement continu du Canada de même que la priorisation des droits de la personne et des enjeux des personnes en situation de handicap. À la suite d’une recherche ouverte et transparente d’un candidat ou d’une candidate, Laverne Jacobs a été choisie pour représenter le Canada. Mme Jacobs est professeure agrégée et doyenne associée de la recherche et des études supérieures de la faculté de droit de l’Université de Windsor. Elle possède une vaste expérience éducationnelle et professionnelle en droit, en enjeux touchant les personnes en situation de handicap, et en droit de la personne – y compris les droits des personnes en situation de handicap. À titre de membre du Tribunal des droits de la personne de l’Ontario, elle a statué et assuré la médiation dans des affaires de discrimination. Elle a également rédigé un examen du contexte législatif de la Loi canadienne sur l’accessibilité et conseillé des organisations nationales de personnes en situation de handicap sur l’interprétation de la CDPH et son application dans la législation canadienne.

Enfin, la ministre Qualtrough a mis en lumière le récent lancement du processus d’engagement public avec les Canadiens pour guider l’élaboration du tout premier plan canadien pour l’inclusion des personnes en situation de handicap. Le questionnaire accessible, maintenant disponible en ligne, permet aux Canadiens de fournir des commentaires et de partager des idées sur les secteurs prioritaires du plan. Les secteurs comprennent la sécurité financière, l’emploi, les espaces ouverts aux personnes en situation de handicap et l’élaboration d’une approche moderne du handicap au sein du gouvernement du Canada. Les Canadiens peuvent accéder et remplir le questionnaire en ligne d’ici le 31 août 2021. Plus d’informations sont disponibles sur notre page web d’engagement.

Citation

« C’est pour moi un honneur de diriger la délégation canadienne à la Conférence des États parties et de partager avec nos partenaires internationaux les avancées significatives que nous avons fait cette année. Partager aussi comment nous faisons face et controns les inégalités causées par la pandémie. Nous avons encore beaucoup de travail à accomplir pour assurer une relance fondée sur les principes d’égalité, de lutte contre la discrimination, de la participation et de l’inclusion. Le gouvernement du Canada demeure fortement résolu à bâtir un Canada inclusif et sans obstacle, où personne n’est laissé de côté. »- La ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes handicapées, Carla Qualtrough

Les faits en bref

  • Cette année marque la 14e session de la Conférence des États parties à la Convention relative aux droits des personnes handicapées des Nations Unies. La Conférence s’est tenue du 15 au 17 juin 2021.
  • Le thème de cette année était «Rebâtir en mieux : réponse à la COVID-19 et relance; répondre aux besoins, réaliser les droits et contrer les impacts socioéconomiques sur les personnes en situation de handicap ».
  • Le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme a décrété que l’approche du Canada en matière d’inclusion des personnes en situation de handicap dans la réponse à la pandémie de COVID-19 était l’une des meilleures et parmi les pratiques les plus prometteuses.
  • Le Comité de la CDPH est formé de 18 experts indépendants qui surveillent la mise en œuvre de la Convention relative aux droits des personnes handicapées. Les membres sont élus pour un mandat de quatre ans, avec possibilité de réélection pour un mandat. Les élections se font par vote secret aux deux ans afin de remplacer les membres dont le mandat se termine. Les élections auront lieu en 2022.

Source : https://www.newswire.ca/fr/news-releases/la-ministre-qualtrough-s-adresse-a-la-conference-des-nations-unies-et-partage-le-plan-du-canada-pour-une-relance-inclusive-890457957.html