Écho du RAAMM pour la période du 10 au 16 mai
Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 10 au 16 mai 2021.
Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire
- 1. RAPPEL- Les coups de cœur et coups de gueule annuels du RAAMM : faites vos suggestions!
- 2. CONVOCATION À L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE DES USAGERS DE L’INLB
- 3. RAPPEL- Vous êtes invités à participer à une étude concernant les méthodes de fabrication des cartes tactiles au laboratoire du développement et plasticité du système visuel
- 4. En relais-Entente historique et inédite entre Métro et votre RAPLIQ
- 5. Montréal- La seconde édition de la rue Wellington piétonne s’adapte
- 6. RUTA de Montréal – Emploi Été Canada 2021 : AGENT∙E DE RECHERCHE ET RÉDACTION
- 7. Une œuvre d’art pour prôner l’accessibilité universelle
- 8. Montréal- L’ Exposition Lorenza Böttner : Requiem pour la norme du 29 avril au 19 juin 2021
- 9. Sortir les adultes handicapés des CHSLD : le projet pilote dans une « impasse »
- 10. La perte de vision coûte au Canada près de 33 milliards $ par an, selon un nouveau rapport
- 11. Votre prochaine voiture sera peut-être électrique, mais elle ne sera pas silencieuse
- 12. Cette marque a créé le premier déodorant adapté aux personnes handicapées
- 13. France- Handicap et enseignement musical : portrait de Delphine Decaëns, professeure de piano malentendante
- 14. Brésil-Un livre de cuisine très innovant conçu pour les personnes aveugles
1. RAPPEL- Les coups de cœur et coups de gueule annuels du RAAMM : faites vos suggestions!
Lors de la Semaine de la canne blanche en février dernier, l’équipe du RAAMM a lancé le projet « Les coups de cœur et coups de gueule annuels du RAAMM » qui vise à mettre en lumière les projets, produits, services, prises de parole publiques et autres actions qui constituent une avancée ou qui entraînent un recul en matière d’accessibilité pour les personnes handicapées visuelles et de respect de leurs droits.
« Que ce soit de la part du gouvernement, d’institutions publiques, d’entreprises privées ou d’individus, plusieurs actions ne sont pas sans conséquence pour les personnes aveugles et malvoyantes », explique madame Pascale Dussault, directrice générale du RAAMM. « C’est pourquoi nous voulons valoriser et encourager les initiatives positives, mais également dénoncer les situations de recul. »
Le « Coup de cœur » vise donc à souligner et féliciter les bons coups en matière d’accessibilité et de respect des droits des personnes ayant une déficience visuelle. Au contraire, le « Coup de gueule » met en lumière les situations qui constituent un recul en matière d’accessibilité et de respect des droits des personnes handicapées visuelles.
« C’est important pour le RAAMM que les personnes handicapées visuelles puissent s’exprimer sur ce qui a un impact sur leur vie et leur quotidien puisqu’elles sont les premières concernées », ajoute madame Dussault. Ainsi, tout au long de l’année, toute personne qui se sent interpelée par les enjeux reliés au handicap visuel est invitée à envoyer ses suggestions de coups de cœur et/ou de coups de gueule via le formulaire disponible sur le site Web du RAAMM : https://raamm.ekloweb.com/laction-du-raamm/coups-coeur-coups-gueule. Il est également possible de soumettre des suggestions par téléphone au 514-277-4401, poste 107.
À la fin de l’année, un comité se penchera sur toutes les suggestions reçues pour composer une liste de 5 nommés dans chacune des catégories. Par la suite, les nommés seront soumis au vote des membres du RAAMM pour déterminer le gagnant du Coup de cœur et le gagnant du Coup de gueule de l’année. Le dévoilement des gagnants se fera pendant la prochaine Semaine de la canne blanche.
« Le succès de cette initiative repose sur la participation des membres du RAAMM, mais également de toutes les personnes aveugles et malvoyantes et de leurs proches, de qui nous attendons avec impatience les suggestions », de conclure madame Dussault.
Source : RAAMM- Première diffusion 8 février 2021, rappels 29 mars 2021, 10 mai 2021
2. CONVOCATION À L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE DES USAGERS DE L’INLB
Info-Usagers
Longueuil, le 15 avril 2021
Destinataires : Usagères et usagers de l’INLB
De : COMITÉ DES USAGERS de l’INLB
OBJET : AVIS DE CONVOCATION À L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE DES USAGERS DE L’INLB
Mesdames,
Messieurs,
Il nous fait plaisir de vous convoquer à la prochaine Assemblée générale annuelle des usagers de l’Institut Nazareth et Louis-Braille qui se tiendra :
Date : Mardi, 15 juin 2021
Heures : 18h à 20 h 30
Par : Visioconférence Zoom
Vous trouverez l’ordre du jour de l’AGA des usagers de l’INLB à la suite de l’avis de convocation.
À 18h30, vous pourrez prendre connaissance des activités réalisées durant les deux dernières années : adopter les rapports d’activités annuels, les rapports financiers annuels, approuver les prévisions budgétaires 2021-2022, ratifier les règlements généraux révisés et élire trois membres au Comité.
Afin de bien préparer cette importante assemblée, nous vous demandons de confirmer votre présence auprès de : Laetitia Larabi avant le 10 juin par téléphone au : 450-463-1710, ou sans frais au : 1-800-361-7063, poste 363, ou par courriel à : [email protected]. La documentation relative à l’AGA et les codes d’accès à l’assemblée seront envoyés uniquement aux usagers inscrits.
Si vous souhaitez recevoir de l’information sur les dossiers en cours et les activités du Comité réalisées durant l’année, veuillez nous laisser vos coordonnées, dont votre adresse courriel afin de nous permettre de vous joindre.
À propos de Zoom
Il est possible de se joindre à l’assemblée via internet en utilisant un ordinateur ou une tablette ou par téléphone avec un cellulaire ou un téléphone fixe. Afin de favoriser la participation de tous les usagers intéressés, le Comité des usagers de l’INLB vous offre également l’option « appel à la maison » : quelques minutes avant le début de l’assemblée, vous recevrez un appel téléphonique qui vous permettra de vous joindre à la rencontre simplement en décrochant le combiné! Si vous choisissez l’option « appel à la maison », veuillez en faire la demande au moment de votre inscription.
Le soir de la rencontre, il vous sera possible de vous connecter à partir de 18h00 afin que nous puissions débuter l’assemblée à 18h30.
Nous espérons vous voir nombreux à cette assemblée. Veuillez agréer, Mesdames, Messieurs, l’expression de nos sentiments les meilleurs.
La présidente,
Francine Boulet
P.J : (1)
COMITÉ DES USAGERS DE L’INLB
ORDRE DU JOUR ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE DES USAGERS DE L’INLB
Date : Mardi, 15 juin 2021
Heures : 18h30 à 20 h 30
Par : Visioconférence Zoom
ORDRE DU JOUR
1. Mot de bienvenue, nomination du président et du secrétaire d’assemblée, vérification du quorum, ouverture et présences
2. Lecture et adoption de l’ordre du jour
3. Lecture et adoption du procès-verbal de l’Assemblée générale annuelle des usagers de l’INLB qui s’est tenue le 28 mai 2019
4. Présentations et adoptions des rapports d’activités 2019-2020 et 2020-2021
5. Présentations et adoptions des rapports financiers 2019-2020 et 2020-2021
6. Présentation et adoption des prévisions budgétaires 2021-2022
7. Ratification des règlements généraux révisés du Comité
8. Divers
9. Mot du répondant de l’INLB
10. Élection de trois membres au Comité des usagers :
10.1 Nomination du président, du secrétaire et du scrutateur d’élection
10.2 Ouverture de la période de mise en candidatures
10.3 Fermeture de la période de mise en candidatures
10.4 Présentation des candidats
10.5 Vote et nomination des trois membres élus
11. Période de questions
12. Mot de la fin et levée de l’assemblée
Francine Boulet
Présidente
15 avril 2021
3. RAPPEL- Vous êtes invités à participer à une étude concernant les méthodes de fabrication des cartes tactiles au laboratoire du développement et plasticité du système visuel
Quoi? Nous visons à tester l’efficacité de la technologie d’impression 3D dans la fabrication de cartes tactiles. Dans le cadre de cette étude, l’équipe de recherche évaluera 1) votre capacité à mémoriser des éléments dans diverses cartes tactiles; 2) votre capacité à développer des routes d’un point A à un point B; ainsi que 3) votre capacité à trouver des destinations dans un environnement réel à la suite de la consultation de diverses cartes tactiles.
Qui? Nous sommes à la recherche d’adultes atteints de cécité totale, sans vision résiduelle, âgés de 18 à 65 ans et étant familiers avec les cartes tactiles et avec la lecture du braille.
Où? La première moitié de l’expérience se fera en ligne à l’aide d’une plateforme de communication (par exemple, Zoom ou Skype) et la deuxième moitié s’effectuera à l’École d’optométrie de l’Université de Montréal (3744, rue Jean-Brillant).
Durée? L’expérience consistera en 3 séances d’environ 2 heures chacune.
Vous serez compensé pour votre participation!
Si vous êtes intéressés ou avez des questions concernant le projet, veuillez contacter l’équipe aux coordonnées suivantes :
Maxime Bleau – Candidat à la maîtrise en sciences de la vision
Courriel : [email protected]
Téléphone : 5143483032
Au plaisir,L’équipe du laboratoire du développement et plasticité du système visuel.
4. En relais-Entente historique et inédite entre Métro et votre RAPLIQ
Très bonne nouvelle du Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ) qui vient de conclure une entente avec les épiceries Métro. Celles-ci offriront pendant un an la livraison gratuite pour les personnes en situation de handicap. Plus de détails dans le message ci-dessous. – Le RAAQ
Bonjour à vous toutes et tous,
Nous espérons que vous allez bien !
Depuis le début de la pandémie, une des préoccupations dont vous nous avez fait part à maintes reprises était de devoir payer des frais de livraison élevés lors des commandes en ligne.
Avec les mesures sanitaires en vigueur, il est clair que l’accès aux épiceries est plus difficile et l’épicerie en ligne est une belle alternative mais les frais de livraison diminuent votre pouvoir d’achat.
Qu’à cela ne tienne ! Nous avons contacté les bannières qui offrent le service de commande et livraison en ligne pour porter vos doléances.
Les épiceries Métro ont répondu favorablement.
Nous sommes très heureux de vous annoncer, en grande première exclusive et avant le public en général, que pour les personnes en situation de handicap, Métro offrira, pour une période d’une année, la livraison gratuite.
Par personne en situation de handicap, nous entendons celles et ceux qui ont un certificat pour le crédit d’impôt, une carte pour le transport adapté ou la CAL carte accompagnement loisirs ( https://www.carteloisir.ca/).Dans l’éventualité où vous ne pouvez fournir un des trois documents mentionnés précédemment, nous nous réservons le droit de demander, au besoin, une attestation médicale, sans toutefois préciser la nature du handicap.
Pour bénéficier de cette gratuité de livraison et vous inscrire à liste autorisée, il vous faut nous envoyer votre nom et coordonnées par courriel au [email protected]
Lorsque nous accuserons réception de votre inscription, nous vous enverrons un code d’accès unique pour le site d’épicerie en ligne de Métro ainsi que des instructions simples d’utilisation.
C’est avec fébrilité que nous attendons vos inscriptions.
Votre RAPLIQ est très fier de cette entente historique et unique qui contribue à mettre plus de sous dans vos poches ou plus d’aliments dans vos assiettes.
Vos tout dévoués,
Linda et Steven
Message relayé par Antoine Perrault , RAAQ , 4 mai 2021.
5. Montréal- La seconde édition de la rue Wellington piétonne s’adapte
Un article de Katrine Desautel publié le 30 avril 2021 dans le Journal Métro
La rue Wellington sera de nouveau piétonne entre la 6e Avenue et la rue Régina dès le 1er juin. L’arrondissement prévoit s’ajuster par rapport à la première édition de l’année dernière en mettant un effort particulier sur l’accessibilité universelle.
Le Regroupement des usagers du transport adapté de Montréal (RUTA) veut s’assurer que des alternatives seront proposées aux personnes à mobilité réduite pour qu’elles puissent continuer à se déplacer en toute autonomie.
Un enjeu dont se soucie la communauté verdunoise. La SDC Wellington qui chapeaute le projet de piétonnisation a reçu plusieurs commentaires sur le thème de l’accessibilité universelle durant ses consultations.
La conseillère Marie-Andrée Mauger qui siège également au conseil d’administration de la Société de transport de Montréal (STM) a fait savoir qu’il y aurait des cases aux intersections transversales pour faciliter le stationnement de courte durée. Un système de transport pourrait aussi être offert à certaines heures pour les personnes à mobilités réduites.
De plus, l’arrondissement prévoit des aménagements pour que les terrasses soient accessibles à tous. Il y aura aussi des rampes d’accessibilité afin de permettre aux citoyens d’accéder aux trottoirs là où les tronçons de rue sont plus longs.
D’autre part, l’Association pour la mobilité active de Verdun (AMA-V) souhaite que les cyclistes puissent circuler à vélo sur la rue Wellington en adoptant une vitesse raisonnable et en maintenant une distance avec les piétons. L’an dernier, les usagers devaient descendre de leur vélo pour circuler sur la rue piétonne.
L’arrondissement indique être au fait des enjeux liés à la cohabitation entre les piétons et les cyclistes. Les modes de déplacements et les règles à suivre devraient être connus bientôt.
Par ailleurs, pour assurer le respect des mesures sanitaires, dont la distanciation de deux mètres, des agents de sécurité sillonneront la rue à certaines périodes. Des cadets-policiers seront aussi présents sur le tronçon de la rue piétonne.
Source : https://journalmetro.com/local/verdun/2636838/rue-wellington-seconde-edition-pietonne/
6. RUTA de Montréal – Emploi Été Canada 2021 : AGENT∙E DE RECHERCHE ET RÉDACTION
Le Regroupement des usagers du transport adapté et accessible de l’île de Montréal recrute un∙e agent∙e de recherche et rédaction pour agrandir son équipe durant la période estivale! Le RUTA Montréal est un organisme communautaire se consacrant à la promotion et à la défense des droits des usagers et usagères des transports collectifs montréalais en situation de handicap. Il lutte pour l’accessibilité universelle des réseaux de transport adapté et régulier.
La personne embauchée aura comme mandat principal de réaliser une publication retraçant l’histoire du RUTA Montréal des 40 dernières années. Cette publication participera à la mobilisation des membres en mettant en lumière les luttes menées au fil des ans et les gains obtenus.
Sous la responsabilité de l’équipe de direction, l’agent∙e de recherche et rédaction devra :
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Planifier la rédaction de la publication;
-
Effectuer de la recherche documentaire : rapports annuels, infolettres, archives numériques, possibilité d’entrevue avec militant∙es de longue date, etc.;
-
Rédiger la publication;
-
Faire une recension des projets semblables réalisés par d’autres organismes;
-
Réaliser le graphisme de la publication ou collaborer avec un∙e graphiste : mise en page, recherche de photos d’archives, prise de photos, etc.;
-
Soutenir les autres membres de l’équipe ponctuellement.
Profil recherché :
-
Intérêt envers la défense collective des droits des personnes en situation de handicap;
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Grande capacité d’analyse, de synthèse et de rédaction;
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Sens de l’organisation et de l’initiative.
Qualifications requises :
-
Formation post-secondaire en cours ou complétée;
-
Excellente capacité de communication à l’oral et à l’écrit;
-
Très bonne connaissance du français;
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Connaissance et maîtrise de la suite Office;
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Connaissance des enjeux touchant les personnes ayant des limitations fonctionnelles et du milieu associatif des personnes en situation de handicap, un atout.
Exigences spécifiques à la subvention Emploi Été Canada 2021 :
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Être âgé de 15 à 30 ans (inclusivement) au début de l’emploi;
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Être un citoyen canadien, un résident permanent ou une personne à laquelle on a accordé une protection en tant que réfugié en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés;
-
Avoir légalement le droit de travailler selon les lois et les règlements provinciaux et territoriaux pertinents.
Conditions d’emploi :
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Salaire : 432$/semaine;
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Durée : 12 semaines;
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Lieu de travail : télétravail en raison du contexte sanitaire;
-
Entrée en fonction : fin mai 2021.
À compétences équivalentes, la priorité sera accordée à la candidature d’une personne en situation de handicap. Veuillez noter que seules les personnes retenues aux fins d’entrevue seront contactées.
Les personnes intéressées sont invitées à faire parvenir leur curriculum vitae ainsi qu’une courte lettre de présentation au plus tard le 17 mai 2021 au [email protected], en format WORD et PDF.
Source : http://www.rutamtl.com/nouvelles/
7. Une œuvre d’art pour prôner l’accessibilité universelle
Un article d’Alexandre Sauro publié dans le Journal Métro le 5 mai 2021
Le Club de personnes handicapées du Lac St-Louis (CPHLSL) a dévoilé un tricot-graffiti au parc de la 11e Avenue, pour sensibiliser les commerçants du secteur à offrir l’accessibilité universelle à leur clientèle à mobilité réduite.
Le tricot-graffiti est un collage de plusieurs œuvres tissées par les membres du CPHLSL. Il représente entre autres l’acceptation, la diversité et l’effort de plusieurs afin de former un tout.
«Il s’agit d’une œuvre collective qui démontre l’unicité de chacun dans un ensemble comme notre grande famille et notre grande communauté», soutient la présidente du CPHLSL depuis près de cinq ans, Lise Poulin.
L’accessibilité universelle est limitée notamment sur la rue Notre-Dame en raison des trottoirs qui sont étroits. La réhabilitation de la rue dans les trois prochaines années permettra une meilleure accessibilité, assure la mairesse de Lachine, Maja Vodanovic.
La conférence a débuté avec une performance de slam interprétée par Gabriel Tailly, un coordonnateur de l’évènement et étudiant au Cégep du Vieux Montréal.
«Je mène la guerre contre les barrières sous toutes leurs formes. Il est temps qu’on se fasse entendre par ceux et celles qui ne le veulent pas», exprime le poète.
À la suite du dévoilement de la mosaïque, les membres et résidents étaient invités à participer à un parcours de stations-défis. Ils devaient notamment répondre à des questions de connaissance générale.
«On veut sensibiliser les gens, mais aussi offrir une possibilité de briser l’isolement des personnes qui sont en situation d’handicap.» -Lise Poulin
Durant l’activité, des guides ont été remis à plusieurs commerçants leur expliquant la signification de l’accessibilité universelle et quelles modifications à leur établissement seraient nécessaires pour y adhérer.
Les commerces qui sont déjà accessibles aux personnes à mobilité réduite pourront se procurer un autocollant à afficher dans leur vitrine.
Accessibilité des commerces
Un budget de 1,6 M$ est prévu par la Ville de Montréal pour les commerces qui souhaitent offrir l’accessibilité universelle. Les subventions représentent 75% du coût des travaux jusqu’à concurrence de 10 000$.
Le programme d’aide à l’accessibilité des commerces (PAAC) permet aux commerçants de procéder à des travaux permettant l’actualisation de leur établissement.
«J’espère que les commerçants vont prendre l’initiative et rendre leur commerce accessible», souhaite la mairesse.
L’installation d’ouvre-porte électrique et de rampe, le nivellement de plancher ainsi que l’élargissement des salles d’essayage sont des exemples des travaux qui pourraient être admissibles pour l’obtention d’un financement.
Saviez-vous que :
La présidente du CPHLSL, Lise Poulin, a été la première personne handicapée à siéger comme conseillère à la Ville de Montréal. Elle a représenté le district du Canal de 2009 à 2013.
10 000$
Les commerçants admissibles à la subvention du PAAC pourraient recevoir jusqu’à 10 000$ pour des travaux de rénovation permettant une meilleure accessibilité à tous.
8. Montréal- L’ Exposition Lorenza Böttner : Requiem pour la norme du 29 avril au 19 juin 2021
La Galerie Leonard & Bina Ellen présente la première étude monographique de l’artiste chilienne allemande Lorenza Böttner. L’exposition Lorenza Böttner: requiem pour la norme est commissariée par le philosophe Paul B. Preciado, l’un des penseurs contemporains les plus importants dans les études du genre, les politiques sexuelles et le corps.
Ernst Lorenz Böttner Oeding est né au Chili en 1959. À l’âge de huit ans elle perd ses bras lors d’un accident. Durant son processus de réhabilitation en Allemagne, le jeune Ernst Lorenz refuse les prothèses et d’être élevé comme enfant handicapé. C’est durant ses études en arts visuels à Cassel que Böttner adopte une identité de femme et prend le nom de Lorenza.
Cette artiste trans et handicapée propose une audacieuse exploration de la simultanéité des incarnations et de la complexité de l’expression de genre. Sur une courte période de seize ans interrompue par son décès de causes liées au sida en 1994, elle produit plus de deux cents oeuvres peignant et dessinant avec sa bouche et ses pieds, travaillant en photographie, en installation et en danse, et performant souvent dans l’espace public de la rue. L’exposition présente également des vidéos documentaires, de la correspondance et des photographies tirées de ses archives.
Le curateur de l’exposition Paul B. Preciado affirme dans son essai que l’oeuvre de Lorenza est caractérisée par « une remise en question de la distinction disciplinaire entre les « genres » – entre peinture, danse, performance et photographie, mais aussi entre l’objet et le sujet, le masculin et le féminin, l’homosexualité et l’hétérosexualité, le corps normatif et le corps trans, l’actif et le passif, le valide et l’invalide.»
Afin de réfléchir aux enjeux soulevés dans l’oeuvre de Böttner des programmes publics accompagnent l’exposition, entre autres une conférence diffusée en ligne du commissaire et philosophe Paul B. Preciado le samedi 22 mai à 12 h 30. La conférence prononcée en anglais sera traduite en langue des signes américaine (ASL) et disponible par la suite sur notre site web. D’autres intervenant.e.s seront mis.e.s à contribution tel.le.s que Sharon Franklin, Alexandre Baril, Corpuscule Danse et Angelo Muredda.
Nous avons été soucieux de répondre aux besoins des personnes à mobilité réduite dans la mise en espace de l’exposition. Des descriptions audio d’oeuvres sélectionnées sont disponibles en ligne pour ceux et celles ayant un handicap visuel ou ne pouvant se déplacer. Des textes en gros caractères sont disponibles en galerie et sur notre site web. http://ellengallery.concordia.ca/wp-content/uploads/2021/04/LBEAG-Guide-Accessibilit%C3%A9-Fr-2020-04-23-v-web.pdf
Biographies du commissaire et de l’artiste http://ellengallery.concordia.ca/exposition/lorenza-bottner-requiem-pour-la-norme/
La circulation de cette exposition est assurée par l’Art Museum at the University of Toronto en collaboration avec Württembergischer Kunstverein Stuttgart et La Virreina entre de la lmatge, Barcelone.
Accès
L’entrée de la galerie se trouve désormais sur la rue Bishop, au sud du Boulevard de Maisonneuve. Aucune réservation requise. L’accès pour les personnes à mobilité réduite se fait par le 1453 rue Mackay. Voir notre Guide d’accessibilité http://ellengallery.concordia.ca/wp-content/uploads/2021/04/LBEAG-Guide-Accessibilit%C3%A9-Fr-2020-04-23-v-web.pdf
HEURES D’OUVERTURE
Nous sommes ouverts de midi à 18 h les jeudis et vendredis, et de midi à 17 h les samedis.
Restrictions sanitaires en vigueur.
CONTACTS
Renseignements généraux : [email protected]
Téléphone : 514.848.2424 poste 4750
Adresse postale :
Galerie Leonard & Bina Ellen, LB-165
Université Concordia
1455, boul. De Maisonneuve Ouest
Montréal (Québec) H3G 1M8
Canada
ACTIVITÉS http://ellengallery.concordia.ca/
MÉDIAS SOCIAUX
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9. Sortir les adultes handicapés des CHSLD : le projet pilote dans une « impasse »
Un article d’Alexandre Duval publié le 27 avril 2021 sur ici.radio-canada.ca
Le gouvernement du Québec a promis un projet pilote pour sortir les adultes handicapés des CHSLD, mais sa vision est déjà contestée. « Ce qu’ils veulent faire, c’est nous regrouper dans des bâtiments », dénonce l’activiste Jonathan Marchand.
Atteint de dystrophie musculaire, M. Marchand est lui-même résident d’un CHSLD. Depuis des années, l’homme de 44 ans se bat pour en sortir et retrouver sa pleine autonomie.
Après avoir protesté devant l’Assemblée nationale l’été dernier, il est parvenu à attirer l’attention du gouvernement Legault sur sa cause. Il y a deux mois, Québec a confirmé qu’un projet pilote allait voir le jour.
Or, M. Marchand a récemment appris que le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) entrevoit la création d’un modèle d’habitation où résideraient plusieurs individus ayant des limitations physiques.
« Ça ne répond pas à nos besoins, tranche M. Marchand. On ne veut pas être encore prisonniers de structures semi-institutionnelles. »
« Ce qu’on préconise depuis le début, c’est qu’on doit être en mesure de choisir où l’on vit, avec qui l’on vit et comment on vit. Eux, ils veulent tous nous regrouper dans le même bâtiment.» – Jonathan Marchand
« C’est vraiment frustrant qu’on soit rendu là aujourd’hui, tonne-t-il, exaspéré. On a passé les six derniers mois à leur expliquer les bénéfices de notre approche, les modèles qui existent ailleurs dans le monde. »
Réalité complexe
M. Marchand propose en effet la création d’un programme d’assistance personnelle autodirigée. Les personnes handicapées pourraient embaucher leurs propres assistants de vie pour leur offrir des soins à domicile et les aider pour le travail ou les loisirs.
Une coopérative — déjà fondée par M. Marchand — pourrait venir en appui aux bénéficiaires, notamment dans leurs démarches pour recruter leurs assistants de vie.
Or, le gouvernement a déjà indiqué qu’il n’est pas disposé à faire les changements nécessaires pour qu’un tel programme soit mis en place. Le projet pilote devra respecter le cadre légal, réglementaire et financier actuel , réitère le MSSS par courriel.
La porte-parole Noémie Vanheuverzwijn indique que le domicile est toujours la première option envisagée dans les orientations actuelles du gouvernement. La réalité n’est cependant pas toujours aussi simple, ajoute-t-elle.
« Certaines personnes adultes de moins de 65 ans en situation de handicap et ayant des besoins complexes, tel que M. Marchand, peuvent avoir besoin de modèle d’habitation particulier et sécuritaire afin de vivre une vie autonome et participative en société. »Une citation de :Noémie Vanheuverzwijn, porte-parole du MSSS
Un modèle qui existe déjà
Mme Vanheuverzwijn cite en exemple Pignon sur roues, une initiative montréalaise qui regroupe plusieurs logements adaptés dans un même immeuble et qui permet aux personnes à mobilité réduite de regrouper les services dont elles ont besoin.
Pour M. Marchand, il est clair que le projet pilote à venir ne fera qu’imiter un modèle semi-institutionnel qui existe déjà au Québec et qui ne redonne pas aux personnes handicapées leur pleine autonomie.
« On ne veut plus se faire gérer par des structures, par des bâtiments, par des conseils d’administration, par des syndicats, par des ordres professionnels. On veut être en mesure de vivre nos vies comme on l’entend. » –Jonathan Marchand
Face à cette situation qu’il qualifie d’impasse, il demande au premier ministre François Legault de s’impliquer dans le dossier.
10. La perte de vision coûte au Canada près de 33 milliards $ par an, selon un nouveau rapport
NOUVELLES FOURNIES PAR Canadian Council of the Blind
TORONTO, le 5 mai 2021 /CNW/ – Un nouveau rapport publié aujourd’hui révèle que le Canada est confronté à une crise émergente de cécité évitable qui se chiffre à près de 33 milliards $ et touche l’ensemble des Canadiens et Canadiennes sur les plans individuel, familial et gouvernemental.
La perte de vision a une incidence négative sur la vie des personnes, souvent contraintes de composer avec une situation financière fragile, une perte d’indépendance et une qualité de vie altérée. Compte tenu du vieillissement de la population canadienne, les principaux facteurs de la perte de vision tendent à augmenter et affecteront de façon croissante le système de santé et l’économie du Canada.
Le coût de la perte de vision et de la cécité au Canada (« le Rapport ») indique que 1,2 million de Canadiens et Canadiennes vivent avec une perte de vision, et que bon nombre d’entre eux font les frais d’un manque d’investissement dans les services et les structures de soutien dont ils dépendent pour mener une vie épanouie. Ce chiffre devrait atteindre 2 millions de personnes d’ici 2050, une prévision préoccupante lorsqu’on sait que 75 % des cas de perte de vision sont évitables ou peuvent être traités avec succès s’ils sont détectés suffisamment tôt.
Selon le Rapport, les coûts assumés en 2019 par les Canadiens souffrant d’une perte de vision se répartissent comme suit :
- Coûts directs des soins de santé – 9,5 milliards $
- Coûts indirects des soins de santé et autres – 6,1 milliards $
- Coût lié à la qualité de vie – 17,4 milliards $
Le montant des coûts directs des soins de santé met en évidence la nécessité de réduire la progression des maladies oculaires et de la perte de vision à l’aide de mesures de santé préventives. Le Rapport démontre que les personnes affectées et leurs familles supportent 65 % des coûts de la vie avec une perte de vision.
Il est grand temps que le gouvernement fédéral assume ses responsabilités à l’égard des familles touchées par la perte de vision.
En 2003, le gouvernement du Canada s’est engagé envers l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à mettre en œuvre un Plan de santé oculaire pour le Canada à l’horizon 2007. Malgré cet engagement, il n’existe à ce jour aucun plan de santé oculaire au Canada.
Outre le Plan de santé oculaire, le gouvernement fédéral doit s’assurer que le système de soins de santé canadien et les gouvernements provinciaux et fédéraux sont à même de répondre à la demande croissante en soins de la vue. Il est impératif de ralentir la progression de la perte de vision et de réduire l’incidence des maladies oculaires à l’aide de mesures de santé préventives.
La prise en charge par les pouvoirs publics d’examens de la vue complets permet de détecter et de diagnostiquer la perte de vision suffisamment tôt et de proposer à des patients des traitements novateurs susceptibles de stabiliser l’état de leur vue.
Malheureusement, la prise en charge d’examens de la vue complets n’est pas la même partout au Canada. Ce manque de couverture publique est aggravé par la prise en charge limitée de la santé oculaire dans le cadre des régimes d’avantages sociaux offerts par les employeurs.
De nouveaux investissements en matière de recherche, de traitements et de technologies d’assistance ont fortement contribué à la qualité de vie des personnes atteintes d’une perte de vision. Des avancées telles que la chirurgie de la cataracte, les médicaments inhibiteurs du facteur de croissance vasculaire endothéliale (anti-VEGF) et les logiciels adaptés pour les malvoyants ont permis à de nombreuses personnes souffrant d’une perte de vision de profiter d’activités quotidiennes qui leur paraissaient auparavant difficiles ou impossibles.
De nouveaux traitements, programmes et technologies accessibles et adéquatement financés peuvent stabiliser l’état de nombreux Canadiens et Canadiennes, et faciliter leur quotidien actuel et futur.
Le Conseil canadien des aveugles a demandé à Deloitte Access Economics de produire un rapport sur le coût de la perte de vision et de la cécité au Canada à partir de données de 2019. Le Conseil canadien des aveugles présente ce rapport en partenariat avec Vaincre la cécité Canada, l’Association canadienne des optométristes et la Société canadienne d’ophtalmologie.
Pour découvrir en détail les conclusions du Rapport et entendre les points de vue d’optométristes, d’ophtalmologistes et de défenseurs des droits des patients, nous vous invitons à vous inscrire au Sommet du coût de la perte de vision et de la cécité, qui se tiendra le 26 mai 2021.
Conseil canadien des aveugles
Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter : www.ccbnational.net/about-ccb
Vaincre la cécité Canada
Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter : https://www.fightingblindness.ca/fr/about-us/
Association canadienne des optométristes :
Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter : https://opto.ca/fr/a-propos
Société canadienne d’ophtalmologie :
Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter : https://www.cos-sco.ca/fr/au-sujet-de-la-sco/
SOURCE Canadian Council of the Blind
11. Votre prochaine voiture sera peut-être électrique, mais elle ne sera pas silencieuse
Un article d’ Alain McKenna publié le 27 Avril 2021 sur www.protegez-vous.ca
Transports Canada veut rendre obligatoires d’ici 2023 les avertisseurs sonores sur les véhicules hybrides et électriques.
Peut-être avez-vous déjà vécu cette expérience dans le stationnement d’un centre commercial ou à un carrefour : à pied ou à vélo, vous déambulez devant des files de véhicules immobilisés et vous mettez soudainement le pied ou la roue devant une voiture qui, elle, fonce dans votre direction et pourrait bien vous percuter.
Les autres circonstances importent peu, le principal problème étant que vous n’avez jamais entendu ce véhicule s’approcher. Animé par un moteur électrique, il se déplace de façon silencieuse et peut passer inaperçu à l’oreille du piéton ou du cycliste qui ne porte pas toute son attention sur ce qui se passe autour de lui. C’est une situation encore plus délicate si ce piéton ou ce cycliste souffre d’un trouble de la vision ou de l’ouïe qui le rend moins susceptible encore de percevoir la présence d’un tel véhicule dans son environnement immédiat.
C’est avec cette réflexion en tête que le ministère fédéral des Transports compte revoir le Règlement sur la sécurité des véhicules automobiles pour y ajouter l’obligation d’installer un émetteur sonore sur les voitures qui n’en produisent que très peu quand elles se déplacent.
Les véhicules de tourisme, les automobiles à usages multiples, les camions, les autobus et les véhicules à basse vitesse hybrides et électriques avec un poids nominal brut de 4 536 kilos ou moins seraient obligés de se conformer au règlement proposé sur le bruit minimal.
Une signature sonore internationale
Le gouvernement fédéral, qui a tenu des consultations, a reçu de nombreux mémoires sur l’approche à suivre et a décidé de couper au plus simple en harmonisant sa norme sonore avec celles des États-Unis et des autres pays dans le monde qui se penchent eux aussi sur la question. De cette façon, les constructeurs pourront installer le même système sonore sur tous leurs véhicules, ce qui réduira le coût de cette nouvelle mesure. Aux États-Unis, les véhicules électriques neufs devront émettre un son facile à entendre quand ils circulent sous les 30 km/h.
Déjà, certains véhicules électriques possèdent un tel émetteur sonore. C’est le cas du Jaguar i-Pace, qu’on croise peu souvent sur les routes canadiennes, et du Hyundai Kona Electric, plus populaire, surtout au Québec. D’autres ont un deuxième klaxon que le conducteur peut activer quand il le souhaite et qui n’émet qu’un petit «bip», plus discret et plus poli que le gros coup de klaxon classique quand il s’agit de simplement signaler sa présence.
En janvier dernier, le constructeur américain Tesla est allé encore plus loin en ajoutant l’option «Boombox» à ses voitures électriques fabriquées à partir de septembre 2019. Il s’agit d’un groupe d’effets sonores que le conducteur peut utiliser à la manière d’un klaxon. La variété sonore va de l’applaudissement assez classique à un bruit de pet. Ça ne s’invente pas. Pour ceux qui préfèrent le bon goût, il est aussi possible d’installer son propre effet sonore.
Transport Canada ne dit pas s’il s’inspirera de ces modèles déjà existants pour dicter sa propre règle ou s’il la jouera à l’oreille. Le ministère fédéral indique toutefois que le volume de ces émetteurs variera selon la vitesse du véhicule, «pour permettre aux usagers de la route de distinguer si un véhicule accélère ou ralentit».
Article reçu de M. Jacques Caron , membre du RAAMM
12. Cette marque a créé le premier déodorant adapté aux personnes handicapées
Un article de Clément Arbrun publié le 29 Avril 2021 par terrafeminan.com
“Inclusive”. C’est là l’intitulé limpide du nouveau produit annoncé le 26 avril dernier par la fameuse marque de déodorants Degree. “Inclusif”, car ce déo a été spécialement pensé pour les personnes malvoyantes, mais aussi pour celles qui font état d’une déficience motrice des membres supérieurs. Un produit pour les personnes handicapées qui tranche avec un marché des cosmétiques et produits hygiéniques pas toujours égalitaire.
Pour ainsi dire, Inclusive serait ni plus ni moins que le premier déo “inclusif”, donc, comme l’énonce le site d’informations Hello Giggles. Son étiquette est en braille, son design adapté, son usage et maniement pensé afin d’être plus accessible et manipulable par tous et toutes. Crochet supérieur, situation adéquate de la poignée et fermeture magnétique facilitent ainsi son emploi au quotidien. De plus, son application serait plus efficace que celle des déodorants habituels – un gage d’efforts et d’usages non négligeable s’il en est.
“Les articles d’hygiène personnelle de tous les jours sont quelque chose que les personnes sans handicap tiennent pour acquis. Mais ces petits articles représentent un enjeu énorme pour les personnes handicapées – celles qui en ont besoin mais ne peuvent pas voir, tenir, saisir ou utiliser les produits ordinaires”, déplore la marque dans sa publicité, qui met en scène une patineuse aveugle. Une réalité que Degree compte bien rectifier.
Un produit ambitieux qui annoncerait une révolution du marché cosmétique ?
Vers de nouveaux produits ?
C’est en tout cas ce qu’espèrent les porte-paroles de la marque. Sa vice-présidente Kathryn Swallow détaille ainsi dans le communiqué : “Plus de 60 millions de personnes aux États-Unis vivent avec un handicap, mais les produits ne sont toujours pas conçus en pensant à cette communauté. Avec Degree Inclusive, nous espérons inspirer une action audacieuse dans l’ensemble du secteur afin de garantir l’égalité aux personnes handicapées”. Ces nouveaux déos annoncés sur le secteur américain pourraient donc être les premiers d’une longue lignée.
Des ambitions qui vont de pair avec la confection initiale du produit. Car “Inclusive” n’a pas seulement nécessité l’apport de professionnels du milieu et autres experts en conception. L’entreprise a également fait appel à des ingénieurs, des ergothérapeutes, des consultants et, bien sûr, des personnes handicapées à travers le monde, afin de tester et de rendre compte de son ergonomie et de son adaptabilité, comme le développe Hello Giggles.
Le produit doit d’ailleurs encore faire l’objet de tests minutieux avant d’investir le marché outre-Atlantique. En attendant cette disponibilité à l’achat, Kathryn Swallow insiste sur l’importance de privilégier les bons signaux en tant que “marque engagée”. Et de faire bouger les lignes. Même, simplement, à coups de déodorants.
13. France- Handicap et enseignement musical : portrait de Delphine Decaëns, professeure de piano malentendante
Un article de Suzana Kubik publié le jeudi 29 avril 2021 par francemusique.fr
Les personnes malentendantes peuvent-elles faire de la musique, en faire leur métier, voire l’enseigner ? La professeure de piano Delphine Decaëns prouve que c’est possible. Aujourd’hui spécialisée dans l’accueil des enfants en situation de handicap, elle témoigne.
Au premier abord, le parcours de Delphine Decaens ressemble à n’importe quel parcours de musicien professionnel : diplômée de la Schola Cantorum de Paris et du Conservatoire national de région (CNR) de Saint-Maur-des-Fossés, elle est titulaire du diplôme d’État et professeur de piano depuis plus de 25 ans. Or, Delphine Decaens est malentendante, un handicap qu’elle a longtemps caché, y compris à ses professeurs de musique.
“Personne ne savait que j’étais malentendante. J’ai commencé le piano à 6 ans, j’étais appareillée à l’âge de 14 ans. Je compensais énormément, je ne voulais pas que ça se sache, c’était hyper tabou, et j’étais très malheureuse dans la société et à l’école. La musique était le seul endroit où j’étais bien. Parce que comme je suis née avec une surdité congénitale bilatérale. Sans appareillage, je comprends tout de travers mais je ressens énormément les vibrations. Mais comme j’ai l’oreille absolue, ça permet de se réapproprier l’écoute et de développer le langage ensuite.”
Delphine Decaens réussit brillamment ses études de musique sans aucune adaptation particulière, et décide à 17 ans de se consacrer à l’enseignement. Très vite, elle se spécialise dans l’accueil des élèves en situation de handicap. Aujourd’hui, elle enseigne au Conservatoire à rayonnement communal de Montargis et dans l’école de musique qu’elle a fondée, à une vingtaine d’élèves qui viennent parfois de loin. Malgré la loi de 2005 qui garantit à chaque personne porteuse d’un handicap l’accès aux établissements d’enseignement artistique, les élèves en situation de handicap sont encore très minoritaires dans les conservatoires. La première raison est l’appréhension des enseignants :
“L’enseignant va vous dire : Je ne peux pas le prendre, je ne suis pas formé. C’est ce que j’entends souvent : on manque d’outils pour aller plus loin. J’ai l’impression d’être une extraterrestre par rapport à ça ! Quand j’ai commencé, je n’étais pas formée ! Et la plupart des formations vous donnent des pistes, et les outils, c’est vous qui les construisez .”
Et la clé, c’est l’expérience. Delphine Decaens a élaboré sa méthode qui s’inspire de l’orthophonie, de la méthode Martenot et de la méthode Dolce pour les enfants autistes. Pâte à modeler pour travailler le toucher, foulards et crayons pour donner des repères, la musique lui permet de travailler la coordination, la latéralisation et d’autres fonctions exécutives et s’appuie sur les points forts de chaque élève :
“On peut s’adapter. A partir du moment où on est ouvert et bienveillant, que l’on n’est pas dans l’urgence et que l’on n’a pas l’impératif du résultat, l’idée est de mettre en place des parcours adaptés. “
La professionnelle dispense aujourd’hui les formations pour outiller les enseignants des conservatoires, et a élaboré une méthode de rééducation par la musique des enfants sourds. Elle espère par son exemple convaincre davantage de parents d’enfants en situation de handicap de pousser la porte d’un conservatoire, parce que, selon la professionnelle, ils sont encore trop nombreux à penser que leur enfant n’y a pas sa place :
“Il y a beaucoup d’appréhension, c’est encore très tabou. Il ne faut pas se dire : ‘mon enfant est sourd ou aveugle et il ne peut pas faire de musique’. Elle peut jouer un rôle énorme tout d’abord pour l’épanouissement personnel de l’élève, mais aussi lui permettre de communiquer, affiner son oreille et jouer avec les autres.”
14. Brésil-Un livre de cuisine très innovant conçu pour les personnes aveugles
Un article d’Elizabeth Sutton publié le 4 mai 2021 par idboox.com
Au Brésil la marque Maggi a créé le premier livre de cuisine à destination des personnes aveugles ou malvoyantes.
Ce livre innovant et étonnant est conçu avec la Fondation Dorina Nowill. Cooking Blindly, est un livre papier comportant une incroyable mise en page adaptées aux personnes souffrant d’un handicap visuel. Pour la marque, l’inclusion est l’ingrédient manquant dans la cuisine.
L’ouvrage est composé de 130 pages. Il est très volumineux et pour cause. Il contient des textes mais aussi des illustrations et même des ustensiles de cuisine.
Cooking Blindly fait appel à nos sens. Le toucher, permet de lire des textes en braille. L’odeur avec des stickers à soulever pour identifier des ingrédients ou des épices. Le goût quand on déguste un bon plat. En plus du contenu texte et de la transcription des images en audio, le projet sonore du guide apporte les sons de la cuisine pour créer une immersion sensorielle pour les aveugles.
Des ustensiles de cuisine intégrés au livre
La première partie du livre est le B-A BA de la cuisine avec des conseils. La seconde se consacre aux recettes proposées.
La troisième partie donne accès à une palette d’ustensiles spécialement conçus pour les personnes aveugles. On y trouve par exemple : une balance sonique, un protège doigt pour éviter de se couper ou encore un thermostat sonore.
L’objectif de ce livre très particulier est d’inciter les personnes malvoyantes à gagner en autonomie et à cuisiner pour elles-mêmes et pour les autres.
Malheureusement, le concept n’existe pour le moment qu’au Brésil.