Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain

Écho du RAAMM pour la période du 22 au 28 février

22 février 2021

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 22 au 28 février 2021.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. RAAMM : Convocation à une Assemblée générale spéciale

Montréal, le 16 février 2021

À tous les membres du Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal Métropolitain (RAAMM)

Objet : Convocation à une Assemblée générale spéciale

Madame, Monsieur,

En ma qualité de Président du Regroupement des Aveugles et Amblyopes du Montréal Métropolitain, j’ai le plaisir de vous convoquer à une assemblée générale spéciale de notre association. Cette importante assemblée se tiendra le mercredi 10 mars 2021, de 18h30 à 20h30 par conférence zoom. Vous trouverez l’ordre du jour de l’assemblée à la suite de l’avis de convocation.

Comme vous le savez, au cours de la dernière année, le conseil d’administration et l’équipe de travail du RAAMM ont travaillé à la réalisation du bilan fin de parcours de son plan stratégique 2012-2018 et préparé un plan d’action stratégique 2021-2025. Ce dernier, conçu comme un guide pour réaliser la vision du RAAMM et en faciliter la réalisation, propose les grandes orientations stratégiques à poursuivre, de même que des objectifs spécifiques et une série d’actions concrètes pour les atteindre.

L’assemblée générale spéciale est un moment important de la vie démocratique du RAAMM puisque c’est l’occasion de rassembler les membres de l’organisme pour discuter ensemble de cet important document et de l’adopter afin de pouvoir procéder à sa mise en action.

Vous pouvez télécharger le plan d’action stratégique 2021-2025, sur le site du RAAMM à l’adresse : https://raamm.ekloweb.com/actualites/evenements/ags-10mars2021/

À cette même adresse, vous pourrez écouter des capsules explicatives audios portant sur les différentes sections du document.

Le plan d’action stratégique et les capsules explicatives sont également disponibles pour écoute sur le Publiphone.

Pour obtenir une version du plan d’action stratégique en braille, en gros caractère ou sur CD audio, communiquez avec Céline Lemaire au 514-277-4401, poste 111, ou par courriel à l’adresse [email protected]

Afin de bien préparer cette assemblée, nous vous demandons de confirmer votre présence auprès de Céline Lemaire avant le 8 mars par téléphone au 514-277-4401, poste 111, ou par courriel [email protected]. Les codes d’accès pour l’assemblée seront envoyés uniquement aux membres inscrits.

À propos de Zoom

Il est possible de se joindre à l’assemblée via internet en utilisant un ordinateur ou une tablette ou par téléphone avec un cellulaire ou un téléphone fixe. Afin de favoriser la participation de tous les membres intéressés, le RAAMM vous offre également l’option « appel à la maison » : quelques minutes avant le début de l’assemblée, vous recevrez un appel téléphonique qui vous permettra de vous joindre à la rencontre simplement en décrochant le combiné! Si vous choisissez l’option « appel à la maison », veuillez en faire la demande au moment de votre inscription.

Le soir de la rencontre, il vous sera possible de vous connecter à partir de 18h00 afin que nous puissions débuter l’assemblée à 18h30.

Espérant vous retrouver en grand nombre à cette assemblée, recevez, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations cordiales.

Jean-Marie D’Amour, Président

2. RAAMM – Lettre ouverte : Vaccination contre la Covid : un parcours d’embûches pour les personnes handicapées visuelles

Le 1er février dernier, le CIUSSS du Centre-Sud-de-l ’Île-de-Montréal annonçait que le Palais des congrès sera aménagé pour servir de lieu de vaccination massive contre la Covid-19. On peut déjà anticiper de nombreux défis pour les personnes aveugles et malvoyantes qui voudront se faire vacciner.

Le « chemin du combattant » débutera par l’enregistrement qui, semble-t-il, ne pourra se faire que par Internet. Pourtant, bon nombre de personnes ayant une incapacité visuelle vivent en situation de pauvreté, tout comme de nombreux autres citoyens et citoyennes d’ailleurs, et ne peuvent se payer un abonnement à Internet. Elles seront donc dans l’impossibilité d’obtenir un rendez-vous. Les autorités doivent offrir d’autres moyens pour s’inscrire. Un moyen aussi simple que le téléphone pourrait bien faire l’affaire à la condition que ce service soit efficace et que l’information fournie soit claire et précise. Les labyrinthes téléphoniques en découragent plus d’un qui abandonnent en cours de route sans obtenir le service désiré.

Ceux et celles qui choisiront de recourir au Web pour s’inscrire via Clic santé devront naviguer sur un site comportant un nombre important d’obstacles en matière d’accessibilité. Contrairement aux personnes voyantes, les personnes handicapées visuelles utilisant un lecteur d’écran pourront difficilement parcourir ce site Web comme l’a démontré une évaluation sommaire que nous avons réalisée. Comment le ministère de la Santé peut-il encore mettre en place des sites ne respectant pas les normes d’accessibilité du Web privant ainsi une partie de la population de l’information et des outils diffusés?

Pour les personnes aveugles et malvoyantes qui auront réussi à obtenir un rendez-vous, l’accès au Palais des congrès et aux différentes zones (inscription, contrôle, injection et repos post-vaccination) risque de poser d’énormes difficultés, surtout si elles sont seules. En effet, elles devront d’abord trouver le site de vaccination lui-même, ce qui n’est pas une mince tâche dans un lieu aussi vaste que le Palais des congrès. Par la suite, elles devront se rendre aux différentes « stations » du parcours de vaccination et effectuer certaines manipulations comme la numérisation de leur carte d’assurance maladie dans une machine. Tout ça, en respectant la distanciation physique. Il s’agit d’un exercice des plus ardus, voire irréalisables.

À moins que … À moins que les autorités responsables ne mettent en place les mesures d’accompagnement nécessaires pour permettre aux personnes handicapées visuelles de passer sans encombre à travers tout le processus. Ces mesures doivent être prévues au Centre des Congrès, mais également dans l’ensemble des sites de vaccination puisque les mêmes obstacles sont à prévoir.

Les personnes aveugles et malvoyantes ne sont pas toujours en mesure de trouver quelqu’un de leur entourage ou des services de bénévolat pour se faire accompagner. Le ministère de la Santé doit prévoir des mesures adéquates d’accompagnement (ce qui implique une connaissance de base des techniques de guidage de même qu’une attitude respectueuse qui tient compte de la dignité de la personne), sans quoi les citoyens et citoyennes aveugles et malvoyantes auront énormément de mal à recevoir le vaccin, un élément pourtant crucial dans la lutte contre la Covid-19. La vaccination pour vaincre la pandémie, ce n’est pas un privilège, c’est une question de santé publique qui nous touche toutes et tous.

L’équipe du RAAMM

 

3. AQPEHV : Inscription | Présentation Plan d’intervention à l’école 27 février

Bonjour à toutes et à tous,

L’Association québécoise des parents d’enfants handicapés visuels (AQPEHV) vous invite à participer à une présentation sur le plan d’intervention à l’école.

Quand : Samedi 27 février 2021 de 10 h à 11 h 30 sur Zoom*

*Notez que cette rencontre se fera en direct seulement, il n’y aura pas d’enregistrement ni de rediffusion.

Intention de la rencontre : Démystifier le plan d’intervention à l’école

Par Marie-Andrée Verreault

Professionnelle à la direction de l’adaptation scolaire du ministère de l’Éducation.

Elle est notamment responsable du dossier de la démarche du plan d’intervention.

Orthopédagogue de formation, elle a travaillé de nombreuses années dans le réseau scolaire à titre de conseillère pédagogique en adaptation scolaire.

Par Michel Couture

Coordonnateur du Service suprarégional de soutien et d’expertise en déficience visuelle.

Enseignant de formation, il a été conseiller pédagogique, direction d’école et chargé de cours à l’université en adaptation scolaire

Déroulement de la rencontre :

  • Accueil et mot de bienvenue :            
  • Présentation des animateurs           
  • Fonctionnement de la rencontre      
  • Contexte de la présentation              
  • Encadrements législatifs relatifs au plan d’intervention :             
  • Loi sur l’instruction publique
  • Comité consultatif des services aux élèves HDAA des Centres de services scolaires
  • Le plan d’intervention :        
  • Pourquoi? Pour qui?
  • Les phases
  • Les rôles et responsabilités
  • Comment s’y préparer?
  • Période de questions
  • Ressources disponibles  

Information et inscription : [email protected]

Devenir membre de l’AQPEHV : https://www.aqpehv.qc.ca/adhesion-en-ligne

NB. Les conférences sont gratuites pour les membres de l’AQPEHV (parents membres actifs, toutes autres personnes membres de soutien et organismes membres)

Si vous êtes non-membre et que vous aimeriez participer, vous pouvez devenir membre en ligne au www.aqpehv.qc.ca/adhesion-en-ligne et contacter Geneviève Genest, intervenante accueil et soutien, afin de vous inscrire à la présentation : [email protected]

Merci beaucoup,

Bonne journée!

Source :

Geneviève Genest
Intervenante accueil et soutien
AQPEHV — Association québécoise des parents d’enfants handicapés visuels
Notre bureau est présentement fermé.

Nous faisons du télétravail pour une durée indéterminée.

Courriel       [email protected]

Site web      www.aqpehv.qc.ca

Page Facebook AQPEHV   

On va s’adapter!

4. La vie des personnes handicapées compte

Chronique de Stéphane Laporte publiée dans La Presse le 13 février 2021

Aller au restaurant, ça vous manque ? Si vous habitez en zone rouge, vous risquez d’attendre quelques semaines encore. Au pire quelques mois. Mais vous savez qu’un jour, vous y retournerez, avec parents et amis, célébrer le retour à la vie. À la vraie vie. À la belle vie.

Si vous êtes une personne handicapée, rien n’est moins sûr. D’abord, il faut que le restaurant soit accessible pour ceux et celles qui sont à mobilité réduite. Ce qui est loin d’être le cas pour de nombreux établissements. Pourtant, une pente, c’est pas la toile du Stade olympique. C’est facile à installer, une pente. Faut croire que ça jure avec le beau design autour. Nous sommes en 2021. Une loi devrait obliger tous les endroits voulant accueillir le monde à pouvoir accueillir tout le monde. La seule minorité qui n’a toujours pas accès à tous les lieux, c’est celle des gens en fauteuil roulant.

Si malgré votre état physique, vous parvenez à entrer dans le restaurant, il y aura un autre obstacle à affronter, souvent plus infranchissable que les caprices de la construction : le malaise. Le malaise que vous créez. Pas toujours. Mais souvent. Chez certains clients, qui arrêtent de manger pour vous regarder passer, avec dans les yeux de l’étonnement, de l’agacement, de la pitié ou du rejet. Et en plus, cette pensée, si répandue qu’elle s’entend : je suis donc chanceux de ne pas être comme lui, je suis donc chanceux de ne pas être comme elle.

« Nous sommes en 2021. Une loi devrait obliger tous les endroits voulant accueillir le monde à pouvoir accueillir tout le monde », écrit Stéphane Laporte.

Il y a des personnes handicapées, tellement lumineuses, qui se faufilent là-dedans sans en être affectées, parce qu’elles sont rendues ailleurs, parce qu’elles sont rendues plus haut, plus loin. Il y en a d’autres qui ne s’habituent jamais et que ce parcours blesse, comme un chemin de croix. Parce que le jugement des autres a fini par devenir le leur.

Quand parviendrons-nous à laisser chacun avoir l’air de ce qu’il veut ou peut avoir l’air ? Quand cesserons-nous de tous vouloir avoir l’air de la même affaire ?

Ce n’est pas une leçon. Au contraire. C’est un mémo à l’âme.

Tout ça pour dire qu’il y en a pour qui c’est pas évident de sortir, avec ou sans confinement. Et on ne parle pas juste d’aller au resto. Des droits essentiels deviennent des montagnes. L’accès au travail. L’accès au logement. L’accès aux transports. L’accès à la société. L’accès à la vie.

La vie des personnes handicapées compte. Également. Tout le temps.

Dix % de la population du Québec souffre d’une incapacité. Une personne sur dix. Pourtant, il faut la chercher longtemps pour la trouver. Elle est, le plus souvent, laissée de côté.

Il y en a qui font quelque chose pour que ça change. Vraiment. Concrètement. Le mardi 23 février à 15 h aura lieu la première cérémonie virtuelle du Prix À part entière, animée par Ève-Marie Lortie. C’est la première virtuelle, mais c’est la septième édition. Les autres avaient lieu au Salon rouge de l’Assemblée nationale. Sur le web, ça ne risque pas d’attirer autant que le Super Bowl. Pourtant si vous voulez découvrir les Tom Brady de la générosité, c’est à voir.

Le Prix À part entière vise à reconnaître les personnes et les organisations qui font des gestes pour accroître la participation sociale des personnes handicapées. Il y a cinq catégories : Individus ; Organismes à but non lucratif ; Municipalités ; MRC et autres communautés ; Établissement d’enseignement ; Entreprises soutenant l’intégration et le maintien en emploi de personnes handicapées.

Laissez-moi vous décrire brièvement les choix du jury dans la catégorie Individus.

D’abord, Monique Lefebvre, qui a dirigé, durant 38 ans, AlterGo, un organisme qui soutient l’intégration des personnes handicapées, et présentant le plus grand évènement multisport annuel au Canada.

Menu Nagrani, qui avec ses Productions des pieds des mains permet à des artistes ayant une déficience intellectuelle de monter sur scène, dans le cadre de tournées internationales.

Isabelle Ducharme, blessée à la moelle épinière, consacre sa vie à faire en sorte que les personnes handicapées aient accès aux lieux touristiques et culturels du Québec, grâce à l’organisme Kéroul, dont elle est à la tête du conseil d’administration.

Monique Beaudoin, ayant une incapacité visuelle de naissance, n’a cessé de revendiquer de meilleurs services pour améliorer les conditions de vie des personnes handicapées en Outaouais.

Et Luca Patuelli, le fameux Lazylegs, danseur de renommée internationale faisant la promotion de l’inclusion et de la diversité au cœur de toutes ses prestations.

Si ça vous tente de découvrir des gens dans l’ombre qui ensoleillent les autres, réservez votre place sur le site de l’Office des personnes handicapées du Québec (OPHQ).

En attendant d’aller fêter avec eux au restaurant !

Source :

https://www.lapresse.ca/actualites/2021-02-13/la-vie-des-personnes-handicapees-compte.php

5. Organismes communautaires- M. Legault, vous avez besoin de nous pour faire face à la crise !

Lettre ouverte au premier ministre François Legault publiée le 17 février 2021 Page Débats de La Presse

PAR TRISTAN OUIMET-SAVARD ET CLAUDIA FIORE
RESPECTIVEMENT DU RÉSEAU QUÉBÉCOIS DE L’ACTION COMMUNAUTAIRE AUTONOME ET DE LA COALITION DES TABLES RÉGIONALES D’ORGANISMES COMMUNAUTAIRES, AINSI QUE TROIS AUTRES SIGNATAIRES*

La pandémie a rendu vulnérables tellement de personnes qu’on n’a jamais eu autant besoin du communautaire. Si vous continuez de nous sous-financer, ces milliers de Québécoises et Québécois vont tomber entre les mailles de notre filet social. Pour sortir de la crise, le prochain budget doit répondre aux besoins du communautaire et, par le fait même, de la population.

Depuis un an, toutes les personnes qui se retrouvent sans ressources et sans issue se tournent vers nous pour se sortir la tête de l’eau. Les besoins explosent de partout et il faut le reconnaître, le communautaire est un acteur indispensable.

C’est le cas de Sylvain, 62 ans. Sylvain bénéficie de l’aide sociale depuis que ses nombreux problèmes de santé l’ont tellement affaibli qu’il ne peut plus travailler. Comme la COVID-19 peut le tuer, son médecin lui a ordonné de ne plus sortir.

Évidemment, Sylvain a paniqué, comment allait-il manger ? Aller chercher ses médicaments ? Rapidement les organismes communautaires se sont adaptés, ils ont commencé la livraison à domicile pour aider Sylvain et les autres personnes malades dans sa situation.

Ce n’est pas tout. Chaque semaine, Francine, du Groupe d’information et de défense des droits sociaux de Sainte-Julienne, appelle Sylvain pour voir comment il va et ce qu’ils peuvent faire pour l’aider.

La pauvreté isole, la pandémie aussi, mais les organismes s’assurent de ne laisser personne derrière. Sylvain ne sait pas ce qu’il aurait fait si ça n’avait pas été des organismes communautaires, et même s’il vit encore plusieurs difficultés, au moins il peut manger. Pour Sylvain, une chose est plus claire que jamais, le Québec a besoin du communautaire.

Des personnes qui vivent des difficultés comme celles de Sylvain, il y en a plus qu’on puisse en compter et ils survivent souvent grâce au communautaire. La pandémie fait mal aux plus démunis comme à la classe moyenne, les besoins sont plus grands et nos organismes le sentent. La preuve ? Le recours aux banques alimentaires a augmenté de 30 % depuis le début de la pandémie.

Pendant que le gouvernement aide les entreprises, le communautaire aide notamment les gens peu alphabétisés à se retrouver dans les consignes de santé publique, défend les droits des locataires afin d’éviter qu’ils perdent leur logement en pleine pandémie et aide les aînés à briser l’isolement.

S’adapter à la pandémie, développer de nouvelles façons d’aider les personnes comme Sylvain, c’est nécessaire, mais ce n’est pas gratuit. Depuis un an, le communautaire apporte sa contribution pour ne laisser personne derrière et aider le Québec à sortir de la crise sanitaire.

M. Legault, c’est à votre tour d’aider le communautaire. Mettez fin au sous-financement du communautaire avec votre prochain budget.

* Farah Wikarski, de la Coalition des Tables régionales d’organismes communautaires ; Geneviève Beaulieu Veilleux, de la Table nationale des corporations de développement communautaire ;
Mathieu Noël, du Regroupement des organismes en défense collective des droits. Tous les signataires de ce texte sont porte-paroles de la campagne Engagez-vous pour le communautaire.

Source : https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2021-02-17/organismes-communautaires/m-legault-vous-avez-besoin-de-nous-pour-faire-face-a-la-crise.php

 

6. Guide des mesures fiscales provinciales et fédérales à l’intention des personnes handicapées, de leur famille et de leurs proches – année d’imposition 2020

Source : OPHQ

Ce guide présente les mesures fiscales provinciales et fédérales à l’intention des personnes handicapées, de leur famille et de leurs proches, pour l’année d’imposition 2020.

La première partie présente les mesures provinciales et la deuxième, les mesures fédérales.

Chacune comporte cinq sections :

  1. les crédits d’impôt non remboursables;
  2. les crédits d’impôt remboursables;
  3. les déductions fiscales;
  4. les exemptions et remboursements de taxes;
  5. les autres mesures particulières qui peuvent s’appliquer aux personnes handicapées.

Chaque mesure fait l’objet d’une fiche qui détaille en quoi elle consiste, les critères d’admissibilité, comment procéder pour en bénéficier ainsi que les conditions qui s’appliquent, s’il y a lieu.

Dans ces fiches, vous trouverez également les coordonnées de l’organisation à laquelle vous pouvez vous adresser pour obtenir les formulaires à remplir ainsi que des renseignements complémentaires

Notez que cette publication vous est fournie uniquement à titre d’information. Elle n’a pas de valeur officielle et ne constitue pas une interprétation juridique des dispositions légales et réglementaires faisant force de loi.

Nouveautés pour l’année d’imposition 2020 – mesures fiscales provinciales

Crédit d’impôt pour personne aidante

Le crédit d’impôt pour aidant naturel est remplacé par le crédit d’impôt pour personne aidante, qui comporte deux volets. Le premier volet concerne toute personne aidante prenant soin d’une personne de 18 ans ou plus qui est atteinte d’une déficience grave et prolongée des fonctions mentales ou physiques et qui a besoin d’assistance pour accomplir une activité courante de la vie quotidienne. Le second volet concerne toute personne aidante qui soutient un proche âgé de 70 ans ou plus et qui cohabite avec lui.

Crédit d’impôt pour relève bénévole et crédit d’impôt pour répit à un aidant naturel

En raison de l’instauration du crédit d’impôt pour personne aidante, le crédit d’impôt pour relève bénévole et le crédit d’impôt pour répit à un aidant naturel sont abolis à compter du 1er janvier 2021. Toutefois, ces deux crédits sont maintenus intégralement pour l’année d’imposition 2020.

De plus, à compter de 2020, les frais que vous avez payés pour obtenir des services spécialisés de relève peuvent, à certaines conditions, vous donner droit à un montant additionnel dans le cadre de l’application du crédit d’impôt pour personne aidante sans que ce montant soit réduit en fonction de votre revenu familial.

Toutefois, si vous demandez le crédit d’impôt pour personne aidante à l’égard d’une personne aidée admissible, vous ne pouvez pas demander, relativement à cette personne, le crédit d’impôt pour relève bénévole ni le crédit d’impôt pour répit à un aidant naturel.

Pour consulter le Guide : http://bit.ly/3acH8ba

Source :

https://www.ophq.gouv.qc.ca/publications/guides-de-loffice/guides-pour-les-personnes-handicapees-leur-famille-et-leurs-proches/guide-des-mesures-fiscales.html?fbclid=IwAR0pEnyZPg8b34hq71fVEaazRI2h66TQLCG5Dm3FKJieAOnSH_Yzv8WMt1g#utm_source=publication_facebook&utm_medium=11&utm_campaign=promo_GMF_2020&utm_content=page_accueil_GMF

7. Le projet de règlement dans le cadre de la Loi canadienne sur l’accessibilité est une étape majeure vers un Canada sans obstacles

NOUVELLES FOURNIES PAR Emploi et Développement social Canada 

GATINEAU, QC, le 15 févr. 2021 /CNW/ – Le gouvernement du Canada réalise son engagement de bâtir un Canada exempt d’obstacles avec la mise en œuvre de la Loi canadienne sur l’accessibilité, qui permettra d’éliminer les barrières, d’accroître l’accès et les possibilités pour les personnes en situation de handicap.

Aujourd’hui, la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes handicapées, Carla Qualtrough, a souligné la publication du tout premier projet de Règlement canadien sur l’accessibilité dans le cadre de la Loi canadienne sur l’accessibilité dans la partie 1 de la Gazette du Canada. Le projet de règlement a été rédigé à la suite de consultations avec des intervenants clés représentant les personnes en situation de handicap et les entités sous réglementation fédérale.

Ce règlement proposé servirait de base pour les entités sous réglementation fédérale qui devront intégrer les mesures d’accessibilité dans leurs opérations. Les organismes seraient appelés à élaborer et publier des plans d’accessibilité, et des rapports d’étape, et à établir des processus de rétroaction afin de reconnaître et d’éliminer les obstacles existants pour les personnes en situation de handicap et de prévenir la création de nouveaux obstacles au sein de leur organisation. Le projet de règlement établirait également un cadre de travail pour les sanctions administratives pécuniaires en cas de non-conformité de la part des entités sous réglementation fédérale.

Afin de se rapprocher de l’objectif du gouvernement de bâtir un Canada exempt d’obstacles, l’Office des transports du Canada publie également le projet de Règlement sur l’établissement des plans et des rapports en matière de transports accessibles dans la partie 1 de la Gazette du Canada. Ce projet de règlement assurerait la mise en œuvre des exigences de planification et présentation de rapports pour les fournisseurs de services de transport du réseau de transport fédéral.

Conformément au principe « Rien sans nous » de la Loi canadienne sur l’accessibilité, et en reconnaissance des défis posés par la pandémie de COVID-19, les Canadiens auront 65 jours à partir du 13 février 2021, la date de publication dans la Gazette du Canada, pour réviser les deux projets de règlement et fournir des commentaires. C’est deux fois plus long que la période de consultation habituelle de 30 jours et cela permettra aux Canadiens de faire une réelle contribution. Le gouvernement du Canada tiendra également des séances d’information technique avec les intervenants sur le Règlement canadien sur l’accessibilité au cours des prochaines semaines afin de faciliter la participation au processus réglementaire.

« La publication du projet de règlement sous la Loi canadienne sur l’accessibilité est la concrétisation de notre engagement à bâtir un Canada sans obstacles. Ces règlements sont importants, ils vont intégrer l’accessibilité dans le travail que nous faisons Le gouvernement est impatient de recevoir la rétroaction et les commentaires de la communauté des personnes en situation de handicap, des entités sous réglementation fédérale et de tous les Canadiens à propos du projet de règlement, puisque leur participation et leur opinion sont essentielles à la mise en œuvre de la Loi. Ensemble, nous pouvons créer un Canada entièrement inclusif et accessible. »
– Ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes handicapées, Carla Qualtrough

Les faits en bref

  • La Loi canadienne sur l’accessibilité est entrée en vigueur le 11 juillet 2019. Elle cible sept secteurs prioritaires où les entités sous réglementation fédérale devraient orienter leurs efforts afin de reconnaître, éliminer et prévenir les obstacles : la conception et la prestation de programmes et de services; l’emploi; l’environnement bâti; les technologies de l’information et des communications; l’acquisition de biens, de services et d’installations; les communications; et les transports.
  • Les entités sous réglementation fédérale comprennent :
    • Le Gouvernement du Canada y compris les ministères et organismes fédéraux ;
    • les sociétés de la Couronne, comme la Société Radio-Canada, la Société canadienne des postes et VIA Rail Canada;
    • la Gendarmerie royale du Canada;
    • les Forces canadiennes;
    • le secteur privé sous réglementation fédérale;
    • le Parlement.
  • Parmi les fournisseurs de services de transport figurent les entreprises qui opèrent des avions, des traversiers, des trains et des autocars qui parcourent de longues distances; de même que les terminaux, comme les aéroports, les terminaux de traversiers, les stations de train et d’autocars, et les ports où s’amarrent les bateaux de croisière.
  • Le gouvernement du Canada a travaillé en étroite collaboration, et continuera de le faire, avec les organismes de personnes en situation de handicap, les intervenants, le secteur privé sous réglementation fédérale, les entités du gouvernement fédéral et les organisations autochtones afin d’accroître l’accessibilité et de bâtir une société plus inclusive, en vue de l’objectif d’un Canada libre d’obstacles d’ici 2040.
  • Les conseils de bande des Premières Nations ont cinq années de plus pour mettre en place les règlements sur le transport accessible. Cette période supplémentaire permettra un meilleur engagement avec le gouvernement du Canada.
  • Le gouvernement du Canada demeure résolu à adopter une approche inclusive pour les personnes en situation de handicap, pendant la pandémie et par la suite. Le projet de règlement appuie cet engagement, comme l’exprimait le dernier discours du Trône. Le gouvernement du Canada va élaborer le tout premier plan pour l’inclusion des personnes en situation de handicap, qui comprend une nouvelle prestation canadienne pour les personnes en situation de handicap; un meilleur processus pour déterminer l’admissibilité aux programmes et aux prestations du gouvernement fédéral qui visent les personnes en situation de handicap; et une stratégie d’emploi robuste conçue pour elles.

Source : https://www.newswire.ca/fr/news-releases/le-projet-de-reglement-dans-le-cadre-de-la-loi-canadienne-sur-l-accessibilite-est-une-etape-majeure-vers-un-canada-sans-obstacles-829230812.html?fbclid=IwAR2isupp_07P_i2oMnJ4HzIPBF8iIovIPDCindLbTI-O8V_FgvWRG9CyPek

8. Lille-France : La belle histoire d’Anne-Sophie Centis, une kiné aveugle hors-norme

Un article d’ Anas Daif publié le 2 février 2021 par france3

Anne-Sophie Centis est kinésithérapeute à l’hôpital Jeanne de Flandre, à Lille. Aveugle depuis qu’elle a 20 ans, elle s’est battue pour poursuivre des études et une carrière, loin de tout fatalisme. 

Anne-Sophie Centis, 37 ans, est une kiné hors-norme. Née avec un glaucome (maladie dégénérative du nerf optique qui amène vers une perte progressive de la vue) et une cataracte congénitale, elle perd la vue à l’âge de 20 ans, alors qu’elle venait d’entamer des études en kinésithérapie. 

“C’était difficile d’imaginer un avenir sans vue”, avoue celle qui mettra plusieurs mois ses études en pause, à cause de sa cécité, des chirurgies et des complications post-opératoires. 

Pour la jeune femme, il y a eu quatre à cinq mois difficiles à gérer. “Quand on ouvre les yeux le matin, et qu’on est dans le néant, on a pas envie de se lever, explique Anne-Sophie Centis. Mais il y a un moment où on se dit ‘ça suffit’, on a le choix d’essayer d’avancer et de vivre au mieux avec ce handicap. C’est ce que j’ai essayé de faire.”

“Il y a un moment où on se dit “ça suffit”, on a le choix d’essayer d’avancer et de vivre au mieux avec ce handicap. C’est ce que j’ai essayé de faire. Anne-Sophie Centis

Pour reprendre ses études, elle a pris des cours de psychomotricité, pour “apprendre à se servir d’une canne blanche et prendre des cours d’informatiques pour utiliser la synthèse vocale”. Deux conditions indispensables pour sa reprise d’études à Paris. “Je me suis épanouie durant ces années même sans la vue, poursuit-elle. J’ai appris à revivre.”

Une volonté de fer qui l’a aidée à déplacer des montagnes. 

Un autre regard sur la kinésithérapie

Aujourd’hui, Anne-Sophie Centis compte 13 ans de carrière et travaille au service de réanimation pédiatrique de l’hôpital Jeanne de Flandre, à Lille. Dans son équipe, elle est une professionnelle reconnue et respectée de tous. Pourtant, son arrivée a été source d’inquiétude. 

“On se posait des questions quant à l’organisation des soins, les transmissions, parce qu’à l’hôpital on a une culture de l’écrit, explique Valérie Demoulin, kinésithérapeute et collègue. Finalement, ça s’est très vite fait. Anne-Sophie, pour moi, ce n’est pas une kiné aveugle, c’est une collègue. Point.” 

“Je considère que j’ai moins droit à l’erreur qu’une personne valide. Si j’en fais une, le raccourci sera fait tout de suite avec mon handicap. “-Anne-Sophie Centis

“L’inconnu, la différence et la méconnaissance font peur, analyse-t-elle. J’ai dû remonter mes manches et faire mes preuves”. Et l’impression d’être en constante probation semble perdurer, malgré tous les éloges effectués à son égard. “Je considère que j’ai moins droit à l’erreur qu’une personne valide. Si j’en fais une, le raccourci sera fait tout de suite avec mon handicap. J’ai la conviction que je dois être irréprochable pour justifier ma place.”

Le service a pu s’adapter à tout ce qui pouvait être un frein à son indépendance totale du travail. Et maintenant, Anne-Sophie Centis connaît chaque recoin et chaque chambre sur le bout des doigts, et fait son travail de façon totalement autonome, notamment grâce à la synthèse vocale, qui mériterait toutefois quelques améliorations.   

Un métier au-delà des regards

L’avantage du métier de kinésithérapeute, c’est que les soins passent beaucoup par les mains et le touché. Avec la perte d’un de ses sens, Anne-Sophie Centis a pu surdévelopper ceux qui lui restaient. Elle arrive, par exemple, à savoir si un patient hypoventile seulement au contact de la poitrine. 

“Qu’on soit handicapé ou non, aveugle ou non, si on a de l’empathie, on peut faire les métiers du soin, note Valérie Demoulin.  Des fois, elle voit mieux avec ses mains que moi avec mes yeux.” 

Son intégration dans l’équipe, sa volonté et sa motivation ont même conduit Anne-Sophie à décider de reprendre un master en kinésithérapie pour devenir professeur en école dans les années à venir. Une preuve supplémentaire qu’on peut toujours voir loin, même sans la vue. 

Source : https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/lille-la-belle-histoire-d-anne-sophie-centis-une-kine-aveugle-hors-norme-1936435.html

9. France- Entretien avec Robert Geoffroy et la psychologie au temps du coronavirus

Propos recueillis par Paul Leboulanger le 18 février 2021 sur lelynx.fr

Psychologue et non-voyant, Robert Geoffroy aide ses patients à tenir bon en cette période compliquée. Son credo : sortir de notre conditionnement et mieux se connaître, afin d’aller vers plus de sérénité.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Mon parcours de vie à travers la cécité, depuis mes dix ans, m’a conduit à m’intéresser à l’autre et au fonctionnement humain avec une dimension spirituelle, pas seulement psychologique. J’ai une approche plus profonde, plus réelle, vers ce que nous sommes vraiment au-delà de notre conditionnement.

Avec la médecine à distance, on a troqué le canapé pour le téléphone. Cela change quelque chose dans vos consultations ?

Je reçois en cabinet, par téléphone, Skype, WhatsApp… Cela ne change strictement rien, et pas parce que je ne vois pas la personne, mais parce que l’aide que je vais lui apporter sera identique qu’elle soit dans la pièce ou au bout du fil. J’entends, je sens et j’invite la personne à reconnaître ses ressentis profonds.

” Avec la crise sanitaire, la personne revit son histoire, son conditionnement. “

Remarquez-vous, depuis la crise sanitaire, un afflux de patients ? Voyez-vous de nouveaux maux apparaître ?

Il semblerait que depuis un ou deux mois, il y en ait en effet un peu plus. Mais l’essentiel n’est pas là. Les gens qui consultent viennent avec un problème relationnel (travail, famille…), matériel, de santé ou une situation extraordinaire, comme cette pandémie, ce confinement.

Il n’y a pas une manière différente de les aider selon le problème ; il va s’agir dans tous les cas d’aider la personne à reconnaître ce qu’elle ressent vraiment. On pense les problèmes, on déplore les problèmes, mais on ne s’arrête jamais sur ce qu’ils nous font ressentir. C’est la clé essentielle du dépassement. Avec le contexte sanitaire, la personne revit son histoire, son conditionnement. Les blessures d’enfant n’ont pas attendu la crise pour exister, la crise est juste une occasion pour les faire ressortir.

Cela s’entend, mais est-ce que, pour autant, le confinement n’est pas à l’origine directe de problèmes nouveaux ?

Je ne dirais pas que la situation actuelle crée de nouvelles problématiques. Par contre, plus une situation est intense et violente, comme les attentats et le confinement, plus les blessures sont révélées et sortent de partout. Tout le refoulé qui dormait se bouscule.

Chacun réagit différemment : certains sont indifférents ou manifestent de la colère, d’autres sont dans le déni ou dans la plainte, ça passe par l’expression ou reste dans la tête… Et tous font fi de ce qu’ils éprouvent en réalité.

” Il serait dommage de déplorer de ne pas pouvoir changer le monde en continuant d’ignorer que nous pouvons tout changer en nous-mêmes ! “

La jeunesse, justement, n’est-elle pas à un âge où on réagit plus difficilement à ce contexte ?

C’est la même chose quel que soit l’âge. C’est la façon dont l’on vit cette situation et avec qui on la vit qui parle de notre conditionnement. Dans un groupe de jeunes, chacun fait sa propre lecture des choses à partir de ses filtres et de son vécu. Pour eux, cela peut représenter une épreuve très particulière, de la même façon que d’autres jeunes vivent en temps de guerre dans d’autres pays. Je ne dis pas cela pour relativiser mais pour montrer au contraire que le problème de la jeunesse est immense et réel.

Comment surmonter cette période quand on est jeunes ?

On ne doit pas ignorer cette force en nous, y compris chez les jeunes, ce pouvoir, cette puissance. On doit puiser dans cette inspiration pour sortir de la situation. Je parle de la conscience dont on est porteur, la disposition à vivre, la bonne volonté à faire de ce grand défi un appui pour se dépasser et voir plus grand – découvrir son potentiel. Il serait dommage de déplorer de ne pas pouvoir changer le monde en continuant d’ignorer que nous pouvons tout changer en nous-mêmes !

Vous avez la particularité d’être aveugle. Cela est-il un atout dans la manière d’aborder votre profession ?

Je vais vous donner la réponse d’un aveugle, mais un autre aveugle vous dira autre chose… J’ai vu jusqu’à dix ans donc j’ai eu l’expérimentation du changement d’état de conscience. J’ai eu une vraie notion du temps et de l’espace.

Avec les années, j’ai eu le sentiment de voir ce que les autres ne voyaient pas, je percevais certaines choses dans les interactions. Par exemple, quand une personne faisait une demande et qu’on lui répondait « oui », je pouvais sentir que ce « oui » voulait clairement dire « non », ce dont personne ne se rendait compte autour de moi. Dans mon cas, la cécité m’a permis de développer une écoute particulière. Être aveugle m’aide. Sur mon site, je disais « Je suis aveugle alors j’aime voir et aider à voir ».

Certaines personnes aveugles partagent ce point de vue et vont même jusqu’à dire qu’elles ne voudraient pas recouvrer la vue.

Oui, j’ai entendu une poétesse aveugle – Angèle Vannier – dire sur le plateau de Radioscopie que pour rien au monde elle ne voudrait revoir. Moi, j’adore lire, ce serait tellement plus pratique d’avoir le livre sous les yeux. Puis la dimension esthétique, la beauté, les visages…

Pendant des années j’ai tenté de retrouver la vue : j’ai tenté de nombreuses techniques, le décodage biologique, etc. Un jour j’ai reçu l’inspiration, je me suis mis à écrire. Pour moi c’était la réponse à mes efforts : je voyais mieux, plus loin. Si on me redonnait la vue, je dirais oui ; mais si c’est à la condition de perdre cette inspiration, je refuserais net.

” De plus en plus de gens ont conscience du besoin de se décharger émotionnellement ou de s’éveiller (…) Les situations de plus en plus intenses poussent davantage à chercher une aide. “

Parlons de votre dernier livre, justement. Quels sujets y abordez-vous ?

« Le regard qui transforme » est consacré aux cinq grandes blessures :le rejet, l’abandon, la dévalorisation, la maltraitance et la trahison. Nous avons tous l’une de ces blessures principales et cela participe de notre conditionnement. Le rejeté ne réagit pas comme le maltraité ; le dévalorisé n’aura pas les mêmes peurs que le trahi… Cela a un impact sur nos croyances, nos intérêts ou encore nos aptitudes.

Les blessures laissent des marques sur notre être, mais existe-t-il un équivalent positif ? Par exemple les cinq pansements ou les cinq joies : l’amitié, l’amour… ?

Cette question nous amène à traiter de l’aspect spirituel, notre vraie nature, faite de joie, de paix, de créativité, d’amitié ou d’amour. Même notre blessure principale tend à favoriser l’un ou l’autre de ces aspects. Si on a dévalorisé quelqu’un, il aura tendance à développer sa créativité, son art, ce sera une belle personne avec une belle voix. Un rejeté, souvent rebelle, développera dans ses qualités l’humour ou encore les dons d’animateur.

Plus je me libère de mon conditionnement, plus j’ai accès à ma nature véritable, où l’on retrouve l’amour, la paix et la joie. On parle d’être humain, mais avant d’être « humain », on est un « être ».

Comme le montre le succès de la série En Thérapie, il semble y avoir un engouement de plus en plus grand pour la psychologie…

De la même façon que l’on peut observer les choses empirer, on peut aussi noter qu’il y a une ouverture de plus en plus grande vers autre chose, vers l’amour. De plus en plus de gens ont conscience du besoin de se décharger émotionnellement ou de s’éveiller pour ne pas rester pris dans le passé. Les situations de plus en plus intenses incitent plus à rechercher une aide. Ce qui explique le nombre grandissant de patients mais aussi de psychologues ou d’éveilleurs de conscience.

Voulez-vous dire un dernier mot pour conclure notre interview?

Quoi que nous endurions, en quelque circonstance que ce soit, voyons si nous pouvons accepter l’Idée qu’il y a toujours une façon plus ajustée de vivre les choses. Acceptons cette Idée, chérissons-la, plus que d’écouter les doutes ou les interrogations de notre tête !

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Robert Geoffroy : https://geoffroyrobert.com/

Source : https://www.lelynx.fr/mutuelle-sante/soins/medicaux/medecin-specialiste/psy/psychologue/robert-geoffroy-psychologie/

10. France- Bientôt aveugle, cette jeune femme décide de faire un tour du monde avec son conjoint, avant de perdre définitivement la vue

Un article de Mathieu D. publié le 17 février 2021 sur demotivateur.fr

La belle histoire du jour, c’est celle de Marie, une jeune femme pleine de vie atteinte d’une maladie qui provoque une perte progressive de la vue et de l’audition. Désireuse de voyager tant qu’elle peut encore percevoir les images et les sons, elle a décidé de faire le tour du monde avec son compagnon.

Elle veut tout voir, avant qu’il ne soit trop tard !

Marie, jeune femme originaire d’Autun (Saône-et-Loire), est atteinte du syndrome d’Usher, une maladie génétique qui provoque une perte d’audition congénitale ainsi qu’une déficience progressive de la vue qui peut entraîner, à terme, la cécité.

Diagnostiquée alors qu’elle n’était encore qu’une enfant, Marie se sait en sursis et compte bien vivre à fond ces derniers moments où elle pourra encore profiter de ces deux sens.

« Concrètement, ça se traduit pour moi par un sentiment de sursis et un port systématique d’appareils auditifs depuis l’âge de 5 ans ainsi que des lunettes. Mon champ visuel se rétrécit doucement au fil des années », expliquait-elle ainsi à France 3, il y a quelques jours.

Une situation qui l’a fortement incitée à partir faire un tour du monde il y a 3 ans, afin de découvrir ce qu’elle ne pourra plus voir, un jour ou l’autre.

Se sachant bientôt aveugle, elle décide de faire le tour du monde avec son compagnon

Ce voyage, elle a décidé de l’entreprendre avec son conjoint Corentin, qu’elle a rencontré au Québec, il y a une douzaine d’années, lorsque tous deux vivaient au Canada.

À l’époque, les deux tourtereaux se découvrent une passion commune pour les voyages et décident de franchir le pas.

Ils attendront néanmoins 10 ans pour mettre suffisamment d’argent de côté. Puis, après avoir vendu tous leurs biens et acheté un fourgon qu’ils ont aménagé pour pouvoir y vivre, les deux amoureux ont entamé leur périple.

Le premier voyage remonte à juin 2018 et depuis cette date, le couple a déjà visité 25 pays, parmi lesquels le Japon, les Philippines, la Finlande, les Émirats arabes Unis, ou encore les États-Unis.

Toutes ces escapades inoubliables étant motivées par cette irrépressible envie d’en profiter tant qu’il en est encore temps.

« Ce n’est pas notre nature de remettre nos projets à quand on sera en vacances ou à la retraite (…) Ajoutez à cela, qu’à titre personnel, l’évolution incertaine de ma maladie renforce cette tendance naturelle à vivre dans le présent », acquiesce ainsi Marie.

Baptisé Sourires autour du monde, le projet de voyages du couple – que vous pouvez suivre sur un blog créé à cet effet – s’inscrit également dans une logique de partages et de découvertes.

C’est pourquoi, le tandem a décidé de nouer un partenariat avec l’association Vue d’Ensemble car Marie et Corentin souhaite « se porter ambassadeurs et faire lien entre leur contact associatif français et leurs homologues dans le monde », tout en apportant « une bouffée d’optimisme à toute personne rencontrant des difficultés ».

Hélas, la pandémie de Covid-19 a donné un brutal coup d‘arrêt à leur aventure !

Il y a un an, lorsque la crise sanitaire a démarré, le couple se trouvait au Canada et avait l’intention de rallier la Patagonie, en traversant les deux Amériques via le Mexique.

En mars 2020, ils ont décidé de tout interrompre et de rentrer en France, en laissant leur fourgon en garde au Canada, dans l’espoir que la situation s’améliore rapidement.

Mais face à l’aggravation de la pandémie et le durcissement des mesures sanitaires, Marie et Corentin ont dû se rendre à l’évidence: voyager n’est plus d’actualité pour le moment !

En septembre, ils ont donc fait un aller-retour express au Canada afin de rapatrier le véhicule et, depuis cette date, attendent avec impatience de pouvoir repartir.

Source : https://www.demotivateur.fr/article/bientot-aveugle-cette-jeune-femme-decide-de-faire-un-tour-du-monde-avec-son-conjoint-avant-de-perdre-definitivement-la-vue-24063

11. France-Déficience visuelle : Un livre pour découvrir et apprendre le maquillage à l’aveugle

Un article de Caroline Madeuf publié le 13 février 2021 par handirect.fr

Comment se maquiller quand on ne voit pas ? C’est la question sur laquelle se penche notre chroniqueuse Véronique Barreau, consultante et formatrice en matière d’image et d’estime de soi, dans son ouvrage : « Le maquillage à l’aveugle ».

Une méthode unique pour les femmes qui ne voient pas

Forte de son expérience auprès des personnes en situation de handicap, et notamment de rencontres avec des femmes aveugles ou malvoyantes qui avaient à cœur de continuer à se faire belles, elle a en effet décidé de s’attaquer directement à cette problématique. C’est ainsi qu’est né ce livre, issu de plusieurs années de recherche qui ont permis la création d’une méthode unique de maquillage conçue pour les femmes qui ne voient pas.

Le maquillage à l’aveugle présenté et décrypté étape par étape pour les femmes déficientes visuelles et leurs proches

Au sommaire : un rappel des principales techniques de maquillage, une présentation de méthodes pour guider et accompagner quelqu’un, mais aussi des cours d’auto-maquillage afin de permettre à chacune de devenir totalement autonome.

Véronique Barreau propose également de nombreux conseils, des manuels et des masterclass liés à l’image de soi avec un handicap ou une maladie à travers la structure et le site internet : https://javaispasvu.com/

[email protected]

Source : https://www.handirect.fr/maquillage-laveugle-livre-veronique-barreau/

12. France- Homère, c’est la 1ère grande étude nationale sur les personnes déficientes visuelles

Un article de E. Dal’Secco publié le 13 février 2021 par Handicap.fr

Homère, c’est la 1ère grande étude nationale sur les personnes déficientes visuelles qui sera menée jusqu’à fin 2022. Objectif : mieux connaître le quotidien d’un Français sur 35 pour mieux l’accompagner. Questionnaire en ligne depuis le 11 février

Un aveugle naît toutes les 15 heures (données Fédération des aveugles, 2015). 1,7 million, c’est le nombre de personnes atteintes d’un trouble de la vision en France. Mais que sait-on vraiment d’elles, où vivent-elles, quel est leur mode de vie, quelles sont leurs ressources ? Il n’existe pas à ce jour de données ou de recensement à grande échelle de ce public qui représente pourtant 1 Français sur 35.

Une grande étude nationale

Impossible, dans ce contexte, d’apporter un accompagnement adapté aux besoins de chacun. Face à ce constat, un collectif d’associations a décidé de mener une grande étude nationale. Son nom ? Homère ! Parce que ce poète grec, auteur de L’Iliade et l’Odyssée, était aveugle, et son don de la poésie lui permettait de voir plus loin que les hommes ordinaires et de se rapprocher des dieux. Cette étude doit, elle aussi, permettre de « voir plus loin sur les besoins quotidiens de ce public », selon le collectif. Elle constituera le point de départ d’un Observatoire de la déficience visuelle, jamais mis en place par les pouvoirs publics.

Il s’agit d’un questionnaire en ligne d’environ 30 minutes qui couvre un large spectre de thématiques : dépistage, scolarisation et inclusion en milieu ordinaire, accès à l’information et au numérique, aux études supérieures et aux activités sportives ou de loisirs, vie sociale, accès aux droits, au logement, au travail, déplacements, santé, vie sentimentale et parentalité… Les personnes de plus de 16 ans, familles, proches ou toute personne concernée par la déficience visuelle sont invités à y répondre jusqu’à fin 2022. Cette enquête est menée région par région, d’abord en Métropole puis, dans un second temps, en outre-mer.

Source : https://informations.handicap.fr/a-etude-homere-deficience-visuelle-30333.php

13. GENÈVE (OIT Infos) – L’économie numérique post-COVID doit inclure les personnes handicapées

Communiqué publié le 11 février 2021 par l’Organisation internationale du travail 

Les changements dus à l’expansion de l’économie numérique pourraient soit aider les personnes handicapées à accéder plus facilement au monde du travail, soit créer des obstacles plus importants. Un nouveau rapport de l’OIT propose des actions visant à garantir que le monde du travail post-COVID soit inclusif pour les personnes handicapées.

Les progrès de l’économie numérique, considérablement accélérés par la pandémie COVID-19, créent des opportunités sans précédent pour construire un monde du travail plus inclusif pour plus d’un milliard de personnes handicapées dans le monde, selon un nouveau rapport de l’Organisation internationale du Travail (OIT).

Cependant, les barrières numériques menacent également d’aggraver les inégalités et l’exclusion existantes, à moins qu’elles ne soient contrées par des initiatives efficaces et ciblées, comme le souligne l’étude.

Le rapport, An inclusive digital economy for people with disabilities  (Une économie numérique inclusive pour les personnes handicapées), a été préparé par le Réseau mondial des entreprises et du handicap  (GBDN) de l’OIT et la Fundación ONCE, une ONG espagnole spécialisée dans le handicap. Il examine les effets de la révolution numérique sur la création de nouveaux emplois, les modifications des rôles et des modèles de travail existants, ainsi que les processus de recrutement en ligne. Il met également en évidence les principaux domaines d’action des différents groupes de parties prenantes, notamment l’industrie numérique, les universités, les gouvernements, les travailleurs et les employeurs, ainsi que les personnes handicapées elles-mêmes.

Le rapport met en évidence trois principaux leviers pour créer un marché du travail numérique plus inclusif pour les personnes handicapées: garantir l’accessibilité, favoriser les compétences numériques et promouvoir l’emploi numérique.

L’augmentation du travail numérique crée des problèmes aigus pour ceux qui ne possèdent pas les compétences ou les équipements nécessaires, indique l’étude, qui souligne qu’en raison d’une exclusion persistante, les personnes handicapées ont généralement un niveau d’éducation et de formation inférieur à celui de leurs pairs non handicapés.

Par conséquent, la reconversion et l’amélioration des compétences seront essentielles pour construire un avenir professionnel inclusif, parallèlement aux initiatives visant à favoriser l’emploi numérique et à soutenir la collaboration entre les acteurs concernés. Les technologies d’assistance (TA) pourraient également ouvrir de nouvelles professions et opportunités. Toutefois, le rapport avertit que le manque d’AT accessibles pourrait créer de nouveaux obstacles, car sans elles, de nombreux outils numériques essentiels ne seront pas utilisables par les personnes handicapées.

«La pandémie de COVID-19 a accéléré les tendances déjà présentes dans le monde du travail, notamment l’expansion de l’économie numérique», a déclaré Manuela Tomei, Directrice du département des conditions de travail et de l’égalité de l’OIT. «Nous devons veiller à orienter cette tendance de manière à ce qu’elle soutienne un avenir de travail inclusif dans lequel les talents et les compétences des personnes handicapées peuvent contribuer au succès des lieux de travail et des sociétés du monde entier.»

«Pour ne laisser personne derrière, la révolution technologique que nous vivons, et qui a été accélérée par la pandémie, doit assurer une conception inclusive pour les personnes handicapées, afin d’éviter qu’elle ne soit un obstacle pour elles», a souligné Fernando Riaño, Directeur des relations institutionnelles et de la responsabilité sociale au sein du groupe social ONCE, dont fait partie la Fundación ONCE.

Le rapport a été publié lors de la conférence du projet Zéro, la plus grande réunion annuelle consacrée aux personnes handicapées, qui s’est tenue le 10 février sur le thème «Emploi et TIC». Son objectif est de sensibiliser les participants à la manière dont un monde du travail de plus en plus numérique affecte les personnes handicapées et d’identifier comment l’avenir du travail peut être façonné pour être plus inclusif. Il a été développé dans le cadre de Disability Hub Europe, un projet mené par la Fundación ONCE et cofinancé par le Fonds social européen.

Le présent rapport s’appuie sur la publication de 2019 intitulée Making the Future of Work inclusive of persons with disabilities  (Rendre l’avenir du travail inclusif pour les personnes handicapées), préparée pour la conférence de l’OIT GBDN de 2019 sur l’avenir du travail.

Source : https://www.ilo.org/global/about-the-ilo/newsroom/news/WCMS_770163/lang–fr/index.htm