Écho du RAAMM pour la période du 25 au 31 janvier
Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 25 au 31 janvier 2021.
Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire
- 1. RAAMM-dernier appel à participer au nouveau «Comité élections municipales 2021»
- 2 . RAPPEL-Quel est le plus grand irritant lorsque vous naviguez sur Internet?
- 3. Les progrès génétiques offrent de l’espoir aux Canadiens ayant une perte de vision héréditaire
- 4. Ville de Québec-Le RTC ajoute des options pour le paiement mobile
- 5. États-Unis-Matthew Whitaker, le pianiste aveugle qui pourrait nous en apprendre plus sur le génie créatif
- 6. «L’Herbier » Film audiodécrit sur internet, en partenariat avec la Fédération des Aveugles et Amblyopes de France en Languedoc-Roussillon (FAF-LR)
- 7. France-Guide de l’audiodescription : Le CSA créer un document de référence
- 8. Anne Renoud nommée présidente de la Fédération des aveugles
- 9. Liège -Belgique-Une scolarité compliquée pour les enfants aveugles et malvoyants en pleine crise du coronavirus
- 10. Facebook et Instagram améliorent les légendes des photos pour les aveugles et les malvoyants
- 11. Cataracte, glaucome, DMLA… La science y voit plus clair
1. RAAMM-dernier appel à participer au nouveau «Comité élections municipales 2021»
Dans le cadre de son plan d’action 2020-2021, le RAAMM ,ayant comme mission d’assurer la défense et la promotion des droits des personnes handicapées visuelles, désire monter une campagne de sensibilisation destinée aux candidates et candidats, en vue des élections municipales 2021.
Nous sollicitons donc la participation de nos membres pour œuvrer au sein du nouveau « Comité élections municipales».
Lors de la première rencontre virtuelle , via la plateforme de visioconférence Zoom, nous réviserons ensemble quelles sont les principales structures et responsabilités d’une municipalité ensuite nous ferons un exercice de remue-méninges pour exprimer et mettre en évidence tous les obstacles et tous les irritants et même les bonnes pratiques dont le champ d’intervention est d’ordre municipal.
En tant que citoyen à quoi s’ attend-on de nos élus municipaux?
Le premier confinement dû à la pandémie du COVID-19 a incité une prise de conscience des restrictions de déplacements, d’accès aux établissements et aux commerces , d’offre d’information, auxquelles nous devons faire face quotidiennement et ça continue.
Est-ce que la réactivité des villes à répondre à nos attentes et nos demandes a été ou est adéquate? Nous démontrons des capacités d’adaptation mais est-ce que nos élus nous entendent et mènent des actions rapides pour résoudre les problèmes et assurer l’accès et l’utilisation des services à caractère municipal.
Lors des rencontres du nouveau comité, nous déterminerons ensemble 2 ou 3 principaux enjeux de revendication qui serviront à sensibiliser les candidats aux élections municipales 2021.
Si vous êtes intéressés à vous joindre à ce nouveau «Comité élections municipales» , veuillez communiquer avec Lyne Simard, agente de développement et de communication au 514-277-4401 poste 105 ou [email protected] d’ici la fin du mois de janvier .
Une première rencontre aura lieu au début février.
L’équipe du RAAMM pour bâtir ensemble des villes accessibles!
Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM) prépare une vidéo visant à sensibiliser le grand public, les municipalités et les enseignants en conception web sur l’importance de l’accessibilité du web. Nous souhaitons connaître le plus grand irritant auquel vous faites face lorsque vous utilisez Internet. Les exemples que nous recueillerons nous seront des plus utiles afin d’illustrer les obstacles qui nuisent ou empêchent les personnes aveugles et malvoyantes d’utiliser pleinement le web.
Nous vous invitons à nous faire part de vos expériences d’ici le 29 janvier 2021. Pour ce faire, vous pouvez nous joindre par courriel [email protected] ou laissez votre message au 514-277-4401 boîte vocale 118.
Si vous avez besoin de renseignements supplémentaires, vous pouvez communiquer avec Yvon Provencher au 514 277-4401, poste 113, ou par courriel à l’adresse [email protected].
Merci pour votre collaboration!
L’équipe du RAAMM
3. Les progrès génétiques offrent de l’espoir aux Canadiens ayant une perte de vision héréditaire
Article de Sophie Ash publié dans Le Devoir le 16 janvier 2021
Nous pensons souvent à la génétique en fonction des caractéristiques que nous héritons de nos parents biologiques, tels avoir les cheveux bruns, des taches de rousseur ou un talent artistique. Certains héritages génétiques ont toutefois des effets beaucoup plus graves.
Les dystrophies rétiniennes héréditaires (DRH) sont des maladies causées par des mutations dans plus de 270 gènes différents qui peuvent être transmises à travers les générations. Les personnes ayant une DRH éprouvent une perte progressive de la vision et peuvent développer une cécité. La perte de vision causée par les DRH résulte des mutations génétiques empêchant l’œil de fonctionner normalement.
Les DRH peuvent être causées par une mutation du gène RPE65, qui transporte les instructions expliquant à l’organisme comment fabriquer une protéine essentielle à la vision normale. Un enfant qui hérite d’un gène muté RPE65 de ses parents peut développer une DRH pouvant mener à la cécité totale.
Dr. Robert Koenekoop, clinicien-chercheur à l’Hôpital de Montréal pour enfants spécialisé en DRH, a passé les 25 dernières années à étudier les gènes responsables des DRH. « En 1995, lorsque j’ai commencé à travailler dans ce domaine, nous commencions tout juste à identifier la cause génétique des DRH », explique le Dr. Koenekoop. « C’était dévastateur. On n’avait rien à dire aux patients. Je me sentais désespéré et impuissant. »
Selon le Dr. Koenekoop, certains signes indiquent une apparition précoce de la DRH. Notamment, lorsqu’un parent ou un aidant remarque que le bébé ne le regarde pas directement, que ses yeux font des mouvements de va-et-vient ou qu’il appuie sur ses yeux avec ses poings ou ses doigts.
Lorsque son premier enfant, Sam, n’avait que deux mois, Sarah a remarqué qu’il ne suivait pas les objets, n’effectuait pas de contact visuel et qu’il présentait un mouvement oculaire rapide. Ignorant que ceci pouvait être lié à une cause génétique, elle a d’abord consulté un pédiatre et un optométriste avant d’être finalement référée au Dr. Koenekoop. « Il hésitait entre deux diagnostics impliquant des mutations génétiques, puis nous avons obtenu les résultats des analyses sanguines démontrant que Sam avait une mutation du gène RPE65. », explique Sarah.
« Nous n’étions pas préparés à un diagnostic de la DRH. Nous n’avions pas d’antécédents familiaux connus de ce type de maladie, alors c’était une surprise totale pour nous. »
Sarah a commencé à amener Sam à des rendez-vous en physiothérapie et en ergothérapie. Elle devait également s’assurer que des ajustements spéciaux soient effectués à l’école de Sam, comme des documents de lecture agrandis et des feuilles de travail de couleurs contrastantes. « Nous avons dû vivre dans les tranchées avec les enseignants au début de l’année pour leur expliquer ces choses », partage Sarah.
Vaincre la cécité Canada (VCC) finance la recherche sur la vision au Canada depuis 46 ans. Doug Earle est le président et le chef de la direction de FBC: « Lorsque nous avons commencé, les individus consultaient leur spécialiste de la vision qui leur disaient d’apprendre le braille et de se préparer à devenir aveugles. Maintenant, quand ils appellent notre ligne d’information sur la santé, on a tellement plus de ressources à offrir, y compris de l’information sur les tests génétiques pour les DRH pour chaque province. »
Selon un nouveau rapport Canadien, les DRH ont coûté 1,6 milliard à la société en 2020. Ces coûts peuvent être attribués à l’anxiété, à la dépression et à l’isolement social des patients et de leurs familles. « Cela est la première fois que nous voyons un chiffre financier qui représente l’impact de la perte de vision de la DRH sur la santé et le bien-être en général », explique Doug. « Deux tiers du coût d’une DRH sont assumés par les individus et par le bien-être de leurs familles. Il s’agit d’un fardeau important qui doit être abordé. »
Sarah exhorte les parents à faire confiance à leur instinct s’ils sentent que quelque chose ne va pas lors du développement de leur enfant. Dans les cas comme celui de Sam où la génétique joue un rôle clé, les parents sont reconnaissants des progrès réalisés par les tests génétiques qui aident à obtenir un diagnostic n’étant pas à la portée des tests oculaires. « Ils ne peuvent pas communiquer à un si jeune âge. Nous ne serions pas où nous sommes maintenant si nous n’avions pas poussé. Les enfants ont la capacité de s’adapter, mais vous devez obtenir un diagnostic pour savoir ce à quoi vous faites face. »
Le Dr. Koenekoop est excité par les progrès génétiques des DRH et d’autres troubles de la cécité, ce qui lui permet d’être parmi les premiers à offrir de l’espoir aux patients. « La science évolue à un rythme si rapide. On ne regardera jamais en arrière. » Plus que quiconque, Sarah comprend ce que c’est de voir un avenir différent pour son enfant en raison des progrès réalisés par la recherche sur les DRH. « L’idée que nous pourrions donner à Sam la capacité de mener une vie indépendante est extrêmement motivante pour nous. »
Êtes-vous préoccupés par la vision de votre enfant? Consultez un médecin ou un spécialiste de la vision dès que possible. Si vous avez reçu un diagnostic de la DRH, visitez le site fightingblindness.ca/fr pour obtenir de l’information et des ressources sur les tests génétiques, pour accéder à la ligne d’information sur la santé de la FBC ou pour vous inscrire au registre des patients de la FBC.
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4. Ville de Québec-Le RTC ajoute des options pour le paiement mobile
Article de Jean-Luc Lavallée publié le 20 janvier 2021 dans Le Journal de Québec
Les usagers du RTC et du STAC peuvent désormais acheter un laissez-passer mensuel général via l’application mobile Nomade paiement, dont le déploiement se poursuivra en 2021.
Lancée il y a six mois, l’application permet d’acheter divers titres de transport avec un téléphone intelligent, une alternative à la carte OPUS ou au paiement en argent comptant.
Depuis le 18 juin 2020, la clientèle du Réseau de transport de la Capitale peut déjà se procurer des titres occasionnels (1 passage, 1 jour, 5 jours consécutifs, Week-end illimité).
La clientèle du RTC peut désormais se procurer, à compter d’aujourd’hui, le laissez-passer général mensuel pour le mois de février 2021, a-t-on annoncé ce mercredi. Dans un communiqué, le RTC se targue d’être la première société de transport au Québec à implanter ce mode de paiement.
« Dans le contexte de la COVID-19, l’application RTC Nomade paiement est une option de paiement conviviale et sécuritaire. Elle respecte également les standards d’accessibilité Web pour les personnes ayant une déficience visuelle ou toutes autres limitations », peut-on lire.
Certains titres, comme les laissez-passer avec photos pour les aînés et les étudiants ainsi que le Métropolitain, ne sont toutefois pas encore disponibles via l’application intelligente. Ils seront offerts « ultérieurement », indique le RTC, sans donner davantage de précisions. Dès le départ, il était prévu que le déploiement de ce nouveau service se fasse en plusieurs phases.
En décembre dernier, le RTC avait également ajouté à son offre de paiement mobile certains titres de la Société de transport de Lévis (STL).
Source : https://www.journaldequebec.com/2021/01/20/le-rtc-ajoute-des-options-pour-le-paiement-mobile
5. États-Unis-Matthew Whitaker, le pianiste aveugle qui pourrait nous en apprendre plus sur le génie créatif
Article de Micka publié le 9 janvier 2021 par fredzone.org
Matthew Whitaker est un virtuose au piano. Il a commencé à jouer ses premières notes à l’âge de 3 ans et ce, sans avoir pris aucun cours. Le plus étonnant dans son histoire, c’est qu’il est aveugle. À la naissance, les médecins lui ont en effet diagnostiqué une rétinopathie du prématuré qui s’est soldé par une cécité.
Son handicap ne l’a pourtant pas empêché de devenir pianiste. Aujourd’hui âgé de 18 ans, Matthew continue de vivre de sa passion à Hackensack, dans le New Jersey (États-Unis). Son talent est tel, qu’il a attiré l’attention du Dr Charles Limb. Ce dernier est fasciné par la capacité de Matthew à jouer du piano malgré sa cécité.
Il lui a donc proposé de participer à une étude qui a permis de mieux comprendre le fonctionnement de son cerveau.
Faites la connaissance d’un prodige du piano
Moses Whitaker, le père du jeune prodige, a confié au micro du site 60 Minutes que c’est une capacité qu’il a développée à un très jeune âge. Selon lui, Matthew a commencé à jouer sur un clavier Yamaha que son grand-père lui avait donné à 3 ans.
Alors qu’il n’avait jamais pris de cours, il a commencé à jouer la chanson pour enfant « Twinkle Twinkle Little Star » avec ses deux mains.
« Matt jouait les accords et la mélodie de la chanson en même temps. Il n’avait pris aucune leçon à l’époque. Et il avait trois ans. Alors, ma question était : « Ok, qui lui a montré comment faire ça ? Quelqu’un a dû lui montrer comment jouer cette chanson. » Mais personne ne lui a montré », a raconté son père.
Le cerveau de Matthew Whitaker nous livre ses secrets
À l’âge de 9 ans, il a appris tout seul a joué Hammond B3. Deux ans plus tard, il enchaînait les concerts dans des clubs et des salles réputées. Au printemps 2020, il a participé au New Orleans Jazz Festival.
Le Dr Charles Limb a récemment demandé à Matthew de le suivre jusqu’à l’Université de Californie, à San Francisco, pour subir une IRM. Ce dernier devait jouer du piano pendant qu’il passait un scanner. Il a également été soumis à plusieurs tests qui consistaient à lui faire écouter de la musique et des cours.
Les résultats ont démontré que son cortex visuel ne subissait aucun changement lorsqu’il écoutait des cours. Toutefois, il s’activait à l’écoute d’une chanson. Le Dr Charles Limb a déclaré qu’à défaut d’être stimulé par la vue, son cortex visuel utilisait certains tissus pour « voir la musique. »
Source : https://www.fredzone.org/matthew-whitaker-pianiste-aveugle-443
6. «L’Herbier » Film audiodécrit sur internet, en partenariat avec la Fédération des Aveugles et Amblyopes de France en Languedoc-Roussillon (FAF-LR)
Vendredi 12 février de 17h à 18h30, le producteur Occitanie Films diffusera L’Herbier de Marie-Christine Fourneaux, documentaire audiodécrit par la réalisatrice elle-même. La diffusion sera suivie d’un débat, en partenariat avec la FAF-LR.
En 52 minutes à la fois limpides et intenses, l’auteur nous plonge au cœur du travail de botanistes pour connaître et comprendre l’incroyable diversité du monde végétal. Une diversité qui nous soigne et nous nourrit, mais que notre civilisation menace chaque jour davantage.
La précision suggestive de l’audiodescription est un véritable tour de force qui embarquera même les moins connaisseurs.
Pour recevoir gratuitement le lien de cet événement, vous devez vous inscrire à l’adresse <a href=“http://www.languedoc-roussillon-cinema.fr/content/projection-lherbier-des-p%C3%A9tales-aux-pixels-de-marie-christine-fourneaux”>http://www.languedoc-roussillon-cinema.fr/content/projection-lherbier-des-p%C3%A9tales-aux-pixels-de-marie-christine-fourneaux</a>.
Descendez avec flèche-bas jusqu’à la demande : “Nom”, puis faites tabulation pour remplir, et continuez en faisant tabulation à chaque fois.
Venez nombreuses et nombreux !
Bertrand Verine,
référent de la commission Photo arts accessibles,
administrateur de la Fédération des Aveugles et Amblyopes de France en Languedoc-Roussillon (FAF-LR)
04 67 79 04 75 ou 06 33 88 80 07
Source : Invitation relayée par Mme Anne Jarry, le 18 janvier 2021
7. France-Guide de l’audiodescription : Le CSA créer un document de référence
Article de Caroline Madeuf publié le 13 janvier 2021 par handirect.fr
Afin d’apporter suffisamment d’éléments visuels aux personnes déficientes visuelles, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel a décidé d’installer un guide de l’audiodescription.
Réalisé par le CSA, le guide de l’audiodescription a pour objectif d’expliquer les bases de l’audiodescription de qualité.
Élaboré sous l’égide du CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel), ce guide de l’audiodescription a également pour objectif de donner des outils d’évaluation de qualité afin de pouvoir répondre aux attentes des personnes déficientes visuelles et de faire état des bonnes pratiques existantes en la matière.
Préparé par des auteurs d’audiodescription, des représentants des publics déficients visuels, par la CFPSAA (La Confédération Française Pour La Promotion Sociale Des Aveugles Et Amblyopes) et par des collaborateurs aveugles. Il est destiné aux médias audiovisuels ayant recours à l’audiodescription mais aussi aux audiodescripteurs eux-mêmes ainsi qu’aux sociétés de production ou associations qui participent ou font appel à l’audiodescription.
De plus, ce guide de l’audiodescription répond à la nécessité de définir, d’organiser et d’accompagner sans cesse une pratique audiodescriptive afin de se confronter à une baisse de la qualité des versions audiodécrites depuis maintenant plusieurs années.
Enfin, il doit également contribuer au développement d’un secteur professionnel qui souffre de la dégradation croissante de ses conditions de travail impactant ainsi de manière flagrante la qualité des versions audiodécrites.
Le projet de la Version Audiodécrite (VAD) : Une œuvre cinématographique
Le guide de l’audiodescription du CSA se penche également sur l’œuvre originale de la version audiodécrite (VAD) qui peut provenir de tous les domaines des arts visuels ou du spectacle vivant. Si cette plateforme peut être appréciée par beaucoup, elle existe avant tout à l’usage des publics non ou malvoyants. Elle devient un outil de référence pour le public en situation de handicap visuel et doit répondre à une exigence légitime de qualité.
Elle figure ainsi l’objet qui permet le partage avec l’ensemble des spectateurs et téléspectateurs tout en répondant aux attentes des personnes déficientes visuelles.
Considérée comme une œuvre cinématographique ou audiovisuelle, elle est constituée d’une intrication quantique (phénomène dans lequel deux particules forment un système lié) des éléments visuels avec les éléments sonores, dans un déroulement temporel précis.
« Le succès et la réussite d’une œuvre résident dans sa capacité à entraîner les spectateurs dans un univers singulier », indique le guide de l’audiodescription. C’est pourquoi, afin d’éviter que le spectateur « ne sorte du film », il est nécessaire de caler avec précision sur la bande sonore entre les dialogues, une narration d’audiodescription. Il sera donc important de trouver un nouvel équilibre entre tous les éléments en jeu afin que la VAD fonctionne et que celle-ci recréer un effet d’immersion spécifique de l’œuvre de départ.
Un guide dédié aux personnes déficientes visuelles
Il faut savoir qu’aujourd’hui, près de deux millions de déficients visuels sont concernés par l’audiodescription. En outre, en raison du vieillissement accru de la population, ce chiffre va continuer à augmenter au fil des années.
Ces personnes attendent une audiodescription (AD) de qualité qui leur donne accès à l’œuvre en leur apportant suffisamment d’éléments visuels pour être plongés dans l’univers du film. En ce sens, le guide de l’audiodescription, incite les audiodescripteurs à retranscrire les subtilités et ainsi faire ressentir les sentiments et les émotions exprimés par l’œuvre. Et ce à travers les images qui leur permettent ainsi d’apprécier le film ou non, et d’en discuter avec d’autres personnes, afin de découvrir leur perception visuelle.
Ainsi, le principe même de ce guide de l’audiodescription est de permettre au lecteur de mieux saisir les techniques, les principes et les enjeux de la réalisation. Tout en prenant en compte la garantie de la qualité des versions audiodécrites en rapport avec le niveau d’exigences imposé par le cinéma et par la production audiovisuelle.
Si vous souhaitez avoir plus d’informations, rendez-vous sur https://www.csa.fr/
Source : https://www.handirect.fr/guide-de-l-audiodescription-appliquer-des-principes-essentiels/
8. Anne Renoud nommée présidente de la Fédération des aveugles
Article de Cassandre Rogeret publié le 8 janvier 2021 sur Handicap.fr
Anne Renoud, ancienne présidente de FAF-APRIDEV Rhône-Alpes, prend la tête de la Fédération des aveugles et amblyopes de France Déficiente visuelle depuis toujours et aveugle depuis l’âge de 30 ans, elle n’a cessé de se battre pour favoriser l’autonomie des personnes mal et non-voyantes. « Militante dans l’âme », celle qui vit actuellement près de Bourg-en-Bresse (Ain), est engagée auprès des associations spécialisées depuis plus de 20 ans et a également travaillé dans le service public de l’emploi. L’un de ses plus fervents combats ? La promotion du Braille, qui permet, selon elle, aux enfants déficients visuels d’assurer leur scolarité et d’avoir accès aux études supérieures.
Première femme présidente
Anne Renoud devient ainsi la première femme à occuper cette fonction, succédant à Vincent Michel, après douze ans de bons et loyaux services. « Je poursuivrai les chantiers lancés, que ce soit sur la question de l’accessibilité du cadre bâti, de la voirie, des transports ou de la recherche médicale ; et en engagerai de nouveaux, tout aussi urgents, autour de l’accès au numérique, à la formation, à l’emploi, aux sports et à la culture », promet la présidente. Elle entend également se pencher sur la question de l’audiodescription et la place donnée aux athlètes et sportifs amateurs déficients visuels dans le cadre de Paris 2024.
Son combat pour l’emploi
« J’ai eu la chance de suivre une scolarité ordinaire, d’avoir des parents qui ne m’ont jamais freinée. J’ai suivi une formation initiale en tant que masseur-kinésithérapeute, puis j’ai eu besoin de m’investir dans l’insertion professionnelle des personnes non-voyantes, que je ressens encore aujourd’hui comme une véritable injustice », poursuit-elle. Rappelons qu’en France, seule une personne déficiente visuelle sur deux est en emploi. « Or, elles ont la capacité de faire leur place dans le monde professionnel et de développer leur plein potentiel si les postes de travail et les formations sont enfin accessibles », plaide Anne Renoud. A ce sujet, elle promet notamment la publication d’une étude à venir sur les métiers en tension pouvant être assurés par une personne aveugle ou malvoyante. « Je suis une personne de défi, avec un tempérament de battante et je ne manque pas de motivation»! assure-t-elle.
Source :https://informations.handicap.fr/a-anne-renoud-presidente-federation-aveugles-30121.php
Article de Th.L publié le 21 janvier 2021 sur lavenir.net
Une trentaine d’enfants aveugles et malvoyants sont accompagnés dans leur scolarité par l’ASBL liégeoise La Lumière.
Ils s’efforcent depuis des années d’amener les enfants atteints de déficience visuelle sur les bancs de l’école. Ces professionnels spécialisés accompagnent individuellement les enfants aveugles ou malvoyants, leur permettant de «suivre une scolarité traditionnelle», selon l’ASBL liégeoise La Lumière, qui œuvre depuis 100 ans à l’encadrement médico-social des personnes déficientes visuelles afin de leur permettre de trouver l’autonomie, l’inclusion sociale et la citoyenneté.
Parmi les centaines de personnes qui la fréquentent, une trentaine d’enfants sont encadrés par l’association en maternelles, primaires et secondaires. «Une logopède spécialisée accompagne l’enfant dans l’école de son choix et dans les locaux de l’ASBL, en fonction des besoins», précise l’ASBL. «Un service de transcription des cours en braille est également assuré et les familles ont reçu des barrettes braille à relier aux ordinateurs.»
À la suite de la crise du Covid-19, «le travail des logopèdes a cependant été adapté». Ils ont dû s’ajuster à la modification des horaires «pour tenir compte des contraintes», à l’augmentation du prêt de matériel adapté «et ont dû mettre en place des conseils spécifiques ou un accompagnement à domicile pour faire face au travail en distanciel pour les élèves du secondaire».
En maternelle et en première primaire, le port du masque est contraignant. «Les plus petits patients doivent déjà se passer du canal visuel alors si, en plus, le canal auditif est perturbé par le port du masque, cela ne facilite pas les apprentissages», précise Angéline, logopède spécialisée. «Les contacts physiques provoquent également du stress, ils sont pourtant indispensables pour les guider.»
«Pour limiter les contacts, nous remplaçons certaines séances prévues dans nos locaux par des séances en visioconférence mais c’est parfois très compliqué pour certaines matières, comme lors de la présentation de graphiques notamment», explique Lydie, logopède spécialisée. «Nous les retravaillons alors pendant les récréations.»
Estelle, la maman de Lucie et Simon qui sont inscrits en 4e secondaire, les travaux que reçoivent ses enfants en dernière minute sur leur plateforme de travail doivent être transférés à l’ASBL «pour qu’ils soient adaptés en braille». Ce qui «est fait directement», précise-t-elle. «L’association nous a également fourni des barrettes braille reliées aux ordinateurs et nous a expliqué à distance comment les utiliser. Grâce à ça, les enfants peuvent faire leurs tests de français à domicile plus facilement.»
10. Facebook et Instagram améliorent les légendes des photos pour les aveugles et les malvoyants
Article de Relaxnews publié le 20 janvier 2021 sur ladepeche.fr
Rendre les réseaux sociaux plus accessibles aux personnes en situation de handicap. Voilà ce que souhaitent améliorer les plateformes Facebook et Instagram grâce à l’intelligence artificielle. Désormais, les photos publiées sur ces plateformes pourront jouir d’une meilleure description qui aidera les personnes aveugles et malvoyantes.
Facebook avait déjà lancé cette initiative en 2016. Grâce au texte alternatif automatique, ou “automatic alt text”, le réseau social avait mis en place un système pour aider les personnes aveugles et les malvoyants à profiter des photos publiées sur la plateforme. En s’appuyant sur l’intelligence artificielle, les logiciels de lecture d’écran peuvent proposer une description des images grâce à la reconnaissance visuelle. Un système désormais largement amélioré, a annoncé Facebook sur son blog. “La dernière itération d’AAT représente de multiples avancées technologiques qui améliorent l’expérience photo pour nos utilisateurs.”
Les descriptions sont désormais plus détaillées et le système reconnaît jusqu’à 10 fois plus les contenus des photos qu’à son lancement. Le logiciel peut désormais décrire la position des personnes présentes sur une photo et reconnaître plus précisément les actions et les lieux : “Les descriptions détaillées incluent également des informations de position simples – haut/milieu/bas ou gauche/centre/droite – et une comparaison de la proéminence relative des objets, décrits comme +primaire+, +secondaire+ ou +mineur+. Ces mots ont été spécifiquement choisis pour minimiser l’ambiguïté. Les commentaires sur cette fonctionnalité au cours du développement ont montré que l’utilisation d’un mot comme +grand+ pour décrire un objet pouvait prêter à confusion, car on ne sait pas si la référence correspond à sa taille réelle ou à sa taille par rapport aux autres objets d’une image. Même un chihuahua a l’air gros s’il est photographié de près !”, explique Facebook sur son blog.
Pour les utilisateurs, les photos de leurs proches seront plus détaillées tandis qu’une description plus succincte sera adaptée aux autres photographies publiées sur la plateforme. D’après le site Techcrunch, Facebook proposera des descriptions simples afin de pouvoir les traduire plus facilement dans d’autres pays lorsque le système sera lancé mondialement.
11. Cataracte, glaucome, DMLA… La science y voit plus clair
Article publié le 15 janvier 2021 par femmeactuelle.fr
La recherche planche pour nos beaux yeux. Et déjà, des résultats encourageants nous invitent à regarder l’avenir plus sereinement.
Alors que les troubles de la vision et les maladies oculaires – cataracte, dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), glaucome… – peuvent sérieusement nous compliquer la vie, notamment pour lire ou nous déplacer, les chercheurs ne cessent de faire des progrès pour mieux les traiter et nous conserver plus longtemps un œil de lynx.
Des larmes de crocodile contre les yeux secs
En vieillissant, la sécheresse oculaire risque de s’installer, et c’est encore pire si on passe beaucoup de temps sur son ordinateur, son smartphone ou sa tablette puisque devant les écrans, on « oublie » de cligner des yeux ! Cerise sur le gâteau, une étude a montré que le port du masque – coronavirus oblige – tend à l’accentuer : l’air expiré se répand sur la surface de l’œil et accélère l’évaporation du film lacrymal. De nombreux collyres existent bien sûr, mais on cherche toujours la solution du futur pour améliorer le confort. Peut-être viendra-t-elle d’une piste proposée par des chercheurs brésiliens qui étudient de près les larmes de caïmans ! Alors que nous clignons des yeux environ quinze fois par minute, ces animaux peuvent passer deux heures sans battre des paupières et sans que leurs yeux ne s’assèchent grâce aux particularités de leurs larmes, qui ont notamment une structure interne en flocon de neige lorsqu’elles cristallisent. On pourrait s’en inspirer, les imiter pour concevoir des traitements anti-sécheresse.
Un espoir dans la DMLA sèche
Chez les patients qui souffrent de DMLA, les photorécepteurs qui tapissent la partie centrale de la rétine s’atrophient progressivement. Résultat : le champ de vision périphérique se maintient mais on ne distingue plus grand-chose, voire plus rien du tout au centre. Une tache noire apparaît, empêchant notamment de lire ou d’effectuer certains gestes précis comme enfiler une aiguille. Or, contrairement à la forme humide, il n’existe pas de traitement pour la variante sèche de la DMLA (75 % des cas), et on ne sait pas encore stopper l’évolution de la maladie. D’où l’intérêt des rétines artificielles comme l’implant Prima, développé par la start-up Pixium Vision, si la vision devient inférieure à un dixième. « Il s’agit d’une petite puce photovoltaïque de deux millimètres sur deux, facile à implanter sous la rétine. Elle vient remplacer les photorécepteurs. Le patient porte des lunettes qui émettent (sur commande) une lumière infrarouge destinée à stimuler la puce. Cette lumière est alors transformée en signal électrique, transmis au cerveau par le nerf optique pour lui permettre de voir l’image », explique le Dr Yannick Le Mer, ophtalmologiste à la Fondation Rothschild. Il a participé à une étude de faisabilité et de sécurité sur cinq patients qui ont reçu l’implant Prima. Il faut un peu d’entraînement pour utiliser ces lunettes (zoom, contraste…) mais le dispositif permet bien d’augmenter l’acuité visuelle centrale, par exemple pour lire un texte. « Une nouvelle étude sera lancée en 2021 sur des dizaines de patients dans plusieurs centres en France pour évaluer l’amélioration de la qualité de vie et voir si le dispositif est vraiment utile au quotidien », indique le médecin. Le même type de rétine artificielle est déjà utilisé pour aider à retrouver une vision partielle en cas de cécité due à une rétinopathie pigmentaire.
Un implant biodégradable pour traiter le glaucome
L’agence américaine du médicament vient de donner le feu vert au premier implant local biodégradable, Dyrusta, du laboratoire Allergan. Le dispositif a pour mission de réduire la pression intraoculaire chez les patients touchés par le glaucome à angle ouvert. Cet implant qui peut être posé facilement par un ophtalmologiste, délivre localement et progressivement du bimatoprost, un médicament déjà utilisé en collyre. L’idée : venir en remplacement de ces produits liquides à utiliser chaque jour mais que l’on oublie souvent. Par rapport au traitement classique (des gouttes locales de timolol, administrées deux fois par jour), l’implant a réduit la pression intraoculaire d’environ 30 %. « Cela pourrait être intéressant car dans le glaucome, le pire ennemi, c’est la mauvaise observance. Ce genre de dispositif permet d’être sûr de bien administrer le traitement », estime le Dr Le Mer. Bémol : la durée de vie de l’implant n’excède pas quatre à six mois et on ne peut pas en poser un second pour ne pas risquer d’endommager les cellules de la cornée…
Un robot qui simplifie les opérations de la rétine
Lorsqu’ils opèrent la rétine, les chirurgiens doivent manipuler des structures de la taille d’un dixième de cheveu. Autant dire que ça demande beaucoup de précision et de dextérité, pas question de trembler ! « Aujourd’hui, certaines chirurgies sont réservées à une poignée de chirurgiens d’élite, mais même les plus doués sont limités par des tremblements physiologiques », explique Christoph Spuhler, cofondateur de la start-up AcuSurgical. Avec le Laboratoire d’Informatique, de Robotique et de Microélectronique de Montpellier, il a développé l’appareil qui a reçu le grand prix de l’innovation i-Lab 2020. Ce robot, piloté par le chirurgien, sait notamment pratiquer une injection sans bouger pendant une à deux minutes. « Il ne remplace pas le chirurgien, mais lui permet d’être dix à vingt fois plus précis. Cela sera très utile notamment pour injecter dans la rétine les thérapies géniques en cours de développement pour traiter la DMLA ou la rétinopathie diabétique », estime Christophe Spuhler. On pourra l’employer dans des opérations courantes en cas de trou maculaire (il faut réparer la rétine déchirée) ou de membrane épirétinienne (pour retirer une fine pellicule qui tapisse la rétine et gêne la vision). Les premiers tests in vivo sur des lapins ont été convaincants et les premiers essais sur l’homme sont prévus début 2022. Autant dire demain…
Merci au Dr Yannick Le Mer, ophtalmologiste à la Fondation Adolphe de Rothschild, à Paris.
Source : https://www.femmeactuelle.fr/sante/sante-pratique/cataracte-glaucome-dmla-la-science-y-voit-plus-clair-2106991