Écho du RAAMM pour la période du 16 au 22 mars
Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 16 au 22 mars 2020.
Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire
- 1. Modification d’horaire du Service d’aide bénévole (SAB)
- 2. APPEL DE PARTICIPANT.E.S pour MONTRÉAL VILLE INVISIBLE UNE SÉRIE D’ATELIERS-DÉCOUVERTES SUR LA VILLE ET LE SON en avril et juin 2020
- 3. Lettre ouverte – L’électrification des bus de la STM aux frais de la clientèle en situation de handicap!
- 4. STM: les nouveaux bus électriques moins accessibles aux personnes handicapées
- 5. Montréal lance un Chantier en accessibilité universelle pour améliorer ses pratiques
- 6. Le déclin du braille se dessine
- 7. Un aveugle échoue au test de citoyenneté américaine car l’immigration le lui a refusé en braille
- 8. «Perdre la vue a changé ma perception du bonheur»
- 9. Adaptation de l’information en médias substituts : modéliser et imprimer en 3D
- 10. Le premier greffé québécois pour améliorer la rigidité de la cornée
- 11. Engagez-moi : des personnes en situation de handicap à la recherche d’un emploi dès le 17 mars à 20h sur AMI-télé
- 12. Mieux protéger les plus vulnérables
- 13. AQRIPH : DOSSIER SPÉCIAL BUDGET DU GOUVERNEMENT DU QUÉBEC 2020
- 14. Déclaration – La ministre Qualtrough souligne le 10e anniversaire de la ratification par le Canada de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées
1. Modification d’horaire du Service d’aide bénévole (SAB)
Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain tient à vous informer d’un changement à l’horaire du Service d’aide bénévole (SAB). À compter de la semaine du 30 mars 2020, le SAB sera ouvert du mardi au jeudi de 8 h à 12 h et de 13 h à 16 h.
Cette modification d’horaire ne concerne que les heures d’ouverture du Service d’aide bénévole. Les accompagnements peuvent se faire à tout moment de la semaine ou de la fin de semaine en fonction des besoins du demandeur.
Le RAAMM profite de l’occasion pour vous rappeler certaines règles de fonctionnement du Service d’aide bénévole.
Formuler une demande d’accompagnement :
- Les demandes de service doivent être formulées auprès du SAB dans un délai minimum de 5 jours ouvrables avant l’accompagnement souhaité. Une demande reçue dans un délai trop court sera refusée.
- Avant de nous contacter pour formuler une demande d’accompagnement, assurez-vous d’avoir toutes les informations nécessaires au traitement de votre demande tel que l’heure, l’adresse ainsi que la durée approximative du rendez-vous.
Annulation :
- En cas d’annulation, il est important de nous en informer le plus rapidement possible au 514-277-4401, poste 115;
- Les lundis et vendredis, les messages de la boîte vocale sont relevés par une membre du personnel, mais uniquement pour traiter les annulations et aviser le bénévole ou le membre concerné. Seule la responsable du service d’aide bénévole traite les demandes d’accompagnement.
Remboursement :
- Il est important d’offrir au bénévole de rembourser ses frais de déplacement; c’est la décision du bénévole d’accepter ou de refuser le remboursement. Prévoyez l’argent nécessaire.
Pour plus d’information sur le Service d’aide bénévole et son fonctionnement, nous vous invitons à nous contacter au 514-277-4401, poste 115, ou à consulter les règlements du SAB et le guide d’information destiné aux membres que vous trouverez à la rubrique 14 du Publiphone ainsi que sur notre site internet : https://raamm.ekloweb.com/service-daide-benevole/services-offerts-aux-membres/
Merci de votre collaboration.
2. APPEL DE PARTICIPANT.E.S pour MONTRÉAL VILLE INVISIBLE UNE SÉRIE D’ATELIERS-DÉCOUVERTES SUR LA VILLE ET LE SON en avril et juin 2020
L’Autre Montréal et le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM) s’associent aux artistes sonores Chantal Dumas et Florian Grond pour proposer une série d’ateliers sous le thème Montréal ville invisible et invitent les personnes aveugles et malvoyantes à participer à ce projet de médiation culturelle qui vise à développer un parcours soulignant les espaces publics montréalais les plus intéressants d’un point de vue sonore.
DESCRIPTION DU PROJET
Nous aimerions connaître votre appréciation de la ville d’un point de vue sonore en considérant différentes facettes du son : soit son utilité pour l’orientation, ses qualités acoustiques ou encore les nuisances sonores.
Nous déterminerons ensemble des lieux qui ont une qualité sonore exceptionnelle à vos oreilles. Une fois identifiés, nous irons les visiter pour les expérimenter et les commenter. L’exploration se fera à l’aide de microphones binauraux, une technologie qui amplifie l’espace 3D.
À partir d’une sélection de points d’écoute, nous tracerons ensemble une carte physique et nous documenterons des trajets. Un court documentaire sera également réalisé par les artistes instigateurs du projet. Les fruits de cette expérience sensorielle unique de la ville seront transmis au public par un site Web où tous les documents seront disponibles en accès libre en plus de faire l’objet d’un lancement doublé d’une expérience immersive.
La participation à ce projet est l’occasion d’en apprendre plus sur le mode d’enregistrement binaural 3D et d’apprécier la ville autrement.
Ce projet s’échelonne sur une période de 3 mois et comporte 6 rencontres qui auront lieu les mercredis soirs en avril et en juin. Trois de ces rencontres se tiendront au RAAMM (5225, rue Berri, local 100, Montréal) et des sorties exploratoires et d’enregistrement sont à prévoir dans le cadre des trois autres rencontres. Une présentation publique au mois d’août viendra clôturer les explorations.
CALENDRIER DES ATELIERS
Mercredi 8 avril, de 18 h 30 à 20 h 30 : Introduction partie 1. Lieu : RAAMM.
Mercredi 15 avril, de 18 h 30 à 20 h 30 : Introduction partie 2. Lieu : RAAMM.
Mercredi 22 avril, de 18 h 30 à 21 h 30 : Sortie accompagnée no 1. Lieu à déterminer.
Mercredi 3 juin, de 18 h 30 à 20 h 30 : Retour sur les expériences. Lieu : RAAMM.
Mercredi 10 juin, de 18 h 30 à 21 h 30 : Sortie accompagnée no 2. Lieu à déterminer.
Mercredi 17 juin, de 18 h 30 à 20 h 30 : Visite d’un studio de son professionnel immersif 3D. Lieu : CIRMMT (527, Sherbrooke Ouest)
Août, date à déterminer : Lancement public immersif.
PRÉ-REQUIS
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Les personnes désirant participer à ce projet devront s’engager pour l’ensemble des rencontres. (Les ateliers sont offerts gratuitement.)
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Chaque participant.e doit être en mesure d’apporter un Victor Stream à partir duquel il/elle pourra effectuer ses enregistrements. Les micros binauraux seront prêtés aux participant.e.s.
Les inscriptions se font auprès du RAAMM au 514 277-4401, poste 116.
Vous avez jusqu’au 1er avril pour vous inscrire. Les places sont limitées. N’attendez pas !
Pour plus d’information sur le projet, vous pouvez contacter Chantal Dumas au 438-530-2635 ou Florian Grond au 514-995-7683.
La réalisation de Montréal ville invisible est rendue possible grâce à la participation financière de la Ville de Montréal qui soutient le projet par le biais de l’Entente sur le développement culturel de Montréal conclue entre la Ville de Montréal et le gouvernement du Québec.
Au plaisir de vous rencontrer,
Chantal, Florian, L’Autre Montréal et le RAAMM
À propos
Les artistes Chantal Dumas et Florian Grond s’intéressent aux paysages sonores en milieu urbain.
L’organisme L’Autre Montréal propose des circuits thématiques qui combinent histoire, culture, réalités sociales et patrimoine.
Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM) poursuit un objectif ambitieux, mais essentiel : l’amélioration des conditions de vie des personnes aveugles et malvoyantes afin d’atteindre leur pleine et entière participation sociale.
3. Lettre ouverte – L’électrification des bus de la STM aux frais de la clientèle en situation de handicap!
Auteurs : * Membres de la Table de concertation sur l’accessibilité universelle des transports collectifs de l’île de Montréal
Montréal, 9 mars 2020
L’électrification de la flotte d’autobus de la Société de transport de Montréal (STM) permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre, ce qui est une excellente nouvelle. Personne ne remet en doute cette initiative. Cependant, cette avancée ne doit pas se faire au détriment des usagers et usagères, notamment des personnes ayant des limitations fonctionnelles, des personnes aînées et des familles.
Pour servir au mieux les intérêts des personnes que nous représentons, nous sommes montés à bord d’un bus à recharge lente 100% électrique de la compagnie manitobaine New Flyer. Nous avons réalisé des tests avec des personnes utilisant différentes aides à la mobilité, une spécialiste en orientation et mobilité et un entraineur de chiens-guides. Les résultats de ces tests sont sans équivoque: les différents scénarios d’aménagement intérieur comportent tous d’importantes lacunes sur le plan de l’accessibilité universelle. La STM s’étant fixé pour objectif d’acquérir uniquement des bus 100% électriques dès 2025, nous faisons entendre nos voix aujourd’hui pour dénoncer cette situation.
Des lacunes au niveau de l’accessibilité universelle
Dans le modèle de bus New Flyer, les deux sièges réservés à la clientèle à mobilité réduite sont situés derrière les roues avant, soit plus loin de l’entrée que dans les bus actuels. Autre incohérence, un siège réservé est aménagé à l’arrière de l’autobus, obligeant ainsi les personnes éprouvant des difficultés à se déplacer à se frayer un long chemin pour pouvoir s’asseoir.
De plus, comme la disposition intérieure ne permettait plus à une personne handicapée visuellement de positionner son chien-guide sans compromettre la sécurité de ce dernier, la STM a choisi de convertir un des sièges réservés à la clientèle à mobilité réduite en strapontin. En gardant le strapontin en position fermée, il sera effectivement possible pour une personne avec un chien-guide d’occuper le siège suivant et de protéger son chien en le plaçant devant elle. Toutefois, cette solution n’est pas envisageable : en plus d’empêcher l’usage du strapontin réservé, elle impose aux personnes à mobilité réduite de se disputer une place. Et ce sans parler du fait que le remplacement d’un siège régulier par un strapontin rend la manœuvre pour s’asseoir ardue!
Suivant ces constats, nous avons fait parvenir une lettre à l’intention du président de la STM, M. Philippe Schnobb, pour lui faire part de nos préoccupations. L’achat d’autobus New Flyer vient assurément compromettre les engagements pris par la STM dans sa Politique d’accessibilité universelle laquelle stipule que l’accessibilité universelle des transports collectifs doit être prise en compte dans l’ensemble des décisions de la Société. Pour nous, ce modèle de bus ne répond pas aux besoins des personnes que nous représentons et n’a pas fait l’objet des considérations nécessaires à l’atteinte des objectifs fixés.
Malgré nos recommandations et avertissements, la STM va de l’avant avec sa décision, tout en sachant que l’achat d’autobus New Flyer constitue un net recul de l’accessibilité universelle des transports collectifs montréalais. Comment peut-on prétendre avoir à cœur les besoins de l’ensemble de sa clientèle et, le dos tourné, acquérir des bus inconciliables avec les principes de l’accessibilité universelle? Nous dénonçons fermement cette décision qui envoie un message clair quant à l’importance accordée à la mobilité des personnes en situation de handicap.
Dans l’état actuel des choses, l’électrification des transports se doit d’être une priorité pour l’ensemble des sociétés de transport du Québec et nous souhaitons vivement que Montréal devienne une métropole exemplaire en matière de mobilité durable. Nous reconnaissons que la STM est un acteur incontournable pour l’atteinte des cibles environnementales et nous appuyons les mandats ambitieux dont elle s’est dotée.
Ceci dit, nous n’accepterons pas que ce virage écologique s’accomplisse au détriment des usagers et usagères ayant des limitations fonctionnelles, des personnes aînées, des femmes enceintes et des familles. La réalisation des objectifs de mobilité durable doit s’inscrire dans la lignée des progrès en accessibilité universelle de la STM, et non à contre-courant.
* Membres de la Table de concertation sur l’accessibilité universelle des transports collectifs de l’île de Montréal:
Action des femmes handicapées de Montréal (AFHM)
AlterGo
Aphasie Québec – section Montréal
Association de loisirs des personnes handicapées physiques de Montréal (ALPHA)
Association de Montréal pour la déficience intellectuelle (AMDI)
Autisme Montréal
Association du syndrome de Usher du Québec (ASUQ)
Association québécoise des personnes de petite taille (AQPPT)
Association multiethnique pour l’intégration des personnes handicapées (AMEIPH)
Centre communautaire Radisson (CCR)
Centre de la communauté sourde du Montréal métropolitain (CCSMM)
Centre d’intégration à la vie active (CIVA)
Ex aequo
La joie des enfants
Moelle épinière et motricité Québec (MÉMO Qc)
Parents pour la déficience intellectuelle (PARDI)
Promotion intervention en milieu ouvert (PIMO)
Regroupement activistes pour l’inclusion Québec (RAPLIQ)
Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM)
Regroupement des usagers du transport adapté et accessible de l’île de Montréal (RUTA Montréal)
Regroupement pour la Trisomie 21 (RT21)
Société canadienne de la sclérose en plaques, section Montréal (SCSP)
4. STM: les nouveaux bus électriques moins accessibles aux personnes handicapées
Article de Zacharie Goudreault publié le 9 mars 2020 dans le Journal Métro
Les derniers bus électriques commandés par la Société de transport de Montréal (STM) seraient moins accessibles aux personnes handicapées que les modèles actuellement utilisés, déplore un regroupement d’organismes. Ceux-ci craignent pour la sécurité des usagers du transport collectif à mobilité réduite.
En novembre dernier, la STM a reçu un premier bus entièrement électrique à recharge lente de la compagnie manitobaine New Flyer. Au cours des derniers mois, le véhicule a circulé à vide afin de tester notamment l’autonomie de la batterie ainsi que l’accélération et le freinage en conditions hivernales.
La STM a par ailleurs permis à des organismes membres de la Table de concertation sur l’accessibilité universelle des transports collectifs de l’île de Montréal de réaliser des tests dans ce véhicule en présence de spécialistes et de personnes à mobilité réduite.
Ces essais les ont amené à conclure à d’«importantes lacunes sur le plan de l’accessibilité universelle» dans ce véhicule, indique une lettre du regroupement d’organismes fournie à Métro. Celle-ci mentionne que le président du conseil d’administration de la STM, Philippe Schnobb, a été interpellé sur cet enjeu, en vain.
La STM a en effet décidé d’aller de l’avant en commandant 29 autres bus électriques à New Flyer. Ceux-ci devraient arriver progressivement dans ses garages à partir du mois de juin.
«Ce serait un recul par rapport à ce qu’on a avec les Nova Bus», a déploré à Métro la directrice adjointe du Regroupement des usagers du transport adapté et accessible de l’île de Montréal (RUTA), Valérie Huot. Elle faisait ainsi référence au fournisseur québécois des bus électriques actuels de la STM.
Enjeu de sécurité
Les organismes déplorent notamment que le bus en question dispose d’une porte d’entrée et d’un couloir qui ne sont pas assez larges pour assurer des déplacements simples pour les personnes qui utilisent un fauteuil roulant ou qui ont besoin d’un chien guide en raison de leurs problèmes de vision.
Le Table souligne en outre que les sièges réservés aux personnes à mobilité réduite à l’avant de ce véhicule sont trop loin de la porte, tandis qu’un siège réservé se retrouve «à l’arrière du bus».
«Pour les personnes qui ont de la difficulté à se déplacer, d’avoir à se rendre jusqu’à l’arrière du bus pendant que le véhicule est en mouvement, ça pose des problèmes de sécurité», souligne le coordonnateur de la Table de concertation des aînés de l’île de Montréal, Raphaël Massé.
Mme Huot craint par ailleurs que le manque de sièges réservés aux personnes à mobilité réduite dans ces nouveaux bus crée «une bataille entre les usagers».
«On peut penser qu’avec les années qui viennent, il y aura de plus en plus d’usagers du transport en commun qui ont des limitations fonctionnelles. Ça va devenir un enjeu», évoque pour sa part l’agent de développement du Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM), Yvon Provencher. Il faisait ainsi référence au vieillissement de la population québécoise.
«On veut que la STM s’engage à ce que ses nouveaux bus soient tous accessibles.» -Raphaël Massé
Horizon 2025
Le nombre de bus électriques augmentera considérablement à Montréal au cours des prochaines années, la STM ayant comme cible de n’acquérir que des véhicules de ce type à partir de 2025 dans le cadre de son virage vert.
Afin d’éviter que les prochains bus électriques présentent les mêmes enjeux que ceux de New Flyer, les organismes demandent à la STM de renforcer ses critères d’appels d’offres en matière d’accessibilité universelle.
«L’équipe d’accessibilité universelle de la STM continue à échanger sur d’autres opportunités d’améliorations avec les représentants de la Table», a réagi la STM par courriel. Sa porte-parole, Amélie Régis, ajoute être «en lien avec New Flyer pour des ajustements».
L’entreprise New Flyer n’a pas répondu aux demandes d’entrevue de Métro.
5. Montréal lance un Chantier en accessibilité universelle pour améliorer ses pratiques
Montréal, le 10 mars 2020 – La mairesse de Montréal, Valérie Plante, procède aujourd’hui au lancement du Chantier en accessibilité universelle, en présence de la responsable de l’inclusion sociale, des sports et loisirs, de la condition féminine, de l’itinérance et de la jeunesse au comité exécutif, Nathalie Goulet, ainsi que d’une centaine de partenaires du milieu et d’experts en accessibilité universelle.
La tenue de consultations publiques au cours des deux dernières années a mis en lumière des enjeux en matière d’accessibilité universelle et leurs conséquences sur l’exercice des droits et la participation sociale des citoyennes et des citoyens. En vue d’améliorer ses pratiques en accessibilité universelle, la Ville de Montréal propose un chantier qui s’échelonnera de 2020 à 2024, en collaboration avec les 19 arrondissements, ses services centraux ainsi que des organismes et des experts en la matière.
Plus spécifiquement, la Ville souhaite, d’ici 2024 :
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se doter d’un positionnement stratégique en accessibilité universelle pour rehausser les standards et les cibles à atteindre dans toutes ses pratiques;
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développer un contexte général qui permet la prise en compte de l’accessibilité;
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développer un ensemble de mesures pour faire valoir les connaissances acquises;
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offrir des occasions concrètes pour améliorer l’accessibilité;
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mesurer ses avancées.
« Pour faire de Montréal un chef de file en matière d’accessibilité universelle, l’apport de nos partenaires et experts est essentiel dans l’analyse de nos pratiques. Cela nous permettra d’améliorer l’accès aux droits et la participation sociale des personnes handicapées ou vivant avec des limitations fonctionnelles. L’intégration de l’accessibilité universelle au sein de l’administration municipale, notamment au sein de nos programmes et services municipaux, doit être plus transversale et performante », explique la mairesse Valérie Plante.
« L’accessibilité aux services municipaux est un droit qui s’applique à tout le monde. Toute personne peut vivre, à un moment de sa vie, un enjeu d’accessibilité susceptible de freiner son autonomie. La Ville de Montréal a le devoir de rendre accessibles ses installations et services. L’accessibilité universelle est un objectif incontournable pour rendre notre ville réellement inclusive », ajoute Nathalie Goulet.
« Par son initiative, la Ville de Montréal démontre son engagement et sa détermination à faire de la métropole un lieu exempt d’obstacles pour toutes les personnes handicapées, peu importe leurs incapacités. L’accessibilité universelle doit être une visée de tous les instants. Elle nécessite une coordination de l’ensemble des acteurs concernés pour rendre pleinement accessibles les infrastructures et les bâtiments ainsi que pour adapter les services à toute la population. L’Office des personnes handicapées du Québec salue à cet égard la concertation initiée par la Ville pour y parvenir et les actions concrètes qui en découleront pour les quatre prochaines années », souligne Martin Trépanier, président du conseil d’administration de l’Office des personnes handicapées du Québec.
« Nous saluons l’initiative de la Ville de Montréal de faire appel à des organismes qui, comme le nôtre, possèdent des décennies d’expérience en matière d’accessibilité universelle. C’est en nous mettant tous ensemble que nous pourrons véritablement propulser l’accessibilité universelle vers l’avant », déclare Marie Turcotte, directrice générale d’Ex aequo, une organisation qui défend les droits des personnes ayant une déficience motrice.
Depuis 2002, la Ville de Montréal porte une attention particulière à l’accessibilité universelle. Dans son Plan d’action en développement social 2019-2020, elle a présenté une série d’actions structurantes en accessibilité universelle. D’autres actions municipales en accessibilité universelle ont également été regroupées dans le document Interventions municipales en accessibilité universelle 2019-2020.
Visionnez le lancement du Chantier en accessibilité universelle, qui a eu lieu le mardi 10 mars à 9 h 30, en cliquant sur ce lien Youtube(Liens externes).
Source : http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=5798,42657625&_dad=portal&_schema=PORTAL&id=32453
6. Le déclin du braille se dessine
Article de Maîka Yargeau publié le 8 mars 2020 sur montrealcampus.ca
L’utilisation du braille se raréfie au fil des années, bien que plus de 756 000 Canadiens et Canadiennes aient déclaré avoir une incapacité visuelle en 2012. De ce nombre issu de l’Enquête canadienne sur l’incapacité, près de 6 000 se servent de l’alphabet tactile. Regard sur ce langage en points saillants délaissé au profit des nouvelles technologies.
« C’est une façon de lire et d’écrire tactile. Il existe le braille français, anglais, mais aussi mathématique, scientifique, musical », explique la responsable des communications et du marketing à la fondation de l’Institut national canadien pour les aveugles (INCA), Sarah Rouleau, à propos du braille.
Composé de six points saillants répartis de différentes manières selon la lettre, le nombre ou même la note de musique désirée, l’usager ou l’usagère passe son doigt sur les reliefs et peut ainsi lire, un caractère à la fois.
« Le braille, c’est quand même compliqué à apprendre à 18 ans , soutient l’étudiant en droit à l’Université de Sherbrooke, Yanick Gagnon-Carbonneau, qui a perdu la vue à cet âge. C’est plus facile pour moi de palier avec des outils comme une télévisionneuse qui permet d’agrandir [l’image], des loupes électroniques ou des logiciels de transformation de texte pour la synthèse vocale », explique l’homme de 22 ans atteint de la neuropathie optique héréditaire de Leber, condition affectant la vision centrale.
« À mon époque, c’était le braille ou rien », raconte pour sa part Maryse Glaude-Beaulieu, qui est devenue non-voyante à l’âge de 6 mois, il y a plus de 40 ans. Désormais, elle combine les technologies avec l’alphabet tactile, par le biais d’un afficheur braille, entre autres. Celui-ci permet de lire des documents électroniques.
Les failles du Braille
« C’est beaucoup de transformation de documents, le braille, et c’est très peu accessible sur l’instantané, explique Yanick. Si je voulais mes documents en braille ou en version adaptée pour l’ordinateur, j’aurais des délais de traitement de 3 à 4 semaines par chapitre. En droit je ne peux pas attendre ces délais-là », illustre l’étudiant.
Yanick ajoute qu’il ne trouve pas l’alphabet tactile très pratique, notamment en raison de l’espace qu’occupent les écrits en braille, étant plus épais que l’ouvrage original. Maryse, qui est probraille, abonde néanmoins dans ce sens. Celle qui transcrit des livres à l’Université d’Ottawa défend tout de même l’alphabet tactile en précisant qu’avec « la technologie électronique maintenant, on peut garder nos livres sur une tablette ou sur un ordinateur ».
Selon elle, il est impératif que les personnes non-voyantes connaissent le braille. « Pour moi, le braille, c’est le papier et le crayon des voyants », illustre-t-elle. Elle explique que les ressources numériques ont leurs avantages, mais que ce n’est pas parfait. « Un gros désavantage de la synthèse vocale est qu’elle ne te donne pas l’orthographe des mots », déplore-t-elle. Sarah Rouleau partage cet avis : « Avec la voix, on ne peut pas faire la différence entre des [homophones], des accords ou la syntaxe. »
Bien que cet inconvénient ne s’applique pas à Yanick, puisqu’il possédait déjà sa littéracie lorsqu’il est devenu malvoyant, il concède quelques désagréments aux nouveaux outils électroniques. « S’il n’y a plus d’électricité demain matin, moi je ne suis plus fonctionnel du tout. Je dépends entièrement de la technologie », indique-t-il, précisant que la situation lui est arrivée lors d’un stage.
En plus de cette nécessité d’avoir du courant, il explique que les ressources numériques qu’il utilise sont très encombrantes et demandent d’être fixes. Il concède aussi que la synthèse vocale ou les autres équipements émettant du son peuvent être dérangeants pour ses collègues.
Un apprentissage difficile
« Pour l’autonomie et pour l’apprentissage, le braille est très important », indique Sarah Rouleau, en ajoutant que des conserves ou des CD peuvent être annotés, par exemple.
Malgré cela, seulement 0,8% des gens malvoyants connaissent l’alphabet tactile. Selon Maryse, le faible taux peut s’expliquer par la difficulté d’apprentissage : « il y a beaucoup de gens qui se démotivent à apprendre le braille, parce que quand tu es adulte, c’est compliqué! »
Yanick partage cet avis. « Quand tu n’as pas la sensibilité plus développée au bout des doigts, quand tu sais que tu peux utiliser autre chose, ce n’est pas instinctif, dit-il, avouant toutefois qu’il ne s’imagine pas une personne non-voyante « se débrouiller totalement [à l’aide d’outils] audio sans le braille ».
Questionné à savoir s’il trouverait pertinent de le connaître un jour, Yanick répond en rigolant : « Absolument pas. Ça pourrait être amusant, comme apprendre une autre langue, mais je vais laisser ça aux autres pour le moment. »
Source : https://montrealcampus.ca/2020/03/08/le-declin-du-braille-se-dessine/
7. Un aveugle échoue au test de citoyenneté américaine car l’immigration le lui a refusé en braille
Publié le 7 mars 2020 par dailygeekshow.com
Un manquement discriminatoire de la part de l’agence de citoyenneté américaine
Lucio Delgado attendait avec impatience le jour où il pourrait devenir citoyen américain. Originaire du Mexique, le jeune homme de 23 ans avait déménagé aux États-Unis, à Chicago, en 2014 pour une vie meilleure. « Ici, j’allais obtenir l’éducation que je ne pouvais pas avoir au Mexique. J’allais être quelqu’un. J’allais rendre ma famille fière », a déclaré Delgado à CBS Chicago. C’est donc le cœur rempli d’espoir qu’il est allé au bureau de poste pour récupérer les résultats de son test de citoyenneté.
Malheureusement, la lettre envoyée par les services de la citoyenneté et de l’immigration des États-Unis (USCIS) indiquait qu’il avait échoué à la partie lecture du test et n’était donc pas admissible à la naturalisation. « Malheureusement, vous n’êtes pas apte à lire une phrase en anglais », disait la lettre. Il est à savoir que lorsqu’il a passé le test au mois de mai, la section de lecture n’était pas disponible en braille. Aveugle de naissance, Delgado a bien demandé le texte en braille, mais il lui a juste été proposé en gros caractères.
Pour justifier cet affront, l’USCIS a soutenu que Delgado n’a pas fourni de certificat médical délivré par un médecin pour prouver qu’il était aveugle, a rapporté le Washington Post. De son côté, le jeune homme a déclaré qu’il avait apporté un certificat délivré par un optométriste qui l’avait enregistré comme légalement aveugle, mais des responsables lui avaient dit qu’il aurait dû voir un ophtalmologiste. L’USCIS a donc proposé à Delgado de revenir pour un deuxième entretien avec un certificat délivré par un ophtalmologiste.
Vers la mise en place de mesures pour assurer la non-discrimination des personnes handicapées
Malheureusement, Delgado n’a pas d’assurance maladie et il n’a pas non plus les moyens de payer des services spécialisés. Face à toutes ces difficultés, Delgado a pu obtenir un rendez-vous avec des agents fédéraux à qui il a expliqué sa situation. Ces derniers ont déclaré qu’ils étaient prêts à l’aider, a rapporté le New York Times. Par ailleurs, après que Delgado a rendu son histoire publique, il semblerait que l’USCIS ait commencé à changer ses méthodes. En effet, depuis novembre, la lecture en braille est disponible pour le test de citoyenneté.
« L’USCIS a mis en place des politiques pour garantir que des aménagements soient fournis aux personnes handicapées, et nous nous efforçons de veiller à ce que ces politiques soient respectées en tout temps », a déclaré l’agence au New York Times. En plus de ce changement majeur dans le test de citoyenneté, l’USCIS a recontacté Delgado depuis qu’il a dévoilé son histoire au monde. Ce dernier devrait ainsi repasser son test de citoyenneté dans de meilleures conditions, et ce, sans avoir à dépenser de l’argent pour obtenir un certificat médical.
Source : https://dailygeekshow.com/aveugle-test-citoyennete-braille/
8. «Perdre la vue a changé ma perception du bonheur»
Article de David Riendeau publié le 1er mars 2020 dans Le Journal de Québec
Marie-Christine Ricignuolo avait une conception très étroite du bonheur jusqu’au jour où un glaucome lui a enlevé la vue à 30 ans. Après avoir broyé du noir pendant des mois, elle a compris que l’essentiel dans la vie était invisible à l’œil nu. Désormais, rien n’est plus important pour elle que d’être auprès de son jeune garçon et de ceux qu’elle aime.
« Je ne cherche pas à susciter la pitié ou la tristesse. J’espère simplement que mon exemple pourra inspirer d’autres personnes à surmonter leurs épreuves », explique la Montréalaise de 32 ans.
Pour la jeune femme, voir a toujours été une sorte de bénédiction. Bien qu’elle soit née avec un glaucome, une lésion du nerf optique qui entraîne progressivement une perte de vision de façon irréversible, elle a pu avoir une existence normale grâce à des gouttes ophtalmiques qui contrôlaient la pression de ses yeux. La médecine moderne s’est avérée une fois de plus d’un grand secours lorsqu’elle a eu besoin d’une greffe de cornée à l’œil gauche à 25 ans.
Hormis ce nuage gris dans le ciel, Marie-Christine renvoyait l’image de la femme parfaite. Élégante et éduquée, elle travaillait dans une prestigieuse maison d’édition et était sur le point de fonder une famille avec l’homme qu’elle aimait. Cependant, elle se faisait une idée très limitée de ce qu’était le bonheur, confie-t-elle. « Je pensais que c’était important d’avoir du succès. Le bonheur, c’était la richesse, les beaux voyages, les voitures de luxe et les grandes maisons. Aussi, je jugeais énormément les gens selon leur apparence et je me comparais tout le temps aux autres. »
Ennuis de santé à répétition
En avril 2016, Marie-Christine réalisait son plus grand rêve : devenir mère. Hélas, les réjouissances ont été de courte durée puisque six mois après la naissance de son garçon, son corps rejetait la greffe de cornée. « À partir de cet instant, mes problèmes de vue n’ont fait qu’empirer. » Pendant les mois qui ont suivi, la jeune mère a subi sept opérations à l’œil gauche en vue d’une seconde tentative de greffe en septembre 2017. L’intervention s’est soldée par un échec.
« Chaque opération amenait son lot de complications et détériorait un peu plus les tissus de mon œil. Au début, les médecins étaient très optimistes de pouvoir me guérir, mais quand plus aucun d’eux n’a voulu intervenir, j’ai compris que ma vision n’allait pas revenir de sitôt. » En février 2018, une hémorragie à son œil droit la privait définitivement de la vision, la laissant seulement percevoir les différentes intensités de lumière.
À peu près au même moment, Marie-Christine et son conjoint se séparaient, sans compter qu’elle a dû laisser son emploi en raison de son handicap. La jeune femme confie avoir touché le fond du baril. « Je me suis sentie dégueulasse. Pour moi, fonder une famille était mon rêve et je me retrouvais seule avec la peur de l’inconnu. Comment allais-je m’occuper de mon garçon si je n’étais même pas capable de m’habiller par moi-même ? Dans mon esprit, c’était inconcevable de vivre cela. J’ai même pensé au suicide. »
Réapprentissage
En compagnie de son fils, Marie-Christine est retournée vivre chez ses parents où elle a pu compter sur leur aide. Elle en avait grand besoin. « Pendant les premiers mois, je me suis sentie terriblement frustrée et déprimée. En même temps, j’étais dans le déni et je ne suivais pas de réadaptation. J’ai fait du yoga, de l’acuponcture et de l’hypnose dans l’espoir que ça se rétablisse, sans succès. »
La jeune femme n’osait plus sortir de la maison. « J’avais honte de marcher avec une canne parce que le jugement des autres me faisait peur. J’avais tellement souffert de mes opérations que j’avais l’impression d’être défigurée. Mais, mon désir d’aller me promener avec mon fils était plus fort que tout. Il grandissait et je ne voulais pas me priver de ces moments-là. »
Marie-Christine a finalement entrepris sa réadaptation avec l’Institut Louis-Braille en septembre 2018. Une travailleuse sociale lui a enseigné à redevenir fonctionnelle malgré son handicap. Elle a notamment appris à se déplacer en ville de façon sécuritaire et à développer son ouïe pour mieux s’orienter.
Deux mois plus tard, elle a pris son courage à deux mains et s’est installée dans un appartement avec son fils. « J’ai pris cette décision parce que j’ai compris que la vie était courte. Je devais être là pour mon garçon et je n’avais pas le droit de m’apitoyer sur mon sort. Je devais être forte. »
Lentement, mais sûrement, Marie-Christine a retrouvé une partie de son autonomie. Elle est notamment en mesure de prendre le métro, d’accompagner son garçon à la garderie et d’accomplir ses tâches ménagères. Des outils technologiques comme le clavier à commande vocale ou l’assistant personnel à domicile lui sont par ailleurs d’une grande utilité. « J’arrive à faire à peu près tout à la maison : le lavage, le ménage et les repas, sauf que ça me prend plus de temps », admet-elle en souriant.
« Chanceuse »
Bien entendu, son rythme de vie s’est ralenti depuis sa perte de vision. Sans emploi et vivant de sa pension d’invalidité, elle mène une existence plus modeste, ce qui l’a amenée à revoir ses priorités. « Je me rends compte que j’étais une fille superficielle, qui n’était jamais satisfaite de rien. Perdre la vue a changé ma perception du bonheur. J’ai pu nouer avec la simplicité. Je ne prête plus attention à la tache sur la nappe, mais au festin qui se trouve sur la table. Le bonheur, ce sont les moments que je passe avec mon fils, ma famille et mes amis.»
Cette réflexion sur le bonheur l’a fait cheminer face à son propre handicap. Elle affirme ne plus ressentir de colère. « J’ai simplement l’impression de vivre une nouvelle expérience où je dois développer mes autres sens. Je me sens chanceuse d’être différente. »
Marie-Christine constate également que son rapport aux autres a changé. Elle ne s’est jamais fait autant d’amis depuis qu’elle a perdu la vue ! « D’emblée, les gens me proposent leur aide, c’est tellement plus facile d’entrer en contact avec eux et de développer des liens. Je ne m’arrête plus à l’apparence des gens. Ce qui m’intéresse c’est leur personnalité et leurs valeurs. »
Un nouveau départ
La jeune femme confie par ailleurs qu’elle aimerait retourner sur le marché du travail. « J’ai pris conscience que ma place n’est pas dans un bureau. Ma force, c’est d’établir un contact avec les gens. »
Dans un premier pas vers la vie active, Marie-Christine a eu l’idée de partager son histoire sur les réseaux sociaux. Avec l’aide d’amis étudiants en scénarisation, elle tourne des capsules vidéo dans lesquelles elle se confie avec une pointe d’humour sur son quotidien et répond aux questions du public. Elle a aussi commencé à donner des conférences sur son parcours dans des organismes et des écoles. Qui sait ? Son histoire aidera peut-être d’autres personnes à se relever malgré l’adversité.
« Je réalise que cette expérience m’a apporté plus qu’elle ne m’en a enlevé. »
Source : https://www.journaldequebec.com/2020/03/01/perdre-la-vue-a-change-ma-perception-du-bonheur
9. Adaptation de l’information en médias substituts : modéliser et imprimer en 3D
Article tiré de l’Infolettre Nouvelles-Vision Vol.3, no 3, mars 2020
Infolettre de la recherche et de l’innovation de l’INLB
Le Secteur adaptation de l’information en médias substituts de l’INLB s’est récemment doté d’une imprimante 3D. Cette acquisition vise à combiner l’expertise de l’équipe et un équipement performant et polyvalent pour offrir une gamme élargie de produits et de services. La modélisation tridimensionnelle : qu’est-ce que c’est? Comment fonctionne une imprimante 3D? « L’ajout de la modélisation 3D à l’offre de service de l’AIMS nous permettra de rendre accessible l’information géospatiale aux personnes vivant avec des limitations visuelles ou cognitives qui, en raison de leur handicap, ne peuvent aisément y accéder. De plus, la technologie 3D nous permettra de concevoir divers objets et outils permettant à ces personnes de rester autonomes dans leurs activités quotidiennes, scolaires ou professionnelles » affirme Janie Lachapelle, spécialiste en activités cliniques au Secteur adaptation de l’information en médias substituts (AIMS). Voici quelques exemples de contextes dans lesquels la technologie 3D apportera une valeur ajoutée. Soutien à la réadaptation Plans et maquettes 3D : il devient beaucoup plus facile pour une personne de se familiariser avec un lieu à l’aide d’une maquette en trois dimensions plutôt qu’avec un plan en deux dimensions imprimé sur papier. Tests et outils d’évaluation pour la réadaptation – Il est possible de créer des outils personnalisés pour répondre à une grande variété de besoins : utilisation de plusieurs couleurs pour obtenir des contrastes adéquats, ajout de caractères en braille ou d’autres éléments tactiles, création d’objets de différentes tailles pour répondre à différentes exigences. Aide à la vie quotidienne Signalisation Éducation Représentation de concepts géométriques en 3D pour les étudiants atteints de limitations visuelles. Production de matériel adapté pour des cours de science : parties du corps humain ou tout autre concept infiniment petit comme une cellule ou infiniment grand comme le système solaire. Projets de recherche Le secteur AIMS contribue actuellement à un projet de recherche impliquant la conception et l’impression en 3D. Il s’agit du projet CRIR Co-creation of leisure experience in an inclusive and accessible theatre space : the case of the Segal Centre for Performing Arts (ou La cocréation d’une expérience de loisirs dans un espace théâtral inclusif et accessible : le cas du Centre Segal des arts de la scène), mené par les chercheurs Walter Wittich et Tiu Poldma. Loisirs En bref, avec la technologie 3D, la seule limite est l’imagination! Des objets modélisés et imprimés en 3D pourraient vous être utiles? Communiquez avec Janie Lachapelle, spécialiste en activités cliniques, pour discuter de vos projets: [email protected]. |
Source : Infolettre de la recherche et de l’innovation de l’INLB
10. Le premier greffé québécois pour améliorer la rigidité de la cornée
Article de Claude Plante publié le 11 mars 2020 sur La Tribune
Depuis son opération du 5 février dernier, le Sherbrookois Allen Byrns peut maintenant mieux distinguer les chiffres et les lettres. Il est l’heureux premier greffé québécois pour améliorer la rigidité de sa cornée.
C’est une spécialiste du CIUSSS de l’Estrie – CHUS a réussi l’exploit à partir d’une technique développée aux Pays-Bas. L’opération de deux heures a été réalisée par l’ophtalmologiste Mazen Choulakian a permis à M. Byrns, souffrant de kératocône, d’améliorer grandement sa vision.
«J’en souffre depuis l’âge de 14 ans, lance-t-il. Lors des examens de la vue, je n’ai jamais pu distinguer le gros E en haut de l’affiche.»
«Ça va très bien aujourd’hui. Je commence à mieux voir les lettres sur mon clavier d’ordinateur.»
Le kératocône est une déformation de la cornée qui s’amincit progressivement, perd sa forme sphérique et prend un aspect de cône irrégulier, ce qui affecte la vue. Cette maladie touche un Canadien sur 500.
S’il est très sévère, le kératocône risque d’entraîner une perte de vision importante, voire la cécité, ajoute le Dr Choulakian. Une greffe de cornée peut devenir nécessaire.
Fort d’une technique apprise lors de congrès internationaux, le Dr Mazen Choulakian a procédé à une greffe de la membrane de Bowman dans la cornée. Il s’agit d’une couche de collagène rigide et naturellement présente dans l’œil, et qui aide à préserver la forme sphérique de la cornée. Or, la membrane de Bowman est absente ou fragmentée dans l’œil atteint de kératocône, d’où l’intérêt de la greffe.
« Cette nouvelle technique comporte de nombreux avantages, comme une guérison plus rapide que les chirurgies traditionnelles de la cornée, pas de point de suture dans l’oeil, très faibles risques de complications ou de rejet du greffon », décrit-il.
« Qui plus est, puisque la cornée retrouve davantage sa forme sphérique, le port de verres de contact redevient possible si nécessaire. »
À cause de son kératocône, Allen Byrns ne voyait presque plus de mon oeil gauche depuis longtemps. La membrane provient d’une personne décédée. La convalescence de M. Byrns a duré deux semaines.
« Les lunettes et le laser étaient inutiles, et je ne pouvais pas songer aux verres de contact non plus. J’étais un cas extrême!, déclare-t-il. Le Dr Choulakian m’a convaincu. J’étais entre bonnes mains.»
«La nouvelle technique de greffe de la cornée du Dr Choulakian a changé ma vie. Les effets secondaires ont été mineurs et j’ai vite repris le travail. Mais le plus merveilleux, c’est qu’une semaine après l’opération, ma vision s’était déjà améliorée. Et ça va continuer! », se réjouit M. Byrns.
Le Dr Choulakian est spécialisé dans les maladies de la cornée et du segment externe de l’oeil. Il offre à ses usagers de nouvelles techniques en greffe lamellaire de la cornée, ainsi qu’en chirurgie complexe du segment antérieur.
En plus de sa pratique médicale au CIUSSS de l’Estrie – CHUS, le Dr Choulakian est professeur adjoint à la Faculté de médecine et des sciences de la santé (FMSS) de l’Université de Sherbrooke. Il est aussi directeur du programme de résidence en ophtalmologie de l’Université de Sherbrooke.
La première greffe québécoise pourra déboucher sur d’autres dans le futur, assure-t-il. Une patiente en attente pourrait bien être la prochaine à en bénéficier.
11. Engagez-moi : des personnes en situation de handicap à la recherche d’un emploi dès le 17 mars à 20h sur AMI-télé
Dès le 17 mars, AMI-télé diffusera la série documentaire Engagez-moi mettant en lumière des personnes en situation de handicap recherchant activement un emploi. Adapté du concept britannique Employable Me, chacun des cinq épisodes de la série présente deux personnes qui se mettent sur le marché du travail.
Alors que le taux de chômage est à son plus bas depuis 1976 et que la pénurie de main d’œuvre est un sujet d’actualité récurant, les participants de la série lancent un véritable cri du cœur. Ils veulent travailler, mais peinent à trouver un emploi en raison de leur handicap respectif. Les employeurs veulent des employés qui se démarquent, mais quand le candidat affiche une différence, trop souvent leurs portes se ferment. Est-ce que l’une des solutions à cette pénurie serait d’être plus inclusif ? Mais comment ?
« Il est tout naturel qu’AMI-télé s’intéresse au sujet de l’employabilité des personnes handicapées, souligne Isabella Federigi, vice-présidente programmation et production d’AMI-télé. Cette adaptation francophone produite par Zone3 pour AMI-télé, propose une réelle incursion dans la vie active de personnes trop souvent mises de côté, et elle met aussi en lumière des employeurs ouverts et sensibles à leur réalité. »
Contenu numérique
Au fil des cinq épisodes, AMI-télé proposera une série de capsules avec divers experts et conseillers qui partagent leur savoir afin d’aider des personnes en situation de handicap en recherche d’emploi. Bien évidemment, certains de ces conseils s’appliquent à toutes personnes en recherche d’emploi, avec ou sans handicap !
La spéciale : Engagez-les
Suite à la diffusion du dernier épisode de Engagez-moi, le 14 avril à 21h, AMI-télé diffusera l’émission spéciale Engagez-les, un plateau animé par Marie-Soleil Michon et Kéven Breton. Un événement télévisuel unique qui donne la parole à des personnes en situation de handicap ainsi qu’à des employeurs, décideurs et spécialistes. Un réel débat, sans tabous. Cette émission enregistrée devant public souhaite déconstruire les préjugés entourant les travailleurs en situation de handicap pour que les employeurs s’ouvrent davantage à la différence en cette période de pénurie de main-d’œuvre.
À 22h, à la suite à la diffusion de cette spéciale, Kéven Breton sera en direct pour un Facebook Live afin de poursuivre la conversation. L’animateur se fera le porte-parole des internautes pour cette présentation qui culminera par de réelles propositions d’emploi.
Source : AMI-télé, 9 mars
12. Mieux protéger les plus vulnérables
Chronique de Josée Legault publiée le 12 mars dans le Journal de Montréal
La COVID-19 passe au stade de pandémie mondiale. La situation étant mouvante, au Québec et au Canada, sa gestion « politique » était jusqu’ici plutôt hésitante. La pandémie étant officielle, les gouvernements Trudeau et Legault prennent enfin les choses au sérieux.
La qualité de la communication politique sera tout aussi importante que les mesures et les budgets adoptés pour limiter la propagation du virus. En cela, l’important est d’éviter l’alarmisme tout en demeurant transparent sur la progression du coronavirus – un véritable travail d’équilibriste.
Hier, les premiers ministres Justin Trudeau et François Legault ont su trouver le bon ton. Avec raison, ils insistent plus fortement sur les mesures de prévention connues : ne pas se donner la main, les laver souvent, ne pas se toucher le visage, tousser dans son coude, rester chez soi si on est malade, etc. L’investissement par le fédéral d’un milliard de dollars pour combattre la COVID-19 est à l’avenant. Mais il faudra plus.
Dans une population déjà peu portée au civisme ou à la prudence en saison de grippe et de gastro, on n’imprime pas des changements comportementaux aussi majeurs avec des points de presse seulement. On n’a qu’à sortir pour voir encore pas mal de gens malades – grippe, rhume, etc. – qui, dans les lieux publics, continuent de nous tousser leur vie en plein visage.
Urgence
D’où l’urgence de mettre rapidement sur pied une vaste campagne nationale d’information, très visuelle et très explicite. L’art de la pédagogie n’est-il pas la répétition ? Cela nécessitera aussi que les gouvernements s’activent pour remettre en marché les masques essentiels aux personnes infectées.
Pour faciliter l’autoquarantaine, les règles de l’assurance-emploi seront assouplies, mais n’oublions pas les pigistes, dont les revenus, en cas de maladie, sont souvent inexistants. À Montréal, la STM annonce qu’elle lavera ses autobus, wagons de métro et minibus adaptés au moins deux fois par semaine.
Or, 88 % des milliers de déplacements en transport adapté (TA) se font par taxis privés. Les usagers du TA – des personnes handicapées ou âgées – ont souvent une santé plus fragile. Ce qui, selon les experts, en fait des cibles de choix pour la COVID-19. Les autorités publiques devront donc imposer une meilleure hygiène dans les taxis.
Responsabilité partagée
La panique est mauvaise conseillère. Le risque zéro n’est pas de ce monde non plus. Ce que l’on sait, par contre, est que la COVID-19 frappe en effet plus durement les personnes vulnérables. Qu’elles soient âgées, handicapées, qu’elles vivent à la maison, en résidence, en CHSLD ou en ressource intermédiaire, elles devront être mieux protégées par des mesures claires de prévention édictées par les autorités.
Lorsque François Legault dit que « la pire chose qui pourrait arriver serait que le virus se propage dans des centres de personnes âgées. Les personnes âgées sont à risque », il met le doigt sur une inquiétude bien réelle. Laquelle comprend aussi les personnes handicapées intellectuelles ou physiques.
Nous tous, décideurs politiques, spécialistes en santé publique et citoyens, partageons la responsabilité et le devoir de mieux protéger les personnes vulnérables.
Source : https://www.journaldemontreal.com/2020/03/12/mieux-proteger-les-plus-vulnerables
13. AQRIPH : DOSSIER SPÉCIAL BUDGET DU GOUVERNEMENT DU QUÉBEC 2020
10 MARS 2020
Ce document présente les principales mesures touchant la santé et les services sociaux, l’éducation, le travail et concernant plus particulièrement, les personnes handicapées et les familles.
Le budget provincial 2020-2021 est disponible au lien suivant :
http://www.budget.finances.gouv.qc.ca/budget/2020-2021/fr/documents/PlanBudgetaire_2021.pdf
Le budget en bref :
http://www.budget.finances.gouv.qc.ca/budget/2019-2020/fr/documents/BudgetEnBref_1920.pdf
1. CONTEXTE DES DERNIERS JOURS EN MOUVANCE
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Effondrement des marchés boursiers
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Crise du Corona virus
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Crise pétrolière
Malgré ces situations incertaines, le gouvernement dépose son budget annoncé il y a environ un mois (et aussi imprimé depuis quelque semaines).
En cas de redressement nécessaire, le gouvernement a une marge de manœuvre avec le montant de la Réserve de stabilisation qui est de 12G$.
2. PRINCIPAUX INVESTISSEMENTS
Transport 8,5G$ (infrastructure et transport en commun)
Environnement 6,7G$
Santé 3,1G$
3. DISCOURS SUR LE BUDGET DU MINISTRE DES FINANCES ÉRIC GIRARD
L’économie québécoise performe de manière remarquable.
2019-2020 : Surplus 1,9G$
2020-2021 : Équilibre budgétaire
«Il était nécessaire de faire des efforts pour les personnes en situation de vulnérabilité et s’ajoute la responsabilité au niveau de l’environnement et ça donne un budget raisonnable.- Éric Girard, ministre des finances.
Lien pour le texte du discours sur le budget du Ministre des finances :
http://www.budget.finances.gouv.qc.ca/budget/2020-2021/fr/documents/Budget2021_Discours.pdf
Pour le budget en bref :
http://www.budget.finances.gouv.qc.ca/budget/2019-2020/fr/documents/BudgetEnBref_1920.pdf
4. RÉSULTATS
Revenus 121,3G$ +2,8 %
Dépenses 118,6G$ + 5,1 %
Le surplus de 2,7G$ sera versé dans le fonds des générations.
Pas de baisse d’impôt et une réduction des taxes scolaires de 1,2G$ d’ici 2025.
5. L’ENVIRONNEMENT AU CŒUR DU BUDGET : 6,7G$
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Transport collectif et électrification 3,8G$
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Décarbonisation secteur industriel 1,3G$
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Moins d’énergie fossile secteur bâtiment 310M$
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Roulez vert et chauffez vert.
6. AMÉLIORER L’ACCÈS À LA SANTÉ ET AUX SERVICES SOCIAUX 3,1G$ SUR 5 ANS
Le budget 2020-2021 est l’occasion pour le gouvernement de réaffirmer son engagement de mieux répondre aux besoins des Québécoises et des Québécois en offrant des services de santé accessibles et de qualité et en accordant aux personnes vulnérables une aide et un accompagnement adéquats au moment où elles en ont besoin. Ministre Éric Girard
Mesure particulière en santé et services sociaux pour l’ajout de personnel, le soutien aux organismes communautaires, l’offre de nouveaux traitements et l’accès à la médecine spécialisée
3,1G$ sur 5 ans
3 axes prioritaires en santé et services sociaux:
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Une amélioration de l’accès à la santé et aux services sociaux
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Une bonification des services pour les aînés
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Un accompagnement ciblé pour les jeunes en difficulté.
Principaux investissements qui touchent les personnes handicapées et les familles :
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Programme Agir tôt (dépistage des troubles du développement) 200M$ sur 5 ans
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SAD personnes handicapées adultes et augmentation des prestations de solidarité sociale (Hausse des heures SAD 100M$ MSSS + admissibilité à des prestations plus généreuses 26M$ MTESS) 126M$ sur 5 ans
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Nouveaux modèles d’hébergement et de soins de longue durée, ressources à assistance continue et projets d’intégration pour les personnes ayant une déficience physique, une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme 250M$ sur 5 ans
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Crédit d’impôt remboursable pouvant atteindre jusqu’à 2 500 $ pour environ 30 000 personnes aidantes 532M$ sur 5 ans
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Poursuite de l’amélioration de la qualité de vie des proches aidants (création de 5 maisons Gilles Carles) 68M$ sur 5 ans
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Prolongation de la période de reconnaissance au RRQ pour les parents d’enfants lourdement handicapés. Mesure non chiffrée
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Renouveler le plan d’action gouvernemental en économie sociale 72M$ sur 5 ans
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Bonifier le soutien aux organismes communautaires
7. ÉDUCATION 1,5G$
Embauche de nouvelles ressources professionnelles, de soutien et enseignantes pour les élèves à besoins particuliers 126M$ sur 5 ans
Ajout de 150 nouvelles classes spéciales pour élèves doués ou en difficulté 94,6M$ sur 5 ans (nouvelles classes et mesures de soutien)
Majoration de 5% du programme de soutien à l’action bénévole (projets) 2,5M$ sur 5 ans
8. INTÉGRATION ET MAINTIEN AU TRAVAIL
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Faciliter l’intégration des personnes ayant des contraintes sévères à l’emploi (crédit d’impôt remboursable pour 2 500 PME qui vont embaucher des personnes ayant des CSE 13,7 M$ sur 5 ans
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Encourager l’intégration et le maintien en emploi de plus de 3 000 personnes handicapées dans les PME (mesure complémentaire pour les CIT et les EA) 14M$ sur 5 ans
AUTRES MESURES
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Protection des personnes vulnérables et lutte contre l’intimidation 15M$ sur 5 ans pour la poursuite de la Réforme des dispositions législatives en matière de protection des personnes vulnérables. 5M$ sur 5 ans pour le nouveau Plan d’action concerté pour prévenir et contrer l’intimidation qui s’ajoute au 3 M$ annuel déjà prévu
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Poursuite de la Réforme des dispositions législatives en matière de protection des personnes vulnérables 15M$ sur 5 ans pour l’offre de services du Curateur public
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Accès au logement 301M$ sur 5 ans (108M$ Logements communautaires, 42M$ Accès-Logis, 147M$ supplément au loyer, 4M$ logements sociaux Nunavik)
Source : Isabelle Tremblay
Directrice de L’Alliance québécoise des regroupements régionaux pour l’intégration des personnes handicapées (AQRIPH)
10 mars 2020
14. Déclaration – La ministre Qualtrough souligne le 10e anniversaire de la ratification par le Canada de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées
NOUVELLES FOURNIES PAR Emploi et Développement social Canada
GATINEAU, QC, le 11 mars 2020 /CNW/ – La ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes handicapées, l’honorable Carla Qualtrough, a publié aujourd’hui la déclaration suivante :
« Il y a exactement dix ans aujourd’hui, le Canada franchissait une étape importante de son parcours en vue de devenir un pays plus accessible et inclusif en ratifiant la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées. La Convention est un instrument international de défense des droits de la personne qui exige que les États parties conviennent de promouvoir, de protéger et d’assurer les droits des personnes en situation de handicap.
Notre engagement à l’égard de la Convention est plus fort que jamais et se reflète dans l’étroite collaboration que nous entretenons avec les gouvernements provinciaux et territoriaux ainsi qu’avec notre société civile et nos partenaires internationaux. Le gouvernement du Canada s’acquitte bien de ses obligations en vertu de la Convention alors que nous continuons de renforcer notre approche liée aux droits des personnes en situation de handicap, à leur inclusion et à l’accessibilité pour celles-ci dans notre monde en évolution rapide.
En décembre 2018, le gouvernement du Canada a franchi un autre jalon important lorsque le Canada a adhéré au Protocole facultatif se rapportant à la Convention. L’adhésion au Protocole permet aux personnes en situation de handicap d’avoir accès à une protection supplémentaire et à des recours additionnels si elles croient qu’il y a eu violation de leurs droits en vertu de la Convention.
Nous avons aussi mis en place d’autres mesures concrètes visant à appuyer la participation à part entière à la société pour les personnes en situation de handicap. Nous avons élaboré, et nous nous apprêtons à mettre en application, la Loi canadienne sur l’accessibilité, qui est la première loi nationale sur l’accessibilité au Canada. Ces dispositions législatives historiques, qui sont entrées en vigueur en juillet 2019, améliorent notre cadre fédéral sur les droits de la personne en visant à créer un Canada exempt d’obstacles, et ce, grâce à l’adoption de mesures proactives pour désigner, éliminer et prévenir les obstacles à l’accessibilité. La Loi désigne aussi la Commission canadienne des droits de la personne à titre de responsable de la surveillance de l’application de la Convention par le gouvernement du Canada.
La première visite officielle au Canada effectuée en avril 2019 par la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées a procuré au Canada l’occasion de souligner les efforts qu’il déploie pour faire avancer la question des droits des personnes en situation de handicap et a aidé à reconnaître les lacunes ainsi que les pratiques efficaces et les points à améliorer au Canada. Le gouvernement du Canada a également offert du financement à la communauté des personnes en situation de handicap pour des activités liées à la mise en application de la Convention, notamment pour l’engagement de ladite communauté relativement à la surveillance de la Convention alors que nous nous préparons à remettre notre prochain rapport aux Nations Unies.
Alors que nous commémorons le 10e anniversaire de la ratification par le Canada de la Convention, nous célébrons les grands progrès que nous avons réalisés vers l’inclusion des personnes en situation de handicap. Nous reconnaissons également le travail qui doit encore être accompli et nous affirmons notre engagement inébranlable à assurer la protection et l’inclusion des personnes en situation de handicap. »