25 novembre au 1 décembre
Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 25 novembre au 1 décembre 2019.
Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire
- 1. Application « OHdio » : Radio-Canada fait fi des personnes aveugles
- 2. Imaginez, si vous étiez une personne aveugle !
- 3. Les chiens d’assistance ne sont pas tous des « chiens Mira »
- 4. Communiquer avec le gouvernement Un devoir de développer la littéracie numérique
- 5. Marco Zehe, Mozilla : « augmenter l’accessibilité du Web tout en offrant aux utilisateurs une meilleure expérience »
- 6. Vie autonome – Montréal vous invite à souligner la Journée internationale des personnes handicapées!
- 7. Juba Sahrane : Un jeune aveugle qui voit loin
- 8. Une photo de la rétine pour éviter la cécité
- 9. Bougez avec le Musée des beaux-arts de Montréal!
- 10. Le tournoi de mini-goalball de l’ASAQ : Une belle activité d’amitié et de sensibilisation
- 11. Projet étudiant : Questionnaire sur les déplacements dans le Métro
- 12. Royaume-Uni-Les voitures électriques sont des “tueurs silencieux”: une femme malvoyante avertit après un quasi-accident
- 13. Martin Chasseret, 29 ans, 1er DJ aveugle de France
- 14. Ajouts de feux piétons aux intersections : une mesure jugée insuffisante
- 15. La campagne Nous sommes et nous voulons se poursuit!
1. Application « OHdio » : Radio-Canada fait fi des personnes aveugles
Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate
Montréal, le 21 novembre 2019 – C’est avec beaucoup de déception que le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM) a constaté que l’application « OHdio », lancée par Radio-Canada le 7 novembre dernier, n’est pas accessible aux personnes handicapées visuelles utilisant un lecteur d’écran. « Pour les personnes aveugles ou malvoyantes qui utilisaient sans problème les applications « Ici Première » et « Ici Musique », leur remplacement par une application non accessible constitue un triste recul », affirme Mme Dussault, directrice générale du RAAMM.
La déception est d’autant plus grande que, de l’aveu même de la société d’État, les problèmes d’accessibilité étaient connus, mais la décision de procéder au lancement a été maintenue. « Nous déplorons que les personnes handicapées visuelles ne puissent pas profiter d’ « OHdio » comme tout le monde dès son lancement », explique monsieur André Bissonnette, agent de développement et de communication au RAAMM. Ainsi, pour avoir accès au contenu de l’offre audio de Radio-Canada, elles devront attendre que les problèmes d’accessibilité soient réglés, mais aucun échéancier précis à ce sujet n’a été annoncé. Deux mises à jour de l’application ont déjà été proposées depuis le lancement, mais elles ne contenaient aucun correctif aux problèmes d’accessibilité.
« Beaucoup de gens croient que les personnes aveugles ou malvoyantes n’utilisent pas d’ordinateur et ne vont pas sur internet. C’est pourtant tout à fait possible avec les adaptations nécessaires, pourvu que le site Web que l’on veut consulter respecte certaines règles de conception. C’est la même chose pour les applications », explique monsieur Bissonnette. Rappelons qu’en février dernier, le RAAMM a dévoilé les résultats de son projet Changement social pour un Web accessible portant sur le Web québécois et que moins de 20% des 960 sites Web évalués atteignent un niveau « passable » d’accessibilité.
Le RAAMM rappelle que selon les dernières données de Statistique Canada, il y aurait 450 000 personnes ayant déclaré une incapacité visuelle au Québec. L’organisme recommande vivement que l’accessibilité soit toujours prise en compte dès le début du processus de création d’une application. « Radio-Canada a ébranlé la confiance de ses auditeurs ayant une déficience visuelle qui se demandent quelle place tient l’accessibilité dans les projets de la société d’État », de conclure madame Dussault.
Source : Christine Letendre, directrice adjointe
Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM)
514-277-4401, poste 107
À propos du RAAMM
Fondé en 1981, le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain est un organisme communautaire dont la mission est de promouvoir les intérêts, encourager l’inclusion sociale et défendre les droits collectifs et individuels des personnes ayant une limitation visuelle du Montréal métropolitain (soit le territoire couvert par la Ville de Laval, les agglomérations de Montréal et la Montérégie) dans le but de favoriser leur pleine et entière autonomie et participation sociale.
À propos du projet Changement social pour un Web accessible
C’est en raison de l’importance de l’accessibilité du Web dans la capacité d’une personne handicapée visuelle à avoir accès à de l’information de toute sorte que le RAAMM a décidé de se pencher sur ce dossier. Ainsi, dans le cadre du projet « Changement social pour un Web accessible », nous avons procédé à l’évaluation de sites web d’organisations de divers domaines (éducation, alimentation, transports, santé, télécommunications, finances, culture, etc.) afin de dresser un portrait global de l’accessibilité des sites web québécois francophones.
https://labo.raamm.org/projets/changement-social/
2. Imaginez, si vous étiez une personne aveugle !
Le 12 novembre dernier, La Presse faisait état des mauvais comportements des automobilistes aux passages protégés pour piétons et rapportait de nombreux cas d’incivilité à une intersection de la ville de Montréal. Le manque de respect envers les piétons y est flagrant alors que ces derniers peinent à se frayer un chemin à travers le trafic pour faire leur traversée. Imaginez maintenant si vous étiez une personne aveugle ou malvoyante qui désire traverser la rue!
Comment établir un contact visuel, signifiant au conducteur qu’on désire traverser lorsqu’on ne voit pas? La personne aveugle ne balaiera pas l’air avec sa canne blanche avec des gestes démesurés de SOS pour attirer l’attention. Faudra-t-il une campagne de publicité revendicatrice et moralisatrice écrabouillant des centaines de piétons aveugles pour créer une image si forte que tous conducteurs arrêteraient sur-le-champ aux intersections? L’augmentation des amendes imposées ou des points d’inaptitude perdus en cas d’infractions au Code de la route serait-elle une mesure dissuasive? Est-ce seulement une question de culture, d’habitude de bons usages, de compréhension des codes et de respect? L’automobiliste vit-il à un rythme si effréné ou empreint de trop de colère à cause des entraves de la circulation qu’il faille que le piéton en paie inévitablement le prix?
Les questions qui entourent la sécurité des piétons, à plus forte raison des personnes handicapées visuelles, sont nombreuses c’est pourquoi le RAAMM, organisme de défense et de promotion des droits des personnes aveugles et malvoyantes, travaille depuis de nombreuses années sur plusieurs comités et tables de concertation dans différentes municipalités. Notre organisation ne se contente pas d’exposer les problèmes, mais propose également des solutions. Parmi celles-ci, l’installation et l’entretien de feux piétons munis d’un signal sonore aux intersections considérées dangereuses s’avèrent efficaces pour augmenter la sécurité de l’ensemble des piétons puisque les automobilistes ne peuvent circuler lorsque le feu sonore est actif.
En parallèle à l’installation d’adaptations techniques, telle que les feux sonores, ce sont les comportements des automobilistes qui doivent également changer. Conduire est un privilège et une grande responsabilité. Le réflexe de ralentir tout en vérifiant la présence d’une personne au coin de la rue et de s’immobiliser lorsque nécessaire sont pourtant des gestes qui devraient aller de soi. Quand la courtoisie et le respect des lois deviendront-ils contagieux?
Pascale Dussault
Directrice générale
Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM)
3. Les chiens d’assistance ne sont pas tous des « chiens Mira »
Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM) salue la récente campagne de sensibilisation lancée par la Fondation Mira.
« Demander à quelqu’un de se séparer de son fauteuil roulant, ça ne se fait pas. Demander à quelqu’un de se séparer de son chien d’assistance Mira, ça ne se fait pas non plus. C’est la loi. » Le message est clair et frappant, cependant, le RAAMM tient à préciser qu’il est faux de croire que seuls les « chiens Mira » sont considérés comme étant des chiens d’assistance.
Au Québec, la Fondation Mira s’est taillé une solide réputation en matière d’entraînement des chiens d’assistance, incluant les chiens-guides. Cependant, d’autres écoles en Amérique du Nord font un travail semblable. Parmi les membres de l’International Guide Dog Federation, on compte 5 écoles au Canada, incluant la Fondation Mira, et 14 aux États-Unis qui font le dressage de différentes races de chiens. Ainsi, pour des raisons qui leur sont propres, par exemple pour obtenir un caniche royal apprécié en raison de son poil hypoallergène, plusieurs personnes handicapées visuelles font appel à des écoles autres que la Fondation Mira.
Le RAAMM rappelle que peu importe d’où provient l’animal, il est interdit de discriminer une personne aveugle ou malvoyante qui se déplace avec un chien-guide. Cette précision nous semble nécessaire alors que des personnes nous ont récemment rapporté que des chauffeurs d’autobus de la STM leur ont refusé l’accès au véhicule sous-prétexte que leur chien-guide n’est pas un « chien Mira ».
Si vous avez des doutes lorsqu’une personne aveugle ou malvoyante vous dit que son chien a été entraîné pour la guider, vous pouvez lui demander de voir l’attestation fournie par l’école. La grande majorité, sinon la totalité, des écoles de chiens-guides en Amérique du Nord fournissent aux utilisateurs un document qui certifie que leur chien a effectivement été entraîné à cette fin. Une fois que l’on vous a démontré qu’il s’agit bel et bien d’un chien-guide, vous devez respecter la loi.
Pascale Dussault, directrice générale
Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM)
4. Communiquer avec le gouvernement Un devoir de développer la littéracie numérique
Paru le mardi 29 octobre 2019 sur Le courrier parlementaire/L’actualité
Catégorie: Gouvernement & Fonction publique
(LCP) Le ministre délégué à la Transformation numérique gouvernementale, Éric Caire, se prononce sur le libre-choix des citoyens quant au support utilisé dans leurs communications avec le gouvernement et son appareil parapublic :
« Tel qu’exprimé dans sa vision, notre Stratégie de transformation numérique gouvernementale 2019-2023, dévoilée au printemps dernier, stipule que « bien qu’une part grandissante de la population utilise le numérique au quotidien, il est primordial de tenir compte des personnes qui, par choix ou en raison de contraintes, interagissent avec l’administration publique par des modes plus traditionnels, comme le téléphone ou le point de service ».
De surcroît, comme une de nos priorités, à travers cette transformation, est de demeurer au service des citoyens pour faciliter leurs interactions avec l’État, nous avons un devoir d’accompagnement et de soutien dans le développement de la littératie numérique, rappelant ainsi l’importance de non seulement considérer la réalité de chacun, mais également de favoriser l’intégration de tous à l’ère numérique.
Par ailleurs, il a été déterminé que tout nouveau service numérique offert sur le Web doit respecter le niveau de conformité AA de la norme internationale des Règles pour l’accessibilité des contenus Web (WCAG) 2.02. Cette exigence est similaire à celles prévues au Canada, au Royaume-Uni et en Ontario. En appliquant cette norme, toute personne, peu importe ses incapacités, peut comprendre, naviguer et interagir avec les contenus Web gouvernementaux.
Dans un même ordre d’idées, il nous apparaît important de souligner que, selon le classement du Laboratoire de promotion et d’accessibilité du Web3, initiative du Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM) visant à promouvoir l’accès universel à l’information sous toutes ses formes, Québec.ca, site officiel du gouvernement du Québec, avec un score de 9.3/10, se trouve au huitième rang des 961 sites Web évalués par l’organisme.
Avec pour objectif d’intégrer à terme les quelque 800 sites Web gouvernementaux, Québec.ca aura un impact direct et positif sur le portrait général de l’accessibilité en ligne du gouvernement du Québec.
Pour conclure, le citoyen étant au coeur de notre transformation numérique gouvernementale, l’accessibilité universelle n’est pas une question d’engagement; c’est une question de responsabilité. »
5. Marco Zehe, Mozilla : « augmenter l’accessibilité du Web tout en offrant aux utilisateurs une meilleure expérience »
Interview de Flavien Chantrel publié le 18 novembre 2019
Rencontre avec Marco Zehe, Ingénieur AQ Accessibilité chez Mozilla.
L’accessibilité est un sujet trop peu souvent traité, et pourtant indispensable pour favoriser l’usage des sites et services web aux personnes souffrant de handicap. A l’occasion de la sortie de Firefox 70, Mozilla s’est illustré en proposant un ensemble d’outils et de fonctions dédiés aux développeurs afin de les aider à tester l’accessibilité de leur site et à corriger les principaux problèmes. Mozilla s’engage également plus globalement sur le sujet, notamment à travers la communauté A11y. Alors qu’une directive de l’Union européenne va rendre l’accessibilité des sites Internet du secteur public obligatoire d’ici septembre 2020, nous avons échangé avec Marco Zehe, Ingénieur AQ Accessibilité chez Mozilla, sur la notion d’accessibilité et sur les actions menées par la fondation en sa faveur.
L’accessibilité est un sujet important dont on parle peu. Où en sommes-nous sur ce sujet ? Est-on vraiment meilleurs en matière d’accessibilité qu’il y a quelques années ?
Les principaux systèmes d’exploitation, qu’ils soient mobiles ou fixes, ont fortement évolué cette dernière décennie. Ils se sont dotés d’un ensemble standard de fonctions d’accessibilité permettant aux développeurs de créer facilement des applications accessibles aux personnes en situation de handicap. Une évolution qui a autant touché les APIs intégrées dans les systèmes d’exploitation que les navigateurs web. Ainsi, plus on intègre d’éléments standards, plus une page web ou une application devient inclusive.
En revanche, la popularité croissante des structures de langages de programmation tel que JavaScript dans le développement web a conduit à rendre moins accessible l’expérience utilisateur pour beaucoup. En effet, ces bibliothèques de composants linguistiques n’utilisent pas toujours des composants d’accessibilité standards. C’est d’ailleurs l’une des explications au résultat du récent sondage WebAIM conduit auprès des utilisateurs de lecteurs d’écran qui souligne que le Web est devenu moins accessible au cours des dernières années. Bien que le déclin de l’utilisation de langages tels que Flash ou d’applications comme Java aient permis l’augmentation du taux d’accessibilité, ce taux est à nouveau en perte de vitesse du fait de l’utilisation de structures JavaScript non-conformes aux normes HTML et principalement destinées aux utilisateurs de souris. Les nombreux problèmes récurrents comme l’absence de légendes des fonctions graphiques ou de contrôle, les comportements de mise au point incorrects ou inexistants pour les utilisateurs de clavier, ainsi que les problèmes de contraste des couleurs affectant les malvoyants ou les personnes âgées, bien que anciens, sont encore fréquents. Ainsi, en mettant à disposition des outils pour aider à résoudre certains de ces problèmes, Mozilla a pour volonté d’augmenter l’accessibilité du Web tout en offrant aux utilisateurs une meilleure expérience en ligne.
À l’occasion de Firefox 70, Mozilla a sorti un ensemble d’outils et de fonctionnalités appelés inspecteur d’accessibilité. En quoi cela consiste-t-il ? Qu’est-ce que cela va permettre ?
L’inspecteur d’accessibilité est un ensemble d’outils et de fonctions utiles présents dans le navigateur Firefox qui permet aux propriétaires et aux développeurs de sites web de tester le niveau d’accessibilité de leurs sites et de résoudre les problèmes les plus courants. Par exemple, le nouvel outil « simulateur de déficience de la vision en couleur » qui simule sept types de déficiences de la vision des couleurs, également connu sous le nom de daltonisme, permet aux développeurs de voir une approximation proche de la façon dont quelqu’un avec une de ces déficiences verrait sa page.
Enfin, l’inspecteur d’accessibilité permet de vérifier les problèmes courants de navigation du clavier et de mise au point de la vision, un problème courant d’accessibilité à Internet pour de nombreux internautes. Les légendes textuelles, par exemples pour les icônes, les images ou d’autres éléments essentiels d’un site web, et le contraste entre texte et arrière-plan sont des facteurs supplémentaires qui sont traités dans les lignes directrices 2.1 pour l’accessibilité des contenus web. Notre inspecteur d’accessibilité aide à corriger cela.
Plus globalement, comment Mozilla agit en faveur de l’accessibilité ?
Mozilla a, depuis toujours, promu l’accessibilité sur le Web. Nous avons une communauté dévouée, composée de centaines de bénévoles passionnés, ayant des besoins spécifiques en terme d’accessibilité au Web, qui s’appellent la communauté A11y. Pour la petite histoire, A11y est un numéronyme web largement reconnu qui fait référence à l’interaction homme-machine, en particulier à l’accessibilité du Web chez les personnes en situation de handicap.
Certains membres de notre communauté A11y ont divers degrés de déficience visuelle, certains sont non-voyants et d’autres ont des déficiences motrices, ce qui peut rendre difficile la réalisation des tâches quotidiennes en ligne. L’équipe Firefox A11y de Mozilla se consacre à l’ensemble de l’écosystème de l’accessibilité web, allant de l’influence des normes web auprès du W3C, l’implémentation de navigateurs et l’évangélisation, à la collaboration avec, et au soutien des, technologies d’assistance.
Pensez-vous que la problématique de l’accessibilité soit traitée à sa juste valeur actuellement par les acteurs majeurs de l’Internet ?
L’accessibilité commence à arriver sur le devant de la scène. Elle fait son chemin dans les mentalités. Surtout, depuis que de grandes entreprises comme Apple, Google et Microsoft ont commencé à inclure des fonctions d’accessibilité telles que : les logiciels de lecture d’écran pour les non-voyants, le zoom et les fonctions de contraste et de typographie pour les malvoyants, ou encore le sous-titrage et le support aux aides auditives pour les malentendants. L’accessibilité a réussi à sortir du créneau des entreprises tech spécialisées dans l’assistance. Sans qu’il soit nécessaire d’installer un logiciel supplémentaire, il est plus facile pour les personnes ne souffrant pas de handicap d’essayer ces fonctions pour se faire une idée de ce que pourrait être l’utilisation de leur appareil si un jour elles devaient être en situation de handicap.
Mais il reste tant à faire, notamment pour aider les développeurs d’applications ou de sites web à faire les bons choix lors de la conception et de la mise en œuvre de leurs interfaces utilisateurs. C’est pourquoi la conception d’applications plus inclusives doit être au cœur de l’enseignement supérieur, d’autant plus que de nos jours, la plupart des appareils incluent des outils appropriés. D’ici 2050, près d’un quart de la population aura plus de 60 ans. Les étudiants doivent donc être informés le plus tôt possible des besoins des populations cibles pour lesquelles ils développeront des logiciels durant la majorité de leur carrière professionnelle. Tous les acteurs importants de l’industrie doivent donc s’efforcer de contribuer à ces efforts, afin que l’accessibilité fasse partie des phases initiales du développement des produits et ne soit pas uniquement bricolé après coup dans le seul but de respecter la loi.
Qu’est-ce qui pourrait être fait pour rendre les technologies d’aide à l’accessibilité plus performantes et plus communes ?
L’amélioration de l’accessibilité n’est pas la seule responsabilité des personnes qui utilisent des technologies d’assistance. Il s’agit toujours d’un contrat entre les instances de normalisation qui définissent les protocoles interopérables, les agents utilisateur comme les navigateurs web qui s’assurent que ces normes sont correctement interprétées, les développeurs qui définissent les interfaces utilisateur pour adhérer à ces normes de façon à ce que les agents utilisateurs puissent traduire ces ordres de la bonne façon, et enfin les technologies d’assistance qui interprètent le résultat pour l’internaute qui requiert l’accessibilité. Plus ce contrat est rempli par toutes les parties, plus le résultat pour l’utilisateur final peut être efficace et innovant.
Une directive de l’Union européenne va rendre l’accessibilité des sites Internet du secteur public obligatoire d’ici septembre 2020. Est-ce que cela peut servir de moteur à une prise de conscience plus importante sur le sujet ?
Nous avons été très heureux de voir la transposition en droit national de la directive européenne sur l’accessibilité des sites web du secteur public et des applications mobiles dès l’année dernière. Cependant, cela ne peut être qu’un premier pas. Afin que chaque internaute dans l’Union Européenne et au-delà puisse avoir une bonne expérience en ligne, cette directive devra être étendue pour s’appliquer à toutes les offres web et à toutes les applications offrant des services aux internautes. Les mêmes principes juridiques s’appliquant à l’accessibilité aux logements pour les personnes en situation de handicap devraient s’appliquer aux offres numériques. L’accessibilité est un droit de l’homme et non une marchandise. C’est un enjeu sociétal majeur et un droit universel.
Source : https://www.blogdumoderateur.com/interview-mozilla-accessibilite/
6. Vie autonome – Montréal vous invite à souligner la Journée internationale des personnes handicapées!
Montréal, le 19 novembre 2019
OBJET : Le futur est accessible! : Invitation à un événement soulignant la Journée internationale des personnes en situation de handicap
Chères et chers partenaires,
C’est avec grand plaisir que Vie autonome-Montréal (VA-M) vous invite à un événement qui posera un regard sur l’accessibilité canadienne et québécoise. Celui-ci se tiendra le 2 décembre 2019 de 13 h à 17 h. Le tout se déroulera au centre de conférences de l’Université Concordia, au 9ème étage de l’école de gestion John-Molson (1450 Rue Guy, Montréal, QC H3H 0A1).
Dans le cadre de la Journée internationale des personnes handicapées dont le thème officiel cette année est Le futur est accessible!, nous avons la chance d’accueillir plusieurs experts dans le domaine de l’accessibilité entre autres, MePaul-Claude Bérubé, le président du conseil d’administration de l’Organisation canadienne d’élaboration de normes d’accessibilité (OCENA). Il viendra nous parler de la loi canadienne sur l’accessibilité qui a été adoptée au printemps 2019. Cette loi a pour but de faire du Canada un pays exempt d’obstacles dans les domaines relevant de la compétence fédérale. Me Paul-Claude Bérubé est un avocat québécois venant de Saint-Jean-sur-Richelieu. De plus, il est très familier avec le mouvement de Vie automne puisqu’il a lui-même été président du conseil d’administration de Vie autonome Canada de 1999 à 2008. Il a aussi contribué au développement des différents centres de Vie autonome québécois au cours de sa carrière. Toute l’expérience et les connaissances qu’il a acquises au sujet du mouvement lui ont aussi permis de s’impliquer à l’échelle internationale.
Suite à l’allocution de Me Bérubé, nous assisterons à des présentations d’experts provenant du milieu québécois, incluant Anne Pelletier, la directrice générale de Déphy Montréal, Sophie Lanctôt de Société Logique, Mélanie Bénard de Québec Accessible ainsi qu’un représentant de l’Office des personnes handicapées du Québec. Des périodes de questions seront prévues pour permettre aux participants d’enrichir la conversation. Dans cette optique, nos membres, nos partenaires et leurs membres, et des décideurs seront invités à dégager les aspects les plus importants du thème de l’accessibilité qui mériteraient d’être abordés lors d’une future journée.
Votre présence à cette rencontre est essentielle si nous voulons envisager une suite. Nous aurons besoin de votre opinion et de votre regard toujours pertinent pour avancer vers un avenir accessible.
Nous vous invitons donc à vous inscrire rapidement compte tenu du nombre limité de places. Veuillez confirmer votre présence en remplissant ce formulaire https://forms.gle/urcDjuUb6hqhsvPP7 . Il est aussi possible de vous inscrire par retour de courriel à l’adresse [email protected] en nous spécifiant vos besoins d’accommodements ou par téléphone au 514 288-1177.
La mission de Vie autonome – Montréal (VA – M) est de promouvoir l’autonomie et l’inclusion par et pour des personnes en situation de handicap, peu importe le type de handicap, en offrant des opportunités de développement de soi, d’acquisition de compétences et d’information, et ce, en français et en anglais.
En espérant vous accueillir et bénéficier de votre expertise lors de cet événement, nous vous prions d’agréer l’expression de nos meilleurs sentiments.
Source : Vie Autonome Montréal
7. Juba Sahrane : Un jeune aveugle qui voit loin
Article de David Riendeau publié le 17 novembre 2019 dans Le journal de Montréal
Devenu aveugle à 13 ans après une opération au cerveau dans son pays d’origine, Juba Sahrane s’est retrouvé devant un double défi quand il est arrivé au Québec avec sa famille : réapprendre à fonctionner avec un sens en moins et s’intégrer à son nouveau pays d’accueil. À force de persévérance, il a fait des études en droit et rêve désormais de travailler pour une grande organisation internationale.
« Quand je pense à ce qui m’est arrivé : c’est un miracle si je suis encore en vie. Les épreuves m’ont obligé à gagner en maturité très rapidement », confie d’une voix posée le jeune homme de 25 ans, rencontré près du palais de justice de Montréal, où il travaille depuis peu à la Régie des courses, des alcools et des jeux.
Du genre sportif et premier de classe, Juba menait une enfance sans histoire dans son Algérie natale. Quelques années plus tôt, ses parents avaient entamé des démarches pour immigrer au Canada. En juin 2007, sa vie a basculé. « Ma grand-mère avait remarqué que mes yeux étaient un peu ressortis. Par précaution, mes parents m’ont amené chez un ophtalmologue. Il a rapidement décelé une tumeur très avancée au cerveau. »
Opéré d’urgence dans son pays, il a perdu la vision et l’ouïe gauche quelques jours plus tard. « Pour le médecin qui m’avait opéré, j’étais condamné à mourir. Mes parents ont pu obtenir in extremis un visa pour que je reçoive des soins en France. Ma mère et moi, on s’est sauvé de l’hôpital et on a quitté l’Algérie. »
Les soins que Juba a obtenus en France lui ont permis de survivre à son cancer. Hélas, il savait qu’il ne retrouverait jamais la vue. « J’ai passé une année très difficile. Du jour au lendemain, je perdais la vue, mon autonomie et tous mes amis. Ma vie était chamboulée au complet. »
Nouvelle vie au Québec
La demande de visa pour le Canada ayant été acceptée, la famille Sahrane est arrivée à Montréal le 17 juin 2008. En septembre, Juba a fréquenté l’école Jacques-Ouellette à Longueuil, un établissement spécialisé pour les personnes aveugles ou malvoyantes. En plus des cours réguliers, il apprenait à lire le braille, à se déplacer avec canne et à utiliser des outils informatiques l’aidant à fonctionner dans son quotidien. « Mon passage à Jacques-Ouellette m’a permis de m’outiller pour me lancer dans le monde. Quand on est différent, il faut avoir une confiance à toute épreuve. »
Juba ne cache pas que ses premières années de cécité ont été très éprouvantes. « Mes frères et mes cousins sortaient jouer au soccer, tandis que moi je n’avais pas d’amis. C’était très déprimant. Puis, avec le temps, il a fallu que je me ressaisisse. Il n’était pas question que je reste planté sur le divan toute ma vie. J’ai décidé que je devais aller de l’avant. »
Après trois années à l’école Jacques-Ouellette, Juba a terminé son secondaire dans une polyvalente de Longueuil.
Pour repasser une matière ou consulter ses courriels, il a recours à un logiciel qui permet de lire à voix haute ce qui est affiché sur l’écran.
Il a également appris par cœur les touches du clavier pour faire ses travaux et se sert des touches raccourcies pour naviguer sur son ordinateur.
« L’être humain a une grande capacité d’adaptation. Ma déficience fait en sorte que j’ai développé une excellente mémoire, ce qui m’aide dans mes études. »
S’il s’est distingué par d’excellentes notes, il avoue qu’il a beaucoup souffert de la solitude à cette époque. « Les gens sont bienveillants avec toi, mais ils ne pensent pas à toi quand ils organisent des activités. C’est la même difficulté pour rencontrer une fille. Ça a été très difficile de me faire des amis jusqu’à l’université. »
Études en droit
Après son cégep, Juba a étudié le droit à l’UQAM de 2014 à 2017. Pour les non-voyants, les choix d’études menant à une carrière sont plutôt limités, explique-t-il. « J’ai choisi le droit parce que ça me semblait la meilleure voie pour me trouver du travail. Ce n’était pas seulement une question d’argent. Je voulais donner un sens à ma vie. » Dans le cadre de ses études, il a effectué deux stages en plus d’avoir travaillé quelques mois chez Bombardier. « Le domaine du droit est accessible aux non-voyants, surtout dans les grandes organisations où tout est informatisé. La difficulté, c’est de convaincre les employeurs de te donner une chance. »
Juba a passé son examen du Barreau en juin 2018. Question de célébrer cet accomplissement, il est parti seul en Italie pendant trois semaines. « J’ai un petit côté aventureux, confesse-t-il avec un sourire en coin. À Rome, j’ai embauché un guide qui me décrivait en détail tout ce qu’on visitait. À défaut d’avoir la vue, on peut goûter, on peut toucher, on peut écouter. C’était magnifique. »
Un stage à Genève
De retour au Québec, Juba a appris que sa candidature avait été retenue pour un stage de huit mois à l’Organisation internationale du travail, une agence des Nations Unies située à Genève. Le jeune diplômé a eu le privilège de travailler dans une unité dédiée à aider différents pays à implanter des systèmes d’assurances. Une fois, il s’est retrouvé dans la même pièce que le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel. « Si j’étais capable de me rendre jusque-là à 24 ans, je me suis dit que tous mes rêves étaient à ma portée. »
Juba avait compris que sa condition ne devait pas être un frein à ses objectifs professionnels, bien au contraire. « J’ai fait de ma déficience une force. À Genève, les gens avaient tendance à venir vers moi pour me prêter leur bras. En discutant avec eux, ils m’invitaient à prendre un café. De fil en aiguille, le café devenait un lunch, le lunch un souper, le souper un réseau. À la fin de mon stage, presque tout le personnel me connaissait et la directrice de mon unité me confiait des missions de plus en plus importantes en raison de ma “notoriété”. »
Rien pour l’arrêter
Juba a terminé son stage avec la conviction qu’il avait toutes les compétences requises pour faire carrière dans une grande organisation internationale. Pour se faire, il a commencé en août dernier une maîtrise en droit international et en politique internationale appliquée à l’Université de Sherbrooke pour laquelle il a obtenu une bourse de 12 500 $ de la Fondation INCA qui encourage les étudiants aveugles ou malvoyants à poursuivre des études de deuxième cycle.
Le jeune homme croit fermement qu’en accomplissant de grandes choses, il contribuera à paver à la voie aux prochaines générations de non-voyants. « Je pense que notre communauté doit prendre sa place comme l’ont fait les femmes au 20e siècle. Pour réussir, il faut que nous nous battions pour occuper les plus hautes fonctions dans la société. Pourquoi pas un juge, un dirigeant d’entreprise ou un ministre aveugle ? On est capable de faire tout ça. »
Source : https://www.journaldemontreal.com/2019/11/17/un-jeune-aveugle-qui-voit-loin
8. Une photo de la rétine pour éviter la cécité
Article publié le 20 novembre 2019 par TVA Nouvelles
L’Hôpital Maisonneuve-Rosemont propose aux patients diabétiques une méthode pour rapidement déterminer s’ils sont à risque de devenir aveugle.
Au Québec, le diabète est la première cause de cécité. Mais l’accès à un ophtalmologue peut tarder, comme l’illustre le cas de M. José de Oliveira. Vivant avec le diabète depuis 14 ans, il lui aurait fallu patienter plus de deux ans avant d’obtenir un rendez-vous, même avec une référence de son médecin de famille ou d’un optométriste.
Dans ce contexte, l’initiative de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont tombe à point nommé. L’établissement l’a convoqué en moins d’un mois pour prendre une photo de sa rétine, une affaire de 15 minutes.
L’image a ensuite été analysée par une infirmière à la recherche de signes de la rétinopathie diabétique, qui peut mener à la cécité.
«Le but, c’est de s’assurer que les patients gardent une bonne vision et d’agir rapidement au besoin», indique Céline Bugeaud, infirmière à l’Hôpital.
De fait, 80% des patients qui ont bénéficié du nouveau programme de télésurveillance, incluant M. de Oliveira, n’ont pas besoin de rendez-vous immédiat. Les ophtalmologistes peuvent donc se consacrer aux patients qui ont vraiment besoin d’eux.
Le programme a été mis sur pied grâce à des dons privés.
Au Royaume-Uni, qui a mis en place un système de télédépistage en 2004, le diabète n’est déjà plus la première cause de cécité.
Source :
https://www.tvanouvelles.ca/2019/11/20/une-photo-de-la-retine-pour-eviter-la-cecite
9. Bougez avec le Musée des beaux-arts de Montréal!
Bonjour à toutes et tous!
Nous espérons que vous allez tous très bien!
Nous sommes heureux de vous offrir de participer à une étude qui se déroulera mardi 3 décembre 2019 au Pavillon pour la Paix Michal et Renata Hornstein du Musée des beaux-arts de Montréal.
Lors de la Journée internationale des personnes en situation de handicap, les chercheurs de la Sofpel et du Centre d’excellence sur la Longévité se réuniront sous l’égide du Musée des beaux-arts pour recueillir des informations et prendre des mesures physiologiques sur la mobilité des visiteurs du musée.
Vous êtes en santé et souhaitez vous impliquer dans un projet novateur qui aura un impact majeur pour aider des personnes ayant des problèmes de mobilité?*
Vous pouvez vous inscrire en remplissant le formulaire sur notre plateforme, en cliquant sur le lien ci-dessous.
Un membre de l’équipe de recherche vous contactera dans les jours suivants pour vous expliquer plus précisément le projet, la nature de votre participation et répondre à toutes vos questions.
C’est ensuite vous qui prendrez la décision d’aller de l’avant et de participer à ce projet si vous le souhaitez!
Nous serons heureux de vous accueillir lors de cette importante journée: votre participation est précieuse pour la recherche, vous le savez!
Merci de votre bienveillante attention, bonne journée,
Les équipes Ceexlo, Sofpel et du Musée des beaux-arts de Montréal
* Ce projet de recherche a reçu l’autorisation du Comité d’éthique des établissements du Centre de recherche interdisciplinaire en réadaptation (CRIR #CRIR-1432-0819)
Pour participer :
https://ceexlo.ca/participer/participer-mobility/
COMMENT NOUS JOINDRE :
N’hésitez pas à communiquer avec nous par l’un ou l’autre des moyens ci-dessous :
Centre d’Excellence sur la Longévité du RUIS McGill
3755 Côte St. Catherine, E-0012
Montréal (Québec) H3T 1E2
Tél. : +1 (514) 340-8222, poste 26120
Courriel: [email protected]
Source : Communiqué reçu via Société Inclusive, le 19 novembre 2019
10. Le tournoi de mini-goalball de l’ASAQ : Une belle activité d’amitié et de sensibilisation
Montréal, le 21 novembre 2019. – L’Association sportive des aveugles du Québec (ASAQ) a le plaisir de vous inviter à la 6e édition du tournoi amical de mini-goalball, qui aura lieu le dimanche 1er décembre, à l’École Dubois située au 562 rue du Palais, Saint-Jérôme, de 13h à 16h30.
Les équipes de Saint-Jérôme, Montréal, Québec et Granby participeront à cette compétition amicale. La particularité de cette activité de sensibilisation est que les jeunes ayant une déficience visuelle peuvent inviter des amis voyants pour jouer avec eux à ce sport paralympique spécialement inventé après la seconde guerre mondiale comme moyen de réadaptation pour les personnes devenues aveugles pendant la guerre.
Le tournoi sera divisé en 2 volets : chaque équipe jouera d’abord contre les trois autres pour un total de 6 parties. Par la suite, les jeunes participeront à trois épreuves d’habileté individuelles et en équipe : lancers de précision, écoute de la trajectoire du ballon et, finalement, orientation/course à relais.
Il est à noter que l’ASAQ offre l’activité de mini-goalball aux jeunes aveugles et malvoyants âgés de 8 à 12 ans sur une base régulière dans les régions de Montréal, Québec et Saint-Jérôme. De plus, le goalball récréatif est offert aux adultes non-voyants, malvoyants et voyants de Montréal et Québec.
Les personnes intéressées à pratiquer le goalball sur une base régulière pourront laisser leurs coordonnées à Myriam Rousseau, agente de projets ou communiquer par téléphone au 514 252-3178, poste 3775 ou par courriel à [email protected].
Ce sport ne peut être pratiqué par des personnes ayant un décollement de la rétine ou encore un glaucome non contrôlé.
Le goalball est un sport joué en gymnase. L’objectif du jeu consiste à faire rouler ou rebondir un ballon qui contient une clochette, de manière à le faire pénétrer dans le but de l’équipe adverse alors que les joueurs adverses essaient de bloquer le ballon avec leur corps. Tous doivent porter un bandeau, pour égaliser les chances entre les joueurs. Le terrain de goalball est délimité par une bande de ruban adhésif avec une ficelle au centre pour créer une ligne tactile ; de cette manière, les joueurs peuvent s’orienter sur le terrain.
Pour les spectateurs, la consigne du silence absolu est de mise ; pour jouer, les joueurs doivent bien écouter le son des clochettes provenant du ballon sonore.
Association sportive des aveugles du Québec
11. Projet étudiant : Questionnaire sur les déplacements dans le Métro
Bonjour,
Nous sommes un groupe de finissants en Éducation Spécialisée au Collège TAV.
Dans le cadre de notre projet final qui se porte sur l’évaluation des manques et besoins de la clientèle malvoyante dans le métro, nous vous proposons de répondre au questionnaire ci-après.
Merci de votre collaboration!
Questionnaire sur les déplacements dans le Métro
Ce questionnaire sert à observer les besoins de la clientèle vivant avec une déficience visuelle dans le métro; sécurité, signalisation, éclairages et autres.
Section information d’inscription :
Groupe d’âge
18-30 ans
31-50 ans
51-65 ans
65 ans et +
De quelle pathologie oculaire êtes-vous atteint?
Quand avez-vous reçu votre diagnostic?
Combien de jours par semaines vous prenez le Métro?
1 : Appréciez-vous les améliorations apportées jusqu’à présent dans métro de Montréal ? si oui précisez
2 : D’après vous comment peut-on améliorer vos déplacements pour les rendre plus agréables dans le métro ?
a) Sur le quai :
b) Dans les couloirs du métro :
c) Dans les voitures (wagons) :
3 : Avez-vous eu à rencontrer des obstacles (difficultés) lors de vos sorties dans le métro ? Si oui, précisez.
4 : Pouvez-vous partager des suggestions que vous voudriez amener pour contribuer au progrès de votre bien-être dans le métro lors de vos passages ?
Vous avez jusqu’au 7 décembre 2019 pour le remplir et nous l’envoyer à [email protected]
Merci beaucoup pour votre collaboration !
Les Finissantes du Collège TAV
12. Royaume-Uni-Les voitures électriques sont des “tueurs silencieux”: une femme malvoyante avertit après un quasi-accident
Article de news-24.fr publié le 20 novembre 2019
Les voitures électriques sont des «tueurs silencieux», a déclaré une femme malvoyante après avoir été sauvée de justesse par un piéton après avoir été frappée par l’un des véhicules.
Debra Roffey, 52 ans, vient de rater la voiture quasi silencieuse après que son chien-guide Crystal, âgé de cinq ans, n’ait pas réussi à la reconnaître, alors qu’elle descendait le long du front de mer à Paignton, dans le Devon.
À la suite de l’incident, l’Institut national royal des personnes aveugles (RNIB) a demandé que les véhicules électriques soient équipés de nouveaux dispositifs d’alerte sonore.
Mme Roffey, de Lamerton, à Tavistock, dans le Devon, a déclaré: “Les voitures électriques sont des tueurs silencieux. Un passant m’a attrapé, me tirant avec Crystal.
“Il n’y avait pas d’avertissement. Il n’y avait pas de bruit et pas de fumée d’échappement, donc Crystal n’a pas compris le fait qu’il y avait une voiture derrière nous sur le passage en bord de mer. Nous aurions pu être sérieusement blessés ou pire.”
Mme Roffey, mariée à Philip, 68 ans, a une atrophie optique, ce qui l’a laissée avec une vision de 10% à l’œil gauche et à l’œil droit complètement aveugle.
“Je ne fais que sortir avec Crystal et je mets toujours ma vie entre ses mains. Ce qui est arrivé a définitivement abimé ma confiance en moi et il faut donc faire quelque chose”, a-t-elle ajouté.
“Il est ridicule qu’il y ait tant de voitures électriques silencieuses sur la route. Je n’ai rien contre les voitures électriques mais elles devraient toutes être équipées de systèmes de sonorisation pour que les gens sachent qu’elles sont là”.
13. Martin Chasseret, 29 ans, 1er DJ aveugle de France
Article de Cassandre Rogeret publié le 21 novembre 2019 par Handicap.fr
“J’avais 15 ans lorsqu’un accident de scooter m’a ôté la vue”. 14 ans plus tard, Martin Chasseret, 1er DJ aveugle professionnel, livre un témoignage bouleversant et plein d’espoir. Son credo : “Tout est possible, on a les limites que l’on se fixe”.
Petit, j’étais « comme tout le monde ». Une enfance heureuse, une famille aimante, un parcours scolaire plutôt banal… Mais, le 4 août 2005, tout bascule. J’ai 15 ans lorsqu’un accident de scooter m’ôte la vue. Après un mois de coma, je me réveille dans le noir complet. « Maman, qu’est-ce qui se passe ? Il fait si sombre ! » Je tire mes yeux pour les ouvrir grand, en vain. Ouverts, ils le sont, fonctionnels, ils l’étaient. Ma mère m’annonce la nouvelle : « Tu as fait un traumatisme crânien qui a sectionné tes nerfs optiques ». A cet âge-là, on a des rêves plein la tête. Le mien ? Devenir mécanicien. Il faut dire que j’ai toujours été habile de mes mains mais elles étaient destinées à une tout autre voie…
Un rencontre « impromptue »
Après plusieurs semaines à l’hôpital puis en centre de rééducation, j’ai dû trouver une raison de me lever le matin, un but à mon existence. Il me reste au moins 70 ans à vivre, je ne vais tout de même pas attendre que le temps passe. Je choisis donc de vivre et non de survivre. « J’ai perdu un sens, certes, mais il m’en reste quatre. Lequel vais-je bien pouvoir exploiter ? » L’ouïe, pardi ! Adolescent, j’écoutais de la musique 15h sur 24 et, à l’instar de David Guetta, avais brièvement envisagé une carrière de DJ. Et si je me mettais à créer ? Je récupère une vieille platine vinyle et un tourne-disque de mon père et mixe mes premiers morceaux, grâce à différents tutos en ligne. Après quelques échauffements, il est temps de passer aux choses sérieuses, il me faut des vraies platines de DJ ! En me rendant dans un magasin spécialisé, je rencontre un vendeur qui me propose de me former à titre gracieux. Au fil des mois, une véritable amitié se tisse, un destin prometteur se dessine…
Programme scolaire adapté
Durant une dizaine d’années, je « mets le feu » lors d’anniversaires, de mariages, mais j’en veux plus : les clubs, les festivals… Pour ce faire, j’intègre une formation de DJ, que je réussis brillamment. Ma confiance en moi reboostée, je décide de m’inscrire, quelques mois plus tard, dans l’une des meilleures écoles de disc-jockey de l’Hexagone, pour mettre toutes les chances de mon côté. Les DJ aveugles, ça ne court pas les rues… J’étais d’ailleurs le premier de cet établissement. Méfiant de prime abord, le directeur a rapidement senti ma détermination et n’a pas sourcillé lorsqu’il a été question d’adaptation. Les élèves, les professeurs, les encadrants… Tout le monde a été top, je n’ai senti aucun frein par rapport à mon handicap. Grâce leur soutien et animé par une motivation sans faille, j’obtiens mon BTS et deviens le premier DJ professionnel aveugle de France. Une expérience humaine empreinte de partage et de tolérance dont je me souviendrai ad vitam æternam.
En duo avec Bob Sinclar
Après l’obtention de mon diplôme, les contrats s’enchaînent tout comme les sollicitations des medias. En 2015, je témoigne dans l’émission « Toute une histoire » sur le thème « Mon handicap ne l’emportera pas ». Quelques mois plus tard, je mixe en live dans « Touche pas à mon poste », à l’occasion du DuoDay, qui forme chaque année des binômes handi-valides, le temps d’une journée, pour promouvoir l’emploi des personnes handicapées. A l’issue de l’émission, son présentateur, Cyril Hanouna, me propose de performer en Belgique aux côtés de Bob Sinclar. Heureusement, j’avais mes lunettes car j’ai versé ma petite larme ! Après ces deux jours de rêve, je peux mourir tranquille, même si je ne suis pas pressé…
6 millions d’internautes sensibilisés
Une fois remis de mes émotions, je tourne une vidéo avec le youtubeur Tibo Inshape, dans laquelle il se met à ma place. Une expérience percutante qui a permis de sensibiliser 6 millions d’internautes et de tordre le cou aux idées reçues. Handicapé, peut-être, compétent, évidemment ! Au quotidien, ma déficience n’est ni un réel frein ni une aide. Je suis peut-être un peu naïf mais je n’ai jamais pensé que le handicap était rédhibitoire. Et lorsqu’il est, c’est à cause de la méconnaissance des employeurs. Ils ne savent pas comment l’appréhender parce qu’ils ne connaissent pas de personnes concernées. Pour changer la donne, la solution est toute trouvée : les embaucher ! Ils ont tout à y gagner.
Démystifier le handicap
Depuis, j’ai créé mon autoentreprise qui me permet de répandre mes bonnes ondes partout en France et en Europe. A travers mes prestations, je fais aussi passer un message d’espoir et de volonté : « Tout est possible ». Dans la même veine, j’ai lancé ma marque de vêtements « Blind Touch » qui, à travers des tee-shirts suggestifs (Je ne crois que ce que je vois, L’amour rend aveugle…), entend démystifier le handicap visuel et transmettre joie et bonne humeur aux personnes touchées. En parallèle, je fais de la prévention routière avec la police municipale de ma commune et j’interviens dans des collèges et lycées pour expliquer que les accidents ça n’arrive pas qu’aux autres… D’autres projets ? Tant que je serai vivant, j’en aurai, mais je préfère garder la surprise ! Vous qui mettez vos rêves en suspens, battez-vous pour les atteindre ! Le handicap n’est pas la fin ; nous avons les limites que l’on se fixe…
Source : https://emploi.handicap.fr/a-martin-chasseret-29ans-1er-dj-aveugle-france-12393.php
14. Ajouts de feux piétons aux intersections : une mesure jugée insuffisante
Article de Suzanne Colpron publié dans La Presse le 19 novembre 2019
Une mesure intéressante, mais insuffisante pour atteindre l’objectif Vision zéro : zéro mort et blessé dans les rues de Montréal.
Ainsi ont réagi lundi matin le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et la Direction de santé publique de Montréal à l’annonce de la Ville de Montréal d’ajouter des feux piétons à toutes les intersections dotées de feux de circulation et d’allonger de quatre à six secondes le temps de traverse pour assurer la sécurité des piétons sur son territoire d’ici huit ans.
Depuis le début de l’année, 19 piétons ont perdu la vie à Montréal, dont 15 avaient plus de 65 ans. En 2018, le bilan routier faisait état de 18 morts et de 87 blessés graves chez les piétons.
« La sécurité routière, c’est un cocktail », a expliqué André Durocher, inspecteur au SPVM, en marge de la conférence de presse de l’administration Plante.
L’ajout de feux piétons à toutes les intersections est une « bonne initiative ».
« Cela étant dit, c’est une mesure et non pas LA mesure. La mesure ultime, je crois, c’est que chaque personne qui se lève le matin a une partie de responsabilité. […] L’éducation est la clé. »
2000 intersections visées
Patrick Morency, médecin-conseil à la Direction de santé publique de Montréal, estime lui aussi que la Ville devra prendre d’autres mesures pour assurer la sécurité des piétons et éliminer les accidents causant la mort ou des blessures graves.
« Il va falloir donner plus d’espace, éventuellement, peut-être des terre-pleins », a-t-il suggéré.
« Et il y a beaucoup d’intersections où il n’y a pas de feux de circulation. Donc ce n’est pas la fin du projet pour assurer la sécurité des piétons, mais le message est quand même clair. Cette mesure va certainement faciliter la vie des piétons et augmenter le respect du Code de la sécurité routière. »
Plus de secondes
Comme l’a rapporté La Presse dans son numéro de lundi, la Ville va ajouter des feux piétons aux 2300 intersections de la ville munies de feux de circulation. Les feux existants seront aussi reprogrammés pour accorder de quatre à six secondes supplémentaires aux piétons qui traversent aux intersections.
« Il y en a déjà 300 où la job est faite, mais il en reste 2000 », a précisé Éric Alan Caldwell, responsable de l’urbanisme et du transport au comité exécutif de la Ville. « On va passer à chaque intersection, revoir l’ensemble des facteurs et reprogrammer les feux pour améliorer la sécurité. Et quand il n’y aura pas de feux piétons, on va en poser. »
Huit ans
Mais ces mesures ne seront pas en vigueur du jour au lendemain. L’administration Plante se donne de cinq à huit ans pour réaliser son plan d’action, à raison de 250 intersections par année. Les intersections prioritaires seront celles où des collisions mortelles sont survenues et celles qui se trouvent à proximité des écoles.
« On se donne entre cinq et huit ans, mais ce qu’on veut, c’est plus le cinq que le huit. Pour faire cette tâche colossale, on a décidé d’investir entre autres dans les ressources humaines, dont plus d’ingénieurs, a souligné la mairesse Valérie Plante. Le plus tôt, le mieux. »
Un échéancier beaucoup trop long, selon l’opposition à l’hôtel de ville.
« Projet Montréal est au pouvoir depuis deux ans et n’a quasiment rien fait pour assurer la sécurité des piétons, a dénoncé Lionel Perez, chef de l’opposition officielle. Et là, tout d’un coup, à la suite d’un nombre record de décès à Montréal, dont deux la semaine dernière, on voit un changement. Pour nous, c’est un aveu d’échec. Mais le pire, c’est que l’administration veut pelleter en avant pendant huit ans. »
Enveloppe bonifiée
La Ville a bonifié l’enveloppe consacrée aux feux piétons de 43 % par rapport à celle prévue dans les programmes triennaux d’immobilisations précédents. Cela représente un investissement de 58,5 millions sur trois ans, de 2020 à 2022, donc 19,5 millions annuellement.
15. La campagne Nous sommes et nous voulons se poursuit!
Le mardi 3 décembre prochain, à l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, nous vous invitons à vous joindre à nous lors d’une action de revendication de type « chaine humaine » en santé et services sociaux.
Lors de cet évènement, le milieu communautaire des personnes handicapées et leurs familles se réunira afin notamment de revendiquer un rehaussement du contrôle de la qualité des services et de l’encadrement en hébergement par le Réseau, un accès rapide aux services spécialisés et surspécialisé tels que la stimulation précoce, l’ergothérapie, la physiothérapie, l’orthophonie, l’audiologie, etc., le maintien de la responsabilité du Réseau dans la dispensation des services d’aide à la vie quotidienne et d’aide à la vie domestique ainsi que la gratuité complète pour l’ensemble des services de soutien à domicile, la révision du programme Soutien aux familles et une augmentation des montants alloués, la fin des listes d’attentes, et bien plus encore.
Effectivement, un réinvestissement massif dans le système de santé et des services sociaux est plus que nécessaire afin de dispenser des services de qualité et accessibles à l’ensemble des personnes handicapées et leurs proches et de leur donner accès à la dignité à laquelle ils et elles ont droit.
Alors beau temps, mauvais temps, venez en grand nombre signifier votre mécontentement avec nous en entourant le CLSC Rosemont, où se trouve un guichet d’accès DI-TSA-DP, situé au 2909 Rue Rachel E, (coin André-Laurendeau)le mardi 3 décembre de 11 h 30 à 13 h 30.
Inscriptions:
Source:
Tex St-Jean Ménard
Agent de mobilisation
Mouvement PHAS
Téléphone: 514-991-7427
5199 Rue Sherbrooke est, Local 4780
Montréal (Qc), H1T 3X2
https://twitter.com/#!/MouvementPhas
Le Mouvement PHAS est une action collective de promotion et de défense du droit à l’accès aux services sociaux et de santé publics qui répondent aux besoins des personnes en situation de handicap, aux parents et leurs proches.