Écho du RAAMM pour la période du 10 au 16 décembre
Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 10 au 16 décembre 2018.
Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire
- 1. RAPPEL-Message du Service d’aide bénévole du RAAMM pour la période des fêtes
- 2. La STM et l’industrie du taxi renouvellent leur entente pour le transport adapté
- 3. Journée internationale des personnes handicapées- La Ville souligne les avancées et les défis pour rendre Montréal accessible pour toutes et tous
- 4. Gala de Longueuil – L’excellence d’ici,
- 5. Journée internationale des bénévoles : Prêter ses yeux pour aider une personne malvoyante
- 6. Shanon, aveugle et emballeuse
- 7. Silence dans la salle, on s’amuse au mini-goalball
- 8. Les téléphones intelligents à la rescousse des non-voyants
- 9. La Ligue Braille dénonce : trop de freins à l’emploi pour les personnes aveugles et malvoyantes
- 10. “Mon handicap, je le laisse au vestiaire”
- 11. Jean-Paul Neveu, tourneur sur bois non-voyant
- 12. Pas aussi chaud que ça? Playboy attaqué en justice par un malvoyant
1. RAPPEL-Message du Service d’aide bénévole du RAAMM pour la période des fêtes
Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain tient à vous informer que le service d’aide bénévole sera fermé durant la période des fêtes, soit du 21 décembre 2018 à compter de 12 h 00 jusqu’au 8 janvier 2019 inclusivement. Le service reprendra le 9 janvier à partir de 8 h 00.
Pour ceux qui prévoient avoir des besoins d’accompagnement pendant cette période, veuillez adresser vos demandes au service d’aide bénévole au poste 115 avant le lundi 17 décembre 2018, au plus tard à 16 heures.
Nous en profitons pour vous souhaiter un joyeux temps des fêtes et une année 2019 marquée par la santé, le bonheur et la prospérité.
2. La STM et l’industrie du taxi renouvellent leur entente pour le transport adapté
La Société de transport de Montréal (STM) est fière d’avoir renouvelé son entente avec neuf intermédiaires montréalais de l’industrie du taxi pour assurer le service de son transport adapté.
L’entente, d’une durée de trois ans, s’établit à plus de 50 M$ par année. Le changement le plus significatif de cette entente réside dans le paiement des chauffeurs qui sera désormais effectué au taux horaire plutôt qu’à l’aide du taximètre, contribuant ainsi à une meilleure rétention des quelque 1500 chauffeurs de taxi offrant le service du transport adapté. L’entente doit entrer en vigueur le 1er janvier 2019.
Rappelons que 89 % des déplacements du transport adapté sont réalisés par l’industrie du taxi, tandis que 11 % sont réalisés en régie interne par les chauffeurs de la STM par minibus. Le transport adapté réalise plus de 4 millions de déplacements par année et a connu une croissance de 5 % par année, au cours des 10 dernières années.
3. Journée internationale des personnes handicapées- La Ville souligne les avancées et les défis pour rendre Montréal accessible pour toutes et tous
Source : Ville de Montréal – Cabinet de la mairesse et du comité exécutif, 3 décembre 2018
MONTRÉAL, le 3 déc. 2018 /CNW Telbec/ – Près de 200 invités se sont réunis ce soir à l’hôtel de ville afin de souligner la Journée internationale des personnes handicapées. Ce fut l’occasion pour la mairesse de Montréal, Valérie Plante, de rappeler à l’auditoire l’importance de redoubler d’ardeur pour rendre Montréal accessible pour tous ses citoyens, incluant les personnes avec limitation fonctionnelle, tout en valorisant les avancées et les bons coups.
Rappelons qu’outre les aménagements réalisés dans les édifices municipaux et les espaces publics, notamment en ce qui a trait à l’urbanisme, l’architecture et les aménagements urbains grâce à des investissements de 18 M$, la Ville de Montréal a récemment mis sur pied un projet pilote visant à intégrer dans les processus décisionnels une clause d’analyse différenciée et intersectionnelle, l’ADS+, afin de prévenir les discriminations systémiques. Cette clause permettra de tenir compte des besoins des personnes avec limitation fonctionnelle dès le départ.
« La Ville de Montréal déploie beaucoup d’énergie et de moyens pour rendre ses services, programmes et lieux publics universellement accessibles. Il reste toutefois encore des défis à relever pour que chacun, même avec une limitation fonctionnelle, puisse avoir accès de manière sécuritaire, en tout temps et de manière autonome à tout ce qui contribue à sa qualité de vie. Pour y arriver, nous allons y mettre du cœur, du sérieux, et redoubler d’ardeur », a déclaré la mairesse Plante.
La Ville a tenu cet automne une grande consultation publique sur le renouvellement de son plan d’action accessibilité universelle, en ne ménageant aucun effort pour rendre la consultation accessible à tous et favoriser la participation citoyenne. Quelque centaines de personnes ainsi que des membres de divers organismes et associations ont participé à l’une des six rencontres d’échanges ou au sondage en ligne. Un comité aviseur, formé de représentants et représentantes du domaine de l’accessibilité universelle, a également été créé afin de suivre l’évolution des travaux. Les futurs orientations et actions municipales devront tenir compte des enjeux, défis et recommandations soulevés au cours de la consultation et qui engageront la plupart des services de la Ville de Montréal. Le lancement du plan d’action est prévu au printemps 2019.
« Nous voulons renforcer nos efforts pour rendre Montréal accessible, et nous avons déjà entamé le travail avec sérieux. Nos actions le prouvent, comme avec l’implantation d’une clause dans nos processus décisionnels pour tenir compte des besoins des personnes avec limitations fonctionnelles : les solutions sont là, nous sommes proactifs et nous travaillerons avec tous nos partenaires pour relever le défi », a ajouté Rosannie Filato, membre du comité exécutif, responsable de l’accessibilité universelle au comité exécutif.
Rappelons que les plans d’action de la Ville en accessibilité universelle découlent de la Politique municipale d’accessibilité universelle de la Ville de Montréal. Le futur plan sera élaboré en tenant compte des besoins de la population, des réalités municipales ainsi que des spécificités des 19 arrondissements. La Ville de Montréal reconnaît que toute personne, à tout âge, est susceptible de connaître des limitations temporaires ou permanentes aux plans moteur, visuel, auditif ou cognitif. À Montréal, une part importante de la population connait une limitation fonctionnelle.
4. Gala de Longueuil – L’excellence d’ici,
La Ville de Longueuil vous invite à la 2e édition du Gala de Longueuil – L’excellence d’ici, le 30 janvier prochain, au Théâtre de la Ville. Cette prestigieuse soirée vise non seulement à récompenser celles et ceux qui se seront distingués par leur talent, leur innovation, leur engagement et leur performance, mais servira aussi à faire rayonner l’implication citoyenne de notre ville.
Un gala glamour, gratuit et ouvert à tous
Le Gala de Longueuil – L’excellence d’ici sera animé par Léane Labrèche-Dor, comédienne et petite-fille de Georges Dor, célèbre auteur, compositeur et poète qui a résidé à Longueuil. Cette soirée, sous la direction artistique de Pierre Gagnon et offerte gracieusement aux candidats et aux citoyens, sera ponctuée de nombreuses prestations d’Ariane Moffatt, Phil Roy, Anne Bisson, Lendemain de veille et Les Mutins de Longueuil.
« Le gala vise à mettre en lumière des modèles inspirants de chez nous qui, chaque jour, contribuent au bien collectif. C’est l’occasion tout indiquée d’exprimer notre fierté et notre reconnaissance à ces gens d’exception qui améliorent notre qualité de vie. C’est grâce à nos citoyens et nos organismes d’ici si Longueuil est fière et rayonne. Félicitations aux candidates et candidats, vous êtes tous des citoyens exceptionnels! », a mentionné la mairesse de Longueuil, Sylvie Parent.
Les prix
En plus du prix littéraire Pauline-Gill qui récompense les plus belles plumes québécoises, dix prix seront remis au cours du gala :
- Prix Ambassadeur (catégories Culture, Sports et saines habitudes de vie, Vie communautaire);
- Prix Avenir;
- Prix Bâtisseur en développement durable;
- Prix Citoyen d’exception (catégories Aide à la personne, Bénévole d’honneur, Sécurité publique);
- Prix Mélanie-Boucher;
- Prix Patrimoine-architecture.
Tous les candidats sont invités à assister à la soirée où seront dévoilés les noms des finalistes et des lauréats. Le jury qui a eu la lourde tâche d’étudier rigoureusement les dossiers était formé de :
- Louise Deschâtelets, comédienne, animatrice et chroniqueuse au Journal de Montréal et au Journal de Québec;
- Marie Eykel, comédienne, animatrice et art-thérapeute;
- Patrick Leduc, ancien joueur de soccer de l’Impact de Montréal et analyste à RDS;
- Robert Piché, ex-commandant de bord chez Air Transat et conférencier corporatif.
De plus, c’est lors de cette soirée que la Ville de Longueuil décernera le prix Hommage à Doris Guérette. Femme d’action et de cœur, Doris Guérette est très impliquée au sein de notre communauté, notamment à titre de présidente du Conseil des arts de Longueuil et de la Corporation Le Vieux-Longueuil en fête. Elle a reçu au printemps dernier, la Médaille du Lieutenant-gouverneur pour ses engagements communautaires et philanthropiques. Elle a mis sur pied en 2012 en mémoire de son mari, la Fondation Jean-Neveu, qui soutient et vient en aide aux personnes souffrant de dépendances.
Pour assister au Gala de Longueuil – L’excellence d’ici, qui rassemblera artistes, athlètes, bénévoles, gens d’affaires et citoyens impliqués, il suffit de se procurer gratuitement des billets aux endroits suivants :
- Centre culturel Jacques-Ferron, 100, rue Saint-Laurent Ouest
- Centre Jeanne-Dufresnoy, 1 boulevard Curé-Poirier Est
- Bibliothèque Raymond-Lévesque, 7025, boulevard Cousineau
Ou en téléphonant au 450 463-7181. Les places sont limitées. Une idée-cadeau originale !
Source : https://www.longueuil.quebec/fr/communiques/2018/vous-invite-2e-edition-du-gala-excellence
5. Journée internationale des bénévoles : Prêter ses yeux pour aider une personne malvoyante
Publié le 5 décembre 2018 par TVA Nouvelles
Depuis 1985, le 5 décembre est la Journée internationale des bénévoles. Des gens qui donnent de leur temps de différentes façons dans leur communauté. Notre équipe a rencontré un homme qui accompagne un aîné malvoyant.
Michel Parent, 75 ans, a perdu graduellement la vue il y a quatre ans. En raison de son handicap, il s’est isolé, malgré lui. «Il faut que tu aies quelqu’un pour t’aider pour tout. Tu veux sortir, tu ne peux pas sortir», dit-il.
Au fil du temps, Jacques est devenu l’épaule sur laquelle s’appuie Michel. Mais on comprend vite que cela va bien au-delà. S’il ne devait a priori que se côtoyer pour une période de trois mois, les deux septuagénaires sont vite devenus au fil du temps de véritables amis.
«Je hais demander. J’ai toujours été autonome. Et là, tu perds l’autonomie facilement. Puis, l’amitié avec Jacques. I need you, buddy!», lance Michel à Jacques.
«C’est un gars optimiste. Il est plaisant à vivre. Il a accepté ce handicap-là, puis de vivre le mieux possible avec ça. Et ça, je trouve ça formidable!», de lui répondre Jacques.
Selon l’Institut national canadien pour les aveugles, de plus en plus de gens ont une déficience visuelle sévère. Le Québec compte 100 000 malvoyants et 10 000 aveugles.
Source : https://www.tvanouvelles.ca/2018/12/05/preter-ses-yeux-pour-aider-une-personne-malvoyante
6. Shanon, aveugle et emballeuse
Chronique d’isabelle Légaré de publié par Le nouvelliste le 25 novembre 2018
C’est devenu un automatisme. L’emballeuse sait que les produits un peu plus lourds sont d’un côté et les plus légers, de l’autre. Les sacs se trouvent toujours à sa droite ou sous le comptoir. Il lui suffit de tendre le bras.
La file est longue. Shanon Dontigny s’en doute aussi. La caisse enregistreuse émet un son chaque fois qu’un article passe sous le lecteur de code-barres. Quand les paniers sont pleins et à la queue leu leu, elle a droit à un concert de bips.
D’un calme olympien, la jeune femme prend délicatement chaque denrée qu’elle dépose dans le sac d’épicerie avant de balayer la surface d’une main. Il ne faut rien oublier.
Ça n’arrête pas devant elle. Un feu roulant de fruits, légumes, lait, fromages, pains, œufs, charcuteries, biscuits, conserves, bouteilles…
«Il reste un piment, deux avocats et les tortillas», dit la caissière en poussant ces aliments vers sa collègue qui, sans perdre une seconde, les ajoute dans le sac rempli juste assez, mais pas trop, avant de le remettre au client satisfait.
On jurerait que l’emballeuse voit tout alors qu’il n’en est rien.
Shanon est aveugle et d’une efficacité redoutable.
Au cours des derniers jours, la jeune femme de 23 ans est devenue une vedette des réseaux sociaux. Une vidéo la montrant en pleine action au marché d’alimentation IGA Sainte-Marguerite, à Trois-Rivières, fait fureur.
Au moment d’écrire cette chronique, la publication avait déjà été visionnée plusieurs centaines de milliers de fois. Si la tendance s’est maintenue, ce n’était pas parti pour ralentir, bien au contraire.
L’emballeuse est surprise de la réaction enthousiaste des gens, mais surtout très fière que son histoire puisse servir d’exemple.
Resplendissante, Shanon Dontigny est arrivée à notre rendez-vous en tenant sa canne blanche de la main droite et le bras de son amoureux de la gauche.
«Shanon est une personne très volontaire! C’est le mot qui la représente le mieux. Ce ne sont pas tous les employeurs qui étaient prêts à l’accueillir, mais elle a persévéré!»
Agente d’intégration au Service externe de main-d’œuvre (SEMO) Mauricie, Francine Ricard n’en revient pas, elle aussi, de la réponse du public.
Mise en ligne par l’organisme qui aide les personnes handicapées à se trouver un travail, la vidéo est rapidement devenue virale.
«On capote!» dit-elle en parlant au nom de ses collègues qui n’ont jamais cessé de croire en Shanon, et ce, même si sa recherche d’emploi s’est échelonnée sur une longue période.
«C’est sûr que ça a été un casse-tête. Quel milieu pouvait être sécuritaire pour elle? Et qu’est-ce qu’on pouvait lui faire faire? Shanon ne voit pas et n’a jamais vu.»
Elle est venue au monde après seulement 24 semaines de grossesse. Cette naissance très prématurée a notamment causé un décollement de la rétine qui a entraîné la perte totale de sa vision.
En grandissant, Shanon Dontigny a subi quinze opérations aux yeux. Sans succès.
«Ma vue ne reviendra pas.»
Plutôt que de se laisser déprimer, la jeune femme a décidé de porter un regard lucide sur sa vie. Elle ne verra jamais, mais en aucun temps, son handicap ne viendra mettre un frein à sa quête d’autonomie.
En plus de faire appel au SEMO pour l’accompagner dans ses démarches, elle a répété partout et à tout le monde qu’elle était prête à occuper un emploi. Il suffisait qu’on lui en donne la chance.
Shanon en a même glissé un mot en attendant son tour chez le dentiste où travaille la conjointe de Stéphane Mongrain, directeur du IGA Sainte-Marguerite.
Le soir venu, la dame en a parlé à son chum.
«Penses-tu que tu pourrais faire quelque chose pour cette jeune femme? Elle ne voit pas, mais elle veut tellement travailler. Et elle se présente super bien.»
Stéphane Mongrain aurait pu faire comme tous les autres employeurs qui avaient été relancés jusque-là par le SEMO et dire poliment qu’il préférait passer son tour.
«Ça m’intéresse», a plutôt répondu le directeur.
«J’ai toujours cru que les gens qui ont une limitation ont leur place dans le monde du travail.»
Stéphane Mongrain a contacté lui-même le SEMO. Il avait entendu parler d’une certaine Shanon et il avait peut-être un poste pour elle.
Depuis l’été dernier, chaque lundi, Shanon Dontigny est emballeuse et ça l’emballe.
«Je savais dans quoi je m’embarquais. C’est un travail qui demande de la précision et de la logique. Le pain ne va pas dans le fond du sac mettons!», rappelle-t-elle en riant.
Son patron vante son «gros bon sens», une qualité, se permet-il d’ajouter, qui n’est pas donnée à tous ceux qui ont deux yeux pour voir.
La patience non plus n’est pas innée. Des clients pressés de sortir du commerce vont parfois soupirer leur exaspération devant celle qui porte un écusson sur lequel il est écrit «Basse vision».
«Quand je vois qu’ils ont l’air pressés, je me dépêche, je ne brette pas.»
Heureusement, c’est la minorité des gens qui ont manqué de respect envers celle qui reçoit plutôt des «Bravo» et des «Lâche pas».
L’intégration de Shanon est une réussite et la preuve que les personnes ayant un handicap peuvent être une solution à la pénurie de main-d’œuvre qui s’observe en ce moment.
Pour Francine Ricard, le secret de ce succès se trouve aussi parmi les employés de cette épicerie de quartier.
Les caissières ont été les premières à faire preuve d’ouverture en acceptant d’énumérer à voix haute, du moins le plus possible, les différents produits qu’elles glissent vers Shanon.
Elle en reconnaît plusieurs à leur forme et à leur odeur.
L’autre jour, l’emballeuse a fait rire un client en mettant dans son sac un truc qu’elle aussi affectionne particulièrement.
Ah! Des brownies! Ça, c’est bon!»
Source :
Autre lien :Entrevue à Denis Lévesque : vidéo virale d’une jeune emballeuse et aveugle TVA Nouvelles, 3 décembre 2018 : https://www.tvanouvelles.ca/2018/12/03/la-video-virale-dune-jeune-emballeuse-et-aveugle
7. Silence dans la salle, on s’amuse au mini-goalball
Publié le 27 novembre 2018 par Éric Patenaude, Granby Express
Une surface délimitée par des bandes de ruban adhésif, deux buts, deux équipes de trois joueurs étendues au sol, un ballon contenant des clochettes et un environnement de jeu sans bruit. Le temps d’une série deux de trois, les Griffons de Montréal et les Phurax de Granby s’en sont donnés à cœur joie, dimanche dernier, en pratiquant le mini-goalball; un sport destiné aux personnes malvoyantes et non voyantes.
Réunies à la salle l’Escale, les deux formations ont profité du rendez-vous sportif pour présenter la discipline à l’auditoire. Développé après la Seconde Guerre mondiale, le mini-goalball est assez simple: les participants, qui ont les yeux bandés, font rouler le ballon vers le filet de leurs opposants en se fiant à leur sens d’orientation et ainsi espérer percer la défensive adverse. À l’autre bout du terrain, les joueurs de l’autre camp doivent faire appel au toucher et à leurs facultés auditives pour stopper le ballon.
Au moment du passage du Granby Express, les Phurax de Granby venaient de remporter la première manche (11-10 en prolongation) de la 4e compétition amicale de mini-goalball.
«Après la troisième édition de notre compétition amicale, Granby nous a dit: ça serait le fun de faire ça chez nous. Et nous voilà maintenant», mentionne d’emblée Mme Chartrand, directrice générale à l’Association sportive des aveugles du Québec (ASAQ). Peu connu à l’extérieur des grands centres, le mini-goalball gagne lentement, mais sûrement de nouveaux adeptes. C’est d’ailleurs le mandat que se donne l’ASAQ de mousser ce sport inclusif auprès des jeunes non-voyants et voyants.
«Avec notre programme de sport inclusif, on se rend à l’école où il y a un enfant avec un handicap visuel et on initie son professeur et toute sa classe au mini-goalball. C’est l’inclusion à l’envers. Les jeunes voyants découvrent ce que c’est d’être non voyant. Ils se rendent compte qu’ils peuvent attraper un ballon en écoutant, se repérer en touchant le sol et s’orienter en ne voyant pas. Ça crée un lien entre les voyants et le non-voyant. Et pour une fois, un enfant aveugle peut faire un sport», explique Mme Chartrand.
À Granby, l’école Les Jeunes Explorateurs expérimente le mini-goalball dans le cadre de ses activités parascolaires. Une idée lancée par l’enseignante Anne Campeau afin de soutenir l’un de ses élèves, Julien, aux prises avec une déficience visuelle.
«Pour sa confiance en soi, c’est sûr que c’est très positif.» «Les enfants choisissent toujours les plus performants et en dernier (…). Mais au mini-goalball, Julien ne sera jamais le dernier choisi. Au contraire, c’est lui qui va être choisi en premier. Et ça fait du bien pour un enfant d’être premier parfois», déclare l’enseignante.
Source : https://www.granbyexpress.com/sports/silence-dans-la-salle-on-samuse-au-mini-goalball/
8. Les téléphones intelligents à la rescousse des non-voyants
Un texte d’Alix Villeneuve avec les informations de François Vigneault publié le 3 décembre 2018 sur ici. Radio-Canada Nouveau-Brunswick
Reconnaître les produits à l’épicerie, trouver son chemin, identifier des objets : ces gestes du quotidien peuvent sembler simples, mais pour une personne non-voyante, c’est peut-être ce qui l’empêche d’être complètement autonome. Un téléphone intelligent peut toutefois l’accompagner dans ces tâches, à condition d’avoir accès à un tel outil.
Sans jeu de mots, oui, ce serait le jour et la nuit, lance Pierre Boudreau, un homme de 62 ans de Beresford.
M. Boudreau est atteint de rétinite pigmentaire, une maladie dégénérative de l’œil qui s’est manifestée à son adolescence. Il n’est pas totalement aveugle, mais c’est tout comme, raconte-t-il.
Il m’arrive de voir des choses, mais c’est très rare.
« Je vais faire une demande » pour avoir un téléphone, lance-t-il.
Un téléphone cellulaire ne permettra jamais de remplacer la vue. Toutefois, cela peut changer la vie des personnes non-voyantes, comme lui.
Car la polyvalence de ces appareils impressionne : en plus des appels téléphoniques, ils peuvent lire des textes à voix haute, jouer de la musique, identifier des objets, lire des code-barres, faire des calculs, servir de GPS et réagir à des commandes vocales.
Ça devient un outil pour que l’on puisse dépendre sur nous-mêmes et pas toujours avoir besoin des autres. -Pierre Boudreau, non-voyant de Beresford
Si ces tâches semblent simples pour une personne voyante, il n’en est rien pour ceux ayant des troubles de vision. Par moi-même, ce serait très difficile, ajoute l’homme, qui vit actuellement seul.
Par exemple, il raconte qu’il existe une application surnommée Be My Eyes, que l’on pourrait traduire par Soyez mes yeux. Des non-voyants de partout au monde peuvent se connecter en ligne, partager en direct une vidéo et des bénévoles indiqueront ce qu’il y a dans l’image.
Vous lui pointez l’objet que vous voulez reconnaître et il va vous le dire.-Pierre Boudreau, non-voyant de Beresford
Donner son téléphone pour la cause
La Fondation INCA, un organisme sans but lucratif qui a pour objectif de venir en aide aux personnes non voyantes, tient une collecte de téléphones cellulaires à l’échelle du pays. La campagne s’intitule Rendre l’appareil.
Plusieurs personnes aveugles ne disposent pas de ces appareils, qu’on voit pourtant partout. Pierre Boudreau est l’un d’eux. On n’a pas de grands moyens.
Pierre Boudreau peut compter sur l’aide d’une personne pour ses tâches ménagères et ses courses.
Je suis comme beaucoup de personnes qui sont aveugles ou qui ont une mauvaise vision, le côté monétaire c’est la difficulté.
Des données montrent que la moitié des personnes ayant un problème de vision disent ne pas avoir de cellulaires, ajoute un responsable du programme, Roger Vienneau.
Remis à neuf
Une fois le don effectué, la fondation remet à neuf le portable. Elle installe ensuite une série d’applications et d’outils nécessaires pour épauler son utilisateur.
L’INCA remettra un reçu officiel pour le don selon la valeur marchande du téléphone intelligent.
Tu peux prendre une photo des billets que tu as et ça va te dire la somme d’argent, donne M. Vienneau en exemple.
Les dons sont d’ailleurs mis en commun, au Nouveau-Brunswick. Les téléphones offerts par des Néo-Brunswickois seront remis à des non-voyants de la même province.
Au début de la trentaine, Roger Vienneau, est lui aussi atteint de rétinite pigmentaire. Toutefois, sa maladie s’est stabilisée dans la dernière année et il voit encore, quoique imparfaitement.
Pour sa part, Pierre Boudreau peut compter sur l’aide d’une préposée qui vient l’épauler dans ses tâches quotidiennes, mais espère qu’avec un cellulaire, il pourra être plus autonome et vaquer à ses occupations à son rythme.
On se sent toujours dans une situation où l’on demande aux autres de l’aide, raconte-t-il.
On aimerait être comme tout le monde, et parfois même, être la personne qui aide quelqu’un.
Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1139643/cellulaire-aveugle-collecte-fondation-inca
9. La Ligue Braille dénonce : trop de freins à l’emploi pour les personnes aveugles et malvoyantes
Article publié le 27 novembre 2018
Les personnes aveugles ou malvoyantes à la recherche d’un emploi sont encore confrontées à de nombreux obstacles, selon une enquête de la Ligue Braille, publiée mardi. Il s’agit notamment de problèmes de mobilité, de préjugés, d’une connaissance insuffisante du handicap ou d’un environnement de travail inadapté. Un accompagnement ajusté est nécessaire, estime la Ligue.
Au total, 3.631 formulaires ont été envoyés à des personnes aveugles ou malvoyantes âgées de 17 à 55 ans. 512 personnes ont participé, dont une sur cinq indique rechercher un emploi.
Comme frein à l’emploi, les répondants pointent surtout la mobilité (42,75%). Un sur cinq éprouve également le sentiment de ne pas avoir les compétences adéquates par rapport au marché de l’emploi. Plus d’un quart font également état d’autres obstacles dans des réponses ouvertes, dont la moitié souligne particulièrement la méconnaissance ou les préjugés de l’employeur et/ou des collègues par rapport au handicap en général et au handicap visuel en particulier.
“Si vous recevez l’opportunité de démontrer vos capacités, vous devez être au moins trois fois plus performant que vos collègues sans handicap”, indique un participant à l’enquête. Le fait que tous les lieux de travail ne soient pas adaptés au handicap visuel représente également un problème.
Des services d’accompagnement spécialisés dans le handicap visuel sont indispensables, conclut la Ligue Braille. Si près de 60% des répondants qui cherchent un emploi le font sans aide extérieure, 34,08% souhaiteraient un accompagnement adapté.
Source : https://bx1.be/news/ligue-braille-denonce-de-freins-a-lemploi-personnes-aveugles-malvoyantes/
10. “Mon handicap, je le laisse au vestiaire”
Article publié le 19 novembre 2018 par Brut.France Télévisions
Laurence est aveugle. Mais ça ne l’empêche pas d’être championne de Vovinam Viet Vo Dao, un art martial vietnamien. Brut l’a rencontrée.
Détermination. Pugnacité. Pléthore de mots pourraient décrire cette femme à la force sans borne. Mais avec ses mots à elle, Laurence Dubois, aveugle, résume tout : “Je suis libre. Je n’ai pas mes yeux, mais dans ma tête, je les ai.“
La cinquantenaire a perdu la vue à 33 ans. Née avec une cataracte, elle est d’abord victime d’un décollement de la rétine à 17 ans. Pour elle, c’est très clair “pas besoin de la vue pour vivre.” “J’ai un sens en moins, c’est tout.”
Aujourd’hui, à 53 ans, Laurence Dubois est championne de Vovinam Viet Vo Dao, un art martial vietnamien. Ce titre fait d’elle la seule non-voyante en France à pratiquer ce sport. Laurence a d’ailleurs remporté plusieurs médailles d’or. Trois exactement. “Les compétitions, je les fais parce que ça me permet de voir ma valeur par rapport aux valides“, explique-t-elle.
“Je ne lâcherai pas l’affaire”
Laurence ne le cache pas : au début, il y a la colère. L’injustice aussi. “Tu es en colère, pas après les gens, mais ‘pourquoi moi ?’“
Mais pour la championne de Vovinam Viet Vo Dao hors de question de se résigner. Loin de là. Baisser les bras n’était pas une option. Depuis toute petite, Laurence est en effet passionnée de sport malgré ses difficultés à le pratiquer. “Il faut te lancer des challenges, sinon t’es mort, t’es mort“, lance-t-elle.
Aujourd’hui, Laurence Dubois a pour espoir d’avoir “sa ceinture noire” avant de “passer son DAF” (diplôme d’assistante fédérale). Elle pourra ainsi aider sa professeure à enseigner le Vovinam Viet Vo Dao aux enfants et aux adultes. «Tant que mon corps, ma santé me permet, de toute façon, je ne lâcherai pas l’affaire“, affirme-t-elle. Un documentaire consacré à Laurence Dubois, “L’œil du tigre”, sortira en salle le 19 décembre. Sur une période d’un an et demi le réalisateur Raphaël Pfeiffer a filmé le quotidien de cette femme attachante et hors norme.
11. Jean-Paul Neveu, tourneur sur bois non-voyant
Article d’Antoine Tamet publié le 4 décembre 2018 sur Le télégramme
Jean-Paul Neveu souffre d’une rétinopathie pigmentaire, une maladie génétique qui a affecté sa vue toute sa vie. Mais sa cécité ne l’empêche pas d’être un bricoleur accompli, au point de fabriquer des stylos en bois dans son atelier.
« Quand on me demande ce que je fais de ma retraite, je dis que je fais de la recherche. De la recherche de pièces, je passe un temps fou à les retrouver quand je les fais tomber ! », s’amuse Jean-Paul Neveu après avoir perdu un morceau de capuchon. Dans le hangar qu’il a aménagé en atelier, le Gabéricois met en marche le tour à bois pour tailler les carrelets qui deviendront les pièces d’un stylo. « Un très bel objet », commente-t-il, le geste lent mais précis. Jean-Paul Neveu est non-voyant. Atteint d’une maladie génétique, la rétinopathie pigmentaire, il a vu sa vision baisser tout au long de sa vie, sans entamer son goût du bricolage. Cette année, il participe au Téléthon en vendant les stylos en bois qu’il fabrique et en reversant l’argent récolté à l’association.
Un atelier très organisé
« Regardez, là j’ai une astuce : quand le carrelet passe dans ma clef de 12, c’est qu’il est à la bonne taille », commente l’artisan en travaillant. C’est que, pour exercer sa passion, Jean-Paul Neveu a su s’équiper. Tout est rangé avec soin dans des boîtes dotées de puces électroniques, sur lesquelles il passe un crayon optique pour en connaître le contenu. Sur ses réserves de bois, par exemple, l’appareil scande « hévéa » ou « hêtre ». Un double mètre parlant et un niveau sonore, qui cesse de faire du bruit quand il est parfaitement à l’horizontal, complètent la panoplie. Pour le reste, le retraité l’assure : « Mes yeux sont au bout de mes doigts ». Tout en restant modeste : « Je m’étonne qu’on donne autant d’importance à ce que je fais, je réalise une passion, je n’ai rien d’extraordinaire ».
« J’ai l’impression de voir l’objet que je crée »
Pourtant, même au-delà du handicap, le niveau atteint après un an de pratique est impressionnant. C’est en 2017 qu’un cousin le mène à un tour de bois en apprenant son goût du bricolage. « J’ai vu que c’était à ma portée, alors j’en ai acheté un, et j’ai commencé à faire des choses sans valeur. Puis je suis rentré en contact avec l’association des Passionnés du bois. Ils ont eu un peu d’appréhension et de surprise en voyant arriver un non-voyant, mais ils m’ont très bien accueilli », raconte Jean-Paul Neveu, avant de rendre hommage à son formateur, Jean Landrain. À force de travail, il a fini par se constituer une petite de collection de stylos qu’il expose avec fierté. « Quand je bricole, j’ai l’impression de voir physiquement l’objet que je crée. Je ne peux pas expliquer ça scientifiquement », dit-il en haussant les épaules.
« J’adore redonner vie à un bout de bois destiné à mourir »
La maladie a été diagnostiquée chez Jean-Paul Neveu quand il était adolescent. Ce Malouin d’origine, venu épouser une Quimpéroise en 1972, est resté éducateur aussi longtemps qu’il l’a pu, jusqu’à atteindre la cinquantaine où sa vue était trop touchée. « On accepte jamais sa cécité, on l’apprivoise », déclare-t-il, en assurant vivre « normalement ». « J’ai un bon réseau social, c’est important. Il y a des tas de gens super sur Terre, prêts à nous aider ». Le fabricant de crayons a plutôt bonne mine, malgré son activité quasi professionnelle. À l’approche du Téléthon, il a dû fabriquer près de 200 stylos en un mois et demi, avec l’aide de son ami Bernard, voyant. Mais il continue, invitant les particuliers à lui donner leurs chutes de bois plutôt que les brûler. « J’adore redonner vie à un bout de bois destiné à mourir. Et bien sûr, faire plaisir aux gens ».
12. Pas aussi chaud que ça? Playboy attaqué en justice par un malvoyant
Publié le 30 novembre 2018 sur sputniknews © AP Photo / Damian Dovarganes
Les sites du fameux portail Playboy ont fait l’objet d’une plainte adressée au tribunal par un Américain. La raison de cette démarche? Cet homme malvoyant a déploré qu’il n’arrive pas à y voir grand-chose et donc ne pouvait pas profiter pleinement des produits et des services proposés.
Donald Nixon, un Américain malvoyant, s’en est pris aux sites du portail Playboy. Il est allé même plus loin dans son envie de se faire entendre par la justice. Il a porté plainte en affirmant que le site Playboy.com enfreignait la loi sur les Américains handicapés, car ses sites Web — Playboy.com et Playboyshop.com — ne sont pas compatibles avec son logiciel de lecture d’écran, rapporte le portail TMZ.
Dans les documents obtenus par TMZ, M.Nixon affirme qu’il est légalement aveugle et que les personnes malvoyantes comme lui «ne peuvent pas utiliser pleinement et de manière égale les installations, les produits et les services».
Il poursuit en justice Playboy pour obliger le média à rendre ses sites Web accessibles aux non-voyants. De plus, il exige des dommages et intérêts dont le montant n’a pas été précisé.
Pour sa part, l’administration de Playboy n’a pas commenté cette information, a ajouté TMZ.
Playboy est un magazine de la presse masculine américaine fondé à Chicago en 1953 par Hugh Hefner. Il est connu pour ses playmates et ses photographies érotiques, mais aussi pour certains de ses articles de qualité qui portent sur la mode, le sport, les célébrités et les hommes politiques.
Source : https://fr.sputniknews.com/societe/201811301039112933-playboy-malvoyant-usa-plainte-justice/