Écho du RAAMM pour la période du 19 au 25 novembre
Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 19 au 25 novembre 2018.
Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire
- 1. Dîner de Noël « Un tour du monde en 90 minutes, ça vous dit? »
- 2. La Fondation des aveugles du Québec amasse des dons pour ses paniers de Noël en collaboration avec le RAAMM
- 3. Une nouveauté à la Fondation INCA : un groupe de soutien pour couples 55+ qui vivent avec une perte de vision
- 4. Recherche de témoignage pour une podcast radio de Radio-Canada
- 5. Le danger du silence
- 6. Les aveugles n’ont pas un meilleur odorat que les voyants pour catégoriser les vins
- 7. Selon un sondage, les personnes aveugles dans le monde entier sont largement sous-employées
- 8. Le gouvernement finance l’expansion d’un réseau de services de bibliothèque pour rendre plus d’œuvres publiées accessibles aux Canadiens ayant des difficultés de lecture des textes imprimés
- 9. Un implant rétinien pour restaurer la vue des malvoyants atteints de DMLA
- 10. Pour un Bureau de l’accessibilité universelle et des personnes handicapées à Montréal
1. Dîner de Noël « Un tour du monde en 90 minutes, ça vous dit? »
Le RAAMM, en collaboration avec le Cercle Ville-Marie, vous invite à partir pour un tour du monde en 90 minutes animé par Julie Turconi, le mardi 4 décembre, de 10h à 13h30.
Partons ensemble en voyage sur les ailes du conte, de l’Italie des années 1950 à l’Australie, pays des rêves fous et d’histoires ancestrales, en passant par la Bretagne et ses histoires noires d’Ankou et de mystères. Bien d’autres destinations peuvent venir se greffer sur ce plan de vol, au gré des envies et de l’imagination de la conteuse… Tout détournement à des fins ludiques est également à craindre.
L’inscription, au coût de 15$ par personne, inclut un repas chaud 3 services et une coupe de vin. (Les frais de 15$ s’appliquent pour participer à l’activité même sans prendre le repas.)
Une version végétarienne du repas est disponible, uniquement sur réservation au moment de l’inscription.
Pour vous inscrire, contactez Anna au 514-277-4401, poste 111, ou par courriel à [email protected]. Date limite d’inscription le mardi 27 novembre.
2. La Fondation des aveugles du Québec amasse des dons pour ses paniers de Noël en collaboration avec le RAAMM
Source : FAQ, 15 novembre 2018
PANIERS DE NOËL
Bonjour,
Encore cette année , la Fondation des aveugles du Québec amasse des dons (jouets, vêtements, denrées non périssables) afin de remettre des paniers de Noel pour les personnes aveugles et malvoyantes à faibles revenus pour qu’ils puissent passer la période des fêtes avec une table bien remplie et des cadeaux sous le sapin.
Les personnes désirant recevoir des paniers de Noel ont jusqu’au 10 décembre 2018 pour remplir le formulaire disponible sur le site internet de la Fondation des aveugles du Québec au
www.aveugles.org . Vous pouvez également rejoindre Michel, au 514-259-9470, poste 227.
La Fondation des Aveugles du Québec a établi cette tradition de paniers de Noël en collaboration avec le RAAMM. Pour déposer des dons, vous pouvez visiter nos différents points de collecte:
Au bureau de la Fondation des aveugles du Québec, située au 5112 rue de Bellechasse, Montréal.
Ouverts du lundi au vendredi, de 8h30 à 16h30;
Au bureau du RAAMM,
5225, rue Berri local 101
Ouvert du lundi au vendredi de 8 h 30 à 17 h 00.
Jusqu’au 14 décembre 2018;
La majorité des personnes ayant une déficience visuelle consacrent plus de la moitié de leur revenu à se loger, ce qui leur laisse très peu d’argent pour l’épicerie et les autres dépenses. C’est pour cette raison que nous souhaitons les aider à Noël. Aidez-nous à leur permettre de passer, eux aussi, une belle période des fêtes.
Source: Fondation des Aveugles du Québec
3. Une nouveauté à la Fondation INCA : un groupe de soutien pour couples 55+ qui vivent avec une perte de vision
Vous êtes un couple 55+ et vous et/ou votre partenaire vit avec un handicap visuel.
Vous vivez ou avez déjà vécu l’une de ces situations?
Vous et votre partenaire :
- Trouvez que vos rôles à la maison ont changé à cause de la perte de vision?
- Avez l’impression que vos activités ont diminué à cause de la déficience visuelle?
- Vivez parfois des situations de stress lorsque votre partenaire sort?
- Éprouvez parfois des difficultés de communication avec votre partenaire?
- Ne savez pas toujours comment soutenir votre conjoint(e)?
- Ne vous sentez pas toujours compris(e)?
- Avez développé des trucs de couple pour mieux vivre avec la déficience visuelle?
- Avez le goût de recevoir des autres et de donner dans un espace agréable?
Alors, la Fondation INCA peut vous aider à faire équipe ensemble!
Si vous êtes un couple qui vit cette situation, la Fondation INCA vous offre un espace respectueux pour venir à la rencontre d’autres couples et partager vos expériences. Ce groupe, gratuit, adressé aux couples, et encadré par une bénévole, candidate à la Maitrise en travail social, vous permettra de prendre un temps par semaine afin de partager des bons moments, des défis rencontrés, et d’échanger des trucs facilitants votre quotidien. Ce groupe aura lieu à l’hiver 2019, pour une durée de 8 semaines.
Vous pouvez contacter Myriam Cayer à l’INCA :
514-934-4622 poste 245 ou [email protected]
4. Recherche de témoignage pour une podcast radio de Radio-Canada
FERRY- Traversée érotique est un documentaire pour la radio sur l’intimité et la sexualité. Le projet est constitué de 10 histoires intimes racontées par des individus de manière anonyme (c’est uniquement à l’audio et les gens ne sont jamais nommés). L’idée est de sortir des clichés et de parler de sexualité avec un point de vue humain et POSITIF.
Pour la saison 2 de Ferry – Traversée érotique, nous sommes présentement à la recherche d’une personne non voyante qui accepterait de témoigner de son approche de l’intimité.
Les personnes intéressées à partager leur histoire seront invitées à une séance d’enregistrement dans les locaux de Radio Canada d’ici la fin Novembre/début Décembre. On parle d’une entrevue en studio d’une heure maximum. C’est très spontané, réalisé dans un climat de respect et il n’y a rien à préparer puisque l’entrevue sera guidée par des questions et soumise à du montage ensuite. Les dates d’enregistrement seront fixées en fonction des disponibilités du studio et des participant(e)s.
Je suis consciente que c’est un sujet délicat alors si vous le désirez, on pourrait se parler avant au téléphone et je pourrais vous expliquer le projet plus en détail.
Les commentaires que nous avons reçus jusqu’à maintenant sur notre projet sont très positifs. Les gens sont immensément touchés par cette prise de parole. Le format est doux, artistique et très loin de la vulgarité.
Pour plus d’informations sur le projet; voici le synopsis du podcast et le lien vers la saison 1 disponible en ligne.
FERRY- Traversée érotique
La sexualité est souvent abordée dans les médias d’un point de vue difficile, violent, scientifique ou pornographique. Bref, du point de vue des problèmes qui y sont liés. Dans le cadre de ce podcast, la vision est tout autre : le focus est sur l’expérience humaine qui y est rattachée. À l’heure de #Metoo et des scandales sexuels, nous avons la conviction profonde que de parler de sexualité positive c’est aussi une façon d’évoluer et d’ouvrir le dialogue. La parole est donc donnée aux plus belles expériences, aux expériences marquantes ou inusitées qui nous font sourire et qu’on a envie de raconter avec des « étincelles dans les yeux ». Un point de vue humain, à hauteur d’homme du plus beau et du plus surprenant de ce que la sexualité a à nous offrir.
Lien vers la Saison 1 pour écouter les épisodes qui sont déjà en ligne:
N’hésitez pas à me contacter pour de plus amples informations et au plaisir d’avoir de vos nouvelles !
Léa Formigli,
Recherchiste / Ferry : Traversée érotique
12 novembre 2018
5. Le danger du silence
Chronique de Michel Beaudry publiée dans Le Journal de Montréal le 9 novembre 2018
Coup d’oeil sur cet article
Quand mon chum Pascal Foster arrive dans le stationnement de l’aréna avec sa Chevrolet Volt, je suis toujours étonné du silence de sa bagnole électrique. Pas un son.
Et savez-vous quel est le gros problème des voitures électriques ? Elles ne font pas assez de bruit. Même l’ONU se penche sur la question à l’échelle mondiale parce qu’on craint pour les piétons habitués depuis toujours à entendre les autos, particulièrement aux coins des rues.
Le problème est d’autant plus sérieux pour les gens qui ont une mauvaise vue. Déjà en Suisse, au cours de la prochaine année, les voitures électriques devront faire du bruit et on installera des haut-parleurs diffusant le son d’un moteur. Ce sera moins bruyant que le roulement d’une auto à essence, mais tout de même assez fort pour prévenir les non-voyants.
Quel revirement ! Depuis des années, les ingénieurs cherchaient à réduire au minimum le bruit des moteurs, et là, on leur demande d’en rajouter.
Image et son
Certains constructeurs ont déjà pensé à installer un type de bruitage qui leur serait propre. Un son de soucoupe volante, une musique ou un sifflement, mais on estime que l’idéal reste la reproduction du son d’une voiture conventionnelle.
Le problème de manque de bruit survient surtout lorsque le véhicule circule à basse vitesse alors que les pneus deviennent aussi silencieux.
Pour l’instant, ma vision est bonne. Donc, pas besoin de klaxonner quand tu arrives, Pascal. Mais lorsque tu t’en viens vers moi à la planche sur la patinoire, là tu peux m’avertir.
Source : https://www.journaldemontreal.com/2018/11/09/le-danger-du-silence
6. Les aveugles n’ont pas un meilleur odorat que les voyants pour catégoriser les vins
Article de Martin Lasalle publié le 8 novembre 2018 sur udemnouvelles
Les aveugles ne parviennent pas mieux que les voyants à reconnaître les catégories de vin par l’odorat : la vue serait essentielle à la construction de la mémoire olfactive, selon une étude de l’UdeM.
Bien que différentes études aient démontré que les personnes aveugles possèdent certains sens plus développés – dont le toucher – pour compenser l’absence de vision, ce ne serait pas le cas pour l’odorat, du moins lorsqu’il s’agit de catégoriser des vins.
C’est ce que révèlent les résultats d’une étude menée par la doctorante Simona Manescu, sous la codirection de Johannes Frasnelli, professeur en anatomie à l’Université du Québec à Trois-Rivières et professeur associé au Département de psychologie de l’Université de Montréal, et de Franco Lepore, professeur titulaire au même département de l’UdeM.
De fait, non seulement leur odorat ne serait pas meilleur que celui des personnes voyantes pour classer les vins, mais il serait moins «performant» pour déterminer si deux vins sont d’une même couleur.
Catégoriser les vins: un test complexe
Les études antérieures sur l’odorat des personnes aveugles sont parvenues à des conclusions mitigées en ce qui a trait à la supériorité de ce sens comparativement aux personnes voyantes.
«Dans la majorité des cas, les tests portaient sur la discrimination d’odeurs en contexte artificiel, comme détecter une concentration plus ou moins élevée d’un arôme, mentionne le professeur Frasnelli. Nous avons plutôt opté pour un test scientifiquement réputé difficile et qui peut être reproduit dans la vie de tous les jours: établir s’il s’agit d’un vin rouge, blanc ou rosé – ce dernier étant ardu à catégoriser même par les œnologues!»
L’équipe de chercheurs de Mme Manescu a ainsi recruté 12 personnes nées aveugles – ou l’étant devenues en très bas âge –, ainsi que 12 personnes voyantes formant le groupe témoin. Après s’être fait bander les yeux, les participants ont humé 15 vins (cinq rouges et autant de blancs et de rosés) qu’on leur a présentés deux verres à la fois.
Dans un premier temps, ils devaient déterminer si les vins étaient ou non de la même couleur. À ce test, les personnes aveugles ont moins bien réussi que les personnes voyantes.
Ensuite, on soumettait deux vins de la même couleur aux participants, qui devaient dire si les deux verres contenaient le même type de vin ou pas. Cette fois, les sujets ont tous obtenu des résultats similaires.
Les participants ont aussi dû classer, toujours par leur odorat, chacun des 15 vins en fonction de leur couleur. Pour l’ensemble des volontaires, il a été plus facile de catégoriser les vins rouges, puis les vins blancs et les rosés. Toutefois, les personnes aveugles ont mis plus de temps à réaliser cette catégorisation.
«Nos résultats indiquent que, en plus de ne pas avoir un odorat supérieur aux personnes voyantes pour désigner une catégorie de vin, les personnes aveugles ont éprouvé plus de difficulté à discriminer deux sortes de vin», signale Simona Manescu.
Importance de l’aspect visuel pour l’odorat
Pour le professeur Johannes Frasnelli, ces résultats alimentent l’hypothèse selon laquelle le sens de l’odorat est influencé par le sens de la vue.
«Dans une étude précédente, on a fait sentir un vin blanc contenant du colorant rouge sans saveur à des participants et ceux-ci l’ont rangé parmi les vins rouges, ce qui laisse penser que la couleur influence la perception olfactive», explique-t-il.
Cette hypothèse a aussi été testée dans une étude menée par Simona Manescu et Johannes Frasnelli en 2014, au cours de laquelle les participants devaient donner leur appréciation d’une odeur de fromage qui était associée à deux étiquettes différentes: l’une d’elle annonçait une composition de «vomi séché» et cette odeur avait été négativement perçue… alors qu’il s’agissait de la même odeur de fromage dans les deux cas!
«La présente étude tend à démontrer que l’absence d’une imagerie olfactive chez les personnes aveugles de naissance ou depuis un très jeune âge réduit leur sens de l’odorat dans certaines situations de tous les jours, comme sentir un vin», ajoute M. Frasnelli.
Simona Manescu et le professeur nuancent toutefois la portée de leurs résultats: «Si l’on considère que l’aspect visuel semble central dans la construction du sens de l’odorat, les personnes qui ont perdu la vue à un âge plus avancé pourraient avoir une capacité olfactive tout aussi développée que les personnes voyantes», concluent-ils.
7. Selon un sondage, les personnes aveugles dans le monde entier sont largement sous-employées
TORONTO, le 15 nov. 2018 /CNW/ – Une nouvelle étude réalisée par la Fondation INCA, Vision Australia et la Blind Foundation de Nouvelle-Zélande a révélé que les personnes vivant avec une perte de vision sont beaucoup moins susceptibles d’être employées comparativement à leurs concitoyens qui voient.
Les résultats d’un sondage mené dans trois pays auprès d’adultes aveugles ou ayant une vision partielle ont montré que l’Australie avait le taux d’emploi à temps plein le plus faible (24 %), suivie du Canada (28 %) et de la Nouvelle-Zélande (32 % seulement). Cependant, le taux d’emploi à temps plein de la population active dans ces pays est, dans certains cas, près du double de ces taux.
« De nos jours, il est consternant de voir une telle disparité en ce qui concerne les taux d’emploi à temps plein des personnes aveugles », déclare M. John Rafferty, président et chef de la direction de la Fondation INCA. « Étant donné les progrès technologiques et les possibilités d’éducation offertes, les personnes ayant une perte de vision ne devraient pas être désavantagées lorsqu’elles recherchent un emploi.
Cette étude nous a permis de dégager trois observations prometteuses sur les possibilités de stimulation d’emploi pour les personnes aveugles ou ayant une vision partielle.
L’enquête a révélé qu’il y avait un lien étroit entre le niveau de scolarité et le taux d’emploi à temps plein des personnes vivant avec une perte de vision. Au Canada, seulement 5,5 % des personnes ayant une perte de vision qui ne possèdent pas de diplôme d’études secondaires travaillent à temps plein, comparativement à 35 % des personnes ayant un diplôme d’études postsecondaires, tandis qu’en Australie, les statistiques sont de 10,6 % contre 28 %. En Nouvelle-Zélande, 15 % des personnes vivant avec une perte de vision qui n’ont pas de diplôme d’études secondaires travaillent à temps plein, contre 42 % qui ont un diplôme.
« Cette étude indique ce que nous savons depuis un certain temps dans le milieu de la perte de vision à l’échelle internationale : l’éducation est la force motrice de l’emploi », explique M. Ron Hooton, chef de la direction de Vision Australia. « Nos enfants ont besoin d’un soutien complet et indéfectible offert par des spécialistes qui comprennent la cécité et ses effets uniques sur l’apprentissage, pour les aider à s’épanouir à l’école et à réussir dans leur future carrière.
L’étude souligne également la nécessité d’un changement d’attitudes et de pratiques commerciales chez les employeurs afin de rendre les lieux de travail plus accessibles aux personnes aveugles ou ayant une perte de vision. L’enquête a révélé que 43 % des répondants australiens trouvaient que l’inaccessibilité de leur lieu de travail constituait un obstacle, comparativement à 58 % des Canadiens et des Néo-Zélandais. En outre, plus de 60 % des personnes interrogées dans les trois pays pensent que l’attitude des employeurs est l’un des principaux obstacles à l’emploi à plein temps et la moitié d’entre elles ont le sentiment de ne pas avoir été embauchées en raison de leur perte de vision.
« Nous voyons là une excellente occasion d’aider les employeurs à apporter des changements qui se traduiront par des milieux de travail plus inclusifs pour les personnes vivant avec une perte de vision », déclare Mme Sandra Budd, directrice générale de la Blind Foundation de Nouvelle-Zélande. » Le gouvernement doit faire la même chose à tous les niveaux – un changement systémique en matière d’accessibilité et d’inclusion nous aidera à aller de l’avant. »
Les trois organismes demandent que les lois nationales sur l’accessibilité et les programmes de financement connexes soient renforcés et appliqués dans leurs pays respectifs, afin de motiver et d’aider efficacement les employeurs à rendre leur milieu de travail vraiment inclusif pour les personnes vivant avec une perte de vision. Par ailleurs, il est nécessaire de passer en revue les modèles de soutien à l’emploi pour les personnes ayant des déficiences diverses afin de mieux répondre aux besoins uniques de la communauté des personnes aveugles.
Le sondage qui s’est déroulé d’avril à juillet 2018 a été mené en ligne et par téléphone auprès de 1 924 Canadiens, Australiens et Néo-Zélandais ayant une perte de vision.
À propos de la Fondation INCA
La Fondation INCA qui fête ses 100 ans d’existence en 2018 est un organisme sans but lucratif qui vise à changer ce que cela veut dire que d’être aveugle. Nous fournissons des programmes innovateurs et des initiatives de défense des droits qui amènent les personnes touchées par la cécité à réaliser leurs rêves en éliminant les barrières pour favoriser l’inclusion. Notre action est alimentée par un réseau de bénévoles, de donateurs et de partenaires d’un océan à l’autre. Pour en savoir plus ou pour participer, visitez le site cnib.ca.
À propos de Vision Australia
Vision Australia est l’un des principaux fournisseurs nationaux de services en matière de cécité et de basse vision en Australie. Nous travaillons en partenariat avec des Australiens aveugles ou ayant une faible vision pour les aider à réaliser les objectifs qu’ils se sont fixés.
Nous soutenons plus de 25 500 personnes de tous âges et se trouvant à différentes étapes de la vie, par l’intermédiaire de 35 centres de Vision Australia et de divers programmes de sensibilisation. Nous sommes une organisation à but non lucratif et un acteur et partenaire majeur de la communauté internationale de la cécité. Pour en savoir plus, visitez le site visionaustralia.org.
À propose de la Blind Foundation de Nouvelle-Zélande
La Blind Foundation aide les personnes aveugles ou ayant une faible vision à regagner leur autonomie et à vivre leur vie comme elles l’entendent. En tant que principal fournisseur de services en réadaptation visuelle de la Nouvelle-Zélande, nous aidons les gens à s’adapter et à tirer le meilleur parti de la vie en dépit de leur perte de vision. Pour en savoir plus, visitez le site blindfoundation.org.nz.
8. Le gouvernement finance l’expansion d’un réseau de services de bibliothèque pour rendre plus d’œuvres publiées accessibles aux Canadiens ayant des difficultés de lecture des textes imprimés
Source : Emploi et Développement social Canada
NORTH VANCOUVER, le 14 nov. 2018 /CNW/ – Aujourd’hui, la ministre des Services publics et de l’Approvisionnement et de l’Accessibilité, l’honorable Carla Qualtrough, a annoncé l’expansion du Réseau national de services équitables de bibliothèque (RNSEB) grâce à des fonds provenant du volet Personne handicapées du Programme de partenariats pour le développement social du gouvernement du Canada. Les fonds serviront à rendre un plus grand nombre d’ouvrages publiés accessibles aux personnes qui lisent au moyen de médias substituts, comme les ouvrages en braille, les livres électroniques ou les livres audio.
Le gouvernement du Canada s’est engagé à assurer la pleine participation des personnes handicapées et leur inclusion dans tous les aspects de la société canadienne et il reconnaît que la lecture et l’apprentissage sont des droits importants et des éléments constitutifs d’un Canada véritablement accessible.
Le gouvernement a versé deux millions de dollars pour l’expansion du RNSEB, qui a débuté en décembre 2017 et devrait se terminer en mars 2019, par l’entremise du Programme de partenariats pour le développement social – composante Personnes handicapées (PPDS-PH), un programme visant à améliorer l’inclusion sociale des personnes handicapées.
En soutenant l’expansion du RNSEB par l’entremise du PPDS-PH, le gouvernement va au-delà de ses obligations en vertu du Traité de Marrakech, auquel le Canada a adhéré en 2016, qui exige que les pays prévoient des exceptions dans leurs lois nationales pour faciliter la disponibilité des œuvres en formats accessibles, comme le braille et les fichiers audio. Ce faisant, le Canada renforce sa réputation de partenaire international solide et digne de confiance – un partenaire qui respecte les droits fondamentaux de tous ses citoyens et qui investit dans des résultats concrets, dans l’esprit des traités et accords de coopération mondiaux.
« La technologie fait de l’accessibilité non traditionnelle des livres un objectif de plus en plus réaliste. Le RNSEB aide à combler le fossé qui sépare l’actuelle pénurie de livres pour les personnes aveugles et notre rêve d’un service de bibliothèque entièrement intégré et accessible. Ces fonds fédéraux permettent au RNSEB de poursuivre ses efforts de développement. » – Mary Ellen Gabias, présidente de la Fédération canadienne des aveugles
Source :
9. Un implant rétinien pour restaurer la vue des malvoyants atteints de DMLA
Synthèse de presse de bioéthique publiée par Florence Rosier dans Le Monde le 13 novembre 2018
La société française Pixium Vision vient de présenter les premiers résultats de son nouvel implant rétinien. Cet implant, nommé Prima, a été glissé sous la rétine de cinq premiers patients entre décembre 2017 et juin 2018. Les résultats intermédiaires de l’essai ont été présentés à Chicago fin octobre lors du congrès de l’American Academy of Ophthalmology (AAO).
Cet implant rétinien innovant prend la suite d’Iris II[1] (développé aussi par Pixium Vision), d’Argus II[2] (américain) et d’Alpha IMS (allemand), qui utilisaient tous des réseaux de fils implantés dans l’œil. Mais entre les pannes récurrentes, les problèmes d’étanchéité des fils et la résolution de la vision parfois « grossière », ces dispositifs ont été jugés insuffisants. Prima est une technologie sans fil, qui obéit à « une philosophie radicalement différente ».
Dans un œil qui fonctionne bien, la rétine est tapissée de cellules photoréceptrices qui captent le signal lumineux et le convertissent en signal électrochimique. Ce signal est ensuite « transformé en influx nerveux et véhiculé, par le nerf optique, jusqu’au cortex visuel (à l’arrière du cerveau), qui la transforme en images ». Chez les patients atteints de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), une maladie dégénérative de la rétine, ce sont les photorécepteurs de la zone centrale de la rétine, ou macula, qui cessent progressivement de fonctionner, empêchant la vision centrale à l’origine de la lecture ou de la reconnaissance des visages. C’est la première cause de malvoyance sévère et cécité en Amérique du Nord et en Europe chez les plus de 65 ans.
L’implant Prima est un petit losange de 2 mm de côté et 30 µm d’épaisseur soit trois fois moins épais qu’un cheveu, équipé de 378 électrodes, qui fonctionne comme un mini panneau solaire. « Le système comporte trois éléments : un implant sous-rétinien sans fil ; une paire de lunettes équipée d’une mini-caméra et d’un mini-projecteur ; et un ordinateur de poche. La caméra miniaturisée (montée sur les lunettes) enregistre une scène, qui est ensuite analysée par un algorithme dans l’ordinateur de poche. Celui-ci reconstitue des images simplifiées et utiles (mouvements, lettres…), qui sont alors envoyées vers un mini-projecteur (incorporé dans les lunettes). Celui-ci les renvoie, par des impulsions infrarouges, sur la puce Prima implantée sous la rétine ». L’utilisation de l’infrarouge permet de ne pas éblouir les photorécepteurs encore fonctionnels tout en envoyant un signal lumineux important, facilitant ainsi l’activation de la puce. Le fonctionnement des neurones en aval reste inchangé.
Les résultats de l’essai ont été présentés à Chicago par Yannick Le Mer, chirurgien à la Fondation Rothschild, et par José-Alain Sahel, ophtalmologue et directeur de l’Institut de la vision à Paris, chef du service de la Fondation Rothschild et de l’hôpital des Quinze-Vingts, où la rééducation des patients a été menée. Leur premier bilan estime que non seulement « la vision résiduelle périphérique des cinq patients n’a pas baissé », mais « l’implant a restitué une perception visuelle chez tous les patients implantés ». De plus la résolution visuelle atteinte est « la plus élevée jamais observée avec un implant rétinien ».
[1] La commercialisation d’un œil bionique autorisée dans l’Union Européenne
[2] Une aveugle recouvre la vue grâce au premier œil bionique belge
Sources:
10. Pour un Bureau de l’accessibilité universelle et des personnes handicapées à Montréal
Texte d’opinion de Udayan Sen publié dans la section idées, Le Devoir 14 novembre 2018
«Pour construire une ville juste, sécuritaire et inclusive pour les femmes et les personnes racisées, il faut comprendre et combattre le sexisme et le racisme. Pour construire une ville juste, sécuritaire et inclusive pour les personnes handicapées, il faut comprendre et combattre le capacitisme», écrit l’auteur. Udayan Sen Résident de Montréal, personne non handicapée
Jusqu’au 30 novembre, Montréal tient des consultations publiques sur la version préliminaire de son « Plan d’action 2019-2020 en accessibilité universelle ». Le manque d’accessibilité est un problème endémique qui brime les droits de personnes handicapées. Le plan est intéressant sur plusieurs points, mais il lui manque un élément essentiel : la création d’un Bureau de l’accessibilité universelle et des personnes handicapées.
Malgré les avancées notables en accessibilité universelle réalisées dans les espaces et bâtiments municipaux au cours des dernières années, des problèmes majeurs persistent : l’accessibilité des commerces traîne sérieusement de la patte, elle est peu encouragée, et les subventions offertes sont trop souvent inconnues des acteurs concernés ; les personnes handicapées demeurent sous-représentées dans les instances de la Ville ; la population montréalaise n’est pas vraiment mobilisée autour de cet enjeu de société. Et les progrès sont naturellement trop lents pour les personnes handicapées par l’environnement urbain jonché d’obstacles.
Pour accélérer la cadence et la maintenir sans flancher, l’administration doit mettre sur pied un bureau relevant de la mairesse qui servirait de pivot entre les services municipaux, et entre ceux-ci et les entités publiques et privées. Sa mission consisterait notamment à stimuler et à encadrer les interventions en accessibilité, à concevoir une politique de lutte contre le capacitisme (discrimination systémique fondée sur le handicap), à former les employés et à s’assurer que la réglementation est respectée et appliquée de manière cohérente dans tous les arrondissements. Le bureau emploierait des personnes handicapées spécialistes de l’accessibilité universelle et des droits des personnes handicapées.
Cette démarche s’inspire d’initiatives analogues de villes comme New York, San Francisco, Los Angeles, Boston, Houston, Denver et Chicago qui disposent d’un Mayor’s Office for People with Disabilities jouant un rôle clé et jouissant d’une belle visibilité tant dans l’appareil municipal que dans le public.
Lutte contre le capacitisme
Il faut souligner l’importance du volet « lutte contre le capacitisme ». Pour construire une ville juste, sécuritaire et inclusive pour les femmes et les personnes racisées, il faut comprendre et combattre le sexisme et le racisme. Pour construire une ville juste, sécuritaire et inclusive pour les personnes handicapées, il faut comprendre et combattre le capacitisme. La discrimination fondée sur le handicap est le motif de discrimination invoqué le plus fréquemment devant la Commission des droits de la personne. Selon le plan soumis à la consultation, l’administration compte offrir à ses employés une formation en accessibilité universelle. Pour être complète, celle-ci devra traiter de la question incontournable du capacitisme.
Il est hautement souhaitable que la Ville embauche des personnes handicapées ayant les compétences appropriées pour donner la formation. Cela fait plusieurs années que Montréal prend des engagements et pose des gestes significatifs pour devenir plus accessible et plus inclusive. L’administration actuelle semble déterminée à démontrer son leadership. Tant mieux ! Mais étant donné que la Ville n’a jamais pris que des mesures ponctuelles ne s’inscrivant pas dans une vision concertée, la tâche à accomplir est monumentale. La Ville doit donc donner des preuves tangibles de son engagement en faveur de l’inclusion et de l’accessibilité en créant le Bureau de l’accessibilité universelle et des personnes handicapées.