Écho du RAAMM du 5 au 11 juin
Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 5 au 11 juin 2017.
Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire
- 1. Votre opinion : «Le faible taux d’emploi des personnes déficientes visuelles : une responsabilité partagée»
- 2. Visite terrain à la STM par des membres du RAAMM : un signal sonore pour autobus électrique loin d’être satisfaisant
- 3. En rappel : Invitation aux membres de la Rive-Sud à faire l’essai du système Key2Access à Brossard
- 4. INCA demande la mise en œuvre d’une stratégie fédérale pour la production de livres accessibles
- 5. Un recours collectif de personnes handicapées contre la STM est autorisé
- 6. La Ville de Montréal souligne la Semaine nationale de l’accessibilité et la Semaine québécoise des personnes handicapées
- 7. Plus de 115 commerçants de la Promenade Wellington prennent part au lancement du programme PR@M-Commerce à Verdun
- 8. Le chalet du parc Georges-Saint-Pierre dans l’arrondissement de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce bénéficiera de travaux d’accessibilité universelle
- 9. François Chartrand roule sur les innovations
- 10. On a testé ces lunettes qui parlent aux malvoyants
- 11. Un robot téléguidé réussit une série d’opérations compliquées
- 12. Rencontre à Hay Hassani pour renforcer la citoyenneté des aveugles au Maroc
- 13. Vincey, France- L ’accessibilité, c’est bon pour tous
- 14. Enfin une résidence spécialisée moderne pour les personnes sourdes et aveugles en Gironde
1. Votre opinion : «Le faible taux d’emploi des personnes déficientes visuelles : une responsabilité partagée»
Avis aux lecteurs
Votre opinion est une tribune, mise à la disposition des membres de l’organisme, diffusée une fois par mois dans l’Écho du RAAMM.
Le RAAMM n’endosse pas nécessairement les propos qui y sont émis et n’est pas responsable de leur exactitude.
Pour tout commentaire ou pour soumettre un texte d’opinion, veuillez faire parvenir un courriel à [email protected]
Le RAAMM se réserve le droit de ne pas publier un texte, s’il juge qu’il est inapproprié.
Ce mois-ci nous publions un texte de monsieur André Vincent
Le faible taux d’emploi des personnes déficientes visuelles : une responsabilité partagée
De juillet 2016 à février 2017, le Gouvernement canadien a mené une consultation nationale sur un futur projet de loi sur l’accessibilité, en vue de pouvoir éliminer les obstacles auxquels se heurtent les personnes handicapées. Selon les informations qui circulent, ce projet de loi insisterait notamment sur l’accès à l’emploi.
Qu’une fois de plus le Gouvernement se sente tenu de légiférer en cette matière soulève bien des questions. Pourquoi en 2017 est-il encore nécessaire d’intervenir avec une loi alors que les personnes handicapées comptent sur de plus en plus de moyens pour jouer un rôle actif sur le marché de l’emploi ? Pourquoi, alors que de plus en plus de personnes handicapées détiennent des diplômes supérieurs, le taux de chômage se maintient-il, à toutes fins utiles, au même niveau qu’il y a 50 ans ?
Une perception tenace
«Trouver un emploi malgré un handicap visuel », l’expression contient en soi toute la force du préjugé et c’est parce que ce préjugé est tellement enraciné que des lois et règlements sont nécessaires. Même lorsqu’une personne handicapée travaille depuis plusieurs années au sein d’une organisation ou d’une entreprise, employeurs et collègues continuent à voir son handicap d’abord plutôt que ses compétences, ses qualités et ses richesses personnelles.
Bien sûr, la perception du handicap visuel est encore relativement négative chez les employeurs comme dans le reste de la population, bien qu’on n’ose pas le dire ouvertement. Il ne serait pas étonnant de constater qu’en 2017, le handicap visuel soit toujours considéré comme le pire des handicaps, comme l’observait déjà la chercheure Georgette Goupil, il y a près de 40 ans.
Une telle perception, qui renferme un élément de grande subjectivité, est trop souvent renforcée par les attitudes et les comportements de trop nombreuses personnes déficientes visuelles, ce qui ne contribue pas à minimiser la crainte des employeurs d’avoir à payer un prix trop lourd en embauchant des personnes qui pourraient avoir des attentes d’accommodements spécifiques, à l’occasion.
Par ailleurs, les intervenants en milieu d’éducation et de réadaptation contribuent parfois à conforter les personnes déficientes visuelles dans leur opinion que les efforts doivent venir surtout des autres, plutôt que d’elles-mêmes.
Les employeurs, beaucoup plus réceptifs aujourd’hui ?
On pourrait s’attendre que, grâce aux diverses mesures d’intégration en emploi mises en place depuis deux décennies et à l’évolution des technologies d’assistance, les employeurs se montreraient plus ouverts à l’embauche de personnes ayant une déficience visuelle. Mal-heureusement, les statistiques ne permettent pas une conclusion aussi optimiste. En fait, le taux d’emploi des personnes handicapées visuelles au Canada se situe à 38%, alors qu’il atteint 73% pour le reste de la population.
Ceci dit, des facteurs importants permettent d’espérer une évolution positive de la part des employeurs. D’une part, avec le vieillissement de la population, les besoins en main-d’oeuvre vont aller en augmentant et les employeurs pourraient volontiers se tourner vers une relève professionnelle moins traditionnelle pour peu qu’on leur prouve que les personnes ayant une déficience visuelle sont susceptibles de combler ce besoin en effectifs. D’autre part, le développement constant des technologies d’assistance qui accroissent l’autonomie et la compétitivité des personnes handicapées a un impact certain sur la perception des employeurs.
L’effort personnel : un incontournable
Nonobstant ce qui précède, il ne faut pas sous-estimer l’importance des attitudes individuelles des personnes non-voyantes et le rôle des intervenants qui doivent les préparer à affronter les défis inhérents à la recherche, à l’obtention et au maintien d’un emploi.
Cela demande un effort d’apprendre le braille, mais faut-il renoncer à cet effort alors que la majorité des personnes non-voyantes qui occupent un emploi permanent sont des utilisateurs de braille ?
Pourtant, c’est à cette renonciation facile que contribuent de nombreux intervenants en éducation et en réadaptation sous prétexte que le braille, c’est trop difficile. Faut-il se surprendre dès lors que des étudiants de niveau universitaire doivent s’en remettre à un tiers pour prendre leurs notes de cours ? Quelle belle préparation à un emploi !
Cela demande un effort de se déplacer de façon autonome dans les transports en commun, mais faut-il renoncer à cet effort alors que c’est le moyen qui permet le plus de souplesse face aux horaires de travail ?
Pourtant, on constate que de plus en plus de jeunes adultes non- voyants se rabattent sur le transport adapté.
Cela demande un effort d’inviter des collègues à dîner ou de participer à des activités avec eux, mais faut-il renoncer à cet effort alors que c’est un moyen indispensable à l’inclusion dans un milieu de travail ?
Pourtant, combien choisissent plutôt d’attendre qu’on vienne au devant d’eux et refusent de faire le premier pas, même si l’attente peut être bien longue.
Cela demande un effort de chercher soi-même une solution à un problème d’accessibilité découlant d’un changement dans les outils et les méthodes de travail, mais faut-il renoncer à cet effort alors qu’un employeur ne pourra qu’y voir une preuve d’initiative et de créativité ?
Pourtant, combien préfèrent s’en remettre à l’employeur ou à un intervenant, comme tiers, pour trouver la solution.
Cela demande un effort de s’engager socialement pour des causes d’intérêt collectif, mais faut-il renoncer à cet effort alors que pour un employeur une telle attitude démontre une préoccupation des autres et une implication qui ne peut qu’ouvrir des portes vers de nouvelles responsabilités au sein de l’entreprise ou de l’organisme ?
Pourtant, elles ne se bousculent pas au portillon les personnes non-voyantes qui sont prêtes à s’engager à défendre une autre cause que la leur propre.
On me dira peut-être que cette fuite devant l’effort n’est pas l’apanage des personnes non-voyantes; piètre excuse qui ne change rien à mon constat.
Un changement significatif du taux d’emploi des personnes déficientes visuelles dépend de plusieurs facteurs et repose sur de multiples conditions:
- mesures législatives appropriées;
- accessibilité universelle;
- approche plus positive des intervenants en éducation et en réadaptation;
- ouverture de la part des employeurs et des collègues;
- sensibilisation de la population.
Mais, au coeur d’une inclusion professionnelle réussie, il y aura toujours la personne déficiente visuelle elle-même, ses compétences, sa persévérance et surtout sa capacité à y mettre les efforts indispensables.
André Vincent, membre du RAAMM
2. Visite terrain à la STM par des membres du RAAMM : un signal sonore pour autobus électrique loin d’être satisfaisant
Le 25 mai dernier, quatre membres et un employé du RAAMM se sont rendus à un garage de la STM pour y entendre le signal sonore utilisé pour l’autobus électrique mis en circulation récemment, à Montréal. Prenaient également part à cette visite des employés de la STM, une représentante du Regroupement des usagers du transport adapté et accessible de l’île de Montréal (RUTA) de même qu’une spécialiste en orientation et mobilité qui intervient auprès de personnes ayant à la fois une déficience auditive et visuelle. Parmi les membres du RAAMM qui ont pris part à la visite, deux ont une déficience auditive en plus d’être aveugle alors que les deux autres n’ont qu’une déficience visuelle. Suite à la visite au garage, les personnes se sont rendues à un coin de rue où, à l’aide du signal sonore de l’autobus, ils devaient tenter de faire un alignement approprié pour traverser la rue et d’effectuer la traversée.
Le but de la visite consistait à vérifier si le signal sonore est adéquat. Même si la démarche n’a pas été menée selon des standards de rigueur scientifique, des constats s’imposent tout de même.
En premier lieu, les participants ont été en mesure d’identifier l’approche de l’autobus lorsque ce dernier se trouvait à environ cinq mètres de distance. En ce qui a trait à l’alignement au coin de la rue, la majorité des participants est parvenu à se placer adéquatement pour effectuer la traversée. Cependant, ils se sont servis plus souvent du son des freins de l’autobus plutôt que de son signal sonore.
Par la suite, ils ont tenté de se placer en utilisant le son de l’autobus qui se déplaçait perpendiculairement à eux. Dans ce cas, tous les participants ont éprouvé des difficultés à s’aligner correctement.
À l’heure actuelle, il est difficile de déterminer pourquoi le signal sonore en question ne semble pas donner de résultats satisfaisant. S’agit-il d’un volume sonore insuffisant ou les fréquences acoustiques utilisées sont-elles en jeu? Des analyses plus approfondies semblent tout indiquées pour répondre à cette question. Néanmoins, les premiers constats sur le terrain montrent que ce signal sonore devra être amélioré pour assurer la sécurité des personnes aveugles et malvoyantes.
Le RAAMM, en collaboration avec le RUTA, rédigera un rapport suite à la visite qui sera remis à la STM. Nous allons poursuivre nos interventions auprès de la STM dans ce dossier.
Nous remercions les participants qui ont pris part à cet exercice.
L’équipe du RAAMM
Source : Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain, le 30 mai 2017.
3. En rappel : Invitation aux membres de la Rive-Sud à faire l’essai du système Key2Access à Brossard
Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain invite ses membres de la Rive-Sud à faire l’essai du système Key2Access, récemment installé à l’intersection Rome / Marie-Victorin à Brossard. Ce système permet d’activer le signal sonore de l’intersection à l’aide d’une manette plutôt qu’avec le bouton d’appel situé sur le poteau.
Dans le cadre d’un projet pilote, la ville de Brossard a mis à notre disposition quelques manettes jusqu’à l’automne 2017 afin de recueillir les commentaires des participants. Nous vous invitons donc à faire l’essai de ce système dans le cadre d’une visite individuelle au cours de laquelle vous serez accompagné d’un membre du RAAMM qui connaît bien cette intersection.
Les personnes intéressées doivent s’inscrire auprès de Martine Grenier au 514-277-4401, poste 115.
Source : RAAMM, première diffusion 24 avril 2017
4. INCA demande la mise en œuvre d’une stratégie fédérale pour la production de livres accessibles
Un plan durable est nécessaire pour combler le manque d’accessibilité aux livres audio, braille et en texte électronique
TORONTO, le 29 mai 2017 /CNW/ – À l’aube de la Semaine nationale de l’accessibilité, INCA demande au gouvernement fédéral d’établir un plan à long terme pour financer et produire plus de livres accessibles au Canada.
« Des milliers de nouveaux livres sont publiés chaque année au Canada, mais en tant que personne vivant avec une perte de vision, je n’ai accès qu’à une infime partie de ces livres, » soutient Diane Bergeron, directrice générale des affaires nationales et internationales à INCA. « Ce n’est pas de l’accessibilité, c’est de l’exclusion. Et il faut que ça change. »
Plus de trois millions de Canadiens vivent avec une limitation physique, visuelle ou une difficulté d’apprentissage qui pourrait nuire à leur capacité de lire les documents imprimés standard. Pour ces Canadiens, les livres en formats accessibles comme l’audio, le braille et le texte électronique constituent un instrument d’alphabétisation vital, et leur permettent de s’instruire, de travailler et de participer à la vie communautaire.
Toutefois, les éditeurs canadiens ne sont pas tenus par la loi de produire leurs livres en formats accessibles. Par conséquent, seul un petit pourcentage des livres grand public publiés sont offerts dans ces formats. La plupart sont produits par INCA et ne sont financés qu’en partie par des subventions fédérales.
L’organisme de bienfaisance propose de collaborer avec le gouvernement et d’autres intervenants incapables de lire les imprimés pour constituer un groupe de travail chargé d’établir une stratégie durable pour la production de livres accessibles afin de résoudre le manque d’accessibilité.
Pour que les personnes ayant des limitations fonctionnelles aient une chance égale de réussir, nous devons assurer l’équité de l’accès au contenu imprimé, » indique John M. Rafferty, président et chef de la direction d’INCA. « Nous sommes en 2017. Il est temps de mettre fin au deux poids, deux mesures. »
Une pression supplémentaire incitant à résoudre le problème découle de la ratification du Traité de Marrakech par le Canada en 2016. En permettant l’échange transfrontière des livres accessibles, sans violation des droits d’auteur, le traité promet d’accroître l’accès aux ouvrages en format substitut partout au monde, tout en augmentant considérablement la disponibilité du contenu multilingue au Canada. Mais sans un plan pour produire de nouveaux titres accessibles à l’intérieur du pays, le Canada pourrait ne pas répondre aux exigences du traité.
« Avec le Traité de Marrakech, nous ne pouvons nous contenter des livres accessibles que nous avons aujourd’hui, affirme Madame Bergeron. « Le Canada doit montrer la voie en publiant de nouveaux ouvrages pour ses citoyens et les personnes du monde entier. »
INCA est un organisme de bienfaisance enregistré qui fournit avec ferveur un soutien communautaire, des renseignements et une représentation nationale aux Canadiens aveugles ou ayant une vision partielle afin de s’assurer qu’ils ont la confiance en soi, les compétences et la possibilité de se réaliser pleinement dans la société. Comme notre organisme a été fondé en 1918, nous amorçons notre 100e année d’activité et nous célébrons un siècle de service visant à changer la vie des personnes et la société dans son ensemble. Tout au long de notre histoire, l’alphabétisation a été un élément clé de notre travail, auparavant par l’intermédiaire de la Bibliothèque d’INCA, et maintenant comme producteur d’ouvrages et d’information accessibles et militant pour cette cause. Pour en savoir plus, visitez cnib.ca ou appelez le 1 800 563-2642.
SOURCE INCA
5. Un recours collectif de personnes handicapées contre la STM est autorisé
La Cour supérieure autorise un recours collectif d’un milliard de dollars contre la Société de transport de Montréal (STM), l’Agence métropolitaine de transport (AMT) et la Ville de Montréal au nom de personnes qui auraient vu leur accès au transport en commun restreint en raison de leur handicap.
La requête avait été déposée il y a deux ans par le Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ). Dans sa décision, la juge Marie-Anne Paquette écrit que toute personne résidant au Québec qui utilise un fauteuil roulant, un déambulateur ou une canne pour personnes non voyantes pourra se joindre au recours si elle a vécu une telle inaccessibilité depuis 2012.
« On nous écoute enfin quand on crie à la discrimination », s’est réjouie la porte-parole du RAPLIQ, Linda Gauthier.
«Cette année, c’est le 51e anniversaire du métro de Montréal, et ça fait 51 ans qu’on attend pour prendre le métro.» – Linda Gauthier, porte-parole du RAPLIQ
À titre d’exemple, 12 des 68 stations du métro de Montréal sont dotées d’un ascenseur en ce moment. La STM veut faire passer ce nombre à 24 d’ici 2020, puis à 41 d’ici 2025, selon son dernier Plan de développement d’accessibilité universelle.
Publié par Radio-Canada.ca le 29 mai 2017
6. La Ville de Montréal souligne la Semaine nationale de l’accessibilité et la Semaine québécoise des personnes handicapées
MONTRÉAL, le 28 mai 2017 /CNW Telbec/ – La Ville de Montréal tient à souligner la Semaine nationale de l’accessibilité, qui se déroulera du 28 mai au 3 juin, et appuyer pour une deuxième année consécutive la Semaine québécoise des personnes handicapées, qui aura lieu du 1er au 7 juin sous le thème « Ensemble, bâtissons une société plus inclusive ».
« L’accessibilité universelle est devenue l’une des priorités, depuis le Sommet de Montréal tenu en 2002. La Ville doit s’assurer que tous les citoyens, et ce, peu importe leurs capacités, puissent profiter de manière comparable des possibilités offertes par un bâtiment, un espace urbain, un programme, un service ou une information. Les citoyens doivent aussi avoir accès à toutes les activités pour favoriser l’inclusion », a précisé le maire de Montréal, M. Denis Coderre.
Rappelons que la Ville de Montréal compte, ces dernières années, plusieurs réalisations favorisant l’accessibilité universelle, dont le plan d’action en accessibilité universelle 2015-2018, le Programme dédié à l’accessibilité universelle des immeubles municipaux, le Programme de soutien aux organismes PANAM et le nouveau Programme d’aide à l’accessibilité aux commerces (PAAC). Ce dernier est un nouveau programme visant à rendre les bâtiments commerciaux sans obstacles pour le bénéfice des personnes à mobilité réduite.
La Ville profite de l’occasion pour annoncer qu’elle lancera cet été, en collaboration avec l’organisme Société Logique, deux guides pour favoriser la prise en compte de l’accessibilité universelle et ainsi développer l’expertise pour son personnel et les citoyens.
Le premier ouvrage sera un guide d’interprétation des dispositions relatives à l’accessibilité universelle dans le Schéma d’aménagement et de développement de l’agglomération de Montréal. Le deuxième est un guide en matière d’accessibilité pour les nouveaux bâtiments, la rénovation et l’entretien des bâtiments municipaux existants.
« Il faut continuer de sensibiliser la population de tous les milieux à l’importance d’adopter une attitude positive à l’égard des personnes handicapées et de poser des gestes, même les plus simples, pour contribuer à réduire les obstacles à leur participation sociale », a fait savoir Mme Monique Vallée, responsable du développement social et communautaire ainsi que de l’itinérance au comité exécutif.
Source Ville de Montréal – Cabinet du maire et du comité exécutif
7. Plus de 115 commerçants de la Promenade Wellington prennent part au lancement du programme PR@M-Commerce à Verdun
Devant plus de 115 commerçants et propriétaires d’édifices commerciaux de la rue Wellington, le maire de l’arrondissement de Verdun, M. Jean-François Parenteau et le président de la SDC Wellington, M. Philippe Sarrasin ont procédé, le 23 mai dernier, à la mairie d’arrondissement, au lancement officiel du programme de subvention PR@M-Commerce destiné à la rénovation des édifices commerciaux de la rue Wellington. Ce programme de la Ville de Montréal permet aux commerçants de bénéficier d’un soutien financier pouvant aller jusqu’à 250 000 $ pour moderniser l’intérieur ou l’extérieur de leur établissement. Lors du lancement, les commerçants et propriétaires d’immeubles commerciaux ont pu assister à diverses présentations afin de saisir les tenants et aboutissants du programme PR@M-Commerce et voir quelles ressources pouvaient les aider à réaliser leur projet de rénovation. M. Alain Martel, chef d’équipe du Service du développement économique de la Ville de Montréal a notamment expliqué les caractéristiques et critères du programme. Trois architectes des firmes ADHOC, architectes et Beaupré Michaud et associés architectes ont pour leur part présenté une analyse des façades des immeubles de la Promenade Wellington alors que des représentants du Bureau du design de Montréal ont démontré aux participants comment inclure des éléments de design dans leurs projets de rénovation. Le maire Jean-François Parenteau s’est dit ravi par la forte participation des commerçants et propriétaires d’immeubles commerciaux au lancement du programme PR@M-Commerce. « Cela démontre le grand intérêt des membres de la SDC Wellington à contribuer à leur façon au dynamisme et au rayonnement de la principale artère commerciale de Verdun », a souligné M. Parenteau. Les travaux admissibles au programme PR@M-Commerce sont ceux relatifs à la transformation de façades, l’aménagement des accès au bâtiment ou de terrasses permanentes, l’installation et la modification d’enseignes et d’auvents, l’éclairage extérieur, les éléments structuraux, la rénovation intérieure du commerce ou son agrandissement. Selon la longueur de la façade principale du bâtiment, le soutien financier peut être d’un maximum allant de 4 000 $ à 20 000 $ pour des honoraires professionnels en design ou de 50 000 $ à 250 000 $ pour des travaux de rénovation. Un programme d’aide pour les aménagements en accessibilité universelle En plus du PR@M-Commerce, les commerçants et propriétaires d’immeubles commerciaux de la rue Wellington ont maintenant accès à un nouveau programme d’aide visant à favoriser l’accessibilité universelle des commerces, soit le PAAC (Programme d’aide à l’accessibilité des commerces). Ce dernier a également été présenté aux participants lors du lancement du PR@M-Commerce. « Ce second volet s’inscrit en parfaite adéquation avec le Plan en accessibilité universelle de l’arrondissement que nous avons adopté l’an passé. J’encourage les commerçants à s’en prévaloir pour améliorer la mobilité et l’accessibilité de notre Promenade », a ajouté M. Parenteau. Toutes les présentations faites lors de la soirée du 23 mai sont actuellement disponibles dans le site Web de l’arrondissement (ville.montreal.qc.ca/verdun), à la section Affaires et économie/Développement économique/Soutien aux entreprises.
Source : Diffusé le 25 mai 2017 sur CNW Telbec par la Ville de Montréal – Arrondissement de Verdun
http://www.newswire.ca/fr/news-releases/plus-de-115-commercants-de-la-promenade-wellington-prennent-part-au-lancement-du-programme-prm-commerce-a-verdun-624363604.html
8. Le chalet du parc Georges-Saint-Pierre dans l’arrondissement de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce bénéficiera de travaux d’accessibilité universelle
MONTRÉAL, le 18 mai 2017 /CNW Telbec/ – À l’occasion de sa séance hebdomadaire, le comité exécutif a octroyé, aujourd’hui, un contrat à Entreprises Ricbo inc. pour l’exécution des travaux d’accessibilité universelle au chalet du parc Georges-Saint-Pierre, dans l’arrondissement de Côte-des-Neiges‑Notre-Dame-de-Grâce.
Les travaux du bâtiment sis au 999, avenue d’Oxford, débuteront le mois prochain et devraient être terminés à l’automne. La dépense totale sera de 368 696,07 $. Cette somme sera entièrement assumée par la ville centre.
« La Ville de Montréal est très active depuis quelques années en matière d’accessibilité universelle, et ce, afin que tous les citoyens puissent utiliser ses services, programmes, communications et édifices. Ce nouvel investissement, annoncé aujourd’hui, va dans ce sens », a tenu à rappeler le maire de Montréal, M. Denis Coderre.
« Chaque année, les arrondissements et services corporatifs sont invités à présenter des projets nécessitant des travaux d’amélioration reliés à l’accessibilité. Le projet du chalet du parc Georges-Saint-Pierre a été un des ceux qui ont été sélectionnés », a fait savoir Mme Monique Vallée, responsable du développement social et communautaire ainsi que de l’itinérance au comité exécutif.
« Ce projet corrigera les principales problématiques d’accessibilité de cet immeuble et améliorera les services offerts aux nombreux usagers du parc Georges-Saint-Pierre », a précisé le maire de l’arrondissement, M. Russell Copeman.
Ces travaux consistent à améliorer les chemins d’accès extérieurs, l’entrée principale, les salles de toilettes, la circulation intérieure et extérieure, la signalisation, à installer des ouvre-portes automatiques, et à la réalisation de travaux connexes.
Au total, sept soumissions avaient été déposées et analysées à la suite de l’appel d’offres public. Entreprises Ricbo inc. était le plus bas soumissionnaire conforme.
Source Ville de Montréal – Cabinet du maire et du comité exécutif
9. François Chartrand roule sur les innovations
Reconnu depuis 25 ans pour ses divers prototypes de vélos adaptés, François Chartrand innove à nouveau avec un premier modèle de tricycle muni d’un moteur électrique industriel.
Le modèle de base de ce tricycle à deux places baptisé Faucon est destiné aux personnes handicapées ou non-voyantes, explique le concepteur dont l’atelier est situé à Godmanchester. Celui-ci y a toutefois ajouté une composante d’assistance électrique.
«L’avantage est que le passager peut pédaler lui-même ou encore sélectionner le rapport de vitesse en alimentation électrique. C’est mon premier tricycle muni d’un moteur industriel avec ventilateur qui développe une puissance de pointe de près de 1000 watts», dit-il.
Ce 28e exemplaire devait être livré la semaine dernière à un centre d’hébergement de Maria, en Gaspésie. Il est aussi muni de pneus résistant aux crevaisons et même d’un plateau sur lequel un non-voyant peut installer son chien-guide.
Depuis ses débuts en 1992, François Chartrand s’est taillé une solide réputation en matière de vélos adaptés, souvent non-disponibles sur le marché, enregistrés sous son entreprise Innovation F. Chartrand
Il en a conçus plus de 1300 jusqu’à présent dans une quinzaine de modèles, que ce soit pour les personnes handicapées, non-voyantes, des personnes de petite taille. Un de ces modèles pour non-voyants a d’ailleurs été retenu dans le cadre d’un projet de l’Institut Nazareth & Louis-Braille.
Chartrand est également à l’origine de deux modèles de poussettes (5 places et 6 places), reconnues pour répondre aux normes de Santé Canada et destinées aux garderies et Centres de la Petite Enfance (CPE).
Tous ces vélos sont pour la plupart fabriqués à partir de structures faites d’acier et d’aluminium.
Article de Mario Pitre publié le 17 mai 2017
10. On a testé ces lunettes qui parlent aux malvoyants
Des lunettes capables de lire à la place de celui qui ne le peut plus. C’est le dispositif destiné aux malvoyants que nous sommes allés tester.
Au milieu des anciennes boiseries de l’opticien historique du cœur de Paris, Meyrowitz, ce sont des lunettes “high-tech” qui nous sont présentées. Avec leur mini-caméra fixée à la branche, elles tranchent avec les anciens modèles exposés dans les vitrines du magasin. Le dispositif MyEye de la société israélienne OrCam commence tout juste à être distribué en France par Essilor. Le principe : permettre aux personnes souffrant d’une disparition de la vision centrale de se faire faire la lecture par leurs lunettes. Lire une carte au restaurant, le nom d’une rue sur les plaques, les pages d’un livre… autant de choses qui deviennent peu à peu impossibles aux personnes souffrant d’une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Cette maladie se caractérise par une dégradation d’une partie de la rétine, la macula, faisant apparaître une tâche noire au centre de la vision. Selon l’Inserm, environ 8% de la population française serait touchés — essentiellement les plus de 50 ans — et l’incidence devrait encore croître dans les années qui viennent. La DMLA ne rend pas aveugle puisque la vision périphérique est conservée. En revanche, elle empêche de focaliser le regard et donc la lecture. “MyEye s’adresse essentiellement à ces personnes qui conservent une autonomie de déplacement mais ne peuvent plus lire ni même reconnaître un visage”, explique Laurent Decourteix, optométriste chez Meyrowitz.
Un dispositif confortable
Première surprise, on ne se sent pas encombré par le dispositif : une mini-caméra de 31 grammes fixée sur la branche des lunettes et reliée en filaire à un boîtier de 160 g qui tient dans la poche ou se fixe à la ceinture. L’appareil permet non seulement la lecture de texte — tant que celui-ci n’est pas manuscrit — mais aussi la reconnaissance des visages et des produits préalablement enregistrés. Ainsi, en passant le doigt entre l’objectif de la caméra et la personne face à nous, l’écouteur à conduction osseuse nous glisse l’identité de notre interlocuteur. Le principe est le même pour le texte. Encore faut-il trouver le bon geste pour que l’appareil saisisse l’action demandée… Selon le support visé, cela peut s’avérer compliqué. Ainsi notre tentative de lire le nom de rue sur une plaque s’est révélé impossible en raison d’un petit autocollant qui mangeait une lettre. Pour un dispositif “doté d’une intelligence artificielle”, on aurait pu espérer qu’il reconnaisse la situation et nous géolocalise.
Reste qu’une fois enclenchée, la lecture est très fluide et agréable. D’autant que l’écouteur à conduction osseuse fait facilement oublier le dispositif. Un bémol toutefois, le système paraît sensible à l’hétérogénéité graphique du texte pointé et à tendance à s’emmêler les pinceaux… Texte gras, souligné, changement de police ou de taille d’écriture, caractères spéciaux (pourcentage, exposants…) autant d’obstacles qui peuvent rendre l’expérience plus compliquée. Mais rien de tout cela sur les pages d’un livre.
Le vrai problème du dispositif, c’est son coût : 3995 euros à investir dans un domaine, l’optique, notoirement mal remboursé. Une version moins chère est certes proposée sans reconnaissance faciale ou de produits est proposée. Mais elle revient tout de même à 2995€… L’amélioration de l’autonomie des malvoyants sera probablement déjà au rendez-vous, mais le système demande à être amélioré. “Les performances de l’outil sont évolutives, reconnaît Laurent Decourteix, et des versions plus fines devraient être développées.” On peut en effet regretter un potentiel insuffisamment exploité, alors même que le système est capable d’identifier le geste que l’ont fait en regardant sa montre pour donner instantanément l’heure… même si l’on n’a pas de montre ! L’outil mérite donc d’être essayé par les premiers concernés, les malvoyants, qui jugeront de l’intérêt de l’investissement.
Publié le 25 mai 2017 par Sciences et Avenir
11. Un robot téléguidé réussit une série d’opérations compliquées
Un robot téléguidé vient de réussir une série de plusieurs opérations intraoculaires, prouvant son efficacité. Développé par l’Université d’Oxford au Royaume-Uni, cet outil d’une grande précision permet de limiter les risques d’hémorragie.
Il y a quelques mois, une équipe de chirurgiens britanniques réussissait un exploit : une opération réalisée sur un œil à l’aide d’un robot ultra-précis. Ce système d’une méticulosité extrême, développé à l’Université d’Oxford au Royaume-Uni, vient de passer une série de plusieurs essais cliniques : il est à présent capable d’effectuer des opérations d’une grande complexité, avec plus de précision que les chirurgiens.
L’opération en question consiste en effet à éliminer une légère croissance de la membrane située sur la rétine, comme le note NBC News.En effet, cette croissance peut déformer la vision, et entraîner la cécité de l’œil concerné si elle n’est pas opérée.
À l’heure actuelle, les chirurgiens réalisent l’opération sans aide robotisée. Or, la nature délicate de la rétine et l’étroitesse de la zone à opérer sont des éléments complexes à gérer, même pour les médecins les plus expérimentés. En effet, le risque de couper une trop grande quantité de membrane, entraînant potentiellement des hémorragies et cicatrices, est fort. Un léger tremblotement des mains du chirurgien peut compromettre le bon déroulé de l’opération.
MÊME LE MEILLEUR CHIRURGIEN RISQUE DE TREMBLER
Les tests réalisés avec succès par le robot ont été réalisés en hôpital ; plusieurs chirurgiens ont pratiqué une chirurgie d’élimination de la membrane chez douze patients. Six d’entre eux ont été opérés de manière traditionnelle, tandis que les six autres patients ont été opérés à l’aide du robot. Les résultats sont bluffants : en effet, ces derniers patients ont connu un nombre bien moins important d’hémorragies sur leur rétine.
Pour le Docteur Robert E. MacLaren, professeur d’ophtalmologie à l’Université d’Oxford, qui a effectué certaines des interventions chirurgicales, cette technique offre une « vision de la chirurgie oculaire pour l’avenir ». Le chirurgien a présenté lundi 8 mai 2017 les résultats des tests, lors de la réunion de l’Association for Research in Vision and Ophtalmology (ARVO) organisée à Baltimore.
« Ce sont les prémisses d’une nouvelle technologie puissante, a complété l’ophtalmologue néerlandais Marc de Smet, qui a participé à la conception du robot. Nous avons démontré que cette opération délicate était sûre. Le système peut fournir une précision élevée de 10 microns dans les trois principales directions, soit environ 10 fois plus. » Les trois principales directions étant : haut/bas, gauche/droite ainsi que vers la tête ou vers les pieds.
La croissance anormale de la membrane ainsi opérée porte le nom de membrane épirétienienne. Cette cause fréquente de déficience visuelle peut se former à la suite d’un traumatisme oculaire, ou tout simplement au cours du vieillissement. La membrane, qui forme une sorte de cicatrice, risque d’obscurcir la vision ou de déformer la rétine.
UN TROU DE 1 MILLIMÈTRE
Les chirurgiens De Smet et MacLaren avaient respectivement mené des tests préalables à l’aide de technologies approchantes avant de travailler ensemble. Le fruit de leurs travaux a abouti à la création de ce robot, agissant comme une main mécanique, dont la précision des mouvements se mesure au micron près. Il est capable d’opérer l’œil en faisant un trou d’un millimètre de diamètre, et en ressortant ensuite par ce même trou lorsque l’opération l’exige. Quant au chirurgien, il peut suivre la manœuvre et la contrôler à l’aide d’une manette et d’un écran tactile.
« La technologie robotique est très excitante, et la capacité à opérer sous la rétine en toute sécurité va représenter un énorme progrès dans le développement de traitements génétiques et de cellules souches pour les maladies qui touchent la rétine », s’est enthousiasmé le Docteur MacLaren auprès de Live Science.
Article de Nelly Lesage publié le 13 mai 2017
12. Rencontre à Hay Hassani pour renforcer la citoyenneté des aveugles au Maroc
C’est dans un esprit festif que s‘est déroulée, le week-end dernier à Hay Hassani, la première rencontre entre voyants et non-voyants. Une manifestation destinée à renforcer la citoyenneté des aveugles au Maroc, encadrée par l’Amicale nationale des anciens élèves de l’Organisation Alaouite pour la protection des aveugles au Maroc.
Une intervention ludique ouverte sur le monde sans lumière de jeunes aveugles à l‘esprit clairvoyant. La rencontre commence par une présentation du programme scolaire de l’association. Un programme étatique régi par le ministère de l’Education, enseigné en Braille. Il s’agit d’un alphabet en relief sous forme de points. Chaque ensemble de points correspond à un mot, puis des phrases, ce qui permet aux étudiants d’accéder à des textes écrits et de s’exprimer par la même occasion à l’écrit . Il existe également dans sa version informatique, à l’aide d’un logiciel lecteur d’écran nommé « Jaws ». Ainsi, sont étudiées les mathématiques, les langues, les sciences…
Dès son plus jeune âge, l’enfant est initié à cette méthode tactile d’apprentissage, il est encadré autant que possible. Les activités sportives sont également adaptées, telles que le cécifoot équivalent du foot-ball, sur un terrain aménagé de repères sonores. Il se joue avec un ballon de foot à grelots. En 2015, l’équipe nationale du Maroc de cécifoot a remporté la Coupe d’Afrique des nations.
Une fois que l’élève atteint le niveau d’étude supérieur, il est malheureusement livré à lui-même, son quotidien devient parsemé d’obstacles qu’il évite à l’aide de sa canne blanche, aucun établissement supérieur ne présente d’indications en Braille, de signalisations sonores, ou même d’équipements adéquats. Ce qui ne l’empêche pas de continuer d’avancer, avec les moyens de bord. Une fois diplômé, devant lui les problèmes vont s’étaler à perte de vue.
L’objectif premier de l’association est de sensibiliser les gens à leur intégration dans une société dont ils sont cruellement exclus. Ceci, malgré leurs formations, leurs compétences et leur bonne volonté de construire leur avenir au même titre que tous les jeunes de leur âge.
Une rencontre pour faire accepter leur cécité comme l’a si bien affirmé Charifa dans un témoignage très émouvant : “Les gens doivent comprendre que nous sommes comme eux, nous mangeons comme eux, nous respirons comme eux, et malgré le manque de moyens financiers et d’infrastructures qui font de notre quotidien un vrai défi humain, nous utilisons les moyens de transports communs, nous allons sur les bancs de l‘école et de l‘université, nous vivons notre vie comme tout le monde sans que l‘on s‘apitoie sur notre existence. Je suis constamment à la recherche d’un «vivre-ensemble» que je ne trouve toujours pas. Quand je sors de chez moi, je sens le regard pesant des gens sur moi». Et de s’interroger: «Pourquoi la société ne nous donne-t-elle pas notre chance?». Une question, un cri dans le noir, qui a pour but d’éveiller les consciences à leur égard, et de mettre fin à une exclusion irrationnelle et sans fondements. Nous partageons avec nos concitoyens atteints de cécité ou autres handicapés le même objectif, celui de participer entièrement à la vie sociale.
Publié le 26 mai 2017 par Assia Bennani
13. Vincey, France- L ’accessibilité, c’est bon pour tous
Le plan d’amélioration de l’accessibilité de la voirie et des espaces publics mis en œuvre par l’ex-communauté de communes de la Moyenne-Moselle va être mené à son terme par la communauté d’agglomération d’Épina
« On parle d’amélioration de l’accessibilité aux voiries et aux espaces publics. On ne parle pas de mise aux normes car il y aura besoin de faire d’autres travaux d’envergure tant le dossier est important ». Isabelle Ferrandes de la société Handi Secur basée à Verdun, sait de quoi elle parle. La jeune femme a en effet été chargée de rédiger le plan d’accessibilité pour le compte de l’ancienne communauté de communes de la Moyenne-Moselle. Dans ce cadre, Isabelle Ferrandes a visité les 5 plus grosses communes de l’ex-CCMM, celles qui ont plus de 1 000 habitants. « Avec l’aide de David Demangeon et Sabine Del, deux personnes atteintes de handicap, nous avons mis la priorité sur les travaux nécessaires. Avec une idée : garantir une continuité de cheminement entre les différents établissements recevant du public » explique le maître d’œuvre de l’opération. En 2016, la CCMM a donc prévu une enveloppe de 625 000 euros pour effectuer des travaux dans ses 16 communes. Certains de ces travaux ont débuté en novembre. Mais en janvier dernier, la CCMM a intégré la communauté d’agglomération d’Épinal. « L’Agglo a décidé de poursuivre le plan qui avait été voté par l’ex-communauté » explique son président Michel Heinrich. Ainsi, si certains chantiers sont déjà terminés (Vincey, Portieux, Rehaincourt), d’autres sont en cours et les derniers débuteront en juin, notamment le plus lourd, celui de Charmes (444 000 euros). « Ces travaux ne règlent pas tous les problèmes mais ils améliorent nettement la vie des handicapés » admet David Demangeon demeurant à Charmes. « Rien que de refaire les largeurs de trottoirs ou la pente de ceux-ci est déjà une grande avancée ». À ses côtés, Sabine Del, de Vincey, présentant un handicap visuel va plus loin. « Ces améliorations sont bénéfiques pour les handicapés mais aussi pour les personnes âgées et même les enfants. Et puis n’oublions pas que tout le monde peut un jour se retrouver avec des béquilles. »
C’est dans ce sens que les 16 communes de la CCMM avaient décidé leur plan d’investissement. Elles apprécient forcément qu’il soit mené à son terme.
Article publié le 18 mai par Vosges Matin
Source : http://www.vosgesmatin.fr/edition-d-epinal/2017/05/18/l-accessibilite-c-est-bon-pour-tous
14. Enfin une résidence spécialisée moderne pour les personnes sourdes et aveugles en Gironde
Il en existe seulement 11 en France et les listes d’attentes sont longues. La résidence Luis Daney à Mérignac sera la seule structure de ce type en Nouvelle-Aquitaine. Un site adapté aux déficients visuels et auditifs qui proposera un accompagnement médical mais aussi nombre d’activités sociales.
Le projet est à l’étude depuis 10 ans
L’institut régional des sourds et des aveugles est parti d’un triste constat : des centaines de personnes, en situation de déficiences sensorielles avec troubles associés, sont dans l’impossibilité de vivre seules, et sont placées, faute de mieux, dans des centres inadaptés.
Cette résidence, baptisée Luis Daney, pourra accueillir 76 pensionnaires à Mérignac. La structure a été entièrement pensée pour répondre à leurs besoins.
“On a utilisé des lunettes spéciales pour que l’on puisse se rendre compte de chaque pathologie et définir notamment la signalisation de sécurité et éviter les chocs” nous explique Frédéric Brochet, l’un des architectes.
La résidence a été découpée en différents espaces de vie, chacun conçu pour 11 résidents. Chaque espace se trouve pourvu d’une kitchenette, d’un salon – salle à manger et de chambres individuelles avec salle de bain privative.
L’esprit se veut “familial” et l’environnement humain et à l’écoute. Les équipes, aides-soignants, infirmiers, animateurs et éducateurs, ont, tous, dû accepter d’être formés au langage des signes.
L’insertion sociale de ces personnes, souvent isolées, sera l’une des priorités. Des ateliers de cuisine, jardinage, informatique ainsi que des activités manuelles et artistiques seront proposés. Et un salon d’esthétique et de coiffure sera également à la disposition des résidents.
Cette nouvelle structure, unique en Nouvelle-Aquitaine, ouvrira le 29 mai. Elle aura coûté près de 15 millions d’euros au département et à l’agence régionale de la santé. Toutes les places sont déjà réservées.
Publié le 11 mai par CA