Écho du RAAMM du 6 au 12 mars 2017
Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 6 au 12 mars 2017.
Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire
- 1-Une nouvelle employée se joint à notre équipe!
- 2-Activités à venir au RAAMM
- 3-Votre opinion : « Voir les personnes handicapées visuelles comme vous ne les avez jamais vues »
- 4-Appel à candidatures pour réalisation de portraits sonores d’un lieu
- 5-Fondation Cypihot-Ouellette : Appel de candidature Prix Jeanne-Cypihot 2017
- 6-Granby : finaliste au Concours mérite Ovation
- 7-Première du film Le coeur en braille au FIFEM
- 8-En s’inspirant du dauphin, des chercheurs ont appris le déplacement par écholocation à des aveugles
- 9-Maladie orpheline : Malvoyante, Chloé puise sa force auprès des chevaux
- 10-Un nouveau nom pour le ROPMM
- 11-Pour en finir avec les demi-vérités sur le financement des organismes communautaires
- 12-Renouvellement de passeport : un Manitobain dénonce un site trompeur
- 13-Le Pape encourage l’insertion des personnes handicapées
1-Une nouvelle employée se joint à notre équipe!
Montréal, le 6 mars 2017
Nous vous informons que madame Ginette Lalonde occupera la fonction de commis réceptionniste en remplacement de madame Mélanie Vanel qui sera en congé parental à compter du 6 mars prochain.
Nous souhaitons bon succès dans leurs nouvelles fonctions autant à Ginette qu’à Mélanie.
La directrice adjointe,
Christine Letendre
2-Activités à venir au RAAMM
L’inscription pour ces activités se fait auprès de Ginette Lalonde au 514-277-4401, poste 111 ou par courriel [email protected].
Le thé de l’après-midi, mercredi 15 mars de 14 h à 15 h 30.
Venez prendre le thé et discuter en toute simplicité avec d’autres membres du RAAMM autour du projet « Brèves biographies des nôtres, des biographies remplies de défis et de succès », initié par le RAAQ.
Cette rencontre sera animée par Martin Morin, agent d’information et de promotion au Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec (RAAQ).
Coût : 3$Inscription au plus tard le vendredi 10 mars.
Conférence « Les droits en tête », jeudi 16 mars de 18 h 30 à 20 h 30.
Cette conférence vise à mieux comprendre les différents recours disponibles aux usagers du système de santé et de services sociaux ainsi qu’à présenter les instances qui possèdent la compétence d’entendre et de se prononcer sur de tels recours. Cette activité sera également l’occasion de situer le thème de la santé et des services sociaux dans le cadre de la structure juridique québécoise en énonçant les diverses sources législatives ainsi qu’en présentant les quelques points d’ancrages juridiques auxquels se rattachent les droits fondamentaux.
La conférence sera animée par Laurent Trépanier Capistran, agent de défense des droits chez Ex Aequo et Benoît Racette, animateur d’Accès libre à Canal M.
Coût : gratuit
Inscription au plus tard le lundi 13 mars.
Soirée cinéma « Aveugles de luxe », jeudi 23 mars de 19h à 21h.
Venez assister à la projection du documentaire « Aveugles de luxe » offert en vidéo description. La projection sera suivie d’une discussion avec des participants du film. Comme dans toute bonne soirée cinéma, il y aura du popcorn!
Pour les membres qui le désirent, la salle sera disponible dès 17H pour venir souper avant la présentation.
Coût : gratuit
Inscription au plus tard le lundi 20 mars.
3-Votre opinion : « Voir les personnes handicapées visuelles comme vous ne les avez jamais vues »
Avis aux lecteurs
Votre opinion est une tribune, mise à la disposition des membres de l’organisme, diffusée une fois par mois dans l’Écho du RAAMM.
Le RAAMM n’endosse pas nécessairement les propos qui y sont émis et n’est pas responsable de leur exactitude.
Pour tout commentaire ou pour soumettre un texte d’opinion, veuillez faire parvenir un courriel à [email protected]
Le RAAMM se réserve le droit de ne pas publier un texte, s’il juge qu’il est inapproprié.
Ce mois-ci nous publions une lettre de madame Michelle Brulé.
Longueuil, le 14 février 2017
Madame Julie Fournier,
Sexologue et psychothérapeute
Association des sexologues du Québec (ASQ)
Objet : « Voir les personnes handicapées visuelles comme vous ne les avez jamais vues »
Chère Mme Fournier,
C’est au cours d’une tentative de recensement de la littérature sur les aveugles et le sexe que Mme Christine Letendre, directrice adjointe du Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM) est tombée sur l’article en titre, publié par vous en février 2016 et toujours disponible sur le site de l’ASQ. http://associationdessexologues.com/personnes-handicapees-visuelles/ Elle l’a aussitôt fait parvenir aux membres de l’association, dont je suis, afin qu’il serve de point de départ à une discussion dans le cadre d’un éventuel thé sur le thème de la séduction. Apparemment, l’épluchage de la documentation s’arrêtait là puisqu’on ne trouvait momentanément rien d’autre sur le sujet.
C’est dire que votre texte a au moins le mérite d’aborder le fait que les aveugles ont une vie sexuelle ; ne fut-ce que pour cela, il est donc très pertinent. Par ailleurs, je suis consciente qu’il s’adresse au groupe sélect de vos pairs et qu’il aurait sans doute pris une autre tournure si vous aviez dû écrire pour le public en général.
Cela dit, je ne puis m’empêcher de me demander si la personne que vous nous présentez comme le prototype d’une majorité de femmes aveugles ne sort pas d’un imaginaire quelque peu étriqué, ou si, vraiment, vous avez eu l’occasion de rencontrer une non-voyante correspondant à cette caricature de l’indigence économique, intellectuelle et sociale ! Peut-être que oui, après tout, mais de là à en faire un modèle ! …
En fait, en dépit de passages témoignant d’une certaine sensibilité à des situations bien réelles pouvant être vécues par une personne malvoyante, jamais je n’aurais cru, en abordant votre texte, devoir me confronter à tant de mièvrerie, de misérabilisme, de faussetés et de propos humiliants.
Si l’être peu dégourdie dont vous parlez existe vraiment, ce n’est peut-être pas d’un chum ni d’une sexologue qu’elle a besoin, du moins dans l’immédiat, mais d’éducation à l’autonomie. Et si elle n’a pas reçu cette éducation durant son enfance, ou si une perte de vision trop récente l’a privée à ce point de ses moyens et de ses repères, alors, la réadaptation, ça presse ! Ne fut-ce que pour maîtriser suffisamment les techniques qui lui permettraient, disons, de manger proprement une salade !
J’ai choisi l’exemple de la salade comme point de départ à cette réflexion, parce qu’il illustre parfaitement le constat que j’ai pu faire tout au long de votre article, à savoir que dans votre esprit, être à la fois aveugle et femme dans toute l’acception du terme est pour ainsi dire incompatible. On sent bien que vous tentez de comprendre, de vous mettre à la place de la personne, mais au fond, ce qui ressort, ce sont vos propres émotions, vos peurs, vos inconforts, voire votre panique devant ce que vous vous figurez être la vie sans voir, et que vous projetez ensuite à un tel point que vous faites de votre héroïne un être non seulement d’une vulnérabilité extrême, mais inapte à toute réflexion rationnelle face à des questions somme toute banales. Ainsi, en l’occurrence, ne croyez-vous pas que pour n’importe quelle personne sensée, et il en existe même chez les aveugles désargentés, il y a toujours l’option de se servir de sa jugeote et de choisir au menu, le cas échéant, autre chose qu’une foutue salade ?
Votre championne est certes capable d’un minimum de décision, comme en témoigne son désir de s’abonner à un site de rencontre. Mais là s’arrête son audace. Heureusement que le gars des vues lui facilite un peu les choses. Autrement, qu’adviendrait-il de ce beau projet si, par exemple, la borne Wi-Fi n’était pas opportunément située au « café du coin », au bout d’un chemin pépère cent fois parcouru ? Et encore doit-elle, même sur ce sentier battu et rebattu, surmonter ce qui pour vous constitue de terribles embûches, comme le risque de se faire « accrocher » par des passants inattentifs auxquelles elle échappera peut-être … « avec un peu de chance »! À côté de ça, les Douze Travaux d’Hercule sont de la petite bière !
Pourtant, des aveugles qui se lancent à l’aventure dans l’inconnu, ça existe : non seulement j’en connais mais j’en suis. Je me suis promenée seule dans les rues de Melbourne en Australie sans les connaître, et depuis des années je voyage seule en Europe avec mon mari, également non-voyant. D’accord, ce n’est pas donné à tout le monde, mais je voulais juste vous indiquer que ça se peut, qu’il y a moyen pour des personnes aveugles d’exercer leur curiosité, leur esprit d’aventure, alors que vous les confinez par définition au cocon fade et étouffant d’une sécurité physique mal comprise. Très sexy comme préliminaire, j’avoue !
De toute façon, la plupart des non-voyants qui utilisent un ordinateur le font de chez eux, tout simplement parce que ceux qu’on trouve dans les cafés internet ne sont pas équipés des logiciels adaptés indispensables. À ce compte-là, votre belle aventurière ferait mieux d’aller au café du coin pour rencontrer du vrai monde en chair et en os! Qui sait ce qu’elle y dénicherait…
Bon, d’accord, la connexion internet n’est pas nécessairement abordable pour tous, mais en regard des possibilités informationnelles offertes aux non-voyants via le web, la plupart font le choix de s’y abonner, car pour nous, loin d’être un luxe, il s’agit d’un outil de base. D’autant plus qu’au Québec, grâce à un décret de la RAMQ, une large partie de la population handicapée visuelle a la chance de bénéficier gracieusement et à long terme de prêts de logiciels et d’appareils adaptés permettant de travailler avec un ordinateur.
Super ! Mais de là à ce qu’au moment fatidique de se lancer dans la chasse au chum, le premier souci de votre bonne femme soit de songer à « remercier intérieurement » la RAMQ ou tout autre organisme, … je l’ai trouvée bien drôle celle-là. Il me semble que voilà quelqu’un de bien mal armé pour entreprendre la conquête du Septième ciel si, dès le départ, elle adopte une attitude de miséreuse qu’on vient à peine de sortir de son taudis et qui n’en revient pas encore ouf-merci-mon-Dieu ! La réalité est que l’internet, le téléphone intelligent, le texto (et pourquoi pas le sexto?, yes, ma’am !) font aussi partie de la vie quotidienne des aveugles et que ces derniers ne se cantonnent pas, loin s’en faut, à n’utiliser que ce qui leur est fourni gratuitement !
Quant au fameux formulaire à remplir, alors là, chapeau! On se demande où vous avez pêché votre info. Adéquatement renseignée, vous auriez au moins placé les bonnes embûches sur le chemin de votre héroïne; vous auriez compris que sa première préoccupation serait de savoir si le site est accessible et si, par exemple, elle n’allait pas se retrouver avec un putain de captcha à la fin du formulaire, réduisant à néant ses efforts et ses espoirs.
Au lieu de quoi, une fois encore, ce sont vos préjugés qui dictent la marche à suivre, de sorte que vous faites tout un plat de trucs idiots comme la couleur des yeux et des cheveux : quand bien même je n’aurais jamais vu les couleurs, ce qui est mon cas, pourquoi serait-ce si difficile pour moi d’inscrire dans une case quelque chose d’aussi factuel que brun, châtain, blond ou roux, avec ou sans nuances de gris ? Que je sache, un formulaire ne requiert pas d’états d’âme sur l’interprétation de la signification des couleurs ? De toute façon, demandez à deux personnes voyantes de vous dire de quelle couleur sont vos yeux et vous obtiendrez probablement deux réponses différentes…
Sachez, qui plus est, qu’avec un peu d’organisation, on n’a pas absolument besoin de Maman pour choisir nos photos à notre place. Personnellement, et je ne suis ni une exception ni un génie, je mets moi-même dans Facebook les photos que je veux. Ce n’est pas nécessairement facile, faut gosser un peu, mais c’est parfaitement faisable: tout dépend de ton degré de débrouillardise, de ta motivation et, bien sûr, de l’accessibilité du site, concept qu’il serait cependant trop long d’expliquer ici. Et, by the way, fixer l’objectif quand on ne voit pas, ce n’est pas évident mais ça aussi, ça se travaille !
Je poursuis donc ma lecture. Tiens, tiens ! voici qu’un simple « numéro de téléphone de plus à mémoriser » vient maintenant s’ajouter aux obstacles qui jalonnent le sentier dur-dur du grand amour ! Vraiment pas commode d’être aveugle ! Coudon, il ne vous vient donc pas à l’idée que la pauvre fille pourrait, comme tout un chacun, prendre un minimum de notes ? Le braille – ou l’enregistrement vocal -, ça sert à quoi selon vous ?
Maintenant, venons-en aux choses sérieuses:
Quand vous évoquez la perspective, apparemment très angoissante pour votre héroïne en train de planifier son premier rendez-vous avec un amant potentiel, de devoir se faire lire le menu, d’avoir à situer tactilement sur la table un verre d’eau ou un verre de vin, ou d’être prise en flagrant délit de porter à sa bouche une fourchette vide, …, de quoi parlons-nous, au juste ? De la nervosité normale et naturelle pour n’importe qui dans ce genre de situation ? De la peur d’avoir « l’air aveugle » ? De la hantise d’être zyeutée par son vis-à-vis d’une façon … qui n’a rien de sexuel ?
Si au moins c’était ça ! Mais force m’est de penser qu’encore une fois, nous faisons dans la projection. Ce qui m’apparaît absolument certain, c’est que dans la situation inverse, où c’est vous qui seriez la blonde en puissance face à un soupirant non-voyant, ces petites choses-là vous mettraient, au mieux, profondément mal à l’aise et au pire, vous agaceraient infiniment. Surtout que, n’est-ce pas, tout le monde nous regarde ! Et vous, le regard des autres, vous le voyez! Ah! ce regard d’autrui, si lourd à porter! Comme si c’était un jugement sur vous-même et sur votre choix de partenaire ! Et impossible pour vous de faire abstraction de ce contact visuel, alors qu’il échappe totalement, du moins le croyez-vous (et ça augmente votre agacement), à la personne même qui en est la cause involontaire. Culpabilisant en maudit, pas vrai ?
Sauf qu’il y a autre chose qui vous dérange. C’est plus fort que vous. Sinon, comment expliquer cet étrange lubie qui vous prend de rappeler sans la moindre gêne à votre championne de bien se laver les mains « avant de les passer au visage de la personne qui vous accompagne pour connaître ses traits » !!!
Eh! Oui, on en est là! Vraiment le boute du boute! Et cette chose, chère Madame, c’est le dédain!
Sachez donc, primo, que les non-voyants qui tâtent spontanément la figure des gens à la première occasion sont heureusement rarissimes ; que, secondo, ceux qui le font n’ont pas besoin, du moins j’ose le croire, qu’on leur rappelle une question d’hygiène aussi élémentaire !
Mais j’oubliais : vous faisiez de l’humour ! À peu près aussi douteux, mettons, que le truc de la tarte à la crème, quoique dans ce dernier cas, mon petit doigt me dit que vous éprouveriez moins de dédain. Mais soyez rassurée: le fait de ne pas voir ne nous donne aucun droit tactile sur l’intégrité corporelle d’autrui, intégrité dont le visage est le premier et le plus fragile symbole.
La robe chic et les runnings, j’adore ! Sérieux, vous ne croyez pas qu’au pire, votre pauvre nounoune aurait pu se munir d’un sac à chaussures pour en changer discrètement dans les toilettes du resto? Quant à la façon de s’épiler, qui est-ce que ça regarde? Pourvu que ça marche si c’est ce qu’on veut. Encore que je vous trouve bien tranchée dans votre jugement sur ce qui est ou n’est pas une option pour nous…
Ah ! Les préservatifs ! La cerise sur le sundae ! (Et ici, qu’on ne vienne pas me parler d’humour, SINON JE HURLE !)
Comment, en effet, une sexologue doublée d’une psychothérapeute peut-elle être à la fois si ouverte à ce que sa championne planifie baiser dès le premier soir et envisager avec autant de légèreté, sous prétexte que la boîte de condoms puisse ressembler à la boîte de Tylénol, l’idée de la voir jouer à la roulette russe du sexe en remettant son sort entre les mains d’un pur inconnu…, le tout, je vous cite, « en espérant très fort que l’autre en ait » !!!
Plus pognée que ça, tu meurs! Bon sang! Vous contenteriez-vous de pareille abdication si la pauvre innocente était votre propre fille? Heureusement, la plupart des aveugles ont plus de ressources et de cocologie que ce que vous leur prêtez: puisque la baise fait partie du scénario, la fille aura au moins, au préalable, trouvé moyen d’identifier la fameuse boîte de condoms par une étiquette braille ou autrement. Un élastique ou un simple collant feraient l’affaire ! NON, JE N’EN REVIENS PAS !
L’autre aspect qui me dérange dans votre article, c’est son insondable superficialité. Comme si la recherche de l’âme-sœur devait absolument passer par les talons hauts, l’épilation, les dessous affriolants et ainsi de suite, ce, dès le premier rendez-vous ! Je comprends qu’on parle ici de sexe et qu’on n’a pas encore brisé les tabous au point de ne pas se sentir obligé de faire léger-léger, surtout à la Saint-Valentin, mais quand même ! L’attirance sexuelle se base sur pas mal d’autres critères, non ? En passant, je ne vois pas quel gars pourrait se sentir attiré par la créature que vous nous avez dépeinte jusqu’ici…
En ce sens, j’ai trouvé significatif que dans votre esprit, la femme aveugle soit à ce point en peine de décrire dans le formulaire ce qu’elle recherche: comme si ce que nous recherchons tous ne se fondait que sur l’apparence visuelle dans son expression la plus futile. Encore nous avez-vous épargné, concision oblige, vos considérations sur l’agencement des couleurs, les taches, les bijoux, le maquillage et la coiffure: nul doute qu’on aurait été édifié. Mais je vous rassure tout de suite: la plupart des femmes aveugles se préoccupent aussi de ces choses-là.
Bien entendu, elles sont comme tout un chacun sujettes au leurre des apparences: une belle voix ronde aux inflexions tendres, un toucher ferme mais raffiné, un parfum excitant, etc.. Mais pour vous qui n’en avez que pour le superficiel qui se voit, ça ne compte pas.
Nulle part non plus dans votre texte n’est-il question d’affinités, de goûts, d’intérêts, d’activités, de projets, comme si les femmes aveugles, même économiquement défavorisées, ne pouvaient avoir rien de tel à partager.
En conclusion, pour cette femme qui souhaite s’abonner à un site de rencontre, les défis sont bien réels ; pour un homme aussi, d’ailleurs. Vous l’avez très bien compris, même si vous êtes allègrement passée à côté de l’essentiel.
Déjà, en partant, se pose pour elle un terrible dilemme: doit-elle « le » dire d’avance ou pas ? Entre deux risques, lequel choisir, des conséquences d’une fausse représentation ou de la perspective de ne recevoir aucune réponse ? En passant, c’est pareil en recherche de logement et en recherche d’emploi. Pas mal plus anxiogène, je vous le garantis, que de savoir si la petite culotte est « appropriée » ou pas, mais quand même à portée de réflexion d’une sexologue…
Et mettons qu’elle se manifeste, cette réponse, comment savoir sur qui on est vraiment tombée ? Une chance sur mille et une que ce soit sur l’homme idéal, et va pour le resto, le bon vin, la robe-chic-et-les-runnings. Mais combien plus probables sont vos chances de tomber soit sur une aventure sans lendemain, soit sur un type avec antécédents de violence, soit sur le mec collant style bon garçon qui n’a franchement rien pour lui, pas de conversation, pas d’ambition, pas de classe, hirsute et qui pue de la gueule et des aisselles par-dessus le marché ?
Vous me direz avec raison: ça peut arriver à n’importe qui. Mais si la fille, en plus d’être non-voyante, est intellectuellement et socialement aussi démunie que vous nous la faites, les chances sont fortes pour que le type qui va s’y “intéresser” soit lui-même bourré de problèmes. Des profiteurs qui s’incrustent sous couvert d’aider une handicapée en s’arrangeant pour se rendre indispensable, ça s’est vu ! Et alors, comment s’en défaire ? J’aime autant ne pas y penser…
Heureusement, des femmes handicapées visuelles qui mènent une vie sexuelle harmonieuse, que ce soit avec des voyants, des non-voyants, des hommes ou d’autres femmes, il y en a tout plein. Il vous reste sans doute à les découvrir et c’est ce que, chère Mme Fournier, je vous souhaite très sincèrement.
Sans rancune,
Michelle Brulé
Simple citoyenne membre du RAAMM
CC Christine Letendre
4-Appel à candidatures pour réalisation de portraits sonores d’un lieu
Dans le cadre de la radio communautaire CIBL, je voudrais réaliser une série de capsules faisant le portrait sonore d’un lieu de Montréal; parce qu’un endroit se définit tout autant par ses sons que par ses images.
Il s’agirait, à travers la sensibilité et les oreilles d’une personne, de faire entendre un lieu par le son. Pour cela, la personne devra choisir un lieu qui lui est cher, par exemple un trajet quotidien, un endroit chargé de souvenir ou autre.
Pour réaliser les portraits sonores, plusieurs étapes pourraient être effectuées. Par exemple :
– une promenade ou un rendez-vous dans le lieu-dit avec une narration descriptive des sons entendus et de ce qu’ils évoquent ou suscitent comme indices sur ce qui s’y trouve (émotions, souvenirs, interrogations…);
– une captation sonore des sons du lieu en question;
– un éventuel enregistrement en studio pour la narration d’un souvenir ou d’une anecdote liée à ce lieu.
Toutes ces étapes sont présentées à titre indicatif et sont susceptibles de changer en fonction des circonstances, des idées et envies de chacun.
Afin de faciliter l’organisation, la seule consigne concernant le lieu est qu’il doit se trouver dans Montréal.
Les capsules sont d’une durée maximale de 5 minutes et seront diffusées sur les ondes de CIBL 101,5. Les participants pourront bien sûr récupérer le travail une fois que celui-ci sera terminé.
Si vous avez envie de faire découvrir aux auditeurs un lieu que vous aimez, ou au contraire que vous détestez, qui vous a marqué ou simplement sans lequel votre vie serait différente, contactez-moi à l’adresse suivante : [email protected] ou sur ce numéro : 438-928-7049.
En espérant vous rencontrer bientôt, bonne journée à tous.
Jeanne Fillion
5-Fondation Cypihot-Ouellette : Appel de candidature Prix Jeanne-Cypihot 2017
La Fondation Cypihot-Ouellette œuvre depuis plus de trente-cinq ans dans le but de contribuer au développement intégral des jeunes québécois présentant une déficience visuelle. Fidèle à sa tradition, la Fondation Cypihot-Ouellette est heureuse d’annoncer l’appel de candidatures 2017 dans le cadre de son programme de support financier destiné aux étudiants présentant une déficience visuelle.
La Fondation Cypihot-Ouellette attribue annuellement des Prix Jeanne-Cypihot, (500 $ à 1 000 $) pour souligner l’intérêt, l’effort et la persévérance des personnes ayant une déficience visuelle qui poursuivent des études dans différents domaines. Elle encourage ces personnes à parfaire leurs connaissances et leur culture. La fondation reconnaît également leur implication sociale et leur contribution à propager une image positive de la personne ayant une déficience visuelle.
Plus de $3 000.00 ont été attribués à 5 récipiendaires d’un Prix Jeanne-Cypihot en 2016.
Pour être éligible aux Prix Jeanne-Cypihot, le candidat ou la candidate doit présenter un dossier complet contenant:
- Une preuve de citoyenneté canadienne et ses coordonnées de résidence au Québec,
- Une confirmation d’une déficience visuelle reconnue au sens de la loi de la Régie de l’assurance-maladie du Québec,
- Une preuve d’inscription à un programme d’études reconnu et un relevé de notes récent,
- Une lettre de présentation qui démontre clairement qu’il en est méritoire et que ce prix lui sera utile à la poursuite de ses études,
- Une lettre de référence de l’établissement scolaire fréquenté.
Le candidat ou la candidate doit faire parvenir sa candidature accompagnée d’un dossier complet avant le mercredi 15 avril 2017 (23 heures 59) à l’adresse courriel: [email protected]
Longueuil, 25 février 2017
6-Granby : finaliste au Concours mérite Ovation
Projet de Jardin collectif accessible
Publié le 28 février 2017 par Granby Express
La candidature de la Ville de Granby a été retenue dans la catégorie «Aménagement, urbanisme et développement durable» au mérite Ovation municipale 2017 pour le projet Jardin collectif accessible.
Les autorités municipales présenteront ce projet au Pavillon de l’innovation municipale québécoise lors des assises de l’Union des municipalités du Québec les 4 et 5 mai prochains au Palais des congrès de Montréal.
À la suite de la création de trois potagers collectif en 2014, un quatrième jardin collectif, ayant comme objectif de répondre à une clientèle avec des besoins physiques particuliers a été aménagé à Granby en 2015.
Les jardins collectifs s’adressent à tous et sont cultivés par un groupe de citoyens. Les activités horticoles se font par tout le groupe et les récoltes sont distribuées collectivement selon les modalités prévues par les participants.
«La Ville de Granby a investi dans l’aménagement d’une section adaptée pour les personnes à mobilité réduite, les personnes vivant avec un problème visuel et les aînés. Des bacs de culture surélevés qui permettent aux personnes en fauteuil roulant d’avoir accès aux plantes ont été aménagés, l’achat d’un dévidoir mural pour faciliter l’arrosage, d’une balance parlante, l’ajout d’étiquettes en braille pour identifier les légumes, la réalisation d’un plan de l’espace de jardinage en braille et la sensibilisation auprès de jardiniers à toujours mettre le matériel au même endroit sont des mesures qui ont été mises en place afin d’améliorer son accessibilité», explique le directeur de la coordination du loisir, des arts, de la culture et de la vie communautaire, Patrice Faucher, par voie de communiqué.
Le projet Artria en lice pour un prix
Par ailleurs, la Ville de Granby, en partenariat avec la Corporation commerce tourisme Granby Région, annonce que sa candidature a été retenue dans la catégorie Économie, tourisme et loisir au mérite Ovation municipale 2017 pour le projet «Artria – Le parcours des œuvres en nature». La Ville de Granby et la Corporation vont présenter ce projet au Pavillon de l’innovation municipale québécoise qui sera aménagé lors des assises de l’Union des municipalités du Québec les 4 et 5 mai prochain du côté de Montréal.
Visant à faire connaître les sculptures existantes sur le réseau cyclable, «Artria – Le parcours des œuvres en nature» permet aux cyclistes de jumeler le plaisir d’une visite au musée à leur randonnée de vélo.
«Les œuvres ont été regroupées, ornées d’aménagements paysagers et s’inspirent de l’architecture d’un musée intérieur traditionnel. Différents itinéraires ont été conçus, soit pour les randonneurs ou pour les passionnés de culture», a expliqué la présidente de la Corporation commerce tourisme Granby Région, Julie Bourdon.
Source : http://www.granbyexpress.com/actualites/2017/2/28/granby–finaliste-au-concours-merite-ovation–.html
7-Première du film Le coeur en braille au FIFEM
Publié le 27 février 2017 sur cinoche.com par Élizabeth Lepage-Boily
Dimanche dernier avait lieu la grande première montréalaise de la comédie dramatique Le cœur en braille, présentée en ouverture du Festival International du Film pour Enfants de Montréal.
Voici le synopsis officiel du film Le cœur en braille :
Marie est une adolescente passionnée de violoncelle et très douée à l’école. Victor est un garçon sympathique, dynamique, mais qui connaît quelques difficultés scolaires. Ignorant que Marie est en train de perdre la vue, Victor tombe amoureux d’elle. Et petit à petit, à sa grande surprise, Marie se met à l’aider… Lorsque Marie lui révèle son secret, un pacte est conclu entre les deux adolescents : Victor l’aide à cacher son état afin qu’elle puisse passer le concours d’entrée au conservatoire. Une amitié indéfectible va naître de ce duo improbable, prêt à tout pour faire front face au reste du monde.
L’édition 2017 du FIFEM se tiendra pendant la semaine de relâche, soit du 4 au 12 mars prochain.
La comédie dramatique prend l’affiche au Québec le 10 mars prochain.
Source : http://www.cinoche.com/actualites/premiere-du-film-le-coeur-en-braille-au-fifem
8-En s’inspirant du dauphin, des chercheurs ont appris le déplacement par écholocation à des aveugles
Publié par Justine Manchuelle, le 1 mars 2017
Afin de détecter plus facilement des obstacles, les aveugles peuvent désormais utiliser le son pour se déplacer. Inspirés par la nature, des chercheurs ont imaginé un procédé simple permettant à chacun de se déplacer en utilisant l’écholocation. Un procédé testé sur des aveugles mais également des valides et dont les résultats sont surprenants.
Un système similaire à celui utilisé par les animaux
Pour que les malvoyants puissent de déplacer sans difficulté, les scientifiques se sont inspirés de la nature, et plus précisément du sonar qu’utilisent les dauphins ou les chauves-souris. Un système très simple a été employé, celui-ci fonctionnant avec des clics de langue émis par les participants ou par une machine et d’écouter l’écho renvoyé. En fonction du son qu’ils entendent, les participants peuvent repérer où se trouvent les autres participants mais aussi définir la taille de la pièce où ils se trouvent.
Avant de pouvoir réaliser des expériences plus poussées, les scientifiques ont d’abord appris aux participants les bases de l’écholocation. Pour cela, ils les ont placés dans une chambre anéchoïque rembourrée ne produisant pas d’écho. Des clics enregistrés dans des lieux réels ont été diffusés afin que les participants puissent apprendre avec l’aide des scientifiques à différencier les sons provenant de pièces de tailles différentes. C’est une fois cette formation réalisée que les participants ont été mis en situation dans un environnement virtuel.
Valides et malvoyants sont-ils aussi réceptifs face à cette expérience ?
Si l’expérience est avant tout pensée pour faciliter la vie des malvoyants, des valides dont on a caché la vue ont également pris part à l’expérience. Virginia Flanagin de l’Université Ludwig Maximilian de Munich s’est exprimée sur le sujet en pensant que « Si les gens sont voyants, ce (se déplacer sans aucun repère visuel) ne sera pas quelque chose que nous avons jamais appris à faire, alors probablement nous sommes vraiment mauvais ». Néanmoins, l’expérience a démontré le contraire.
L’une des expériences d’écholocation impliquait une personne aveugle et 11 valides aveuglés. Les résultats ont montré que le plus performant des valides aveuglés n’avait qu’une différence de 4 % avec une personne aveugle. En moyenne, les valides n’étaient sujets qu’à une différence de 6 à 8 % . Ils ont également constaté chez la majorité des participants qu’ils se repéraient mieux à partir des clics qu’ils faisaient avec la langue.
Est-ce la première fois que l’écholocation est testée chez les humains ?
Ce n’est pas la première fois que l’écholocation est testée avec des hommes. En 2013 déjà, des tests étaient réalisés sur un principe similaire et dans les deux cas, un constat ressort : le cerveau parvient, quand le son est la seule source sensorielle, à se repérer via les informations contenues dans les échos.
Cependant, malgré cette découverte, de nouvelles expériences sont à faire pour prouver que l’Homme est capable de se repérer grâce à l’écholocation. S’ils réunissent déjà valides et malvoyants, les chercheurs doivent toutefois renouveler l’expérience sur un groupe plus vaste de cobayes. Néanmoins, elle montre bien que l’Homme, qu’il dispose de la vue ou non, est bel et bien capable d’utiliser ce système de navigation basé uniquement sur le son.
Source : http://dailygeekshow.com/echolocation-apprentissage-aveugles/
9-Maladie orpheline : Malvoyante, Chloé puise sa force auprès des chevaux
Article de Patrice Hennequin publié 8 février 2017
À travers Chloé, malvoyante, l’association Tes yeux bleus entend sensibiliser le grand public au quotidien d’un enfant en situation de handicap, et au parcours mouvementé que cela implique pour l’enfant et ses proches.
Chloé a fière allure sur son cheval dans le cadre exceptionnel qu’offre le centre équestre de Château-Chinon. Elle oublie ses problèmes : Chloé est déficiente visuelle. Le cheval voit pour elle. Elle a toute confiance en l’animal, et a lié une grande complicité avec Cathy, sa monitrice en équitation.
Les yeux de Chloé ont, depuis sa naissance en janvier 2005, toujours été d’un beau bleu électrique. « Mais peu à peu, au fil des années, son regard s’est éteint » explique Emmanuelle Outhier, sa maman. Elle était en CE2 quand ses parents se sont rendu compte que Chloé rencontrait des problèmes. Elle mélangeait les couleurs.
« Auprès d’eux elle oublie tout »
Atteinte d’une maladie orpheline qui détruit les cellules de ses rétines, Chloé perd la vue depuis qu’elle a 8 ans. […] Dans le même temps, les crises d’épilepsie, un kyste cérébral et d’autres problèmes de santé ont surgi. » -EMMANUELLE OUTHIER (Maman de Chloé)
Contrainte de s’éloigner de sa famille pour suivre une scolarité adaptée à son nouveau handicap, Chloé fait preuve de force et de ténacité.
« Elle puise sa force dans le contact avec les animaux, notamment les chevaux qu’elle aime monter », souligne la maman. « Auprès d’eux elle oublie tout. Cela la détend. »
Il n’y a plus d’école spécialisée pour accueillir des enfants déficients visuels en Bourgogne. C’est pourquoi Chloé suit sa scolarité à Villeurbanne et rentre le week-end à Planchez-en-Morvan chez sa mère ou bien à Dijon chez son père. L’année prochaine, elle devrait poursuivre son cursus scolaire dans une école à Moulins (Allier), plus près et plus adapté à son handicap.
L’association Tes Yeux Bleus a été créée en août 2016 autour de Chloé et des siens. L’association se donne pour objectif d’apporter un soutien à Chloé et à sa famille, de l’aider à concrétiser ses projets. « Mais aussi pour sensibiliser le grand public au parcours souvent chaotique et mouvementé d’un enfant porteur d’un handicap : maladie, isolement, discrimination… », explique Emanuel Outhier. « Tes yeux bleus apporte aussi son soutien à d’autres associations et organismes qui ont pour vocation le soutien aux enfants malades. »
10-Un nouveau nom pour le ROPMM
Lettre de Martin Juneau Président du ROPMM
Montréal, le 27 février 2017.
Objet : changement de nom du ROPMM
Chers membres,
Depuis 2014, le conseil d’administration et la directrice générale du ROPMM se sont engagés activement à faire de notre regroupement un acteur important et reconnu à Montréal, dans plusieurs secteurs comme la santé et les services sociaux ou l’accessibilité universelle, mais aussi à nous impliquer dans de nouveaux dossiers comme la délocalisation des organismes communautaires, l’emploi, etc.
Dans nos multiples représentations ou auprès de nos nouveaux partenaires, le nom de notre regroupement s’est avéré être un obstacle à une bonne reconnaissance de nos actions, ainsi qu’à une communication fluide et efficace. Le nom tout comme l’acronyme sont complexes et demandent d’être explicités longuement.
Lors de l’assemblée générale annuelle de 2016, un processus de consultation a été considéré. Il n’a cependant pas suscité de réaction proactive chez nos membres (implication dans un comité ou envoi de suggestion). C’est pourquoi, avant l’assemblée générale extraordinaire (AGE) du 30 novembre dernier, au cours de laquelle le nouveau non devait être choisi, le CA a pris l’initiative de proposer plusieurs noms.
Aussi, lors de cette AGE, un nouveau nom, « DéPhy Montréal », a été légalement adopté. En effet, après avoir vérifié tous les documents, une conseillère organisationnelle du Centre St-Pierre, consultée en décembre 2016, nous a confirmé que l’AGE s’était bien déroulée dans les règles, et ce, jusqu’à l’adoption du nouveau nom.
Toutefois, dans la confusion du départ précipité du président d’assemblée, certaines personnes ont émis le souhait d’être rassurées relativement à la réception de ce nouveau nom par nos différents partenaires. Ainsi, depuis le mois de décembre, la directrice générale et le CA ont eu l’occasion, au gré des rencontres, de « tester » ce nouveau nom auprès des partenaires institutionnels et communautaires, ainsi qu’auprès de bailleurs de fonds. De l’avis général, DéPhy Montréal est très bien reçu, perçu comme plus clair et dynamique.
Dans les prochaines semaines, nous allons donc entreprendre les démarches afin d’officialiser le nouveau nom, DéPhy Montréal, auprès du registraire des entreprises. Un nouveau logo est en conception, et nous aurons le plaisir de vous le soumettre prochainement, ainsi qu’à nos partenaires.
Soyez assuré que le CA et la direction générale ont à coeur le développement et l’efficacité de notre regroupement, et que nous faisons notre possible, en fonction de nos moyens, pour défendre les droits et favoriser la participation sociale des personnes en situation de handicap.
Cordialement,
Martin Juneau
Président du ROPMM
11-Pour en finir avec les demi-vérités sur le financement des organismes communautaires
Lettre ouverte du comité de coordination de la campagne « Engagez-vous pour le communautaire » adressée à la ministre Charlebois
16 février 2017
Madame la ministre,
Dans la foulée des actions de la campagne « Engagez-vous pour le communautaire » vous avez été interpelée lors de la période de questions/réponses orales du 7 février, au sujet du sous-financement des organismes communautaires.
Cette campagne, qui réunit l’ensemble des secteurs de l’action communautaire autonome de tout le Québec, réclame un rehaussement annuel de 475 millions $. Votre réponse, qui semble nier le problème de sous-financement, en a toutefois déçu plusieurs. Par respect pour les dizaines de milliers de personnes œuvrant sans relâche au sein de ces organismes, permettez-nous de rectifier certains faits.
D’abord, il est inexact de prétendre qu’il n’y a pas eu de coupures dans le communautaire. Plusieurs organismes ont subi une diminution de leur financement, comme c’est le cas pour les organismes de soutien au logement social. D’autres, comme les organismes communautaires en environnement, ont vu leur programme de financement supprimé sans préavis, ni explication.
Vous dites que le gouvernement investi un milliard $ par année dans les organismes communautaires, mais vous omettez de préciser que seulement la moitié est consacrée au financement à la mission globale. Cette forme de financement, que nous voulons voir augmenter de 475 millions $ par année, garantit notre autonomie, contrairement aux ententes de service ou par projet qui nous rendent dépendants du réseau public. Le financement à la mission donne les moyens aux communautés de trouver par elles-mêmes des solutions aux problématiques sociales auxquelles elles sont confrontées. Ces communautés, qui sont composées de plus de 400 000 bénévoles, ont démontré depuis plus de 40 ans leur capacité à gérer collectivement et avec rigueur les sommes attribuées.
En ce qui concerne l’indexation, seuls les organismes en santé et services et sociaux voient leur financement augmenter annuellement, mais cela à des montants bien en deçà de l’augmentation des frais de fonctionnement. Ainsi, l’absence ou l’insuffisance d’indexation a pour conséquence l’appauvrissement des organismes communautaires.
La croissance des inégalités sociales et économiques au Québec n’est pas un mythe. Le sous-financement des organismes communautaires non plus. Le Québec s’appauvrit et ce sont les personnes fragilisées qui paient les frais de vos choix politiques. Faute de services publics et de programmes sociaux adéquats, ces personnes sont démunies. Lorsqu’elles se retournent vers les organismes communautaires, elles constatent qu’ils ne sont pas en mesure de répondre à la demande. Il est grand temps de rectifier le tir et de réinvestir massivement dans les organismes communautaires, les services publics et les programmes sociaux afin d’assurer le respect des droits de toutes et tous et de réduire les inégalités socio-économiques.
Depuis plusieurs années, vous vous positionnez comme étant la plus grande alliée des organismes communautaires. Cela tombe bien, nous avons grand besoin d’alliés. Le gouvernement doit agir! Nous nourrissons beaucoup d’espoirs quant à votre capacité de faire preuve de leadership pour que le financement des 4000 organismes d’action communautaire autonome devienne une priorité gouvernementale dans l’ensemble des ministères et ce, dès le prochain budget.
Le comité de coordination de la campagne « Engagez-vous pour le communautaire »
Coalition des Tables régionales d’organismes communautaires
Fédération des centres d’action bénévole du Québec
Fédération québécoise des organismes communautaires Famille
Front d’action populaire en réaménagement urbain
Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec
Regroupement des auberges du cœur du Québec
Regroupement des groupes populaires en alphabétisation du Québec
Regroupement des organismes en défense collective des droits
Réseau québécois de l’action communautaire autonome
Réseau québécois des OSBL d’habitation
Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles
Table nationale des corporations de développement communautaire
Source : http://engagezvousaca.org/2017/02/16/lettre-ouverte-a-la-ministre-charlebois/
12-Renouvellement de passeport : un Manitobain dénonce un site trompeur
Publié 22 février 2017 par Ici-Radio-Canada
Un octogénaire accuse une entreprise offrant de l’aide pour les demandes en ligne de passeport de lui avoir fait croire qu’il faisait affaire avec un organisme du gouvernement fédéral.
Le Winnipégois Sam Bebchuk dit avoir payé l’entreprise privée PassportOnline.ca pour renouveler son passeport, croyant qu’il s’agissait de la page web de Passeports canadiens.
« C’était la première fois que je renouvelais mon passeport », dit l’homme de 88 ans, qui devait mettre à jour ses documents de voyage en décembre pour une prochaine visite en Caroline du Nord pour voir sa fille. « Le tout premier résultat que j’ai eu [dans mon navigateur web], c’était “PassportOnline.ca”, et ça disait qu’ils t’aideraient avec ta demande. »
«La page web] avait une feuille d’érable en coin. La mise en page était très similaire à celle du gouvernement.»- Sam Bebchuk
Se croyant sur un site gouvernemental, M. Bebchuk a répondu aux questions du formulaire à l’écran et a payé 206,45 $ au téléphone pour un nouveau passeport.
Il ne s’était pas rendu compte à l’époque qu’il faisait affaire avec une entreprise privée n’ayant aucune autorisation d’approuver ou de refuser les demandes de passeport, et que le lien proposé par le moteur de recherche Google était une annonce payante.
Un client insatisfait
Quand il a obtenu sa trousse PassportOnline.ca par la poste, l’octogénaire a rempli les formulaires qui, selon lui, semblaient être des documents gouvernementaux, et a renvoyé la trousse accompagnée de son ancien passeport ainsi que de photos pour son nouveau document de voyage.
Une semaine plus tard, M. Bebchuk a reçu un appel de l’entreprise disant qu’il serait impossible de traiter sa demande en temps voulu et que l’homme devrait se présenter lui-même à un bureau des passeports. Quant à l’argent qu’il avait payé, PassportOnline.ca a répondu qu’elle ne rembourserait que 70 $.
« [PassportOnline.ca] donne l’impression d’être un site web gouvernemental, sans pour autant dire expressément qu’il en est un », dit le gendre de Sam Bebchuk, Allan Appel.
M. Appel ajoute que le groupe cible du service semble être les personnes qui ne peuvent ou qui ne veulent pas quitter leur maison, ou qui auraient du mal à se déplacer. « [PassportOnline] vise les personnes âgées et les personnes handicapées qui doivent donc recourir aux services offerts en ligne », dit-il.
Sam Bebchuk a contacté le Bureau d’éthique commerciale du Manitoba et a finalement reçu un remboursement complet de PassportOnline.ca.
«Je ne voulais juste pas déranger mon gendre, l’obliger à m’apporter au bureau des passeports. Je suis encore une personne très autonome et je voulais vraiment éviter de l’importuner.» -Sam Bebchuk
Allan Appel fait valoir, toutefois, que ce ne sont pas que les personnes âgées qui doivent rester vigilantes. « Mon beau-père sait très bien utiliser un ordinateur, mais il a tendance à avoir la gâchette facile. Nous pouvons tous nous faire piéger sur Internet. Pas besoin d’être dupe pour se faire duper », conclut-il.
Aux risques et périls de l’acquéreur
Le gouvernement fédéral ainsi que Passeports canadiens ne sont pas affiliés à PassportOnline.ca ni à aucun autre fournisseur de services tiers, affirme Nancy Chan, porte-parole du ministère de la Citoyenneté, des Réfugiés et de l’Immigration.
Le site web du ministère prévient les Canadiens contre les tierces parties offrant une assistance quelconque pour le traitement des passeports en rappelant qu’« aucune tierce personne ou organisation ne peut accélérer le traitement de votre demande de passeport » et que « seuls les points de service de passeports sont autorisés à recueillir les droits de traitement des passeports ». Le site souligne également que les formulaires de demande de passeport sont téléchargeables gratuitement.
« Nous conseillons au public de rester méfiant des organisations qui prétendent offrir de l’aide aux citoyens canadiens qui veulent présenter une demande de passeport ou pour un autre document de voyage », indique Mme Chan.
« Ces organisations s’y prennent ainsi notamment en vendant des trousses d’information expliquant les procédures de demande. Certaines prétendent aussi faussement que pour une somme supplémentaire, elles peuvent accélérer le processus de traitement des demandes de passeport », note la porte-parole gouvernementale.
Les appels de Radio-Canada à PassportOnline.ca sont restés sans réponse.
Avec des informations de Caroline Barghout (CBC News)
13-Le Pape encourage l’insertion des personnes handicapées
Radio Vatican 25 février 2017
Le Pape François a reçu en audience ce samedi 25 février 2017 la communauté de Capodarco qui lutte contre l’exclusion, et œuvre en faveur de l’intégration sociale et professionnelle des personnes porteuses d’handicap.
Le Saint-Père a rendu hommage à la communauté, qui a fêté ses 50 ans l’année dernière, pour le bien accompli «au service des personnes handicapées, des mineurs, de ceux qui vivent dans une situation de dépendance et d’inconfort».
La qualité de la vie à l’intérieur d’une société se mesure à la capacité d’inclusion des personnes dans le besoin, a souligné François. «Même la personne porteuse de handicap et fragile physiquement, psychiquement ou moralement, doit pouvoir participer à la vie de la société» a précisé le Saint-Père devant les membres de la communauté. «La discrimination sur la base de l’efficacité est tout aussi déplorable que celle basée sur la race ou la religion», a-t-il ajouté.
Le Pape a donc encouragé la communauté à poursuivre son travail, dans un monde globalisé et touché par une crise économique, saluant les efforts courageux des volontaires, «qui nous rappellent la valeur et le sens de chaque existence» et qui font ressentir aux «vaincus de la vie» la tendresse de Dieu.